4
Tout avait commencé pour elle au Jardin des Oliviers, à Jérusalem, par une révélation mystique en forme de coup de foudre amoureux. Celui qui lui apparut était-il un homme ou un ange ? Cette question ne la quitta plus et devint une obsession. Elle devait le retrouver et le suivre. Dans un cloître, elle rencontre un couple, spécialiste du cerveau venu des États-Unis, étudier les enfants autistes. Pourraient-ils l’aider à retrouver celui qu’elle cherchait et à comprendre la nature étrange de l’émotion qui l’avait conduite jusque-là ? Nathalie Rheims est écrivain et producteur de cinéma. Son oeuvre littéraire entraîne le lecteur dans un univers très personnel, qui n’appartient qu’à elle, à la fois romantique, fantastique et mystique, et que l’on retrouve aussi bien dans ses romans d’autofiction que dans ses thrillers métaphysiques. Car ceci est mon sang réalise une synthèse entre ces formes. CONVERSATION AVEC NATHALIE RHEIMS. CAR CECI EST MON SANG [LÉO SCHEER]. CONVERSATION AVEC GABRIELLE ROSNER. NATHALIE RHEIMS MERCREDI 5 JANVIER 17.30 S’agissait-il d’Anges ou de Démons ? Était-ce Dieu, était-ce le Christ qui la guidaient ? © thierry rateau Après le succès de l’Atlas du Dessous des Cartes 1 et 2, Jean-Christophe Victor propose le premier atlas géopo- litique junior qui donne aux jeunes les moyens de com- prendre le monde dans lequel ils vivent aujourd’hui et de préparer demain. Après avoir conquis près de 300 000 lecteurs avec ses deux premiers atlas de géopolitique, Jean-Christophe Victor consacre son dernier opus au jeune lectorat. Les auteurs abordent courageusement les problèmes ma- jeurs du monde contemporain et les défis auxquels il sera confronté dans les prochaines décennies : inégalités, dé- séquilibres économiques, mondialisation, réchauffement climatique, biodiversité… Jean-Christophe Victor, concepteur du Dessous des Car- tes créé avec ARTE en 1990, est le directeur du Labora- toire d’études politiques et cartographiques (LÉPAC). Les co-auteurs, Catherine Barichnikoff et Dominique Fouchard sont professeurs d’histoire-géographie, (collège et lycée). CONVERSATION AVEC JEAN-CHRISTOPHE VICTOR. LE DESSOUS DES CARTES - ATLAS JUNIOR (ARTE-TALLANDIER) ET VIRGINIE RAISSON, 2033, ATLAS DES FUTURS DU MONDE [ROBERT LAFFONT]. RENCONTRE ANIMÉE PAR GUY CHOURAQUI. VIRGINIE RAISSON & JEAN-CHRISTOPHE VICTOR JEUDI 6 JANVIER 17.30 CONVERSATIONS janvier 2011 salle blanche LA CIMADE MARDI 4 JANVIER 17.30 Chroniques de rétention 2008 - 2010 Prendre les mots comme on prend les armes « Avez-vous déjà dû renoncer à vivre chez vous ? Vous couper de vos racines, de votre famille, de vos repères, des codes sociaux de votre culture, de votre langue, celle qui vous vient de votre mère, de la mère de votre mère et de sa mère avant elle ? Avez-vous déjà pris le risque de partir, de tout laisser et de venir seul face à l’inconnu ? Avez-vous déjà été éloigné de tout ce qui vous attachait à la vie au point de perdre la mémoire de vous-même, le goût des autres, la mesure de ce qui est possible… et de vous jeter à la mer jusqu’à peut-être un jour, arriver autre part, pour essayer. Simplement essayer une vie meilleure ? Environ 35 000 étrangers sont enfermés légalement ou illégalement dans les centres et locaux de rétention chaque année. Depuis 25 ans, La Cimade est à leurs côtés à l’intérieur des murs. Loin d’être une caution à la réalité catastrophique de la rétention, cette force de regard et de réaction a été remise en question par l’État à la fin de l’année 2008. Sans doute avons-nous trop défendu. Trop parlé. Il est temps de témoigner. » CONVERSATION AVEC FRANÇOISE POUJOULET, DÉLÉGUÉE RÉGIONALE DE LA CIMADE, DES BÉNÉVOLES ET DES COMÉDIENS. CHRONIQUES DE RÉTENTION [ACTES SUD - SOLIN]. 2033, Atlas des Futurs du Monde La Prospective et les Cartes 2033, l’Atlas des Futurs du Monde cartographie le futur et donne à voir les contours du monde qui vient. Surpopula- tion, famine, guerre, pénurie, épuisement des ressources, disparition des espèces… L’avenir que l’homme réserve à son monde est-il si noir ? En 2033, la planète sera-t-elle trop peuplée ? Fera-t-on la guerre à cause de l’eau ? Les États-Unis éliront-ils une femme à leur présidence ? Quelles îles auront disparu de la surface de la Terre ? La Chine sera-t-elle la première puissance mondiale ? Ni prophète, ni pythie, Virginie Raisson ne prétend pas prédire l’avenir, mais donner à comprendre les mutations en cours pour éclairer le futur d’une manière raisonnée. En croisant les cartes, les données, les graphiques et les tex- tes, son ouvrage repère les contraintes, les tendances et les innovations qui forment ensemble la matrice du monde à venir. Quel enseignement tirer de cette plongée dans le futur ? Justement que notre avenir n’est pas univoque : ce n’est que si nous restons passifs que nous nous réservons le pire des futurs possibles. Virginie Raisson, analyste en géopolitique et en relations internationales, est directrice du Lépac (Laboratoire d’étu- des politiques et cartographiques). Elle a coécrit les deux atlas du Dessous des Cartes (Arte éditions -Tallandier). L’Atlas du Dessous des Cartes Géopolitique pour les jeunes lecteurs LIBRAIRIE KLÉBER / CONVERSATIONS DE LA SALLE BLANCHE / 1, RUE DES FRANCS-BOURGEOIS 67000 STRASBOURG / ENTRÉE LIBRE RETROUVEZ-NOUS SUR LE FACEBOOK DE LA LIBRAIRIE KLÉBER ET SUR LIBRAIRIE-KLEBER.COM LOIN DU BRUIT, DE LA COURSE ET DE LA FRÉNÉSIE, PRENONS LE TEMPS DE LA PROMENADE EN JANVIER 2011 LA LIBRAIRIE KLÉBER A CHOISI 100 TITRES POUR ÉVOQUER LA PROMENADE ET L’ÉLOGE DE LA MARCHE Promeneurs Amoureux 1878-1956 ROBERT WALSER

