7
16 SPM NOUVELLE CONSCIENCE & SP : Vous organisez des ateliers un peu partout dans le monde, et vous avez beaucoup expérimenté l’effet des sons. Préférez-vous que l’on vous qualifie de musicienne ou de thérapeute ? JC : Le terme de thérapeute me pa- raît un peu restrictif car il perpétue en quelque sorte la dualité «bien por- tants/malades». Le versant thérapeu- tique n’est qu’un aspect du travail de création et de transmutation qui est le mien. Je préfère le terme de «créa- trice de musique holistique». Pour moi, il s’agit avant tout de restaurer l’unité, l’intégrité de l’être, et la musi- que multidimensionnelle est un outil pour cela. En fait, les fréquences vibratoires que je crée dans un état particulier de conscience, de circulation énergétique et d’unification intérieure provoquent une «résonance» qui permet à celui qui les écoute de se ré-étalonner correctement et de restaurer son potentiel créateur originel. Le contact vibratoire avec cette musique provoque des effets différents pour chacun, car elle agit à la fois dans les dimensions conscientes et subconscientes de l’être. Pour certains, ce sera plus thérapeutique, pour d’autres, plus créateur. Chacun se nourrit des fréquences dont il a besoin à son propre rythme, les nœuds énergétiques de souffrance qui ont été accumulés se libè- rent. Au fil des écoutes, la situation évolue et l’auditeur se transforme. SP : Il n’est pas nécessaire d’être «ma- lade» pour profiter des bienfaits de votre musique ? J.C. : Non, bien sûr ! Au départ, il s’agissait surtout pour moi de répondre à la ques- tion fondamentale: «Qui suis-je, au-delà de ce que je connais de moi, de mon nom, de mon état civil, qui suis-je vraiment ?» J’étais attirée par ce mystère de l’être et de la vie que je pressentais en moi et qui me dépassait. Je voulais le toucher, dépasser les frontières du connu. La réponse à cette question se manifesta quelques années plus tard, sous la forme d’une musique éton- nante, une musique «opérative» dont les effets se firent immédiatement sentir non seulement sur moi, mais sur tous ceux qui l’écoutaient ! SP : Votre environnement familial vous prédisposait-il à la musique ? J.C. : Mon père était mélomane, il jouait du piano. D’autres membres de ma famille jouaient aussi. J’ai baigné dans un envi- ronnement musical tout au long de mon enfance. J’ai appris naturellement, sans le savoir, par imprégnation. D’autre part, comme j’habitais dans un petit village du massif Central et que j’étais enfant unique, j’étais souvent seule, alors j’explorais libre- ment la nature, j’écoutais. La nature a été une autre mère pour moi. Dès l’âge de 6 ans, mon père m’a mise au piano. J’étais douée, j’avais de l’oreille, mais je préférai nettement jouer dans le jardin de mon professeur de musique qu’étudier le solfège ! Le dimanche, je devais donner un petit concert en famille pour faire mon- tre de mes progrès. Tout cela me pesait, jusqu’au jour où, bravant les foudres pa- ternelles, je décidais envers et contre tout d’arrêter le piano ! SP : Comment êtes-vous revenue à la musique ? JC : Ma trajectoire n’est pas simple, mais, après coup, je constate qu’elle est limpide et que tout ce que j’ai fait avant de revenir à la musique m’y a préparée avec une in- croyable précision, même si je n’en avais pas conscience à l’époque. Au départ, c’est la lumière qui me fascinait. J’ai été d’abord photographe, puis cinéaste. On appuie sur un bouton, clic ! on fait une Jacotte Chollet la musique Jacotte Chollet crée des «musiques mul- tidimensionnelles». On pourrait croire que ses sonorités vous emportent dans les espaces intersidéraux. En fait, il n’en est rien. Elles invitent chacun à une plongée au plus profond de lui-même, à la source de l’être, mais peut-être n’est-ce pas si différent ?

Jacotte Chollet La Musique

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Jacotte Chollet La Musique

Citation preview

  • 16 SPM FEVRIER / MARS 2010

    NO

    UV

    ELLE

    CO

    NSC

    IEN

    CE &

    SP : Vous organisez des ateliers un peu partout dans le monde, et vous avez beaucoup expriment le et des sons. Prfrez-vous que lon vous quali e de musicienne ou de thrapeute ?JC : Le terme de thrapeute me pa-rat un peu restrictif car il perptue en quelque sorte la dualit bien por-tants/malades. Le versant thrapeu-tique nest quun aspect du travail de cration et de transmutation qui est le mien. Je prfre le terme de cra-trice de musique holistique. Pour moi, il sagit avant tout de restaurer lunit, lintgrit de ltre, et la musi-que multidimensionnelle est un outil pour cela.En fait, les frquences vibratoires que je cre dans un tat particulier de conscience, de circulation nergtique et duni cation intrieure provoquent

