Upload
duongque
View
214
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Introduction
Sylvie Parer Octobre 2013
Le DPC
• La loi HPST 2009, instaure l’obligation pour tous les professionnels de santé de satisfaire au développement professionnel continu. A partir du 1er janvier 2013, tous les professionnels
devront satisfaire tous les ans à une obligation de DPC
Ils doivent s’inscrire dans un programme annuel ou pluriannuel de DPC
• La HAS a validé les méthodes et les modalités de DPC
• Le DPC est un dispositif d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins associant la formation continue et l’évaluation des pratiques
Le DPC
• Le programme de DPC réunit 2 activités : 1. l’analyse des pratiques 2. l’acquisition ou l’approfondissement de connaissances
ou de compétences
• Le programme S’inscrit dans une orientation régionale ou nationale Comporte une méthode validée par l’HAS Est mis en œuvre par un organisme enregistré
• La participation effective de chacun est évaluée dans la mise en œuvre du programme, les supports, les formations… qui doivent être tracés.
Méthodes de DPC
Parmi les méthodes de gestion des risques, l’analyse de scénario est une méthode d’analyse du risque a priori, qui revient à évaluer ses pratiques et à proposer des actions
Quelle stratégie pour améliorer la qualité, la sécurité des soins? 1. L’organisation et la formation sont les mesures de
base, elles constituent le socle indispensable d’amélioration de la qualité
2. Les audits + feedback sont des méthodes efficaces pour améliorer la qualité
La formation interactive aurait l’effet de l’audit et du feedback 3. Les outils d’aide à l’observance ou reminders sont
d’autres pistes (d’efficacité moins bien démontrée)
Réf : Closing the Quality Gap: A Critical Analysis of Quality Improvement Strategies (Vol. 6: Prevention of Healthcare–Associated Infections) Ranji SR, et al Agency for Healthcare Research and Quality (US); 2007 Réf De Vos 2012
Quelle formation pour améliorer les pratiques? • Différentes méthodes (multimodales), différents
niveaux d’impact → efficacité des formations pluridisciplinaires • Comment modifier les comportements? La satisfaction, l’acquisition de connaissances ne sont
pas suffisantes pour assurer leur mise en pratique
• Comment faire adhérer aux mesures de prévention démontrées?
→intérêt des mises en situation Développement de méthodes pédagogiques innovantes
: films, vidéos… Efficacité des méthodes par simulation avec évaluation
• Si on résume, pour améliorer ses pratiques avoir les connaissances requises : connaître le
risque, connaître les mesures de prévention adhérer aux recommandations : modifier son
comportement ou mieux, d’emblée apprendre le(s) bon(s) geste(s) évaluer ses connaissances, ses comportements,
ses résultats
• Le résultat attendu est la réduction des événements indésirables liés aux soins
Notions de gestion des risques
La gestion des risques associés aux soins, vise à prévenir l’apparition d’évènements indésirables associés aux soins et, en cas de survenance d’un tel évènement, à l’identifier, à en analyser les causes, à en atténuer ou à en supprimer les effets dommageables pour le patient et à mettre en œuvre les mesures permettant d’éviter qu’il se reproduise.
Décret n°2010-1408 du 12 novembre 2010 relatif à la lutte contre les évènements indésirables associés aux soins dans les établissements de santé
EIG : définition
• Evénement lié aux soins et non à la maladie qui a eu des conséquences pour le malade
• Conséquences
] Décès ] Menace vitale ] Incapacité en fin d’hospitalisation ] Prolongation de l’hospitalisation ] Cause de l’hospitalisation
Gestion des risques
11
Danger • Le danger existe indépendamment du risque : la falaise est un danger
Prévention Limite la probabilité
Protection Limite la gravité des conséquences
Risque
•Ne pas monter sur la falaise •Ou beaucoup s’entrainer
•S’assurer, avoir du bon matériel qui atténuera les conséquences d’une chute
•La marche près de la falaise entraîne un risque de chute
Prévention
Récupération
Atténuation
Barrières et défenses en profondeur
Culture de sécurité des soins European Society for Quality in Health Care
• la culture de sécurité désigne un ensemble cohérent et intégré de comportements individuels et organisationnels, fondé sur des croyances et des valeurs partagées, qui cherche continuellement à réduire les dommages aux patients, lesquels peuvent être liés aux soins.
