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le journal de l'art contemporain en bourgogne, printemps 1998 L--__ o o - o o o o faut-il en finir avec Irappartement ? , .

Irappartement en finir avec faut-il - horsd'oeuvre · votre chombre d'hôtel ci Paris (4), quel était le principe de hase de cette exposition? H-U 0 : En lait, comme dons Ioutesles

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Page 1: Irappartement en finir avec faut-il - horsd'oeuvre · votre chombre d'hôtel ci Paris (4), quel était le principe de hase de cette exposition? H-U 0 : En lait, comme dons Ioutesles

~ le journal de l'art contemporain en bourgogne, printemps 1998 ~

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faut-il en finir avec Irappartement ?

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Page 2: Irappartement en finir avec faut-il - horsd'oeuvre · votre chombre d'hôtel ci Paris (4), quel était le principe de hase de cette exposition? H-U 0 : En lait, comme dons Ioutesles

déguster

Hans-Ulrich Obrist [lJ

Musées en mouvement Oêlini comme commis!.Oire d'exposition indépendont Hon$-Ulrich abrist a orgoni!.ê, ou début des années 90, des exposi tions dons des lieux dits .. privés ,. . Troilont ici de l'opportement utili!.ê comme espoce d'exposition, nous !.Ouhoitions qu'il nous loue port de son expérience et, plus largement, novs voulions nous entretenir oveç lui de 10 lom:tion d'orgoni!.Oteur d'expositions.

Stephanie Jeon jeon :: Quelles sont les roisons qui vous ont omené ci orgoniser, ou début des OnnRS 90, une exposition Jons votre cuisine (2) ? Hons·Ulrich Obrisl :: C'est la premiere exposition que j'ai organisée. Elle résu ltoit d'un diologue avec Christion Boltonski. FiKhli & Weiss et d'outres ortl$les qui . à ce moment·là, enCOl.lrogeoi8f\t cette aption d'orgoniser des exposilions dons un outre contexte que celui du drcuit hobituel des goleries, des centres d'art el des musees. Evidemment celo n'étoit pos entièrement nouveau cor. dons les années 60/70, il Y ovoil déjà eu beaucoup d'initiotives d'artistes dons celte voie. Par contre, dons les annees BO ces options s'staieJlt UJl peu perdlll!s. Ainsi cette exposi tion se pnhentait. certes, comme unll rêoclion tanlre les années BO ; mois elle étoil sur1oul l'occasion de répondre ô une nêcessité, Ô un be!.Oin que l'on pouvait clairement ressentir dom les diKussions avec Ills orlistes. Il , ·ogis!.Oit en roit de remoolref celo commll une option possible dons les a nnêes 90, comme quelqlll! chose de tout Ô foit intérenont dons un contexte dêcolé. la deuxiéme chose, qui me poroinoit intéfenoJlte, etoi t d'ovoi r une eJCposition de groupe internotionole revnissont !oept artistes doJls la cuisine de mOJl apportement d'étudian!. Volontairement il n'y ovoit pos eu de publicité autour de celte exposition, ni d'envoi de cartons. On a jusle appelé quelques omis et , pendont les trois mois que durait I·exposition. il y a peut.etre eu une trentaine ou une quorantoine de visiteurs. l'idee étoil de ne pos créer u~ événement.spectocle, mois d'avoir une exposition qui étoit juste une octivité non annoncée dons un lieu. Tout ou long des on~ées 90 ce type d'expositions, dons des appartements ou plus la rgement dons des contextes inflabituels, s'est multiplié ; ceci amenant ou danger d'un exotisme du lieu. lors de l'exposition dons ma cuisine il n'y ovoil pos IIU du loul la volonte de réaliser quelque cha!oe d'eJCatique ; mois ô l'inverse t'élaill' idée de se situer vraimeJlt dans ce qu'il y a de plus proche.

SJ : Christion BoItonslci, qui intervenoit dons votre cuisine au Mbvt Jas années 90, avait déici exposé dons un opporteme nt en 1970, quelle di(~nc. c/tla foisoit-il (3)? H-U 0 :: Cela po$(! effectivement 10 question de la répétilion el de la différente . C'est peut-être une question que l'on peutlormuler plus généralement ou sujet du rapport entre les années 60/70 el 90, ai) il Y a répéti tion et diffêrence. D'abord. que nous le soufloitons ou non, une exposi tion en apportement dons les années 90 esl plus publique . En ellel l'exposition de cuisine. bien qu'il n'y oit eu ni cartons d'invitation l'II annonces, esl malgré tout devenue ossez publique; ceti montre un parodoxe. D'outre port dons cette exposition. en intervallant dons le cadre d'un opportement. il n'y ovoit pos la volonté de quitter le musée ; contrairement peut.etre oux onJlees 60/70 !mois pour olHrmer celo il foudroit s'ent.etenir oveç les acteurs de celle époquel. Ce qlll! je peux dire t 'est que le choix de 10 tuisiJle comme lieu d'exposition n'éloit pos ontagoniste ou opposé ou musée. 0 l'instih.ltion ou aux tirtuits habituels ; c'éroit plutot 10 volonté de créer une complitmenroritê et une dynomisotioo mutuelle des lieux. Comme di$Oil Morcel Broodthae~ le musée est une vitritit entourÎle d'oulres véritês qui volent 10 peine d 'étre explorées, ce qui 1"1 ' 0 pos pou. consêqoonce de rendre le musée mo;n$ important ; Il est juste un ef'Idroii relatif el non un endroit absolu. C'est aussi l'idée que l'exposition peut-être un réseau dons leque/ le musée n'est qu'un point intermédiaire . lo question n'est pas tont de $Ovoir si nous expo$Ons dons la rue ou dons le musée; c'est plutôt .. et-et ., ou lieu de « au-ou ,., ou lieu de • ni·ni ,. : " et • dons le musée. et • dons la rue, « et ,. à l'intérieur _ et • 6 l'extérieur, «eb public _ el ,. privit.

SJ : En 1994, vous avez J e nouveau organisê une exposition dons un caJre privê, celui J e votre chombre d'hôtel ci Paris (4), quel était le principe d e hase de cette exposition? H-U 0 : En la it, comme dons Ioutesles expositions qlll! j'organise, il y 0 eu ou déport un dialogue avec des artistes. Avec Raymond Hains, Bemond lovier et Gloria Friedmann nolomment qui résidaient au Carlton Palot e . Il y avoit donc dons cet hOlellout un ensemble d 'ortistes et cela a été le Foi! dêclencheur de I·expositioo. En méme temps tette exposition intervenait ô une pêriode 00 je tommençois Ô lravailler ô des expositions " gronde richelle .15) ; et lô, je me trouvais dons une $Orte d'oscillation inverse por rapport ô ce type d 'exposition. En effet, il $Ogissoit de repondre à des questions telles qlll! : Peut-on réoliser une exposition « gronde échelle ./_ centimétre carré ,. ? Est.il possible d'orgoniser une exposition de groupe. réunissant 70 artistes. dons les IOm' d'une chombre d'hôtel? l' idée de laire in tervenir un si grond nombre d'artistes dons un si petit e~poce entraino inévitablement une dissémination el une concentration des proposi tions artist iques dons l'en!oemble de la chambre :: Fischli & Weis.s ont réo ri!.ê UJl programme de radia,

Berlfand lavier a peint 10 vil.e, Niele Toroni 0 fait des empreintes dons l·entrÎle. leni HoflmaJln est intervenue sous le lit, Dominiqlll! Gonzolez.foerster sur le miroir de la ~alle de bain ... Etlinolement celte chambre, que j'ai hobitée pendant toute 10 durée de l'exposition, n'étoit pas tellement pleine. Pour celte exposition il y 0 eu un envoi de carions d·invitotion. les premirires semaines il n'y ava it quasiment aucun visiteur, quelques omis seulement, et peu ô peu œlo a augmente jusqu'oux derniers jours ai) il y a eu des centaines de personnes. Ainsi peu 0 peu un espace qui êtoit privé est devenu public, ou plutôt a été fai t public. C'est un peu ce que dit Vila Acconti :: il n'y a pos d'espace public prédéterminé, ced est lié Ô une action make public llai re public) ; donc celle chambre a éte laite publique. Celte exposition était évolutive ; ô un moment il y a eu l'exposition dons l'a rmoire de la chombre ; une dizoine d'orti~les y ont expo!.ê des vêlements que les visiteurs étaient inv itês 0 sartir, ô essayer puis 0 ronger. C'était peut-être 10 premiere lois qlll! j'orgOJlisais une exposition qui ritoit en translormation permaneJlte ; qui n'ovait pos un jour de vemis.soge clairemenl défini , où tout commencefait, et suite auquel il n'y aurait plus de chaJlgements. C'e$t d 'ailleurs UJl des aspect qui se relfouve dons la pluport des expositions que j'ai organisées ensuite :: <:elte idée que le temps est peut-être oussi Important que l'espoce et que les expositions sont souvent des procesSlJs qui se dêroulent 0 trave.s les années. En lait. ou début de mon activité la qlll!stian de l'espace, de sa dislocotian et du décaloge des lieux éta it peut.etre plus importante ; tandis qu'aujourd'hui celle du temps est devenue une de mes prêoctupotions majeures 16), ceci nous roméne ô l'exposition sur le temps que lionel Bovier et moi ollans coorganiser.