    une rsonance qui permet celui qui les coute de se r-talonner correctement et de restaurer son potentiel crateur originel. Le contact vibratoire avec cette musique provoque des e ets di rents pour chacun, car elle agit la fois dans les dimensions conscientes et subconscientes de ltre. Pour certains, ce sera plus thrapeutique, pour dautres, plus crateur. Chacun se nourrit des frquences dont il a besoin son propre rythme, les nuds nergtiques de sou rance qui ont t accumuls se lib-rent. Au l des coutes, la situation volue et lauditeur se transforme. SP : Il nest pas ncessaire dtre ma-lade pour pro ter des bienfaits de votre musique ? J.C. : Non, bien sr ! Au dpart, il sagissait surtout pour moi de rpondre la ques-tion fondamentale: Qui suis-je, au-del de ce que je connais de moi, de mon nom, de mon tat civil, qui suis-je vraiment ?Jtais attire par ce mystre de ltre et de

    la vie que je pressentais en moi et qui me dpassait. Je voulais le toucher, dpasser les frontires du connu. La rponse cette question se manifesta quelques annes plus tard, sous la forme dune musique ton-nante, une musique oprative dont les e ets se rent immdiatement sentir non seulement sur moi, mais sur tous ceux qui lcoutaient !

    SP : Votre environnement familial vous prdisposait-il la musique ?J.C. : Mon pre tait mlomane, il jouait du piano. Dautres membres de ma famille jouaient aussi. Jai baign dans un envi-ronnement musical tout au long de mon enfance. Jai appris naturellement, sans le savoir, par imprgnation. Dautre part, comme jhabitais dans un petit village du massif Central et que jtais enfant unique, jtais souvent seule, alors jexplorais libre-ment la nature, jcoutais. La nature a t une autre mre pour moi.Ds lge de 6 ans, mon pre ma mise au piano. Jtais doue, javais de loreille, mais je prfrai nettement jouer dans le jardin de mon professeur de musique qutudier le solfge ! Le dimanche, je devais donner un petit concert en famille pour faire mon-tre de mes progrs. Tout cela me pesait, jusquau jour o, bravant les foudres pa-ternelles, je dcidais envers et contre tout darrter le piano ! SP : Comment tes-vous revenue la musique ?JC : Ma trajectoire nest pas simple, mais, aprs coup, je constate quelle est limpide et que tout ce que jai fait avant de revenir la musique my a prpare avec une in-croyable prcision, mme si je nen avais pas conscience lpoque.Au dpart, cest la lumire qui me fascinait. Jai t dabord photographe, puis cinaste. On appuie sur un bouton, clic ! on fait une

    Jacotte Chollet la musique m

    Jacotte Chollet cre des musiques mul-tidimensionnelles. On pourrait croire que ses sonorits vous emportent dans les espaces intersidraux. En fait, il nen est rien. Elles invitent chacun une plonge au plus profond de lui-mme, la source de ltre, mais peut-tre nest-ce pas si di rent ?

    page 16-22Jacotte 16page 16-22Jacotte 16 24/01/10 14:04:4724/01/10 14:04:47

  • FEVRIER / MARS 2010 SPM 17

    NO

    UV

    ELLE

    CO

    NSC

    IEN

    CE

    multidimensionnellephoto, mais la vibration lumineuse est trop rapide pour que lon puisse prendre cons-cience de ce qui sest pass en 1/100me ou 1/1000me de seconde.Paralllement, javais une grande curiosit pour lautre et le dsir profond daller voir ce quil y avait au-del des frontires. 18 ans, je suis partie toute seule en Isral. Jai travaill dans un kibboutz. vrai dire, jai toujours eu un temprament dexploratrice et je me suis immdiatement sentie laise des milliers de kilomtres de mon village, ce qui ntait pas courant cette poque. Ce premier voyage a t un vritable dclic.

    Au cours de mes tudes danglais luni-versit de Grenoble, une nouvelle science apparut : la linguistique. Jai tudi la morphologie, la phonologie, la syntaxe, la phontique. Cest l que jai commenc entraner mon oreille au son. Je devais tre capable de di rencier les formes et les hau-teurs de sons des phonmes qui composent les di rentes langues du monde Bien sr, cette poque, je navais pas conscience dtre en train de me prparer mon fu-tur mtier de productrice de sons, je sui-vais simplement mes gots, linclination de mon tre.Par ailleurs, je dois dire que jai toujours t trs sensible aux vibrations. Quand jtais enfant, il y avait un train qui traversait la fort tout prs de mon village et souvent, lt, la fort prenait feu cause de la cha-

    leur et des tincelles quil projetait. Je savais quil y avait le feu bien avant quon nen-tende la voiture des pompiers. Je ressentais les vibrations des lieux et parfois je me sen-tais mal, sans raison apparente ; bien sr, cette poque, on ne parlait pas dnergie, on ignorait tout a !En ce qui concerne la musique, lvnement qui a fait basculer ma vie a t le dcs de ma maman. Elle est morte subitement. Ce fut un norme choc car nous tions trs proches. Ma lle a reu intuitivement le moment de son dpart.

