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Visitez Florence avec des français qui vivent à Florence, c'est ce que vous propose i.OVO Journal. Ce petit magazine trimestriel est en fait un mini-guide distribué gratuitement à Florence et en Toscane. Il vous permet de mettre le nez là où vous ne l'auriez jamais mis, de voir ce que vous n'auriez sans doute jamais vu, comme si vous vous laissiez guider dans une ville inconnue par des amis de longue date. Bon séjour!
Citation preview
i.ovo Journal
Nardini editore
fr
NR. 000
Le diviN gateÂu, et l’humaine cerise
La vie ardente de Michel-ange, iRviNg StoNe
FLoReNCe aveC vouS
Directeur: Massimo Tonietti [email protected] cell. +39 327 5303110;Directeur responsable: Marco Zucchini;
Rédactrice en chef: Serena Bedini [email protected];Webmaster: Andrea AngeloniCollaborateurs
Laurence AventinRadhouen BouharbYan BlusseauElodie ChandernagorJanine GaelleCéline Préfol
arts de Rue
supplemento a i.ovo Arte e Cultura Contemporanea n°012 APRILE 2012
aut. trib. n. 5825 del 15/03/2011. Editore incaricato Nardini Press srl.
Stampa Nuova Grafica Fiorentina.
S E N T O R I D ’ O R I E N T E
GALLERIA DEL TEATRO ROMANO
Città di Fiesole
pag 4
Le divin gâteau, et l’humaine cerise « Avant-hier, en descen-dant l’Apennin pour arriver à Florence, mon coeur battait avec force. (...)Enfin, (...) j’ai aperçu de loin, comme une masse som-bre, Santa Maria del Fiore et sa fameuse coupole, chef-d’oeuvre de Brunelleschi. “C’est là qu’ont vécu le Dante, Michel-Ange, Léonard de Vinci! (…) Voilà cette noble ville (…) C’est dans ces murs que la civilisation a recommencé...” ».
Stendhal dit vrai, Florence a réuni les plus grands génies et le Duomo nous écrase d’une superbe grandiloquente. Mais on l’a trop dit, au point que la blancheur divine du marbre nous aveugle et nous fait perdre de vue tout ce qu’il y a de plus humain dans l’art. «L’historien peut, parfois, refuser de voir ce que le détail montre, ou, l’ayant vu, n’en pas parler - soit par «pudeur», soit qu’une érudition livresque porte mal à saisir l’humour en peinture»1.Ainsi, submergé par la magnificence de l’église San Lorenzo, on pourrait passer à côté d’un détail surprenant dans une oeuvre de Rosso Fioren-tino illustrant le Mariage de la Vi-erge. Un frère dominicain en posture d’admoniteur sur la droite de la composition, apostrophe le specta-teur du regard en lui indiquant la scène qui se déroule juste derrière
lui. Son pouce et son index se projettent sur le pubis
tRoMpe L’oeiL
Le divin gâteau, et l’humaine cerise
Honi soit qui mal y pense
Credits and courtesy elisabetta giuliani
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de Joseph comme s’il mimait le sexe de celui-ci. Ce jeu de projection du premier plan sur le second, n’aura jamais mieux porté son nom que dans cet exemple: l’attouchement plastique (on pratique encore aujourd’hui ce procédé burlesque. Demandez-le à la tour de Pise, retenue dans sa chute par de nombreux touristes sur autant de clichés).De la même manière, en parcourant le corridor Est de la galerie des Offices, tout empreint d’un respect ancillaire, il serait aisé d’omettre un détail en par-fait décalage avec la stature du lieu. Sur l’une des voûtes, un satyre bande la corde de son arc pointant sa flèche - au bout arrondi - dans le derrière d’un vieil homme à genoux, et déculotté. Il eût été dommage de le manquer....
Enfin, au Palazzo Vecchio, dans une illus-tre salle dédiée à la figure du Pape Léon X, fils de Laurent le Magnifique, trône, au centre d’une fresque en clair ob-scur, un chien en train de déféquer sous la représentation du David de Michel-Ange... Le détail, le trivial, font partie de la réalité de l’art. Diviniser l’art c’est omettre son humanité, « sans ce sec-ond élément, qui est comme l’enveloppe amusante, titillante, apéritive, du divin gâteau, le premier élément serait indi-gestible... »2.
Yan Blusseau
1 Daniel Arasse, Le Détail, Pour une histoire rapprochée de la peinture, Flammarion, Paris, 2010, p.328.2 Charles Baudelaire, Oeuvres complètes vol. II, Le peintre de la vie moderne, Gallimard, Bib-liothèque de la Pléiade, Paris, 1999, p. 685.
Credits and courtesy Stefano Ridolfi
pag 6
derbd i S o f i a D ’ A l e s s a n d r o
Bookshop and coffeeshopNorth African - French cuis ine
Showroom for exhibit ions and cultural events
Magazines and newspapers in consultat ion
Wi-f i areaCrafts from the Maghreb
Silver col lect ions
Open from Tuesday to Saturday, from12.00 a.m. to 00.00 p.m.