janvier 2011 salle blanche - Éd. La Contre Allée · 2011. 1. 6. · leçon d’humanité pour adhérer à la pensée et à l’écriture de ce poète des riens somptueux tant il

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: janvier 2011 salle blanche - Éd. La Contre Allée · 2011. 1. 6. · leçon d’humanité pour adhérer à la pensée et à l’écriture de ce poète des riens somptueux tant il

Tout avait commencé pour elle au Jardin des Oliviers, à Jérusalem, par une révélation mystique en forme de coup de foudre amoureux. Celui qui lui apparut était-il un homme ou un ange ? Cette question ne la quitta plus et devint une obsession. Elle devait le retrouver et le suivre. Dans un cloître, elle rencontre un couple, spécialiste du cerveau venu des États-Unis, étudier les enfants autistes. Pourraient-ils l’aider à retrouver celui qu’elle cherchait et à comprendre la nature étrange de l’émotion qui l’avait conduite jusque-là ?

Nathalie Rheims est écrivain et producteur de cinéma. Son oeuvre littéraire entraîne le lecteur dans un univers très personnel, qui n’appartient qu’à elle, à la fois romantique, fantastique et mystique, et que l’on retrouve aussi bien dans ses romans d’autofiction que dans ses thrillers métaphysiques. Car ceci est mon sang réalise une synthèse entre ces formes.

conversation avec nathalie rheims.car ceci est mon sang [léo scheer]. conversation avec gabrielle rosner.

nathalie rheims mercredi 5 janvier 17.30

s’agissait-il d’anges ou de démons ? était-ce dieu, était-ce le christ qui la guidaient ?

© thierry rateau

Après le succès de l’Atlas du Dessous des Cartes 1 et 2, Jean-Christophe Victor propose le premier atlas géopo-litique junior qui donne aux jeunes les moyens de com-prendre le monde dans lequel ils vivent aujourd’hui et de préparer demain.Après avoir conquis près de 300 000 lecteurs avec ses deux premiers atlas de géopolitique, Jean-Christophe Victor consacre son dernier opus au jeune lectorat. Les auteurs abordent courageusement les problèmes ma-jeurs du monde contemporain et les défis auxquels il sera confronté dans les prochaines décennies : inégalités, dé-séquilibres économiques, mondialisation, réchauffement climatique, biodiversité…

Jean-Christophe Victor, concepteur du Dessous des Car-tes créé avec ARTE en 1990, est le directeur du Labora-toire d’études politiques et cartographiques (LÉPAC). Les co-auteurs, Catherine Barichnikoff et Dominique Fouchard sont professeurs d’histoire-géographie, (collège et lycée).

conversation avec jean-christophe victor. le dessous des cartes - atlas junior (arte-tallandier) et virginie raisson, 2033, atlas des futurs du monde [robert laffont]. rencontre animée par guy chouraqui.

virginie raisson & jean-christophe victorjeudi 6 janvier 17.30

conversationsjanvier 2011 salle blanche

la cimade mardi 4 janvier 17.30

chroniques de rétention 2008 - 2010Prendre les mots comme on prend les armes

« Avez-vous déjà dû renoncer à vivre chez vous ? Vous couper de vos racines, de votre famille, de vos repères, des codes sociaux de votre culture, de votre langue, celle qui vous vient de votre mère, de la mère de votre mère et de sa mère avant elle ? Avez-vous déjà pris le risque de partir, de tout laisser et de venir seul face à l’inconnu ? Avez-vous déjà été éloigné de tout ce qui vous attachait à la vie au point de perdre la mémoire de vous-même, le goût des autres, la mesure de ce qui est possible… et de vous jeter à la mer jusqu’à peut-être un jour, arriver autre part, pour essayer. Simplement essayer une vie meilleure ?

Environ 35 000 étrangers sont enfermés légalement ou illégalement dans les centres et locaux de rétention chaque année. Depuis 25 ans, La Cimade est à leurs côtés à l’intérieur des murs. Loin d’être une caution à la réalité catastrophique de la rétention, cette force de regard et de réaction a été remise en question par l’État à la fin de l’année 2008. Sans doute avons-nous trop défendu. Trop parlé. Il est temps de témoigner. »

conversation avec françoise poujoulet, déléguée régionale de la cimade, des bénévoles et des comédiens.chroniques de rétention [actes sud - solin].