SJ : On vous d êfin; comme commissoire d 'exposition indépendant e t je souhaiterais savoir e n quoi consiste, selon vous, cette (ondion ? H·U 0 :: Cette activité, ou te noyou d'Odiv;tés, a élé inventé por Ha.old Szeemonn ; il 1'0 Formulee por le lerme allemand aus.s/e/lungs mochef, que l'OJl troduit géoérolemeJlI por commissoire d'exposition. En Fronce le terme " commis.soire • est trés souvent utilisé bieJl que je ne pense pas qu'il saitlré! approprié , cor il est Irop officiel el renvoie initviloblement ou langage poIicrer. Je prêlitre 10 lormulation de SuzoJlne Pagé qui substih.le ou terme " commis!.Oire d'exposition • celui de " commis de l'ortiste •. Parlons également de cette notioo d'indépendance chez Szeemonn. Elle m'a toujours !oemblé intéres!.Onte cor c'est un porodoxe. En effet. bien qlll! j'ai foitle thoix, plutôt que d'opportenir ô une géographie donnée, d'interven ir dons divers lieux et de me si tuer enrre les géogrophies ; j'ai toujours travaillé. sur une base rrigulière, dons un contexte institutionnelldepuis 5 ou 6 ons pour le Musée d'Art Moderne de la Vil le de Poris et pour Museum in Progress ô Vienne) . Ainsi on ne peut pas considérer que j'occupe une position qui soit totalement indépendante de toutes institu tions. Ce porodo~e est celui du " permanentjimpermonent curator ,. ; il correspoJld 0 un commissoire d 'exposition qui seroit associé ô une institution de moniére permanente/temporaire 17], un exemple pour cela est la po5ition permoJlenle et indépendante de Bice Curiger ou Kun~us de Ziirich. Cette port d' indépendance est, selon moi. trris importante ; elle illustre le choix d'un certain mode de fondionnement qui est lié, dons la lonction d'organiser des eJCposiiions, 0 une volonté de rec;herthe permaJlente qu ' il s'agil de maintenir. Cor je pense qu'ô choque inslont illout rede/inlf des slroctures !.elon les nêcessilés du moment III, por conséquent, tenter perpétuellement de déterminer la londion d'organisateur d'exposition. A mon avis un organi!.Oteur d'exposition est un cOlaly!oeur. un dëclentheur ou peut-être un producteur qui, tomme disa it Félix Fénéon, créé des pon~ entre l'art el le public ; mois il ne doit en aucun cos lixer des a priori ou imposer des propositions aux artistes. je ne crois pos aux expositions qui illustrent el je ne pense pos que les idées ou les thêories des orgoni!.Otaurs d'exposition soient intêreS$Ontes.

SJ ; Les te rmes « Re)(ibilif'ê », « oJaptation », fi mutation » e t « ênergies .. rêapporoissent fréquemment dons vos déc/arotions. 50nt-i's des mots-clés qui pourroient servir de hase ci la délinition d 'un lieu d 'exposition idêol1 H-U 0 :: Tous ces termes viennent de mon héros AleJCaJlder Oornef, qui était d irecteur du musée de Hanovre doJls las onJlées 20 et de son livre Uberwindung der KlJns/, êcrit dons les onnées 40 olofS qu' il éto,t en exil aux Elotlo--Unis. J'ai dêcouvert ce livre por hasard, chez un bouquiniste en Suisse, lorsque j'etais Iyceen ct je crois que si j'ai eu envie d'organiser des expositions c'est, en portie, grace à $0 letture. On se pose perpétuellement celte qlll!stion : comment les struch.lres eKistontes doivent-elles évoluer !.elon l'art de notre temps? le modéle du musée COJlÇU Ô Honovre, dons les onnees 20. par Alexonder Dorner est Ô te propos porlituliérement In téressont. le musée est vu en tant que Kroftwerk : tomme un pôle d'énergie, un lieu de production, un laboratoire ou entora comme une structure d'éloslitité. le musée est conçu comme un dispositil dons laquel les ortisles intervianJlent. 6 10 lois 0 portir des expositions temporaires, mois également ô l' intêrieuf des structures plus profondes du musée. Cilons por exemple le Cabinel abstrait créé por Elli»itzky pour le musée de Hanovre, ai) 10 colledion êtait devenue une ~lrudure mouvable et mouvante donl Ioqlll!lle les visiteurs étaient invitits ô porticiper. Ainsi on voil que Dorner o. non !oeulement mis en question le musée contemporain, moi! il 0 également therché ô en pousser les limites. Dons ce sens 10 je trois beaucoup ou potentiel du mu!.êe ; celui tonçu comme un Ioborotoire , comme un processus et en même temps comme une re!.erve de temps. la leçture des écrits de Alexander Dorner, oujourd'hui, JlOUS montre que le musée est un proiet en large portie entore non réolise 6 la lin de ce millénaire. De nos jours, en ellet. t es questions sant toujours prrisentes et intéres$Ontes. Trés souvent on remarque que les structures. telles qu'elles existent, ne sont pos lolles pour permettre la concréti$Otion de tertains pro jets d'artistes contemporains. C'est pour te tte ro i!.On que nous ovonsloit ce livre (8). avec; Guy Tortoso, sur les projets non reolisés. Evidemment il y a des projets qui ne sant pos reolisables. comme ceux qui sant de l'ordre de l'utopie mois il y 0 oussi des utopies COlltreleS qui pourraient se rêoliser. Por ropport à cela je pense que

« CI est arrivé près de chez vous » (1)

Plusieurs raIsons peINent motiver !es expositions en appartement, les premières étant peut-ëtre celles des collectionneurs qui. déjà. ouvraient et dévoilaient au public leurs collections. l'exposition conçue dans un espace privé offre toute liberté ou. du moins, une autonomie d'action et une relative indépendance. Elle peut vouloir « contester » les circuits professionnels; témoigner d'une volonté de faire des expositions. faute de disposer d'un espace; établir une relation plus forte entre l'art et un donné social, ou bien proposer un échange entre les artistes , leurs oeuvres et des visiteurs. dans le cadre convivial de l'habitat domestique. L'exposition en appartement s'avère être, en somme. une solution altemative. Au vu des circonstances de ce cadre particulier se posent alors les questions de l'inscription et de la reception de l'oeuvre dans sa relation spécifique au lieu. Pour vivre heureux. vivons cachés (organisée par Yves Aupetitallot et l'apac (2)) réunissait quatorze artistes. invités pour l'occasion è travailler dans neuf intérieurs privés. Les artistes ont pu investir en partie ou en totalité les logements. à la condition de ne pas modifier ce qui faisait déjà partie du décor. Mentionnant les noms de l'artiste et de l'accueillant, le carton d'invitation posait d'emblée la question du rapport d'opposition privé/public. Sous un

titre revendicateur. Opération HLM (3) (réalisée par Eletn Fleiss et l'apac) s'est déroulée dans deux appartements désaffectés. situés dans un quartier périphérique de la ville de Nevers. Claude Lévêque et Valérie Pigato étaient invités à réaliser une oeuvre dans et par rapport à un contexte singulier. Le caractère social de cette manifestation semble évident: elle permettait à la fois d'aller è la rencontre d'un public peu habitué à fréquenter les lieuK d'exposition et l'art contemporain. tout en amenant dans un quartier des personnes qui n'y avaient peut-être jamais mis les pieds. Dans ce cas, 11 s'agit davantage d'une transposition de l'espace d'exposition dans un lieu habituellement privé et empreint de traces de vies quotidiennes antêrieures. Ces deux types d'expositions, dont la différence réside dans l'attribution du lieu, appartements habités ou désaffectés, répondaient d'une manière pratique è l'absence d'un espace pouvant accueillir des pratiques artistiques d'une part et. d'autre part. à une volonté manifeste de réaliser des expositions. Lorsqu'un artiste investit un lieu d·habitation. l'univers [privé) de celui-ci rencontre l'espace privé de l'hôte. ce qui, dès lors, permet un échange entre privé [accueillant) et public. Dans le cas de Pour vivre heureux. vivons cachés. le public se transformait en Il privé », puisqu'il fallait

prendre rendez-vous avec le propriétaire pour voir les oeuvres insérées dans un lieu de vie. L'inscription de l'oeINre et sa réception opèrent comme une Il interface» qui réinteN'Oga tes concepts d' " in situ » et d' " ex situ » [41. De la mëme façon. l'exposition en appartement insuffle il la vie un « coefficient d'art li en dehors des hauts lieux instituttonnels.

Franck Bertrand/ Anne La nglois

Il 1 rue du fom de Boooo\ f'oIhoarde 121 Assoaaoon pour r"", cantampDMIIn. ~.

Pour ........ """" .... ......... Clldoés 30 ;.on . 30 .... Iet 1984. Arusta MIII'lI'''' Abo:O\ée. Marit! Bourget. Dan'" BInon. Go!nrd CcIIin-Tt.!!baud. J.ocq<Je ..... 08urntc. Gona Friedmann. I.F.P. . BIotVarod L"..; ..... CIetJd.e l.MQue . Prèsünce P"'·ChD"''''ttu. SartiI. Mie""I".""... . J8cques V"'Ie. CIoud~ Rutautt latoches Il,,, .. .. """ ) 131 q,w.,aoo HlM ' 13 DCUIbn! . 19 dIJœmbrn 1992. ArtIstes : Oa..mo Lio.<êquo. JotT da choocI! • v--... Pigato. Hom6 14) Ch po:unoln!""'; III ~ de PeU tIo-de ........ . r: ... 6IIIJ a>r, ... ", 1BJ.:orrrnun •• ln Ar! ~. n' 204. juiI~ 1995.

