Upload
others
View
5
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
1
INTRODUCTION
Déficit alimentaire aigu (4 Milliard $ pour les produits alimentaires)
Rente pétrolière incertaine (fluctuante et éphémère)
Mise en œuvre de programmes de développement agricole
Regain d’intérêt et dynamique agricole
Extension des surfaces irriguées Rajeunissement du verger phoenicicole Accroissement du cheptel (ovin surtout) Introduction de nouveaux systèmes de production Création d’emplois Disponibilités de produits agricoles.
De nouvelles difficultés
Une eau de plus en plus rare et de plus en plus chère Pollution (intrants chimiques et déchets urbains et agricoles) Erosion génétique (bioressources locales) Dégradation des parcours (steppiques et sahariens) Accentuation de la salinisation , de l’hydromorphie et de la remonté des eaux. Vulnérabilité à la désertification et à l’ensablement et aux effets du réchauffement climatique Menaces / aux nouvelles règles du marché libre /circulation des produits agricoles
Question de durabilité?
2
Série1; Autres;
3; 3%
Série1; Montagne nord ; 5; 5%
Série1; Steppe ;
8; 8%
Série1; Sahara ; 84; 84%
L’AGRICULTURE DANS LE CONTEXTE ARIDE
Elle est soumise à un certain nombre de contraintes à la fois :
Physiques :
Sécheresse climatique (< 350 mm ) ; Intensité de l’ETP ( ≈ 2000 mm ) ; Vents desséchants + températures extrêmes ; Sols à faible capacité de rétention en eau ; Eaux de ruissellement insuffisantes ; Eaux disponibles à caractère fossile difficilement exploitable ;
• Profondeur pour l’Albien (1400-2000m au Nord du Sahara) • Température s Élevées (56°c pour l’Albien • Salées (2 à 5 g/l) selon la nappe
Forage albien
•Nécessité de la maitrise de l’irrigation et du drainage
Profile racinaire
3
Biologiques :
sols pauvres en MO (< 1 %) / faible activité microbienne / halomorphes à encroutements gypseux et hydro morphes
Les terres cultivables se limitent aux alluvions des vallées et plans et aux Dayas (un million d’Ha cartographié au Sahara –moins de 10% sont irrigables)
Contraintes phytosanitaires :
Bayoud + autres ennemis du palmier et autres cultures Emergence d’ennemis des cultures légumières sous serre ( mildiou, oïdium, aleurodes, mineuses, pucerons, acariens et récemment Tuta-absoluta
Socio-économiques :
Difficultés d’écoulement des produits agricoles/ isolement – éloignement difficultés de conservation et absence de transformation
Environnementales :
Risque de pollution ( pesticides et nitrates surtout) Réduction de l’ agro biodiversité
sol avec encroutement gypseux
Effet de l’irrigation/Oued Righ
Tuta -absoluta
4
C’est dans ce contexte difficile qu’évolue l’agriculture en régions arides
A coté des systèmes anciennement pratiqués Systèmes oasiens Systèmes des parcours steppiques et sahariens de nouveaux systèmes de production 03 exemples démonstratifs De nouveaux périmètres irrigués avec développement de l’arboriculture fruitière (abricotier, grenadier , olivier ) et notamment le palmier dattier
Difficultés d’écoulement de la datte / sélection de plus en plus forte sur la qualité Érosion génétique dans l’aire de la Deglet Nour
En moins de trois décennies,
le nombre de palmier serait
multiplié par deux et la
production par quatre
7 millions 17 millions
de palmiers
150 000 T 500 000 T
de dattes
Vue aérienne d’un nouveau périmètre dans la vallée de Oued Righ 5
Des résultats intéressants mais risque de pollution
des cultures légumières sous serre (a) la pomme de terre sous pivot (b)
Une dynamique mais qui trouve ses limites pour plusieurs raisons dont
Méconnaissance des contraintes réelles du terrain Manque d’études pédologiques permettant d’identifier les aptitudes des sols à :
• l’irrigation –drainage • la mise en culture
Absence de travaux d’élaboration de normes et de référentiels relatifs à la maitrise : •des itinéraires techniques •de l’irrigation –drainage • de la fertilisation • des aspects sanitaires
insuffisance de technicité et d’innovation ; absence ou insuffisance de transfert des résultats de la recherche .