2033, atlas des Futurs du mondeLa Prospective et les cartes

2033, l’Atlas des Futurs du Monde cartographie le futur et donne à voir les contours du monde qui vient. Surpopula-tion, famine, guerre, pénurie, épuisement des ressources, disparition des espèces… L’avenir que l’homme réserve à son monde est-il si noir ? En 2033, la planète sera-t-elle trop peuplée ? Fera-t-on la guerre à cause de l’eau ? Les États-Unis éliront-ils une femme à leur présidence ? Quelles îles auront disparu de la surface de la Terre ? La Chine sera-t-elle la première puissance mondiale ? Ni prophète, ni pythie, Virginie Raisson ne prétend pas prédire l’avenir, mais donner à comprendre les mutations en cours pour éclairer le futur d’une manière raisonnée. En croisant les cartes, les données, les graphiques et les tex-tes, son ouvrage repère les contraintes, les tendances et les innovations qui forment ensemble la matrice du monde à venir. Quel enseignement tirer de cette plongée dans le futur ? Justement que notre avenir n’est pas univoque : ce n’est que si nous restons passifs que nous nous réservons le pire des futurs possibles.

Virginie Raisson, analyste en géopolitique et en relations internationales, est directrice du Lépac (Laboratoire d’étu-des politiques et cartographiques). Elle a coécrit les deux atlas du Dessous des Cartes (Arte éditions -Tallandier).

L’atlas du dessous des cartesGéopolitique pour les jeunes lecteurs

librairie kléber / conversations de la salle blanche / 1, rue des francs-bourgeois 67000 strasbourg / entrée libre

retrouvez-nous sur le facebook de la librairie kléber et sur librairie-kleber.com

loin du bruit, de la course

et de la frénésie, prenons

le temps de la promenade

en janvier 2011

la librairie kléber

a choisi 100 titres

pour évoquer

la promenade

et l’éloge de la marche

Promeneurs amoureux

1878-1956RobeRt WalseR

Page 2: janvier 2011 salle blanche - Éd. La Contre Allée · 2011. 1. 6. · leçon d’humanité pour adhérer à la pensée et à l’écriture de ce poète des riens somptueux tant il

Le chantre des « riens somptueux » poursuit de manière singulière son aventure du journal au quotidien.

« Cette faculté de rendre jour après jour les émotions en direct, le vécu comme si on le vivait avec lui. Prend-il le TGV qu’on est bercé avec lui dans le train ; se retire-t-il seul dans son chalet qu’on se fait écureuil ou chauve-souris pour mériter sa compagnie sans le déranger. Quitte-t-il son Alsace pour quelques vacances maritimes, on a hâte avec lui de « rentrer à la maison » car c’est dé-sormais la nôtre, la mienne chaque soir pendant ces deux derniers mois qu’a duré pour moi son année.

Il m’a fait tant aimer son monde que je redoute maintenant de découvrir la véritable Alsace que je ne saurai jamais voir avec ses yeux. Je ne connais pas beaucoup d’écrivains doués d’un tel charisme littéraire.

(…) Mais on n’avait même pas besoin de cette magistrale leçon d’humanité pour adhérer à la pensée et à l’écriture de ce poète des riens somptueux tant il sait nous rendre précieux chaque instant de chaque jour, les siens mais les nôtres tout autant. » Bernard Pignero.

conversation avec albert strickler.le bréviaire de l’écureuil [vanneaux]. en présence de jean-paul klée, écrivain et de martin adamiec, comédien.

albert stricklersamedi 8 janvier 17.00

au pied du mur. une voix de l’intérieur de l’état d’israël qui refuse le sort qui est fait aux Palestiniens.

Journaliste dans l’âme, Michel Warshawski a créé en Israël le Centre d’information alternative. Né en France, à Strasbourg, d’un père rabbin, parti à Jérusalem à l’âge de 16 ans, il devient vite un symbole de la défense des droits des Palestiniens, par l’action et la réflexion. Vingt-six ans de militantisme contre la colonisation.

Très régulièrement, pendant deux ans, le journaliste israélien a livré à l’hebdomadaire Siné Hebdo une chronique des événements courants du conflit israélo-paletinien et de la colonisation des territoires palestiniens voulue par l’État d’Israël. Contrairement à la grande majorité des éditorialistes couvrant le Proche-Orient, l’auteur ne parle pas forcément de « processus de paix », mais raconte et décrit les réalités, politiques, sociales et culturelles de cette région du globe où il vit, travaille et écrit, tout en étant un des opposants les plus farouches à la politique de son pays. S’il ne parle pas du « processus de paix », qu’il craint n’être que virtuel, il prend acte d’autres processus, ceux-ci très réels, en particulier la colonisation de la Palestine.

conversation avec michel warshawski. au pied du mur - de notre correspondant à jérusalem [syllepse]. rencontre animée par guy chouraqui et jean-claude meyer.

michel WarshaWskimardi 11 janvier 17.30

Natacha Caland est née en 1968. Elle a une double formation de musicienne (licence de musicologie de l’Université de Strasbourg) et d’architecte (diplôme d’architecture de l’École Nationale d’Architecture de Strasbourg). Elle vit à Strasbourg où elle se consacre aujourd’hui exclusivement à ses recherches plastiques et à la production de ses tableaux-sculptures. Les tableaux-sculptures de Natacha Caland sont issus d’une recherche sur les trames à partir d’éléments en bois en nombre aléatoire ou déterminé, généralement plusieu rs centaines pour un tableau. Ses oeuvres explorent les rythmes produits par la répétition des mêmes éléments à des échelles évolutives, principalement sur des grands formats carrés d’un mètre sur un mètre. Elles s’attachent aussi aux variations des ombres projetées en fonction des variations de la lumière sur les éléments et aux variations induites de la couleur par les modifications de la lumière. Ses tableaux-sculptures au fort caractère géométrique sont exclusivement monochromes. .

vernissage - exposition de natacha caland.en présence de l’artiste. salle blanche.

natacha caland jeudi 13 janvier 17.00 à 19.00

Ombres et vibrations. salle Blanche du 5 au 28 janvier. exposition des tableaux-sculptures de natacha caland.

magistrate, épouse, mère... la mise à nu d’une vie de femme pleinement assumée.