• la culture de la sécurité implique : L’analyse des erreurs Des programmes d’action avec suivi d’indicateurs :
indicateurs de structure, de processus, de résultats
Gestion des risques
→ Parmi les indicateurs de sécurité en réanimation : 8/54 concernent le risque infectieux (Garrouste-Orgeas, Ann Intens Care, 2012)
→ Parmi les indicateurs de sécurité : 8/54 concernent le risque infectieux (Garrouste-Orgeas, Ann Intens Care, 2012)
17
Pas de systèmes
après ce point
10-2 10-3 10-4 10-5 10-6
Aviation Civile
Industrie Nucléaire
Rail (France)
Vols charters Alpinisme himalayen
Sécurité routière
Industrie chimique
Risque de catastrophe
Risque médical Transfusion sanguine
Activités ULM Agricole
Très peu sûr Extrêmement sûr
Pêche artisanale
10-1 10-7
17
Anesthésie ASA 1-2 Chirurgie Urgences
Radiothérapie
Le risque médical, très élevé dans l’absolu
Gestion des risques
18
Pas de systèmes
après ce point
10-2 10-3 10-4 10-5 10-6
Aviation Civile
Industrie Nucléaire
Rail (France)
Vols charters Alpinisme himalayen
Sécurité routière
Industrie chimique
Risque de catastrophe
Risque médical Transfusion sanguine
Activités ULM Agricole
Très peu sûr Extrêmement sûr
Pêche artisanale
10-1 10-7
18
Anesthésie ASA 1-2 Chirurgie Urgences
Radiothérapie
Le risque médical, très élevé dans l’absolu
Evénements indésirables graves liés aux soins (EIG)
Gestion des risques
Le risque infectieux
• Les Infections Associées aux Soins Pneumonies, infections liées aux cathéters, infections
urinaires, autres (Les AES et autres infections transmises aux soignants)
• Pourquoi s’y intéresser? Une priorité de par Leur fréquence, leur gravité, leur évitabilité
• Mais d’autres enjeux aussi : Coût humain Coût financier : plus de financement aux USA
Risque infectieux
Diagramme de Farmer
Risque infectieux
Fréquence
• Données épidémiologiques :
• les IAS sont plus fréquentes en réanimation
(ENP 2006, ENP 2012)
Risque infectieux
Gravité
• Mortalité associée aux IAS? • De nombreuses études, des résultats parfois
contradictoires
• Allongement de la durée de séjour? • Oui, mais de combien? • difficulté de chiffrer
• Coût de traitement
Risque infectieux
Évitabilité Risque infectieux
Évitabilité
Jusqu’à 70 % des IAS seraient évitables!…
• SENIC 1975 - 30 à 35 % seraient évitables grâce à la surveillance et des programmes de maîtrise
• Craig A (ICHE, 2011) : évitabilité étudiée à partir de 15 études publiées en 10 ans aux USA
- 65 à 70% des ILC et IU (45% si on ne prend que les études de réanimation) - 55% des PAVM et des ISO seraient évitables
Conclusion : réduction importante des taux d’IAS grâce à des actions de prévention (programmes…) : 17 à 69% selon les études
Risque infectieux
Évitabilité
Étude Duke Infection Control Outreach Network Anderson D J ICHE 2011; 32 (4) : 315-322
• Surveillance en réseau aux USA • 39 hôpitaux
• Surveillance + assistance+ analyse des données • feedback + audits + investigation + formation sous la forme
d’un contrat la surveillance « interventionnelle » a permis de réduire
les taux d’IAS de près de 50%
Risque infectieux
Vers un risque zéro, une utopie?
Malgré des risques spécifiques liés aux actes de soins • Une fréquence plus élevée d’infection associée aux actes
invasifs Taux de pneumonies nosocomiales > chez les patients intubés Taux d’infections urinaires nosocomiales > chez les patients sondés Taux de bactériémies nosocomiales > chez les patients porteurs de
cathétérisme vasculaire artériel ou veineux
Les programmes de prévention ont prouvé leur efficacité
Pronovost 2006
Prévention des infections liées aux cathéters: efficacité spectaculaire de mesures appliquées par tous,
importance de la formation des soignants
23/05/13 29
Danger Le cathéter
Prévention Limite la probabilité
Protection Limite la gravité des conséquences
Risque Acquisition d’une infection liée au cathéter (ILC)
•Ne pas exposer au risque •Réduire la durée de cathétérisme •Mesures barrière •Bonnes pratiques …
•Surveiller les pansements •Faire le diagnostic d’ILC •Traiter l’ILC
•La pose et le maintien d’un cathéter exposent au risque d’ILC
Infections liées aux cathéters (ILC)
La prévention des infections liées aux cathéters, une priorité nationale - Programme 2009/2013 →diminuer d’ ¼ l’incidence des bactériémies liées aux cathéters en réanimation (par rapport à 2008) En effet,
• Beaucoup de patients hospitalisés sont porteurs de cathéters
23.9% : 16.4% périphériques, 4.6% centraux (Enp 2006) >26 % : 19.8% périphériques, 3.3% centraux, 3.2% CCI
(Enp 2012)
• Parfois encore plus, ex : CHRU de Montpellier 53% en 2012 (enquête prévalence 2012 Montpellier)
Le cathétérisme, un acte de routine… mais un acte à risque.