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ÉDITO Direction de la coopération internationale N° 85 juin 2016 Émile Pérez directeur de la coopération internationale APPRENTISSAGE Face aux influences de son environ- nement et compte tenu de sa propre expérience, l'Homme met en œuvre un ensemble de processus de construction de sa propre personnalité ou de schémas comportementaux lui permettant d'évoluer d'une manière optimale. Cet apprentissage lui permettra, également, de formaliser une expérience professionnelle ou un métier qui le feront dépasser son statut d'apprenti et le mettront en capacité de servir la collectivité. Ce temps de l'éducation, de la formation, de l'initiation est primordial. Nous le voyons bien actuellement alors que tous les systèmes d'accompagnement ou d'enca- drement de la personnalité naissante sont décriés ou en faillite : famille, école, religions, associations, syndi- cats ou encore partis... De véritables portes ouvertes à toutes les radicalisations. Cette initiation par l'expérience ne doit pas être déve- loppée qu'au plus jeune âge de notre vie. Au contraire, elle doit nous accompagner tout au long de notre exis- tence. C'est pour cela que la formation reste au cœur de l'action de coopération de la DCI. Ainsi, chaque année, nous organisons plus de mille stages et autres actions de formation dont 190 portent sur l'ingénierie de formation elle-même. Mais ce souci de formation transparaît également au niveau de notre apport au plan gouvernemental de relance de l'apprentissage. Désormais, nous accueil- lons chaque année quatre apprentis qui viennent com- pléter leur master de Langues au sein de notre pôle interprétariat. Au-delà de leur formation, ces apprentis apportent à la DCI leurs compétences linguistiques notamment et le dynamisme de leur jeunesse. Ce pari de la formation que nous faisons pour nos agents, nous essayons également de le promouvoir pour les collègues étrangers. Ainsi, à la demande de leur ministre de l'Intérieur, la DCI s'est-elle engagée avec le CNAM pour former six collègues des Émirats arabes unis. Une formation diplômante : en plus de leur diplôme de formation technique en sécurité attestant de leur parcours au sein des Écoles (ENSP, EOGN, ENP de Saint-Malo), cinq d'entre eux ont brillamment réussi le Master 2 de criminologie développé par le CNAM et le sixième la première année de ce master... Enfin, la formation revient au cœur des priorités du ministère. La décision du ministre de l'Intérieur de créer une direction centrale du recrutement et de la formation de la police nationale, souligne l'importance d'avoir, au sein d'une structure dédiée, des personnels respon- sabilisés pouvant porter le renforcement des compé- tences des agents tout comme une capacité d'évolution de la culture de notre institution policière. Des apprentissages, voies modernes d'évolution, au service de l'Homme et de ses institutions... Jean Bodin Le premier sommet des chefs de Police (UNCops) s’est tenu au siège des Nations-Unies, à New-York les 2 et 3 juin 2016. La délégation française était composée du général Jean-Claude Goyeau, et du colonel Pascal Champion, de la DCI et de Bernard Frahi, référent auprès du secrétariat permanent de la fonction euro- péenne et internationale près le conseiller diplomatique du ministère de l'intérieur. Ce sommet, introduit par M. Ban Ki-moon, Secrétaire Général de l’ONU, réunissait des chefs de police, des directeurs généraux et des ministres venus du monde entier. Il avait pour objectif de valoriser les missions de la composante police des forces de maintien de la paix, et a permis de souligner le rôle croissant de police de l'ONU dans la lutte pour la préven- tion des conflits et la consolidation de la paix. L’ONU reçoit les chefs de police Le 24 juin 2016, Bernard Cazeneuve assisté d'Émile Pérez a remis le diplôme de formation technique de sécurité à 6 officiers de police des Émirats Arabes Unis, lors de la cérémonie de clôture de la scolarité à l'ENSP de Saint-Cyr-Au-Mont-d'Or. Organisé par la DCI, ce cycle de formation intégrant des modules de formation du CNAM, de l'ENSP, de l'EOGN et de l'ENP de Saint Malo, a rencontré un plein succès et satisfait pleinement le partenaire émirien. Remise de diplôme à des officiers des EAU Du 6 au 8 Juin, dans les locaux de l’Académie diplo- matique internationale de Paris, s’est tenue la Confé- rence internationale sur la lutte contre le terrorisme et la prévention de la radicalisation violente, organisée sous le haut patronage de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Autour de Michaelle Jean, secrétaire générale de l'OIF et de Bernard Cazeneuve, plus de 300 personnes ont participé à cette rencontre de haut niveau. Émile Pérez, a participé à la table ronde sur les systèmes de sécurité : “adaptation et la mutualisation des informations et des moyens”. Les conclusions de cette conférence feront l'objet de discussions lors du 16 è sommet de la francophonie, en novembre prochain. En lutte contre le terrorisme Présente sur le stand du ministère de l’Intérieur, la DCI a reçu de nombreuses délégations étrangères et a ainsi pu montrer l’engagement, sans réserves, du ministère de l’Intérieur dans ses multiples actions de coopération. Ce salon a permis au bureau partenariats, de rencontrer des entreprises de toute dimension, sou- cieuses de s’appuyer sur la qualité du réseau des SSI afin de viser des marchés extérieurs… Le colonel Blanchard, sous-directeur adjoint, a accueilli, au nom du DCI, M. Alain-Richard DONWAHI, ministre de la défense Ivoirien, qui est resté près d’une trentaine de minutes sur le stand. Eurosatory ouvre ses portes à la DCI

