8
Vendredi 16 janvier, la cérémonie des vœux à la population rassemblait plus de 300 per- sonnes au Diapason venues écouter le discours du maire Jean-Michel Revol qui a large- ment abordé les questions de la vie locale. CÉRÉMONIE DES VœUX JANVIER 2015

Janvier 2015 CéRéMonie Des Vœux - Saint-Marcellin, Isère · partage avec tous ces artistes qui créent, qui nous interrogent, qui nous réveillent, qui nous émer- ... 2011 et

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Janvier 2015 CéRéMonie Des Vœux - Saint-Marcellin, Isère · partage avec tous ces artistes qui créent, qui nous interrogent, qui nous réveillent, qui nous émer- ... 2011 et

Vendredi 16 janvier, la cérémonie des vœux à la population rassemblait plus de 300 per-sonnes au Diapason venues écouter le discours du maire Jean-Michel Revol qui a large-ment abordé les questions de la vie locale.

CéRéMonie Des VœuxJanvier 2015

Page 2: Janvier 2015 CéRéMonie Des Vœux - Saint-Marcellin, Isère · partage avec tous ces artistes qui créent, qui nous interrogent, qui nous réveillent, qui nous émer- ... 2011 et

Quelle que soit son origine, sa condition, ses convictions, ses croyances ou non croyances, cha-cune et chacun de nous a été pro-fondément bouleversé par les évé-nements tragiques qui ont marqué les premiers jours du nouvel an.Et si l’on a pu parfois s’interroger sur le caractère convenu de l’échange des vœux qui marque chaque dé-but d’année, convenons après avoir vécu ces épreuves tragiques que nous avons plus que jamais be-soin de nous souhaiter mutuel-lement et très fraternellement Bonne Année !

C’est, bien sûr, toujours avec un im-mense plaisir que je vous retrouve à l’occasion de cette soirée des vœux du Maire et du Conseil municipal aux Saint-Marcellinois. Mais cette année, avec les événements que nous venons vivre, s’y ajoute une réelle et profonde émotion…Cette soirée qui nous vaut d’être ras-semblés dans notre très républi-caine fraternité saint-marcellinoise, nous la dédions aux 17 victimes de ces attentats, aux blessés et à tous leurs proches. Pour chacune et cha-cun, nous avons une pensée forte et émue.

En tuant des journalistes, parce qu’ils exerçaient l’une de nos plus fondamentales libertés, celle de l’expression ; des policiers pro-tecteurs de la République et des citoyens parce qu’ils étaient juifs, c’est le cœur de la République que les terroristes ont cherché à at-teindre, à anéantir. C’est aussi le cœur de la France qui a subi un élec-trochoc.

La mobilisation de samedi et di-manche derniers fut prodigieuse. Nous étions 3 500 à saint-Marcel-lin, samedi après-midi, du jamais vu dans l’histoire de la ville ! Ainsi, dans chaque commune de France, dans plusieurs capitales du monde, des hommes et des femmes se sont levés spontané-ment et se sont mis en marche avec dignité pour affirmer avec force leur exigence de liberté, de tolérance et, dans un cri silen-cieux, dire un non implacable au terrorisme, à l’intolérance, à l’an-tisémitisme, au racisme, à toutes les idéologies mortifères.Et dans un moment où l’on s’inter-rogeait sur la vitalité de nos valeurs républicaines, où l’on doutait de plus en plus de la capacité de la France à se surpasser, de sa volonté à retrou-ver le chemin de son unité, voilà que

partout, les Français de toute condi-tion, de tout âge, de toute sensibilité et de toute religion ont fait bloc dans une réaction à la hauteur du choc qui a marqué nos consciences et de la blessure que nous avons ressentie !Cette exceptionnelle mobilisation a créé un souffle puissant. Si puis-sant qu’on a perçu ses effets jusqu’à l’autre extrémité de la planète. Cet esprit qui s’est manifesté, nous avons maintenant tous l’immense responsabilité d’en entretenir, in-dividuellement et collectivement, la flamme. Partout et donc ici à saint-Marcellin, car la commune est “une petite république dans la grande” .