    Puis, dans les mois qui ont suivi, jai senti quelle tait l, en moi, quelle me guidait. Ds lors, une impressionnante srie dv-nements caractre synchronique sest dclenche. Jai vcu une priode de trans-formation intense qui a dur 4 ou 5 ans, jusqu ce quun jour une petite voix slve timidement en moi et dise : Et si tu avais quelque chose de spcial faire avec la musi-que ?Jtais plus que surprise par la teneur de ce message nigmatique. Cest en r chissant tout a que mapparut soudain vident, le sens dune trange exprience que javais faite 6 mois avant le dcs de ma mre et dont je navais pas encore compris le carac-tre prmonitoire et initiatique. Cela stait pass dans un monastre au Npal, durant le tournage dun lm sur le

    UNIT (CD double) permet un vrai travail en profondeur

    dallgement & de dsincrusta-tion des mmoires/empreintes de

    souffrance cellulaire.

    INVISIBLE PRSENCE est une puissante invitation se reconnecter

    sa source de lumire.

    RENAISSANCE permet d'entrer en contact avec ses motions afi n de

    les intgrer, ce qui a pour fi nalit de nous redonner une nergie puissante

    mais lgre.

    PREMIRE COLLECTION

    Par Marie-Hlne Courtat

    "Mon rve est que cette musique soit un outil dducation et dvolution au sens large du terme,

    pour stimuler lintelligence, la crativit, apprendre tre prsent et attentif. " J. Cholet

    page 16-22Jacotte 17page 16-22Jacotte 17 24/01/10 14:04:5224/01/10 14:04:52

  • 18 SPM FEVRIER / MARS 2010

    NO

    UV

    ELLE

    CO

    NSC

    IEN

    CE

    Livre des morts tibtains. Quand les moines com-mencrent jouer conques, cymbales et trompes, le vertige me prit. Je me sentis brusquement happe hors de mon corps. Un trou bant semblait stre form larrire de ma tte et une puissante nergie mempor-tait vers dautres dimensions une vitesse vertigineuse ! Je luttais dsesprment pour ne pas quitter complte-ment mon corps et restais suspendue entre ciel et terre jusqu ce que la musique sarrte en n ! Ce fut une premire rencontre singulire avec une musique qui possdait un pouvoir plus puissant que ma propre volont. Ce nest que plusieurs annes aprs que je ralisais que cette exprience avec la musique tibtaine avait agi comme un catalyseur et mavait pr-pare mon futur chantier

    SP : Quels sont les personnages qui ont marqu votre parcours ?JC : Londe de choc cre par la mort de ma maman a continu de projeter des vibrations qui mont pro-pulse en avant. Par une suite de synchronicits, jai t littralement conduite rencontrer et lmer un certain nombre de scienti ques. Fritjof CAPRA qui venait dcrire : Le tao de la physique. Stanford, Karl PRIBRAM tudiait la ralit holographique, le monde de la frquence : un ordre bien singulier dans lequel le tout se trouve repli dans chacune de ses par-ties. Ces chercheurs se connaissaient tous, ctaient des prcurseurs, une famille dmes. linstitut dESALEN, en Californie, Stan GROF explorait les tats exceptionnels de conscience : lLes-prit humain, en tat de crativit transcende loin de tout ce qui pourrait sexpliquer par le contexte particulier de la personne, par son ducation ou son histoire intime comme sil touchait une source divine . Mais, cest STOCKHAUSEN, le pre de la musique lectronique, qui ma transmis les derniers lments indispensables ma future cration. Il avait une faon bien lui de crer, il disait recevoir sa musique du cos-mos, la nuit, en rve. Il disait aussi que le talent ntait que le fruit dun long travail que lon accomplissait, vie aprs vie (en 1980 !).Cest en linterviewant que je compris le rle majeur que jouait le son pour moduler lnergie du corps. Tous ces chercheurs mont transmis leur amme, jai compris quil tait temps de devenir moi-mme le vhicule de cette nergie cosmique, de

