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INTER FACE [Mai 2005] • N° 1 [Le magazine du conseiller pédagogique] Association Nationale des Conseillers Pédagogiques [Dossier] Lecture de paysages et développement durable [Dossier] Lecture de paysages et développement durable [Notes de lectures] Coup de coeur langues vivantes [40ème congrès de l’a.n.c.p.] Mon école, oui ! [Rétrospective] Petite histoire du C.P.C. [Notes de lectures] Coup de coeur langues vivantes [40ème congrès de l’a.n.c.p.] Mon école, oui ! [Rétrospective] Petite histoire du C.P.C.

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INTERFACE[Mai 2005] • N° 1

[ L e m a g a z i n e d u c o n s e i l l e r p é d a g o g i q u e ]

Association Nationale des Conseillers Pédagogiques

[Dossier]Lecture de paysages et développement durable

[Dossier]Lecture de paysages et développement durable

[Notes de lectures]Coup de coeur langues vivantes[40ème congrès de l’a.n.c.p.]Mon école, oui ![Rétrospective]Petite histoire du C.P.C.

[Notes de lectures]Coup de coeur langues vivantes[40ème congrès de l’a.n.c.p.]Mon école, oui ![Rétrospective]Petite histoire du C.P.C.

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ÉditoINTERFACE, dernier né des outils de communication de l’A.N.C.P., s’inspire largement de cette citation. INTERFACE , le Magazine de l’A.N.C.P. est né de la volonté de faire évoluer son grand frère, ECHANGES. Le désir de transmission de l’information est depuis toujours très vif au sein de l’Association Nationale des Conseillers Pédagogiques.Il veut suivre l’évolution des modes de pensée et de fonctionnement liés à la transformation de la société.

Comment contribuer à la diffusion de la réalité de notre association de façon encore et toujours plus active, plus présente, plus complète ?Voici un sujet de réflexion fréquemment abordé au cours de discussions informelles dans un premier temps, puis lors des réunionsrégulières de l’A.N.C.P.

Rapidement, l’enrichissement de la revue Echanges a été pressenti puis envisagé. Une nouvelle parution allait permettre d’embrasser tousles aspects de la vie de l’association. Et la formule d’un magazine a très vite remporté l’adhésion.

Le groupe de travail ad hoc, constitué autour de Pierre Maraine, vice-président chargé de la communication à l’A.N.C.P., s’est attelé àla tâche. Un tel projet mérite qu’on s’y attarde et qu’on s’entoure des compétences de partenaires reconnus pour leur savoir et leursavoir faire en la matière.Depuis plusieurs années, les Éditions Sed nous apportent un soutien de tout premier plan. L’habitude n’a pas failli puisque dès le projet arrêté,David Collet, (responsable communication des Éditions Sed) a eu la gentillesse de nous prêter son talent professionnel. Par la suite, de nombreuxannonceurs ont souhaité témoigner leur confiance à cette nouvelle vitrine associative.

Après plusieurs mois d’un remarquable effort detoute l’équipe rédactionnelle, j’ai aujourd’hui l’honneur et le plaisir de vous présenter Interface,véritable reflet de la réalité de notre A.N.C.P.

Vous pourrez découvrir des événements qui ontmarqué ses quarante premières années, écouter desparoles d’adhérents, lire des témoignages, connaîtreles dernières parutions, vous transporter dans l’uneou l’autre de nos belles régions de France, être au faitde l’actualité en général et suivre celle de notre vieassociative, recueillir des informations sur lecongrès national annuel et vous inspirer tout à loisirdu dossier pédagogique pour l’accomplissement devos gestes professionnels.

Je veux ici remercier et féliciter dans un même élan,vivement et chaleureusement, tous les membres de l’équipe de rédaction. Pour que leur action soitpérenne, je sais qu’ils sont déjà attentifs à toute proposition d’article qui leur sera transmise…

Immense merci également à tous ceux qui, de prèsou de loin, ont permis à ce nouveau pari de seconcrétiser.

Si, comme le dit Montaigne, l’amitié se nourrit decommunication, alors Interface est sans doute unbeau cadeau pour les quarante ans de l’A.N.C.P. Je lui souhaite longue vie !

Stéphan BruniePrésident de l’A.N.C.P.

Tout groupe humain prend sa richesse dans la communication,l'entraide et la solidarité visant à un but commun :

l'épanouissement de chacun dans le respect des différences. Françoise Dolto

Sommaire

L’ÉQUIPE D’INTERFACE, LE MAGAZINE DE L’A.N.C.P.Rédacteur en chef et comité de rédactionDaniel FEURTEY : [email protected] RIFFAT : [email protected] GROLLAUD-RANDE : [email protected]

RUBRIQUES DU MAGAZINE ET RÉDACTEURS• Sommaire et édito• Paroles d’adhérents : Patrice MAHE..........................................................mpatricemahe@aol.com• Actualités : Marcel JALLET.....................................................................marcel.jallet@wanadoo.fr• Vie associative : Dominique RIFFAT .................................................................domirif@wanadoo.fr• Rétrospective : André POLLARD .................................................francoise.pollard@ac-grenoble.fr• Dossier : Daniel FEURTEY ..........................................................................daniel.feurtey@tiscali.fr

• En région : Francis MOURGUES ...............................................................Mourgues.francis@free.fr• Témoignages : Hélène GOURDEL ...................................................................helenegourdel@free.fr• Notes de lecture : Alain GILBERT................................................................al1gilbert@wanadoo.fr• Congrès : Anne-Marie GUILLAUMIN .........................................Guillaumin.Anne-Marie@wanadoo.fr• Contacts : Nadine GROLLAUD ......................................................................n.grollaud@wanadoo.fr

PUBLICITÉBernard AUSSANAIRE : [email protected] MARAINE : [email protected]

DIRECTEUR DE PUBLICATIONStephan BRUNIE : [email protected]

CONCEPTION - RÉALISATION : Langage Graphique©

[Actualités] ...................................................................................................p. 2

[Paroles d’adhérents] : Rôles et missions du conseiller pédagogique................p. 3

[Vie associative] : •L’organisation interne de l’A.N.C.P...............................................................p. 4•Treizièmes rencontres interacadémiques ......................................................p. 6

[Retrospective] : L’A.N.C.P. a 40 ans..............................................................p. 8

[Dossier] : Lire les paysages dans le cadre d’une éducation à l’environnement pour le développement durable.........................p. 10

[En région] : La France des mers du Sud......................................................p. 16

[Rencontre et partenariat] : Un nouveau support culturel interdisciplinaire ...p. 18

[Notes de lecture] : Coup de cœur langues vivantes........................................p. 20

[Congrès] : Mon école, oui ! ........................................................................p. 22

[Contacts] : A.N.C.P. : contacts dans toute la France...............................p. 24

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2 [Actualités]

[ I N T E R F A C E • L e m a g a z i n e d u c o n s e i l l e r p é d a g o g i q u e ]

Agenda• Le congrès 2006 aura lieu à Martigues(13) du 22 au 24 mai. Le thème retenu : « Les traces du

passé pour se construire et construirel’avenir »

• Le congrès 2007 sera organisé dans l’académie de Grenoble.

Bloc notes…❒ 24 novembre 2004

Rencontre avec M. Chudeau, directeur adjoint à la DESCO. L'entretien a porté sur l'évolution de la profession de conseillerpédagogique et sur la plate forme de l'A.N.C.P.

❒ 6 janvier 2005 Rencontre à Paris autour d’une même table entre l ‘A.N.C.P. et les quatre organisations syndicales SNUIPP, SE UNSAA, SGEN-CFDT, S.N.U.D.I F.O. afin d’établir une base commune pour une demande d’audience au Ministère.Suite à ces débats une rencontre est programmée par l’A.N.C.P. au ministère. L’association sera accompagnée des quatre organisations syndicales.

❒ 7 décembre 2004, 7 janvier 2005 et 21 janvier 2005Partenariat A.N.C.P. - U.S.E.P. Ces différentes rencontres ont permis de réfléchir à la nécessité de renforcer les liens entre lesdeux associations, dont un nombre important de membres ont les deux affiliations. Ce rapprochement apparaît primordial à l’A.N.C.P. dans le respect des spécificités des deux partenaires et de leurs différences.Des rencontres régulières permettraient sans doute d’éviter les éventuels malentendus et d’échanger, voire de s’accorder, sur lesinterprétations des textes concernant l’EPS.

❒ 7 marsStéphane Brunie et Marcel Jallet du bureau national A.N.C.P. rencontrent Messieurs Blanchard et Jouve, conseillers du Ministreet évoquent la base commune établie avec les syndicats.

Informations pratiques La commission EPS propose une liste de sites permettant une meilleure lecture des dossiers concernant les intervenantsextérieurs :

• http://ww2.ac-poitiers.fr/ia16/pedago/telecharger/eps/Fiches/Intervenants_exterieurs.pdf

Ce site vous propose un résumé bref, fidèle aux InstructionsOfficielles, concernant les conventions et les modalités d’agrémentdes intervenants extérieurs en EPS. Vous y trouverez aussi des imprimés types.

• http://ia39.ac-besancon.fr/BaseIA/version2/pdf/GUIDE_INTERV.PDF

Un site très complet, mis à jour à la rentrée 2004, tenant ainsicompte des nouvelles recommandations nationales. La premièrepartie de ce site présente les principes généraux des interven-tions extérieures de toute nature, pour les classes primaires.

Le deuxième point vous conseille sur les procédures d’agrément.Vous trouvez en annexe, les différents formulaires nécessairesaux démarches légales.