Toutes les fées étaient là, penchées sur le berceau… Une petite fille, jolie, fine, intelligente, née dans une famille de la « bonne » société, des parents jeunes, beaux, unis, auréolés de leur passé de Héros de la Résistance, décidés à construire aux côtés du Général cette France qui sera celle des trente glorieuses, une fratrie déjà nombreuse…Tout était réuni pour que la vie de Brigitte se déroule heu-reusement et sans accroc.

Aujourd’hui, celle qui est devenue magistrate, épouse, mère, grand-mère …se raconte et nous touche profondé-ment. Elle ne tait rien ni de ses douleurs ni de ses hontes, depuis un premier mariage improbable, un avortement en Hollande, un divorce, un remariage, les difficultés d’être bonne mère d’une famille recomposée, bonne épouse, bonne maîtresse de maison, bon juge…

Mais ce qui aurait pu n’être que le récit du naufrage d’une « petite fille riche » sauvée à la fin par l’Amour, se révèle être à la fois la vivante chronique de toute une époque et la mise à nu d’une vie de femme pleinement assumée.

conversation avec brigitte costa. et j’ai même été juge [barley]. rencontre animée par francis rosenstiel.

brigitte costavendredi 14 janvier 17.30

si chaque vie est un règne, n’est-ce pas, le courage seul qui peut rendre le monde habitable ?

« Qu’ils soient héros de l’ombre ou figures connues (com-me Nelson Mandela ou Albert Schweitzer), ces onze hom-mes et onze femmes ont su tirer leur force de leur fragilité pour en tirer une leçon de vie, représentant un défi aux ré-signations ordinaires. Leur parcours lumineux s’accompa-gne d’un florilège de citations appropriées, faisant de ce petit livre un manuel d’énergétique psychique qui éclaire le passage sur terre et rend le courage d’être.Les coquelicots qui éclatent sur le bleu de la couverture rappellent qu’en 1917 les Canadiens en firent le symbole du courage, parce que c’étaient les premières fleurs à re-fleurir sur les champs de bataille de la Somme.»Née en Alsace, Sylvie Reff est une artiste inclassable. Elle n’a jamais cessé de publier et de chanter. Elle danse dans les langues et chante dans l’écriture, riche d’une œuvre singulière jalonnée de romans, de chansons, d’antholo-gies, de poèmes traduits en une dizaine de langues. Insou-ciante aux modes mais ouverte à tous les vents, elle sait privilégier l’urgence du vivant, autant que l’intemporel. Considérée comme la grande voix alsacienne, elle convainc par la chaleur de sa voix, sa capacité d’émotion et son en-gagement.

conversation - lecture avec sylvie reff.les passeurs de courage [l’harmattan].

sylvie reffsamedi 8 janvier 11.00

jean-Luc schwab a recueilli le témoignage du dernier déporté pour homosexualité. itinéraire d’un triangle rose.rencontre à la Librairie Kléber avec rudolf Brazda, 97 ans, témoin unique et rare.

Buchenwald, 24 avril 1945. Rudolf Brazda regarda la grille du camp une dernière fois. Il pouvait partir. C’était fini… Quelques semaines plus tôt, il était encore le matricule 7952, le cinquième à porter ce numéro. Il y avait eu, avant lui, deux Polonais. Transférés. Deux ressortissants du Reich. Décédés. Mais des cinq, il avait été le seul déporté pour homosexualité, le seul à porter un triangle rose. Il aborde également, avec tact mais sans tabou, la question de la sexualité dans un camp de concentration.

à l’aube de ses 97 ans, Rudolf Brazda nous livre un témoignage unique et rare, étayé par un rigoureux travail de recherche historique. De la montée du nazisme en Allemagne à l’invasion de la Tchécoslovaquie, de l’insouciance du début des années 30 à l’horreur du camp de Buchenwald, Rudolf Brazda et Jean-Luc Schwab nous révèlent - et c’est une première - le détail des enquêtes policières ayant visé des milliers d’homosexuels dans l’état nazi. C’est l’histoire d’un Triangle Rose…

conversation avec rudolf brazda et jean-luc schwab. itinéraire d’un triangle rose [florent massot].

rudolf brazda & jean-luc schWabsamedi 8 janvier 15.00

dolce vita 1959-1979 - Pourquoi et comment ce pays que nous avons tant aimé, a-t-il basculé dans le rouge et le noir ?

Livre d’investigation construit comme un scénario de film avec flash-back et plan séquence, Dolce Vita est le roman de l’Italie entre 1959 et 1979. Affaires de mœurs, scandales financiers, Brigades rouges, enlèvement et meurtre de Moro, mort du réalisateur et poète Pasolini, Cosa Nostra, Vatican… Toutes les grandes affaires qui ont traversé ce pays durant vingt ans sont évoquées ici. Les événements éclairés, les liens occultes mis au jour.

Dessinant le portrait fascinant d’un pays voisin infiniment romanesque, Dolce Vita donne les clés de l’Italie d’aujourd’hui, celle d’un Berlusconi tragicomique. Avec le charme vénéneux d’une fin de règne qui n’en finit plus, car un pays qui ne fait pas les comptes avec son passé est un pays qui ne cesse de le payer. Roman de l’Italie entre 1959 et 1979, Dolce Vita est un livre passionnant et passionnel qui permet de comprendre l’Italie de ces années-là et celle d’aujourd’hui, sous l’ère Berlusconi.