Cet esprit donne encore plus de sens et de force au pacte que les saint-Marcellinois ont scellé avec la majorité, renouvelée, riche de toutes les sensibilités, ouverte aux expériences complémen-taires, unie autour des valeurs de laïcité, de solidarité, de progrès social et de développement du-rable. Cette majorité, ils l’ont choisie dès le premier tour, en toute clarté, sur un projet nourri d’une ambition responsable et fixant une feuille de route qui tient en trois mots : Réu-NIR, PROTÉGER, CONSTRUIRE.

Discours des vœux. Jean-Michel Revol

Page 3: Janvier 2015 CéRéMonie Des Vœux - Saint-Marcellin, Isère · partage avec tous ces artistes qui créent, qui nous interrogent, qui nous réveillent, qui nous émer- ... 2011 et

Vos élus, tous les élus du Conseil municipal ont ainsi aujourd’hui, plus que jamais, l’impérieuse obligation d’être à la hauteur de l’attente, de l’exigence du message que 4 mil-lions de Français ont porté ces der-niers jours.Cela nécessite de réunir les condi-tions d’un débat démocratique ouvert, franc et respectueux des valeurs de la République, ce qui est la responsabilité de chacun des 29 élus du Conseil municipal. Et c’est la première exigence de ma mission de Maire, Maire de tous les saint-Marcellinois que de veiller à permettre l’expression des diffé-rentes sensibilités.Critiquer, contester, dénoncer, s’op-poser, c’est l’essence même de la démocratie. Mais l’exercice de ces droits imprescriptibles ne doit jamais conduire à s’écarter du cadre d’un débat qui doit toujours être digne et respectueux des autres. Ainsi, il ne doit jamais – jamais – conduire à jeter des anathèmes, à stigmati-ser l’autre, à sombrer dans l’ou-trance, à créer artificiellement un climat délétère.Jamais je n’ai attaqué les personnes – jamais je ne me livrerai à cela. Ces attaques contre les personnes dévaluent le débat public et dés-honorent ceux qui s’y livrent. Je ne céderai pas aux polémiques, sou-vent stériles. saint-Marcellin mé-rite mieux, beaucoup mieux. Alors surtout, ignorons, travaillons, continuons d’agir.

Permettez-nous de saluer les an-ciens collègues du Conseil munici-pal qui nous ont accompagnés effi-cacement tout au long de la dernière

mandature jusqu’en mars dernier (Mmes Paym, Pellini, Princic, F.Fan-geat, Lanotte Ferrier, Mrs Baboy, Borot, Ben Jannet, Coindre, Praz, Sylvestre). Et je veux saluer notam-ment, M. Tourre, et son groupe, pour leur esprit républicain, leur sens des responsabilités. Vous sa-vez le plaisir partagé que nous avons toujours eu à

travailler ensemble, dans le res-pect des idées et des personnes.

Comme je l’évoquais dans mon bref message de vœux adressé aux toutes premières heures de la nou-velle année par le canal du site inter-net de la ville, en 2015 nous devrons cultiver trois sagesses.La première, c’est la lucidité. Car on ne peut pas avancer si l’on n’ouvre pas les yeux sur la réalité de la pé-riode de profondes mutations que nous traversons, si l’on ne voit pas clairement les menaces et les chances, les obstacles qu’il faut le-ver comme les atouts dont nous de-vons nous saisir.La seconde, c’est la volonté. Car dans ces temps de difficultés bien réelles auxquelles nous devons faire face dans un contexte économique difficile, soyons conscients que nous ne les dépasserons pas sans tenir le cap, coûte que coûte. Et ce cap clair, partagé doit rassembler les énergies disponibles pour protéger nos concitoyens de la précarité, de l’exclusion, de l’isolement et du dé-sespoir que suscitent les inégalités de notre société.La troisième, c’est l’unité. Car seule l’unité dans l’acceptation de nos différences et dans le respect de nos divergences permet de “faire société”, invite à rechercher ce qui rassemble plutôt que ce qui divise, ouvrant ainsi les perspectives d’un avenir meilleur pour chacun de nous comme pour nous tous, citoyens de Saint-Marcellin.Lucidité, volonté, unité. Voilà les trois sagesses qui doivent s’impo-ser en 2015 et autour desquelles nous devons nécessairement nous