• www.ac-creteil.fr/eps/Primaire/IA93/encadrementaps/Encadrement.htm

Un site uniquement consacré à l’encadrement des APSA dans le1er degré. Vous y lirez la liste des activités interdites, cellesnécessitant un encadrement renforcé ainsi que la législation encours concernant les intervenants extérieurs en EPS.

• www.education.gouv.fr/bo/default.htm

Deux B.O. sur les intervenants extérieurs :- B.O. n°29 du 16/07/1992 : participation d’intervenants extérieurs aux

activités d’enseignement dans les écoles maternelles et élémentaires.- B.O. n°7 du 23/09/1999, hors série : les sorties scolaires.

• http://netia62.ac-lille.fr/siteia62/index.htm(Taper ensuite successivement pédagogie ; éducation physique etsportive ; réglementation concernant les intervenants extérieurs.)

Vous trouverez un tableau reprenant le BO de 1992 sur le niveaude qualification des IE et l’encadrement des activités ainsi queles imprimés à remplir par les intervenants extérieurs.Disponible également, un texte qui concerne les conventionsentre les collectivités territoriales, les associations, … et les cir-conscriptions.

• www.ac-nancy-metz.fr/ia88/Eps/AGREMENT.pdf

Ce site propose un cahier des charges relatif aux procédures d’agrément sur les aspects techniques, pédagogiques et sécuritaires. Les contenus des séances d’agrément sont décritspour quatre APS : cyclisme sur route, escalade, natation et ski.

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3[Paroles d’adhérents]

[ I N T E R F A C E • L e m a g a z i n e d u c o n s e i l l e r p é d a g o g i q u e ]

Rôles et missions du conseiller pédagogique

Une circulaire du Ministère de l’Éducation Nationale de 1996 énonce les rôles et missions du conseiller pédago-gique. Elle n’apporte qu’une partie des réponses aux questions qui se posent au quotidien pour ces derniers.Interface se propose d’esquisser quelques réponses supplémentaires à certaines interrogations sur le métier.

Existe-t-il un texte officiel régissant l'inspection du conseillerpédagogique de circonsription ?Il n'existe pas de texte spécifique relatif àl'inspection des C.P.C. La circulaire de 1996constitue le document d'appui, puisque c'estle seul document officiel qui expose ses missions. Le C.P.C. appartenant au corps desPE, un référentiel possible est donc également le référentiel des compétences du PE. Ces compétences sont alors à mettre auregard des missions du C.P.C.Il existe, dans certains départements, un des-criptif du profil du poste de C.P.C, descriptifdestiné à être publié lors des opérations demouvement. Ce descriptif constitue enquelque sorte le « contrat minimum » passélors du recrutement. Enfin, sont beaucoupplus détaillés les documents élaborés parl'A.N.C.P. et qui recensent les tâches du C.P.C. Ils peuvent s’avérer bien utiles au conseillerinspecté dans l'élaboration de son rapport de fonctionnement. Le dernier rapportd’inspection du C.P.C. peut éventuellementconstituer une pièce pertinente, si le posteoccupé alors était du même type.Autant d’outils pouvant être proposés dansune « négociation » avec l’Inspecteur del’Education Nationale (I.E.N.) pour élaborer le cadre de son inspection. Car on peut imaginer, lors d’une rencontre préalable àl’inspection proprement dite, de proposerune élaboration conjointe (I.E.N. et C.P.C.) del’outil d’évaluation si celui-ci n’existe pas déjàau niveau départemental. Il s’agit alors de créer une sorte de « fiche de poste », demanière négociée. L’inspection ayant lieuultérieurement sur la base de cet outil. Entre ces deux temps, le C.P.C. prépare doncl’ensemble des documents prévus.A défaut d’une telle démarche associant l’évalué et l’évaluateur, le minimum exigiblede la part de l’inspecté est bien d’être informésur l’outil d’évaluation qui sera utilisé et surles compétences attendues au regard des

tâches. Il est procédé ainsi pour le cas des enseignants en classe, il n’y a pas de raisonque le C.P.C. ne dispose pas de cet équivalent.Si l'I.E.N. n'entre pas dans cette démarche,poser la question à l’I.A.-D.S.D.E.N. du proto-cole suivi pour le cas de l’inspection deC.P.C. (ou la faire poser par une organisationsyndicale), ne constitue pas un crime delèse-majesté.Remarque sur un temps d’animation pédago-gique lors de l’inspection : les I.G. ne deman-deraient plus systématiquement à voir l'I.E.N.en animation pédagogique lors de leurinspection. Le temps consacré serait tropimportant, au regard des vertus formatricesde ces animations spécifiques "Inspection del'Inspecteur", très choisies et convenues. La question reste valide pour le C.P.C. : quelleévaluation d’une animation pédagogique risquant d’être fort convenue, mais surtout « parasitée » par la présence même de l’observateur. Nous savons tous, et les I.E.N. lesavent évidemment aussi, que les collèguesne se comportent pas de la même manièredans leur engagement en formation, suivantque les présents et intervenants sont despairs (C.P.C., M.F.I.U.F.M…) ou des supérieurs hiérarchiques.

Quelle hiérarchie organise les textes qui nous régissent (circulaires, décrets, arrêtés…) ? La réponse peut se résumer en un sigle :L.O.D.A.C., soit dans l'ordre décroissant : Loi- Ordonnance - Décret - Arrêté - Circulaire.Plus d’informations sur le site : www.legifrance.gouv.fr au chapitre « Lessources nationales du droit ».

Quelle est la place du C.P.C. dans le suivi des PE2 ?La situation est très variable sur l’ensembledu territoire, et a pu varier au fil du temps

dans un même département. Dans certainsdépartements, le C.P.C. a toujours été associéà ce suivi et à l’évaluation du P.E.2, et cela faitpartie de l’histoire locale. Le « contrat » entrele C.P.C. et l’institution est donc clair pour cequi concerne cet aspect. Un vrai problème se pose lorsqu’il est deman-dé à des C.P.C. d’entrer dans cette mission quidevient nouvelle, car cela interroge leuréthique et pose le problème du contrat passéplus ou moins explicitement avec leurs pairs.Passer de pair-conseiller, avec des principesde confidentialité assez forts, à évaluateurinstitutionnel ne se fait pas si aisément.L’histoire personnelle de chacun intervientaussi : selon qu’on aura été MFIUFM ou non auparavant, on en aura donc l’expérienceou non. En cas de situation conflictuelle avec sonadministration sur ce sujet, il convient de nepas perdre de vue la dissymétrie de la situa-tion au regard de l'écrit. Car si la circulaire de96 définissant nos missions peut être lue demanière très large par l'I.A.-D.S.D.E.N. et décli-née avec beaucoup de latitude par lui en ter-mes d'instructions écrites, ce n'est pas le casdu C.P.C. qui ne peut s'appuyer sur rien detangible pour refuser cette mission (un texteinterdisant ou déconseillant d'effectuer cegenre de mission par exemple). Un acte derefus signifié par écrit, qu’un I.A.-D.S.D.E.N.pourrait avoir l’idée de demander par exem-ple, risquerait alors de devenir la preuve signée permettant d’invoquer la faute professionnelle.

Plutôt que d’affronter cette situation, il seracertainement utile d’entamer un travail d’explication en direction des interlocuteurssur ce sujet : aussi bien la hiérarchie que lespairs en poste, titulaires, qu’il convient deconvaincre que si nos missions peuvent nousamener à être évaluateurs de P.E.2, il n’est pasquestion d’évaluer les titulaires. ■

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4 [Vie associative]

L’organisation interne de l’A.N.C.P. repose sur un engagement actif de ses adhérents

➔Chaque membre de l’associationdépartementale participe à l’élec-

tion du délégué académique qui repré-sentera les départements et l’académieau conseil d’administration. Les déléguésacadémiques participent à trois conseilsd’administration par an : en octobre, enjanvier et lors du congrès.Selon l’équipe en place (D.A., D.D.), il existedes réunions inter académiques pendantlesquelles l’ensemble des conseillers desacadémies peuvent bénéficier d’une for-mation lors de la venue d’un intervenant.

Le conseil d’administrationTrois réunions dans l’année : janvier, maiet octobre. Le conseil d’administration estl’instance qui délibère et valide les déci-sions prises. Les délégués académiquesvenus de la France métropolitaine et desDOM/TOM se retrouvent pour travailler.Rôle du C.A., extraits des statuts : « Le conseil d'administration est investides pouvoirs les plus étendus pour faireet autoriser tous actes et opérations per-mis à l’association et qui ne sont pasréservés à l’assemblée générale :• il valide les statuts et vote le règlement

intérieur ;

• il définit les structures de l’association etdétermine le lieu du siège de l’A.N.C.P. ;

• il institue les commissions et les groupesde travail dont l’A.N.C.P. a besoin ;

• il décide des actions à engager ;

• il veille à la bonne gestion de l’A.N.C.P.en décidant de toutes les dépenses ;

• il fixe le montant d’autorisation de dépen-ses aux personnes qu’il aura habilitées ;

• il fixe le montant annuel des cotisationsà proposer à l’assemblée générale ;

• il vote les bases de tout remboursement ;

• il assure la gestion des fonds de réserves’il y un excédent de produits ».

Les commissionsLes commissions nationales participentpar leurs travaux à la mise en œuvre desorientations définies par l'assembléegénérale et précisées par le conseil d'administration.Elles ont des objets différents mais leurcomposition et leur fonctionnement sontidentiques. Toutes les commissions ontune égale importance.

