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Ukraine 1998 K.SLUBAN Événement organisé par l’association Are You Experiencing 6 > 28 avril Klavdij SLUBAN INVITÉ D’HONNEUR 20 lieux 30 photographes www.areyou-experiencing.fr Antoine Poupel / Stephane Lhote / Ziad Naitaddi / Virgile Laguin / Nicolas Wilmouth / Andrea Graziosi Charles Lefrancq / Pierre Lenoir Vaquero / Frédéric Alix / Pierre Riou / Didier Masset / Yoan Cazoulat Pierre Gaucher / Marion Brossard / Christophe Rambert / Jean-Marc Le Mignot / Stephane Chery Jeremy Lenormand / Jacques Debeusscher / Gilles Mercier / Louise Agay / Philippe Coz / Tony Rosconval Jean-Philippe boiteux / Olivier Richard / Charles Maslard / David hauguel / Dalia Gruxe 11 e édition

INVITÉ D’HONNEUR Klavdij SLUBAN - Le Havre

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6 > 28 avril

KlavdijSLUBAN

INVITÉ D’HONNEUR

20 lieux30 photographes

www.areyou-experiencing.fr

Antoine Poupel / Stephane Lhote / Ziad Naitaddi / Virgile Laguin / Nicolas Wilmouth / Andrea Graziosi Charles Lefrancq / Pierre Lenoir Vaquero / Frédéric Alix / Pierre Riou / Didier Masset / Yoan CazoulatPierre Gaucher / Marion Brossard / Christophe Rambert / Jean-Marc Le Mignot / Stephane CheryJeremy Lenormand / Jacques Debeusscher / Gilles Mercier / Louise Agay / Philippe Coz / Tony Rosconval Jean-Philippe boiteux / Olivier Richard / Charles Maslard / David hauguel / Dalia Gruxe

11e édition

Page 2: INVITÉ D’HONNEUR Klavdij SLUBAN - Le Havre

Klavdij SlubanTRANSVERSESCarré du THV

Klavdij Sluban est un voyageur hors saison. De pays jugés peu fréquentables, trop pauvres, trop tristes et gris, il ramène sa moisson d’images, toujours en noir et blanc. Sa photographie s’ap-puie sur le temps et sur les gens qu’il ne songe pas à dévisager. Sluban n’est pas un paparazzo du réel. Il est photographe à hauteur d’homme, conscient des frontières mouvantes d’une profession qui per-met beaucoup d’inteprétations, y compris les plus bêtes. D’où ses interrogations récurrentes, condui-sant parfois à de longs silences, comme s’il dou-tait soudain de ses forces au seuil de son propre regard. Ce silence intérieur, qui fonde l’ensemble de ses photographies, est justement son bien le plus précieux. Car il donne vie et vue à ceux qui, en Haïti, à Cuba ou dans les répu-bliques autour de la mer Noire, s’obstinent à exister loin de nos clichés de réussite sociale. Il serait vain cependant de chercher dans ses images un quelconque appel à témoin. À l’Est comme à l’Ouest, Sluban travaille en solitaire, l’esprit libre, sans autre engagement que le sien, et sans l’espoir d’arrangement. Il n’explore pas la réalité à seules fins qu’elle s’accorde à ses désirs ou à l’actualité -cette réalité dont nous oublions la matérialité même tant elle est mise en scène, 24 heures sur 24, pour nos beaux yeux fatigués. Impossible de déceler sous l’objectif de Sluban matière à sensations, puisque l’important est pour lui de rendre compte de ce qu’il a vu, non de ce qu’il aurait fallu voir. Ses outils : une bonne paire de chaussures, une boîte noire, son Leica, dans la poche un livre et sa fidèle boussole. Entre deux allées et venues, il raconte un peu de lui, de son enfance à la campagne, de sa décision d’être photographe, de ces lieux qui l’ont marqué.