rassembler, au sein du Conseil mu-nicipal comme à l’échelle de la ville entière.La tradition des vœux est aussi un moment où l’on regarde derrière et loin devant. Cette cérémonie n’échappera donc pas à cette tradi-tion. Puisque nous sommes au Diapason, il va sans dire que la culture est une question de première néces-sité pour construire une société citoyenne, responsable, ouverte aux autres et non repliée sur elle-même et ses propres peurs. Elle constitue un levier social, éducatif, un levier économique aussi, elle est indispensable à notre intelli-gence, a fortiori en période de crise économique et de perte de repère. La culture, et cette salle en parti-culier, pérennisent rencontres et partage avec tous ces artistes qui créent, qui nous interrogent, qui nous réveillent, qui nous émer-veillent, avec tous ces « inventeurs d’âme », qui colorent nos vies et parfois les transforment !non, la crise ne rend pas la culture moins nécessaire, elle la rend plus indispensable. Alors c’est vrai, cela a un coût, mais bien moindre que celui de l’ignorance !

Culture, éducation. En 2014, nous avons mis en œuvre la réforme des rythmes scolaires. Challenge rele-vé, car il y eût information, concer-tation, consultation, un investisse-ment humain et financier bien réel, et la rédaction d’un Projet éducatif local, qui place l’enfant, ce que nous avons de plus précieux, au cœur de nos préoccupations. Peu de collectivités possèdent de projet éducatif. Songeons-nous assez que la ville offre 7 heures d’accueils

Page 4: Janvier 2015 CéRéMonie Des Vœux - Saint-Marcellin, Isère · partage avec tous ces artistes qui créent, qui nous interrogent, qui nous réveillent, qui nous émer- ... 2011 et

périscolaires nouveaux et gratuits par semaine, 30 activités par jour dans les différents cycles d’activi-tés périscolaires ? Songeons-nous assez que près de 80 % des en-fants, soit 540 élèves, bénéficient chaque jour des accueils de loisirs proposés par la ville ?

Pour la 17e année consécu-tive, fait rarissime en France, nous avons maintenu les taux d’imposition commu-naux à leur niveau de 1997. et, comme en 2010, 2011 et 2012, nous n’avons pas eu recours à l’emprunt !

La ville a poursuivi ses in-vestissements.

En voici quelques-uns :- la rénovation extension des jardins familiaux, dont l’intérêt social paysa-ger et environnemental ne peut être contesté ;- l’aire de jeux du Champ de Mars, baptisée aire de l’amitié européenne ; - la première tranche de travaux sur les réseaux de l’avenue du Vercors qui s’achèveront en ce début d’an-née ;- la préparation de la transformation des Halles- la reprise de la toiture et des huis-series du Forum où, depuis quatre ans, plus de 200 000 € ont été in-vestis…

On n’oubliera pas de citer non plus des dossiers sur lesquels on s’est investi de longue date :

- l’extension très attendue du ser-vice de soins de suite et de réa-daptation de notre hôpital, dont je préside le Conseil de surveillance, qui a donc augmenté sa capacité d’accueil de 38 à 50 lits, et qui ré-pond à des besoins non satisfaits jusqu’alors. Un espace est en outre dédié à l’activité de l’hôpital de jour ;- l’ouverture depuis février der-nier du CCNP (Centre de consulta-tions non programmées) le samedi après-midi. Évènement attendu, il s’est concrétisé et le seuil des 7 500 visites annuelles a été franchi ;

- l’inauguration des travaux d’électrification du sillon alpin sud. Puissent-ils améliorer la qua-lité, le nombre et la régularité des déplacements ferroviaires pour les voyageurs d’abord et pour le fret ;- faire du train une alternative per-formante à la route. Merci à Réseau ferré de France d’avoir entendu nos observations quant à l’installation de murs anti-bruits et de trottoirs rue du Colombier ;

- la rénovation des logements opac 38 rue de la Liberté : isolation des façades et des terrasses, fer-meture des loggias et des séchoirs, création d’une chaufferie bois, de nouveaux balcons côté jardin, et de 15 nouvelles places de stationne-ment… ;

- le déplacement du centre de tri de la Poste aux Echavagnes.