L’A.N.C.P. est composée d’associations départementales dont les présidents sont délégués départementaux. Elle compte 100 délégués départementaux qui se retrouvent officiellement en octobre lors de journées organisées depuis deux ans au CREPS de Châtenay-Malabry. Ils rencontrent à cette occasion les membres du conseil d’administration et participent aux travaux des commissions nationales, au nombre de neuf. Les délégués départementaux se retrouvent lors du deuxième temps fort de l’association, c'est-à-dire aucongrès et à l’assemblée générale.

[ I N T E R F A C E • L e m a g a z i n e d u c o n s e i l l e r p é d a g o g i q u e ]

Quelques décisions prises au CA de janvier 2005 :Arts Visuels : rencontre à Beaubourg avec Patrice Chazottes, puis Alexandre Faure

pour « 9 de cœur ». Poursuite de la collaboration avec le centre Beaubourg : adopté

à l’unanimité. Partenariat avec « 9 de cœur » : adopté à l’unanimité.

Education Musicale : rencontre avec le directeur des éditions Lugdivine et

signature d’une convention de partenariat avec l’A.N.C.P. Objectif : produire un CD

de musiques originales (l’A.N.C.P. fournit les partitions et Lugdivine se charge de

l’enregistrement et de la diffusion, 10% des ventes pour l’A.N.C.P.). Vote : partenariat

avec Lugdivine adopté à l’unanimité. Deuxième demande : autorisation de contacter

les départements pour collecter des partitions : adopté à l’unanimité. Troisième

demande : prise en charge du trajet des membres de la commission le 11 mai pour

se retrouver à Lyon pour vérifier les enregistrements, accord à l’unanimité.

EPS : rencontre avec l’U.S.E.P. nationale : accord de principe pour poursuivre les

rencontres avec l’U.S.E.P. et la Ligue de l’Enseignement : adopté à l’unanimité

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[ I N T E R F A C E • L e m a g a z i n e d u c o n s e i l l e r p é d a g o g i q u e ]

Elles sont au nombre de neuf : AIS, ArtsVisuels, Education musicale, EPS, Évolution dela profession, Information et communication,Langues, Pédagogie et formation, Retraités.Si nécessaire, les commissions de spécia-lités peuvent à la fois traiter des questions générales et des questionsrelevant de leur discipline.

Chaque commission comprend :• six titulaires au maximum élus parmi les

adhérents de l'A.N.C.P. qui ne sont pasdélégués académiques.

• des délégués académiques désignés parle conseil d'administration.

Six suppléants au maximum sont élusparmi les adhérents de l'A.N.C.P. qui nesont pas délégués académiques.

L’A.N.C.P. dans les départementsIl y a dans chaque département un délégué A.N.C.P. Ce dernier est chargé d’animer l’équipe départementale. Il estégalement le relais entre l’A.N.C.P. etl’inspecteur d’académie du département.

Réunis une fois par an à la rentrée, lesdélégués départementaux distribuent lesdifférentes productions de l’A.N.C.P. auxadhérents.De nombreux départements ont créé desassociations départementales afin deconsolider le réseau local des conseillerspédagogiques. Ces associations organi-sent des temps d’échanges et de forma-tion à l’échelon départemental ou acadé-mique. La convivialité est également demise afin que les nouveaux conseillers

pédagogiques soient accueillis ou quechaque évènement important soit fêté.Les associations départementales permet-tent également que des délégations repré-sentatives assistent au congrès national.C’est parfois dans le cadre des réunionsinter académique que plusieurs départe-ments se retrouvent à l’initiative de l’undes délégués académiques. Une journéeest construite autour d’une thématique etun partenariat avec les éditeurs permet lavenue d’un ou plusieurs conférenciers.

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L’organisation de rencontres interacadémiques A.N.C.P. a pour premier objectif la formationdes conseillers pédagogiques. Elle permet également un enrichissement culturel et prendappui sur la convivialité. Le partenariat avec les maisonsd’édition permet la tenue de conférences et débats.

➔Alain Gilbert, Patrice Mahé et PierreMaraine sont respectivement les

délégués des académies de Caen, Renneset Rouen. Ils sont à l’initiative, avec DidierLemaître, délégué des Editions Nathan, des treizièmes rencontres interacadémiquesqui se sont tenues à Saint Malo en avril2005.Ces treizièmes rencontres ont choisi d’aborder la thématique de l’accompa-gnement des jeunes enseignants. La formation professionnelle des profes-seurs des écoles est loin d’être achevée àl’issue du temps de formation initiale.Paradoxalement, l’offre de la formationcontinue ne suscite que peu d’appétenceauprès de nos jeunes collègues.Cependant les jeunes maîtres ressententle besoin de perfectionner leur pratique,d’améliorer leurs compétences, voire d’en construire de nouvelles. Le rôle duconseiller pédagogique dans un telcontexte mérite d’être précisé.Les rencontres interacadémiques ontdonc posé la problématique suivante :L’accompagnement des jeunes enseignants :quel sens donner à cet objectif ? Quel rôle et quelles pratiques pour leconseiller pédagogique ?Ce sont Michel BARAER et Pierre BEDE-CARRATS, tous deux issus de l’Universitéde Rennes 2 en sciences de l’éducation,qui ont été choisis pour mener conféren-ces et débats. Auteurs chez Nathan,conseillers pédagogiques et militants

d’Éducation nouvelle, ils ont été à l’initiative d’une recherche sur l’accompa-gnement des nouveaux professeurs d’école depuis plusieurs années.Etalés sur un mercredi et un jeudi, ces ren-contres sont également l’occasion pourl’A.N.C.P. d’apporter des informationsrécentes aux adhérents. Le bureau natio-nal délègue l’un de ses membres pourapporter les principales dernières nou-velles de la profession. C’est le présidentde l’A.N.C.P. qui cette année s’est chargéede cette tâche avant de participer aux tra-vaux du groupe.Des échanges sur les pratiques départe-mentales permettent de comparer lesavancées professionnelles des uns et desautres. Organisation, pratiques en cir-conscription et communication consti-tuent l’essentiel des informations débat-tues à cette occasion.Le versant culturel de ces treizièmes rencont-res a consisté en une découverte de la cité descorsaires. Parcours commenté des remparts etvisite en présence de son conservateur dumusée de la ville de Saint Malo ont été lesdeux temps forts de cette découverte.Tous ces ingrédients ainsi mijotés offrentune recette exceptionnelle pour le déve-loppement de l’A.N.C.P. L’exemple desacadémies de Caen, Rennes et Rouen està suivre dans d’autres régions. Interfacese propose dans ses futurs numéros de sefaire l’écho des conclusions et comptesrendus de telles rencontres.

6 [Vie associative]

[ I N T E R F A C E • L e m a g a z i n e d u c o n s e i l l e r p é d a g o g i q u e ]

Treizièmes rencontres interacadémiques du grand Ouest

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8 [Retrospective]

L’A.N.C.P. a 40 ansIl y a 44 ans, les premiersconseillers pédagogiques naissent.L’A.N.C.P. verra le jour 4 ans après.

➔Enthousiastes, ils ne savent pas cequi les attend… Dans les années

50-60 et encore après, 3 instituteurs etinstitutrices sur 4 ne passaient pas par l’École normale et débutaient commeinstituteurs et institutrices remplaçantes,sans aucune formation initiale. « En mars1961, les premiers conseillers pédago-giques, adjoints aux Inspecteurs de l’en-seignement primaire prennent la route,pressentant qu’ils ont un rôle déterminantà jouer dans la formation professionnelledes jeunes, mais réalisent mal dans quelleaventure ils se lancent ». C’est en ces termes qu’Edmond JAUNET, Présidentfondateur de l’A.N.C.P. débute une « circu-laire » adressée aux adhérents en 1973 et intitulée « Patience et longueur detemps ». Le titre à lui seul résume le cheminement lent et chaotique de ce quiest aujourd’hui notre profession… où lesproblèmes multiples sont bien loin d’êtreréglés !Il est attribué à cette nouvelle fonction letraitement de maître permanent d’écoleannexe, l’indemnité de logement étantvaguement garantie… ce qui se démenti-ra assez rapidement ; ils ne sont pas auto-risés à utiliser leur voiture personnellepour les besoins du service.

Si l’expérience de cette nouvelle fonctions’oriente vers une incontestable réussite,en revanche… l’intendance ne suit pas !A la rentrée 1961-1962, alors que les cho-ses se mettent en place, la désillusion estamère : les ex-directeurs d’école voientleurs indices baisser de 11 à 61 points,sauf dérogation de l’administration avecl’institution de situations bâtardes ; les ex-instituteurs adjoints constatent qu’il leurfaudra neuf ans d’exercice dans cettenouvelle fonction pour atteindre l’indicequ’obtient à sa nomination un directeurd’école à 10 classes ; une circulaire censéesauvegarder l’indemnité de logementaffuble les conseillers pédagogiquesd’une nouvelle étiquette : MIEA (MaîtreItinérant d’Ecole Annexe).

Cette nouvelle dénomination n’est pasporteuse d’espoir. Le mot itinérant faitque le Ministre des finances de l’époqueconteste le droit au logement et l’indemni-té sera supprimée. Quant au mot maître, ilsuffit à lui seul à constituer un barrage àtoute amélioration de cette fonction envoie de devenir.

Encore peu nombreux, dispersés géogra-phiquement, en recherche d’identité, lesconseillers pédagogiques connaissent biendes difficultés dans cette fonction.En 1963, les MIEA sont enfin autorisés àutiliser leur voiture personnelle pour lesbesoins du service après 2 ans d’exercicedans la plus grande précarité. Mais cetexte précise que le taux des rembourse-ments ne pourra excéder celui appliquéaux véhicules de 5cv… et sera suivi d’unecirculaire fixant un plafond annuel à5OOO kilomètres.