rendement tomate : jusqu’à 1500 Qx/ha; Poivron 875 Qx/ha; Piment 450 Qx/ha
rendement pomme de terre >350Qx/ha
Ziban
Souf
Vue aérienne des pivots de la pomme de terre /Souf
(a)
(b)
6
Cette agriculture doit évoluer dans une stratégie de développement durable et de préservation de son environnement
En valorisant aux mieux les atouts caractérisant ces régions à savoir :
La diversité des écosystèmes (Steppe, Oasis, Dayas, plaine, Zones humides ,Milieu dunaire ) le soleil et le vent qui peuvent être une source d’énergie renouvelable pour différentes taches agricoles. les ressources hydriques du Sahara les températures élevées avec des sols généralement légers ce qui permet d’envisager la production d’extra-primeurs pour le marché local voir international des spéculations de grande valeur commerciale comme la datte dans sa diversité et le mouton de la steppe pour la qualité de ses produits une biodiversité de grande valeur agronomique , environnementale et médicinales des agro-écosystèmes bien adaptés « les Oasis » valorisants au mieux les facteurs écologiques avec un savoir faire et des capacités d’adaptation des populations locales. Des atouts touristiques certains / filière potentielle et indispensables pour l’écoulement des produits du terroir
7
Dans un tel contexte quel serait le rôle de la recherche agronomique dans le développement de ces régions ?
Dans ce contexte national où l’insuffisance alimentaire se pose avec accuité , la performance de l’agriculture est conditionnée par le développement de la recherche scientifique dans une vison thématique interdisciplinaire et intersectorielle , mais aussi à sa capacité de valoriser les résultats qui en découlent.
1- la Recherche: Elaboration d’outils d’aide à la décision (normes et référentiels, cartes, systèmes experts , proto- types etc. . . )/conformité aux réalités du terrain et aux besoins du pays. Tenue d’une réelle veille écologique/agro-écosystèmes
2-l’Agriculture: Nécessité d’ouverture aux avancées scientifiques et techniques avec prise en compte des réalités du terrain et des savoirs faire des acteurs locaux
Sur la base d’une analyse: Territoriale Sectorielle Socio-économique Scientifique et technique
les axes prioritaires sont identifiés
8
Les eaux économie de l’eau et sa valorisation •Connaissance de la ressource et de son utilisation avec modélisation
•Développement des techniques d’irrigation économes.
•Mise au point de techniques de valorisation des eaux de ruissellement
•Développement de techniques d’épuration des eaux usées – simples et naturels (lagunage, phyto épuration
par exemple)
•Développement des techniques d’utilisation des eaux non conventuelles (salées, usées, chaudes).
•Etude des relations mode d’irrigation et adhésion des agriculteurs.
Les sols préservation /réhabilitation •Connaissance et cartographie des sols (utilisation de la géomatique /télédétection, SIG)
•Amélioration de la fertilité des sols : (fertilité physique et hydrique, fertilité chimique et biologique)
•Méthode de réhabilitation des sols salés (lessivage, drainage, amendement)
•Etude des changements de la qualité des sols des périmètres irrigués.
•Identification des zones favorables à l’extension de la mise en valeur agricole en régions arides.
•Etude de la dégradation des sols (érosion éolienne et hydrique) et des mouvements de sable et méthodes
de lutte.
9
Les plantes Amélioration des productions et préservation de l’agro
biodiversité
•Identification et caractérisation du matériel biologique existant et développement de
techniques appropriées de préservation du patrimoine biologique (méthodes
biotechnologiques).
•Optimisation des techniques et étude des principales spéculations (palmier dattier, cultures
maraichères, arboriculture, cultures fourragères et céréalières)
•Etude sur le stress hydrique, salin et thermique et mécanismes de tolérance et d’adaptation.
•Détermination des besoins en eau et en éléments fertilisants des cultures stratégiques
•Développement de techniques de lutte intégrée et lutte biologique contre les ennemis des
cultures.
•Mettre en évidence des espèces et variétés résistantes aux maladies telles que le Bayoud et aux
attaques parasitaires telles que le Myelois.
•Caractérisation, conditionnement, transformation des produits et sous produits de l’Agriculture.
•Organisation des filières agricoles (dattes, cultures maraichères . . .
10
Les animaux domestiques amélioration de la production, valorisation et préservation.
LES PARCOURS :
•Caractérisation des parcours steppiques sahariens (potentialités, charge pastorale, gestion des
parcours)
LES OVINS :
•Distribution spatiale de l’élevage ovin et mode de conduite des troupeaux
•Identification des races ovines
•Valorisation des produits et sous produits des ovins
•Techniques d’amélioration génétique et santé animale.
•Etude des possibilités d’exportation de l’agneau de la steppe.
LES CAMELINS :
•Distribution spatiale de l’élevage camelin
•Identification des races camelines, leur mode d’élevage et leurs potentialités.