D’origine italienne, Simonetta Greggio écrit en français. Elle a travaillé comme journaliste durant plusieurs années, notamment pour Le Figaro, La Repubblica et Télérama.

conversation avec simonetta greggio. dolce vita 1959-1979 [stock].

simonetta greggiomercredi 12 janvier 17.30

© gianmarco chieregato

Page 3: janvier 2011 salle blanche - Éd. La Contre Allée · 2011. 1. 6. · leçon d’humanité pour adhérer à la pensée et à l’écriture de ce poète des riens somptueux tant il

© catherine hélie

La pauvreté s’étale comme destin absolu à Bombay,La pauvreté te cogne la gueule à Plouk Town.

Ian Monk est un poète et traducteur britannique, né à Londres en 1960. Il vit à Lille. Après des études de lettres à la faculté de Bristol, il entre en 1998 dans le groupe de l’Oulipo, (L’Ouvroir de Littérature Potentielle) fondé par Raymond Queneau et François Le Lionnais en 1960, à la suite d’un travail de traduction de d’adaptation pour l’Oulipo Compendium avec Harry Mathews.

Ian Monk a traduit de nombreux auteurs, notamment Georges Perec (en particulier, le texte monosyllabique dans lequel seule la voyelle a est utilisée : What a man! ) Raymond Roussel, Hugo Pratt, Daniel Pennac, Camille Lau-rens, Grangé, Darrieussecq, etc... Il écrit également textes et poésies en français!

conversation - lecture avec ian monk. à chacun sa place [la contre allée].rencontre organisée avec l’association ouï lire.

ian monksamedi 15 janvier 11.00

Le psychanalyste Philippe Lacadée évoque robert Walser comme un promeneur ironique.

Le Suisse, Robert Walser est un des très grands écrivains d’expression allemande, reconnu de son vivant par Kafka, Musil, Benjamin. Il se voue à incarner une sorte de poète moderne. Les parutions récentes Le territoire du crayon et L’écriture miniature nous ont donné accès à la lecture de 526 de ses « microgrammes », traduits par un jeune chercheur allemand, Jochen Greven, qui a découvert ces textes miniaturisés à l’extrême et qui a consacré 30 ans de sa vie à déchiffrer l’ensemble, soit 4 000 feuillets.

Robert Walser est dans son écriture, dans ce qu’il nomme son roman du réel, qui structure tous ses romans. C’est à partir du récit de ses héros qu’on analyse sa vie. Le psychanalyste Philippe Lacadée montre que le poète, tout en devançant la psychanalyse, nous éclaire : son écriture miniature radicalise en quelque sorte les deux modes de l’écrit, soit le signifiant et la lettre, elle marque la distinction entre l’écrit qui ne parle que pour lui et le dessin de l’écriture miniature. C’est un Walser avec Lacanqui nous est ici proposé et qui éclaire aussi bien le psychanalyste que le poète.

conversation avec philippe lacadée. robert walser, le promeneur ironique [cécile defaut]. rencontre organisée en partenariat avec l’acf est.

pour robert Walsersamedi 15 janvier 15.00

Le corps des jeunes fait de plus en plus l’objet d’exaltation des identités individuelles. analyse.

Certains jeunes mettent leurs corps à l’épreuve : ils se scarifient, ils errent, jeûnent, font la fête. Eloignés en apparence, certains comportements de la jeunesse contemporaine se ressemblent pourtant, ils s’inscrivent dans une quête partagée de se mettre au monde, de transformer son identité, d’accéder à un nouveau statut. L’expérience de l’altérité devient incontournable, elle prend des formes diverses, elle interroge souvent la souffrance du sujet, elle s’incarne dans des phénomènes déroutants, incompréhensibles parfois. Au-delà des dimensions de plaisir et de spiritualité, la recherche d’extase est d’abord une sortie hors de soi, un voyage, une quête. Elle arrache le sujet au sentiment d’enfermement, elle le libère provisoirement des contraintes du corps, du regard des autres. En ce sens, elle est une expérience radicale de l’altérité. C’est dans cette perspective que les auteurs de cet ouvrage, sociologues, psychologues, médecins, anthropologues et psychanalystes, proposent d’aborder, sous un angle original, le passage adolescent.

conversation avec nicolas ducourneau, pascal hintermeyer, myriam klinger, louis mathiot, meryem sellami et yusef semlali.la recherche d’extase chez les jeunes [pul].

extase chez les jeunessamedi 15 janvier 17.00

Le 12 janvier 2010, Dany Laferrière se trouve à Haïti pour le festival « Etonnants voyageurs ». Comme tant d’autres, il est pris dans le tremblement de terre. Au contraire de tant d’autres, il réchappe à la catastrophe. Un an après, dans Tout bouge autour de moi, il témoigne de ce qu’il a vu – sur le moment, puis quelques semaines plus tard, à l’occasion d’un retour en Haïti. Sans pathos, sans lyrisme. Des « choses vues » qui disent l’horreur, mais aussi le sang-froid des Haïtiens. Que reste-t-il quand tout est tombé ? La culture. C’est par elle et grâce à elle que, aussitôt, ils résistent au découragement. Les marchands d’art recommencent à exposer leurs tableaux, dans la poussière, au gré du vent. Les gens racontent, suivant la tradition d’oralité si chère au pays. Dany Laferrière oppose la littérature à la télévision odieuse. Ce qu’elle voit, ce qu’elle peut dire, sans mensonge. Pour lui, ce tremblement de terre « est un événement dont les répercussions seront aussi importantes que celles de l’indépendance d’Haïti, le 1e janvier 1804 ». Et si, d’un mal il faut tirer un bien, ne peut-on pas dire qu’il a placé Haïti, et pour longtemps, au cœur du monde ?

conversation avec dany lafferière. tout bouge autour de moi [grasset]. rencontre animée par françoise schoeller.

dany laferrière vendredi 21 janvier 17.30

Le grand écrivain haïtien est notre invité. Loin des médias, des journalistes oublieux, la littérature forte.