Les conseillers pédagogiques, isolés depuisleur début, ressentent un fort besoin des’unir : c’est l’avènement de l’A.N.C.P.C’est en 1965, alors que le Ministère del’Education Nationale ne met pas lesmoyens en adéquation avec l’ambitiondu projet et que le S.N.I., syndicat

majoritaire, freine au maximum de crainteque les conseillers pédagogiques nedeviennent des « adjoints d’inspection »,qu’une poignée de militants résolus engage l’avenir et s’engage de toutes sesforces.

L’A.N.C.P. (Amicale nationale desconseillers pédagogiques) est portée surles fonds baptismaux le 6 juin 1965 àPoitiers.

Ainsi, forte de 134 adhérents répartisdans 53 départements, l’A.N.C.P. estdéclarée à la Préfecture de la Vienne etson inscription est publiée le 30 juillet1965 dans le n° 174 du Journal Officiel dela République avec le libellé suivant : « Amicale des Conseillers Pédagogiques.But : entretien de relations de camarade-rie entres ses membres ; défense de leursintérêts moraux et matériels. Siège social :10, rue du général Demarçay Poitiers. »

Si l’A.N.C.P. ouvre une perspective, il faut àl’équipe qui la pilote, ambition, dévoue-ment, opiniâtreté et courage pour assurerson ancrage. L’A.N.C.P., dans la définitiond’un projet fort et cohérent, formuleimmédiatement ses revendicationsessentielles : retour à la dénomination « conseiller pédagogique », classement auniveau des directeurs d’école annexe. Ces objectifs, clairement affichés, n’ontpas plu à l’époque et ont été jugés par lebureau national du S.N.I. comme unerevendication indéfendable.

L’A.N.C.P. n’était pas au bout de ses peineset le titre de l’écrit cité précédemment : « Patience et longueur de temps » illustrebien ces péripéties.

Nous poursuivrons cette chronique dansles prochains numéros. Pour envisager etconstruire l’avenir de notre profession, nefaut-il pas agir avec détermination dans leprésent, mais aussi bien connaître sonpassé ? Nous rendons hommage à toutescelles et ceux qui ont créé l’A.N.C.P. et particulièrement à Edmond JAUNET,Président fondateur et Raymond PIERREalors vice-président avant de succéder àEdmond JAUNET comme Président. ■

[ I N T E R F A C E • L e m a g a z i n e d u c o n s e i l l e r p é d a g o g i q u e ]

Repères• 28 mars 1958 : une motion des

inspecteurs départementaux réclame

« des collaborateurs indispensables

à la pleine efficacité de leur action

pédagogique… »

• 6 juin 1965 : création de l’amicale

des conseillers pédagogiques

• 16 septembre 1987 : publication au

Journal Officiel de la modification

de l’amicale en Association Nationale

des Conseillers Pédagogiques

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10 [Dossier]

Lire les paysages dans le cadre d’une éducation à l’environnement pour le développement durable

Le dossier de ce premier numéro du magazine des conseillers pédagogiques est consacré à la lecture du paysage. Il est construit autour de diverses contributions proposées lors du congrès organisé au Havre en 2004 et à partir d’un travail en formation continue des enseignants du premier degré en partenariat avec le centre permanent d’initiation à l’environnement du Haut jura (stage eaux et paysages de l’académie de Besançon).L’expérimentation lancée dans une dizaine d’académies pour généraliser l’éducation à l’environnement pour un développement durable de l’école maternelle au lycée vient une fois de plus démontrer l’anticipation de l’A.N.C.P. sur les dossiers éducatifs de notre temps. En effet, apprendre à lire les paysages à l’école s’inscrit pleinement dans l’éducation à l’environnement vers ledéveloppement durable, en offrant un thème d’étude exploitable dès les premières classes de l’école maternelle.

Village mondialUn message a fait le tour du monde grâceà l’internet. Il nous interpelle et invitechaque citoyen à la réflexion.

Le monde compte aujourd’hui 6 milliards300 millions d’habitants. Mais si on réduisait le monde à un village,à quoi ressemblerait-il ?

Si 100 personnes vivaient dans ce village, 52 seraient des femmes, 48 seraient deshommes. 30 seraient des enfants, 70seraient des adultes. Et parmi eux, 7 seraientvieux.89 seraient hétérosexuels, 11 seraienthomosexuels. 70 seraient de couleur, 30 seraient blancs.61 seraient Asiatiques, 12 Européens, 13 Américains Nord et Sud, 13 Africains, 1 de la zone du Pacifique Sud.33 seraient chrétiens, 19 musulmans, 13hindouistes, 6 bouddhistes, 5 croiraientque les arbres, les pierres, la nature touteentière a une âme, 24 seraient adeptesd’autres religions, ou ne croiraient enaucune.17 parleraient chinois, 9 anglais, 8 hindi eturdu, 6 espagnol, 6 russe, et 4 arabe, ce quireprésenterait la moitié du village. L’autremoitié parlerait bengali, portugais, indo-nésien, japonais, allemand, français, etd’autres langues.

Dans ce village à la population si variée, ce serait très important d’apprendre àcomprendre ces gens différents de vous et à les accepter comme ils sont.Mais réfléchissez à ceci : parmi les 100habitants de ce village,20 souffrent de malnutrition, 1 meurt defaim, tandis que 15 sont trop gros.Des richesses du village, 6 personnes en possèdent 59 % - toutes des Etats-Unisd’Amérique - 74 en possèdent 39 % et 20 separtagent les 2 % restants.

Des sources d’énergie du village, 20 personnes en consomment 80 %, et 80 separtagent les 20 % restants.Parmi les habitants du village, 1 étudie àl’université, 2 possèdent des ordinateurs,14 ne savent pas lire.Si l’on considère notre monde ainsi réduit àcette échelle, la nécessité d’accepter les autrestels qu’ils sont et de les comprendre avec leursdifférences s’impose clairement, sans oublierle besoin encore plus grand de l’éducationpour faire prendre conscience de cette réalité.

[ I N T E R F A C E • L e m a g a z i n e d u c o n s e i l l e r p é d a g o g i q u e ]

Une définition : "Le développement durable est le développement qui satisfait les besoins de la génération actuelle sans priver les générations futures de la possibilité de satisfaire leurs propres besoins".

Gro Harlem Brundtland

Développement durable est la traduction de l’expression anglaise " sustainabledeveloppement".L'adjectif "sustainable" est aussi traduit par soutenable, acceptable, raisonné afin de prendre en compte la dimension éthique et l'inscription dans le tempsde cette notion. L'expression " développement durable " qualifie, pour chaqueacteur concerné, un développement respectant simultanément l'efficacité économique, l'équité sociale et culturelle et le respect de l'environnement.

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[ I N T E R F A C E • L e m a g a z i n e d u c o n s e i l l e r p é d a g o g i q u e ]

L’EEDD (Education à l’Environnementpour le Développement Durable), un enjeu pour l’écoleL'avenir de la planète et celui de l'hommesont étroitement liés. Le développementaujourd'hui doit être durable, conditionmême du progrès économique et social. Ilest crucial d'éduquer les jeunes à préserverleur environnement naturel et culturel.Parce que le développement ne peut êtredurable que s'il est à la fois économique,social et environnemental, il doit s'ap-puyer sur trois piliers :

• un pilier économique, qui vise desobjectifs de croissance et d'efficacitééconomiques ;

• un pilier socio-culturel, qui vise à satisfaire les besoins humains et àrépondre à des objectifs d'équité et decohésion sociale. Il englobe notammentles questions de santé, de logement, deconsommation, d'éducation, d'emploi et de culture ;

• un pilier environnemental, qui vise àpréserver, améliorer et valoriser l'envi-ronnement et les ressources naturellessur le long terme.

Pour cela, le concept de développementdurable répond à trois principes :

Principe de solidarité : solidarité entre lespeuples et les générations. Le développe-ment doit profiter à toutes les populations.

Principe de précaution : se donner lapossibilité de revenir sur des actionslorsque leurs conséquences sont aléatoi-res ou imprévisibles.

Principe de participation : associer lapopulation aux prises de décision.

La lecture de paysage permet d’aborder cestrois piliers et principes dès l’école maternelle.

ENSEIGNER LE DÉVELOPPEMENT DURABLE PAR L'ÉTUDE DES PAYSAGES QUI NOUS ENVIRONNENT

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LE SOUS-SYSTÈME CULTUREL• Le patrimoine (monuments)• Les façades• Les ouvrages d’art• Les vestiges

LE SOUS-SYSTÈME ÉCOLOGIQUE• Les jardins• Les parcs• Les forêts• Les milieux humides• Les reliefs

LE SOUS-SYSTÈME ÉCONOMIQUE• Les entreprises• L’artisanat et le commerce• Les services (banques, …)

LE SOUS-SYSTÈME SOCIAL• L’habitat• Les collectifs• L’habitat dispersé• Les bâtiments publics• Les pavillons individuels

L’ENVIRONNEMENTUn réseau d’interactions complexes à l’intersection des systèmes écologique

et humain

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12 [Dossier]

Le paysage, objet d’étude pouréduquer à l’environnement vers le développement durable Toute école ou tout groupe scolaire est inscritdans un ensemble organisé par l’homme. Souvent au centre du village ou associés à unquartier, les établissements scolaires contri-buent à structurer l’habitat des élèves.