Page 3: Irappartement en finir avec faut-il - horsd'oeuvre · votre chombre d'hôtel ci Paris (4), quel était le principe de hase de cette exposition? H-U 0 : En lait, comme dons Ioutesles

$eul un orgorlisateur d'expo$itian qui est en dialogue avec les artisles peut ditfirl ir ce dont ils ont be~in pour cançréti$e' leu.s proleb,

tc/pl IV

U (f a t- _I,I.....,..A..

o ~; IO_~~ 'J. f~' /4

~l'trllê1)umoncel, Paris (1970)

savourer

_ <t:"r ,. ( 0 Christian Boltanski, Jean Le GaG

Par contre. je ne crois pos tif> cene idee d 'un espoce d'exposition idéal ; je crais p1utët en cetle pratique quotidiemH~

d·o.gani$er des expositiOl'ls qUI, pau il petI. décalent et chongent les choses. De plus en plus. je conçois l'exposition comme un endroit de croi$ement et plus porliculiérement comme un lieu de croi$ement de discipl ines ; c'est d'ailleurs un aspect qui apparait dans les expositÎOI'Is que j'ai organisées ou co-organlsMS ces dernieres années (9). A 10 fin de ce siècle. ce qui me semble êtle extlimement important c'est la

\ ç.. '........, <c, f1 En mors t970, ChrisliOfl 8oItonski III JecJn1.e ~ pr~ ~$lÎrie de

Irois interventions distinctes. JlO!1:Ctuelles et informe~Q.~tit~{. respeclivemerlt local 1. Local Il 6'n~l~lo Golerie Dok;e(.h~!!,lonl et

Loco/ m·lv. .. ''If'

perce'o'Oir depuis le bos du bâtiment, dissimulé de"ière les rideaux de la

fenêtle ; en quelque sorte l'occupant des lieu>(, Foux voyeur du spectocle de

10 r\le.

possibi lité pour l'exposition de devenir un mêdium lTon~ discipl inaire ; le croisement des champs pourrait être le mot.­clé. Mois ce n'est pos une méthode rli un systéme didactique d·exposition. c'est quelque chose qui finalement vient des artistes. Ils ~nt nombreux, dons les années 90. cl avoir travaillés sur une promiscuité de collaborotions à travers divers domaines ced oyant pour résultat des fusions fragmentaires.

t '- ,. Loco/I : Chrislion Boltonskl 0 empilé le long des mu~1Iv b6ïtf;s de biscuits

remplies de diyers objeti . obje!! qui. ~ lui .• n'ollt pou~ que de

Les or!isles cllerchen! ô ClHr d 'oulre~ conditiorls d'êmergeoce de t'oeuvre. à

dOMfIf un nooveou cadre 0 son exposition et cl 1Usciter chez le spectateur

une nouvelle opproche. Don ~ le climot de l'oprin 68, ils sont en quête de

na\IVeau~ lieu~, d'une nouvelle façon d, ~· axposer. l'intE!'(ventiOrlrue

Dumoncel ' ntte dons ceNe logique ni plus ni moins. par le choix relatif d'un

apportement. lieu de caroctêre privé. Chrislion Boltanski et Jean Le Gac

placent le spectateur dons une situotian de$lobil isonte ou win d'un contexte

polticuliérement inhabituel de 10 vi si te d·exposition. CeHe inlef\'ention

têmoigne du dAtif de prendre passession de nouveaux ~ites dont la Iooc~on

n'elt pos proprement artistique, le concept est obrs totolemenl fIOVOleur.

Stéphanie Jeanjean

11 1 E"" .. '"." ...... Hon~U~,dla", .. , ....... ~ 1i4i~ ... CM W 1998

renéter le temps que j'oi mis Il lesloi re • .

{ocolU ; Jean le Goe e.po~ deu~ conto in8f~ d'imoges comme rappeb de

deu. de ses interventions dons la noture el présente un résumé rapporlant

ses diven envois pos!a u~ .

121 Expooiloo<o ""i ........ don. ~ < ....... 0. roppo<le_ do Iton..ulrido ()b.i>I, Il Sn,,,>Ûon ... Su .... Y parl>C,pc~1 C"'i .. ~ BdIan.I I. Peler Fiochli & Oovid vo.r. .... f"odéri. ~8cnoIoo. ("" 0I~.10 0. Ce-.o'IYoi'.I . • ichctd w..uwo.lh ( .... orIi.1o ongb.1 HotI .... _ f.lct..-... qui <MJII a.pc'" lin ....... """br. el dM pI_ do", 10 Itlgo. el l'ouI Iu.........t Ge1Io qui ....,~ prj!iri in_or dDru te. I<>i'-t pIuI/Io q ... don. la c:ui" ... 131 Expool';"" 0. Chn.- 8cIiocMkJ"" ..... ft t. Goc ........ 1970, don. un ~I de la "'* 0.-.1 010 Peri. v... ronide de 10 ... *,,-_, intioodi • • t , ... 0.-.1 ' . .... . _ ......... fXI9"

(. t Expo.iIion ""1 ........... 199. cIcw.. 1e chcmbr. 0. Hon..utroch ()b-,>!. " l'hOoeI Carhan PaIoo:. 010 Pa,,, fl.,~ 70 ""' .... dotII__ JohnAmd.dtn-,

lei deux ortisles n 'e~ posen t pos d'oeuyres en tont que telles moii les signes

d'u~ oction ponite - Intervenlion ou octivité dons un temps donné de

l'Ofdre de la performollClI et du Irovoil in situ · don! la seule e~ist=

désorflKlis réside dons ces IrOCM. De la sor le, en s'expoKlnt en

opportement, ils blouillent simullonémenl et cOllélotivement non seulement le

COllCept Iroditionnel et les limites conaétes de l'oouYJe mois oussi la notion

d·exposltion. Ils Iroublent l'équilibre enlre l'art et le lieu de sa prêsenlOIion.

enlre j'mt et son ~teur.

locol IIIN . soixonte personnes apporteoont ou milieu de l'orl, polmi le:;

cmrespoodonts désormaIS habituels des ef1yois postoux de Chrislion

Bollorlslti el Jearl Le Gat lune octivitê réguliefe depuis la fin des onnées 60)

reçoivent une clé munie d'une étlq~ sur laquelle eit inscrite. 0 la flKI in,

l'adresse d'un apportement ; 41 rue Dumonce!, Paris l Ae. Celui qui s'y

rend. curieux et ioclli toin. lrollChit le seuil d'unlogement ou premier étoge.

Il s'y retrouve seul, un peu mol cl l'aise dans ce deux-pioces vieille!. vide, en

aHenle d'êlre loué. En observent un peu les lieu~, le regord est aHire pOl

deu~ photographies, prises por Jean le Gac lors d'interventions dons la

nolure. légendées el punoisées dons un placard entrouvert, comme oubl iées

por le procedent locataire. Un peu plu! hordi. le vis iteur tourne 10 poignee

de la porte de la chambre mois Il ast vite dêçu. elle est fermée cl dé.

les moni festations MI muhiplient, les changemenb de lieux el de méthodes

sonl lopides el fréqu8nB. SOI.IVt!nt liin OUlt opportunités. Cela n'obêir cl

aucune régie. il aucun progromme prkil. Tout il!f!lbIe olors bon ~i cela

permet d· .... iter ou plus le circuit troditionf\l!l des galelies et des inslÎlUtions

museoles I tl, CQmme poul morquer un certain rejet mais ouni pour tenter

une . locile et légére déstabilllOtlon du milieu ortistique parisien •.

~ .... ~nd. P_ f,od\lj & Da .. d w.. ... AnI:hoo FvmimI<i . f . 1Ix GonzoIeo. rom.. Oom./uqw Gonmt.« _ _ t.Ii HooIImc .... , 8et.-ond Lon.. M ......

MM~ N .... 1ctCltli l.5Il. _ ~ Gtoüoo.~.-I ~ _ ri peu< di/iftN"- 1IOIiott. ,, ~. "',"" _ l' • • po ......... ( ......... bn", <C>OO'9C"'''' p<II Hono-llitoch Ob",. III ""- Ko.oog ... 1993. 0 VieMe 161 V_ 0 pofIN d. 28 moi ' 998. ('. """,,1 .... le ptdl~. k> '" la ......."., • • 010 Je, Vila MidtCot 0 1_ ~ ... pet Hat>,u, .. h Ob",., t.a...-...... Ilot,.:; 01 Cot"i..o" • .,. 'o~OIg_ •• _ • • pco;l\oIt .. di<cut.<o 'u'''''' 0'" eI ......... o CH> ryth"", d.o 1''''1>0''''01>' fa .... pc' 1 .. olll .... qOII.'y ",.",.0.,,,,,, "oig""""' "9<'1_1 un "'ai"l d· .. "",m"" ........ ~ .... de HOI>.uIri<:~ Ob">! Do il. ~I ... corac"', .. par """ d l"",.i" 0. "",.ion . .. fcnctic" . de. poy. , pc r~ ... Ii . .. " '",llùo .... /Iu. 01 d. 1;.,.,. d·"""",.I""" "",101>10 •. 17] Voi' I· ... ~".; ... In~" Hon~ut.lo:h Obt i.I . 1 Rot.." fl.ck. ool"" ..,ire.._ ",,">lion . PC'" do", Alffo.......,. _ il 1998. (61 H""..uI ,odI Obo'''. G." 1"""' .... Ali MMJuoIo, 1997 C. U .... ,""ni .. .,,,, 107 ",0;.10 d ·arti., .. """ ,,,",Ii"' • • 01 10 ",. miet """'_ d'_ ... "" d·"""',"Il1 .... , ce mime Ii>i ....

Mais c etaik:e yioble plUI longtemps ? •. Ils l'l'ont pos eu le temps de le

m ifief CQr rapidement ill Je sont sentis ronro~ par ceu. -Ia mêmes qu'ils

éyitoient. Ils inlégrent inêvitoblement le mu$ée qui lente olors de prendre

une nouvelle /orme OV'IIC Beaubourg. pui~ les cenlres d'ort cantemporoirl.

Il leur $tmble impouible d'khopper Il la flKIinmiw des inslitulions. lo

rem ise en caUM! posse peu~tre par une interrogation Cl l'intérieur meme des

structures Iroditionnalles i

Laure Temmerman

E" ",,"'" du ........... cio doa.-"," ... , .... """,ileu:mon.1a ,idisalion de «t _ ",",,"de OYe< '" ..... ,,,,, .. dt """ t. Go: f'cho"IIo cio «Mf"" ... <XIÛI \997(.