Jean Bodin ÉDITO APPRENTISSAGE En lutte contre le terrorismefrancopol.org/uploads/tx_news/planete_85.pdf · Jean Bodin Le premier sommet des chefs de Police (UNCops) s’est tenu

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É D I T O

D i r e c t i o n d e l a c o o p é r a t i o n i n t e r n a t i o n a l e

N° 85 juin 2016

Émile Pérezdirecteur de la coopération internationale

APPRENTISSAGE Face aux influences de son environ-nement et compte tenu de sa propre expérience, l'Homme met en œuvre

un ensemble de processus de construction de sa propre personnalité ou de schémas comportementaux lui permettant d'évoluer d'une manière optimale. Cet apprentissage lui permettra, également, de formaliser une expérience professionnelle ou un métier qui le feront dépasser son statut d'apprenti et le mettront en capacité de servir la collectivité.Ce temps de l'éducation, de la formation, de l'initiation est primordial. Nous le voyons bien actuellement alors que tous les systèmes d'accompagnement ou d'enca-drement de la personnalité naissante sont décriés ou en faillite : famille, école, religions, associations, syndi-cats ou encore partis... De véritables portes ouvertes à toutes les radicalisations.Cette initiation par l'expérience ne doit pas être déve-loppée qu'au plus jeune âge de notre vie. Au contraire, elle doit nous accompagner tout au long de notre exis-tence. C'est pour cela que la formation reste au cœur de l'action de coopération de la DCI.Ainsi, chaque année, nous organisons plus de mille stages et autres actions de formation dont 190 portent sur l'ingénierie de formation elle-même.Mais ce souci de formation transparaît également au niveau de notre apport au plan gouvernemental de relance de l'apprentissage. Désormais, nous accueil-lons chaque année quatre apprentis qui viennent com-pléter leur master de Langues au sein de notre pôle interprétariat. Au-delà de leur formation, ces apprentis apportent à la DCI leurs compétences linguistiques notamment et le dynamisme de leur jeunesse.Ce pari de la formation que nous faisons pour nos agents, nous essayons également de le promouvoir pour les collègues étrangers. Ainsi, à la demande de leur ministre de l'Intérieur, la DCI s'est-elle engagée avec le CNAM pour former six collègues des Émirats arabes unis. Une formation diplômante : en plus de leur diplôme de formation technique en sécurité attestant de leur parcours au sein des Écoles (ENSP, EOGN, ENP de Saint-Malo), cinq d'entre eux ont brillamment réussi le Master 2 de criminologie développé par le CNAM et le sixième la première année de ce master...Enfin, la formation revient au cœur des priorités du ministère. La décision du ministre de l'Intérieur de créer une direction centrale du recrutement et de la formation de la police nationale, souligne l'importance d'avoir, au sein d'une structure dédiée, des personnels respon-sabilisés pouvant porter le renforcement des compé-tences des agents tout comme une capacité d'évolution de la culture de notre institution policière.Des apprentissages, voies modernes d'évolution, au service de l'Homme et de ses institutions...

Jean Bodin

Le premier sommet des chefs de Police (UNCops) s’est tenu au siège des Nations-Unies, à New-York les 2 et 3 juin 2016. La délégation française était composée du général Jean-Claude Goyeau, et du colonel Pascal Champion, de la DCI et de Bernard Frahi, référent auprès du secrétariat permanent de la fonction euro-péenne et internationale près le conseiller diplomatique du ministère de l'intérieur. Ce sommet, introduit par M. Ban Ki-moon, Secrétaire Général de l’ONU, réunissait des chefs de police, des directeurs généraux et des ministres venus du monde entier. Il avait pour objectif de valoriser les missions de la composante police des forces de maintien de la paix, et a permis de souligner le rôle croissant de police de l'ONU dans la lutte pour la préven-tion des conflits et la consolidation de la paix.

L’ONU reçoit les chefs de police

Le 24 juin 2016, Bernard Cazeneuve assisté d'Émile Pérez a remis le diplôme de formation technique de sécurité à 6 officiers de police des Émirats Arabes Unis, lors de la cérémonie de clôture de la scolarité à l'ENSP de Saint-Cyr-Au-Mont-d'Or. Organisé par la DCI, ce cycle de formation intégrant des modules de formation du CNAM, de l'ENSP, de l'EOGN et de l'ENP de Saint Malo, a rencontré un plein succès et satisfait pleinement le partenaire émirien.

Remise de diplôme à des officiers des EAU

Du 6 au 8 Juin, dans les locaux de l’Académie diplo-matique internationale de Paris, s’est tenue la Confé-rence internationale sur la lutte contre le terrorisme et la prévention de la radicalisation violente, organisée sous le haut patronage de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Autour de Michaelle Jean, secrétaire générale de l'OIF et de Bernard Cazeneuve, plus de 300 personnes ont participé à cette rencontre de haut niveau. Émile Pérez, a participé à la table ronde sur les systèmes de sécurité : “adaptation et la mutualisation des informations et des moyens”. Les conclusions de cette conférence feront l'objet de discussions lors du 16è sommet de la francophonie, en novembre prochain.