Il est important quelque soit le cycle defaire comprendre aux élèves commentleur environnement proche est constitué,quels choix et contraintes ont conduit àcette situation et quelles évolutions sontpossibles.

Connaître…A l’école maternelle, on s’attachera àregarder et reproduire ce que les élèvesobservent par des activités de découver-tes sensorielles et de graphisme directe-ment inspirées des matériaux, bâtimentset autres mobiliers urbains. C’est le tempsoù l’élève nomme les choses, où il décritet exprime ce qu’il ressent. Arts visuels etdécouverte du monde offrent une paletted’activités permettant d’exploiter toutesortie organisée pour lire un paysage plusou moins éloigné de l’école.

Connaître et comprendre…Au cycle 2, l’analyse paysagère va s’affiner.De premiers croquis vont permettre derepérer les grandes lignes composant lepaysage observé. L’enseignant s’attachera àfaire distinguer par les élèves ce qui relèvede la main de l’homme, des espaces naturels et de l’érosion du temps.

La mise en relation entre divers compo-sants du paysage permettra de compren-dre quelle évolution a connue le paysage. Les enfants repèreront les indices et traces du passé ainsi que les marques d’évènements récents.

L’observation au rythme des saisons aidera à construire l’échelle du temps et àen déduire l’impact de ce dernier sur lesêtres et objets.

Connaître, comprendre et agir !Si l’étude des paysages au cours des deuxpremiers cycles a permis de comprendrecomment le lieu de vie est organisé,c’est au “ pourquoi ” d’une telle organisa-

[ I N T E R F A C E • L e m a g a z i n e d u c o n s e i l l e r p é d a g o g i q u e ]

nCOUP DE CŒUR ARTS VISUELS« Paysages » de Elisabeth Doumenc, Editions HachetteConseillère pédagogique en arts visuels, Elisabeth Doumenc participe de longuedate à l’élaboration de la revue de l’A.N.C.P.. Sa contribution dans ce premier numé-ro de notre magazine trouve son prolongement dans la collection Pas à Pas en artsplastiques – Hachette. Edition très illustrée, chaque livret de la collection vise à accompagner les ensei-gnants dans leur démarche pédagogique et leur permet d’inscrire l’enseignementdes arts visuels dans une pratique régulière, active et réfléchie.

1 Choisir un détail du paysage (la textured'une zone, un élément ou un fragment d'élément) et le dessiner dans un uneautre cadre de la feuille.

2 Travail sur la masse colorées craies sèches.

3 Travail avec des craies grasses. 4 Travail mixte (craies grasses, craies sèches)axé sur le graphisme.

5 Travail du ciel au crayon aquarellablemouillé, à la craie grasse pour la végétation, à la craie sèche pour la bandedu premier plan.

6 Travail sur la succession des plans par pliage de la feuille en bandes.

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tion que les enfants du cycle 3 vont devoirrépondre. L’observation sur le terrain à partir d’unpoint de vue élargi est à privilégier. Lesélèves interrogent le paysage, formulentdes hypothèses et interprètent ce qu’ilsont sous les yeux.Le travail se poursuit en classe par l’étudede documents, textes, cartes, plan locald’urbanisme, vues aériennes… Des enquêtes auprès des habitants et des rencontres avec les élus et les aménageurs permettent d’infirmer ou deconfirmer les hypothèses. D’autrescontacts avec les services techniquesenvironnementaux permettent de mettrel’accent sur les questions de gestion etd’entretien.Cette prise de conscience du réseauhumain gravitant dans et autour del’espace observé est une des clés permet-tant d’aborder la complexité de notre système social et économique.

La seconde clé essentielle permettantd’approcher cette complexité est l’étudedes flux traversant le paysage observé.Les voies de communication, les coursd’eau, les voies ferrées, les lignes de bus,les pistes cyclables et les cheminementspiétonniers expriment par leur présenceet leur fonction des choix d’aménageurs.D’autres flux moins visibles composent lepaysage. Les lignes électriques associéesaux réseaux téléphone et câble alternent

entre voies aériennes et secteurs enter-rés. Les réseaux de gaz sont égalementmasqués. Seuls les boîtiers et les condui-tes de liaisons sont visibles. Toute cetteénergie circule donc sans être immédiate-ment perceptible. C’est également le caspour les réseaux d’eaux usées ou d’eauxpluviales. Grilles et plaques reliant leréseau à l’extérieur sont les principauxindices à faire repérer aux élèves. Tousces éléments souterrains et masqués sontd’excellentes « boîtes noires » sources desituations problèmes pour les élèves.

D’autres flux traversent un paysage. Air etpollution, marchandises et consomma-tion, ondes et communication sont autantde fils structurant le tissu local et permet-tant une compréhension de la complexitéde notre environnement.Saisir l’un de ces fils pour en comprendrefonctions et rôles structurants permettrade mettre les élèves dans une dynamiqued’action : « Nous, dans notre classe, quepouvons nous faire pour nous inscriredans le développement durable ? » Les réponses à une telle question dépen-dront du flux choisi :

• le flux énergétique : comment réduire lafacture énergétique de l’école ?

• le flux consommation : comment sonttraités nos déchets et comment les revaloriser ?

• le flux eaux usées : d’où vient l’eau quenous consommons, comment est-elleépurée, comment éviter son gaspillage ?

• la rivière qui traverse mon paysage :quelles précautions pour prévenir lesinondations ?

Cette dynamique d’actions s’inscrit direc-tement à partir de l’étude du paysagelocal mais une comparaison de nos pay-sages français avec d’autres dans despays plus lointains permettra d’emmenerla réflexion vers les problèmes rencon-trés par d’autres hommes lorsqu’ils viventdans des paysages arides ou surpeuplés,dans des habitats dispersés ou dans desbidonvilles, dans des zones à séismicitéforte ou menacées par des tsunamis… Une telle approche permettra d’inscrireles classes dans une réflexion solidairepropre à faire percevoir l’unicité de notreplanète.

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14 [Dossier]

Lecture de paysages, quelques activités1. Impressions de paysage1 La chenille aveugle • 1er temps (10 minutes) : Un peu avant le site

paysager (le point de vue ne doit pas enco-re être visible) former deux « chenilles » :les enfants, en file indienne, se tiennentpar les épaules. Bander les yeux desenfants et installer le silence. L’activité quisuit doit se faire dans le calme et le silencepour que les enfants perçoivent bien lesol, les odeurs et les sons du milieu, etqu’ils se mettent en état de réceptivité. Lesrassurer : ils seront en sécurité, guidés pardes adultes.

• 2ème temps (20 minutes) : Guider (deman-der l’aide d’un accompagnateur fiable)les chenilles aveugles et silencieuses entenant le premier de la file par les mains.Les mener jusqu’au point de vue et les faire asseoir, face au paysage. Pendantun moment les enfants restent assis ensilence puis ils enlèvent leur bandeau.

2 La chenille assise • Distribuer des pastilles cartonnées et des

crayons pour que chaque élève dise unmot de son choix, ou ce que le paysage luidonne envie de faire (courir, voler, tondrela pelouse,etc.) Ecrire les mots et les dépo-ser dans une « boîte à mots » qui recueilleainsi leur impression à chaud.

3 La chenille se réveille • Observer le paysage en clignant des

yeux, en regardant à travers ses jambes.• Les enfants se mettent par deux.

L’un tourne le dos au paysage, qu’il obs-erve dans un petit miroir, et choisit unélément qu’il décrit à son camarade.Celui-ci doit le retrouver et l’observer.

2. Activités complémentaires1 La classe : un poste d’observation

du paysageChoisir depuis l’école un point de vue quirestera le même toute l’année (on peutfixer un cadre sur une fenêtre de la classe)Créer avec les enfants une fiche d’obser-vation hebdomadaire : date, heure, cequ’on voit / ne voit pas aujourd’hui, ce quia changé, luminosité, dicton paysager dujour, etc.Remplir chaque semaine la fiche d’observation ou faire un exposé oraltype reportage radio.

2 Le paysage intérieurLire un conte court qui cite des élémentsde paysage sommaires : maison, rivière,montagne, forêt, champ, route, place…Demander ensuite aux enfants de dessi-ner le paysage qu’ils « voient » pour cettehistoire.Accrocher les dessins et commenter. Faire ressortir les différences existant entre les pay-sages évoqués par le conte. Retrouver dansles dessins les mots correspondant aux élé-ments de ce paysage : maison, rivière, etc…Projeter des diapositives de différents paysages (désert, banquise, grande ville…)en faisant exprimer les sensations qu’ilssuscitent (soif, chaud, froid, espace,etc.).Et notre paysage ? Quelle impression nousfait-il ? Discuter librement, puis lister demémoire, sans regarder par la fenêtre leséléments qui le composent.Les enfants peuvent ensuite au choix dessiner de mémoire leur paysage ouinventer un conte très bref s’appuyant surles mots clé qui ont été listés.

La chenille assise à l’étude d’un cours d’eau

[ I N T E R F A C E • L e m a g a z i n e d u c o n s e i l l e r p é d a g o g i q u e ]

Le paysage est un bien commun à protéger ; c’est un enjeu dans les

décisions d’aménagement.

Il est enjeu de la contradiction conservation - évolution.

Par rapport aux concepts de milieux géographiques et d’environnement,

le paysage dispose d’un ressort supplémentaire : celui de l’affectivité.

Le paysage n’est pas un simple regard sur les choses, c’est une vue qui nous

touche.