!91 V"" pot ext<tlpl.I· .. ~~"" Noli blconcl>ot. "'" MIl ... d'lui Motioot ... 0. la Vi ... de ..... 1. icrx>ttl" ...... po< Ho~.u.lo:h Obrlol "' 10 ........ 60 .. '1 q"; ,,,,",,,,,fi do. c"..., ..... de. ...... , .... el <let. OIli .... pla""..."

Pour wtisloire son désir de yoir et de sovair, il doit olors se pencher el

legorder por le trou de la serrure. odopter l' inconfortable poslure du veyeur

avec ceNe légère appréMnsion d'élre wrpris. A l'intérieur, il distingue un

monnequin. plocê là par Christion Bollonski, que l'on pouvoit dêjâ

(1) locoIiotI peu la ....... jXII CIw_ Bott.tnoIu "' ..... lt Go: do ........ de ticcpltatl dt I~ Mod.". PcIao:. (pIac. cio la Up;bIiqI.e( • •• pooiIiot! • """"'II" ' de Jtoo lt Go: dcou le WIIri ... cio la oodW Wr ... Wr!II . In 9 ~dt 0.\01 .... BoIton ski. ,.,...,."..,""c-, ...... le Got: ; o., ...... 8oItoto1kl,1ttnotd ~ .......... Cotloro, _ le Goc. _ I0I0''''11"'. s..ru. ....-.. Io ....... ......... der~.~o-anl;alon. de~du~t

,

Mais où est la Galerie des Locataires ? lorsque j'o n cherche à retrouver les traces d 'expériences artistiques volontairement situées en dehors du circuit traditionnel des ga leries et des institutions muséales, certa ins faits , certaines images reviennent en mémoi re . Beaucoup sont si tués a utour de moi 1968 . M o is des interventions plus discrètes, plus interstitielles en quelque sorte, nous intéressent lorsque l 'On cherche les à<ôtésj les marges de l 'activité culturel e officiene. Et là, effectiyement, on repense à quelques art icles concernant une certame « Galerie des l ocataires . ; alors on se remémore quelques photographie~ en noir et blanc montrant des personnes dons la rue, a rrêtées, le nez en l'air, regardant des interventions placées sur les vi tres d 'une fenêtre. a l 'étage, dues à de leunes art istes débutants : Dan iel Buren, Bernard Borgeaud , Alain Fleischer, Chri stian Boltanski, Annette Messager. Sarkis ... activités rel iées pour nou~ à des temps héroïques. et aux relents nostalgiÇ]ues de vieux soixante-huitards, promptement balayées par les matéflalistes et consuménstes années quatre-vingt. Et puis, l'on découvre grâce à de ferven ts connaÎsseurs, ce catalogue à couverture bleue. peu ou pas diffusé dons les librairies, recensant les activités de la « Galerie des l ocata ires . depuis 1972. interrompues en 1976 et rep'rises en 1981 t 1 J. Cet OlNra~ • discret . témoigne également d mterventions éphéméres ce ~lusieu rs artistes dons le train « Si mplon-Express . reliant Paris à Zagreb les 12 et 13 juin 1989 . Nous avons le plaisir de retr01Jver ainsi ou travailles anciens « locataires . d ' Ida Bia rd, q ui ont occupé son ap~rtemen t , ou 14 rue de l 'Avre et de nombreux outres

lieux de 1972 à 1976 : Boltanski, Borgeaud, Buren, Fleischer, Kujundzic, Messager Sarkis, Trbuljok, Damnjan, de Filippi ; et aussi des nouveaux aventuriers comme Vijatovic et Cazal, et même des disparus comme Codere,

Il devient alors urgent de rencontrer celle q ui est l'instigatrice de tout cela et de retranscrire le plus fidélemen! possible ce qu' ldo Biard nous a d it en ce matin g ris de janvier 1998 . à 8esançon :

• Je suis o riginaire de l 'ex· Yougoslavie, et je suis venue en Fronce pour foire mes études à l'âge de 18 ons. Il fout savoir que j'a ppartiens à une lamille d 'artistes et que je connais plusieurs modéles de sociélé. Mon père étai t ortiste et il me motivait beaucoup sur la condition des crêoteurs ; pol itiquement, il était partisan, comme Tito de la libération de la Yougoslavie mois ce n'élait pos un militont du parti ; il se situait surtout par rapport ou milieu de l 'orl, et nous aVions ênormément de discussions outour de la place et du rôle de l 'arliste dons la société. Ce qui était très bien aussi . c 'est que nous avions un enseignement artisti<3ue tout ou long de notre seolafllé, ce gui change beaucoup de choses : l'histoire des arts, de la musique étaient ensei$nées comme d 'autres matléres et ainsi, l'art fa isait, tout naturellement, port ie intégrante de la vie de tous. De plus, comme il n'y avait pos de marché de l'art, l 'Etat fa isait beaucoup pour les art istes : i l y avait beaucoup, de lieux pour eux, des galeries d étud iants. des coopèratives de crêoteurs très dynami9ues ; a insi. l'o n ne ressentait pas du tout le manq ue de

ma rché de l 'orl. lorKlue je suis arrivée en Fronce, ontrée par sa culture, pour fo ire des études d 'histoire de l'art/Joi ressenti brutalement la dirrerence de conception por rapport à la place de l 'orl souvent considéré comme ft un superflu . comme « la danseuse de l 'Etat . ou le loisir des classes dirigeantes.

Je deyais travailler pour financer mes études, et très tôt, je me trouvai confrontée ou milieu des galeries ; je rencontrais des jeunes artistes, qui étaient dons les mêmes difficultés financières et culturelles que moi et qui ne pouvaient pas mOntrer leur trovail dons le contexte d ·alors. la • Galerie des locotaires • n'est pos née dons la tête, ce n'était pos une idée, c 'est arrivé spontanément. comme résulta t du d ialogue entre les art istes et moi· même, à la recherche d 'une outre organisation de la vie culturelle, Ce n'éloil pos très important que cela se posse dons un oppar1ement ; comme je l'a i dé jà affirmé, c ' est une attitude , ce n'esl pas le lieu qui qualifie. Nous voul ions surtout débloquer la situation, fo ire des actions, montrer les travaux des artisles dons des lieux publics : gores, postes. cafés, marchés, cinémas, cela dépendait du projet. A l'époque, il y avai t aussi beaucoup de communications sur le plon internationol et je bougeais énormément : je recevais de nombreux travaux en poste restonte et je les montrais diredement do ns ces lieux : New.York, Paris, Milon, Düsseldorf. Zagreb. Ce n'êta it pas de l 'orl postal , cela consistait en des travoux de nalures différentes : peintures, communications d iverses. actions. installations, photl?Qrophies etc. Je côtoyais Boltanski . Buren, Codere, Sarki$ qui travaillaient dons la rue, qui avaient une oll itude socÎo fe assez engagée : a insi, ô ce mo ment-là, Codere allait • .parasiter • les vernissages otticiels de la Galerie Maeght par exemple, en y déposant son bâton . l'atti tude n'esl ~s seulement esthét ique, l ' êthique y a aussi sa place. De taules ces exP.ériences, il ne fou i surtoul pas en fo ire un cos, i l fout dépasser les

formes et se ~ser Jes q uestions essentielles : « t'art, ~r quoi Ioire ? POU!. quel o~ect i f ? P~r quelle societe? • Ces questIons sont t01Jjours volables aujourd'hui. la « Galerie des l ocataires. existera toujours, cor c'est une attitude. C'est la seule l;Jolerie qui a fa it..9réve contre les orltstes de 1976 à 198 1 h position destinée à les foire réAéc ir sur leur comportement vis-à-vis du marché de 1 art. Beaucoup d'ortistes, en effet, étaient entres sons état d 'ôme dons le systéme marchand et redevenus des acteurs traditionnels, recommençaient à foire ft oeuvre • . Nous, nous parlions de travail , el bien souvent, les artistes me laissaient réaliser leurs pro jets ; il n'était plu s question de rêoliser une oeuvre personnelle portant si~na lure . Cela se h;isait avec de tres petits moyens cor nous n'avo ns iomois, jama is parlé d 'orgenl. Je ne parle jamais d ' argent. Aujourd' hui, nous avons à nouveau tout coincé en porlant d 'orgenl. C'est une attitude f?9rsonnelle. Je n'a i rien contre l'argent, mois vous vor,ez ce que celo donne, cela bloque es cho ses ; ou lieu d 'être accessoire, cela devient le moteur premier. C'est pourquoi, actuellementt ie continue avec ta • Galerie Cles locataires . des expériences qui vivent, auprés des chômeurs por exemple, et cela avec l 'aide de beaucoup d 'ortisles. Toutes ces photos·tracts ont déjà été réalisées et distr ibuées ; elles ne sont pas signées ; nous n'en foisons pas un tapage. c'est normal . l es choses se font et existent SOnS que l'on en parle à Arl press, sons que la presse s'en mêle, ce qui serait Indécent. C'est un petit noyau d 'artistes dénommes « Tract'eurs • qUÎ se sant engagés sur cette ocllon·là , et moi. je les al rejo ints • .

la rencontre avec Ida Biard s'arrête là. J'ai olo rs dons les moins. grâce à elle, les tracts portont des photographies noir et b lanc : trois hommes en queue de pie ent01Jrent une élégante rieuse dont la robe porte l ' inscript ion « liberté, égali lé, rraternité • sur l 'une ; une to mbe

palestinienne dévaslée sur " outre ; un homme de dos couché sur un quoi de métro sur la troisiéme ; un double vid~romme d'une "Ieune femme de lace porlant 'inscription «pouvez-vou~ m'aider . ; et enfm des feui lles portant un texle de Serge Daney sur l' indépendance algérienne ou une simple phrase, terrible : • aujourd'hui un pauvre tous les 47 cm • . Pour moi , c'est clair el évident, la « Galerie des l ocataires . n'a "lamais occupé la p,etite sphére imitée du microm llieu artistique. Son espace. boloyé d'espoir el de désir de d ialogue, est vasle et illimité comme peut l'être celui d 'une société solidaire, dons laquelle les artistes fant entendre leurs petites voix.