Hommage à un ami de strasbourg, un grand psychanalyste, habité par le désir de transmettre.

Né à Alexandrie (Egypte), écrivain et psychanalyste, Jacques Hassoun cofondateur du Cercle freudien, est l’auteur notamment de Fragments de langue maternelle, Les passions intraitables et La cruauté mélancolique. Il est décédé il y a 10 ans. Dans tous ses écrits, il a fait travailler ensemble la psychanalyse, l’histoire, les langues, la politique... sur fond de judaïsme, dans un souci constant de transmission, entendue non pas comme répétition mais toujours transformation et invention.

Selon ce principe, 18 auteurs (psychanalystes, sociologues, journalistes) rendent compte de la pertinence et de l’influence de sa pensée au regard de l’actualité où la psychanalyse et, d’une manière générale, le lien social sont mis à mal.

conversation avec pascale hassoun, psychanalyste, serge lesourd psychanalyste, marie pesenti-irrmann, psychanalyste et claude spielmann, psychanalyste.

jacques hassoun...de mémoire [érès], claude spielmann.

pour jacques hassounsamedi 22 janvier 13.00

D’où les totalitarismes ont-ils pu sortir ? Au-delà des circonstances qui leur ont permis de surgir, ils ont partie liée avec des idéologies d’un genre nouveau, nées autour de 1900, à l’enseigne de la révolution et de la nation, qui en constituent l’âme. Marcel Gauchet en retrace la genèse. Elles sont à comprendre, montre-t-il, comme des « religions séculières », dans la rigueur de l’expression, c’est-à-dire des antireligions religieuses résultant d’une phase spécifique et périlleuse du processus de sortie de la religion.Reconstitution des trois expériences qui méritent le nom de totalitaires au sens strict : le bolchevisme, le fascisme et le nazisme. L’accent est porté sur le dégagement de la dynamique qui les anime, voie royale pour en appréhender l’essence en mettant leurs contradictions tératologiques en lumière. Le XXe siècle n’a pas été seulement le théâtre de tragédies sans exemple. Il a été également le siège d’une réussite aussi méconnue que décisive qu’il n’est que temps de tirer de l’ombre.

conversation avec marcel gauchet.l’avènement de la démocratie - à l’épreuve des totalitarismes 1914-1974 [gallimard].rencontre animée par thierry jobard [librairie kléber].

marcel gauchet mardi 18 janvier 17.30

L’avènement de la démocratie à l’épreuve des totalitarismes 1914-1974 par l’un des plus grands.

© daniel franck

« Elle était la première à me révéler qu’une femme aimante n’appartient plus à notre monde mais en crée un autre et y demeure, souveraine, inaccessible à la fébrilité rapace des jours qui passent. » En une succession de scènes, d’histoires presque indépen-dantes les unes des autres, nous assistons à la maturation sentimentale d’un jeune Soviétique des années 60 et 70. Au début, c’est un gamin de dix ans placé en orphelinat qui, au cours d’une promenade, rencontre une belle jeune femme en deuil d’un marin, dont il tombe amoureux. A la fin, après bien des brûlures et des éblouissements, le narrateur a vingt-cinq ans, il a appris à se méfier des « orgues extatiques » de l’adolescence et à leur préférer le parfum d’éternité qui se dissimule dans certains paradis fugaces. Cela nous vaut de splendides portraits de femme, comme les éclats d’une mosaïque, enchâssés dans la palpitation du cosmos, la lumière d’un paysage, ou tout simplement dans la laideur d’une banlieue soviétique. Car l’oppression, la guer-re, qui étaient au cœur de ses derniers romans, ne se sont pas effacés, mais se trouvent comme tenus à distance par la magie d’une prose toute en suggestions.

conversation avec andreï makine. le livre des brèves amours éternelles [seuil]. avec delphine leonardis.

andreï makine mercredi 19 janvier 17.30

Le livre des brèves amours éternelles ou les retrouvailles avec le courage d’aimer et la grisante intimité de l’être.

Engagé à vingt-ans par Camus dans la revue Combat, éditeur de Louis Guilloux, Claude Roy, Sylvie Germain..., Roger Grenier est un résistant. Ce qui l’obsède, c’est la vi-tesse à laquelle les auteurs sont oubliés...Du fait-divers considéré comme un poème, de l’attente, du droit baudelairien de se contredire et de s’en aller, de la vie privée des écrivains et des impasses biographiques, de l’amour et de son roman, de la nouvelle considérée com-me un fragment déchiré du réel, de l’inachèvement, des oeuvres ultimes, du besoin d’écrire et de celui d’être aimé (c’est-à-dire lu), dans Le Palais des livres, Roger Grenier divague merveilleusement, d’un port d’attache à un na-vire en partance, du souvenir des jolies choses à celui des belles personnes. Art poétique, manuel de la fugue, éru-dit, doucement endeuillé. On y retrouve son goût pour la confession à demi-voix (Pau, une soeur disparue, quelques lointains voyages, les amis en allés traversent ces pages), mâtiné d’un solide refus du laisser-aller nostalgique. Ce n’est pas que c’était mieux avant. C’était avant, c’est tout. Et les livres, toujours, en portent témoignage.

conversation avec roger grenier. le palais des livres [galli-mard]. rencontre animée par daniela battiston, [lycée international].

roger grenier jeudi 20 janvier 17.30

Promenade mélancolique avec l’écrivain-éditeur autour de sa bibliothèque, de la lecture et du dur désir d’écrire.