En lutte contre le terrorisme

Présente sur le stand du ministère de l’Intérieur, la DCI a reçu de nombreuses délégations étrangères et a ainsi pu montrer l’engagement, sans réserves, du ministère de l’Intérieur dans ses multiples actions de coopération. Ce salon a permis au bureau partenariats, de rencontrer des entreprises de toute dimension, sou-cieuses de s’appuyer sur la qualité du réseau des SSI afin de viser des marchés extérieurs… Le colonel Blanchard, sous-directeur adjoint, a accueilli, au nom du DCI, M. Alain-Richard DONWAHI, ministre de la défense Ivoirien, qui est resté près d’une trentaine de minutes sur le stand.

Eurosatory ouvre ses portes à la DCI

N° 85 juin 2016 planète DCI

2 le DOSSIER de la direction

3 questions à Eva Amazit, Étudiante Master 2 - Défense, sécurité et gestion de crise

LCL Alexis Bourges : Vous êtes étudiante en relations inter-nationales et vous avez franchi les portes de la DCI en qualité de stagiaire, au sein du centre de veille opérationnelle, puis au sein de la sous-direction de la coopération de sécurité et de gou-vernance. Qu'êtes vous venue chercher à la DCI, qu'apporte cette expérience à votre CV ?

Eva Amazit : Mon passage à la DCI a été ma première expé-

rience professionnelle, tant dans le domaine de la sécu-

rité et de la défense qu'au sein d'une institution gouvernementale. Mon stage, au cœur de l'ac-tualité internationale, m'a permis de comprendre le fonctionnement des

services de police et de gendarmerie et d'appréhen-

der le maillage international de ceux-ci. Travailler à la DCI m’a

donné l’opportunité de mettre à profit mes connaissances acquises depuis le début de mes études supérieures et de développer des compétences professionnelles et opérationnelles. Durant mes études, j'ai été formée tant sur les plans théorique que pratique, j’ai participé à des simulations d’exercices de gestion de crise... Il me manquait la confrontation avec les acteurs du quotidien.Le lien entre mes études et les dossiers qui m'ont été confiés à la DCI est ainsi très étroit. Lors de mon stage, j'ai eu la possibilité de travailler sur quelques dossiers attenants directement à la problé-matique terroriste, ce qui m’a permis tant de perfectionner mes connaissances dans ce domaine que d'y apporter ma contribu-tion propre. Ces premiers pas entre la théorie et la pratique furent réellement importants, car ils m'ont permis d'affiner les choix de carrière vers lesquels je me destine.Avoir posé un pied dans une direction en charge des questions de sécurité et à portée internationale est un atout majeur, notam-ment en raison de mon désir de travailler au sein des institu-tions publiques françaises.

Lcl AB : Vous avez travaillé sur le suivi des phénomènes de crimi-nalité internationale. Quelle vision, votre qualité d'observateur externe de l'activité internationale du MININT vous a-t-elle apporté, au milieu de l'ensemble des acteurs institutionnels qui travaillent en relation avec l'International ?

EA : La DCI a une vision très fine et pragmatique des actions de coopération menées ou souhaitables d’être mises en œuvre à travers le monde. L'opérabilité semble guider les actions de cette direction et plus largement du MININT, en ce sens que chaque dossier traité, qui doit répondre à un besoin précis et concret, a une incidence immédiate. Nous sommes donc bien loin des exigences universitaires que je connaissais jusqu’alors et qui, malgré un sérieux indéniable, n'avaient aucune conséquence "dans la vraie vie". Contrairement aux acteurs institutionnels qui travaillent de manière très opérationnelle, j'ai peu de pratique en matière de coopération internationale appliquée. J'ai donc dû commencer à travailler en me reposant uniquement sur mes connaissances théoriques. Ma qualité d'observateur externe et particulièrement d'étudiante a apporté, me semble-t-il, un point de vue plus analytique, universitaire et parfois, même, plus neuf

sur les dossiers traités. A titre d'exemple, j'ai essayé de donner à mes notes de synthèse sur le phénomène terroriste en Afrique subsaharienne, une résonance plus prospective en me basant sur la réalité sécuritaire mais également sur l'analyse sociolo-gique de l'acte terroriste. Lcl AB : Vous avez pu mesurer l'ampleur de l'action de coopé-ration menée par la DCI, tant au travers de ce que vous avez découvert au centre de veille opérationnel (CVO - H24) qu'à tra-vers les thématiques ciblées que vous avez suivi par la suite. En quoi, selon vous, la DCI apporte-t-elle une plus-value au secrétariat général, à l'ensemble des directions générales et délégations du MININT ?

EA : L'apport de la DCI à l'ensemble des directions générales et délégations du MININT me semble majeur. En assurant la coordination des différents types d’actions de coopération du MININT avec l’étranger, elle permet de donner une vision uni-forme de la politique française en matière de sécurité intérieure avec nos pays partenaires. Par ailleurs, la richesse de la DCI réside dans les deux leitmotivs qui reviennent en permanence : la sécurité des Français et la recherche d’un retour en sécurité intérieure. Le bon sens veut qu’il semble difficile d'agir et de coopérer avec l'étranger sans y être présents... En travaillant au

CVO, j'ai été impressionnée par les flux d'informations échangés entre les SSI et la centrale, signe de l’ancrage solide des SSI dans les 74 pays où ils sont présents et de la qualité des rela-tions qu’ils ont su nouer avec les autorités. Le nombre de cas à traiter ou simplement à relater chaque jour, témoigne du rôle important de ce bureau et m'a permis, à mon échelle, d'observer les zones sensibles et les besoins en matière de coopération de sécurité. J'ai eu l'opportunité d'être chargée d'une veille opéra-tionnelle lors des attentats de Bruxelles en mars 2016. Outre le caractère vraiment intéressant de cette mission visant prin-cipalement l’échange et la transmission d’informations, j'ai pu constater l'importance de la plate-forme « H-24 » qui doit, sans cesse, être à l’affût d'éléments qui interressent directement la sécurité des Français.

