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L’ÉCONOMIE EN RÉGIONS TOULOUSE
N° 366 – DÉCEMBRE 2017
ILS INVENTENT LES BUREAUX DE DEMAIN
Rencontre avec les dirigeants toulousains qui ont fait de leurs locaux un levier de performance
MANAGEMENTComment fêter Noël en entreprise ?
LACROIXLe spécialiste des portes automatiques s’attaque au BtoC
THIERRY MERQUIOL« Je suis plus un créateur qu’un développeur »
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NOUVELLE FORMULE
Bruno Sola, codirigeant de
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MANAGEMENTBIEN PRÉPARER
LA NÉGOCIATION ANNUELLE OBLIGATOIRE
UN ESPACE DE TRAVAIL ADAPTÉ P. 28 P. 30
L’INTERVIEWLAURENT LATORSE
PRÉSIDENT DU CLUSTER ROBOTICS PLACE
Le bâtisseur toulousain GA expérimente dans ses propres bureaux le desk sharing et les espaces de travail collaboratif.
QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL
CES TOULOUSAINS IMAGINENT LES BUREAUX DE DEMAINUn bureau moderne, offrant bien-être, concentration et inspiration. C’est aujourd’hui une évidence pour recruter et performer. Visite d’entreprises toulousaines qui ont compris l’enjeu de l’architecture et de l’aménagement de leur espace de travail.
Les bureaux individuels ou les grands pla-teaux de quinze personnes, on oublie. Le cloisonnage par niveau de responsabili-té, pas bon non plus. À l’heure de la co-création et du management horizontal, nos façons de travailler ont évolué. Com-ment les spécialistes de l’aménagement
et les entreprises locales conçoivent-ils le bureau moderne idéal ?
Sébastien Maty est à la tête du groupe toulousain GA (450 salariés ; CA : 243 M€ en 2016) spécialisé dans la conception et la construction d’immeubles ter-tiaires. Pour lui, la question de l’architecture et de l’aménagement des bureaux n’est pas un caprice d’amateur de design, mais bien un investissement avec ROI : « Un bureau adapté aux méthodes mo-dernes de travail, c’est un levier de performance. Le bien-être et l’efficacité des équipes sont des facteurs indéniables de rentabilité. C’est aussi un levier d’at-tractivité : chez les jeunes, un lieu confortable pour travailler, cela peut compter davantage que la rému-nération. Et puis un beau bureau, c’est une belle vi-trine pour l’image client. » Aude-Marie Rey, directrice adjointe chez Bizness, groupe toulousain de forma-tion, souligne l’importance des murs dans leur stra-tégie d’entreprise : « En plus du bien-être des équipes,
PROPOS RECUEILLIS PAR
Juliette Jaulerry
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Les bureaux de demain
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critère majeur dans notre stratégie, l’image corporate, sérieuse, inno-vante de nos bureaux nous a sem-blé primordiale vis-à-vis de notre clientèle constituée majoritaire-ment de grands comptes. »
Comme à la maisonMarie Austruy, architecte associée de l’agence Raynal, met en garde contre la tendance déco Gafas avec poufs, babyfoot et jardins potagers. « C’est une couche superficielle, un effet esthétique, mais n’oublions pas qu’il faut prévaloir le confort des équipes : la lumière, la quali-té de l’air, l’acoustique restent la priorité. » Ce cabinet a participé à la transformation des bureaux et la-boratoires Pierre Fabre à Péraudel (Tarn) avec notamment l’agence-ment d’un large couloir baptisé La Rue qui sert de passage mais aussi de lieu d’échange et de discussion, expressément isolé des espaces bu-reaux. Stéphane Oddos vend de l’aménagement professionnel de-puis 32 ans. Avec la vente de mobi-lier design sous la marque Trentotto et son activité de service (société 1+1), le gérant du groupe toulousain qui emploie 45 salariés prévoit un CA de 10 M€ (8,3 M€ au dernier exercice). Avis de l’expert : « Indéniablement,