Antoine POUPEL RÉPÉTITIONSLa GalerneAntoine Poupel, photographe plasticien, a posé son regard lors des répétitions du futur spectacle « Cocagne », mis en scène par Emmanuelle Vo-Dinh, directrice du centre chorégraphique national de Haute Normandie (le Phare).S’incluant dans ce temps de « répétitions », et jouant sur l’éthymologie, Antoine Poupel a fixé sous son objectif quelques séances de travail, réunissant dans ses images des gestes, des postures, des mouvements, interprétés par des danseurs, dans différentes scènes, réinventant ainsi une chorégraphie en images.Un même visage, un même corps apparaît sous notre regard, se dédoublant dans une singulière traversée d’émotions différentes, qui mettent en exergue la richesse de l’expression artistique qui se déploie.

Stéphane LHOTEAFRIQUEArt Hôtel

Photographe et journaliste reporter d’images pour France 3 depuis 1989, il enchaîne les voyages sur tous les conti-nents. Avec plus d’une soixantaine de pays visités et des milliers de clichés ramenés, l’Afrique Noire reste son ob-session. Il a découvert le Sénégal avec son ami Lionel Groult un raider à vélo et depuis, il ne se passe pas une année sans un séjour, il s’y ressource.

Son autre passion, la voile, c’est avec le skippeur Paul Vatine et Denis Van Den Brink bien connu dans le milieu de la voile qu’il a attrapé le virus. Après avoir suivi pratiquement toutes les grandes courses à la voile, il est moins présent sur le circuit, mais sa passion reste intacte.La mer l’inspire et l’inspirera toujours.«Vivre de ses passions est pour moi un immense bonheur. Le contact des autres, les différences culturelles et sociales sont riches d’enseignement et ne peuvent que nous rendre humble. J’ai la chance d’avoir une ouverture sur un monde imparfait mais si merveilleux et je veux faire partager cet amour du monde à vous tous. Que ce soit avec une caméra ou un appareil photo, le principal est de donner aux gens l’envie d’aller voir ailleurs…L’ailleurs est ce qui fait com-prendre ce que l’on est soit même. »

Ukraine, 1998 ©Klavdij SLUBAN

Istanbul, 2000. Klavdij Sluban

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Virgile LAGUINTITRE?Café INK

Gilles MERCIERTITRE?Art Hôtel

Virgile Laguin est graphiste, né et exerçant au Havre. Il assure la communication visuelle de l’Université du Havre au sein du pôle communication de l’établisse-ment, tout en développant une activité free lance pour des commanditaires extérieurs : ADBU, librairie la Ga-lerne, etc.Il participe à l’organisation d’une Saison Graphique, événement annuel centré sur le design graphique contemporain. Sa pratique traverse tous les secteurs du design graphique : identité visuelle, affiches, design éditorial et design interactif, à travers son projet multi-média web « NORLENSK ».Son univers se caractérise par un travail d’architecture subtil associant le plus souvent des typographies scupl-turales et des formes organiques abstraites amalga-mées par un usage maîtrisé de la trame d’impression et des possibilités de la sérigraphie.Sa pratique de la photographie joue un rôle de plus en plus important en s’infiltrant dans son travail graphique et inversement.L’un se nourrit de l’autre, s’ente-mêlent jusqu’à parfois se confondre.

Autodidacte, Gilles Mercier, s’installe à Paris afin de parfaire ses connaissances techniques en Photographie.

Photoreporter collaborant avec des fondations de type Raoul Follereau , ou encore avec des collectif tel Lumen, et se perfectionnant dans un même temps aux techniques de laboratoires argentiques, Gilles assurera des missions d’as-sistants techniques auprès de AC Barbier.

Suite à différents travaux documentaires, Gilles Mercier décide de s’investir pleinement dans le champs de l’action sociale.

Aujourd’hui Directeur de résidences sociales, il réinvestit le médium photographique.