(Armand Frémont – Congrès A.N.C.P. du Havre, mai 2004)

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3 De mon paysage à vousAu préalable demander aux enfants d’apporter des images au choix :

• d’un paysage intéressant,• d’un paysage qu’ils aiment particu-

lièrement,• d’un paysage qui les fait rêver,• d’un paysage où ils aimeraient aller,• d’un paysage de là où ils habitaient

avant, ou du pays de leurs grandsparents.

Ces images peuvent être des photos, desdiapos, des coupures de presse ou deprospectus.Les enfants présentent leur image en expli-quant leur choix. Engager à partir de là unediscussion qui permet à chacun de s’expri-mer sur le paysage tel qu’il le ressent.

4 Jeux sensorielsPar demi classe : avant de commencer,froisser un élément odorant du paysage(aiguille de sapin par exemple) dans ungobelet.

Faire sentir aux enfants qu’ils doivent fermer les yeux.Leur proposer de trouver chacun des élé-ments qui sentent bon, ou fort, ou bizarre…Préciser qu’ils peuvent éviter de préleverles éléments en grande quantité, un petitbout suffit ; qu’il faut froisser la matière,comme les feuilles par exemple, pour que« ça sente ».Tout en cherchant, les élèves font sentirleurs trouvailles.Puis on se rassemble en rond et les verrescirculent de main en main : tout le mondesent et ceux qui le veulent s’expriment surce qu’ils sentent, sur leurs découvertes…

Idem avec des « sacs à toucher » ou travailavec les écorces d’arbres

5 Palette des couleursDécouper du carton ou du papier rigideen forme de palette de peintre : faire ainsiune palette pour 2 ou 3 enfantsColler des bandes de double face espacéesde quelques centimètres ; demander aux

élèves d’apporter des rouleaux d’essuietout : ils serviront de viseurs.Placés dans un espace naturel, les enfantsobservent à travers leurs viseurs ; ils semontrent les uns aux autres les couleursdécouvertes, et en cherchent un échan-tillon autour d’eux pour le coller sur lapalette : pétale de fleur, bout d’écorce,bout de peinture craquelée…Certains éléments donnent leur couleurpar frottis : utiliser du papier pour fairedes tests.Mise en commun par une exposition despalettes, véritables tableaux naturels.Par la suite retrouver en peinture les tein-tes de la palette, pour une expressionindividuelle ou collective sur le thème dupaysage. ■

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16 [En région]

Quelques éléments de géographieAu cœur de l’océan Pacifique, entourée del’un des plus beaux lagons du monde, laNouvelle Calédonie est le territoire françaisle plus éloigné de la métropole.L’île principale, aussi appelée Grande Terres’étend sur environ 450 km de long et 60 kmde large.Au centre, une dorsale montagneuse culmi-nant à 1628m, sépare la côte Est, étroite,humide et offrant une végétation luxuriante,de la côte Ouest, plus large, plus sèche, propice à l’élevage.A l’est, les Iles Loyauté, Maré, Lifou, Tiga etOuvéa sont des atolls coralliens révélant desplages de sable calcaire blanc qui contrastentavec les eaux allant du turquoise à l’émeraude.A l’extrême sud, l’Ile des pins, certainementla plus connue des touristes grâce à ses sitesqui sont parmi les plus beaux de la planète.Au nord ouest, les Iles Bélep.Le territoire compte environ 250 000 habi-tants, répartis très inégalement, puisque laplus forte densité se trouve dans les commu-nes environnant Nouméa. La densité moyen-ne de l’île est très faible : 11 habitants au km2.Sur le plan économique, le nickel est la cléde voûte du système. Source de richesse, ilest à l’origine de deux projets miniers quidevraient voir le jour en Province Nord et enProvince Sud.Si le nickel a longtemps été la principale res-source économique, la production calédo-nienne essaie de s’ouvrir à d’autres secteurs. On assiste maintenant au développement d’industries diverses : aquaculture, élevage,pêche, exploitation forestière, cocoteraie... Le tourisme connaît lui aussi un bel essor.

Loin de la métropole, ce petit territoire où ladouceur de vivre est incontestable, offre auxtouristes qui osent affronter 24 heures de volau départ de Paris, une diversité de paysageset de cultures qui ne laissent pas indifférent.

L’enseignement en Nouvelle CalédonieAvec l’accord de Nouméa certaines compétences ont été transférées à laNouvelle Calédonie.Depuis janvier 2000, la Direction del’Enseignement de la Nouvelle Calédonie(D.E.N.C.) est chargée d’appliquer la politiqueéducative du gouvernement.Formation initiale et continue des maîtres,contrôle pédagogique et programmes de l’enseignement primaire publique sont assu-rés par la D.E.N.C.Elle est chargée des programmes sous réser-ve de la compétence des provinces pour leuradaptation aux réalités culturelles et linguistiques. (5 heures par semaine).Les programmes nationaux 2002 ont servide base à l’élaboration des futurs program-mes de la Nouvelle Calédonie. Ils ont faitl’objet d’une réflexion au sein de commis-sions disciplinaires auxquelles ont partici-pé les conseillers pédagogiques. Puis ils ontété soumis à une consultation de tous lesenseignants des écoles primaires durantl’année 2003.Les propositions d’amendements, formuléspar les écoles pour une meilleure adaptationaux réalités de la Nouvelle Calédonie, fontl’objet d’un traitement par la D.E.N.C.Après son adoption par le gouvernement et lecongrès, le document définitif devrait entreren vigueur à la rentrée de février 2005.

Conseiller pédagogique en Nouvelle CalédonieLa Nouvelle Calédonie compte 7 circonscrip-tions dans lesquelles une équipe deconseillers, qui varie de trois à sept en

fonction de l’importance de la circonscription,travaille en étroite collaboration avecl’inspecteur de l’Enseignement Primaire. Au siège de la D.E.N.C., des conseillers spécialistes suivent les différents projets misen œuvre sur l’ensemble du territoire. On trouve ainsi, un conseiller en arts visuels,en éducation musicale, un responsable des T.I.C.E. Un conseiller s’occupe également des scien-ces. Ce domaine revêt une importance parti-culière car chaque province a des prioritésconcernant l’environnement. De nombreusesécoles ont inscrit dans leur projet la réalisa-tion d’un laboratoire de sciences et la fête dela science donne lieu à de nombreux projets.L’objectif est de permettre aux équipes d’enseignants de concevoir de « vrais projetsd’école afin d’en faire de véritables outilscontre l’échec scolaire ».

La Nouvelle Calédonie est certainement leseul territoire français qui permette à desconseillers pédagogiques d’intervenir eninstituts de formation. Cette mise à disposi-tion est renouvelable deux fois. En 2005, quatre conseillers seront mis à dispositiondes deux instituts formants les enseignantsdu premier degré. Pour répondre à la spécifi-cité de la Nouvelle Calédonie, le diplômed’instituteurs est toujours délivré. Professeursdes écoles et instituteurs suivent donc desformations dispensées dans des instituts différents. Les conseillers pédagogiques assurent les cours de pédagogie pratique etgénérale ainsi que le suivi sur le terrain lorsdes stages de pratique accompagnée ou enresponsabilité.Qu’il intervienne en circonscription, au siège de la D.E.N.C. ou en institut de forma-tion, le conseiller pédagogique en NouvelleCalédonie assure des tâches variées et sonrôle de formateur est reconnu. ■

La Nouvelle Calédonie, territoire français le plus éloigné de la Métropole offre une diversité de paysages et de cultures et une richesse historique qui raviront les plus curieux.

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De la Méditerranée à l’océan Pacifique.La France des mers du Sud.

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➔L’A.N.C.P. qui entretenait déjà avecces auteurs, via la commission Arts

Plastiques, des relations privilégiées, a souhaité poursuivre cette collaboration enl’étendant à l’ensemble de l’association, àtravers ses diverses commissions comptetenu de la richesse et du propos totalementinterdisciplinaire de ce nouveau supportculturel.Le numéro 1 de « 9 de Cœur » est paru enseptembre dernier.

A.N.C.P « 9 de Cœur » ! Pourquoi donc ce titre plutôt intrigant qui pique notrecuriosité ?

Alexandre Faure 9 de cœur, c’est un beaunom de baptême, porteur de symbolesforts. Le 9, ce sont les 9 Muses. Toute notreculture est dans ce mot si joli.

9 de cœur, c’est aussi une belle carte à jouer… pour une revue culturelle, trimestrielle, thématique, entièrement decréation, sans pub et sans compromis.

9 de cœur, c’est enfin un titre qui se litavec plusieurs sens, puisque 9 de cœur,c’est aussi être neuf de cœur à savoir êtrecapable de s’ouvrir au regard sur la création de l’autre.

A.N.C.P. Pouvez-vous nous préciser lesobjectifs de cette nouvelle revue, etnous la présenter dans ses grandeslignes ?

A.F. 9 de cœur n’est pas une revue de critiques - là est aussi son originalité -mais une revue où interviennent et lanourrissent de leur talent, gens de plume,de pinceaux, de crayons et de nouveauxsupports. Toute l’ancienne équipe de

Dada est présente, à laquelle se sont ralliés avec enthousiasme d’autres artistes ou écrivains, heureux de partici-per à cette nouvelle aventure. Il estimportant de préciser aussi que la plupartdes rédacteurs ont ou ont eu une expérience de l’enseignement.

Les mots et les histoires éveillent l’imaginai-re, secouent l’imagination. Et alors lesesprits s’ouvrent et se tolèrent, apprennentà penser et à aimer par eux-mêmes.Artistes et illustrateurs interviennentautour des textes, mettent en scène lesœuvres. 9 de cœur est une revue de cultu-re vivante. L’actualité des expositions, lesmonographies, les thèmes généraux serontprétextes à présenter les liens de l’art avecla littérature, le théâtre, le cinéma, la photo-graphie, la musique. Le dossier est là pourfaire parcourir les siècles ou les vies. Lesjeux pour aiguiser la curiosité. Les atelierspour donner des idées, des pistes et créerdes échanges actifs. Le courrier pour inciterà nous faire des suggestions et à créer del’art postal.