    cette conscience.SP : votre dmarche est intressante dans le sens o elle est reprsentative de la qute de tout tre humain en recherche de sa mission de vie ?JC : Oui, cest le mode du voyage intrieur. Notre intuition nous sou e des choses que notre intellect ne comprend pas et il nest pas si facile de trouver un quilibre entre ces deux modes qui se ctoient mais qui ne parlent pas le mme langage. Le message le plus trange que jai reu disait littra-lement que je devais spiritualiser les bruits. Je sa-vais que le son est fait de bruits mais, comment les spiritualiser ? Mon mental frisait la panique, mais je ressentais si intensment lnergie vibratoire con-

    tenue dans les messages que je recevais, que je ne pou-vais pas douter de ce que mon corps ressentait. Cest certainement ce que veut dire : avoir la foi, se laisser porter par quelque chose de plus grand que soi. cette poque, les synthtiseurs de son venaient darriver sur le march Jy vis une autre synchronicit. Je dcidais den acheter un.

    SP : Quest ce que le synthtiseur apportait de sp-ci que ?JC : Avec un synthtiseur, on peut accder une gam-me de sons bien plus tendue quavec nimporte quel autre instrument de musique. Lorsquon est soumis dautres niveaux de frquences, on accde des infor-mations qui sont en nous, mais qui restent ltat sub-conscient tant quelles ne sont pas sollicites. Lors de lacquisition de cet instrument, je ne savais pas encore tout ce que je vous dis l sur les gammes vibratoires, mais une part de moi le savait dj intuitivement.Je me suis nalement rendue chez un marchand de synthtiseurs Paris et jai demand essayer un ap-pareil. Jai eu une exprience dcisive. Un casque sur les oreilles, je me suis mise chercher des sons qui me plaisaient dans la banque de donnes, jai ferm les yeux, commenc jouer et jai t transporte dans un niveau de conscience compltement nouveau : un tat dunit et damour total, un tat dans lequel javais conscience dtre au cur du grand tout. Quand le vendeur me tapa sur lpaule jeus limpression de tomber en chute libre de 10 000 pieds et quune mi-nute peine stait coule ! Jai achet lappareil. Je suis rentre chez moi, jai bran-ch le synth, javais hte de partager cette exprience

    Karlheinz Stockhausen a compos "Song of the Chil-dren", en 1956. C'tait une des premires uvres qui incluaient la spatialisation comme lments de compo-sition. La version originale a utilis cinq haut-parleurs, placs dans lespace pour entourer lauditoire.

    Stockhausen Cologne en 1958.

    page 16-22Jacotte 18page 16-22Jacotte 18 24/01/10 14:04:5424/01/10 14:04:54

  • FEVRIER / MARS 2010 SPM 19

    NO

    UV

    ELLE

    CO

    NSC

    IEN

    CE

    avec mon mari. Je me suis mise jouer et Rien ne sest pass. Le synthtiseur produi-sait des sons dune grande banalit, des sons sans me ! La leon tait claire : mon tre stait ouvert dans le magasin de musique et javais chang de niveau de conscience parce que javais jou en toute innocence. Plus tard, cest mon ego qui avait pris les com-mandes pour dmontrer que javais bien fait dacheter le synthtiseur !

    SP : Quest-ce qui vous a dcide fran-chir le pas de tout quitter pour la musi-que ?JC : Le souvenir de ce que javais vcu dans le magasin de synthtiseurs tait si enivrant que javais hte de renouveler lexprience. Mais je devais tre certaine que ctait bien ma voie car a signi ait aussi quitter les lms, la tlvision et la collaboration artisti-que que javais depuis quinze ans avec mon mari ! Je dcidai de partir seule 15 jours la montagne pour y voir plus clair. Le matin, je faisais du ski et le soir jexplorais les gammes de frquence sur mon synthti-seur. Un jour, alors que je skiais, il marriva une chose tonnante. Soudain retentirent haut et fort les accents dune magni que musique symphonique. Je cherchais do elle pouvait bien provenir car tout tait d-sert autour de moi ! Y avait-il une source physique cette magni que musique ? Cest alors quelle cessa et que jentendis le couinement dsagrable que faisait la pou-lie dun remonte-pente Je compris que ctait mon cerveau qui avait combin les harmoniques de ce son ingrat en une sym-phonie mon cerveau devenait musicien ! Quelques jours aprs sortait le lm Ama-deus. Quand je pntrai dans la salle, le lm tait dj commenc. Sur lcran, Sa-lieri, genou, suppliait Dieu de le choisir lui et non Mozart comme rceptacle de sa musique ! Lmotion qui mtreignit, alors, fut si forte que jclatais en sanglots. Javais limpression que Dieu lui-mme sadressait moi pour mindiquer le choix que je devais faire ce moment cl de ma vie !