Bizness Formation : du beau et du corporateChaque lundi matin, à neuf heures, l’équipe de Bizness Formation se retrouve debout, 15 minutes pour faire le point, dans un des lieux de passage de leurs locaux. Ce coin était déjà dans les plans : les équipes, sollicitées en amont pour dessiner leur bureau idéal, souhaitaient un espace dédié aux « up meetings ». L’équipe a emménagé il y a un an et demi dans 500 m2 remaniés à leurs goûts, boulevard de la gare à Toulouse. Après le brainstorming en interne, les attentes de chacun ont été confiées à l’architecte Laurent Hirsch et au magasin de décoration Terra Rosa. Résultat : tout est beau. Un parquet clair, des murs noirs et blancs, des cloisons en verre, des murs welleda annotés, des écrans intégrés, un joli tapis, des voilages, un mini salon, et la pièce Labo qui ressemble à une belle salle à manger moderne équipée avec une grande table et des fauteuils en velours colorés. Ambiance design, corporate et déco. Au total, ce changement d’adresse (travaux et mobilier) a coûté 150 000 €. Y a-t-il eu un avant et un après ? Oui, selon Bruno Sola, grâce à tous ces efforts, « les équipes ont pu s’imprégner de la marque Bizness ». En matière de recrutement, il voit aussi un effet direct sur l’attractivité de l’entreprise. Au vu de la croissance de son activité (concepts innovants et digitaux de formation ; 40 salariés ; CA : 10 M€), il prévoit déjà de nouveaux espaces qui intégreront leur filiale Jump. Cette usine digitale de 10 personnes vient de s’installer dans un espace de 200 m2 au décor plus fun et californien. Start-up oblige.
Bruno Sola, codirigeant du groupe de formation Bizness. Décor de bois, fauteuils velours et espaces vitrés pour une image innovante et accueillante.
Antoine Lelercq, directeur régional de SII Sud-Ouest. L’entreprise de services numériques a inauguré son atelier de formation, espace de créativité façon « lab ».
la place du bureau dans nos vies a changé. Avant, on y travaillait. Aujourd’hui, on veut aussi partager, ren-contrer, se détendre, jouer, cocréer, manger, fêter, se concentrer, s’inspirer. » Et l’architecte Laurent Hirsh
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reau d’études s’est récemment installé à Pujaudran) : des éclairages acoustiques que l’on suspend au-des-sus des bureaux partagés.
Bureaux partagésLe desk sharing consiste à mettre à disposition les bureaux à tout le monde. Une tendance en hausse, mais qui change fortement les habitudes : « Oui c’est contraignant, comme tout changement, mais bien expliqué et bien utilisé, c’est une vision parfaite-ment adaptée à nos méthodes de travail », commente Thierry Pédeloup à la tête d’Ethics Group, société de consultants qui accompagnent leurs clients au chan-gement et les invite à suivre leur concept de mana-gement « good company ». Idem chez GA : les affaires personnelles sont rangées dans des casiers et les sa-lariés nomades changent de lieu dans la journée.
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« JE NE PEUX PLUS IMAGINER UN RETOUR EN ARRIÈRE ! »
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Coval Networks, société du groupe Covage, est le délégataire de service public du Syndicat Mixte Ouvert Haute Garonne numérique pour l’exploitation du réseau de fibre optique CLEO, notamment sur les zones d’activité de Labège Innopole, l’Agrobiopole et du parc technologique du Canal. À ce jour, plus d’une dizaine d’opérateurs s’appuient sur la fibre de COVAL NETWORKS et proposent aux entreprises leurs meilleures offres de services pour répondre à leurs besoins télécoms (internet, télé-phonie sur IP, visioconférence, hébergement, sauvegarde de données). Plusieurs centaines d’entreprises sont d’ores et déjà clientes du réseau fibre qui leur permet de bénéficier aujourd’hui des applications de dernière génération et, grâce à son évolutivité, de les accompagner dans leurs usages de demain.
