Dossier de presse

Jean-Xavier RenaudCanons

Exposition du 06.04 au 24.06.2017

Vernissage le mercredi 5 avril à 19hen présence de l’artiste

Jean-Xavier Renaud, Hauteville- Texas, 2016. Huile sur toile, 312 x 450 cm. Courtesy galerie Dukan, Paris. Photo : Jean-Xavier Renaud.

Le projetCANONS

Trublion de la scène française, Jean Xavier Renaud est un artiste iconoclaste dont le regard acéré ne laisse rien passer. Qu’il s’agisse de la vie quotidienne, du monde du travail, de la famille, de la politique, de la crise écologique ou des médias, Jean-Xavier Renaud débusque tous nos conformismes, nos petites dictatu-res et nos grandes trahisons pour mieux les dénoncer.Jean-Xavier Renaud est né en 1977, il est représenté par les galeries Dukan, Paris & Leipzig, Levy-Deval, Bruxelles et Caroline Pagès Gallery, Lisbonne.Ses oeuvres sont présentes dans de nombreuses collec-tions privées et publiques en Europe et en Suisse. Il a notamment exposé en 2010 au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris et au Palais de Tokyo.

Constitué d’huiles sur toiles, de dessins au stylo bic, à l’encre de Chine, d’aquarelles sur papier (son médium de prédilection) et autres expressions sur carton ou bois, le travail graphique et pictural de Jean Xavier Renaud s’exprime selon des supports, des sujets et des modes d’expression extrêmement variés.L’artiste vit dans l’Ain, dans la petite ville de Hauteville-Lompnès qui se trouve être le principal théâtre de son inspiration. Loin de la sphère de l’art contemporain parisienne donc, Jean-Xavier Renaud s’imprègne de la campagne où il a élu résidence, de ses paysages, son agriculture, ses habitants et de sa politique locale dont les débats résonnent avec les enjeux mondiaux actuels (écologie, système de santé, solidarités...).Ainsi, les médias, mais aussi les conversations de bis-trots, les disputes entre voisins, les querelles de clochers nourrissent régulièrement ses créations. Et l’artiste ne fait pas mystère du traitement qu’il réserve aux prota-gonistes de ses coups de gueule... Sa peinture, vérita-ble catharsis, lui permet en effet d’évacuer, tout en les dénonçant, la vulgarité et la violence du quotidien. Comme si elle était le résultat d’une réaction épidermi-que à la médiocrité humaine.Partisan d’un art politique et subversif, Jean-Xavier Renaud, qui est élu municipal de sa commune et milite à l’échelle locale contre le développement d’un tourisme hivernal à grands renforts de canons à neige, revendique pour l’artiste un rôle majeur dans la société. Renaud regrette par exemple que les créa-teurs d’aujourd’hui manquent encore d’engagement : « L’art doit être vivifiant. Même si on se trompe, ce n’est pas grave, tant qu’on a réactivé l’intelligence ! Ceux qui voient dans l’art un moyen de gagner du pognon… Qu’ils vendent plutôt des Hummer ou des armes ! » ironise t-il.Ses œuvres, bien que portées par une critique sociale et politique incisive, sont également dotées d’une bon-ne dose d’humour. Riche de jeux de mots scabreux et infantilisants, d’évocations sexuelles, de cynisme mais aussi de poésie, son style se veut multiple, transgressif, expressif et virtuose la fois. En cela sans doute se rapproche t-il de l’art de la caricature et de la satire d’un Daumier ou de Charlie Hebdo. Mais, également, de la peinture de mœurs d’un Courbet ou de la puissance picturale d’un Immendorff.

Car l’artiste, qui n’en est pas à son premier paradoxe, a ceci d’insolite qu’il déploie son travail dans des champs esthétiques variés, dénonçant d’un côté nos petites turpitudes morales et sociales, et sublimant de l’autre la nature et l’animalité, victimes silencieuses de notre perniciosité et, grâce auxquelles, il apporte à sa féroce peinture un contrepoint sensible.