Ziad NaitaddiTITRE?

Café INK

Fred ALIXTITRE?

LH Concept Store

Ziad Naitaddi, né à Rabat en 1995. Depuis 2013, il se consacre à la photogra-phie ainsi qu’au cinéma qu’il explore sous forme de fictions et de documentaires.

Capter et aller au plus profond de l’âme humaine, c’est la seule chose qu’il cherche à atteindre en tant que photo-

graphe. Dans cette série de photos noires et brumeuses, il essaye d’exprimer son état d’âme en photographiant des personnages à qui il s’identifie et qui lui ressemblent émotionnellement.Mélancoliques, seuls et isolés. En essayant de s’éloigner, d’éviter de montrer les expressions de visages et les portraits mais s’approchant d’eux et exprimant ces mondes intérieurs en plans très larges tout en se servant de l’atmosphère du paysage, la lumière et la composition.

J’ai commencé la photo en 2009. en es-sayant différents genres photographiques et me suis rapidement orienté vers la photo de rue souvent appelé “street photography”.

William Klein, Daido Moriyama, Saul Leiter, Fred Hertzog ou encore Alex Webb m’inspirent dans mon travail et ma manière de voir la rue.

Je travaille en numérique et argentique avec des focales courtes 28 mm et 35mm afin d’être au cœur du sujet. J’aime particulièrement arpenter les rues de ma ville, elle offre une richesse graphique et une météo changeante qui permet d’avoir des jeux de lumière extraordinaire. Je cherche des lieux ou des scènes de vie du quotidien, jouer avec les reflets afin de composer mes photos. J’aime éga-lement l’échange qu’il peut exister avec les gens

lors de mes déambulations citadines soit par un regard ou une discussion. Je cherche le côté graphique ou poétique d’un lieu et j’attends que les passants se “mettent en scène” pour capturer l’instant avant qu’il ne disparaisse. Je travaille en noir et blanc et en couleur car les deux visions photographiques sont intéressantes et offre de grandes possibilités.

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Jéremy LENORMANDLE HAVRE EST PETITLocal Shop

Dans le cadre de cette série, j’ai fait de la ville du Havre mon terrain de jeu pour lais-ser libre cours à mon imagination, en fai-sant interagir les figurines et certains lieux marquants de la ville. Le but est de jouer avec les échelles et de donner vie à ces personnages à travers des petites scènes mêlant humour et poésie dans les décors de la ville du Havre, personnage à part en-tière de cette série.

Jacques DebeusscherFLORES ETCÆTERA …

Le Monte-Cristo l’Orange

Par passion des fleurs, j’ai abordé ce thème de manière insolite et contemporaine en évitant le classicisme de la composition florale.Travaux en noir et blanc réalisés à la chambre, développements et tirages argentiques.Jacques Debeusscher est photographe. Il a axé ses recherches sur la polarisation de la lumière et le graphisme.Il vit depuis 3 ans au Havre.

Marion BrossardPASSAGESThe Torture Garden

Quelques pas à droite, quelques pas à gauche, on se tient sur une ligne à l’équilibre instable. Les formes et les couleurs s’imbriquent, les temps et les espaces s’entremêlent.Composée de diptyques photographiques, laméllés, tissés, puis pliés en accordéon, cette série est une re-cherche sur le dialogue entre le regard et la résonance fusionnelle de deux images.Du merveilleux tragiques aux banalités mytholo-giques, la décomposition ondulante des photogra-phies nous laisse entrevoir des figures féminines aux identités troublées : femme–noyée telle une Ophélie de baignoire, femme–chassée par son double-loup, femme–fantôme cloquant la peinture au plomb sur son passage… Tantôt proies, tantôt bouchères, parfois victimes ou meurtrières, dévotes ou hystériques, elles dessinent tour à tour les facettes d’une même entité, nous guidant d’un fil rouge vers son reflet hybride.Comme autant d’anamorphoses et de kaléïdoscopes, chaque image nous invite au seuil de la photographie, aux portes de l’illusion. Le spectateur, souverain d’un espace fracturé, devient acteur d’un franchissement, celui qui nous sépare de l’animal, du rêve, de la folie ou de la mort. Mais cette frontière insai-sissable et ténue se dérobe sans cesse, obligeant le regard à une constante mise au point, et peut-être sommes nous déjà, passagers d’un voyage subi, de l’autre côté du miroir.