Mais Saint-Marcellin compte mal-heureusement 640 demandeurs d’emploi, une forte augmentation de 7,18 % sur l’année 2014. (+ 6,8 % en Isère, + 13,2 % en Sud Grésivaudan, +5,8 % en France).

Comme partout, le chômage grandit et la pauvreté progresse. saint-Marcellin n’échappe mal-heureusement pas à ces difficul-tés ! Personne n’a la baguette ma-gique.

L’intercommunalité est une chance pour chacun des terri-toires parce que c’est à l’échelle intercommunale que l’avenir éco-nomique se joue, car c’est la bonne échelle comme en témoigne l’im-plantation de la société Sti Plastics sur la zone d’activité des Echa-vagnes à Saint-Marcellin.

La bataille pour l’emploi doit être conduite vigoureusement à l’échelle des Communautés de com-munes qui doivent être plus actives, notamment en valorisant mieux les atouts de notre territoire et en as-surant plus efficacement leur pro-motion auprès des réseaux éco-nomiques.

Pour autant, il convient de rappeler que ce sont les seules entreprises qui créent les emplois, en fonction de l’activité et de la consomma-tion dans le secteur marchand. Au monde économique, nous vou-lons renouveler notre confiance. Il est source de vitalité pour notre territoire, nous souhaitons qu’il soit encouragé et soutenu, car nous sa-vons combien le risque d’entre-prendre est périlleux.

Au cours de la campagne, nous avons dit notre exigence : bâtir une ville protectrice et unie, active et ouverte, facile et juste, sobre et durable. Pour atteindre ces objec-tifs, nous devons continuer de sai-sir et conjuguer tous les moyens dont dispose une municipalité pour améliorer et enrichir le quotidien des habitants. Jour après jour, nous devons aussi veiller à ne laisser personne sur le bord du chemin en étant respectueux de chaque habitant.

Page 5: Janvier 2015 CéRéMonie Des Vœux - Saint-Marcellin, Isère · partage avec tous ces artistes qui créent, qui nous interrogent, qui nous réveillent, qui nous émer- ... 2011 et

Les actions de notre CCAs et de notre service Jeunesse-éducation sont en ce sens essentielles, en-viées, appréciées. Nous dévelop-pons et maintenons de nombreux services aux habitants, aux Aînés, aux jeunes et aux familles, veillant aux personnes fragilisées physique-ment et économiquement.Ces services, ces dispositifs, vous les connaissez, nous ne serons donc pas exhaustifs.

Comme de coutume, par souci de transparence, un mot des principaux chiffres de la délinquance sur la ville. La Gendarmerie note une diminution significative de l’ensemble des in-dicateurs, (délinquance générale : -2,5 %, délinquance de proximité : -7,2 %, atteintes aux biens : -5,4 %, atteintes volontaires à l’intégrité des personnes : -6,8 %, vols : -3,4 %, dégradations : -15 %, cambriolages : +11 %, stupéfiants : +10 %).

Nous voulons saluer le travail de la Gendarmerie nationale, et l’efficaci-té du partenariat actif avec notre Police municipale, et les effets po-sitifs de la vidéo protection.

À l’automne, le Comité syndical du SMICTOM a décidé de la suppres-sion du badge d’accès aux moloks. Nos deux délégués de Saint-Marcel-lin ont voté ce choix, tout en rap-pelant notre entière adhésion aux principes responsables et justes de la collecte sélective des ordures ménagères et de la tarification in-citative. Nous appelons chaque Saint-Marcellinois et Saint-Marcel-linoise à faire preuve du sens de la responsabilité environnementale et d’un réel esprit de civisme dans la manière de traiter les déchets.