Pour son exposition, initulée « Canons » et présentée au Parvis, Jean-Xavier Renaud choisit de présenter un ensemble de près de 120 œuvres, mises en dialogue selon un accrochage organique créant par rebonds des associations d’images et de mots. Des scènes inso-lentes et d’autres hilarantes conversent ainsi avec de magnifiques peintures dignes de la lumière d’un Dürer.Une peinture spécialement produite pour l’occasion et intitulée Route des vaches 4, présente, par exemple, de manière quasi abstraite le trajet qu’empruntent quotidiennement ces indolentes ruminantes. Traitée à la peinture à l’huile sur presque 4 x 3m, l’oeuvre fait chavirer les profondeurs, confond le haut et le bas, compose des perspectives totalement libres et joue avec fluidité et sublime des dégradés chromatiques. Pourtant, sous les dehors d’une nature sauvage et romantique, la peinture traite en réalité de l’impact de l’activité humaine qui façonne et restitue nos paysa-ges de campagne tels que nous les admirons.Autre débordement du style, Dévotion, une monumen-tale peinture à l’huile, fait coexister au sein du même espace des scènes, récits et personnages qui n’ont a priori rien à voir. Dans un vacarme de couleurs, un couple exécute des figures de yoga (symbole selon l’artiste de la mode du bien-être et du développement personnel cher aux « bobos) et entre en collision avec des objets de consommation courante sur lesquels, toutefois, la nature reprend ses droits.Au fond de l’espace, construit comme un cabinet de curiosités, un ensemble d’une centaine de peintures de moyens et petits formats envahit les murs du sol au plafond. Il s’agit d’une sélection opérée par l’ar-tiste dans la production picturale des deux dernières années. Charge au spectateur de se frayer un chemin dans cette profusion d’oeuvres et de messages qui transcrivent de manière ironique, et transgressive la vie en commun.

Notre société ultra-policée tend à évacuer toutes les outrances. Bonnes ou mauvaises, l’artiste doit en interroger les raisons. Ou, mieux encore, comme le fait Jean-Xavier Renaud, en restituer la bêtise dans un geste libérateur et généreux. Car, après tout, la violen-ce que nous assène le spectacle du monde est déjà là et Jean Xavier Renaud ne fait que peindre l’existant, parfois en forçant le trait ou à d’autres moments en le poétisant... Un mal de toute façon nécessaire qui imprègne fortement les esprits.

Magali Gentet, Responsable du centre d’art contemporain et commissaire de l’exposition

Quelques oeuvres de l’exposition(Sélection)

Jean-Xavier Renaud, Route de vaches 3, 2015. Huile sur toile, 130 x 195 cm. Collection particulière. Photo : Jean-Xavier Renaud.

Quelques oeuvres de l’exposition(Sélection)

Jean-Xavier Renaud, Agneaux, 2014. Huile sur toile, 130 x 195 cm. Collection particulière. Photo : Jean-Xavier Renaud.

Jean-Xavier Renaud, Apéro à Aix, 2014.Huile sur toile, 130 x 195 cm. Courtesy galerie Dukan, Paris. Photo : Jean-Xavier Renaud.

Jean-Xavier Renaud, Paris Hilton (Torche-Cul), 2015.Huile sur toile, 130 x 195 cm. Courtesy galerie Dukan, Paris. Photo : Jean-Xavier Renaud.

Jean-Xavier Renaud, Canons à neige, 2015.Aquarelle sur papier, 40 x 30 cm. Courtesy galerie

Dukan, Paris. Photo : Jean-Xavier Renaud.

Jean-Xavier Renaud, Décés, 2016.Aquarelle sur papier, 101,5 x 65cm. Courtesy

galerie Dukan, Paris. Photo : Jean-Xavier Renaud.

Jean-Xavier Renaud, La France de batterie, 2014.Huile sur toile, 100 x 80 cm. Collection particulière.

Photo : Jean-Xavier Renaud.

Jean-Xavier Renaud, Hannibal lecteur, 2017.Aquarelle sur papier, 102 x 66 cm.

Courtesy galerie Dukan, Paris. Photo : Jean-Xavier Renaud.

Jean-Xavier Renaud, Réchauffement climatique, 2015.Huile sur toile, 340 x 270 cm. Courtesy galerie Dukan, Paris. Photo : Jean-Xavier Renaud.

Jean-Xavier Renaud, Disparition des espèces, 2015.Aquarelle sur papier, 77 x 111 cm. Collection particulière. Photo : Jean-Xavier Renaud.

Expositions récentes (Sélection)

Vue de l’exposition Dorothéa von Stetten Kunstpreis (détail), KunstMuseum, Bonn, 2008. Courtesy galerie Dukan, Paris.