Pierre Lenoir-VaqueroTITRE ?La Cave à Bière

Né à Madrid en 1977, Pierre vit et travaille au Havre depuis 2008. Il est commerçant, photographe et illustrateur.

Pierre expose une série de photographies réalisées dans le métro de Paris en 2016 et 2017. Réflexion autour du passage, de la rencontre, de la proximité, de la fuite, de l’anonymat.

6 > 28 avril

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Pierre GAUCHERARDOISESLe Chat Bleu Archipel

Vit à Pacé près de Rennes.Pratique la Photographie depuis 1971, date de son premier Instamatic à « flashcube ».A toujours été très mauvais en portraits. Sa préférence allant plutôt vers les paysages graphiques ou ses potes faisant des pirouettes en moto.En 2014 s’armant d’un grand courage, il décide de participer à un concours de portraits sur le thème du don. Il le gagnera. Grace à une botte secrète, ni vue ni connue: il glisse une ardoise entre les mains de ses sujets leur demandant d’écrire ce qu’ils veulent, de se prénommer, et leur âge.Et depuis ce temps, il ne s’arrête plus de faire des por-traits à l’ardoises.Il les collectionne. Charles MASLARD

AUTO-PORTRAIT 1978La Glacière

Charles Maslard est un photographe havrais né en 1957. Il découvre la photographie quand son père lui offre son premier boîtier, un Canon TLB. Il photographie sa vie, celle de ces parents et de ses amis, entasse sans ordre des négatifs souvent mal dé-veloppés dans des feuilles de « cristal pergamine ».

Quarante ans ça passe vite, les feuilles de pergamine sont devenues jaunes, certains négatifs sont collés au papier, les classeurs ont une odeur d’autrefois. Ces ar-chives « panchromique » sont pour Charles un terrain fertile d’expression, l’écriture est devenu un besoin. Raconter son passé, sa famille, les lieux, les déchire-ments, les petits moments de bonheur.

De ces négatifs qu’il prétendait sans le moindre interêt il y a quelques années, Charles a depuis révisé son point de vue. La série photographique présentée spécialement pour ce parcours est une suite d’auto-portraits narcissiques, réalisée à son retour de Grande Bretagne.L’escalier en est le centre, l’Amérique, les conflits, ses parents : les satellites.

David HAUGUELL’ATLANTIDELa Glacière

L’Atlantide : c’est le mot qui m’est venu à l’esprit en réalisant ces prises de vues. L’Atlantide : continent my-thique et submergé, enfoui dans nos rêves. L’Atlantide : image d’une cité parfaite dont les temples furent dessinés par les dieux. L’Atlantide : idéal oublié disparu pour toujours sous les eaux.

Prise de vue : argentiqueTirages : argentiques sur papier baryté

Olivier RICHARDLÀ-BAS

La Glacière

Là-Bas est un vaste pays lointain situé au sud sud-est de Châteauroux.

Si vos pas vous mènent là-bas évitez tout contact avec les autochtones

et refusez systématiquement la nourriture que l’on pourrait vous proposer.

Réfugiez-vous rapidement dans votre chambre d’hôtel et faîtes des crêpes en attendant votre rapatriement sanitaire.

Photographies réalisées Là-bas au 125ème de secondes et depuis ma fenêtre.

Couleurs naturelles.

Traces marginales de pixels d’arachide et de gluten chromatique.

