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LE LIAHONA ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS JANVIER 2002

Janvier 2002 Liahona - La feuille d'olivierLiahona, Floor 24, 50 East North Temple, Salt Lake City, UT 84150-3223, USA; ou par e-mail à [email protected] Le Liahona (terme

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  • LE LIAHONAÉ G L I S E D E J É S U S-C H R I S T D E S S A I N T S D E S D E R N I E R S J O U R S � J A N V I E R 2 0 0 2

  • Jérusalem depuis le mont des Oliviers, tableau de Max GestalJérusalem d’une époque précédente, vue depuis le mont des Oliviers de l’autre côté de la vallée du Cédron, attend paisiblement les voyageurs fatigués.

  • Rapport de la 171e conférencegénérale d’octobre de l’Eglise

    de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours

    Discours et compte-rendu des sessions des 6 et 7 octobre 2001 au centre de conférence de Salt Lake City (Utah, USA)

    Une inscription sur le temple deSalt Lake City indique que c’est

    la maison du Seigneur.

    «Je n’ai pas besoin de vous rappe-ler que nous vivons des tempspérilleux... », a dit le présidentHinckley le dimanche matin, 7 oc-tobre 2001. « Je ne veux pas êtrealarmiste. Je ne veux pas être unprophète de malheur. Je suis opti-miste. Je ne crois pas que le momentsoit venu où s’abattra sur nous unecalamité qui détruira tout. Je prieavec ferveur pour que ce ne soit pasle cas. Il y a encore tant de choses àfaire dans l’œuvre du Seigneur !Nous, et nos enfants après nous,nous devons les faire. »

    Il a ajouté : « Il n’y a pas de rai-son de craindre. Nous pouvonsavoir la paix dans le cœur et la paixdans notre foyer. Nous pouvons,tous autant que nous sommes, exer-cer une influence bénéfique dans cemonde. »

    Pendant son discours du di-manche après-midi, il a dit :« Aujourd’hui, nous sommes auxprises avec des difficultés particu-lières, graves, très aiguës, qui nouspréoccupent beaucoup. Il ne fait pasde doute que nous avons besoin del’aide du Seigneur... Notre sécuritéréside dans la vertu de nos vies.Notre force réside dans notre droi-ture. Dieu a dit clairement que sinous ne l’abandonnons pas, il nenous abandonnera pas. »

    En conclusion de la conférence,le président Hinckley a fait uneprière et a demandé au Seigneur :

    « Bénis la cause de la paix et redon-ne-la-nous vite. »

    Les sessions de la conférence gé-nérale ont été dirigées par le prési-dent Hinckley, par Thomas S.Monson, premier conseiller dans laPremière Présidence, et par James E.Faust, deuxième conseiller.

    Les mesures administratives priseslors de la session du samedi après-midi concernaient les collèges des soixante-dix et les présidences générales de l’Ecole du Dimanche et des Jeunes Gens. Il y a eu deux

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    changements dans la présidence dessoixante-dix ; cinq membres du premier collège des soixante-dix ontété relevés et ont reçu le statut d’autorité émérite ; quatre membresdu deuxième collège des soixante-dix ont été relevés ; vingt-quatresoixante-dix-autorités interrégionalesont été relevés et trois nouveaux ont été appelés ; et les présidences générales de l’Ecole du Dimanche etdes Jeunes Gens ont été réorganisées(voir à la page 126 de ce numéro).

    Les sessions de la conférence ontété diffusées par satellite dans denombreux centres de pieu des Etats-Unis, du Canada, des Antilles,d’Amérique centrale, de dix paysd’Amérique du Sud, du Royaume-Uni, d’Irlande, de 19 autres pays eu-ropéens et du Sud de l’Afrique. Lessessions générales ont été diffuséespar satellite à quelque 1 500 réseauxcâblés de télévision et à des chaînesde télévision et des stations de radiodes Etats-Unis et du Canada à titrede service public. La conférenceétait aussi diffusée sur la chaîneBYUTV et sur le réseau satellite.Les quatre sessions générales de laconférence étaient diffusées en direct sur l’Internet sur le sitewww.lds.org/broadcast en 38langues. Des cassettes vidéo des ses-sions de la conférence ont été ensui-te fournies aux interrégions del’Eglise où il n’y avait pas eu de re-transmission. – La rédaction �

  • INDEX PAR SUJETSAdversité 4, 27, 106Amitié 7Amour 7, 40, 68, 77, 94, 96, 112, 115Autonomie 83Bonheur 33, 49Chasteté 90Connaissance 35Devoir 43, 47, 57Dîme 37, 83Dirigeants 77, 112Endurance 27Engagement 53Enseignement 80Espérance 4, 19Etude des Ecritures 16, 71, 87Exemple 75, 109Expiation 19, 33Foi 10, 16, 24, 31, 94, 104, 106Fonds perpétuel d’études 60Gratitude 37, 49Humilité 16, 53Inclusion 40, 75Intégration 57Jésus-Christ 19, 31, 68, 80, 109Jeunes 43, 47, 77Livre de Mormon 71Maîtrise de soi 90, 96Mort 68Obéissance 31, 83, 98Œuvre missionnaire 7, 87Paix 83Pardon 19Perfection 27Personnalité 96Pionniers 49Plaintes 98Plan de salut 33Prêtrise 13, 51, 57, 60Prêtrise d’Aaron 43, 47Prière 16, 87, 100, 104Priorités 35, 106Prophètes 24, 98Pudeur 75Relations familiales 80, 96, 109Repentir 19Résurrection 19, 68Rôle de la femme 13Rôle des parents 77, 80, 106, 109,

    112, 115Saint-Esprit 10, 100Service 16, 51, 53, 57, 68, 94, 115Témoignage 100Unité 10, 13, 40, 83Vérité 115Voisins 40, 75, 94Vulgarité 75

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    Enseignement au foyer et visites d’enseignement :Il n’est pas publié de message pour l’enseignement aufoyer et les visites d’enseignement dans les numéros deconférence générale du Liahona. Après avoir réfléchi,en s’aidant de la prière, aux besoins des membresauxquels ils rendent visite, les instructeurs au foyer etles instructrices visiteuses doivent choisir pour messageun discours de la conférence générale.

    Couverture : Photo de John Luke.

    Photos de la conférence : Elles ont été prises parCraig Dimond, Welden Andersen, John Luke, JedClark, Matt Reier, Kelly Larsen, Tamra Ratieta, EllieCarter, Mark Hedengren et Robert Casey.

    Discours de la conférence sur Internet : On peutavoir accès aux discours de la conférence généraleen de nombreuses langues sur le site www.lds.org.

    Orateurs par ordre alphabétiqueBallard, M. Russell 40Burton, H. David 75Clayton, L. Whitney 31Dew, Sheri L. 13, 112Didier, Charles 10Eyring, Henry B. 16Faust, James E. 19, 23, 53Golden, Christoffel, Jr. 33González, Walter F. 35Haight, David B. 24Hales, Robert D. 43Hilbig, Keith K. 51Hinckley, Gordon B. 4, 60, 83, 104Holland, Jeffrey R. 37Jensen, Virginia U. 109Larsen, Sharon G. 77Maxwell, Neal A. 90Monson, Thomas S. 57, 68, 115Nelson, Russell M. 80Oaks, Dallin H. 7Orton, Robert F. 94Packer, Boyd K. 71Perry, L. Tom 87Peterson, Wayne S. 96Samuelson, Cecil O., Jr. 47Scott, Richard G. 100Smoot, Mary Ellen W. 106Snow, Steven E. 49Wirthlin, Joseph B. 27Workman, H. Ross 98

    Janvier 2002 Vol. 3 n° 1LE LIAHONA 22981-140Publication française officielle de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.

    Première Présidence: Gordon B. Hinckley, Thomas S. Monson, James E. Faust

    Collège des Douze: Boyd K. Packer, L. Tom Perry, David B. Haight, Neal A. Maxwell, Russell M. Nelson, Dallin H. Oaks, M. Russell Ballard, Joseph B. Wirthlin,Richard G. Scott, Robert D. Hales, Jeffrey R. Holland, Henry B. Eyring

    Directeur de la publication: Dennis B. NeuenschwanderConsultants: J. Kent Jolley, W. Rolfe Kerr, Stephen A. West

    Administrateurs du service des programmes: Directeur: Ronald L. KnightonChef de publication: Richard M. RomneyDirecteur général des illustrations: Allan R. Loyborg

    Rédaction:Rédacteur en chef: Marvin K. GardnerRédacteur adjoint: Roger TerryAdjointe de rédaction: Jenifer GreenwoodAssistante de rédaction: Susan BarrettAssistante de publication: Collette Nebeker Aune

    Illustrations: Directeur des illustrations du magazine: M. M. KawasakiDirecteur du graphisme: Scott Van KampenChef graphiste: Sharri CookGraphiste: Thomas S. Child, Randall J. PixtonDirectrice de la production: Jane Ann PetersProduction: Reginald J. Christensen, Denise Kirby, Kelli Pratt, Rolland F. Sparks, Kari A. Todd, Claudia E. WarnerMaquette informatique: Jeff Martin

    Abonnements: Directeur de la diffusion: Kay W. BriggsDirecteur de la distribution: Kris T. Christensen

    Traduction en français et adresse de la rédaction:Service des Traductions, Rue des Epinettes, Bâtiment 10, F-77200 Torcy, Tél. 01 64 11 21 31

    Distribué par Services administratifs régionaux (magazines) 1 av. du Mont-Blanc, BP 59F-01710 THOIRY Tél 04 50 20 50 58

    Abonnements pour l’année civile: Pour les abonnements, réclamations, changements d’adresse, veuillez vous adres-ser au représentant local du Liahona (à souscrire par l’inter-médiaire des paroisses/branches): 100 FF à envoyer par chèque libellé à l’ordre de l’Eglise de Jésus-Christ des Saintsdes Derniers Jours, ou 600 FB ou 32 FS ou 1000 FP.

    Publié 12 fois par an.

    Veuillez envoyer vos manuscrits et vos questions à Liahona, Floor 24, 50 East North Temple, Salt Lake City,UT 84150-3223, USA; ou par e-mail à [email protected]

    Le Liahona (terme du Livre de Mormon désignant une «boussole» ou «directeur») est publié en albanais, allemand, anglais, arménien, bulgare, cambodgien, cebuano, chinois, coréen, croate, danois, espagnol, estonien, fidjien, finlandais, français, haïtien, hiligaynon,ilokano, malgache, marshallais, mongol, néerlandais,hongrois, indonésien, islandais, italien, japonais, kiribati,letton, lituanien, norvégien, polonais, portugais, roumain,russe, samoien, slovène, suédois, tagalog, tahitien, tamil,tchèque, telugu, thaïlandais, tongien, ukrainien et vietnamien. (La fréquence de publication varie selon les langues.)

    © 2002 Intellectual Reserve, Inc. Tous droits réservés. Imprimé aux USA.

    For readers in the United States and Canada: January 2002 Vol. 3 No. 1. LE LIAHONA (USPS 311-480) French (ISSN 1522-919X) is published monthly byThe Church of Jesus Christ of Latter-day Saints, 50 EastNorth Temple, Salt Lake City, UT 84150. USA subscrip-tion price is $10.00 per year; Canada, $15.50 plus ap-plicable taxes. Periodicals Postage Paid at Salt Lake City,Utah, and at additional mailing offices. Sixty days’ noticerequired for change of address. Include address labelfrom a recent issue; old and new address must be inclu-ded. Send USA and Canadian subscriptions to Salt LakeDistribution Center at address below. Subscription help line: 1-800-537-5971. Credit card orders (Visa,MasterCard, American Express) may be taken by phone.(Canada Poste Information: Publication Agreement#40017431)

    POSTMASTER: Send address changes to Salt Lake Distribution Center, Church Magazines, PO Box 26368, Salt Lake City, UT 84126-0368.