    SP : Alors vous avez commenc expri-menter ce que signi ait spiritualiser les bruits ?JC : E ectivement. Au dbut, certaines fr-quences dclenchaient de trs fortes vibra-tions dans mon corps. Javais limpression dtre un instrument de musique. Lorsque certains sons percutaient mes blocages ner-gtiques, javais mal, mais je ne pouvais pas arrter de jouer car la musique est mouve-

    ment, alors je respirais profondment, je re-merciais, tout en gardant un tat continu de conscience, et de prsence et les sensations dsagrables disparaissaient comme par en-chantement. La plupart du temps, linspiration se mani-festait moi avant mme davoir touch le clavier. Au fur et mesure que la musique se droulait sous mes doigts, mon cur bat-tait plus fort, un feu froid me parcourait les veines, un uide montait le long de ma colonne vertbrale, une puissante nergie mencerclait la tte. Ctait une sorte de transe, mais trs consciente. Dautres fois, ctait plus laborieux, je devais jouer plu-sieurs heures pour lcher ce qui mencom-brait ! Javais souvent limpression que ce ntait pas moi qui jouais, mais que ctait la mu-sique qui me jouait. Ctaient des moments extraordinaires, il ny avait plus ni cause ni e et, ni crateur, ni crature, mais un conti-nuum. La cration est toujours nouvelle, on ne peut pas y accder en prenant deux fois le mme chemin. Jenregistrai donc toutes mes sessions car il ntait pas question de reproduction, ni de matrise. La seule chose faire tait de lcher prise, de jouer au sens rel du terme, de redevenir enfant. SP : Depuis combien de temps faites-vous ce travail avec la musique ?JC : Ma premire exprience dans le maga-sin de musique a eu lieu n 1984. Depuis, jai acquis une certaine exprience Jai cr cette musique, mais cette musique ma transforme, elle ma recre. Jai apprivois cette puissance cratrice qui ne se manifeste plus de la mme faon pour moi. Je nen ai plus peur. Jai limpression que la plupart des gens ont peur de cette lumire trop forte qui est en eux, de la part inconnue de leur tre. Quand les sons sont trop nouveaux, j'ai re-marqu que les gens prouvent de la peur, alors ils les interprtent en les associant des sonorits quils connaissent dj, pour se protger, cest inconscient. Dans le CD Invisible Prsence, la plage 2 par exemple, certains entendent des voix. Or il ny a pas de voix du tout. Pour que la musique rem-plisse cette fonction douverture de cons-cience et de gurison, il doit donc y avoir une part dinconnu et quelques sons un peu plus familiers qui rassurent. Je ne le fais pas de faon dlibre, cela se fait ainsi.

    SP : Lorsque vous composez ces musiques, avez-vous une intention spci que ?

    Avec SKY DANCING, dbarrasss de la pesanteur et de nos attaches

    la souffrance, nous pouvons nous envoler vers la transcendance et

    danser tout au sommet de la pyra-mide. Cest l une vraie naissance

    la co-cration consciente.

    Ces 3 CD sont des outils pour nous aider transcender nos limites.Ce sont des portails d'ouverture.

    SILENT LIGHT offre la purifi cation & le recueillement dans la paix

    originelle, la lueur silencieuse de notre me enfi n reconnue... De cette pure lumire mergent les infi nies

    capacits de notre tre multidimen-sionnel qui nous sont restitues.

    CRATION : Pour parachever le travail de rharmonisation profonde et accder aux sources cratrices de

    notre tre cosmique dans ses myriades de formes.

    Il est un pont jet entre physique, nergtique & dimensions plus subtiles.

    Il ouvre une dimension beaucoup plus subtile de crativit pure.

    DEUXIME COLLECTION

    page 16-22Jacotte 19page 16-22Jacotte 19 24/01/10 14:04:5524/01/10 14:04:55

  • 20 SPM FEVRIER / MARS 2010

    NO

    UV

    ELLE

    CO

    NSC

    IEN

    CE

    JC : Oui, jai une intention de gurison, de transforma-tion, de recherche dharmonie et dunit. Je ne dis pas : je vais crer une musique pour ceci ou cela. Jai une in-tention globale et puis cela dpend de mon tat intrieur, des synthtiseurs et des formes sonores que jutilise. Dans le cas des percussions, par exemple, les sons vont direc-tement dans les nuds vibratoires pour nettoyer et cela peut tre drangeant. Bien des mmoires traumatiques, des motions rprimes, des sentiments profonds non avous encombrent le subconscient. Le but est de les faire remonter la conscience, de les recycler, mais dune faon douce. Les sonorits liquides sont plus spcialement des-tines cela.Je nai pas appris la mditation, mais ltat vibratoire dans lequel je suis est un tat dalignement nergtique. Dailleurs certains auditeurs me disent quils sentent leur colonne vertbrale se redresser lcoute de certains de mes CD. Pour moi cest un exercice intrieur dintgrit et de cohrence,

    SP : A ce jour vous avez cr onze CD. Comment avez-vous fait la slection dans tout ce que vous avez com-pos ?JC : Cela sest fait au l de ma propre volution, mais jai cr beaucoup plus de musique que les 11 CD qui sont dans le commerce. Je les utilise dans les stages que jorganise de faon mensuelle Paris. Je ne fais plus de consultations individuelles car je nai ni les locaux ni le temps. Je pense aussi que mon travail doit tre fait plus grande chelle.