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Page 6: INVITÉ D’HONNEUR Klavdij SLUBAN - Le Havre

Pierre RIOUMES ILLUMINATIONSCréapolis

Je ne choisis pas le réel. En revanche,je choisis de quel imaginaire je l’habille…Drôle d’idée au temps du numérique de sembler vouloir faire un retour en ar-rière en exposant en Noir et Blanc …ou presque.La simple idée « d’enregistrement » par l’appareil photographique installe une distance entre le réel et sa représentation, même si ne s’interpose entre eux que l’instrument, « l’objectif » (un comble, l’objectif peut il être subjectif ?).Je photographie en découpant l’espace, choisissant l’instant, la profondeur du champ, dis-posant la lumière et ordonnant le sujet.C’est l’instant magique, le cœur bat plus vite, l’essoufflement gagne, émotion, déclic, la photo est bien une création.Rien en elle ne nous rapproche du réel, peut être même nous en éloigne-t-elle, il y a une telle part de mon moi intérieur dans ce geste élémentaire d’appui sur ce bouton de déclenchement que la distinction de l’imaginaire et du réel tend à s’abolir.Déclenchement, si le pinceau du peintre est un acte raisonné, l’acte photographique est une pulsion, un déferlement des sens.Le peintre remplit son espace, le photographe choisit, découpe et élimine.Cartier Bresson parle d’acte orgasmique.Une transposition, une abstraction, pourquoi pas une illumination (hallucination), le réel est bien loin.

CrisTofLÀ-BAS

Boutique Psychadelic Artisanat Cuir

Photographe indépendant, co-fondateur de l’Ima-ginearium, café/arts , Saint-Jouin-Bruneval, dans

lequel il est organisé des expositions artistiques et des événements culturels, www.imaginearium.net

Christophe a également été sélectionné pour participer au symposium artistique

Magdeburg/Le Havre étant membre de l’asso Reg’Art du Havre, et divers autres expositions.

Stephane CHERYTITRE ?Novotel

Auteur-Photographe de reportage et de studio.

« Liberté… c’est bien le mot qui résume mon travail photographique. Et comme pour en être sûr, j’use de patronymes. Il n’y a pas dans mes photographies une recherche de performances, de témoignages, de messages ou revendications… L’esthétisme est mon moteur, que cela soit par la cap-ture d’éléments de mon environnement proche ou lointain, ou bien dans la recherche de la composition. Les moments d’inspirations sont mes privilèges, ma motivation est : ce que je réaliserai demain, dans dix ans… »

Jean-Marc LE MIGNOTLES LUEURS DU PORT

Novotel

Né au Havre en 1969, pratique la photographie depuis de nombreuses années.Mes débuts en argentique n’étaient fait que de pho-tos de famille. Depuis 2009 avec l’achat de mon 1er reflex numérique je me suis lancé dans une démarche radicalement différente, j’explore tout les domaines photographiques, paysage, portrait, animalier, haute vitesse…Les lueurs du portLe ciel enfile son manteau sombre. La nuit se pose, lé-gère et envoutante.Le Havre s’endort en emportant la mélodie incessante de la ville.

Non loin, c’est l’insomnie, le port entame sa parade lumineuse dans le sifflement grinçant des sirènes. Des ombres s’animent et dansent, emportées par le chant perpétuel des engins. La brume se faufile dans la lumière vive d’où s’échappent d’innombrables couleurs que l’eau calme renvoie. Les quais flamboient, j’en oublie les ronronnements mécaniques.

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Nicolas WILMOUTHSTILL LIFE Production Autre

Pleinement dans le style du XVIIe siècle, jusqu’à l’encadrement, les natures mortes et scènes de table de Nicolas Wilmouth sont clairement em-pruntées à la peinture flamande, mais les ingré-dients principaux des photos sont contempo-rains : un donut coloré, une boîte de sardines, un hamburger juteux, et d’attrayantes frites au gras luisant. Si l’on peut s’émerveiller du peintre qui a su saisir la lumière sur un verre ou l’aspect duveteux d’un fruit, on saura apprécier chez Wilmouth sa façon de s’approprier les effets de la peinture dans la photographie, avec ce désir de créer des ponts entre le passé et la modernité.