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    TABLE DES MATIÈRES1 RAPPORT DE LA 171E CONFÉRENCE GÉNÉRALE

    D’OCTOBRE DE L’ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTSDES DERNIERS JOURS

    SESSION DU SAMEDI MATIN4 VIVRE DANS LA PLÉNITUDE DES TEMPS

    GORDON B. HINCKLEY

    7 « PROCLAMER L’ÉVANGILE »DALLIN H. OAKS

    10 CONSTRUIRE UN PONT DE FOICHARLES DIDIER

    13 IL N’EST PAS BON QUE L’HOMME OU LA FEMME SOIT SEULSHERI L. DEW

    16 LA PRIÈREHENRY B. EYRING

    19 L’EXPIATION, NOTRE PLUS GRAND ESPOIRJAMES E. FAUST

    SESSION DU SAMEDI APRÈS -MIDI23 SOUTIEN DES OFFICIERS DE L’ÉGLISE

    JAMES E. FAUST

    24 LA FOI DE NOS PROPHÈTESDAVID B. HAIGHT

    27 UN PAS APRÈS L’AUTREJOSEPH B. WIRTHLIN

    31 « VIENS AU SECOURS DE MON INCRÉDULITÉ ! »L. WHITNEY CLAYTON

    33 LE PLAN DE NOTRE PÈRECHRISTOFFEL GOLDEN FILS

    35 ÉCRIRE LES PRINCIPES DE L’ÉVANGILE DANS NOTRECŒUR WALTER F. GONZÁLEZ

    37 « COMME UN JARDIN ARROSÉ »JEFFREY R. HOLLAND

    40 LA DOCTRINE DE L’INTÉGRATIONM. RUSSELL BALLARD

    SESSION DE LA PRÊTRISE43 L’ACCOMPLISSEMENT DE NOTRE DEVOIR ENVERS DIEU

    ROBERT D. HALES

    47 NOTRE DEVOIR ENVERS DIEUCECIL O. SAMUELSON JR.

    49 LA GRATITUDESTEVEN E. SNOW

    51 COMMENCER OU CONTINUER UNE CHAÎNE DE LA PRÊTRISE KEITH K. HILBIG

    53 « QUELQUE CHOSE DE DIFFICILE »JAMES E. FAUST

    57 L’APPEL DU DEVOIRTHOMAS S. MONSON

    60 SE PENCHER POUR ÉLEVER AUTRUIGORDON B. HINCKLEY

    SESSION DU DIMANCHE MATIN68 C’EST AUJOURD’HUI

    THOMAS S. MONSON

    71 LE LIVRE DE MORMON, UN AUTRE TÉMOIGNAGE DEJÉSUS-CHRIST BOYD K. PACKER

    75 ÊTRE À LA HAUTEURH. DAVID BURTON

    77 « NE CRAINS POINT, CAR CEUX QUI SONT AVEC NOUSSONT EN PLUS GRAND NOMBRE » SHARON G. LARSEN

    80 « METS TA MAISON EN ORDRE »RUSSELL M. NELSON

    83 LES TEMPS DANS LESQUELS NOUS VIVONSGORDON B. HINCKLEY

    SESSION DU DIMANCHE APRÈS -MIDI87 RETOUR DE MISSION

    L. TOM PERRY

    90 LE SEPTIÈME COMMANDEMENT, UN BOUCLIERNEAL A. MAXWELL

    94 « LE PREMIER ET GRAND COMMANDEMENT »ROBERT F. ORTON

    96 NOS ACTES FORGENT NOTRE PERSONNALITÉWAYNE S. PETERSON

    98 VEILLEZ À NE PAS MURMURERH. ROSS WORKMAN

    100 LA PUISSANCE D’UN GRAND TÉMOIGNAGERICHARD G. SCOTT

    104 « JUSQU’AU REVOIR »GORDON B. HINCKLEY

    RÉUNION GÉNÉRALE DE LA SOCIÉTÉ DE SECOURS106 CONSTANTES ET IMMUABLES

    MARY ELLEN W. SMOOT

    109 RESTEZ FERMESVIRGINIA U. JENSEN

    112 NE SOMMES-NOUS PAS TOUTES MÈRES ?SHERI L. DEW

    115 « SOIS UN MODÈLE »THOMAS S. MONSON

    64 AUTORITÉS GÉNÉRALES DE L’ÉGLISE DE JÉSUS-CHRISTDES SAINTS DES DERNIERS JOURS

    119 NOS DIRIGEANTS NOUS ONT DIT

    120 DOCUMENTATION PÉDAGOGIQUE

    126 PRÉSIDENCES GÉNÉRALES DES AUXILIAIRES

    126 NOUVELLES DE L’ÉGLISE

  • Vivre dans laplénitude des tempsGordon B. HinckleyPrésident de l’Eglise

    « Malgré les afflictions dont nous sommes entourés, malgré leschoses sordides que nous voyons presque partout, malgré lesconflits qui déferlent sur le monde, nous pouvons être meilleurs. »

    Session du samedi matin6 octobre 2001

    Mes frères et sœurs bien-ai-més, où que vous soyez,bienvenue à cette grandeconférence mondiale de l’Eglise deJésus-Christ des Saints des DerniersJours. Nous sommes assemblés dansnotre splendide nouveau Centre deconférence de Salt Lake City. Le bâ-timent est comble ou le sera bientôt.Je suis si heureux que nous l’ayons !Je suis si heureux de l’inspirationque nous avons eue de le construire.Quel édifice remarquable ! Je vou-drais que nous puissions tous nousrassembler sous un même toit. Maisce n’est pas possible. Je suis profon-dément reconnaissant que nous

    ayons ces prodiges que sont la télé-vision, la radio, le câble, les trans-missions par satellite et l’Internet.Nous sommes devenus une grandeEglise mondiale et il est maintenantpossible à la vaste majorité de nosmembres de participer à ces ré-unions comme une seule grande famille parlant de nombreuseslangues, présente dans de nom-breux pays, mais ayant une seulefoi, une seule doctrine et un seulbaptême.

    J’ai du mal, ce matin, à contenirmon émotion en pensant à ce que leSeigneur a fait pour nous.

    Je ne sais pas ce que nous avonsfait dans la préexistence pour méri-ter les merveilleuses bénédictionsdont nous jouissons. Nous sommesvenus sur la terre à cette grandeépoque de la longue histoire de l’hu-manité. C’est une époque mer-veilleuse, la meilleure de toutes.Quand nous voyons avec quelle len-teur l’humanité a progressé depuis letemps de nos premiers parents, nousne pouvons nous empêcher d’éprou-ver de la reconnaissance.

    L’ère dans laquelle nous vivons estla plénitude des temps dont parlentles Ecritures, où Dieu a réuni tous leséléments des dispensations précé-dentes. Depuis le jour où lui et sonFils bien-aimé se sont manifestés aujeune Joseph, une formidable cascade

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    de lumière s’est déversée sur le mon-de. Les hommes ont tourné leur cœurvers leurs pères en accomplissementdes paroles de Malachie. La vision deJoël s’est accomplie, qui dit :

    «Après cela, je répandrai mon es-prit sur toute chair ; vos fils et vosfilles prophétiseront, vos vieillardsauront des songes, et vos jeunesgens des visions.

    «Même sur les serviteurs et surles servantes, dans ces jours-là je ré-pandrai mon esprit.

    «Je ferai paraître des prodiges dansles cieux et sur la terre, du sang, dufeu, et des colonnes de fumée ;

    «Le soleil se changera en ténèbres,et la lune en sang, avant l’arrivée du

  • Le centre de conférence comble pour une session de la conférence.

    jour de l’Eternel, de ce jour grand etterrible.

    «Alors quiconque invoquera lenom de l’Eternel sera sauvé, le salutsera sur la montagne de Sion et àJérusalem, comme a dit l’Eternel, etparmi les réchappés que l’Eternelappellera» (Joël 2:28-32).

    Il y a eu plus de découvertesscientifiques ces années-ci que pen-dant tout le reste de l’histoire del’humanité. Les transports, la com-munication, la médecine, l’hygiènepublique, la décomposition de l’ato-me, le miracle de l’informatique avectoutes ses ramifications, tout celas’est développé particulièrement ànotre époque. Moi-même, de mon

    vivant, j’ai été témoin de la réalisa-tion de toute une succession de mi-racles étonnants. Nous considéronstout cela comme tout naturel.

    En plus de tout cela, le Seigneura rétabli sa prêtrise antique. Il a or-ganisé son Eglise et son royaumependant le siècle et demi écoulé. Il aconduit son peuple. Celui-ci a ététrempé dans le creuset de persécu-tions terribles. Dieu a réalisél’époque étonnante dans laquellenous vivons maintenant.

    Nous n’avons qu’un avant-goûtde la formidable force bénéfiqueque l’Eglise va devenir. Et cepen-dant, je m’émerveille de ce qui a étéaccompli.

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    Notre population a grandi. Je croisque sa fidélité s’est accrue. Nous per-dons trop de gens, mais les fidèlessont forts. Ceux qui nous observentdisent que nous nous rapprochons desreligions traditionnelles. Nous nechangeons pas. C’est la perceptionque le monde a de nous qui change.Nous enseignons la même doctrine.Nous avons la même organisation.Nous nous efforçons de faire lesmêmes bonnes œuvres. Mais la vieillehaine est en train de disparaître, lavieille persécution s’estompe. Lesgens sont mieux informés. Ils com-mencent à se rendre compte de ceque nous représentons et de ce quenous faisons.

  • Mais aussi merveilleuse que soitnotre époque, elle est chargée dedangers. Le mal nous environne departout. Il est attrayant et tentant etne connaît que trop souvent le suc-cès. Paul a déclaré :

    «Sache que, dans les derniersjours, il y aura des temps difficiles.

    «Car les hommes seront égoïstes,amis de l’argent, fanfarons, hautains,blasphémateurs, rebelles à leurs pa-rents, ingrats, irréligieux,

    «insensibles, déloyaux, calomnia-teurs, intempérants, cruels, ennemisdes gens de bien,

    «traîtres, emportés, enflés d’or-gueil, aimant le plaisir plus queDieu,

    «ayant l’apparence de la piété,mais reniant ce qui en fait la force.Eloigne-toi de ces hommes-là» (2 Timothée 3:1-5).

    Nous voyons aujourd’hui tousces maux plus courants et plus gé-néralisés que jamais, comme nousl’ont si récemment rappelé les événements de New York, deWashington et de Pennsylvaniedont je parlerai demain matin. Nousvivons une époque où des hommesféroces font des choses terribles etméprisables. Nous vivons uneépoque de guerre. Nous vivons uneépoque d’arrogance. Nous vivons

    une époque de méchanceté, de por-nographie, d’immoralité. Tous lespéchés de Sodome et de Gomorrhehantent notre société. Jamais nosjeunes ne se sont trouvés devantdes difficultés aussi énormes. Jamaisnous n’avons vu aussi clairement levisage lubrique du mal.

    C’est ainsi, mes frères et sœurs,que nous nous sommes réunis àcette grande conférence pour nousfortifier mutuellement, nous aideret nous édifier les uns les autres,donner de l’encouragement et édi-fier la foi pour réfléchir aux chosesmerveilleuses que le Seigneur amises à notre disposition et pourrenforcer notre résolution de nousopposer au mal, quelle que soit laforme qu’il prend.