Lcl AB : Merci de la richesse de votre témoignage. Alors que, à peine votre stage terminé, vous rejoignez l’Égypte afin de poursuivre, auprès de l'attaché de défense, votre découverte de l'International, je vous souhaite une bonne poursuite dans vos études...

planète DCI

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Le SSI du Caire a été crée en septembre 1999. Dirigé depuis 2013 par le commissaire divisionnaire Jean-Charles Lamonica, il est également composé d’un officier de liaison (immigration) et de deux agents locaux.La création du SSI en Égypte a permis, au plan de la coopération policière internationale, d’accompagner un pays devenu parte-naire stratégique de la France. En effet, ce pays subit une crise socio-économique profonde et dans le même temps, mène une lutte sans merci contre le terrorisme en payant un lourd tribut : environ 600 militaires ou policiers sont tués chaque année depuis 2014. Face à ce double constat, la coopération internationale revêt une importance majeure.En 2015, les attaques terroristes survenues à Paris, ont permis aux Égyptiens d’être confortés dans l’idée que leur combat face au terrorisme islamiste doit être global. La visite du DCI, peu après l’attentat de Charlie Hebdo, a renforcé auprès de nos par-tenaires, la relation de confiance établie entre nos deux pays. Par ailleurs, les relations développées avec le service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade (SCAC) ont permis de ren-forcer les partenariats développés et d’innover sur les différents

volets de coopération, en coordination avec la direction de la coo-pération de sécurité et de défense (MAEDI).Les visites présiden-tielles réciproques qui ont suivi, fin 2015 puis en 2016, ont contribué encore à renforcer la coopération Franco-Egyptienne.

La lutte contre le terrorismeL’activité de l’officier de liaison Immigration (OLI) dans le domaine du contrôle migratoire à l’aéroport du Caire, en assis-tance des compagnies aériennes et du consulat de France, est particulièrement significative. Ainsi, la confiance mutuelle établie entre l’Égypte et la France aide à une coopération très étroite au plan opérationnel. Depuis les attentats du 13 novembre dernier, le SSI qui reçoit des fiches « S » concernant des ressortissants français installés en Égypte, trouve auprès des structures spécialisées du pays, un précieux appui.

La lutte contre les trafics- En ce qui concerne les trafics de biens culturels, la coopération

entre la France et l’Égypte devient majeure. En effet, le pillage en Méditerranée orientale, qui alimente les réseaux criminels et les filières terroristes au Levant et en Tripolitaine, suscite une demande de coopération nouvelle. Le SSI accentue son aide judiciaire et renforce les liens opérationnels entre les différents services de police concernés, en bénéficiant de fonds européens.

- La lutte contre les trafics de stupéfiants reste un combat bien réel. L’Anti Narcotics General Administration a été accueillie à la DCPJ en début d’année. Cette structure, qui est devenue un partenaire du Centre de coordination de la lutte anti-drogue en Méditerranée (CECLAD) a pu, grâce à ses nombreux contacts, échanges et aux formations réalisées, permettre plusieurs saisies significatives.

- Le traitement du trafic d’êtres humains, enfin, est nouveau pour l’Égypte. Sa résolution résulte, essentiellement, d’un contrôle approfondi des frontières, auquel l’OLI participe, en dispensant des formations et en échangeant très régulièrement avec les partenaires européens.

Le rapprochement Police – Population / Bonne gouvernanceLa coopération en matière de gouvernance est un nouvel axe de travail. Le SSI soutient les forces de sécurité égyptiennes dans leurs réformes en matière de réorganisation et d’ouverture à la coopération internationale. Concernant la bonne gouvernance, après des actions engagées en 2015, l’autorité de lutte contre la corruption (ACA) a validé une mission en France de ses person-nels qui a eu lieu en avril 2016.

Le SSI demeure un acteur incontournable auprès des autorités égyptiennes, conjuguant le savoir-faire de la police et de la gen-darmerie nationales et promouvant de nombreux échanges. C’est aussi un acteur « diplomatique » capable d’appréhender, à haut niveau, de nouvelles pistes de coopération technique et opération-nelle, en se projetant sur les enjeux futurs du pays.

lA sTRUCTURELe service de sécurité intérieure d’Égypte

De Gauche à Droite : Lhoussaine Ouafi, brigadier chef, OD, Dalia Farag, secrétaire, Jean-Charles Lamonica, commissaire divisionnaire, ASI, Massoud Abdel Gawad, chauffeur

L'ambassade de France au Caire

Quand la centrale vient renforcer les SSI …Du 21 mars au 20 mai 2016,

un capitaine de police de la DCI à Nanterre a rejoint le Caire, « POURQUOI ? »

● le renforcement de la capacité de travail d’un SSI- Dans des SSI soumis à forte activité, il devient parfois difficile d’être présent simultanément sur plusieurs dossiers « lourds » ...