A.N.C.P. Comment se structure la revue ?

A.F. La revue est structurée sur un plan endeux parties.Elle s’ouvre d’abord sur deux rubriques : « Dissonances » et « Les sens des mots »qui sont un peu comme une mise en bouche. « Dissonances » réunit quelques

citations sur le thème du numéro. « Lessens des mots » correspond à une appro-che du thème à travers les 5 sens.

La première partie est dédiée à l’Histoirede l’art ; la seconde est consacrée à uneapproche du thème à travers les autresdisciplines artistiques : littérature, poésie,musique, danse, théâtre, cinéma, B.D.,Saveurs ...

Des ateliers de typographie, d’arts plas-tiques, de photo, d’écriture… rythment lecontenu de la revue, en alternance avecdes textes informatifs ou de fictions, desdessins de presse et d’humour.

La rubrique "Atelier en école" animée parFrédérique Jacquemin est, elle, centréesur des pratiques en milieu scolaire. Elle est le fruit d’un dialogue de terrain,permanent, avec les enseignants, avec lacomplicité justement des conseillerspédagogiques, qui nous indiquent ouadressent des dossiers en fonction de nosthématiques.

La rubrique, « La Cerise sur le gâteau »clôt, en guise de dessert, sous le mode del’Abécédaire la revue en déclinant lethème à travers vingt-six entrées.

18 [Rencontre et partenariat]

« 9 de Cœur » : une nouvelle revue d’initiation aux arts vient de paraître. Publiée par les Éditions du Seuil, elle est dirigée par Alexandre Faure et Heliane Bernard. Saluons donc cette naissance, car chaque fois qu’un nouveau support d’expression indépendant se crée, c’est aussi un nouvel espace de liberté qui s’ouvre et un pas de plus vers davantage de pluralisme.

« Nous voulons donner à rêver, à réfléchir. Mettre en route l’imaginaire. Aiguiser la curiosité.Susciter des passions. Ouvrir deschemins. Initier. »

« 9 de cœur s’adresse à tous de9 à 99 ans. Curieux et passionnésde tous âges et de tous poils, avides de culture et d’originalité y trouveront de quoi se nourrir et se réjouir. »

« L’art est un jeu, tant pis pourcelui qui s’en fait un devoir ». (Max jacob)

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Un nouveau support culturel interdisciplinaire

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A.N.C.P. À qui s'adresse-t-elle ?

A.F. 9 de cœur est une revue pour toutpublic. Pour tous ceux qui savent que laculture est ce qui ouvre l’esprit vers legrand large.9 de cœur s’adresse à tous de 9 à 99 ans.Curieux et passionnés de tous âges et detous poils, avides de culture et d’originali-té y trouveront de quoi se nourrir et seréjouir car ainsi que le disait Max Jacob : « L’art est un jeu, tant pis pour celui quis’en fait un devoir ». L’idée, c’est d’avoir une revue de création,une revue créative et récréative, qui donneenvie d’apprendre et de créer. Une revueouverte et tolérante, ouverte à tous et qui,puisse apporter aux enseignants, les aiderdans leur propre pratique. Donc, une revuequi devienne aussi un outil et qui soit sym-pathique et agréable à feuilleter, à regarder,à lire. Les objectifs étaient vraiment de faireune revue ludique et que chacun puisse se l’approprier à son niveau, sans a priori de classe d’âge. ■

« 9 de Cœur » est une revue trimestrielle (100 pages – format : 21 x 32 cm – Prix : 14,50 € - diffusion en librairies et sur abonnement au prix de 52 € au lieu de 58 €)

Pour l’ensemble des adhérents de notre association, « 9 de Cœur » offre untarif privilégié avec 25% de réduction sur le prix de l’abonnement classique,soit 39 € au lieu de 58 €.

Déjà parus : N° 1 Arts et Musique, septembre 2004, (en partenariat éditorial avecles Éditions du Centre Pompidou) ; N° 2 : janvier 2005, L’art et le livre ; N° 3 : L’ArtBrut, mars 2005 ; (en partenariat éditorial avec La Collection de L’Art Brut).

À paraître :N° 4 : juin 2005, Les Arts Africains contemporainsN° 5 : septembre 2005, L’Art Postal N° 6 : décembre 2006, La VigneN° 7 : mars 2006, Cézanne

Pour tout contact :Rédaction de « 9 de cœur »4 av. des mimosas - 83350 Ramatuelle - Tél. : 04 94 79 85 61

Service Abonnements - VOLUMENBP 90006 - 59718 LILLE CEDEX 9Accueil Tél. : 03.20.12.11.32 - Accueil Fax. : 03.20.12.11.12

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20 [Notes de lecture]

Notes de lecture… Coups de coeur langues vivantes« Petits européens »

de N. Lambert, Editions Nicole Lambert,2004. (16 euros)*C’est la deuxième édition d’un livre quis’appelait « 12 Petits Européens », la nou-velle édition contient les 25 pays memb-res actuels. Entièrement conçu et dessinépar l’auteur des Triplés, l’esthétique estréussie. On y trouve par pays : les petitsdéjeuners, ce qui fait peur, l’équivalent de la « petite souris », une liste de motsdans toutes les langues… pour donner

quelques exemples. Un livre pour rire et s’émerveiller, mais quisera également très précieux pour travailler : exposés, devoirs,fêtes de classe… C’est vraiment un « must » dans toutes lesclasses à tous les niveaux, la diversité linguistique passe aussipar la diversité culturelle !

« The usborne book of London, Internet linked »de Rosie Dickins, Usborne Publishing ltd., 2001. (15 euros)*

C’est un véritable guide de voyage pourLondres, on trouve aussi bien des musées etdes monuments que les fêtes et traditions,tout ce qui est à voir et à faire se trouventillustrés d’une manière amusante, lesphotos sont nombreuses. En plus, le sitewww.usborne-quicklinks.com vous permetde télécharger les images, utilisable en clas-se, cycle 3 et collège.

« La civilisation britannique avec I-Spy » Pack Ce pack contient un ensemble complet d’ou-tils permettant d’enseigner la culture britan-nique, surtout des aspects qui intéresserontles enfants de l’âge primaire. Inclus dans lepack : 10 belles affiches couleur présentantdes fêtes et traditions britanniques, un CDaudio présentant des informations culturel-les pour chaque affiche ainsi que des chan-sons et comptines, 64 cartes de vocabulairephotocopiables, plus une mine d’informa-tion détaillée et des conseils d’utilisation.Bon point : le guide pour le professeur est enfrançais. (20 euros)*

« Comptines et chansons allemandes, italiennes, espagnoles… »Défendre la diversité linguistique parle chant ; les éditions Didier Jeunesse sesont données à c(h)œur joie ! Dans cette collection au nom des« Petits Cousins » on trouve un réper-toire traditionnel, doublé du répertoirecomparé en français, enregistré sur CD,plus un guide d’exploitation pédago-gique avec des gestes et jeux mimés,facile à mettre en place en classe à tousles niveaux. Deux nouveaux titresmagnifiques viennent de paraître:

« À l’ombre de l’olivier : le maghreb en 29 comptines » et « Comptines et chansons de Papagaio : le Brésil et le Portugal en 30 comptines ». De quoi faire chanter dans toutes les couleurs du monde ! (22 euros)*

Littérature authentiqueVous avez exploité des « Eric Carle » et des « Meg ang Mog »et vous souhaiteriez diversifier votre utilisation d’albums ?Découvrez la série de DR. SEUSS, auteur ingénieux que tousles petits américains connaissent depuis les années 50.Voilà des albums qui risquent de plaire, le texte est facile,abordable, toujours en rime et en rythme, très drôle. Lesimages sont colorées et utilisent souvent des monstres etdes animaux imaginaires pour illustrer les textes. « GREENEGGS AND HAM » utilise des structures répétitives facile-ment reprises par les enfants au fur et à mesure de la lectu-re. « ONE FISH TWO FISH, RED FISH BLUE FISH » peut selire par petits bouts, car les histoires ne durent quequelques pages. Certains de ces albums existent égalementavec une cassette audio. Quelques autres titres de cettesérie géniale : « FOX IN SOCKS » ; « HOP ON POP », « HOWTHE GRINCH STOLE CHRISTMAS ». (11 euros)*

(Tous ces titres peuvent être commandés à la librairie ATTICA, www.attica.fr) * Les prix sont à titre indicatif.

Article proposé par Nancy DUTOUR, CPLV 41, Commission Langues Vivantes - [email protected]

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Coup de cœur langues vivantes

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22 [Congrès]

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Mon école, oui !Il y a des dates qui marquent : 40 ans, c’est l’âge canonique,l’âge d’une maturité épanouie,consciente de ses capacités et du travail accompli. Mais c’estaussi celui des questionnements,des réflexions, des bilans, afin defaire le point et de se fixer denouvelles orientations en fonctionde l’analyse qui a été faite.L’A.N.C.P. s’est toujours interrogéeavec ses membres, afin de menerau mieux la mission qui est celledes conseillers pédagogiques etdes formateurs de l’éducationnationale : les thèmes des diffé-rents congrès en sont la preuve.