    Nous sommes devenus commeune grande armée. Nous sommesmaintenant un peuple qui compte.Notre voix s’entend quand nousprenons la parole. Nous avons prou-vé la force que nous avons pour af-fronter l’adversité. Notre force, c’estnotre foi au Tout-Puissant. Aucunecause sous le ciel ne peut arrêterl’œuvre de Dieu. L’adversité peutdresser sa tête hideuse. Le mondepeut être perturbé par des guerres etdes bruits de guerres, mais notrecause ira de l’avant.

    Vous connaissez bien ce grandpassage écrit par le prophète Joseph :«... Aucune main impure ne peutempêcher l’œuvre de progresser ; lespersécutions peuvent se déchaîner,les foules peuvent conspirer, les ar-mées peuvent s’assembler, la calom-nie peut diffamer, mais la vérité deDieu ira de l’avant avec hardiesse,avec noblesse et en toute indépen-dance, jusqu’à ce qu’elle ait pénétrédans chaque continent, visitéchaque contrée, couvert chaque payset résonné dans chaque oreille, jus-qu’à ce que les desseins de Dieusoient réalisés et que le grand Jéhovadise que l’œuvre est accomplie » ?(History of the Church 4:540).

    C’est le Seigneur qui nous a don-né le but que nous nous efforçonsd’atteindre. Ce but est d’édifier sonroyaume, qui est une grande causequi réunit de très nombreuxhommes et femmes une cause de foi,

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    d’intégrité, d’amour et de souci pourl’humanité, qui va de l’avant pourcréer une société meilleure, pournous apporter des bénédictions, ànous et à d’autres.

    Quand nous nous rendons comp-te de notre place et de notre but,nous ne pouvons pas devenir arro-gants. Nous ne pouvons pas devenirimbus de notre bonté. Nous ne pou-vons pas devenir suffisants etégoïstes. Nous devons aller vers tou-te l’humanité. Tous sont fils et fillesde Dieu, notre Père éternel, et ilnous tiendra pour responsables de ceque nous faisons vis-à-vis d’eux.Que le Seigneur nous bénisse. Qu’ilnous rende forts et puissants à fairede bonnes œuvres. Puisse notre foibriller comme le soleil du matin.Puissions-nous marcher dans l’obéis-sance à ses divins commandements.Puisse-t-il nous accorder sa faveur.Et en allant de l’avant, puissions-nous être une bénédiction pour l’hu-manité en nous ouvrant à tous, enrelevant ceux qui sont écrasés et op-primés, en nourrissant et en vêtantceux qui ont faim et les nécessiteux,en faisant montre d’amour et de sol-licitude envers ceux qui, autour denous, ne font pas partie de l’Eglise.Le Seigneur nous a montré la voie.Il nous a donné sa parole, sesconseils, ses directives, oui, ses com-mandements. Nous avons été bénis.Nous avons largement de quoi êtrereconnaissants et fiers. Mais nouspouvons faire mieux, beaucoupmieux !

    Comme je vous aime, mes frèreset sœurs de cette grande cause ! Jevous aime pour ce que vous êtes de-venus et pour ce que vous pouvezdevenir. Malgré les afflictions dontnous sommes entourés, malgré leschoses sordides que nous voyonspresque partout, malgré les conflitsqui déferlent sur le monde, nouspouvons être meilleurs.

    Je prie le ciel de vous bénir. Jevous exprime mon amour pour vouset vous recommande les grands mes-sages que vous allez entendre duhaut de cette chaire pendant lesdeux prochains jours, et je le fais ausaint nom de notre Seigneur, Jésus-Christ. Amen. �

  • « Proclamerl’Evangile »Dallin H. Oaksdu Collège des douze apôtres

    « Les missionnaires les plus efficaces, qu’ils soient membresmissionnaires ou missionnaires à plein temps, agissent toujours paramour… Si nous n’avons pas cet amour pour les autres, nousdevons prier pour le recevoir. »

    Merci, frère Hinckley, devotre puissant message.Nous sommes tous pro-fondément reconnaissants de votredirection énergique et inspirée ences temps difficiles. Grâce à elle,nous avançons dans l’œuvre duSeigneur dont on a tant besoin ences temps troublés.

    La proclamation de la bonnenouvelle de l’Evangile de Jésus-Christ est un principe fondamentalde la foi chrétienne. Trois évangé-listes rapportent que le Sauveur adonné ce commandement.

    Marc déclare : « Puis il [Jésus-Christ] leur dit : Allez par tout lemonde, et prêchez la bonne nouvelle

    à toute la création. Celui qui croiraet qui sera baptisé sera sauvé, maiscelui qui ne croira pas sera condam-né » (Marc 16:15-16).

    Matthieu cite le commandementdu Sauveur : « Allez, faites de toutesles nations des disciples, les bapti-sant au nom du Père, du Fils et duSaint-Esprit » (Matthieu 28:19).

    Luc déclare : « Ainsi il est écrit…que la repentance et le pardon despéchés seraient prêchés en son nomà toutes les nations » (Luc 24:46-47).

    Appliquant les directives duSauveur à notre époque, les pro-phètes modernes ont exhorté cha-cun de nous à proclamer l’Evangile.

    Le président Hinckley a lancé cetappel, retentissant pour notreépoque. Dans un discours transmispar satellite aux missionnaires et auxdirigeants locaux, il a demandé de« transmettre de l’enthousiasme »pour l’œuvre missionnaire « à tousles niveaux de l’Eglise » (« Cherchezles agneaux, paissez les agneaux »,L’Etoile, juillet 1999, p. 119). Lesmissionnaires doivent continuer defaire de leur mieux pour trouver despersonnes à instruire, mais il a ditqu’« il y a un meilleur moyen, et c’estpar l’intermédiaire des membres del’Eglise » (p. 119). Il a demandé àchacun d’entre nous de faire tous sesefforts pour aider les missionnaires entrouvant des personnes à instruire. Ila aussi demandé à chaque président

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    de pieu et à chaque évêque d’ « accepter la responsabilité et l’in-tendance entières de trouver etd’intégrer les amis de l’Eglise » dansleurs unités (p. 121). Le présidentHinckley a aussi demandé que leSeigneur accorde à chacun de nousl’aide nécessaire pour « assumer cet-te tâche énorme qui est la nôtre »(p. 121).

    Cela fait deux ans et demi quenotre président nous a demandé ce-la, mais la plupart d’entre nousn’ont pas vraiment répondu à cetteexhortation.

    En étudiant les paroles du prési-dent Hinckley dans la prière et enméditant sur la manière dont nouspouvons proclamer l’Evangile, j’ensuis venu à la conclusion que nousavons besoin de trois choses poursuivre l’exhortation de notre pro-phète. Premièrement, nous devonsavoir le désir sincère de proclamerl’Evangile. Deuxièmement, nousavons besoin de l ’aide divine.Troisièmement, nous avons besoinde savoir quoi faire.

    I. LE DÉSIRComme pour tant d’autres choses,

    la proclamation de l’Evangile com-mence par le désir de le faire. Pourdevenir des instruments plus effi-caces entre les mains du Seigneurpour la proclamation de son Evan-gile, nous devons sincèrement désirerle faire. Je crois que ce désir vient endeux étapes.

    Nous devons d’abord avoir le té-moignage ferme que l’Evangile réta-bli de Jésus-Christ est vrai etimportant. Cela comprend la valeursuprême du plan de Dieu pour sesenfants, la place essentielle de l’ex-piation de Jésus-Christ dans ce planet le rôle de l’Eglise de Jésus-Christdans l’accomplissement de ce plandans la condition mortelle.

    Ensuite, nous devons avoir del’amour pour Dieu et pour tous sesenfants. Dans la révélation moder-ne, il nous est dit que « la charité etl’amour, l’œil fixé uniquement sur lagloire de Dieu, [nous] qualifientpour l’œuvre » (D&A 4:5). Il fut ditaux premiers apôtres de cette dis-pensation que leur amour devait

  • Les gens aiment se rencontrer autour de la fontaine au premier niveau àl’intérieur du centre de conférence.

    être abondant pour tous les hommes(voir D&A 112:11).

    Grâce à notre témoignage de la vé-racité et de l’importance de l’Evangilerétabli, nous comprenons la valeur dece qui nous a été donné. Grâce ànotre amour pour Dieu et pour nossemblables, nous avons envie de par-tager ce grand don avec tout le mon-de. L’intensité de notre désir de faireconnaître l’Evangile est un excellentindicateur de la profondeur de notreconversion personnelle.

    Le Livre de Mormon contient desexemples merveilleux de l’effet du té-moignage et de l’amour. Lorsque lesfils de Mosiah, qui avaient été « lesplus vils des pécheurs », ont reçu leurtémoignage, « ils désiraient que le sa-lut fût annoncé à toute la création,car ils ne pouvaient pas supporterqu’une seule âme humaine pérît »(Mosiah 28:3-4). Plus tard, leur com-pagnon, Alma, s’est écrié : « Oh, queje voudrais être un ange et… alleret… parler avec la trompette deDieu, d’une voix qui fait trembler laterre », et déclarer « le plan de ré-demption » à chaque âme « afin qu’iln’y ait plus de tristesse sur toute lasurface de la terre » (Alma 29:1-2).

    J’aime dire que l’œuvre mission-naire consiste à « offrir l’Evangile ».Le mot « offrir » signifie que nousavons quelque chose d’extrêmementprécieux et que nous voulons ledonner aux autres pour qu’ils en bé-néficient et soient bénis.

    Les missionnaires les plus effi-caces, qu’ils soient membres mis-sionnaires ou missionnaires à pleintemps, agissent toujours par amour.J ’ai appris cette leçon lorsquej’étais jeune. Pour mes visites aufoyer, on m’avait affecté unmembre non pratiquant, un hom-me bien plus âgé que moi qui avaitréussi professionnellement. En ré-fléchissant à mon comportement,je me rends compte que j’avais trèspeu d’amour et d’intérêt pour cethomme à qui je rendais visite.J’agissais par devoir, avec le désirde faire rapport de 100% de visitesau foyer. Un soir, presqu’à la fin dumois, j’ai téléphoné pour demandersi mon compagnon et moi nouspouvions passer lui rendre visite

    immédiatement. Sa réponse répro-batrice m’a appris une leçon inou-bliable.

    Il a dit : « Non, je crois que je n’aipas envie que vous veniez me voir cesoir. Je suis fatigué. Je suis déjà prêt àaller au lit. Je lis et je ne veux absolu-ment pas être dérangé pour que vouspuissiez dire que vous avez fait 100%de visites au foyer ce mois-ci. » Cetteréponse me fait toujours aussi malparce que j’ai compris alors qu’il avaitperçu mes motifs égoïstes.

    J’espère que lorsque nous invitonsdes gens à écouter le message del’Evangile rétabli, personne ne penseque nous avons d’autres motifsqu’un amour sincère à leur égard etle désir altruiste de leur faireconnaître quelque chose que noussavons être précieux.

    Si nous n’avons pas cet amourpour les autres, nous devons prierpour le recevoir. Les écrits du pro-phète Mormon sur « l’amour pur duChrist » nous enseignent de prier lePère de toute l’énergie de notrecœur, afin d’être rempli de cet amourqu’il a accordé à tous ceux qui sontde vrais disciples de son Fils, Jésus-Christ (voir Moroni 7:47-48).

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    II. AIDE DIVINE/OPPORTUNITÉNous avons également besoin de

    l’aide divine pour nous guider lorsquenous proclamons l’Evangile. Non seu-lement nos désirs doivent être purs etenracinés dans le témoignage etl’amour, mais nos actions doivent êtredirigées par le Seigneur. C’est sonœuvre, non la nôtre et elle doit êtrefaite à sa manière et en son temps , etpas aux nôtres. Autrement, nos ef-forts risquent d’être voués à la décep-tion et à l’échec.