- Outre la réelle « bouffée d’oxygène » apportée, un renfort est aussi le signe d’une vraie volonté du ministère de l’intérieur de s’impliquer davantage, cré-dibilisant le SSI au sein de l’équipe de l’ambassadeur.

● un véritable outil de management de la DCILa projection de personnels en renfort SSI, a valeur de test pour ceux qui s’inscrivent dans un projet d’expatriation. Elle permet, ainsi, d’augmenter de manière significative les personnels de la DCI ayant une expérience à l’étran-ger, renforçant, de surcroît, les liens entre la Centrale et les SSI.

● une alternative souple et économique à l’ouverture de postesUn renfort SSI de plusieurs mois est sans conteste moins onéreux et plus souple que la demande d’ouverture d’un poste supplémentaire non justifié dans la durée. À l’instar de ce que font d’autres pays partenaires depuis déjà plusieurs années, il offre la capacité à faire face à des pics d’activité des SSI, programmés ou non.

Actions en Franceet à l’etranger

Événementiel

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ÉTATS UNIS

Un peu plus de deux semaines après l’attentat le plus meurtrier per-pétré aux Etats-Unis depuis ceux du 11 septembre 2001, l’ASI Pierre-Edouard Colliex s’est rendu, le 29 juin, à Orlando pour y rencontrer John Mina, chef du Département de Police de la ville. Au nom du directeur général de la police nationale française, il lui a remis une lettre de condoléances à destination des familles des victimes, l’assu-rant du soutien de nos autorités dans le combat contre le terrorisme.L’attaque perpétrée à Orlando par Omar Mateen, citoyen américain d'origine afghane au cours de la nuit du 11 au 12 juin, dans une boîte de nuit à Orlando, en Floride, a fait 49 morts et 53 blessés.

BRÉSIL

Du 20 au 24 juin, le chef d’escadron Jean-Paul de Azevedo, Offi-cier de Liaison à Brasilia, a participé, au nom du SSI Brésil à une mission d'évaluation de la police militaire brésilienne, menée par les représentants de l'association des forces euro-méditerra-néennes de gendarmerie et de police à statut militaire (FIEP).La délégation internationale était, par ailleurs, composée de quatre autres officiers supérieurs issus des gendarmeries roumaine et jordanienne, des carabiniers italiens et de la garde nationale por-tugaise. Sur trois sites, la délégation s’est assurée de l'existence du pré-requis en matière de formation et d’équipement.

TCHAD

Du 16 mai au 2 juin, trois policiers du RAID en mis-sion à N’Djamena, ont animé, dans le cadre de la réalisation du fonds de solidarité prioritaire d’ap-pui à la lutte anti-terroriste au Tchad (FSP-ALATT), un stage au profit de la toute nouvelle unité d’intervention de la Police Nationale Tchadienne. Il visait à renforcer les capacités du pays en matière de lutte anti terroriste, et s’inscrivait à la suite d’une première mission du RAID réalisée en octobre 2015, où cette unité avait apporté son appui aux autorités tchadiennes dans la phase de sélection des 56 premiers personnels recrutés.

LIBAN

MAURITANIE

Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, s’est rendu au Liban le 13 juin, à l’invitation de son homologue libanais Ramzi Salame et avec l’appui du SSI à Beyrouth. Il a été reçu par Tammam Salam, Premier Ministre du Liban, afin d’évoquer les pos-sibles axes de coopération dans le domaine de la sécurité routière. A l’occasion d’une conférence devant un large auditoire de person-nalités libanaises, M. Barbe a exposé la politique menée en matière de sécurité routière depuis les années 1970 en France. A la fin de la conférence, en présence de Ziad Baroud, ancien ministre de l’inté-rieur, et de Choukri Sader, président du Conseil d’État, une conven-tion de coopération et d’échange dans le domaine de la sécurité routière a été signée entre la France et le Liban.

Le SSI de Nouakchott a organisé, du 13 au 17 juin, un stage de recyclage relatif à la lutte contre la cybercriminalité, qui portait plus largement sur les nouvelles technologies. Cette action de formation, menée par un expert de la Brigade Interdépartementale de Renseignements et d'investigations Judiciaires (BIRJ 94 - Gendarmerie), a réuni 18 personnels de dif-férentes institutions : Gendarmerie, Direction générale de la Sûreté Nationale (Police), Douanes et Garde Nationale. Tous, sont employés dans les services informatique, analyse et renseignement. Ils ont pu acquérir ou approfondir leurs connaissances techniques concer-nant les possibilités d’exploitation téléphonique, la surveillance des réseaux Internet et l’exploitation judiciaire des données numériques.

Actions en Franceet à l’etranger

Événementiel

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ITALIE

Fin mai, à la demande du Service de Coopération Internatio-nale de Police à Rome, les officiers de liaison du SSI ont dis-pensé une formation en langue française devant 70 policiers, carabiniers et personnels de la Garde des Finances italienne appelés à œuvrer dans le domaine de la coopération poli-cière internationale. Pendant les 8 heures imparties, les ODL du SSI ont présenté les forces de police en France ainsi que les grandes lignes de notre procédure pénale et de notre droit pénal. Le SSI de Rome a fait un point sur l'actualité en France, les attentats de 2015, enfin, la politique menée par le gouvernement français relative à l’immigration irrégulière.