Parce que je n’ai pas pour habitude de fuir mes responsabilités, je veux évoquer l’augmentation du prix de l’eau adoptée par nos Régies muni-cipales. Celle-ci est la conséquence d’une gestion responsable de l’eau qui vise à améliorer le traite-ment des effluents et donc la qualité de l’eau rendue au milieu naturel, à mettre à niveau des réseaux obso-lètes, faute de rénovation durant les 20 années de gestion privée, à pro-téger les captages pour préserver la ressource, à supprimer les branche-ments plomb. Tout cela représente, bel et bien, des investissements lourds pour la collectivité et donc un coût supplémentaire important pour l’usager. Mais l’augmentation de la part de l’assainissement, la plus lourde sur la facture d’eau, au-rait été autrement plus conséquente si nous n’avions pas fait ce choix judicieux de la mutualisation pour construire et exploiter Aqualline. Ces réalités rappelées, reconnaissons que le prix de l’eau à saint-Mar-cellin reste bien inférieur à celui d’autres collectivités ! Cela est la marque d’une gestion maîtrisée et raisonnable.

2014 ce fut enfin des évènements solennels.

La commémoration du centenaire de la grande Guerre et la lecture de pas moins de 112 noms inscrits sur le Monument aux Morts ; une exposition et une plaque inaugurée après la création d’un hôpital auxi-liaire militaire, N° 204, de 162 lits à l’Espace St-Laurent le 11 septembre 1914. On célébra le 20e anniversaire du jumelage avec Grafing, on fêta l’Europe. Fin mai, lors des mêmes élections, le Front National arriva en tête.

Cela reste pour moi un choc. Je ne suis ni dans l’eurolâtrie béate, ni dans l’eurobashing, mais oui, sans l’Europe « on est tous morts » ! Sait-on en effet assez que les statistiques économiques prévoient que dans trente ans aucun membre de l’Union européenne ne fera partie du G8 (les 8 plus grandes économies mon-diales) ?Nous sommes dans des réflexes suicidaires : au moment où il fau-drait penser monde, nous pen-sons village ; au lieu de penser l’autre, nous pensons chacun pour soi ; au lieu du long terme, nous

Page 6: Janvier 2015 CéRéMonie Des Vœux - Saint-Marcellin, Isère · partage avec tous ces artistes qui créent, qui nous interrogent, qui nous réveillent, qui nous émer- ... 2011 et

privilégions le court terme. Ces attitudes de repli représentent un défi pour nos démocraties. Oui, la dimension des enjeux actuels im-pose la dimension des réponses. L’Europe n’est pas un problème, elle est une solution.

Et puis, dans notre volonté éduca-tive affirmée avec force, désireux de favoriser engagement républicain et citoyenneté, parce que la jeunesse est au cœur de nos préoccupations, nous renouvelions le Conseil muni-cipal des jeunes pour la seconde fois, accueillant 9 nouveaux élus. Quelques heures plus tôt, à l’Assem-blée Nationale, leurs prédécesseurs, ceints de leur écharpe tricolore, re-cevaient du Président Bartolone le Prix Démocratie Jeunesse de la 24e Édition des Trophées Eco Actions qui récompense une action inno-vante des conseils d’enfants et de jeunes en matière de protection de l’environnement et de développe-ment durable. Le président de l’As-semblée Nationale a eu raison de souligner, les voyant tous au premier rang, que « la jeunesse et l’éduca-tion sont des piliers de la transi-tion écologique de notre société ».

Que sera 2015 ?nous allons devoir faire autant, et même mieux, avec moins, nous adaptant à la pénurie des dota-tions de l’etat (- 30 % entre 2014 et 2017, soit 11,5 milliards d’euros). Nous savons bien que la réduction des déficits publics et l’allègement de la dette nationale sont des im-pératifs incontournables pour re-dresser les comptes, stimuler la croissance et le dynamisme éco-nomique, ce dont nous avons tant besoin.