•Valorisation des produits et sous produits du camelin
•Techniques d’amélioration sanitaire de production et conduite du troupeau.
Le climat Etude des indicateurs des changements climatiques.
•Impact des changements climatiques sur les composantes physiques et biologiques en
régions arides.
•Optimisation de l’utilisation des énergies renouvelables (éolien, scolaire, géothermie)
dans différentes opérations (chauffage, séchage, pompage, électrification).
11
En guise d’exemple: Approche pour prendre en charge Un des axes prioritaires à savoir:
La démarche obéit à une triple priorité. Thématique Spatiale Temporelle
L’eau caractère exclusivement vital conditionnant tout développement
Lesquels axes peuvent faire l’objet d’interactions
Pour un objectif précis
Pour un échéancier précis
12
Objectif Economie de
l’eau 50%
Techniques d’irrigation économes Besoins en
eau des cultures
stratégiques
Techniques de valorisation des eaux de
ruissellement
Maitrise du sol et de la
fertilisation
Etudes des relations ,
mode d’irrigation et adhésion des agriculteurs
Techniques d’utilisation des eaux non conventionne
lles et agriculture
Stratégie d’adaptation aux changements
climatiques
Cartographie , identification des sols apte à l’irrigation et
au drainage
Techniques d’épuration
des eaux usées
Utilisation des énergies
renouvelable pour
l’exploitation des eaux ou leur
traitement
Amélioration génétique et
Adaptation des plantes au stress hydrique et salin
Amélioration de la capacité de rétention de l’eau dans
le sol
Suppose la création de comités thématiques Pluridisciplinaires et intersectoriels dont les missions seraient:
La concertation L’évaluation L’orientation
Décideurs
Direction Générale de la Recherche
14
Comité Intersectoriel
La particularité de la recherche agronomique par rapport à d’autres disciplines menée est qu’elle doit obéir à une démarche correspondant à différents étapes:
La connaissance et la prévention :
La connaissance des ressources et de leur distribution et le développement de système d’alerte
précoce ; l’aspect connaissance s’appuie sur l’élaboration d’un bilan des travaux déjà effectués et sur
des enquêtes et un travail de terrain avec utilisation des outils appropriés (cartographie, télédétection,
SIG, géomatique).
En ce qui concerne les systèmes d’alerte précoce, les dispositifs mis en place permettent des
observations et des enregistrements d’indicateurs physiques et biologiques. Lesquels indicateurs
peuvent être complétés par des indices socio-économiques veille agro-économique.
La compréhension :
Il s’agit du travail à l’échelle du laboratoire ou en conditions contrôlées afin d’identifier, caractériser les
échantillons, analyser et étudier les mécanismes mis en jeu. ( expliquer, simuler, modéliser)
Se rapprocher du milieu naturel :
L’expérimentation à l’échelle de la station et en grande nature pour prendre en considération la réalité
du milieu et l’intégration des facteurs mis en œuvre.
D’où l’importance de la création de réseau de stations expérimentales et/ou d’observatoires pour le
développement d’une recherche ayant prise sur le terrain (caractéristiques, problèmes) et faciliter le
transfert des résultats obtenus.
15
NB : Pour certains essais l’expérimentation peut être reproduite au niveau d’exploitations agricoles échantillonnées.
Validation des résultats à l’échelle grandeur-nature Implication des agriculteurs et donc leur préadhésion à la technique, au prototype , au produit , à la norme ,………..
16
La recherche est indispensable pour le renouveau de l’agriculture dans les régions arides avec comme objectifs:
L’amélioration des compétences La valorisation des performances de l’agriculture. La protection de l’environnement et du potentiel productif
Ce qui nécessite: L’identification des axes prioritaires et un échéancier L’organisation de la recherche sous des thèmes interdisciplinaires et intersectoriels L’attribution des moyens nécessaires et une organisation adéquate La programmation et organisation des rencontres périodiques de concertation avec tous les acteurs, les représentants de la société et les décideurs.
En effet, aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement, tous les progrès de l’agriculture qui se sont soldés par une amélioration de ses performances l’ont été grâce à un développement de la recherche à travers ses différents volets: recherche formation, recherche fondamentales, recherche adaptation.
17
Conclusion
Les programmes de développement agricoles initiés dans les régions arides se sont
certes soldés par des résultats positifs significatifs mais aussi soulevé des problèmes
qui ne pourrait être résolu que par une recherche agronomique performante et
ayant une prise sur les réalités du milieu.
La stabilité et l’amélioration des conditions de vie des populations qui y vivent en
dépend avec un impact certain sur l’économie nationale.
C’est là tout le défi à relever