JORDANIE

Du 31 mai au 2 juin, à l’initiative du SSI à Amman, trois offi-ciers de la gendarmerie royale jordanienne se sont rendus en France pour une visite d’étude portant sur la gestion des ressources humaines. Cette délégation a été reçue successi-vement à la direction des personnels militaires de la gendar-merie nationale à Issy-les-Moulineaux, à l’école des officiers de la gendarmerie nationale de Melun ainsi qu’à l’école de gendarmerie de Chaumont. A l’issue de sa réception à l’EOGN, sur le même site, elle a pu bénéficier d’une visite guidée du musée de la gendarmerie. En remerciements, un uniforme de la gendarmerie royale jordanienne est venu enri-chir la collection du musée.

GHANA

Le 13 juin, s’est déroulée, au Quartier général de la Police ghanéenne, la cérémonie d’ouverture d’un stage de formation aux techniques de sur-veillance et de filature. Ce stage a été dispensé par 2 experts policiers français, au profit de 28 fonctionnaires de police du Drug Law Enforcement Unit (DLEU) du Criminal Investigation Department (CID). Cette formation, financée dans le cadre du projet FSP ALCAO (Appui à la Lutte contre le trafic de Cocaïne en Afrique de l’Ouest) a été réalisée par le commandant honoraire Pierre-Yves Cossard et le major honoraire Pascal Flament. Elle s’est appuyée à la fois sur des apprentissages techniques et des mises en situation pratiques, afin de permettre aux policiers du DLEU de se familiari-ser avec le système de géo-localisation par balises tracking. Pour renforcer d’emblée les capacités d’investigation du CID/DLEU, du matériel et des équipements ont fait l’objet d’une donation lors de la céré-monie d’ouverture.

ARGENTINE

Le 23 juin, une convention de partenariat et d’échanges a été signée entre l’Institut des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice (INHESJ) français et le ministère de la sécurité argentin. Le préfet de région Cyrille Schott, directeur de l’INHESJ, a signé pour la partie française au côté du ministre argentin Patricia Bullrich, en présence de Jean-Michel Casa, ambassadeur de France en Argentine. Ce par-tenariat est la première concrétisation majeure de la déclaration d’in-tention pour un renforcement de la coopération bilatérale de sécurité entre l’Argentine et la France, signée le 24 février 2016 entre les deux gouvernements dans le cadre de la visite d’État du Président François Hollande à Buenos Aires. L’Institut français va, pour la pre-mière fois, ouvrir les portes de sa prochaine session nationale à des représentants argentins (l’ASI argentin en poste à Paris et le repré-sentant argentin au siège d’Interpol à Lyon). Il organisera, à Buenos Aires en novembre prochain, un premier séminaire d’étude pour une trentaine de personnels, relatif à la stratégie globale de lutte contre le narcotrafic en Argentine.

la

6 policeS du monde

Les forces de sécurité au PakistanLa République Islamique du Pakistan, possède une organisation policière héritée du Police Act anglais de 1861. Ainsi, les lois de 1947 et 2002 font des Etats fédérés (Pendjab, Sindh, Khyber Pakhtunkwa et Balouchistan) les seuls responsables des questions de police, l’Etat fédéral administrant des agences à compétence nationale.

Les services de police dans les « Provinces »Les services de police, au sein des provinces, sont chargés des missions de maintien de l’ordre et de police judiciaire. Ils sont orga-nisés sur un modèle pyramidal qui relie, de la base au sommet, les postes de police, les commissariats et subdivisions, puis les dis-tricts, villes et régions. Les cadres des forces de police provinciales sont commandées par des commissaires issus du Police Service of Pakistan (PSP) fédéral.Comptant au total 325.000 agents, les services de police provin-ciaux sont à la hauteur de 75% de leur effectif total affectés dans les provinces du Pendjab ou du Sindh, tandis que les 25% restant des forces de police sont affectés en Khyber Pakhtunkwa et au Balouchistan. Chaque service est divisé en unités opérationnelles (enquêtes, renseignement, sécurité générale et prévention de la délinquance, violences faites aux femmes, identification criminelle, trafic et transports) et en unités d’appui (RH, finances, affaires juridiques, formation, réserve, inspection). Au sommet de chaque police pro-vinciale, on trouve un Inspecteur Général de Police (IGP), entouré de trois unités opérationnelles qui lui sont directement rattachées : la Criminal Investigation Department and Counter Terrorism Branch, l’Investigation Branch, enfin la Special Branch (en charge du ren-seignement).L’originalité de la formation initiale des policiers provinciaux repose sur le fait que ces fonctionnaires travaillent à la fois sur les matières techniques et sur l’enseignement religieux. Au programme de ce module spécifique : apprentissage de l’éthique islamique et de la loi pénale (chariah) et enseignement de la procédure pénale (preuve par témoin tirée de la loi islamique).

Les polices fédéralesLes polices fédérales sont des agences à compétence nationale, qui ont été mises en place par le Général Président Musharraf, dès 2002. Elles sont partagées en deux type de forces, selon qu’elles relèvent, ou non, du ministre de l’intérieur fédéral.