Vue de l’exposition Dynasty (détail), Palais de Tokyo/Musée d’art Moderne de la ville de Paris, 2010. Courtesy galerie Dukan, Paris.

Vue de l’exposition Politique locale (détail), centre d’art contemporain de Lacoux, Hauteville-Lompnes, 2014. Courtesy galerie Dukan, Paris.

Vue de l’exposition Umweltvershmutzungen, pollutions atmosphériques (détail), Galerie Dukan, Leipzig, 2016. Courtesy galerie Dukan, Paris.

Textes et articles de presse (Sélection)

Vernissage le 28 juin 2014Exposition du 29 juin au 24 aout 2014

Pour l'été 2014, le Centre d'Art Contemporain de Lacoux accueille une exposition monographique deJean-Xavier Renaud. Cet artiste qui vit sur le Plateaud'Hauteville, nous propose sa lecture du monde à travers une oeuvre picturale protéiforme, satyrique et sensible.

« Mon travail met en image les questionnements sociaux, culturels, liés principalement à l'environnement dans lequel j'évolue mais aussi auxproblématiques mondiales relatées par les médias : la sexualité, la misère, la mort, l'écologie, la transcendance, l'économie, l'esclavage moderne... Le langage m’intéresse aussi beaucoup, dans sa propriété à figer la pensée en rendant compte desobsessions, des impasses intellectuelles, trahissantles émetteurs. Les jeux de mots bas de gamme, lesinsultes, sobriquets, la terminologie d'entreprise...sont chez moi un champ d'exploration inépuisable.La violence que l'on génère quotidiennement et quirépond à notre difficulté à être est finalement monthème principal. La politique et l'actualité sont des sujets récurrentsdans mon travail. Ancien conseiller municipal et fortement engagé dans la vie associative, de nombreuses peintures et aquarelles rendent comptede moments ou situations de politiques locales quim'ont marqué. Je suis attendri par la capacité des acteurs politiques à croire, s'illusionner, être sûrs deleur choix, subir des échecs.»

Pour cette exposition Jean-Xavier Renaud à peintune grande gouache sur carton (500 x 800cm) inspirée par la campagne des élections municipalesd'Hauteville-Lompnes et nous livre son constat satyrique de la situation actuelle. Il présentera également dans les 200 m2 du Centre,un ensemble d'images aux techniques variées,huiles, gouaches, aquarelles, photographies.Enfin cet événement sera l'occasion de présenterune vidéo de 28 minutes de Guillaume Robert:« Bonjour Monsieur Renaud » qui met en scène un personnage sur son territoire.

POLITIQUES LOCALESExposition monographique de Jean-Xavier Renaud

PAge 13

le quotidien de l’art | vendredi 7 nov. 2014 numéro 709monTRoUge

Jean-Xavier Renaud,

Jean-Xavier renaud a participé au Salon de Montrouge en 2009. il a depuis notamment exposé dans « dynasty», au Palais de tokyo et au musée d’art moderne de la ville de Paris, et a présenté cet été «Politiques locales», une exposition personnelle au centre d’art contemporain de lacoux (ain), tout à côté de là où il vit. il s’est employé à y rendre compte, sur un mode satyrique, de la récente campagne électorale qui s’est soldée par un échec pour son camp, à travers, notamment, une gigantesque gouache sur carton (La défaite, 2014). la galerie dukan, à Paris, lui consacre, en ce moment, une exposition._Par Sandra Cattini

Face aux œuvres de Jean-Xavier renaud, on est d’abord saisi par leur écœurante profusion, mais aussi leur diversité stylistique et narrative qui peuvent, comme pour La défaite (2014), entrecroiser plusieurs récits, scènes et personnages coexistant au sein d’un même espace pictural. il faut parvenir à poser son regard parmi ce vacarme assourdissant, se frayer un chemin à travers la simultanéité concurrentielle des couches sonores et visuelles d’une scène du quotidien, pour y découvrir quelque joyau. d’ailleurs, ses œuvres s’efforcent souvent de transcrire une intonation forcée, le rythme d’un slogan publicitaire ou le refrain d’une chanson à succès. Ce tumulte duquel il faut parvenir à s’isoler n’est rien d’autre que la violence de la vie en société où la promiscuité exacerbée de notre monde médiatique et connecté rappelle les descriptions de la vie populaire d’il y a quelques siècles, lorsque les espaces étaient si peu préservés du regard d’autrui. Ces espaces sont aujourd’hui ceux d’une normalité qui, sous son apparente bienveillance et convaincue de son bon droit, s’avère parfaitement intolérante. révélatrices des normes et conformismes, ou de tout autre diktat moral ou social, ses œuvres rassemblent des bribes de conversations, des arguments publicitaires, des blagues épaisses et des scènes récurrentes de la vie quotidienne (tondre la pelouse, aller en réunion…). Cette petite musique des évidences et des clichés,

Jean-Xavier renaud, La défaite, 2014,

gouache sur carton, 500 x 800 cm.