Sunday: from 5.00 p.m. to 00.00 p.m.Closed on Monday.
S E N T O R I D ’ O R I E N T E
Via Faenza 21/R, Firenze - Tel. 055/218963
[email protected] - www.derb.it
pag 7
Musiciens, mimes, marionnettistes, se trouvent partout dans Florence. Baladez vous, retournez vous et faites vous surprendre par un mime
qui vous imite marcher. Promenez vous dans les rues florentines sous le charme d’une musique douce. Remarquez sur une place peuplée, parmi
tous les gens une personne statique vêtue d’un costume étrange. Arrêtez vous quelques minutes pour profiter de l’adresse
des marionnettistes qui font vivre des personnages sous vos yeux.
Partons maintenant à la découverte des mimes qui occupent les rues de
Florence. Entre la Piazza della Signo-ria et le Piazzale degli Uffizi «Grey the mime» vous étudie en quelques
secondes et fait de vous l’objet de
uNe Rue
Pour les amateurs de musique rendez vous à la Piazza Santa Maria Novella avec votre pic-nique et étendez vous dans l’herbe et immergez vous de l’ambiance rock. Belles reprises des Beatles, The Doors et tant d’autres. Vous le trouverez tous les après midis quand le soleil est au rendez vous !Pour continuer dans l’atmosphère musicale, avec une touche de ro-mantisme, baladez vous Piazzale degli Uffizi en début de soirée et sur le Ponte Vecchio un peu plus tard pour admirer la vue de Flo-rence sous la musique douce de la
guitare classique.
Arts de rue
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tous les rires de la place. Il se place der-
rière vous et vous imite marcher, vous prend le téléphone lors d’une
communication et fait crier à toute la foule «ciao !!!», il intervertit les cha-peaux des couples, fait le chien, l’en-
fant, fait un négatif de son visage colorié de
noir et blanc sur la bedaine d’un passant... Soit, si vous avez la chance de le
croiser, ou lui de vous mimer, profiter de ce joyeux quart d’heure.
Credits and courtesy
elisabetta giuliani
En déambulant les rues de Florence (entre la Piazza Santa Maria Novella et la Piazza della Republica) vous pourrez croiser aussi l’homme
qui court sans bouger. Il est là parmi la foule avec ses cheveux, ses habits et sa valise suspendus dans les airs comme s’il courait. Parmi toutes les sculptures vivantes de Florence, voici
la plus colorée et décoiffante !Arrivés à la Piazza della Republica, toujours en journée, nous pourrez y voir un grand nombre d’artistes, très souvent des musiciens et des peintres, mais aussi quelques fois des marionnettistes avec leur grandes poupées fabriquées par le soin et animées grâce à des fils et des bouts de bois. Deux grands personnages et un énorme chien viennent se faufiler parmi vous et vous faire compagnie.
Voilà un petit tour de flo-
rence tout en magie, et si
vous avez la chance de croiser
les anges de Cupidon Piazza della Republica (au
moment de Noël) alors, as-
seyez vous sur des bancs de
la place, profitez du calme
nocturne, regarder les pas-
sants et les scènes qui se dé-
roulent sur la place et vous
verrez des anges blancs apparaître, dansant et se
posant pour former des ta-
bleaux constitués d’humains
et d’anges...
Elodie Chandernagor
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Irving Stone choisit la voie romanesque pour rendre hommage à l’un des maîtres de la Renaissance ita-
lienne: Michel-Ange, le sculp-teur, le peintre, et l’architecte qui a su concilier la beauté des réali-sations antiques et la spiritualité
du christianisme.Cette fresque romanesque et histo-rique nous fait revivre toute l’his-
toire de la Renaissance italienne, de la Florence de Laurent le Mag-nifique à la Rome des papes Jules
II, Léon X et Clément VII.
Le livre permet à la fois de nous plonger dans le contexte politique, social, et religieux de l’époque mais également de pé-nétrer dans l’atelier de l’artiste, d’entrer dans son processus de création et de découvrir en pro-fondeur son œuvre..Au fil des pages, nous assistons au plus près à la naissance de la Piéta, du David, de la chapelle Sixtine, de la tombe de
Jules II (inachevée et qui empoisonnera toute sa vie d’artiste), et en-
Le LivRe eN poCHe
La Vie Ardente de Michel-Ange, Irving Stone
Livre disponible à la boutique du Musée des Offices ou à la librai-rie, La Feltrinelli, Via Cavour, ou à la bi-bliothèque de l’Institut Français de Florence.
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fin de la construc-tion de Saint-Pierre de Rome.