Financièrement, quelles seront nos orientations ? Garder le cap, ajus-ter la route. Le cap, c’est l’idéal, la route c’est le réel. Quand les vents sont contraires, il faut composer avec eux et tirer des bords, « deux fois la route, trois fois la peine »...

ne pas augmenter pour la 18e

année consécutive les taux com-munaux d’imposition, atten-tifs à préserver les contribuables saint-marcellinois. Ce n’est pas au moment où nombre d’entre eux ren-contrent des difficultés que nous allons renoncer à cette ligne de conduite.

Poursuivre nos efforts de maîtrise de nos dépenses de fonctionne-ment.

Continuer à investir et à maîtriser notre endettement. Cependant, compte tenu de notre bonne situation financière, peut-être ne serait-il pas inutile d’emprunter après quatre années sans emprunt ?Un mot pour dire que nous ne de-mandons pas plus de recettes, mais moins de dépenses. Que vou-lons-nous dire ? Simplement notre exaspération au regard du droit kafkaïen qui nous est imposé. Pour la commission d’évaluation des normes, cela représenterait depuis 2008 pour les seules collectivités 5,88 milliards d’euros ! Personne ne nous oblige à com-pliquer ce qui pourrait être simple. La simplicité pourrait être le pre-mier remède à la crise.

Moins de dépenses disions-nous… L’Agenda 21 est une feuille de route majeure pour la poursuite de nos investissements et actions, tout comme le Territoire à Énergie Posi-tive. Rénovations thermiques des bâtiments, éclairage public... Ce dernier peut être une source primor-diale d’économies d’énergie. Et si nous éteignions une partie de la ville une partie de la nuit, pour économi-ser 42 000 € annuellement ? Nous avons engagé la concertation.nous allons, de gré ou de force, vers un monde de sobriété et de modération. Nous sommes dans un monde de rareté, Nicolas Hulot rappelait : « la rareté ça se pilote. L’étape d’après, c’est la pénurie, la pénurie ça se subit ! ». Il faut donc s’effrayer que de ne rien faire ! Songeons-nous assez, par exemple, que les réfugiés clima-tiques représentent trois fois plus de déplacés que ceux liés aux conflits, que deux degrés de plus pèseront sur nos économies ? La confé-rence Paris Climat 2015 est un ren-dez-vous crucial.

Malgré ce contexte difficile, vous savez pouvoir compter sur notre détermination pour toujours aller de l’avant et travailler sans re-lâche !Les projets avancent et dessinent notre avenir.

Deux décisions récentes et d’im-portance de l’état, dont on ne se plaindra pas : le contrat de ville, et l’expérimentation revitalisation centre-bourg.

- Le contrat de villeLà où il est inférieur à 60 % du re-venu annuel médian soit 11 900 €, (ce qui est très peu, et cela pointe, hélas, la réalité de la fragilité de la situation de nombre de familles en France et saint-marcellinoises aus-si), l’État appuiera l’action muni-cipale dans le cadre d’un contrat de ville signé avec la ville et la Communauté de communes pour corriger les inégalités de vie d’un

Page 7: Janvier 2015 CéRéMonie Des Vœux - Saint-Marcellin, Isère · partage avec tous ces artistes qui créent, qui nous interrogent, qui nous réveillent, qui nous émer- ... 2011 et

quartier. L’éligibilité d’un quartier de la commune n’empêche pas, comme le soulignait la Chambre ré-gionale des comptes, que « la situa-tion financière de la ville est saine ». Ne confondons pas, par esprit polémique, situation financière gé-nérale de la ville et celle, particulière, des ménages.

- L’expérimentation revitalisation centre-bourgNotre commune vient d’être retenue, avec 52 autres seulement en France, pour bénéficier de crédits d’investis-sements importants à la redynami-sation du centre-bourg. Il s’agira, dans la concertation, de dessiner le centre-bourg des vingt ans à venir. L’avenir n’est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons faire, en-semble !