    Nous avons tous des membres denotre famille ou des amis qui ont be-soin de l’Evangile mais qui ne sontpas intéressés pour l’instant. Pour êtreefficaces, nos efforts à leur sujet doi-vent être dirigés par le Seigneur afinque nous agissions de la manière et aumoment où ils seront les plus récep-tifs. Nous devons prier pour recevoirl’aide et les instructions du Seigneurafin de pouvoir être des instrumentsdans ses mains pour quelqu’un qui estmaintenant prêt, quelqu’un que leSeigneur voudrait que nous aidionsaujourd’hui. Ensuite, nous devonsêtre à l’écoute pour entendre et suivreles murmures de son Esprit quant à lamanière de procéder.

  • Ces murmures se manifesteront.Nous savons, grâce à d’innombrablestémoignages personnels, qu’à sa ma-nière et en son temps, le Seigneurprépare des gens à accepter sonEvangile. Ces personnes recherchentla vérité et si nous nous efforçons deles trouver, le Seigneur répondra àleurs prières en répondant auxnôtres. Il inspirera et guidera les per-sonnes qui le désirent et qui cher-chent sincèrement à savoir comment,où et à qui faire connaître l’Evangile.Le Seigneur exauce ainsi nos désirs(voir Alma 29:4 ; D&A 6:8).

    Dans la révélation moderne, leSeigneur nous a dit qu’« il y en a en-core beaucoup sur la terre, parmitoutes les sectes, tous les partis ettoutes les confessions, qui sont aveu-glés… et qui ne sont empêchés d’ac-céder à la vérité que parce qu’ils nesavent pas où la trouver » (D&A123:12). Si nous sommes « les té-moins de Dieu en tout temps, et entoutes choses » (Mosiah 18:9), leSeigneur ouvrira la voie pour quenous trouvions ceux qui recherchentla vérité et que nous communiquionsbien avec eux. Cela se produira sinous cherchons à être guidés et quenous agissons par amour sincère etchrétien pour les autres.

    Le Seigneur aime tous ses en-fants. Il désire qu’ils aient tous laplénitude de sa vérité et l’abondancede ses bénédictions. Il sait quand ilssont prêts et il veut que nous enten-dions et suivions ses directives pourla proclamation de l’Evangile. Sinous le faisons, les personnes quisont prêtes répondront au messagede celui qui a dit : « Mes brebis en-tendent ma voix… et elles me sui-vent » (Jean 10:27).

    III. COMMENT NOUS Y PRENDREQuand nous avons le désir sincère

    de parler de l’Evangile aux autres etque nous avons demandé à Dieu denous aider dans nos efforts, que de-vons-nous faire ? Comment devons-nous nous y prendre ? Il fautcommencer en passant à l’action.Nous ne devons pas attendre uneautre invitation céleste. La révélationse produit le plus souvent lorsquenous nous mettons à l’œuvre.

    Le Seigneur nous donne l’instruc-tion suivante pour savoir à qui an-noncer l’Evangile et comment le faire:« Que votre prédication soit… cha-cun à son voisin, avec douceur et hu-milité » (D&A 38:41). « Voisin »signifie bien sûr non seulement ceuxqui habitent à côté de chez nous etnos autres amis et connaissances.Lorsqu’on lui a demandé : « Qui estmon prochain ? », le Sauveur a parléd’un Samaritain, qui avait reconnuson prochain sur la route de Jéricho(voir Luc 10:25-37). Nos voisins sontaussi ceux que nous rencontronsdans nos déplacements quotidiens.

    Nous devons prier, comme Almal’a fait jadis, pour que le Seigneurnous donne le pouvoir et la sagessenécessaires pour lui amener nos voi-sins (voir Alma 31:34-35). Nous devons prier également pour le bien-être de leur âme (voir Alma 6:6).

    Nous devons être sûr d’agir paramour et non dans l’espoir de rece-voir personnellement des honneursou des avantages. L’avertissementcontre ceux qui se servent d’un postedans l’Eglise pour flatter leur orgueilou leur vaine ambition (voir D&A121:37) s’applique sûrement à nosefforts pour proclamer l’Evangile.

    La nécessité d’agir par amournous met également en garde contrela manipulation, réelle ou ressentiecomme telle. Les gens qui n’ont pasles mêmes croyances que nous peu-vent être choqués quand ils nousentendent parler d’« outil mission-naire ». On utilise un « outil »quand on veut manipuler des objetsinertes. Si nous disons que quelquechose est un « outil missionnaire »,nous risquons de donner l’impres-sion que nous voulons manipulerquelqu’un. Cette impression est en-tièrement contraire à l’esprit altruis-te, l’esprit de partage, de notreœuvre missionnaire.

    Dans son grand message, le prési-dent Hinckley déclare qu’« on a partout l’occasion de parler del’Evangile » (L’Etoile, juillet 1999, p.119). Il mentionne de nombreuseschoses que nous pouvons faire. Nousdevons vivre de manière à ce que cequ’il appelle « la force incroyable del’exemple d’un membre de l’Eglise »

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    (p. 118) influe sur ceux qui nous entourent. Il dit : « Notre argumentmissionnaire le plus efficace sera labonté de notre vie » (p. 121). Nousdevons être sincèrement amicauxenvers tout le monde.

    Le président Hinckley nous rap-pelle que nous pouvons laisser unebrochure de l’Eglise aux personnes(voir p. 119) avec qui nous entronsen contact. Nous pouvons proposernotre maison pour « prolonger leservice missionnaire » (p. 119). Lesmissionnaires « sont justifiés de de-mander des références aux mem-bres » (p. 121) et nous devons endonner quand ils en demandent.

    Pour résumer, le présidentHinckley dit que chaque membre del’Eglise peut travailler constammentà rechercher et à encourager desamis de l’Eglise (voir p. 121).

    Il y a d’autres choses que nouspouvons faire, surtout en applicationdes grandes paroles du prophèteMormon qui a dit : « Je ne crains pasce que l’homme peut faire, carl’amour parfait bannit toute crainte »(Moroni 8:16 ; voir aussi 1 Jean4:18). Nous pouvons inviter des amisaux réunions de l’Eglise ou à des ac-tivités liées à l’Eglise. Nous pouvonsparler positivement de notre Egliseet de l’effet de ses enseignements etdemander aux personnes si elles veu-lent en savoir davantage.

    Il est encore plus facile d’empor-ter un paquet de ces jolies cartesque nous pouvons distribuer auxgens, même à des personnes quenous rencontrons fortuitement,avec lesquelles nous entrons encontact au cours de nos activitésquotidiennes. Ces cartes sont unmoyen idéal d’inviter des gens àsonder les vérités supplémentairesque nous avons à partager. Sansforcer les gens, elles offrent quelquechose de précieux, mais le bénéficedu cadeau dépend du libre choix etde l’initiative de la personne qui lesreçoit. Nous avons constaté qu’unepartie importante des personnes quitéléphonent pour recevoir le ca-deau que nous leur avons fait choi-sissent de le faire livrer par despersonnes qui peuvent leur en direplus.

  • Construire un pont de foiCharles DidierDe la présidence des soixante-dix

    « Notre vie sur cette terre est le moment où les hommes doiventrencontrer Dieu en construisant un pont de foi, qui ouvre la portemenant à l’immortalité et à la vie éternelle. »

    L’Eglise vient d’annoncer un autremoyen de prêcher l’Evangile dans lemonde entier, sur l’Internet. Par sespossibilités, cette nouvelle initiativeest tout aussi passionnante que la pu-blication de brochures écrites au 19esiècle et que notre utilisation de laradio, de la télévision et des films au20e siècle. L’Eglise a lancé un nou-veau site Internet auquel peuvent seconnecter les personnes qui souhai-tent s’informer sur l’Eglise et sa doc-trine et trouver un lieu de culte oùelles peuvent se joindre à nous. Sonadresse est www.mormon.org. Pourles missionnaires, l’expérience dé-montrera la valeur et l’utilisation decette nouvelle aide. Pour lesmembres de l’Eglise, elle nous aideraà répondre aux questions d’amis, di-rectement ou en les renvoyant au si-te. Cela nous permettra égalementd’envoyer à nos amis des cartes devœux électroniques comprenant desmessages électroniques sur l’Evangileet des invitations.

    IV. CONCLUSIONIl nous a été demandé de redou-

    bler d’efforts et d’efficacité dans notreproclamation de l’Evangile, afin d’ac-complir les objectifs du Seigneur danscette grande œuvre. Tant que nousne le ferons pas, nos merveilleux mis-sionnaires à plein temps, nos fils etnos filles et nos nobles associés dansl’œuvre du Seigneur, resteront sous-employés dans leur grand appel quiest d’enseigner l’Evangile rétabli deJésus-Christ.

    Nous avons parlé de désir em-preint d’amour, de directives célestes,et de moyens d’appliquer le comman-dement divin de proclamer l’Evangileauprès de nos voisins. L’Evangile deJésus-Christ est la lumière la plusgrande et le seul espoir de ce mondeenténébré. Néphi a dit : « C’est pour-quoi, [nous devons] marcher résolu-ment, avec constance dans le Christ,ayant une espérance d’une puretéparfaite et l’amour de Dieu et de tousles hommes » (2 Néphi 31:20).

    Je témoigne de Jésus-Christ, notreSauveur, et de son désir de nous voirnous joindre de tout notre cœur àcette œuvre qui est la sienne. Aunom de Jésus-Christ. Amen. �

    A

    l’entrée des bureaux d’unegrande société de publicité,on peut lire, encadré surl’un des murs : «Les hommes cons-truisent trop de murs, pas assez deponts» (JCDecaux, entreprise baséeen France).

    C’est un fait qu’on a l’habitude deconstruire des murs pour séparer phy-siquement; mentalement ou mêmespirituellement deux ou plusieurs en-tités et pour créer des obstacles. Onles construit parce qu’ils représententla volonté de se défendre et de seprotéger ou de séparer. Certains murssont devenus célèbres à cause de cette propriété: les murailles deJérusalem, la grande muraille deChine, le mur de Berlin. Dans le lan-gage courant, nous utilisons aussi le

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    mur, au sens symbolique du terme,pour exprimer cette idée de sépara-tion, comme dans «dresser un murentre soi et les autres», «se heurter àun mur» ou «autant parler au mur»!

    Un pont, c’est l’inverse d’un mur.On le construit pour surmonter desobstacles, pour joindre, pour rassem-bler deux entités ou plus et pour for-mer ou créer l’unité. Certains pontssont également devenus célèbres,comme le pont des Soupirs, le pontAllenby et tant d’autres. Le termeest également utilisé dans notrelangue pour exprimer l’idée de ré-union ou d’unité, comme quand on«jette un pont».

    En réfléchissant à notre existenceterrestre et au but de la vie tel quel’exprime Alma, à savoir que «cettevie est le moment où les hommesdoivent se préparer à rencontrerDieu» (Alma 34:32), demandons-nous quel est le procédé utilisé par leSeigneur pour nous aider à atteindrecet objectif. Il consiste tout simple-ment, pour employer cette métapho-re, à nous aider à construire un pontde foi dans notre vie pour traverser etsurmonter les murs de l’incrédulité,de l’indifférence, de la peur et du pé-ché. Notre vie sur cette terre est lemoment où les hommes doivent ren-contrer Dieu en construisant un pontde foi, qui ouvre la porte menant àl’immortalité et à la vie éternelle.

    Comment construit-on ce pontde foi ?