Nous vivons avec lui ses combats quotidiens pour chercher le meilleur bloc de marbre, ses luttes physiques et mentales avec la matière, ses ri-valités avec les autres artistes, ses rapports de force continuels avec les papes et seigneurs de l’époque car il doit exécu-ter, contraint et forcé, des commandes pour pouvoir continuer de donner libre cours à la grande passion de sa vie : la sculpture du marbre blanc.
Et c’est finalement un des aspects que j’ai trouvé le plus intéressant dans ce livre, le combat d’un artiste pour mener son œuvre de façon libre et indépendante. L’art peut-il être indépendant lorsque l’artiste se voit imposer un thème, une matière, un genre ? Peut-il l’être lorsque les contraintes de temps et d’argent prennent le dessus ? Peut-il l’être sous l’influence politique et religieuse d’une époque ?
Si l’œuvre ne peut être séparée de son contexte, c’est là tout le génie de Michel-Ange : avoir su mettre sa liberté d’artiste, sa créativité, son originalité mais aussi ses joies, ses larmes, sa foi, ses colères et ses espoirs pour réaliser et nous transmettre à travers les siècles des œuvres uniques, intemporelles et vraiment siennes.
Céline Préfol.
«J’ai aimé le marbre, oui, et
aussi la peinture. L’architecture
et la poésie. J’ai aimé ma famille
et mes amis. J’ai aimé Dieu, les
formes de la terre et du ciel, et
aussi les gens. J’ai aim
é la vie to-
talement et maintenant j’aime
la mort comme son achèvement
naturel. Il Magnifico serait heu-
reux: pour moi, les forces de des-
truction n’ont jamais triomphé
de la puissance créatrice. »
Michelangelo Buonarroti
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I l faut pousser la porte de ce musée ma-gique aux murs bleus chargés d’objets d’art. La collection de Stefano Bardini, « le prince des Antiquaires » qui unit le goût des af-faires et des frivolités, vous surprendra. Musée Bardini, Via dei Renai 37 Quand un best seller de la poésie cour-toise française se transforme en décor. La splendeur retrouvée des fresques de la chambre des Davizzi vous raconte l’his-toire d’amour de la Châtelaine de Vergy. Palais Davanzati, Via Porta Rossa 13
Esthète passionné, Herbert Percy Horne a tant aiméFlorence, tant rêvé du passé qu’il l’a réinventé dans son superbe palais où l’on peut aujourd’hui admirer son extraordi-naire collection de peintures et de meubles. Musée Horne, Via dei Benci 6
FLORENCE AVEC VOUS
FLoReNCe aveC vouS
VISITER - Oubliez
le musée des Offices
et le Ponte Vecchio.
Découvrez au fil des
Musées d’atmos-
phère un autre vi-
sage de Florence.
Musée Bardini
Musée Davanzati
Musée
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Une balade florentine qui ravivera vos sens : les sublimes robes-sculptures de Roberto Capucci exposées dans la Villa Bardini, une création aux pages de soie ; le goût d’un café siroté à l’ombre des glycines odorantes du Jardin Bardini ; la vue inoubliable de-puis le Jardins des Roses en compagnie des sculptures d’un amoureux de Florence, Folon. Jardin et villa Bardini, Via dei Bardi 1Jardin des Roses,Viale G. Poggi 2 Flânez dans le quartier Ognissanti à la dé-couverte des anciens métiers d’art. Dans la boutique atemporelle de Giovanni Baccani, l’art de l’encadrement n’a plus de secret de-puis 1905, les cadres dorés à la feuille d’or s’habillent de la décoration bleue à graf-fito, un savoir-faire préservé jalousement. Via Tornabuoni 22r Un vent de création et de folie souffle sur les Abat-Jour colorés d’Antonio Badala-menti, tout se transforme en luminaire. Via Palazzuolo 72r
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Jardins entre roses et glycines
artisanat
Credits and courtesy elisabetta giuliani
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Les bijoux d’Ornella Aprosio sont un must à Florence, et sa nouvelle boutique regorge de trésors colorés en perles de cristal. Ses col-liers floraux, broches-animales, bracelets scin-tillants sont des créations aériennes et glamour. Via della Spada, 38r Les parfums d’atmosphère de Paolo Vranjes pour réjouir vos intérieurs, emporter avec soi les fragrances printanières de l’iris floren-tin, les effluves plus sucrées du Rosso Nobile. Via della Spada, 9r Au Giubbe Rosse, entendez-vous encore le brouhaha des peintres futuristes qui s’y réu-nissaient en 1913 ? Dans ce vieux café lit-téraire de la place de la République tout vous parle du temps des artistes, le vieux comptoir de bois, les affiches, les dessins, les tableaux…
La pâtisserie florentine du Café Rainer, les notes autri-chiennes d’un chef artiste et de sa muse, Rudolf Rainer et Sil-via Rabito. Il faut juste se lais-ser tenter au petit matin par le Croissant Noir, accord divin du chocolat et de la mûre ! via San Zanobi 97r
Credits and courtesy elisabetta giuliani
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Laurence Aventin
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