© beauregard© hermance triay

Page 4: janvier 2011 salle blanche - Éd. La Contre Allée · 2011. 1. 6. · leçon d’humanité pour adhérer à la pensée et à l’écriture de ce poète des riens somptueux tant il

L’enfant apparaît au centre d’enjeux sociétaux, idéolo-giques et politiques cruciaux, et fait l’objet de toutes les contradictions d’aujourd’hui. Cet ouvrage rend compte de l’expérience et de la réflexion des équipes des centres médico-psychopédagogiques (CMPP) qui rencontrent quotidiennement les quelques 200.000 enfants et ado-lescents en difficulté qui viennent consulter avec leurs fa-milles dans les 310 structures implantées en France.

Comment les équipes pluridisciplinaires des CMPP, pri-ses entre réalités cliniques et logiques administratives, travaillent-elles ? Comment perçoivent-elles la pression des nouvelles politiques de soins et de gestion objecti-vante des populations ? Que deviennent les références, historiquement fondatrices des CMPP, à la psychanalyse et à la psychopédagogie ? Comment, dans ce contexte, construire des espaces de liberté et d’invention ?

Nous vous invitons à débattre sur ces questions avec Tristan-Garcia Fons, Michel Liechtelé, Serge Lesourd, les auteurs de l’ouvrage et les professionnels des CMPP.

conversation avec serge lesourd, michel liechtelé, daria druzhinenko. inventer avec l’enfant en cmpp [érès].

inventer avec l’enfant

samedi 29 janvier 10.00 à 13.00

serge Lesourd, michel Liechtelé et daria druzhinenko évoquent la question des enfants et ados en difficultés.

Le grand écrivain portugais fait parler l’humanité entière de racisme, de déchirures et d’inégalités.

Rencontre avec l’un des écrivains majeurs européens.Au fil des dix-neuf chapitres, près d’une vingtaine de nar-rateurs se succèdent : prostitué, vieillard, professeur, en-fant. Autant dire, l’humanité tout entière. Que lit-on ? Des vraies fausses dépositions, des monologues imaginaires, des confessions fantasmatiques ? D’où peut bien surgir cette réminiscence du policier : « combien de noyés n’ai-je pas vus dans mon travail les paupières cousues par les poissons, crucifiés sur les rochers ? » Sont-ils seulement vivants, ces protagonistes qui prennent la parole et son-dent leurs tourments ? En réalité, peu importe qui parle, qui écrit, qui entonne ce chant. Peu importe qu’il s’agisse d’une multitude ou d’une seule et même voix (« mon nom est Légion », dit l’homme possédé de l’Evangile), plus ou moins spectrale. S’il aborde des thèmes comme le racisme primaire et un passé colonial qui décidément ne passe pas, les inégalités sociales, les déchirures familiales, l’auteur a tôt fait de leur conférer une dimension universelle et ce qui, à première vue, pouvait relever du fait divers gagne une ampleur et une profondeur bibliques.

conversation avec antonio lobo antunes.mon nom est légion [christian bourgois]. rencontre animée par irène cazalas.

antonio lobo antunessamedi 29 janvier 15.00

répondre de sa parole. L’engagement du psychanalyste.« Quelle est ta part dans ce qui t’arrive ? »

« Plutôt que de juger ou de proférer des imprécations contre le monde moderne, Daniel Lemler montre comment la destruction de la psychiatrie classique par le comporte-mentalisme a obligé la psychanalyse à se redéfinir au plus près d’une clinique de la parole et de la subjectivité. Ce praticien honnête, héritier tout autant de l’humanisme juif que de la tradition des Lumières françaises et allemandes, puisque comme strasbourgeois, est aussi l’homme des pas-sages et de la traversée des frontières. » E. Roudinesco.

« Mais où est passée l’humanité dans tout cela ? » Ce cri du coeur est poussé par une femme venant d’effec-tuer un long parcours en -FIV-. Nombreux sont ceux qui déplorent la déshumanisation de notre société. Daniel Lemler pose la question - « Quelle est ta part dans ce qui t’arrive ? » Lutter contre la déshumanisation et ac-cepter d’être interpellé au lieu de notre subjectivité. être auteur de notre parole et en répondre. Daniel Lemler est psychanalyste, psychiatre, chargé d’en-seignement à l’UDC.

conversation avec daniel lemler. rencontre animée par

jean-richard freymann et michel patris. répondre de sa parole [érès - arcanes].

daniel lemlersamedi 29 janvier 17.00

dans la folie du temps présent, ils auront su dire non. ils auront fait entendre leur voix.

Rien ne semblait devoir rapprocher Carvin et Anath. Un monde les séparait. Mais quand l’usine est brutalement fermée par ses actionnaires américains, qui rayent de la carte presque 400 emplois, la tempête qui se lève unit leurs destins. Les ouvriers s’insurgent, occupent le site, incendient le stock, les ateliers, les camions de ceux qui voulaient déménager les machines. La révolte se propage à une deuxième usine, puis à une troisième, portée par l’espoir que le pays tout entier s’embrase. C’est au coeur du brasier qu’Anath et Carvin se découvrent. Contre toute attente, contre toute raison, c’est dans la lutte que naît leur amour. L’un et l’autre n’ont plus rien à perdre, mais une vie à gagner. Sont-ils fous, criminels, insensés ? Ont-ils une chance de triompher ? Qu’importe !