« l a « Galerie des locataires. esl une attitude. Elle se manifeste là où elle décide d 'étre. Elle n'a pas de murs. N i de décrets. Elle n est pas impossible. Sa ra ison d 'être : l'artiste est celui auquel on donne l'occasion de l'êlre.. Ida Biard .

Marie-france Vo-Cheylus, grôce à la collaboration d ' Ida Biard .

(1111 etl lndi,l>M'oobItt de con .... I ·.~ et ~ii.

bect~ """""s .... -.IiIit" l'acc,,,,,,,, d.. la ",,,,,U.tICIIictI ~ . .. dt. 12 1 J el 14 iuin 1989. le Galerie dou 1«0""' •• 1972· . ., R""",. 1989. qui (On1 ...... . . !Omoign<>ge. de. ocllono der. onl_ 01 de. le .... de 8, Por Otll. M. s,,-...I. O. 8Ioc1t el G Guy<>O. D *,,1. M. N"" d"""y

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Gérard Collin -Thiébaut

DES ARTISTES EN PETITS SOLDATS ©

1998

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trinquer

Maturité sur toute la ligne pour le centre d'art de Tanlay Le centre d'art de Tanlay est installé

dans les communs du château, classé

monument historique et propriété d'un

particulier. Depuis 1984, il remplace

le centre du château d'Ancy-Le-Franc,

créé en 1 964 et disparu en 1 981 â

la suite de la vente du château après

18 années d·activiœs. Ces deux lieux

dévolus a la présentation d'artistes de

l'après-guerre ansi qu'à des

expositions d'art brut, océanien ou

africain (1) ont vu le jour grâce a la

passion de Louis Deledicq qui demeura

à la tête du centre d'art de Tanlay

jusqu'à la fin 1997. Nommé a la

direction de la Fondation Jean

Dubuffet a Paris , il est remplacé

depuis le 5 janvier 199B par Jacques Py.

Originaire du Nord-Ouest de la France, le nouveau directeur est diplômé d'arts plastiques et s'intéresse depuis longtemps a la photographie.

Aprés s'être occupé d'une galerie associative à Nantes, a la fin des années 70, il donne des cours dans un lycée et collège, ainsi qu'a j'Université de Rennes, puis assure de nombreux commissariats d'expositions : il organise notamment une rétrospective importante pour célébrer le 150e anniversaire de la photographie . Avant d'arriver à Tanlay, en tant que délégué général d'une association, il coordonne la transformation esthétique d'une chapelle menée par l'artiste Kyoji Takubo. Il fait toujours partie du comité technique du F.R.A.C. Normandie â Caen.

Appréciant les réalisations de Louis Oeledicq , Jacques Py entend rester fidèle à l'image et à la qualité que son prèdécesseur a su donner à ces lieux. Aussi, il semble que ce soit les artistes confirmés qui puissent le mieux répondre à cette attente, leurs talents reconnus s'accordant a l'âge vénérable du château . Depuis son installation à Tanlay, le centre a surtout montré des peintres connus [Matisse. Giacometti, Dubuffet, Brauner, Riopelle . .. ) et des formes d'art non

occidental , è travers des peinwres, dessins et sculptures. Jacques Py souhaite présenter davantage de sculptures et de photographies, et aussi favoriser la connaissance d'artistes importants mais discrets, comme Hervé T élêmaque qui fera l'objet d'une présentation en 1999. Cette année, I"exposition qui se tient pendant les quatre mois d'été - unique et habituelle période d'ouverture du centre -rendra hommage au site de Tanlay. Jouant avec le bâtiment, les jardins et nob"'e oeil, cinq artistes [François Loriot, Chantal Melia , Tjeerd Alkema, Bemard Vo'tta et Markus Raeez] développeront « une réflexion contemporaine sur le point de vue et les illusions. )) (2) Pour ce qui est des services culturels, le nouveau directeur donne pour l'instant la priorité è l'aménagement d'une bibliothêque spêcialisée sur l'art de la deuxième moitiê du XXe siècle, accessible aux chercheurs, avant l'éventuelle organisation d'autres manifestations. La mise en place d'un dispositif d'accueil pour les scolaires et d'un centre de formation - par des

formules de stages - est êgalement en projet. Plus que jamais, le centre d'art souhaite devenir une place forte pour la diffusion et la sensibilisation il l'art contemporain dans le département de l'Yonne.

Ma r ie-Cêcile Burnichon

(1 t LII;:posIODn de riltl! 1997 LIJmfèr"I) /IJair., hA; robjet d'une """"""'" l!'fltrII am; ll"aIlIoonœls et art conternpo<">lil1

.""'~ (2) Lexll<>sition Le Champ des i!Iusiom .... tle~ du 21 mil' 8U 4 ŒUlbrfI 199B ~u ""n!TII d'1II't <.lu cMtaau de ranl8V.

Robert Morris à Chagny l!)

c'est ou rez-de-chaussée que les open cenlers [trais pièces fabriquées en acier, trois outres en aluminium brut) ont été installés, alors que les dessins de labyrinthes sont en place ou premier étage qui devait recevoir également les crucibles.

Robert Morris a Je proiet de construire un labyrinthe en dur à Chagny, qu'il installera sur l'emplacement d 'un ancien cimetière (ce projet se fera toujours en collaboration avec Pietro Sparta) .

(op 1

Beaucoup onl souvent reproché à Robert Morris de passer d' un style à un autre sons crier gare, de n'être qu'un opportuniste empruntant choque nouvelle mode avec un petit temps de retord: en somme on le considéra il comme un vulgaire imitateur. Qui plus est on le dénonçait comme un intellectuel, plus préoccupé de théorie que de pratique. Certes Robert Morris ne se concentre pas sur un seul problème, sur une seule forme facilement identifiable et si possible liée à une prise de position politique et sociale simple. l'humeur de Robert Morri s au début des années 80 fut marquée par un grand pessimisme , qui alloit bien ou delà de la mélancolie. « l'arl décoratif refuse les questions, il offre la dernière porte de sortie, il est la dernière réponse à une oppressante et mortelle angoisse. » (2) Robert Morris doute ; son espoir dons un art capable de réformer le monde bascule . C'est durant l'été 1996, que Pielro Sparta contoela Robert Morris. Sa réponse fut immédiate et enthousiaste. Mais qu'allai t-il donc nous offrir? « Si j'avais exposé ailleu rs, je n'aurais sons doute pas créé les même oeuvres . Pietro Sparta occupe une place très importante dans cette exposition,

l''ai beaucoup parlé avec lui, de sa vie, de sa ami Ile, et notamment de son début de carrière dons la métallurgie ; le fait aussi que le lieu d'exposition n'était outre que l'ancienne usine de textile où son père avait trovaillé m'a remémoré certaines pièces des années 60, et un vieux cornet de notes que j'ai conservé, dons lequel figurent de nombreux croquis jamais réalisés. » p) Robert Morris a souvent fa it ou moins deux choses à la fois, comme ici à Chagny où il expose quatre apen cenfers et six dessins de labyrinthes. Malheureusement pour nous ses crucibles (4) n'ont pu être exposé vu leur poids. la taille imposante des open centers va amener Pietro Sparta à les installer dons sa plus gronde galerie située 30 rue de Chaudenay. On peut rapprocher faci lement certaines de ces pièces d'outres exposées ou cours des années 60. Mois rappelons que ce sont des créations contemporaines, et en aucun cos de simples redites. la galerie Pietro Sparta s'étend sur deux niveaux;

Robert Morris prit connaissance du lieu par de simples plans que Pietro Sparta lui envoya. le diologue entre les deux hommes s'effectuera essentiellement par l' intermédiaire de lax. Ces derniers en effet, préciseronl avec beaucoup de Clétails, les r oportions, les matériaux, l'assemblage des pièces, etc ... C'est seulement quinze jours avant le vernissage que l'artiste s'est rendu à Chagny afin d'jnstaller les pièces à l'intérieur de la galerie. Mois c'est à New York} dons son atelier, que Morris a dessiné ses labyrinthes. Il est intéressant de noter la manière dont il a procédé : « Je ne fois pas de « brouillon» préliminaire, je démarre ou hasard sur la page, latalement celte méthode de travail amène des coupures dons les dessins, et cela ne me dérange pos. Cet état de « tout non fini» joue contre le sentiment du tout (5). II est également un écho au sens de l'expérience, celui qui traverse le labyrinthe n'a pas la sensation de taul. Donc c'est avec ce « tout non lini » que le dessin coupé arbitrairement joue. » (6) Tout ou long de sa vie le rapport que le corps peut entretenir avec l'espace a intéressé l'artiste. Ici encore, à Chagny, ce rapport est présent. Il l'est par une expérience physique avec les open cenlers, où le visiteur doit circuler entre les pièces, et où il a aussi la possibilité de s'introduire à l'intérieur (pièces en aluminium). Mois notre esprit peul également s'engager dons les labyrinthes. Ici, il n'y a pas de voies sans issue comme dons un vrai« maze » (7), la focalisation se porte donc sur le transit, sur le voyage vers le centre puis vers l'extérieur, et les aspects physiques et psychologiques de ce parcours. Dans leur structure, ces dessins font penser à des labyrinthes médiévaux, lei que celui dessiné dans la nef de la cathédrale de Chartres sur lequel les pèlerins avançaient à genoux. la nature de la sculpture est démontrée dans ces simples solides monumentaux qui semblent surgir du sol et même dominer leur envirannement. Dramatiquement sim ples, les volumes de Morris continuent d'agir de façon subversive sur les conventions de la sculpture. Ils sont nan.référencés. Cependant ils nous invitent à les comparer avec des objets connus, tels que des colonnes, des autels, des encadrements de portes, un cours de géométrie énorme el sol ide, un hommage à Stonehenge ou à des ruines classiques, ou bien à un prototype pour une ville sur la lune. Ce sont quelques exemples typiques, mois ils n'ont rien à voir avec: les idées de Robert Marris sur la sculpture. Même des piéces abstraites peuvenl évoquer des associations d'idées, et il trouve cela malheureux (lorsqu'une pièce qu'il a fait suggère trop fortement un obiet) . l'observateur doit se mouvoir autour de la forme, changer sa distance ; de ce fait les praportions varient, la perspective ~'a ltère, des liens s'établissent entre lui, l'objet et la sa lle. Robert Morris ne veut pas que ces formes soient vécues à partir d'un point de vue fixé et statique, il considère que la prise en compte de l'espace entourant, rejeHe sa sculpture av<lelà d'une lecture de type cubiste . l'exposition se déplacera à Genéve à partir du mois de juin .