Didier MASSETTRACES ET EMPREINTES EN TERRE D’ISLANDELe CEM

La construction de cette histoire photographique un brin provo-catrice et mon désir d’ailleurs m’ont conduit sur les terres su-blimes et étonnantes de l’Is-lande. Entre randonnées et méditations, j’ai puisé mon ins-piration dans les méandres des traces et empreintes que nous laissons chaque jour sur notre passage. Un gant, une capsule de soda, une cigarette. Tout était réuni dans ce jeu de couleurs ocre, blanc et rouge, dans cette captation précise et soudaine de l’objet, pour nous faire voyager, nous faire réfléchir et nous faire réagir. Je montre la beauté d’un panorama sauvage et désertique compilée à une présence humaine toujours plus invasive.

Charles LEFRANCQFACIES BELLI

Production Autre

Gueules de guerresParmi les photographies qui m’ont le plus impression-nées, il y en a trois qui se démarquent par leurs points communs : le visage blessé et la cause de ses terribles traces, la guerre ; le visage défiguré par l’acide d’une jeune femme afghane, Elie Wiesel dans un camp de concentration et le visage lacéré d’un Hutu, survivant de coups de machette.Guerres entre les hommes, contre les femmes, pour soi ou contre soi-même, contre le temps.Guerres de religion, d’appartenance à un groupe, guerres pour se protéger, mais aussi guerre et repré-sentations de celles-ci : les peintures de guerre, les ta-

touages, les scarifications, les blessures, les hématomes, les brûlures. La liste est longue, que l’on soit guerriers, bourreaux, victimes ou victorieux.Les visages de guerres ne sont pas toujours issus d’un conflit guerrier, ils peuvent aussi ap-paraitre à travers d’autres formes ; les tatouages modernes, les maquillages des supporters sportifs, les défigurations artistique (Orlan), La chirurgie esthétique ou réparatrice…Andrea GRAZIOSI

LÀ-BASProduction Autre

Andréa Graziosi est né en 1977, il vit et tra-vaille à Marseille depuis 10 ans.

Originaire de Loreto en Italie centrale, Andrea Graziosi est auteur photographe ita-lien diplômé enHistoire de l‘Art à l‘Université de Bologna (Italie) , avec une thèse en His-toire de la Photographie des années ‘90. A Paris, il a également étudié l’écriture de scé-nario au Centre Européen de Formation à la Production de Films (CEFPF) et a été formé aux techniques photographiques à l’Ecole de l’Image des Gobelins.

Après dix années dédiée au 7e art en France et en Belgique, opérant en tant qu’assistant lumière sur des longs-métrages, vidéo-clips et publicités, Andrea Graziosi engage alors ses élans créatifs vers des projets photographiques. Entre 2010 et 2011 à l’occasion d’intenses workshops, il croise alors la route d’ Antoine d‘Agata, Klavdij Sluban, Richard Dumas, Elina Brotherus et de JH Engstrom.

Depuis lors, ses recherches s‘effectuent autant à Marseille qu’a travers ses séjours dans diffé-rentes parties d’Europe.

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Louise AGAYPhilippe COZTony ROSCONVALABOLIR LE TEMPS : LE QUARTIER DANTON Archipel

Dalia GRUXETITRE ?Archipel

Mémoires d’une réalité contemporaineCes photos sont un cri d’alerte face aux modèles esthétiques stéréotypés qui se diffusent à l’échelle planétaire.Dans cette série, ce travail associe souvent des images en dyptiques qui se renforcent ou s’op-posent.Elles interrogent le spectateur sur ce qu’il éprouve par rapport à sa propre perception du temps qui passe.Réalisées au cours d’un périple autour du monde entre 2016 et 2017, ces photos constituent un manifeste de notre réalité contemporaine.