➔Aujourd’hui, nos quarante ans, liésà l’évolution sociale et à la réalité

historique, nous amènent à nous ques-tionner autour d’une réflexion plus globa-le et de nature plus philosophique sur lamanière dont l’école peut et doit, selon l’expression d’Edgar Morin, « apprendre àvivre » et « enseigner la condition humai-ne » en osant « le pari de la complexité ».« Mon école, oui ! » : cette affirmation quiouvre l’intitulé du congrès, reflète bien ledésir de continuer à faire vivre cette écolefrançaise, l’une des premières au monde àavoir accueilli tous les enfants et à avoiroffert la possibilité aux élèves issus de tousles milieux sociaux, d’accéder à la culture età une niveau de savoir qui leur a permisd’échapper au fatalisme des « castes » pourdevenir ce qu’ils voulaient être.Cette promotion sociale par l’école a bienfonctionné pendant près d’un siècle. Nousen sommes les témoins et les preuves, car nombreux sont aujourd’hui encore lescollègues enseignants et formateurs issusde familles ouvrières.Notre école a aussi su donner aux enfantsde la république des valeurs communes,que ça soit sous la forme des « morales »des fables que tous les écoliers de Franceconnaissaient, ou sous forme de chansonscommunes, mais également, bien sûr, parce

que chaque instituteur avait à cœur d’apprendre à ses élèves à vivre en groupe,à « supporter » même celui qu’on n’aimaitpas beaucoup, à « ne pas se moquer » desautres… Parfois il fallait pour cela l’écrirecinquante fois ou le conjuguer à tous lestemps de l’indicatif !.Aujourd’hui, notre école ne peut plusfonctionner sur le modèle qui a répondude façon remarquablement efficace auxbesoins du siècle écoulé. Alors « Quelle école et pour quoi ? »Nos élèves ne sont plus seulement depetits français, mais ils doivent égalementse construire comme des citoyens euro-péens, dans un moment où cette mutationinquiète et interroge.De plus, au delà de la massification réussie, l’« individualisation » pointe sonnez. Les enseignants ne doivent plus seulement enseigner au plus grand nombre, en acceptant un pourcentaged’échec inéluctable, mais se pencher spé-cifiquement sur les difficultés des élèvespour les aider à les résoudre. Ce n’est plusl’élève qui n’a pas la capacité d’appren-dre, mais l’enseignant qui doit avoir lacapacité d’enseigner différemment.Au delà de besoins d’éducation en termede société, apparaissent les « besoinséducatifs particuliers », ce qui bien sûr

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n’enlève en rien la mission première del’école qui est d’« apprendre à vivreensemble ».De façon encore plus aiguë, le défi de l’école aujourd’hui est l’intégration desélèves handicapés. Les enseignants ont às’interroger pour réduire la situation dehandicap et travailler avec des élèves qui,hier encore, n’allaient jamais à l’école ouen étaient très tôt exclus. Il revient donc àl’enseignant d’aménager ses situationsd’enseignement au service de tous et dechacun.L’école qui a répondu également au coursdu XX° siècle aux besoins des popula-tions arrivées d’autres pays (Italiens,Arméniens, Grecs…particulièrement audébut du siècle), se voit aujourd’hui miseen difficulté dans une période où, d’unepart les conditions sociales permettentmoins qu’avant de proposer un « avenir »aux enfants des familles qui, pourtant,arrivent de loin, éblouies par le mirageeuropéen, et où, d’autre part, on assiste à la montée en puissance des communau-tarismes.Les enseignants sont confrontés à lanécessité d’enseigner à des élèves dont la culture familiale est très éloignée de la culture scolaire, dont les pratiquessociales sont très différentes de cellesprônées par l’école, et qui comprennenttrès vite la difficulté d’espérer trouver untravail, parfois même avec une qualifica-tion reconnue.« Pas de sortie du système éducatif sansqualification », c’est un défi pour l’école,pour ses enseignants, et une réflexions’impose autour de cette mission. C’est toute la logique du collège unique,de ce « socle commun de connaissances »,du système des filières qui nous ques-tionne aujourd’hui. Comment aider tousles élèves à construire les connaissancesde base indispensables à la vie dansnotre société, en favorisant la penséecomplexe et l’ouverture à des domainesessentiels en tant que constituants decette culture commune essentielle pourassurer la cohésion sociale, comme peu-vent l’être par exemple les disciplinesartistiques ?Les conseillers pédagogiques et forma-teurs sont, bien sûr, au cœur de ces interrogations. Comment aider à la foispratiquement et répondre aux question-nements parfois aigus des enseignantspar rapport à leurs pratiques de classe, à leurs possibilités de répondre à la

« commande institutionnelle » en adap-tant et modifiant leurs gestes profession-nels, aux aménagements nécessairespour pouvoir fonctionner en accord avec les missions de l’école et la réalité duterrain ?C’est pour cela que ce congrès se veut untemps d’arrêt, quelques jours au cours des-quels ces questions seront posées, laréflexion nourrie, les échanges enrichis,afin que chacun puisse rentrer chez lui, nonpas avec des réponses, cela ne serait pasréaliste, mais au moins avec des élémentspour poursuivre sa réflexion, grâce à lamise en perspective que nous proposeront

les chercheurs et philosophes qui viendront se joindre à nous pour nous présenter l’état de leur réflexion, mais également par les échanges avec les collègues et les pistes de recherche ouvertes par les équipes départementales.Ce 40° congrès a pour mission de répondreaux besoins des formateurs que nous sommes, d’éclairer la réflexion sur nosmissions dans une école en pleine redéfinition, celle du XXI° siècle. ■

En Mai 2005, ce sera le 40ème congrès de l’A.N.C.P… 40… déjà !Sans doute assez peu d’entre nous gardent un souvenir des tous premiers congrès àParis ou à Poitiers, mais pour chacun, le premier congrès auquel il a participémarque un moment important dans sa vie professionnelle : En effet, le congrès est à la fois :

• Temps de rencontres :La participation à cette manifestation phare de la vitalité de l’association permetla rencontre avec les collègues adhérents de l’A.N.C.P., de toute la France métro-politaine, des Départements et Territoire d’Outre Mer…Temps de rencontre avec des équipes qui nous font découvrir leur région etleurs richesses pédagogiques à travers les ateliers animés par leur soin, maiségalement leurs trésors culturels, artistiques… culinaires !

• Temps d’échange et de partage de pratiques :L’expérience de chacun nous enrichit sur le plan professionnel mais aussi person-nellement : finalement nous ne sommes pas seuls face à nos interrogations. Quellediversité de réponses, quelle ouverture sur le monde !Temps d’échange de pratiques avec les nombreux éditeurs, partenaires indispen-sables de notre accompagnement des enseignants et des enseignements.

• Temps de formation pédagogique centrée autour d’un thème : Au cours de ces années les thèmes choisis furent divers et variés. C’est ainsi queles conseillers pédagogiques ont pu travailler et interroger différents domaines :« l’Environnement » (La Rochelle 1992, Montpellier 1993), « le Livre » (Blois 1999), « les Arts et la Culture » (Bastia 1991, Nice 1997, Avignon2002), « les Mathématiques, les Nouvelles Technologies » (Versailles 1994,Poitiers 1995), « les Paysages » (Le Havre 2004).Furent également abordées : « Rôle et place de l’école en Europe » (Metz 1990), « laformation des enseignants et le rôle des conseillers pédagogiques » (Beaune 1996),« Vivre et apprendre ensemble à l’école » (Clermont-Ferrand 2000)…

Ces quelques congrès, comme tous les autres, furent animés par des conférenciersprestigieux qui nous ont permis de rester en contact avec la recherche pédagogique,didactique à travers leurs connaissances mais également leur enthousiasme.

Et puis il y a dans ces congrès des moments magiques où le temps s’arrête, emportésque nous sommes par la présence de personnes hors du commun. Pour moi ce futlors du témoignage de vie, d’espoir de Miguel Benasayag à Clermont.

Et pour vous ?

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24 [Contacts]

A.N.C.P. : contacts dans toute la FranceDans chaque académie, le délégué académique de l’Association Nationale des Conseillers Pédagogiques est à votre écoute. N’hésitez pas à le contacter !

AIX MARSEILLE Marcel JALLET [email protected] Valérie LEBIHAN [email protected] Daniel FEURTEY [email protected] Michel RAYNAL [email protected] Alain GILBERT [email protected] Cathy FILIPPI [email protected] FERRAND A-Marie

GUILLAUMIN [email protected] Hélène GOURDEL [email protected] Dominique

THOUZERY [email protected] Françoise PROST [email protected] Alain VIGNIEU [email protected] Anne-Marie CABALD [email protected] Martine SAUVEE [email protected] Myriam MARTIN [email protected] Contacter A-Marie GUILLAUMIN (Clermont)LYON Françoise LE ROY [email protected] Janèle BERNADINE [email protected] Contacter Jean Catalan [email protected]

NANCY - METZ Yannick DI LORENZO [email protected]

NANTES Contacter Patrice Mahé (Rennes)NOUVELLE CALEDONIE Catherine VACHET [email protected] Claudine LEROSEY [email protected] TOURS Bernard AUSSANAIRE [email protected] Michèle DENEL [email protected] Nicole KAZANDJIAN [email protected] Pierre NORMAND [email protected] Léna MARCHAL [email protected] Contacter Yannick Di Lorenzo (Nancy – Metz)RENNES Patrice MAHE [email protected] Dominique RIFFAT [email protected] Pierre MARAINE [email protected] Michel RANDE [email protected] NORD Lionel QUILLET [email protected] SUD Jacques CUILLE [email protected] Jacqueline SALAÜN [email protected] Francis MOURGUES [email protected]

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