    Dans ma jeunesse, je vivais dans

  • Les membres de la Première Présidence se consultent avant une session de la conférence. Gordon B. Hinckley, prési-dent (au centre) ; Thomas S. Monson, premier conseiller (à gauche) ; James E. Faust, deuxième conseiller (à droite).

    une ville belge appelée Namur. Elleétait séparée de la ville voisine par unfleuve. Il n’y avait, à l’époque, qu’unseul pont pour relier les deux villes. Ilavait été construit et reconstruit surles ruines d’un pont bâti, des sièclesauparavant, par les conquérants ro-mains. Il était devenu trop étroit pourla circulation et il y avait trop de pe-tites arches pour permettre le passagede bateaux et de chalands d’un plusgrand tonnage. Il fallait un nouveaupont, plus large et n’ayant qu’une seu-le arche. Les travaux de fondationsfurent bientôt entrepris de part etd’autre du fleuve. Rapidement, deuxénormes bras métalliques commencè-rent à s’étendre de part et d’autre ; ilsdevaient se rejoindre au milieu dufleuve. Les moyens techniques dé-ployés me passionnaient et je m’y ren-dais presque tous les jours à vélo pourvoir l’avancement des travaux. Vintenfin le jour où la pièce centrale, uneclé d’acier, allait rattacher les deuxbras. Il y avait maintenant toute unefoule pour observer avec moi cetteopération délicate, l’étape finale, quiallait réunir les deux bras et permettrela traversée inaugurale du pont.Lorsque cela eut lieu, les gens applau-dirent, les ouvriers s’étreignirent.L’obstacle présenté par le fleuve avaitété vaincu, surmonté.

    Si je parle de cette expérience,c’est à cause du symbolisme qu’elle

    contient. Le pont est plus qu’un pontmétallique. Il symbolise le pont de foiqui nous permet, à nous, les enfantsde notre Père céleste, de retournerauprès de lui. La pièce centrale dupont, la clé, représente l’expiation deJésus-Christ, le Médiateur, le lienentre la condition mortelle et l’im-mortalité, le point d’attache entrel’homme naturel et l’homme spirituel,le changement de la vie temporelle àla vie éternelle. C’est grâce à lui quel’humanité peut être réconciliée avecson Père céleste et que nous pouvonssurmonter les murs du péché et de lacondition mortelle, obstacles quiconstituent la mort spirituelle et phy-sique. L’expiation de Jésus-Christ estla pièce centrale du plan de salut,comme nous le lisons dans le livre deMoïse : «Tel est le plan de salut pourtous les hommes, par le sang de monFils unique, qui viendra au midi dutemps» (Moïse 6:62).

    L’amour de Dieu, l’autre côté dupont, est la récompense de notre foienvers son Fils, Jésus le Christ.«Dieu a tant aimé le monde qu’il adonné son Fils unique» (Jean 3:16).Le plus grand de tous les dons deDieu est le sacrifice suprême de sonFils, son expiation, qui apporte nonseulement l’immortalité, mais aussila vie éternelle, si nous gardons sescommandements et persévérons jus-qu’à la fin (voir D&A 14:7).

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    Ainsi donc, dans nos efforts pourconstruire un pont de foi, nous de-vons acquérir pour notre vie le té-moignage ferme du Père et du Fils etde son expiation. C’est ce pont defoi qui fera toute la différence entrela réalisation de notre réunion éter-nelle avec notre Père céleste ounotre séparation éternelle d’avec lui,si nous dressons des murs de péchéqui nous détournent de son amouret de sa miséricorde.

    Le don du Saint-Esprit est le fon-dement du pont de la foi. Le salutn’est possible que par Jésus-Christ etpar l’exercice divin de notre foi enlui, qui nous permet de nous repentirde nos péchés et de recevoir les or-donnances du salut, les garde-fou dupont. Les sentiments et les impul-sions qui nous incitent à surmonterles obstacles de la vie et à faire debons choix nous viendront si nousécoutons la voix du Saint-Esprit. Ilne sera sans doute pas aussi facile defranchir le pont de la foi que nouspourrions le penser. Un pont ne résis-te aux tempêtes que grâce à la forcedes piles de ses fondations. Les tem-pêtes de la vie, les crises de la foi,telles que la mort, une maladie grave,la perte d’un emploi ou de la sécuritéfinancière, font partie de notrecondition mortelle. Ces crises ris-quent parfois de prendre des propor-tions telles que nous en venions

  • même à douter de l’existence d’unDieu ou d’un Sauveur. Nos cris pourque notre foi soit accrue en de telsinstants recevront toujours une ré-ponse du Consolateur, qui est leSaint-Esprit, «compagnon constant...sceptre immuable de justice et de vérité» (D&A 121:46).

    Oui, il est toujours possible detrouver une solution à nos problèmesquotidiens en recherchant chaquejour, par notre foi, l’influence duSaint-Esprit, qui nous rappelle tout(voir Jean 14:26). Je vais illustrer celaen citant une lettre écrite, il y a biendes années, par un nouveau convertiet adressée au président Lee après quecelui-ci eut parlé à une conférence depieu : «Pendant que vous parliez, uneidée ne cessait de me hanter l’esprit, àsavoir que la vie d’un membre del’Eglise de Jésus-Christ des Saints desDerniers Jours ressemble à la traver-sée d’un pont suspendu se balançantentre les points de la naissance par lebaptême et de la mort menant à la vieéternelle au-dessus du flot turbulentde l’impiété et du péché. Quand ons’engage sur le pont, le baptême enco-re proche apporte un sentiment de sé-curité et la foi, mais dès que l’onprend conscience de la présence dutorrent au-dessous de soi et de l’éten-due du gouffre à traverser, le senti-ment de sécurité cède la place aux

    affres du doute et de la crainte à cau-se desquels on perd le rythme de laprière, de la foi, de l’amour et du tra-vail, qui permettaient d’avancer sansdifficulté. Les brouillards du doute etde l’apathie se lèvent, enténébrantnotre cœur et notre esprit et ralentis-sant notre progression, ce qui réduitla capacité de répondre à la force ma-gnétique de l’amour qui s’exerce de-puis l’autre côté du pont. C’est à cemoment-là que l’on bronche, que l’ontombe à genoux et que l’on s’ac-croche, jusqu’à ce que la force del’amour ramène la foi et rende unsens à la traversée» (ConferenceReport, avril 1965, p. 15).

    Enfin le pont de notre foi ne seraitpas complet sans les liens entre pa-rents et enfants, qui les unissent pourréaliser une famille éternelle. La rai-son pour laquelle il faut construire cepont de foi entre les générations estque cela va leur permettre de devenirun comme le Père et le Fils sont un –un dans la volonté de parvenir à lavie éternelle. Pour cela, des comman-dements nous sont donnés. D’abordpour que les enfants honorent leurpère et leur mère, ensuite pour queles parents enseignent à leurs enfants« à marcher en droiture devant leSeigneur » (D&A 68:28). Je donneun exemple :

    Pendant la Deuxième Guerre

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    mondiale, lorsque j’étais petit garçon,mon pays avait été envahi et nousétions environnés de dangers. Mamère m’a donné une grande leçon deconfiance et d’unité que je n’ai ja-mais oubliée. Elle m’a mis en gardecontre les dangers de la guerre et m’adit tout simplement : «Fais-moiconfiance et suis-moi ; Ecoute mavoix. Si tu le fais, je te protégerai dumieux que je pourrai.» J’ai doncécouté ma mère, parce que je l’aimaiset que j’avais confiance en elle.

    Un peu plus tard, j’ai commencél’école et cela a été, pour moi, unnouveau pont à traverser. Pour mepréparer à cette nouvelle expériencede ma vie, le fait de partir de chezmoi, ma mère m’a dit d’écouter moninstituteur et d’être obéissant. J’ai denouveau fait confiance au conseil dema mère. J’ai décidé d’obéir à moninstituteur et à un nouvel ensemblede règles. L’école est donc devenueun pont de connaissance plutôtqu’un mur d’ignorance.

    Cette leçon de confiance et d’uni-té a été essentielle pour devenir unavec mes parents, avec les membresde ma famille et avec mes professeurs.Elle m’a permis plus tard de devenirun avec le Sauveur en me faisant bap-tiser dans son Eglise. Elle m’a rappelé,maintenant que je suis mari, père etgrand-père, de continuer d’édifier la confiance et l’unité parmi lesmembres de ma famille en respectantles alliances du temple. Comme l’adéclaré le président Hinckley, « letemple a à voir avec les choses del’immortalité. C’est un pont entre cet-te vie-ci et la suivante. »

    Il n’est que trop facile, de nosjours, de nous isoler en dressant desmurs temporels, spirituels et mêmefamiliaux et religieux. Construisonsplutôt davantage de ponts de foi etde réconciliation, et vivons selon lapaix qui est donnée, non comme lemonde la donne, mais par Jésus-Christ, le Fils de Dieu (voir Jean17:21). Il est le pont de la foi quimène à l’éternité.

    Je témoigne que Jésus est leChrist ; j’ai confiance en lui et enson Evangile de salut qui nous per-mettra d’être réunis un jour. Aunom de Jésus-Christ. Amen. �

  • Il n’est pas bon que l’homme ou la femme soit seulSheri L. DewDeuxième conseillère dans la présidence générale de la Société de Secours

    « Aucun mariage ni famille, ni paroisse ni pieu ne pourraatteindre tout son potentiel tant que les maris et les femmes, lesmères et les pères, les hommes et les femmes ne travailleront pasensemble à un même objectif. »

    Depuis près de cinq ans, j’ai labénédiction de servir avecles sœurs de la Société deSecours et les dirigeants de la prêtri-se de l’Afrique à l’Amazonie. Cetteexpérience m’a fait prendre encored’avantage conscience de l’impor-tance d’un principe fondamental del’Evangile. Je vais adresser mes re-marques concernant ce principe,tout particulièrement aux jeunesadultes, hommes et femmes, del’Eglise qui s’embarquent dans unephase très exigeante de leur vie.

    L’été dernier, je me suis blessée à

    l’épaule, et j’ai perdu l’usage d’unbras pendant plusieurs semaines. Jene m’étais jamais rendu compte àquel point un bras dépend de l’autrepour assurer notre équilibre, que jepouvais soulever beaucoup moins depoids avec un seul bras qu’avec deux,et qu’il y avait des choses que je nepouvais pas faire du tout. Ce handi-cap a non seulement renouvelé monrespect des personnes qui font si bienface aux limitations physiques, maism’a aussi aidée à me rendre compteque deux bras peuvent accomplirbeaucoup plus ensemble.

    Généralement, deux valent mieuxqu’un1, comme notre Père l’a confir-mé lorsqu’il a déclaré « qu’il n’étaitpas bon que l’homme soit seul2 », etqu’il a fait pour Adam une aide quilui était semblable. Quelqu’un possé-dant des dons différents, qui lui ap-porterait l’équilibre, qui l’aiderait àporter les fardeaux de la conditionmortelle, et lui permettrait de fairedes choses qu’il ne pouvait pas fairetout seul. Car « dans le Seigneur, lafemme n’est point sans l’homme, nil’homme sans la femme3 ».

    Satan comprend le pouvoir deshommes et des femmes unis dans lajustice. Il est encore amer d’avoirété banni à jamais, après que Micheleut conduit contre lui les armées du

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    ciel composées d’hommes et defemmes vaillants unis dans la causedu Christ. Selon les paroles ef-frayantes de Pierre : « Le diable rôdecomme un lion rugissant, cherchantqui il dévorera4. » Lucifer est dési-reux de détruire le mariage et la fa-mille, parce que leur destructionmenace le salut de tous ceux qui font la force du royaume duSeigneur. Ainsi, Satan cherche ànous tromper sur notre intendanceet sur les natures distinctes del’homme et de la femme. Il nousbombarde de messages bizarres surles sexes, le mariage, la famille et toutes les relations hommes-femmes. Il voudrait nous faire croireque les hommes et les femmes sontsi semblables qu’ils n’ont pas besoinde leurs caractéristiques propres, ousi différents qu’ils n’ont aucun es-poir de se comprendre. Ces deuxpropositions sont fausses.