© Courtesy de l’artiste et Galerie

dukan, Paris.

/…

PAge 14

le quotidien de l’art | vendredi 7 nov. 2014 numéro 709monTRoUge

Jean-XaVier renaud,

cHroniqueur du temPSPrÉSent

lancinante à force de répétition, glisse dans l’espace de la représentation, exutoire salutaire où toutes les transgressions sont possibles, quand bien même le bon goût n’en veut pas. Pas vraiment plus vulgaire, obscène ou violent que ce que nous assène le spectacle du monde, juste débridé. Jean-Xavier renaud force à peine le trait, comme Chris Burden, lorsqu’il rejouait la violence normalisée par les médias en se faisant tirer dessus (Shoot, 1971) ou taroop & Glabel quand ils épinglent la voix dominante des non-événements relatés par la presse locale (Aucune photo ne peut rendre la beauté de ce décor, 2003).au royaume des faux-semblants et de l’hystérie collective, sagesse et majesté sont éventuellement réservées aux animaux et à la nature. impavides devant

nos gesticulations, ils restent les témoins muets de notre effrayante comédie qui, au regard du seuil d’intolérance croissant, confirme que Jean-Xavier renaud n’a fait que dépeindre avec acuité ce qui était déjà là. Ce chroniqueur du temps présent a trouvé dans son implication politique une source intarissable d’inspiration qui ne plaît parfois pas à ces adversaires, collègues ou voisins auxquels il n’a pas fait de mystère quant à leurs personnages lors de son exposition à lacoux.JEAN-XAvIEr rENAuD, LECk mICh Im ArSCh, jusqu’au 10 janvier 2015, Galerie Dukan,

24, rue Pastourelle, 75003 Paris, tél. 09 81 34 61 83, www.galeriedukan.com

Texte publié dans le cadre du programme de suivi critique des artistes du Salon

de Montrouge, avec le soutien de la Ville de Montrouge, du Conseil général des Hauts-

de-Seine, du ministère de la Culture et de la Communication et de l’ADAGP.

SuITE DE LA PAGE 12

JeAn-XAVier renAud A

trouVÉ dAns son impLiCAtion

poLitiQue une sourCe intArissAbLe

d’inspirAtion

Jean-Xavier renaud, Apéro à Aix, 2014,

huile sur toile, 130 x 195 cm.

© Courtesy de l’artiste et Galerie

dukan, Paris.

Jean-Xavier Renaud

Né en 1977 à Woippy en Lorraine, Jean-Xavier Renaud habite depuis 2004 à Hauteville-Lompnès. JXR sedécritencestermes:«Iladeuxchiens,troispoules,deuxcanards,unpigeon-paonetcul vedesterresavecsesamis».Parallèlementàsapra quear s que,iladonnédescoursdedessinauprèsdedifférentspublics(hôpitauxpsychiatriques,servicegériatrique,maisonsd’arrêt...)ettravaillécommemédiateurculturelaumuséedeBrouàBourg-en-Bresse. Il seconsacredésormaisuniquementà lapeintureetàlaculturedepiments.Sestravauxsontprésentsdansdenombreusescollec onsprivéesetpubliquesenEuropeetenSuisse.IlaaussiétéConseillerMunicipalentre2008et2010etàpar ciperà la campagne pour les municipales de 2014.

Ce dernier détail biographique pourrait être un bon point de départ pour parler de son travailcons tué essen ellement de dessins et de peintures. Les supports sont variés : papier, cartons ettoilesde toutes tailles. La techniqueneposeégalement aucunehiérarchieoffrant lapossibilitédudépassement d’une forme de virtuosité académique dans un jmenfou sme régressif, décomplexé,libérateuretextrêmementgénéreux.