De la même manière, la décision prise par le conseil communautaire du Pays de Saint-Marcellin d’im-planter ici la future Maison pluridis-ciplinaire de santé est essentielle. Merci à Laura Bonnefoy, Maire de Vinay, vice-présidente du Syndi-cat mixte Pays Sud-Grésivaudan (SMSG), de son rôle moteur de tous les instants. Merci à elle et à Ber-nard Perazio, tous deux présidents des intercommunalités voisines d’avoir permis un choix pertinent et conforme à l’intérêt général, par les arguments développés dans leur lettre commune à l’adresse de notre Communauté de communes ; la centralité de saint-Marcellin, affichée et renforcée au Scot de la Région grenobloise.

Avec le Syndicat mixte du Sud-Gré-sivaudan que je préside, les Com-munautés de communes qui le composent, et les territoires voisins, nous avons candidaté à l’obtention de fonds européens.

Cela est sans compter sur l’opéra-tion Collective de Modernisation en Milieu Rural, rendue possible grâce au soutien de l’État au travers du FISAC (Fonds d’Intervention pour la Sauvegarde du Commerce et de

l’Artisanat), ces derniers étant es-sentiels en termes de qualité de vie, d’économie de proximité et d’emplois, d’animation et de lien social.

La convergence vers une inter-communalité unique devient in-contournable au 1er janvier 2017.

elle est vitale pour que notre terri-toire fasse entendre sa voix dans le maillage qui résultera de la réforme territoriale.

elle est cruciale pour préserver le développement de notre territoire au regard de la redistribution des com-pétences qu’organise le projet de loi de nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe).

elle est essentielle pour garantir le développement équilibré de nos communes, la future intercommuna-lité devant être équipée de tous les leviers pour assurer l’aménagement durable du territoire communautaire, tout comme elle devra nécessaire-ment se doter d’une véritable poli-tique de cohésion sociale qui sup-posera aussi d’aborder ensuite les dimensions éducative et culturelle.

elle est décisive pour une action publique plus efficace et plus éco-nomique, par la mutualisation des services et actions.

La future intercommunalité devra être une coopérative d’action pu-blique dédiée à l’animation d’un projet commun, tout en appuyant et valorisant les fonctions de proximité de l’échelon communal. Avec Laura Bonnefoy, Maire de Vinay, comme maires des deux principales villes du Sud-Grésivaudan, nous parta-geons les mêmes préoccupations mais aussi une vision commune de son avenir.

La mutualisation, il y a ceux qui en parlent, mais il y a ceux qui la font ! et qui l’ont faite même, comme en témoignent les initiatives que nos collectivités ont prises de longue

date et assumées ensemble, notam-ment dans le domaine de la gestion de l’eau ou de l’énergie.

nous savons bien, à travers les infrastructures, les équipements et services que nos deux villes ac-cueillent, la valeur ajoutée qu’elles apportent au territoire. Comme nous mesurons tout aussi bien ce que ce même territoire apporte à nos villes en termes de dynamisme et d’attractivité.

Dans un monde qui a profondément changé, nous n’avons pas d’autres choix que de nous mettre en mou-vement pour engager les adapta-tions qui, désormais, seront conti-nues.

La Chambre régionale des comptes, d’ailleurs, « encourageait la com-munauté de communes à engager la réflexion sur la mutualisation de certains services avec la ville-centre ».

Apprenons à dépasser nos diffé-rences, à fédérer nos énergies, à nous enrichir de nos complémen-tarités.

J’attends donc que les trois éta-blissements publics de coopération intercommunale (EPCI), le Syndi-cat mixte Pays Sud-Grésivaudan (SMSG) et nos deux principales villes de Saint-Marcellin et Vinay soient systématiquement associés, fixent calendrier, objectifs et mé-thode pour parvenir à la conver-gence, clarifiant les compétences des différentes collectivités. Notre devoir nous appelle donc, plus que jamais, à mobiliser notre capital hu-main, nos ressources matérielles et nos capacités créatives.