    Notre Père savait exactement cequ’il faisait lorsqu’il nous a créés. Ilsnous a faits suffisamment semblablespour que nous nous aimions, maissuffisamment différents pour quenous ayons besoin d’unir nos forces etnos intendances pour créer un tout.Ni l’homme ni la femme n’est parfaitni complet l’un sans l’autre. Ainsi,aucun mariage ni famille, ni paroisseni pieu ne pourra atteindre tout sonpotentiel tant que les maris et lesfemmes, les mères et les pères, leshommes et les femmes ne travaille-ront pas ensemble à un même objec-tif, en se respectant et s’appuyant surles forces les uns des autres.

    Ces vérités sur l’intendance don-née par Dieu aux hommes et auxfemmes sont complètement incon-nues dans le monde d’aujourd’hui.Vous ne les trouverez pas dans lesfeuilletons télévisés ni même, c’estbien triste, dans certains foyers ou certaines paroisses. Mais leSeigneur, lui, les connaît ; il nousdonne « un modèle en toute choses,afin que [nous ne soyons] pas trom-pés5 ». Le modèle que le Seigneurdonne aux couples, et dans une lar-ge mesure aux hommes et auxfemmes qui servent ensemble dansson royaume, est celui de nos pre-miers parents. Ensemble, Adam et

  • Eve ont travaillé6, pleuré7, été obéis-sants, eu des enfants8, enseignél’Evangile à leur postérité9, entendu« la voix du Seigneur10 », béni lenom de Dieu11, et se sont consacrésà Dieu. Parlant d’eux, les Ecrituresmentionnent toujours : ils.

    Ni Adam avec sa prêtrise, ni Eveavec sa maternité, ne pouvait ame-ner seul la Chute. Leurs rôles res-pectifs étaient liés. Ils se sontconsultés, ils ont porté des fardeauxque ni l’un ni l’autre n’aurait pu por-ter seul, et c’est ensemble qu’ils ontaffronté le monde avec toutes ses in-certitudes. C’est là le modèle duSeigneur pour les hommes et lesfemmes justes.

    Certains d’entre nous se trouventdans des situations qui sont loind’être idéales. C’est personnelle-ment mon cas. Et pourtant, meschers jeunes amis, c’est entre vosmains que repose l’avenir de l’Egliseet de ses familles. Je dois dire quevotre compréhension de ce modèledivin influencera votre mariage,votre famille, votre capacité d’édi-fier le royaume de Dieu, et votre vieéternelle.

    Mes chères jeunes sœurs, des gensessaieront de vous persuader que,

    parce que vous n’êtes pas ordonnéesà la prêtrise, vous êtes lésées. Ils onttout simplement tort et ils ne com-prennent pas l’Evangile de Jésus-Christ. Les bénédictions de laprêtrise sont accessibles à tous leshommes et toutes les femmes justes.Nous pouvons tous recevoir le Saint-Esprit, avoir des révélations person-nelles, et être dotés dans le templed’où nous ressortons « armés » depouvoir12. Le pouvoir de la prêtriseguérit, protège et immunise tous lesjustes contre les pouvoirs des té-nèbres. Plus important encore, laplénitude de la prêtrise contenuedans les plus hautes ordonnances dela maison du Seigneur ne peut êtrereçue que par un homme et une fem-me ensemble13. Harold B. Lee a dit :« La féminité pure associée à la prê-trise mène à l’exaltation. Mais la fé-minité sans la prêtrise, ou la prêtrisesans la féminité pure ne peuvent ob-tenir l’exaltation14. »

    Chères sœurs, en tant quefemmes, le pouvoir de la prêtrise nenous diminue pas, il nous magnifie.Je le sais car j’en ai fait l’expériencede nombreuses fois.

    Votre futur mari et les hommesavec lesquels vous servez auront

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    besoin du soutien que vous seulespouvez leur apporter. Vous avez uneforce spirituelle intérieure et, d’aprèsJames E. Faust, « en ceci, vous égalez,voire surpassez les hommes15 ». Nerenoncez pas à votre responsabilitéspirituelle. Votre foi prêchera des ser-mons puissants. Aucun maquillagene vous rendra aussi séduisante quela compagnie du Saint-Esprit. Soyezpour votre famille et pour l’Eglise unebénédiction que seule une femme deDieu peut être, par une vertu, unefoi, une intégrité et une compassionsans limite.

    Jeunes gens, votre ordination à laprêtrise est un grand honneur et unegrande responsabilité, non un per-mis de dominer. Soyez infaillible-ment dignes d’exercer ce pouvoirdivin qui vous est donné pourrendre service. Un homme n’est ja-mais aussi magnifique que lorsqu’ilest guidé par l’Esprit pour honorer laprêtrise qu’il détient.

    Si vous épousez une femme ver-tueuse qui entend la voix duSeigneur, elle sera pour vous une bé-nédiction chaque jour de votre vie.Voyez Eve. Elle a été la première àvoir que le fruit de l’arbre était bon ;et, après en avoir pris, « elle en don-na aussi à son mari… et il en man-gea16 ». S’il n’y avait pas eu Eve,notre progression se serait arrêtée.Dallin H. Oaks a dit : « Son geste…était une glorieuse nécessité [qui aouvert] la porte menant à la vieéternelle… Adam a montré sa sa-gesse en faisant la même chose17. »

    Jeunes gens, vous serez amenés àprésider au foyer et à l’Eglise, maissoyez suffisamment humbles pourapprendre des femmes. Elles vousdonneront des idées, vous apporte-ront l’équilibre et une sagesseunique. Et quand viendront lesépreuves, vous verrez comme unefemme engagée envers Jésus-Christest résistante.

    Ce modèle divin pour les hommeset pour les femmes fortifie le maria-ge, la famille et également l’Eglise.Car l’Eglise ne peut remplir toute lamesure de sa création que si deshommes fidèles qui détiennent laprêtrise, et des femmes justes qui seréjouissent de servir sous la direction

  • NOTES1. Voir Ecclésiaste 4:9.2. Moïse 3:18 ; voir aussi Abraham

    5:14.3. 1 Corinthiens 11:11.4. 1 Pierre 5:8.5. D&A 52:14.6. Voir Moïse 5:1.7. Voir Moïse 5:27.8. Voir 2 Néphi 2:20.9. Voir Moïse 5:12.10. Moïse 5:4.11. Voir Moïse 5:12.12. Voir D&A 109:22.13. Voir D&A 131:1-4 ; D&A

    132:19-20.14. The Teachings of Harold B. Lee,

    1996, p. 292.15. Voir « Ce que signifie être fille de

    Dieu », Le Liahona, janvier 2000, p. 123.16. Moïse 4:12.17. « Le grand plan de bonheur »,

    L’Etoile, janvier 1994, p. 83.18. Voir Abraham 3:26.

    Cette vue prise depuis la tribune derrière les collèges de soixante-dix montre le centre de conférence comble.

    de la prêtrise travaillent ensemble.J’ai souvent éprouvé cette joie.

    Je me souviens d’une réunion auBrésil où j’avais une interprète quin’était pas sûre de sa capacité de tra-duire mon anglais en portugais. Maispourtant elle et moi avons commu-niqué très facilement. Après la ré-union j’ai compris pourquoi. J’aiappris que, non seulement l’Autoritégénérale qui présidait était restépenché en avant derrière nous pen-dant toute la réunion pour souffler àl’interprète quand elle hésitait, maisqu’il avait aussi demandé à un autredirigeant de la prêtrise de prier pournous deux pendant toute la réunion.

    Cette Autorité générale avaitcréé un filet de sécurité, de soutien,pour que je puisse remplir la tâchequ’il m’avait confiée. Un tel cerclede soutien n’a pas de fin, parce qu’iln’y a pas de fin aux bonnes actionsd’hommes et de femmes justes qui serespectent et qui lancent leur fau-cille et moissonnent, côte à côte,dans le champ du Seigneur. Si nousvoulons édifier le royaume de Dieu,nous devons, hommes et femmes deDieu, nous édifier mutuellement. Iln’est pas de difficulté, vis-à-vis de laremotivation, du maintien dansl’Eglise, de la famille ou de toutautre domaine, que nous ne puis-sions résoudre en agissant, en tenant

    conseil et en nous aidant les uns lesautres à porter les fardeaux.

    Mes chers jeunes amis, apprenezmaintenant quel est le modèle duSeigneur pour les hommes et lesfemmes. Méditez sur les récits scriptu-raux sur Adam et Eve, et voyez ceque le Seigneur vous enseigne pourfortifier votre mariage, votre famille,et votre service dans l’Eglise. Les évé-nements dévastateurs récents auxEtats-Unis semblent indiquer desjours à venir difficiles. Mais ce serontdes jours remplis de confiance et decourage si les hommes et les femmesde votre génération s’unissent endroiture comme jamais auparavant. Iln’y a pas de limite à ce que vous pou-vez accomplir si vous travaillez en-semble sous la direction de la prêtrise.

    Les modèles de notre Père nousaident à ne pas nous laisser tromper.Regardez vers le Seigneur et nonvers le monde pour chercher vosidées et vos idéaux concernant leshommes et les femmes. Vous êtes,mes jeunes amis, les mères, les pèreset les dirigeants qui ont été gardéspour cette époque sans précédent,parce que notre Père vous connaîtet sait que vous possédez ce qu’ilfaut pour affronter le monde et pourédifier sans crainte le Royaume.Faites-le ensemble, car il n’est pasbon que l’homme ou la femme soit

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    seul. Soutenez-vous mutuellement,et ensemble vous serez capables deporter les magnifiques fardeaux de lacondition mortelle et vous recevrezplus de gloire sur votre tête pourtoujours et à jamais18. Je sais quec’est vrai. Dieu est notre Père. SonFils unique est le Christ. Ceci estleur œuvre et leur gloire. Au nomde Jésus-Christ. Amen. �

  • La prièreHenry B. Eyringdu Collège des douze apôtres

    « Avec… la foi, nous serons capables de prier pour ce que nousvoulons et d’apprécier ce que nous recevons. Ce n’est qu’avec unetelle foi que nous prierons avec la diligence que Dieu exige. »

    L e monde semble être sens des-sus dessous. Il y a des guerreset des bruits de guerres.L’économie de continents entierschancelle. Les récoltes sont mau-vaises un peu partout sur la terre parmanque de pluie. Les populations endanger inondent le ciel de leursprières. En public et en privé, ellessupplient Dieu de les aider, de lesréconforter et de les diriger.

    Vous aurez sans doute remarqué,comme moi récemment, que lesprières sont devenues non seulementplus nombreuses, mais plus fer-ventes. Dans les réunions, je suissouvent assis sur l’estrade à côté dela personne que l’on a invitée à fairela prière. J’écoute avec étonnement.Les paroles prononcées sont claire-ment inspirées par Dieu, à la fois élo-quentes et sages. Et le ton est celuid’un enfant aimant, demandant de

    l’aide, non comme on pourrait la de-mander à un père ou à une mère ter-restres, mais à un Père célestetout-puissant qui connaît nos besoinsavant que nous ne demandions.