Les polices fédérales relevant du ministre de l’intérieur fédéral, responsable de la sécurité du paysLes polices fédérales comprennent les « forces armées civiles » dirigées par des officiers militaires ainsi que les « forces civiles », dirigées par des commissaires. - Les 168.000 paramilitaires des « forces armées civiles » sont char-

gés du contrôle des zones frontalières du Pakistan avec ses pays voisins. Ainsi, 94.000 Frontier Corps sont présents au Balouchistan

et en Khyber Pakhtunkwa, limitrophes avec l’Iran et l’Afghanistan, tandis que les 44.000 Rangers assurent le contrôle de la frontière avec l’Inde. Dans les régions semi-autonomes du Nord-Ouest du pakistan (PATA), 23.000 Frontier Constabulary assurent la sécurité, tandis que 4.000 Coast Guards luttent contre les trafics et intrusions illégales ou ennemies par voie maritime. A ces missions statutaires s’ajoutent, en KPK, la lutte contre le terrorisme visant particuliè-rement le Mouvement des talibans du Pakistan (TTP) et la lutte contre la culture et le trafic de stupéfiants, avec l’appui, des Frontier Constabulary.

- Les forces civiles ont compétence sur la grande délinquance, le ren-seignement et la sécurité dans la capitale. Les 3.500 agents de la Federal Investigation Agency (FIA), sont chargés de la lutte contre la corruption des services, la criminalité organisée, la délinquance financière, le blanchiment d’argent, la propriété intellectuelle, la cyber criminalité, le contre-terrorisme et l’immigration illégale. L’Intelligence Bureau, est une agence de contre-espionnage et de renseignement relevant du cabinet du premier ministre, chargée de la centralisation et la diffusion de l’information en matière de terrorisme, sans capacité judiciaire. Enfin, les 10.000 agents de l’Islamabad Police assurent la sécurité des habitants et diplomates de la capitale.

Les polices fédérales qui sont hors du périmètre du ministère de l’intérieur fédéralTrois entités à compétences fédérales ne dépendent pas du ministère de l’intérieur fédéral. Ainsi, les 15.000 Levies et Khasadars, recrutés dans les tribus du Nord-Ouest, assurent le maintien de l’ordre dans

les zones tribales administrées au niveau fédéral (FATA). Ils dépendent du ministre des Frontier Regions. Vient, ensuite, l’Anti Narco-tics Force (ANF), chargée de la lutte contre la production et le trafic des stupéfiants ainsi que de la coopération internationale. Elle est diri-gée par des officiers de l’ISI. Enfin, la Natio-nal Highways and Motorways Police (NHMP), est chargée de la police des autoroutes et routes à grande circulation du Pakistan. Son professionnalisme est régulièrement cité en exemple.

planète DCIN° 85 juin 2016

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planète DCI

le FOCUSDU MOIS

AMERIPOL ou «Communauté des Polices d'Amérique» est un méca-

nisme permanent de coopéra-tion internationale contre la criminalité organisée, créé lors de la « IIIème réunion des directeurs, des comman-dants et des chefs de Police d’Amérique Latine et des

Caraïbes » qui s’est tenue à Bogota, le 14 novembre 2007.

Il a été ratifié initialement par 15 corps de police. Actuellement, AME-

RIPOL est composée de 30 institutions policières, correspondant à 27 pays, dont la Police Nationale de Colombie ou la Drug Enforcement Agency et 21 organismes obser-vateurs permanents, dont le Ministère de l’Intérieur français au même titre qu'INTERPOL et EUROPOL. L’objectif poursuivi par toutes ces institutions, est de promouvoir la coopération policière en matière technique, scientifique, de forma-tion et d’échange d’informations et ainsi, de renforcer les moyens d’enquêtes criminelles. L’organisation AMERIPOL n’engage pas des pays, mais des organisations policières. Elle finance, notamment, les déplacements d’opérationnels au sein de la zone Amérique du Sud et Caraïbe, apportant un soutien concret et réel tant au plan bilatéral que multilatéral.L’organe exécutif permanent d’AMERIPOL, a son siège à Bogota (Colombie). Son titulaire est élu pour une période de trois ans. Lors de la dernière réunion ordinaire qui s’est tenue en août 2014 à Quito (Equateur), le General Superior Diego Alejandro MEJIA VALENCIA, directeur de la Police Nationale de l’Equateur, en a été élu Secrétaire exécutif.Le président d’AMERIPOL, qui est la plus haute instance de repré-sentation de ce mécanisme de coopération, est élu au sein du Conseil des directeurs, pour une période de deux ans. Pour les années 2016 et 2017, il s’agit du Comisionado General de la Police Fédérale mexicaine, Enrique Francisco GALINDO CEBALLOS.

Le 26 février 2015, le système d’échange d’informations policières (SIPA) de la Communauté des Polices d’Amérique-AMERIPOL était mis en service. Ce réseau informatique sécurisé relie désormais les six unités nationales AMERIPOL créées au sein des forces de police de Colombie, du Panama, du Brésil, de Bolivie, de l’Équateur et du Pérou. Inspiré du I24/7 d’INTERPOL et surtout du SIENA (système sécurisé de transmission de l’information) d’EUROPOL, ce projet a été intégralement financé par l’UE. Il devrait permettre, à terme, des échanges d’informations nominatives dans le cadre d’enquêtes rela-tives à la criminalité transnationale.Outre l’élargissement du SIPA à d’autres partenaires, AMERIPOL

souhaite, à terme, se doter de la personnalité morale, augmenter le nombre d’officiers de liaison affectés au secrétariat exécutif (à ce jour, Espagne et Pays-Bas pour l’UE), accroître ses équipes communes d’enquête ad hoc, créer un « cyber-centre », ou encore approfondir ses relations avec EUROPOL et l’Association ibéro-américaine des Ministères publics (AIAMP).Le SSI de Colombie demeure attentif à la montée en puissance d’AMERIPOL. Il est étroitement associé à l’activité de cette structure et suit avec intérêt chacune des étapes de son évolution.