Page 8: Janvier 2015 CéRéMonie Des Vœux - Saint-Marcellin, Isère · partage avec tous ces artistes qui créent, qui nous interrogent, qui nous réveillent, qui nous émer- ... 2011 et

2015.

Notre ville va acquérir le tribunal au-près du Conseil général, pour y ins-taller l’école d’aide-soignants, tout comme une nouvelle propriété sur l’îlot Gambetta (dont on n’oublie pas qu’il est construit sur les remparts), poursuivant là nos acquisitions au fil du temps. Ces lieux sont straté-giques au développement de notre ville.

Nous réaliserons la troisième tranche de vidéo protection. Nous ferons aussi d’autres choix d’importance : celui du devenir des anciennes Halles, de l’évolution des équipe-ments sportifs de la Saulaie et du stade Carrier, tout comme celui du lieu d’implantation de l’aire d’accueil des gens du voyage.

Nous sommes dans l’attente de la décision de la Commission nationale d’aménagement commercial (CNAC) qui examinait aujourd’hui le recours exercé par Isère Distribution contre le projet de transfert de l’enseigne Lidl sur le terrain Legrand avenue de Romans. La décision positive de la CNAC au transfert du Lidl permet-trait à Legrand, spécialiste mondial des infrastructures, de pérenniser et développer sur le seul site de la Plaine son activité, et donc l’em-ploi.

Sur les dossiers, nous avons le de-voir d’associer les habitants, qui légitimement veulent être copro-ducteurs du futur. En les écoutant, on ne perd jamais son temps, ils ap-portent des idées qui permettent de corriger, d’amender, d’améliorer des projets ! Associer les habitants prend certes plus de temps, plus d’énergie, mais c’est une respiration, une res-piration démocratique nouvelle. On n’est pas dans le « je décide – vous obéissez ». Qui plus est, de plus en plus, le citoyen n’accepte pas une décision politique si elle n’a pas été précédée d’un débat, et le ci-toyen ne participe pas à un débat s’il n’en a pas compris les enjeux.

Il y a aussi chez les citoyens une créativité, une inventivité dans le partage, le collaboratif, le local, au service d’une humanité nouvelle, d’une économie qui retisse en

permanence des liens dans une so-ciété qui crée en permanence des ruptures. Une énergie citoyenne nouvelle qui peut mobiliser les consciences du monde.

Nous ne remercierons jamais as-sez celles et ceux qui ont l’art de la gratuité du cœur, du geste et du temps, les bénévoles de cha-cune de nos associations ! Ce dy-namisme incontestable a d’ailleurs permis il y a quelques semaines à notre ville de se voir remettre par le ministère de la ville, de la jeunesse et des sports, le Label « Ville Ludique & sportive » attribué pour trois ans !

Cette richesse associative est une chance extraordinaire, cet enga-gement de tous les instants pour organiser aussi compétitions natio-nales, régionales et départemen-tales (elles ont été nombreuses ces derniers mois !), pour permettre à la jeunesse de porter haut, fort et loin les couleurs de notre ville. Ce mail-lage associatif que nous soute-nons de manière conséquente est essentiel, tout comme la laïcité, ils sont le meilleur obstacle au repli sur soi et à l’isolement !Tous ensemble, faisons preuve d’imagination, d’idées nouvelles, d’audace aussi.C’est ensemble que nous dessinons Saint-Marcellin, c’est ensemble que nous réussirons. Que nous soyons chefs d’entreprises, responsables d’associations ou d’administrations, commerçants, artisans ou simples citoyens, service public municipal, c’est par notre union que nous « fai-sons ville ».

C’est en osant être toujours plus bienveillante que notre ville de-viendra encore plus humaine, plus fraternelle et durable. C’est en se donnant les moyens humains, culturels, économiques qu’elle se renforcera et rayonnera plus fort encore.

nous avons tous saint-Mar-cellin à cœur, il nous reste à faire de cette ville où nous vivons, la ville dont nous rêvons. Voilà notre chemin. Ce chemin, c’est celui de saint-Marcellin qui ose.