    Le recours à la prière fervente,lorsque tout va mal sur la terre, estvieux comme le monde. Dans la tra-gédie et le danger, les gens se met-tent à prier Dieu. Même le roi Davidd’autrefois reconnaîtrait ce qui sepasse en ce moment. Vous vous sou-venez de ce qu’il dit dans le livre desPsaumes. Il a vu des gens se tournervers Dieu et il écrit: «L’Eternel estun refuge pour l’opprimé, un refugeau temps de la détresse. Ceux quiconnaissent ton nom se confient entoi, car tu n’abandonnes pas ceuxqui te cherchent, ô Eternel 1.»

    Cela a été remarquable pour moi,comme pour d’autres, d’être témoinde cet accroissement des prières sin-cères et de voir que le public l’accep-te. Plus d’une fois, ces derniers temps,quelqu’un m’a dit avec inquiétude etavec une grande intensité : «J’espèreque le changement durera.»

    C’est une préoccupation justifiée.C’est ce que nous enseignent l’expé-rience et les annales des relations deDieu avec ses enfants. On cesse vitede mettre sa confiance en Dieu, unefois les prières exaucées. Et quandles problèmes diminuent, les prièresse font plus rares, elles aussi. LeLivre de Mormon ne cesse de répé-ter cette triste histoire.

    Dans le livre d’Hélaman : «Oh !comment avez-vous pu oublier votreDieu le jour même où il vous a déli-vrés2 ? » Et plus tard, dans le même

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    livre, une fois que Dieu a exaucé lesprières, dans sa bonté généreuse, lecycle affreux recommence :

    «Et ainsi, nous pouvons voircombien est faux et inconstant lecoeur des enfants des hommes ; oui,nous pouvons voir que le Seigneur,dans sa grande et infinie bonté, bé-nit et fait prospérer ceux qui placentleur confiance en lui.

    «Oui, et nous pouvons voir qu’aumoment même où il fait prospérerson peuple, oui, dans l’accroisse-ment de ses champs, de ses trou-peaux de gros et de petit bétail, etdans l’or et dans l’argent et danstoutes sortes de choses précieuses detoute espèce et de tout art, lui épar-gnant la vie et le délivrant des mainsde ses ennemis, afin qu’ils ne lui dé-clarent pas la guerre, oui, en bref,faisant tout pour le bien-être et lebonheur de son peuple, oui, c’est àce moment-là qu’il s’endurcit lecoeur, et oublie le Seigneur, sonDieu, et foule aux pieds le Saint –oui, et c’est à cause de son aisanceet de son extrême prospérité.

    «Et nous voyons ainsi qu’à moinsque le Seigneur ne châtie son peuplepar de nombreuses afflictions, oui, àmoins qu’il n’intervienne contre luipar la mort et la terreur, et par la fa-mine, et par toutes sortes de fléaux,il ne se souvient pas de lui3.»

    Et maintenant, selon les termesdes mêmes Ecritures, nous appre-nons pourquoi nous oublions si facilement la source de nos bénédic-tions et cessons de sentir le besoindans lequel nous sommes de prieravec foi :

    «Oh ! comme ils sont insensés, etcomme ils sont vaniteux, et commeils sont mauvais, et diaboliques, etcomme ils sont prompts à com-mettre l’iniquité, et comme ils sontlents à faire le bien, les enfants deshommes ; oui, comme ils sontprompts à écouter les paroles duMalin et à mettre leur coeur dans leschoses vaines du monde !

    «Oui, comme ils sont prompts às’exalter dans l’orgueil ; oui, commeils sont prompts à se vanter et à selivrer à toutes sortes d’iniquités ; etcomme ils sont lents à se souvenirdu Seigneur, leur Dieu, et à prêter

  • Des piétons se rendant au centre de conférence passent près du temple deSalt Lake City.

    l’oreille à ses recommandations, oui,comme ils sont lents à marcher dansles sentiers de la sagesse !

    «Voici, ils ne désirent pas que leSeigneur, leur Dieu, qui les a créés,gouverne et règne sur eux ; malgrésa grande bonté et sa miséricorde àleur égard, ils méprisent ses recom-mandations, et ils ne veulent pasqu’il soit leur guide4.»

    Nous découvrons dans ces troisbrefs versets de l’Ecriture troiscauses à l’abandon regrettable de laprière faite dans l’humilité. Toutd’abord, tandis que Dieu nous im-plore de prier, l’ennemi de notreâme en minimise l’importance, puiss’en moque. L’avertissement donnédans 2 Néphi est vrai : «Et mainte-nant, mes frères bien-aimés, je voisque vous méditez encore dansvotre coeur ; et cela me peine dedevoir parler à ce sujet. Car si vousécoutiez l’Esprit, qui enseigne àl’homme à prier, vous sauriez quevous devez prier ; car l’esprit malinn’enseigne pas à l’homme à prier,mais lui enseigne qu’il ne doit pasprier5.»

    Deuxièmement, on oublie Dieupar vanité. Un peu de prospérité etde paix, ou ne serait-ce qu’une légè-re amélioration, et nous nouscroyons autonomes. Nous avonstout de suite l’impression que nousavons notre vie bien en mains, quec’est à nous-mêmes que nous devonsl’amélioration, pas à un Dieu quicommunique avec nous par le mur-mure doux et léger de l’Esprit.L’orgueil est tellement bruyant ennous qu’il nous est difficile d’en-tendre la voix discrète de l’Esprit. Etdans notre vanité, nous ne tardonspas à ne même plus l’écouter. Nousen arrivons vite à nous dire quenous n’en avons pas besoin.

    La troisième cause est profondé-ment ancrée en nous. Nous sommesles enfants d’esprit d’un Père aimantqui nous a mis dans la condition mor-telle pour voir si nous choisirions... sinous choisirions librement... de gar-der ses commandements et d’allervers son Fils bien-aimé. Ils ne nous yobligent pas. Ils ne le peuvent pas, carcela contrecarrerait le plan du bon-heur. Il y a donc en nous un désir,

    que Dieu nous a donné, de prendre laresponsabilité de nos choix.

    Ce désir de faire nous-mêmes noschoix fait partie de notre aspirationà la vie éternelle. Mais si nous ne re-gardons la vie qu’avec nos yeux demortels, le désir si puissant que nouséprouvons d’être indépendants peutrendre difficile, voire impossible, ladépendance vis-à-vis de Dieu. Cettedoctrine vraie peut sembler dure.

    «Car l’homme naturel est ennemide Dieu, et l’est depuis la chuted’Adam, et le sera pour toujours et àjamais, à moins qu’il ne se rende auxpersuasions de l’Esprit-Saint, et ne sedépouille de l’homme naturel, et nedevienne un saint par l’expiation duChrist, le Seigneur, et ne deviennesemblable à un enfant, soumis, doux,humble, patient, plein d’amour, dis-posé à se soumettre à tout ce que le

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    Seigneur juge bon de lui infliger, tout comme un enfant se soumet àson père6.»

    Ceux qui se soumettent commedes enfants le font parce qu’ils sa-vent que le Père ne veut que le bon-heur de ses enfants et que lui seulconnaît le chemin. C’est le témoi-gnage que nous devons avoir pourcontinuer à prier comme des en-fants soumis, aussi bien dans lesbons moments que dans les mo-ments difficiles.

    Avec une telle foi, nous seronscapables de prier pour ce que nousvoulons et d’apprécier ce que nousrecevons. Ce n’est qu’avec une tellefoi que nous prierons avec la diligen-ce que Dieu exige. Quand il nous acommandé de prier, Dieu a utilisédes mots tels que «priez sans cesse»,«priez toujours» et «prière fervente».

  • Ces commandements ne nousobligent pas à utiliser de nombreusesparoles. En fait, le Sauveur nous adit de ne pas multiplier les parolesquand nous prions. La diligencedans la prière, requise par Dieu, nenécessite pas un langage fleuri ni delongues heures de solitude. C’est cequi est enseigné clairement dansAlma, dans le Livre de Mormon :

    «Oui, et lorsque vous n’invoquezpas le Seigneur, que votre coeur soitrempli, continuellement tourné verslui dans la prière pour votre bien-être et aussi pour le bien-être deceux qui sont autour de vous7.»

    Notre coeur ne peut se tournervers Dieu que quand il est remplid’amour pour lui et de confiance ensa bonté. Dès son enfance, JosephSmith nous a donné l’exemple de lafaçon dont nous pouvons en arriverà prier, le coeur rempli de l’amour deDieu et ensuite prier sans cesse aucours d’une vie remplie d’épreuves etde bénédictions.

    Joseph se mit en route pour lebosquet pour prier avec la foi qu’unDieu aimant répondrait à sa prièreet le sortirait de sa perplexité. Ilavait acquis cette assurance en li-sant la parole de Dieu et en rece-vant le témoignage qu’elle étaitvraie. Il dit avoir lu dans Jacques :«... qu’il la demande à Dieu, quidonne à tous simplement et sans re-proche, et elle lui sera donnée8.» Lafoi qui le poussa à demander à Dieupar la prière lui était venue aprèsqu’il eut médité une Ecriture quil’assura de la nature aimante deDieu. Il pria comme nous devons lefaire, avec la foi en un Dieu aimant.

    Il pria avec l’intention non seule-ment d’écouter, mais égalementd’obéir. Il ne demanda pas simple-ment de connaître la vérité. Il avaitbien l’intention d’agir selon ce queDieu lui communiquerait. Son récitmontre clairement qu’il a prié avecune intention réelle, décidé à seconformer à la réponse qu’il rece-vrait. Il écrit :

    «Jamais aucun passage del’Ecriture ne toucha le coeur del’homme avec plus de puissance quecelui-ci ne toucha alors le mien. Ilme sembla qu’il pénétrait avec une

    grande force dans toutes les fibres demon coeur. J’y pensais constam-ment, sachant que si quelqu’unavait besoin que Dieu lui donne lasagesse, c’était bien moi ; car je nesavais que faire, et à moins de rece-voir plus de sagesse que je n’en avaisalors, je ne le saurais jamais, car lesprofesseurs de religion des diversesconfessions comprenaient si diffé-remment les mêmes passages del’Ecriture que cela faisait perdre tou-te confiance de régler la questionpar un appel à la Bible9.»

    Le Père et son Fils bien-aimé luiapparurent en réponse à sa prière etlui dirent ce qu’il devait faire, com-me il l’avait désiré. Il obéit commeun enfant. Il lui fut dit de ne sejoindre à aucune Eglise. Il fit cequ’on lui disait. Et à cause de sa fi-délité, dans les jours, les mois et lesannées qui suivirent, ses prières furent exaucées par un flot de lu-mière et de vérité. La plénitude del’Evangile de Jésus-Christ et les clésdu royaume de Dieu furent réta-blies sur la terre. Son humble dépen-dance entraîna le rétablissement del’Evangile, avec l’autorité et les or-donnances sacrées. Du fait du réta-blissement, nous avons la possibilitéde choisir la plus précieuse des indé-pendances, celle d’être libres de laservitude du péché grâce au pouvoirpurificateur de l’expiation de Jésus-Christ.

    La mission de Joseph Smith a étéquelque chose d’unique, pourtantson humble prière peut être un mo-dèle utile pour nous. Il a commencé,comme nous devons le faire, par lafoi en un Dieu aimant, qui peut etveut communiquer avec nous etnous aider. Cette foi était enracinéedans les sentiments qui l’ont envahitandis qu’il méditait sur les parolesdes serviteurs de Dieu dans lesEcritures. Nous pouvons et nous de-vons consulter souvent et soigneuse-ment la parole de Dieu. Si nousdevenons négligents dans notre étu-de des Ecritures, nous deviendronsplus négligents dans nos prières.

    Il se peut que nous cessions pasde prier, mais que nos prières de-viennent plus répétitives, plus méca-niques, parce que dépourvues d’une

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    intention réelle. Notre coeur nepeut pas se tourner vers un Dieuque nous ne connaissons pas et lesEcritures et les paroles des prophètesnous aident à le connaître. En leconnaissant mieux, nous l’aimonsdavantage.