Gérard Mordillat est écrivain et cinéaste. Il a publié L’At-traction universelle, Les Vivants et les Morts, Notre part des ténèbres… Avec Jérôme Prieur, il est l’auteur de la trilo-gie documentaire sur les origines du christianisme Corpus Christi. Pour France 2 et Arte, il a écrit et réalisé l’adapta-tion de son roman Les Vivants et les Morts.

conversation avec gérard mordillat. rouge dans la brume [calmann-lévy]. rencontre animée par jean-luc fournier (agence de presse, asp).

gérard mordillatsamedi 22 janvier 15.00

L’ oligarchie, ça suffit, vive la démocratie !et si la vertu redevenait une valeur politique ?

Après Comment les riches détruisent la planète et Pour sauver la planète, sortez du capitalisme, Hervé Kempf achève sa trilogie par un essai dénonçant le pouvoir des riches, ou plutôt des très riches qui se sont emparés des rouages de la démocratie. Nous croyons encore vivre dans un régime démocratique, mais nous n’en expérimentons en réalité qu’un simulacre : nous sommes conviés aux urnes, mais nous ne sommes plus souverains. Aujourd’hui les « oligarques » - financiers, lobbies, industriels - hantent les instances de décision, quand ils n’en font pas ouvertement partie. Ils tiennent les médias, instrument privilégié pour abrutir les citoyens et les maintenir dans leur passivité. Appuyée sur de nombreux exemples empruntés à toutes les démocraties de par le monde, l’argumentation d’Hervé Kempf est implacable et appelle à un sursaut : et si la vertu redevenait une valeur politique ?

Journaliste au Monde, Hervé Kempf est l’auteur de Comment les riches détruisent la planète et Pour sauver la planète, sortez du capitalisme.

conversation avec hervé kempf. l’oligarchie, ça suffit, vive la démocratie [seuil]. rencontre animée par jean-luc fournier (agence de presse, asp).

hervé kempfsamedi 22 janvier 17.00

La douleur vécue comme un exil intérieur.un chant déchirant à la gloire des disparus.

Dix ans après la publication de En l’absence des hommes, premier livre de Philippe Besson, paraît Retour parmi les hommes, suite fiévreuse, lyrique et nostalgique de ce somptueux roman devenu culte.

Déambulation hypnotique à travers le monde, qui convoque les fantômes de Kafka, Rimbaud, Nizan ou Dos Passos, voyage solitaire où le héros se perd et se dissout plus qu’il ne se reconstruit, où le déracinement demeure même une fois retrouvées ses racines.Philippe Besson, à la fois grave et lumineux, nous offre un chant d’amour déchirant à la gloire des disparus, un livre sur la douleur vécue comme exil intérieur.Depuis Son frère, publié en 2001 et adapté dans la foulée par le réalisateur Patrice Chéreau, Philippe Besson, auteur entre autres de L’Arrière-saison et de La trahison de Thomas Spencer, est devenu un des auteurs incontournables de sa génération. Il a par ailleurs écrit le scénario de Mourir d’aimer, interprété par Muriel Robin, de La Mauvaise rencontre avec Jeanne Moreau et du Livre de Paul, le prochain film de Laure Duthilleul. Depuis la rentrée 2010, il anime l’émission Paris Dernière sur la chaîne câblée Paris Première.

conversation avec philippe besson. retour parmi les hommes [julliard]. rencontre animée par jean-luc fournier (agence de presse, asp).

philippe bessonmardi 25 janvier 17.30

et si un jour nous devenions les parents de nos parents ? si les rôles s’inversaient avec le temps ?

« Minuit. Tandis que je travaille, tu as fait irruption dans mon bureau traînant une couverture, un pull panthère noué autour du cou sur ta chemise de nuit rose pâle pour me dire que tu as froid. Je te raccompagne dans ta chambre. Tu es si frêle, je n’ose même plus poser une main sur ton épaule de peur de te bousculer. Tu avances un pied devant l’autre, centimètre par centimètre… J’ignorais que la fin ressemble au commencement, que les mamans finissent par devenir des enfants, que les plus aguerries d’entre elles, celles qui furent avocates ou femmes d’affaires se recroquevillent un jour et ne savent parfois même plus marcher. Jamais je n’ai eu l’impression d’avoir un appartement aussi grand, le chemin n’en finit pas. »

Et si un jour nous devenions les parents de nos parents ? Si irrémédiablement, les rôles s’inversaient avec le temps ?

conversation avec christine orban.le pays de l’absence [albin michel].

christine orbanmercredi 26 janvier 17.30

Le monde va finir. La formule est en effet de Baudelaire. Le poète des Temps Modernes se fait philosophe dans ce qui relève à la fois d’un constat, d’une conclusion et d’une prophétie. Soumise à la méditation, la formule de Baudelaire fait apparaître en vérité toutes les raisons de la poésie et les thématiques nécessaires des Fleurs du Mal. La lecture sous toutes ses faces de la formule et du texte de Baudelaire rencontre les méditations de Kant sur l’idée de fin, de Jacques Derrida sur la date, de Günther Anders sur la fin du monde, de Walter Benjamin sur le messianisme, de Hannah Arendt sur la culture, le langage et la traduction.

Poète et philosophe, Baudelaire nous apparaît comme l’un des plus grands penseurs de notre présent, dont il explore conjointement et comme sous tension les apories catastrophiques et les chances d’avenir.

André Hirt enseigne la philosophie en khâgne au Lycée Claude Fauriel de Saint-Etienne.

conversation avec andré hirt. baudelaire, le monde va finir [kimé]. rencontre animée par isabelle baladine howald et patrick werly.

andré hirtvendredi 28 janvier 17.30

andré Hirt, qui a ses habitudes à strasbourg nous parle de Baudelaire comme l’un de nos grands penseurs.

© sylvie lancrenon© s. gizard