    SP : Les CD sont-ils destins ce que chacun puisse faire un travail seul ? Y a-t-il un ordre respecter ?JC : Oui, bien sr, mais il ny a pas de progression linaire entre les di rents CD. Chacun correspond des stades particuliers de ma propre transformation. Par exemple le CD Unit a t fait une poque o je ressentais plus particulirement cette nergie. Certains sont plus di ci-les que dautres, je suis oblige de le constater. Je souhaite donner chacun les outils pour un travail personnel. Ceci est trs important pour moi, a n de rendre aux gens leur

    propre pouvoir.

    SP : Alors pourquoi les sminaires ?JC : Parce que, lorsque nous sommes nombreux cou-ter cette musique ensemble, les e ets sont trs ampli s. Nous accdons facilement des niveaux suprieurs de conscience parce que les intentions de tous vont dans une mme direction. Mon rle est dorchestrer tout cela. Et puis, je suis l pour rpondre aux questions des gens, je peux les guider. Ils voient que je suis accessible et simple, que je ne suis pas un mythe. Il y a des gens qui viennent car ils nosent pas commencer seuls et dautres qui ont tous les CD et dsirent aller plus loin.Il ny a pas de niveaux. Jinvite tout le monde en mme temps. Je pars du principe que tout est en synchronicit. Ceux qui doivent participer reoivent linfo, comme par hasard trois jours avant le stage, ils tombent sur mon site ! Se retrouvent donc les personnes qui doivent se rencontrer ou travailler ensemble. Je laisse lunivers sa perfectionSP : Que conseillez-vous aux personnes qui veulent travailler avec les CD ?JC : Il y a plusieurs modes, plusieurs faons dcouter. Tout a est trs bien expliqu sur mon site Internet. Je conseille de travailler au minimum avec deux CD. Les quatre premiers CD font un travail fondamental, ils sont trs puissants. Les trois suivants vont dans des ni-veaux plus subtils. High Spaces va encore dans dautres niveaux. Le double CD Inspiration permet de faire lunit Yin-Yang en nous. Mon dernier CD sappelle Rconcilia-tion. Pour beaucoup, il est apparemment plus facile. Peut-tre est-ce parce que je lai cr Paris alors que jtais environne par beaucoup de monde ? Cette musique est un miroir sonore de ltre, le ressenti varie selon les personnes. On peut faire son choix en lisant les indications donnes dans la plaquette, on peut aussi se laisser guider par son intuition, ce que je conseille vive-ment. On pose une intention et on tire des petits papiers. Il y a de trs grandes chances que les personnes tirent jus-tement ce sur quoi elles doivent travailler. Il est possible aussi dcouter des extraits de chaque CD sur mon site. On peut avoir une impression immdiate de bien-tre

    Photo 1 et 2 :Le son rendu visible par le

    cymascope avec un extrait du CD RENAISSANCE

    Des images de la vibration sonore : Structure nergtique de la MMD analyse dans leau par l

    1 2

    page 16-22Jacotte 20page 16-22Jacotte 20 24/01/10 14:05:4324/01/10 14:05:43

  • FEVRIER / MARS 2010 SPM 21

    NO

    UV

    ELLE

    CO

    NSC

    IEN

    CE

    ou de drangement. Lidal est de choisir un CD qui fait immdiatement du bien car il sera une nourriture, et un autre plus di cile pour travailler sur les blocages.