    Pour l’aimer, nous devons égale-ment le servir. C’est ce que JosephSmith a fait en donnant finalementsa vie même à son service. Il a priédans l’intention d’obéir. Cette obéis-sance comprend toujours le serviced’autrui. Notre service dans l’oeuvrede Dieu nous permet de nous sentirintégrés à ce qu’il ressent et de leconnaître.

    «Car, comment un hommeconnaît-il le maître qu’il n’a pas ser-vi, et qui est un étranger pour lui, etest loin des pensées et des intentionsde son coeur10 ? » A mesure quenotre amour pour lui augmente,notre désir de nous rapprocher duPère par la prière augmente aussi.

    Les paroles et la musique de cetteconférence vous conduiront à fairece qui vous fortifiera contre le risquede dévier de la prière sincère. Ce

  • L’Expiation, notreplus grand espoirJames E. FaustDeuxième conseiller dans la Première Présidence

    « Notre salut dépend de notre croyance et de notre acceptation del’Expiation. Cette acceptation requiert un effort continuel pour lacomprendre plus pleinement. »

    que vous entendrez va vous pousserà consulter les Ecritures. Suivez cet-te inspiration. On va vous rappeler,lors de cette conférence, les servicesque vous vous êtes engagés à rendrequand vous êtes entrés dans les eauxdu baptême. Décidez d’obéir.

    Je peux vous promettre que si vousméditez sur les Ecritures et commen-cez à faire ce que vous avez fait allian-ce avec Dieu de faire, vous éprouverezplus d’amour pour Dieu et sentirez da-vantage son amour pour vous. Et ainsivos prières viendront du cœur et se-ront pleines de gratitude et de suppli-cations. Vous vous sentirez plusdépendants de Dieu. Vous trouverezle courage et la détermination d’agir àson service sans crainte et la paix dansle coeur. Vous prierez toujours. Etvous ne l’oublierez pas, quoi que l’ave-nir vous réserve.

    Je vous rends mon témoignageque Dieu le Père vit. Il nous aime. Ilentend nos prières et répond en nousaccordant ce qui est le mieux pournous. En apprenant à le connaîtrepar ses paroles et à son service, nousl’aimerons davantage. Je sais quec’est vrai.

    La plénitude de l’Evangile deJésus-Christ et la véritable Eglise deJésus-Christ ont été rétablies parl’intermédiaire de Joseph Smith, leprophète. Ce n’est que dans l’Egliseque se trouvent les clés de la prêtri-se. Je sais aussi sûrement que je visque le président Hinckley détient etexerce ces clés sur la terre. Jésus-Christ vit, je le sais, et il dirige au-jourd’hui son Eglise. Il vous instruirapar ses serviteurs au cours de cetteconférence.

    Au nom sacré de Jésus-Christ.Amen. �

    NOTES1. Psaumes 9:9-10.2. Hélaman 7:20.3. Hélaman 12:1-3.4. Hélaman 12:4-6.5. 2 Néphi 32:86. Mosiah 3:19.7. Alma 34:27.8. Jacques 1:5 ; voir Joseph Smith,

    Histoire v. 11.9. Joseph Smith, Histoire v. 12.10. Mosiah 5:13.

    Mes chers frères, sœurs etamis, je viens humblementau pupitre ce matin parceque je veux vous parler du plusgrand événement de toute l’histoire.Cet événement sans égal est l’incom-parable expiation de notre Seigneuret Sauveur, Jésus le Christ. C’estl’acte le plus important qui ait jamaisété accompli, mais c’est aussi le plusdifficile à comprendre. La raisonpour laquelle je veux apprendre toutce que je peux sur l’Expiation est enpartie égoïste : Notre salut dépendde notre croyance et de notre accep-tation de l’Expiation1. Cette accepta-tion requiert un effort continuel pour comprendre plus pleinementl’Expiation. Celle-ci nous permet deprogresser par notre apprentissage

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    dans la condition mortelle en nousdonnant la possibilité de devenir par-faits2. Nous avons tous péché, etnous devons nous repentir pourpayer totalement notre part de la det-te. Lorsque nous nous repentons sin-cèrement, l’expiation magnifique denotre Sauveur paye le reste de cettedette3.

    Paul a donné une explicationsimple de la nécessité de l’Expiation :« Et comme tous meurent en Adam,de même aussi tous revivront enChrist4. » Jésus-Christ a été choisi etpréordonné avant que le monde fût,pour être notre Rédempteur. EtantFils de Dieu, ayant mené une viesans péché, ayant versé son sangdans le jardin de Gethsémané, ayantsouffert et été mis à mort sur la croix,puis ayant ressuscité physiquement,il est devenu l’auteur de notre salutet a accompli une expiation parfaitepour tout le genre humain5.

    En comprenant ce que nous pou-vons de l’expiation et de la résurrec-tion du Christ, nous apprenons à leconnaître et à connaître sa mission6.Plus nous comprenons son sacrificeexpiatoire plus nous nous rappro-chons de lui. Par l’Expiation, nouspouvons « faire un » avec le Christ.La nature et les effets de l’Expiationsont infinis, incommensurables et pro-fonds au point qu’ils dépassent laconnaissance et la compréhension desmortels. Je suis profondément recon-naissant du principe de la grâce salva-trice. Beaucoup de gens pensent qu’il

  • leur suffit de confesser que Jésus est leChrist pour être sauvés par la grâceseulement. Nous ne pouvons pas êtresauvés par la grâce seulement, « carnous savons que c’est par la grâce quenous sommes sauvés, après tout ceque nous pouvons faire7 ».

    Il y a quelques années, le prési-dent Hinckley a raconté « une sortede parabole » à propos d’une « peti-te école dans les montagnes deVirginie. Elle n’avait qu’une seuleclasse Les garçons y étaient si dursqu’aucun instituteur n’était parvenuà en venir à bout.

    « Puis un jour, un jeune institu-teur inexpérimenté s’est porté can-didat. On lui a dit que tous lesinstituteurs avaient reçu une ter-rible raclée, mais il a accepté decourir le risque. Le premier jourd’école, il a demandé aux garçonsd’établir leurs propres règles et lespunitions pour ceux qui ne les res-pecteraient pas. La classe a établidix règles qui ont été écrites au ta-bleau. Puis le maître a demandé :Qu’allons-nous faire de celui quienfreint les règles ?

    « Lui donner dix coups sur le dos,sans son manteau, répondit la classe.

    « Un ou deux jours plus tard, ledéjeuner d’un grand, appelé Tom, futvolé. On trouva le voleur, un petitgars affamé, d’une dizaine d’années.

    « En s’approchant pour subir sapunition, il a supplié de pouvoir gar-der son manteau. ‹Enlève ton man-teau›, lui dit le maître. ‹Tu as décidédes règles avec les autres !›

    « Le garçon a enlevé son man-teau. Il n’avait pas de chemise surson petit corps décharné et malingre.Comme le maître hésitait, la trique àla main, le grand Tom s’est levé d’unbond et s’est porté volontaire pourrecevoir la punition du garçon.

    « ‹Très bien, il y a une loi selonlaquelle on peut servir de remplaçantà quelqu’un d’autre. Vous êtes tousd’accord ?› a demandé le maître.

    « Au bout de cinq coups sur ledos de Tom, la trique s’est cassée.Les élèves sanglotaient. Le petit Jims’était jeté au cou de Tom et lui di-sait : ‹Tom, je regrette de t’avoir vo-lé ton déjeuner, mais j’avais très trèsfaim. Tom, je t’aimerai toute ma vie

    pour t’être fait battre à ma place !Oui, je t’aimerai à jamais !›8 »

    Le président Hinckley a ensuitecité Esaïe :

    « Ce sont nos souffrances qu’il aportées, c’est de nos douleurs qu’ils’est chargé…

    « Il était blessé pour nos péchés,brisé pour nos iniquités ; le châti-ment qui nous donne la paix esttombé sur lui, et c’est par ses meur-trissures que nous sommes guéris9. »

    Aucun homme ne connaît tout lepoids que notre Sauveur a portémais, par le pouvoir du Saint-Esprit,nous pouvons entrevoir la portée dudon divin qu’il nous a fait10. Pour re-prendre les paroles de notre can-tique de Sainte-Cène :

    « Nous ne pourrons jamais savoirCe qu’il a dû souffrir,Mais nous savons que c’est pour

    nousQu’il est venu mourir11. »

    Pour nous, il a beaucoup souffert,il a subi « une angoisse indescriptible,une torture écrasante12 ». Les grandessouffrances du jardin de Gethsémané,où il a pris sur lui tous les péchés detous les autres mortels, l’ont fait« trembler de douleur… saigner àchaque pore et… souffrir de corps etd’esprit13 ». « Etant en agonie, il priaitplus instamment14 », disant : « MonPère, s’il n’est pas possible que cettecoupe s’éloigne sans que je la boive,que ta volonté soit faite15 ! » Il a ététrahi par Judas Iscariot et renié parPierre. Il a subi les moqueries du sou-verain sacrificateur et des officiers ; ila été dénudé, frappé, on lui a crachéau visage, et il a été frappé de vergesdans le prétoire16.

    Il a été conduit au Golgotha oùl’on a enfoncé des clous dans sesmains et dans ses pieds. Il est restéagonisant pendant des heures sur unecroix de bois qui portait le titre écritpar Pilate : « JÉSUS DE NAZARETH,ROI DES JUIFS17 ». Les ténèbres sontvenues et, vers la neuvième heure,Jésus s’est écrié d’une voix forte :« Eli, Eli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoim’as-tu abandonné18 ? » Personne nepouvait l’aider ; il devait fouler seul

    L E L I A H O N A

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    au pressoir19. Puis, « Jésus poussa denouveau un grand cri, et rendit l’es-prit20 ». Et « un des soldats lui perça lecôté avec une lance, et aussitôt il sor-tit du sang et de l’eau21 ». « La terretrembla… Le centenier et ceux quiétaient avec lui pour garder Jésus,ayant vu le tremblement de terre etce qui venait d’arriver, furent saisisd’une grande frayeur, et dirent :Assurément, cet homme était Fils deDieu22. » Comme le dit le cantique :« Oui, je me souviens, mon Sauveur :tu souffris, mourus pour moi23. » Je medemande combien de gouttes ont étéversées pour moi ?

    Ce qu’il a fait ne pouvait être ac-compli que par un Dieu. Etant le Filsunique du Père dans la chair, Jésus ahérité de caractéristiques divines. Ilétait la seule personne jamais venuedans la condition mortelle qui pou-vait accomplir cet acte divin des plusimportants. Etant le seul hommesans péché à avoir jamais vécu sur laterre, il n’était pas sujet à la mort spi-rituelle. Etant Dieu, il avait aussipouvoir sur la mort physique. Il aainsi fait pour nous ce que nous nepouvons pas faire pour nous-mêmes.Il a rompu les liens de la mort. Ilnous a aussi donné la possibilité derecevoir la douce consolation du dondu Saint-Esprit24.

    L’Expiation et la Résurrection ac-complissent de nombreuses choses.L’Expiation nous lave du péché sinous nous repentons. Le repentir estla condition selon laquelle la miséri-corde opère25. Après tout ce que nouspouvons faire pour payer le dernierquadrant et redresser nos torts, la grâ-ce du Sauveur entre en action dansnotre vie par l’Expiation qui nous pu-rifie et peut nous rendre parfait26. Larésurrection du Christ a vaincu lamort et nous a donné l’assurance dela vie après la mort. Il a dit : « Je suisla résurrection et la vie. Celui quicroit en moi vivra, quand même il se-rait m