Mariannick Martin

Il) Exposilioo du 27111plgmbre 1997 au 13 1uin t99S (2 ) ~obotrl Mouis, • American Ouarlel ~, den> Arl in Am .. ricO. n" la. dKembr~ 1981 (pp. 92·1051. Voir de. "",,,,,'es lelle> q"" Fjre ,rorm Ou H)'pneroromac~jo.

131 Corre.pondorn:e ov"" Roc..rl Moui, du 28 iorwier 1998. (41 les ,rucib~s loOn l des creu sels de londerie dons Ie>qllel. ,1 a coule du veue. Ce. piêcel devaienl èlrell~po';'II'';' l'élOge mois elles eloienll'Op tou,de. pour elre supporlée. pm le monle<horge. Robotrl Morris crea ce. pii!ce$ à I\<Io'>IIille, ou Cen~e de Recherche >u' le Verre (CR.t.VA) en 1995. (5) Gelto ll : le sen, du IOUI, conçu 'U, 10 base d 'une orgon isolion dynamique el globale de 10 pe'ceplion, po' oppo.ition ou IoChêma Béhoviorisle ol lonl du porticulier ou gimerol. • le loul e.1 plu. que 10 somm" des po,tie • • IKahler, 19171. Pour plu, de ren>llignement, voi, Rudolf Amheim, AIl cnJ '1"".,0 Peroep/iul, Ed. Fober and Fober, Londres, 1956, p. 31 . 161 Corr">pOMone" ove<; Robe,t Morri, du 13 mo" 1998. VI Ne po' confondre . Moze . que l'on peul lroouire por deda lll ove<; • loby rinlh •

Rober! Mo,," . t.>byrjll1fl. Chog"y. \998 107x IS3cm C CoutIO.y Gtot.i4I P Sporl<>

Roberl MoI,i •• Op.n C""",. Chagny. 1998 \70. 366.366 CM. oI_inl"", CI Û>oJrlr"y Galeti.' $pcrk>

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Cure de Jouvenc:e à Pougues-les-Eaux Situé dans le Parc Saint-Léger, le centre d'art contemporain de Pougues-les-Eaux [Nièvre) est né en 1989. Il est instal lé dans les locaux d'un établissement thermal qui connut son heure de gloire au XIXe siècle, et qui , suite â un déclin rapide après la Seconde Guerre Mondiale, fut racheté avec le parc par le Conseil Général. à la fin des années 70.

Depuis juin 1 997, le centre d'art s'est installé définitivement dans ces locaux, récemment rêhabilités. Abritant autrefois une usine d'embouteillage et des écuries, ils font désormais place â quatre ateliers d'artistes, une salle d'exposition, un bureau et une salle de réception . Un pavillon en bordure de la R.N.? permet d'héberger artistes et invités. A la fin de cette année débutera 18 chantier de l'ancien hôtel où prendront place l'administration et le reste des logements pour des hôtes supplémentaires. La rénovation a été conduite par les architectes Benoit Crépet et Vincent Cornu _ Leur projet a été conçu autour de deux préoccupations essentielles: d'une part, assurer une flexibilité d'usage au lieu - l'espace d'exposition pouvant être converti en un grand atelier d'artiste -et d'autre part, conserver la particularité de la construction originelle en rendant clairement ident ifiables les interventions contemporaines (1).

En sus de cette transformation, le centre d'art commence une autre phase de son existence avec l'arrivée d'une nouvelle directrice , Danièle Yvergniaux. Auparavant responsable de la Mission Arts Plastiques au sein du Conseil général des Côtes d'Armor, elle connalt

bien les questions de diffusion de l'art contemporain en milieu rural. Dans le département précèdent, elle s 'est appliquée à initier le public en définissant des programmes de sensibilisation dans les communes et en milieu scolaire , une initiative qu'elle souhaite à présent mener dans la Niévre. En outre, dans le but de soutenir des artistes , elle est à l'origine de la galerie du Chai à Saint-Brieuc et de la galerie Oourven (Baie de Lagnon), où les créateurs sant invités à produire en fonction du lieu (Patrick Corillon , Eric Samakh y firent des interventions) . Sa nomination à la tête du centre d'art lui permet donc de poursuivre sensibilisation et aide à la production tout en dessinant de nouveaux axes d'action à partir d'un lieu où la création présentée est définie comme contemporaine. Ce label de reconnaissance manquait au sein de la Mission Arts Plastiques.

Tandis que la directrice s 'apprête à constituer la nouvelle équipe du centre, de nombreux projets sont déjà formulés. Une programmation dense est nécessaire pour manifester la renaissance du lieu et affi rmer son identité. A la fin du mois d'avril se tiendra ta premiére exposition qui inaugurera le nouveau site . Les questions de l'espace et de l'architecture seront abordées à travers les oeuvres du F.R.A.C. de Bourgogne. En été , une réflexion sur la vocation initiale du site autrefois consacré au thermalisme donnera lieu â une exposition abordant les relations entre l'eau et le corps. Afin de diffuser la création contemporaine sur l'ensemble

du département. le centre d'art organisera, par la suite et dans d'autres lieux. des expositions plus petites dont le contenu constituera un prolongement de la manifestation intra-muros ; ou bien, sera élaboré en fonction du lieu où elles se tiendront.

Souhaitant offrir aux artistes des mayens d'expression nombreux et diversifiês - telle est la vocation des centres d'art -Danièle Yvergniaux entend relancer les éditions de la R. N. 7 , des livres d'artistes qui remplaceront les b'aditionnels catalogues. l'aide â la production se traduit ègalement par la mise â disposition de lieux de travail et d'hébergement pour les artistes , comme par l'invitation d'un jeune plasticien à créer une pièce pour les expositions. Ces der nières constituant avec les résidences, les missions naturelles des cenb'es d'art, la nouvelle directrice désire accorder du temps â l'une comme à l'autre , d'où parfois leur déroulement non simultané. En revanche, afin d'assurer une proximité avec les visit eurs, les plasticiens invités qui le désireront pourront présenter leur démarche au cours de rencontres. Les sessions ateliers ont pour but d'initier un travail commun enb'e les artistes résidents : la question du lieu et de sa géographie leur sera proposée cette année et les travaux produits seront présentés.

Après une longue convalescence , le centre d'art de Pougues-les-Eaux semble donc avoir trouvé les ingrédients d'un renouvellement salutaire . En allant au-devant du public et en l'incitant à

hum e r

rencontrer in situ les créations , Danièle Yvergniaux renouvelle le pari quïl est possible, en milieu rural , de créer un intérêt et une sensibilite pour I"art contemporain. Il s'agit lâ d'une démarche pèdagogique et culturelle qui, souhaitons­le, sera couronnée de succès.

Marie-Cêcile Burnichon

' 11 Dans .. ~ de rArt::l!.œcrur>t, n° 84, llIMl!T1bra 1997 (pp 70-751, en U1roMlra de!; pNlOSicns lit des plans SU" 10 ~ooœ~~~oo~_

Si_ o..de,. 500.010<"",', • • 1996 coIi<Iction f, ,,,, Sa.J ,~"" f~ <1 ooru",,", c ...... d'Or! dot P""S .. ..Jeo-{o o.

~ ....

Didier Marc:eVGalerie Interfac:e/Magic:+ Drawings/ 19 9 8 Appartement/galerie situé à Dijon , Interface propose son espace privé à divers artistes qui se confrontent à ce lieu de façon souvent inédite, parce que libérés des contraintes habituelles qu'imposent trop souvent les structures institutionnelles. l'appartement qui conserve son aspect semi-habité, (an y trouve, dans un petit volume, cuisine, salle de bains et deux pièces), se caractérise par la nature du parquet et son mobilier années 3Q.40.

Pour sa première exposition de l'année, l'artiste invité est Didier Marcel. Né en 196 1, Didier Marcelo déjà un long parcours derriére lui, qui 1'0 condui t à exposer dons des lieux souvent prestigieux (Centre Georges Pompidou , Fondation Cartier à Paris, Capc à Bordeaux .. . ). Son travail « marqué par la volonté de recomposer une unité de sens entre l'objet et le lieu dons la perspective d' une sculpture qui tendrai t à une juste présence, à une inscription .. naturelle ,. dons le champ du réel. ,. (1) s'impose dons un élargissement progressi f d'une pratique de la sculpture.

Ici, face aux contraintes de l'appartement/galerie, il répond por une double proposition qu 'il intitule Magic+Orawings. Celle.ci choisit d' invalider l'aspect privé du lieu en dégageant en son coeur un espace construit public. II investit le sol des deux pièces principales préalablement démeublées, en revêtant le parquet d 'une moquette bleue. Elle réaffirme la fonc tion accueillante de l'espace public, en conservant l'intimité de l'appartement en même temps qu'elle devient socle de son travail. Magic, c'est le titre d'une sculpture ci rculaire en inox poli miroir qui porte en son centre un cube de plâtre. L'espace s'en trouve à la fois saturé et libéré. Saturé par le volume occupé. libéré là où le monumental s'annule dons la surface réfléchissante du miroir et nous renvoie à des images connues : table de solon, bassÎn, fontaine .. .