    SP : lorsquune personne choisit de travailler seule chez elle, ny a t-il pas des e ets perturbants ? ou une tendance schapper de la ralit par exemple ?JC : Avec lexprience que jai maintenant acquise - le pre-mier CD est sorti en 1991 je sais quaucun e et nfaste ne peut survenir, car cest ltre intrieur de la personne qui guide lexprience et il ne se trompe jamais. Si des gens sont vraiment trop bloqus, a ne fonctionnera pas. La sa-gesse intrieure de ltre se manifeste toujours ainsi. Dans tous les CD, il y a des frquences qui aident ce que lon reste bien connect. Dans plusieurs de mes CD il y a des basses continues qui font ce travail dancrage. Une chose est certaine, il nest pas question dcouter cette mu-sique en conduisant un vhicule. Cette musique peut vous mettre en contact avec des informations trs ancien-nes que vous transportez depuis des lustres. Et si tout coup, vous tes happs par cela, vous ne pourrez plus tre attentifs ce que vous faites.Par contre dans la musique, il y a, entre autres, des ondes Beta, qui sont des ondes de la clart mentale. Cest ltat dans lequel je suis quand je compose. Je ne suis pas du tout en transe, je suis transporte mais en mme temps, je suis l. Cette musique est faite pour incarner dans notre dimension terrestre toutes les dimensions subtiles.

    SP : Quand et comment couter ?JC : Il y a plusieurs faons dcouter, cela aura des e ets di rents selon le moment de la journe. La faon la plus douce est de mettre la musique en fond sonore et de va-quer ses occupations. Cela met dans un tat de clart intrieure. Les gens deviennent clairs, prcis, prsents. Le mode le plus puissant est dutiliser des couteurs, en y mettant toute sa conscience et son intention. Le systme nerveux est directement sollicit et transmet des infor-mations sur toutes les dimensions qui ont besoin dtre harmonises. Lorsquon coute avec des enceintes, lin-formation se distribue plus globalement dans le champ

    bionergtique. Les deux modes sont complmentaires.

    SP : Est-il ncessaire dcouter le mme CD un grand nombre de fois ?JC : Je conseille de pratiquer par sance dune heure, pas tous les jours, mais plusieurs fois par semaine. Si lon coute avec un casque, le et va tre immdiat. On peut sentir lnergie qui circule lintrieur de soi, entre les deux hmisphres du cerveau par exemple. On peut sen-tir ses chakras souvrir. la deuxime coute, il se passera autre chose et ainsi de suite. Quand les gens sont trs per-turbs motionnellement et quils coutent le mme CD, ils nont pas limpression que cest la mme musique. Cela fait rsonner di remment les motions rsorber. Il ne faut pas nier les motions. Le problme est darriver un tat o elles ne sont plus perturbantes parce quon les a fait remonter du subconscient. Les motions sont des nergies et nous sommes essentiellement des tres ner-gtiques. Lorsquil y a trop dmotions refoules depuis trop longtemps, des blocages se sont crs qui empchent la bonne circulation de lnergie. Cest comme cela que se crent les maladies.Jai pu constater que beaucoup de gens ont stock des nergies de colre et que bien souvent, ils lignorent. Ils vont trouver la musique agressive. Cela veut dire que la musique les met en contact avec cette colre rprime pour quils la vivent consciemment et sen librent. Dans ce cas, je conseille de continuer couter ce CD et il ar-rive souvent, au bout dun certain temps, que ce soit jus-tement cette musique qui devienne leur prfre. Jai eu le tmoignage dune femme qui tenait un carnet dcoute - cest une trs bonne chose elle notait tout ce qui se passait durant lcoute, sensations, ides, percep-tions, douleurs, etc., (cest ainsi que lon peut se rendre compte de sa propre transformation). Cette femme avait travaill avec le CD Invisible Prsence, au dbut, elle dessinait des monstres qui la terrorisaient. Au bout dun certain temps, il y a eu des visages indi rents, puis, dans un troisime temps des visages aimants. Ctait limage de sa relation avec elle-mme qui se transformait. Il est im-possible dvaluer le temps quil faut pour se transformer.

    Photo 3 et 4Le son rendu visible par le cymascope avec un extrait duCD SKY DANCING

    r le Cymascope de John Stuart Reid (www.cymascope.com)

    3 4

    page 16-22Jacotte 21page 16-22Jacotte 21 24/01/10 14:05:4724/01/10 14:05:47

  • 22 SPM FEVRIER / MARS 2010

    NO

    UV

    ELLE

    CO

    NSC

    IEN

    CE

    Cest trs personnel. SP Je suppose quau bout dun moment vient un temps o lon n'a plus besoin dcouter le CD ?JC : Au dbut, il peut y avoir un e et de dpendance momentane, on peut avoir besoin dcouter beaucoup. Notre me ntant pas nourrie par la vie que nous menons, elle est en grand besoin. Il ne faut pas sa oler, on ne devient pas ac-cro, a passe. Petit petit, les personnes se rendent compte quelles nont plus de ets physiques perceptibles. Elles pas-sent alors la phase dintgration, cest moins spectaculaire mais cest le stade de dveloppement dune certaine permanen-ce qui est trs important.