N° 85 juin 2016

AMERIPOL

Le 21 mars 2014 à La Haye, le directeur de l'Agence euro-péenne de police EUROPOL et le président de la Commu-nauté des polices d'Amérique AMERIPOL, signaient une lettre d’intention établissant un cadre commun de coopération. Les

deux organismes s’assignent un objectif général de « renforcement de la coo-pération, d'exploration de synergies, d’offre d’assistance et d’expertise, de rela-tion concrète » au travers d’échanges d’expertise et de soutien, de partenariats communs, de participations croisées. Sont aussi mentionnées des coordinations mutuelles visant à échanger des informations.

Les quatre domaines d’intérêt communs définis sont : - l’amélioration des capacités policières des États américains ; - une coopération renforcée entre ceux-ci et avec les États membres de l’Union européenne / de l'espace Schengen ; - une compréhension et une efficacité accrues dans le combat des menaces communes, crime organisé et terrorisme ; - l'amélioration des capacités de coopération et d'échange d'informations.

Diego Alejandro MEJIA VALENCIA Enrique Francisco GALINDO CEBALLOS

Planète@DCI : bulletin d’information de la coopération internationale 101, rue des Trois Fontanot - 92000 - Nanterre - France - Tél. : (33).1.40.97.86.01Directeur de publication : Émile Pérez - Rédaction en chef : LCL Alexis Bourges et Patricia MéglioConception et coordination : bureau de la communicationImpression : Imprimerie du ministère de l’intérieur

Et AUSSI8

Adressez vos propositions de textes et photos à : [email protected]

Mouvement de personnel

Bienvenue à la centrale à : - Régis Blanchard, colonel, nommé sous-directeur adjoint, coopéra-

tion de sécurité et de gouvernance - Titaina Trillon, attachée d’administration, affectée SDCSG/DEAIC/

BRIGSC

Bienvenue dans les services de sécurité intérieure à :

- Cyril Pizoird, commissaire de police, nommé ASI à New Delhi

Au revoir à : - Eric Couffignal, capitaine de police, mission EUCAP Sahel au Mali

- Sarah Deville, capitaine de gendarmerie, mutée GIGN

- Damien Hendrickx, commandant de police, mission EUCAP Sahel

au Niger

30/06

27/07

L’agenda de juillet

Réunion GAAT franco-chinois (groupement d’analyse anti-

terroriste) à Reims

Déplacement au Sénégal (comité de suivi de la coopération)

avec MININT et DGEF (jusqu’au 28)

Le 23 Juin, à Varsovie, lors d’une réunion de l’ensemble des agents de liaison des polices étrangères accrédités en Pologne, le chef de la police, M. surintendant. dr. Jaroslaw Szymczyk a remis, au nom du ministre de l'Intérieur et de l'Administration, la médaille d'argent pour les services rendus à la police, à Fréderic Menard, attaché de sécurité intérieure, après quatre années passées à Varsovie. Le même jour, c’est le Colonel Tomasz POŁUCH, commandant de la Gendarmerie militaire polonaise, qui lui a remis la médaille du mérite de la Gendarmerie militaire polonaise. Ces deux autorités ont voulu, ainsi, à travers les remises de médailles, souligner la coopération particulièrement fructueuse ancrée entre les forces de police et de gendarmerie françaises et polonaises.

Les experts de Francopol ont dispensé du 23 au 27 mai, la quatrième formation aux techniques d’audition et d’écoute des mineurs victimes, à l’Institut Royal de Police (IRP) à Kenitra (Maroc). Seize personnes ressources des brigades des mineurs et formateur de l’IRP, ont participé à cette formation de formateurs, qui était la dernière organisée sous l’égide de Francopol dans le cadre du projet VISA.A l’issue des travaux, monsieur Roger Ouedraogo, vice président Afrique de Fran-copol a reçu les félicitations du directeur de la Police Judiciaire marocaine, mon-sieur Mohamed Dkhissi, pour les outils pédagogiques proposés et les formations dispensées. Ce dernier s’est, par ailleurs, engagé à disséminer dans l’ensemble du royaume, les formations reçues.

La coopération franco-polonaise au sommet

Formation aux techniques d’audition et d’écoute des mineurs victimes

Direction de la coopération internationale

Le mercredi 8 juin, Émile Pérez, directeur de la coopération internationale, a mis à l’honneur trois fonctionnaires de la DCI. Vincent Trefeil a reçu la médaille d'honneur de la Police Natio-nale « échelon or », alors que Gaétan Montaigne et Fabien Leclercq ont, tous les deux, reçu, la médaille des sports, res-pectivement échelon « argent » et « bronze ». Le directeur a convié l’ensemble des personnels de la DCI à entourer les nouveaux récipiendaires autour d’un verre de l’amitié.

Trois fonctionnaires à l'honneur