Dons l'outre pièce la proposition s' inverse en libérant le volume interne et en soturont les murs pa r des dessins accumulés et présentés dons des cadres surdimensionnés. Ces ensembles, contenant chacun vingt à trente dessins qui proviennent des cornets d'étude de l'artiste, mettent en évidence une méthode de trovail singulière et constituent la mémoire d' un temps d'élaboration d'une dizaine d'années, l'espace ainsi agencé nous renvoie à ce qui pourra it être un bureau ou un cabinet de trovail, effet accentué par la présence d'une vitrine en verre placée devon! la fenêtre. Cette vitrine consti tuée uniquement de panneaux de verre collés, présente une cinquantaine de petites particules parallélépipédiques, qui « sont autant de particules dans un espace infini et sons échelle ~ .

l 'enjeu de l'exposition est également renfarcé par les matériaux choisis : l' inox et son effet miroir, le verre et le plexiglas pour leur propriété à capter et multiplier les reflets . Le dispositif ainsi développé joue à plein . l 'appartement n'est plus ce qui s'accapare objets et vie, il n'est plus le lieu d'engloutissement de la pré~ence, mois celle.ci s'impose à lui, en en repoussant les limites. La sculpture dévoile ici ses relations ambigües à l'architecture. S'expérimente ainsi la vraie nature du travail de Didier Marcel, sons cesse inscrit dons le renvoi entre sculpture et architecture.

Louis Ucciani

III Pa",,,1 P"1"R. 1ft ca""klg .. Champ libo-., fRAC fm"d...coml/t. 1995

Didi&, Mafu l

Magic. O",,,,j"9'. 19"98 cppcllom"",/ ga;'flQ 1" ,,,, foeoo , Dij.,.,

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Page 8: Irappartement en finir avec faut-il - horsd'oeuvre · votre chombre d'hôtel ci Paris (4), quel était le principe de hase de cette exposition? H-U 0 : En lait, comme dons Ioutesles

mijoter

Les Artistes en Petits Soldats, 1986 Parallelement aux Carnet5 d'Image~, dons la série des Porlraits du Milieu de l'Art, il s'agissait de faire figurer les arlisles, laut en leur réservant un sort plus enviable; c'est ainsi qu'est née la série des Artistes en Petits Soldots [les œuvres d'artistes, se retrouvent en revanche, dons les Imoges de G. C.-l]. inspirés de ces personnages de l'imagerie populaire et plus particuliérementle Petit Soldat de Strasbourg né au début du XIXe siècle. les artistes uivants se voient en fontassins, les artistes décédés en cavaliers. N'est-ce pas un bel engagement que de se battre sur le front de l' art, mais ou prix d'une obéissance, à qui et à quelles règles? le vocabulaire des avant-gardes est nécessairement guerrier, quant aux suiveurs, de cava lerie à grosse cava lerie, il n'y a qu'un pas.

Te-ch niqua , .érigraphie .u, pepie, 300g.lo soldat e.t tenu debout, a!o ve'tico le, pe' un .ocle de chêne collê Ci l'oH;ere. Ho uteu, moyenne du fa ntouin : 11 an, al 18 cm pour la covolier. A ce lou', pres de quatre-vingt. arli.te. sonl ,eprè.enœ ••

!cnto .. in. : " Deni"! DEZEUZE 50 Ber"",d PAGES J7 ARMAN " Gi,; Geors DOKOUPIL " Jeon·Pierre PINCEMI N J6 Rkho,d ARTSCHWAGER " Noel DOLLA " Sigmal POLKE

" Victor BURGIN " Berno,d DUFOUR 53 Suwno SOlANO

" Antani CARO 47 Edwa,d KIENHOll " Anlani TÀPIES 41 CÉSAR " Eugêne LEROY " Claude VIAUAT

" Enzo CUCCHI " Richard LONG " Bill VIOLA

les Arlistes en Petils Soldais, peuvent être présentés indifféremment à l'intérieur de vi trines ou devantures, anciennes ou modernes. Il existe également des vitrines conçues spécia lement à ce! effet, montrées la première fois à la galerie G. Verney-Carron de Villeurbanne (septembre 199 1). Chaque vitrine agencée par l'artiste comprend un nombre variable d'Artistes en Petils Soldats selan la composition de son étalage, chacune des figurines mises en place porte sur son verso le numéro de la vitr ine et la signature de l'artiste. le propriélaire d 'une vitrine peut cependant personnaliser sa collection, en étalant différemment - selon ses goûts, ses connaissances en art militaire ou contemporain - l'ensemble des artistes en petits soldats, il pourra également enrichir so collection, par les nouvelles figurines proposées par Gérard Collin-Thiébaut. Dans le cas d'une composition personnelle, il est conseillé de photographier le nouvel étalage, d 'en envoyer un tirage à l'artiste et à la galerie concernée IVitrine grand format: haut. 111 cm x larg. 92 cm x prof. 19 cm, poids 28 kg, vi trine pelit ormat : haut. 40 cm x larg. 120 cm x prof. 19 cm, poids 15 kg) .

P,emie,e pre,enlotion publique : E~po.ition Le. Chô""'u", châ'l!<Iu de Locha. (oclabre 1990).

Les Artistes en Petits Soldats à colorier, 1996 sous forme de Cartes pastoles de G. CT.

Celle série n'est disponible qu'au Mamca, musée d'art moderne et contemporain de Geneve, por l' intermédiaire d'un distributeur de cartes postales spécifique de Gérard Collin-Thiébaut, placé dans le hall d'entrée du musée, future librairie/cafeteria. Ces Cartes postales sont également disponibles par l'intermédiaire de Clara Wood édition diffusion. Toutes les cortes coloriées envoyées au Mamco, précisant ou verso 10 volonté d'être exposées, seronl rassemblées et présentées à l'occosion . Six nouveaux artistes sur ces trois premieres cartes :

lon'Ollln$ : J2 Rebe<:co HORN. Co,1e po ...... do G. CT."' 27 33 SARKIS. co, .. po>Iule dot G. CT. n' 27

34 ART & LANGUAGE, Cmr. poor"le do G CT n' 28 35 Annette MESSAG ER , Cer10e pm.lale de G. CT n' 29 36 Ckludia PARMlGGlANI, Ccr10e po>IDIo do G. C T. "' 29

Les Artistes en petits soldats sur internet, 1997

Ce proiet consiste en l'adaptation de celle œ uvre aux champs de nouvelles spéculations qu 'offrent les réseaux In ternet, le mot adaptation est fai ble car il ne s'agit ni plus ni moins que de permettre la diffusion des Artistes en Petits Soldats de G. CT. actuellement disponibles, ainsi que de tous les aulres qui vont suivre (taus les artistes connus possibles). à toutes les personnes désireuses de les acquérir, Choque acquisition en fero une œuvre originale en raison de l'outil de réception de chacun (imprimante, etc.), l'acquisition peul se foire uniquement sur un disque du r et ne se voir qu'à l'écran, restant donc virtuelle. Certains Artistes en Petils Soldais ne sont disponibles qu'en noir et blanc, chacun pourra donc les colorier, mellre son nom à l'arrière, et les rapporter au musée d'art contemporain le plus proche où il sera exposé .

lantoni", : 43 Doniel DEZEUZE 50 Bernard PAGES 37 ARMAN 5t Jl!<ln-Pie"e PINCE MIN 38 Ri<ha,d AUSCHWAGER 52 Sigmar l'OlKE 39 Vicla r BURGIN 5 3 SU"""" SOlANO 40 Anloni CARO 4 1 cESAR 42 Enzo CUCCHI

54 Anlani TÀPIES 55 Claude VIALLAT 56 Bill VIOLA

Les Artistes en petits soldats dans la revue Horsd'œuvre, 1998 Double page intérieure, dans la revue Hors d'œuvre nO 2, impression offset nOÎr et blanc.

!cn'on;n. : 57 Mie KNIFER 58 Jome> Lee BYARS 59 Roymond HAINS 60 Don GRAHANI 61 Do"9lo. HUEBlfR 62 GILBE RT & GEORGE 63 Ch,lltion BOlTANSKI

64 Wall VOSTELL 65 Mo ri no ABRAMOVIC 66 Fabrice HYBERT 67 Jeff KOONS 68 Joel HUBAUT 69 Von f>E ~MlNG

70 Robe' l COMBAS

cavaliers : 71 ll!<ln Mkhel BASGUlAT 72 Go,don MATIA-CLARK 73 Aligh ie,o e SOETTl 74 Lou;, SOUTTER

••••• 0 ••••••••••••••••••••••• 0.0 •••••• o. •

~ de souscriptionl : 1:: Interface, Association loi 1901

l.) ~.~~~.~.~~ :::::::::::::':: ................... :::::::::::::::::.::::::::::::::::::::: ~ • •

Manlanl 150 f minimuml : . . ......... . Dale :......... ... ................... ... • •

• ~ Au 104 dola '\le de Mj,oode, tallOdoIion Interface ~ un o~temenI • : ... à 10 di"""irion do jeunes uallJ1. Il. di'P"""'t ain.i d'un ""POC" pour : :. iii ré!lechir sur Ie-ur dêmon::l>e. jXlIIr mooIrer Ie-ur ~ovcil. rencontrer de, gem, •

... échonger de. pei"" de """'. •

:. "" Po, cene louKriptian, vous devenez memme bienfallelJ' de : ... 1'",J.OdoIion pondant une cnnée civile il ,,,",,,pie< do le dole de

• ver!eml!nt. VOIJI lerez lIJllegillréle) donl noire Ikhier Od relleS et • reo;rrnez une inyilati "" pou' k:r IokIlité de, uposiftJllU argani""'. : pcr I·ossociolion. •