    SP : Faites-vous un suivi pour les per-sonnes qui ont achet les CD ?JC : Oui bien sr, je rponds au courrier. Jestime que a fait partie de mon travail. Il faut aussi que je permette aux gens dal-ler plus loin quand ils ne comprennent pas ce qui se passe. Je le fais surtout par mail. Cest intressant parce que cela de-mande aux gens de formuler par crit ce qui leur arrive. Ceux qui mcrivent sont souvent des gens qui ont eu des probl-mes normes au dbut et qui ont beau-coup volu.Une des dernires expriences incroyables qui ma t relate est celle dune femme qui ne pouvait pas avoir denfant. Elle avait un ovaire compltement bloqu. Au bout dun an et demi dcoute et de recy-clage de ses mmoires traumatiques et de mes rponses constantes ses interroga-tions, elle a nalement eu une petite lle qui est vraiment, pour elle, la petite lle de la musique multidimensionnelle.

    SP La musique multidimensionnelle a-t-elle fait lobjet danalyses scienti -ques ? JC : Oui, je prcise que ces analyses ont eu lieu aprs-coup. La vie ma amene rencontrer le Professeur Rgis Dutheil qui a crit Lhomme superlumineux et La mdecine superlumineuse, livre dans le-quel il parle de ma recherche . Il a tout de suite saisi le rapport de mon travail avec la physique quantique. Il ma mis en contact avec une biologiste qui avait un labora-toire danalyses pour que soient faites des analyses de sang, avant et aprs coute de la musique. Le travail de nettoyage que ectuait cette musique a ainsi t ob-jectiv. Le sang se puri ait. Ctait visible

    lil nu, aprs coute, les chantillons sanguins taient rouge clair, alors quils taient rouge sombre avant.Plus tard, des analyses ont galement t faites sur les ondes crbrales. Jai t invite faire des interventions dans plusieurs congrs de psychologie trans-personnelle ltranger : cest l que jai connu un chercheur russe qui jai donn mes CD. Puis je suis alle en Russie. Les lectroencphalogrammes ont t faits par le professeur Valuev dans un Institut hautement spcialis de Moscou. Les r-sultats expliquent scienti quement pour-quoi les auditeurs ont des expriences non ordinaires de conscience en coutant les CD : cest en raison de la prsence des frquences spciales ALPHA et THETA notamment. De la mme faon, le Dr Ka-zakov a analys avec un matriel trs per-fectionn lin uence de ma musique sur les chakras. Il a t vri quau bout de trois minutes dcoute, un rquilibrage se produisait dans les centres nergti-ques. Linformation est dtaille sur mon site Internet.Jaimerais travailler dans les hpitaux mais je ne peux forcer aucune porte. Par contre certaines personnes font des expriences et, petit petit, on dcouvre mon travail. Cela progresse tout doucement. Ceux qui sont intresss se renseignent.Jaimerais aussi que cette musique soit introduite lcole pour faciliter lappren-tissage, pour aider les enfants qui sont de plus en plus agits, disperss. Certains enseignants ont pris des initiatives indivi-duelles et ont dj eu de bons rsultats sur des classes perturbes. Mon rve est que cette musique soit un outil dducation et dvolution au sens large du terme, pour stimuler lintelli-gence, la crativit, apprendre tre pr-sent et attentif. Cela va trs vite et devient naturel, si on pratique trs tt. Jai vu lexemple avec ma lle.q

    par Marie-Hlne Courtat

    Pour toute information concernant la recherche, les stages, les CD,

    consulter le site www.multidimensionalmusic.com.

    Contact : jacotte@

    multidimensionalmusic.com Tl : 06 60 90 12 54

    01 44 52 07 36

    Il peut tre mis entre toutes les mains et toutes les oreilles, il calme enfants en bas ge et rassure les parents stresss,

    il permet aux coliers agits et aux tudiants inquiets de trouver calme et concentration propices au travail

    intellectuel. En priode dinsomnie, lcoute de RCONCILIATION faible volume

    permet de calmer le mental et de sombrer rapidement dans un sommeil

    rparateur.Il permet dtablir une vraie

    relation de confi ance & damour avec son tre MULTIDIMENSIONNEL & de passer de ltat de victime de soi, de la vie ou des circonstances celui de

    CRATEUR de soi & de sa vie.

    Le coffret INSPIRATION comprend INSPIRATION & ASCENSION, le premier YIN, le second YANG, ce

    coffret est la fois doux & puissant.

    Sa vocation est la dmultiplication du "potentiel latent"

    Le CD HIGH SPACES a t spcia-lement conu pour activer linfor-

    mation qui reste enfouie dans notre subconscient & dans les segments

    virtuels ou muets de notre ADN...

    DERNIER PARU

    page 16-22Jacotte 22page 16-22Jacotte 22 24/01/10 14:05:4824/01/10 14:05:48