LRVision apporte des solutions novatrices dans le domaine des parements de bétons architecto-niques ainsi que dans celui de la chimie pour le BTP. Erick Ringot, co-manager, nous dit comment l’évolution rapide de l’activité a justifié le passage à la fibre optique avec l’offre « Bande Passante Entreprise Access » de COVAL NETWORKS.
Pouvez-vous nous dresser un bref historique de la société LRVision ?
Créée en 2004, LRVision est issue du la-
boratoire toulousain Matériaux et durabilité
des constructions. Nous souhaitions exploi-
ter un brevet d’ingénierie, mais nous avons
vite bifurqué vers la chimie de spécialité
pour le BTP. Notre expertise de niche sur
les parements architectoniques de béton
représente moins d’1 % de notre activité ;
le reste est une activité industrielle adossée
à la recherche qui produit des lasures an-
ti-moisissures, anti-graffitis ou dépolluantes.
De quand datent vos besoins et votre passage à la fibre optique COVAL NETWORKS ?
En 2014, alors installés sur la zone de Vic à Castanet avec 12 salariés, nous décidons de nous doter d’une force commerciale pour notre filiale Resineo (revêtements de sols technologiques) et d’une CRM pour les com-merciaux. Notre équipement avec plusieurs box et usage de l’Adsl a vite montré ses li-mites. Il nous fallait quelque chose de plus sécurisé. En 2016, je découvre le concept de fibre optique mutualisée et en 2017 nous adoptions l’offre « Bande Passante Entre-
prise Access » de COVAL NETWORKS bien adaptée aux TPE/PME. Ce réseau partagé garantit au minimum 2 Mo symétriques avec un burst qui peut monter à 100 Mo.
Que vous apporte cette offre « Bande Passante Entreprise Access » ?
Un confort supérieur dans les relations avec nos commerciaux sur la route et, ce, avec un surcoût raisonnable. Ça marche vraiment très bien : aucune interruption de service, aucune rupture sur la voix IP et, à part quelques problèmes de paramétrages au début, tout a bien fonctionné. Je ne peux même plus imaginer un retour en arrière !
(cabinet Hirsch & Zavagno) d’ajouter : « Il faut une vi-sion plus large qu’un simple bureau et faire que l’occu-pant se sente comme à la maison. »
Lieux d’échanges et espaces calmesSII Sud-Ouest (750 salariés ; CA : 53 M€ de CA), entre-prise du service numérique, vient d’inaugurer son ate-lier dédié à la formation, une sorte de lab où l’aménage-ment a été imaginé pour favoriser l’émulation d’idées : « Un cadre convivial, qui donne envie d’échanger », dé-crit Antoine Leclercq, le directeur régional. Celui-ci réfléchit à l’aménagement de ses futurs locaux de 6 000 m2 à Basso Combo : « On veut encourager le mou-vement, réfléchir à des lieux de passage inévitables et naturels pour encourager les échanges. » L’expert Sté-phane Oddos l’affirme : « La flexibilité, c’est la vraie clé. » On ne reste plus sur place quand on travaille, on se déplace. Concrètement cela se traduit par la mise à disposition de nouveaux lieux : salles de repos, es-paces d’échange, de calme. Le calme… il en faut, pour compenser l’échange et la collaboration qui font du bruit. Oddos Buro a du succès avec ses « silent room » mobiles : un cube vitré de 5 à 10 m2, mobile, en auto-nomie électrique et avec isolation acoustique, qui sert de salle de réunion. De 12 000 à 15 000 €, cette pièce mobile a été installée chez Assystem, Mapae-ro, Vinovalie… Autre astuce anti-bruit, pratiquée par exemple dans les nouveaux bureaux d’Excent (le bu-
« Il faut une vision plus large qu’un simple bureau et faire que l’occupant se sente comme à la maison. » Laurent Hirsch, architecte
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