• • • •

au llOrre

Artothtique, Mu.60 d '.rt e t d'ki.toire 2 pIoce 5<:lint Ge<moin, 89000 Au"",re O\J\'erldolO ha 12het dl! 14 h,; 1711 wul ma ,di tel. 03 86 51 09 74 ~ .te regard des 0"9"10 David T,i...,. ; . ln.~J!C.I oolu,e. Jea ... ~. e'egcrn:l, Michele Mourin . 04/04· 17/05/98 ~ .11! ternp' InlOllm ls. Gami~ StouHe, · 04/04 15/05/98 ~ .R""lil". T",,;.ible. Ou lilence. Alain Gcurhie' : 23/05·22/06/98 ~ Theo KooImon : 23/05 · 19/06/98 ~ Ericn le"inS : 14/06·30/09/98

bo •• nçon

le P OII8 dan . la Mare 6 fUI! de 10 /.'adoIeire, 25ŒXl 8esaw;on téI. 0381 B191 57 ~ • Televi.ion dome.tique en eppartemenl. Videos d·ertilles. 625 Ligne. : ~. 27 et 29/05/98 l';,servotion po' téL! ~ . Ulian Boorgect • . 06/98

Fart Beau regard 55 cI-erWo de &eg1e. 2.5CO'J I!e.cr(œ w.mdo 14 hà 18h"",,., !MI., ~ 1I!-1. 03816170oo ~ &ic froolinge', Pol Guézenoe<: : 11/0d · 10/05/98 ~ frèdéric Bui,$OI1 ; 06/98

La Ba. 9 rue Edauo,d Brcnly 1 BOO6 Bou'ge' cuvertde IShà 19 1. IOII!dim. .el. 02 48 24 78 70 ~ Elme, T,aokwalder : 09/04 01/05/98 ~ Pascel !Iroa:c1iohl : 14/05.07/06/96 ~ Delphine Caindet : 18/06·05/07/98

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ch al 0 n ·~ .. r·~a 6n e

L'Abattoir 55 quoi 5<:lin t COlme 71100 Cholo'HIJ"Saône têl. 03 85 48 05 22 ~ . [)ji,i,. d'Exil. Hien Lem Ooc : 10/04 · 17/05/98 OIJVert de 14 h (i 18 h "'ullundi ~ d". porle. du do.ign 00 l'oven'''r,, de l'objet. Conçue et réolisée per l'melier des enfont> du C. G. PemfMdcu Ide.lgn , V. MoUlIne', R. Ou mOI Primooul.) . 27/04·29/05/98 OIJV~ rt mer., wm., dim , de 14 Il à 1 B h, ",oIoire • . du lundi cu ",medi el rdv. ~ .Anodo~on Ariane. : du 12 cu 19/06/9B ouver! lun ., mcr .. je-u .• ven. 0..1 7 1.,,191. mef .. "'m. de l5I1àI9 h

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Mu"e Nici phore Nicrpce 28 quei dei Me''''9E',ie, 71100 Chclon-su r.soône auveflde 9hlr Il Il 30 el d .. 14h30 Ir 17 h 30, wuf mardi et 100" fer;;" rel. 03 85 48 63 20 ~ . le jour "SI I"rnp <oo rt. Collection du ClIJltre George' PcmfMdcu : 21/03 · 0 1/06/98 ~ . telfemme. pOOlog raphes de le nouvelle vi.ion .n Fref1<e 1920· 1940. .P"lric~ Tc",ni, P,ix Niepce 1997. : 21/06 · 13/09/98

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L·E. pace d'Art Cont.r!mpot"ain 71150o..migny tel. 03 85 49 45 52 O\J\'erl de 1 d h il 19 h, du vendredi cu di moncl>e ~ .C,..t dan. la nalu,e do$ r;ho", ..

Normcn Di lworlh : 02/05 · 06/06/98

dole

FRAC Francke-Comtti / Mu.1ie de. Beoux-Arte 85 rl>& ~s A,ene. , 39 100 Dale tél . 03 84 7925 85 au"",tde 10 h à 12 n et do14 h è lBh, wufluncll ~ . Un certoi n c!ollici.me. O."""e. dlJ FRAC aretogOfl : 27/03 24/05/96 ~ Ilerrro,d Monioot : 05/06·31/08/98

dl)On

Intarioce 104 rue de Mlronde , 21000 Dijcn vi.ite . su, ,.d.v, rel. 03 BO 65 1907 ~ ~ GeoI!rcy . 28/05 · 26/06/98 ~ .50 mloCdedif 10/07 2a/OSJII8

F~ac Bou~gogne

49 ,ue de longvi~, 21000 Di i"" O\IYIlrl du lun. OU""". 1 0 h à 12 1. et 14I1rilBh, ,,,m de l4hè\8h ";1.03806718\8 ~ • El.tx:k 1. : 10/04 - 30/05/98 ~ • Poo..;e,a IDu,. mamerie'l • 13/06 · 05/09/98

Gaterie Barnoud 27 fIJ8 We, 21000 Diion ouvert do 14 h à 1 8 h du jeu. ou wm. ";1. 03 BO 6Ci 23 26 ~ Somto fier, Ydlio: 13/02 · 23/05/98 ~ • Ame,!ccn ,ood .. phoIcg rephie omèr icciOfl : 28/05 · 1 B/07/98

Mu.~e dm Beaux-Art. Pelo;' de. Ela" de Bourgogne 21000 Diicn, awertde 10 h ri 12 h e' de 13 1. 30,; 18 h Illul ma,. .e!. 03B0745270 ~ • A k:r glcl,e du ,oi . 1,I;wr der Meden. peioie œ. ~ do lai. "IN : ffi/06·28/09/98

Atelier Canto~el 32 fIJ8 .Y.cntonklu-polai., 89300 Joigny ouYeft de 10 h à 12 h et de 14 h ri 19 h, "'ullundi et dimonc:he morin tel 03 86 62 08 65 >- 8etrxrd P"roeIi : 07/04 . 03/05/98 ~ ,P,,,,,,, pou' MoIlc'm8~ Daniel 8,ondely : 16/05 · 23/08/98

.e creu.at

LARC, Scene Natianale Pb:e de 10 Pœle, 71200 la Creu!d w.mœ 131130<1 19 h,aJJ!I .. O .... ~ l<:ITO!Idi et dirnc:n::he de 15 h6 18h . ";1. 03 85 55 37 28 ~ ob rcisn '" toin bine N<ep:E : 09/04 ·30/05/98

Iyon

Mu.60 d'Art Contemporai n 81 qlKlT Chort..,de Gaulle, Cire Infefllelien,,1e 69006 Lyon tël.047269 17 17 0IJVeI!del 2hlr l9 h ",uf lund i er mordi ~ . Mu$ique. en ",ène. : 04/03 · 04/05/98 ~ . Autou, de Fluxu .. Rober. Moni., Roberl hwin : 11/06· il"; 9B

m;!icon

Mue" dm Ureutinee 5 rue de. U,suline. 71000 Mâcon OUVO!rtdolOhà 12 het de 14 h à 18 1. wul mer. el dim. mo.in rel. 03 55 39 9Q 38 ~ . Pcrcau" conlen"lporoin N.Y.P .• Neddom, Mu. lomClfine · Yvonnel, ....... de.l.Ir>r.Ane. -PeIit, M.J.ée de. ~e!~: 04/04 · 25JOS/9S ~ ._~: 13;ü'l·Jl/lQ!ÇB

mo~:r.

Feux Mouvement 4 ,ue du , honge, BP 8d 1 31 , 57041 Jo,I,etz Cedex rel. 03 87 37 38 29 ouvert de 13h30'; 18h30 ",uf dimanche et lund i ~ .PoIypIyq"" elgé''''n 0 , lcrroiOfl Pelieg rini : 02/04 · 23/05/98 ~ . te. "oIai'e. in"'ltillent l'espccu : du 12 OU 27/06/98

FRAC lorra ine C""" 5<:l in. Elianne, 11 place d8 la Cathedrale. 57000 Metz lêl.OJ877420S6 Synagogue de De lme Rue Poincari, 9890 Delmo Iili. 03 B3 2B 85 22 ~ .le. chei",. de Irave,,,,. Tedo.hi Kowamokl : 27/06·31/10/98

Centre d'Art Conte"'po~ein Pa,c 5<:lin~lége" avenue Conli 58320 POl.'Que~es-Ecux jjj.OJ86909660 0IJvef1 de 14 ~ à 19 h du mardi ou di"",nche ~ .Espcc~. à ccnlruire. oeuvres dlJ fRAC Boorgogne Jocelyn Contlenc:in (omue invi'" en ,e.idonceJ : 30/04·21 {06/98

Ckât""u du TrembLav font.""Y 89520 Sr So"""",....,.p.,iso)'" O\J\'e,tde l4h à l9h wul lun., lit. 03 86 44 02 18 ~ oArtille3 con~mpcrairu Iceurroil. -Regcrd •• Photog rephie' de P. Leol, e. Laube, e. F~ippi, J.#.. Sorbe. , 29/03 _ 03/05/98

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Centre d'Art Cantl!mporain Jb:rtcLGirOOœGUe, B94l)"bbt ouvert 100' leI jou .. de B 1. JO ,; 12 h et do 14hri 17h30 rel. 03 86 75 76 33 ~ • le champ. de. lIIu.ion. » Fra nçois Loriol/Chonlol Jo,I,elia, Tjeerd Alkemc, Bernard 'Icïla, Morku i Roetz : 21/05 - 04/10/98

Panaom 3 ' UII v;"i"e Rome 10000 Treye$ """"rt do 14 h ri 18 h "'IJI dim. têI.0325805942 ~ ?œd AIexmrh. 'Mlni AmoOOcrg . OB/04 · 23/05/98 ~ Dicne londry : 10/06 14/08/98

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Cantre d'Art Contemporain 87120 Vo.lMiire tél. 0555692931 cuver! taudes ;ou ro de 11 Ir 19 h ~ E'ôm-e J!,os"J : 04/04 · 28/06/98

Si vous souhaite:r. que 'lOS mo nife51otions 50ient annoncées dans l' agenda du prochain numéro, une participotion de 100 f minimum est demandee.