Jean-Philippe BOITEUXALTERNATIF

Archipel

Invité MYSTÈREALTERNATIF

Le Mot Passant

Après un diplôme à l’ENS Louis Lumière, Jean-Philippe travaille pendant 10 ans pour les musées parisiens dans la reproduction en procé-dés photographiques anciens.Il crée en 2008 les éditions Malaxe, spéciali-sées dans l’utilisation de procédés exotiques et l’image narrative décalée.

Parallèlement, il enseigne la sensitométrie et la veille technologique en classe de BTS Photo-graphie au Havre. »

« Dans l’ombre de la reconstruction et de l’œuvre d’Auguste Perret, le centre ancien du Havre reste à l’écart, comme absent de l’imaginaire de la ville. Il possède pourtant par son architec-ture, son urbanisme, sa vie propre, un caractère unique, profondément emblématique de la ville.Danton, c’est ce Havre ancien qui a survécu aux bombes et qui n’existe pas seulement dans les photographies des albums d’avant-guerre. Il est là, ce Havre d’autrefois, sous nos yeux. On le traverse pourtant trop souvent sans le voir, pour se rendre à la plage ou à la gare. Danton, c’est aussi l’histoire d’une métamorphose. Le quartier, en pleine mutation, est traversé par de multiples projets urbains : travaux, chantiers envahissent ses ruesÀ travers différents procédés anciens (gomme bichromatée, cyanotype, sténopés tirés au pal-ladium), lesquels brouillent les repères temporels du spectateur, trois photographes proposent leur interprétation du centre ancien. Tony Rosco guette son évolution. Philippe Coz capte les petits instants de rue. Louise Agay interroge la mémoire d’une ville qu’on croit trop souvent totalement disparue. »Louise Agay, s’intéresse aux conventions temporelles qui s’attachent aux techniques photographiques, et à la manière dont elles construisent une certaine conception des lieux et du temps.

Philippe Coz, photographe amateur, passionné par les procédés photographiques du 19eme siècle. Parti-culièrement Inspiré par la démarche du mouvement pictorialiste ( lutter contre la standardisation),nombre d’expérimentations pour espérer maitriser ces techniques historiques et s’en libérer, et ainsi finaliser un tirage en tant que pièce unique.

Tony Rosconval est passionné d’images. Il adore partager autour de sa passion au sein du club photo qu’il anime depuis plusieurs années. Las de remplir les disques durs, il s’oriente vers l’argentique et découvre, par le biais de son pote Phil, des procédés bien plus anciens. Le bleu de prusse caractérisant le cyanotype attise sa curiosité : le tirage de ce procédé devient une évidence.

Louise Agay Philippe Coz Tony Rosconval

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Page 9: INVITÉ D’HONNEUR Klavdij SLUBAN - Le Havre

6 > 28 avril

Vernissage Exposition collectivevendredi 7 avril 18H30 La Glacière

Vernissage Invité d’honneur

Klavdij SlubanVendredi 6 avril 17H00 Carré du Théâtre de l’Hôtel de Ville

La Ville du Havre et le Carré du THV La Galerne / Art Hôtel / Café INK / Production Autre / La Cave à Bières / LH Concept Store

Créapolis / Le CEM / Le Chat bleu / The Torture Garden / Boutique Psychadelic Artisanat CuirNovotel le Havre Centre Gare / Local Shop / Le Monte-Cristo l’Orange / Archipel

Le Mot Passant / La Glacière

L’association Are You Experiencing organise son 11e parcours photographique urbain du 6 au 28 avril2018.

30 photographes exposent leur travail dans une vintaine de lieux. Nous vous invitons à découvrir ces talents.

Excellent parcours à tous et bonnes découvertes.

Remerciements