Ce egrandebontéest-elleunequalitépoli queindispensable?Oui,oui,oui.ChezJXRce ebontés’appliquerait-elletoutdemêmeplusàcertainssujets:chiens?canards?qu’ad’autres(citoyens?).Passur.JXRporterait-illamarqued’unnon-dualismedontlaPoli que,correcteet/ouincorrecteseraitincapable?Hum.

Unesortedenon-dualismequiseretrouveraitaussidanslessujetsabordés,pasdefron èreentrele public et le privé comme dans voici et gala, on dit tout, on montre tout, comme dans le dessin de presse, on rit de tout. Partout il y a des mots, des bribes de phrases ou la blague grossière un peu crispantesemélangeparfoisàunepoésiedejeudemotcandide.

Ici,lasociétédeshumains,cruelleetdrôle,etlaroutedecampagnemerveilleusesontréuniespourtoujours dans une cohabita on sans é que e. Vision totale et complexe, à la fois lucide, acide etcosmique.Onpasseparfoisdans lemêmedessindusublimede lanatureduplateaudeHautevillependantlafontedesneigesàlavisioncauchemardesqued’uneréuniond’élusmunicipauxenpleinecrise d’ennui, de la douceur d’un lièvre endormi digne d’Albrecht Durer ou de Beatrix Po er à unportraitécœurantdeFrançoisHollandeunpeutroparc-encieloudeKada iavecdurougeàlèvre

Tout peindre, tout dessiner, sans règles et sans entraves: la publicité et le potager, les églises et le supermarché, les sapins, les cochons et les rois et reines de France, les miss, les chasseurs et les douaniers. Dessinerlemonde...agauche,adroite,réeletrêvé,partoutettoujours.Dessinerlemondeavecdeslune esd’ar steetpasdepoli cien...Lemondetelqu’ilpeutêtreobservéavecpleindepairedelune esspécialesdifférentes.Deslune espourrigoler,deslune espourfantasmer,deslune espoursefairepeur,deslune espourvoirunmondemeilleur.Deslune espourvoirlaetlesréalités...toutesnues.

VidyaGastaldon

Galerie DukanRue des Rosiers, 93400 Saint Ouen, France / Spinnereistraße 7, Halle 18.I, 04179 Leipzig, Deutschland

Jean-Xavier Renaud était lauréat de la Fondation Colas en 2013. Ce jeune peintre aussi attachant que provocateur – qui rappelle parfois le dessinateur Reiser – raconte la genèse du tableau commandé par la Fondation.

Habituellement, vous acceptez peu de commandes. Pourquoi ?Des idées, j’en ai beaucoup mais je n’ai pas le temps de les réaliser. La commande représente donc une contrainte supplé-mentaire. En outre, je n’aime pas les indi-cations trop claires, trop précises. Je crois que cela me fait peur.

Pourquoi avoir dérogé à la règle avec la Fondation Colas ?Je serai franc : cette commande est arri-vée à un moment où il était précieux, pour moi, de vendre une toile. Dans mon sec-teur, l’aspect économique est important ! On ne parle pas ici de sommes farami-neuses. Par ailleurs et par hasard, il se trouve que j’ai d’excellents souvenirs de la société Colas, qui datent de mes années d’études. À l’école des Arts décoratifs de Bordeaux, nous avions entrepris de réa-liser d’imposants travaux de gravure sur bois, imposants par la taille ! Pour ce faire, il nous fallait trouver un moyen d’exer-cer une forte pression sur les supports et nous avons eu l’idée d’utiliser des rou-leaux compresseurs... que Colas nous a prêtés sans nous poser trop de questions ! Peindre en xylogravure au rouleau com-presseur dans le parc matériel de Colas, je vous laisse imaginer la scène... J’en ai gardé un souvenir d’autant plus vif que l’étudiant en art que j’étais a pu décou-vrir un autre univers, en l’occurrence celui des entreprises. Or j’aime être au contact d’environnements différents et, dans mon travail, vous trouverez des choses vues ou vécues dans la politique, dans l’entreprise, dans ma commune...

Dans ce cas, le thème de la route a dû vous plaire car il est ancré dans le réel, c’est le moins que l’on puisse dire... Il y avait une sorte de cohérence en effet. Mais lorsque Colas m’a confirmé la com-mande, j’ai passé un mauvais moment, en fait ! Je ne savais pas quoi faire, quoi dire. Chez moi, le réflexe est alors de réa-

liser quelque chose de potache, provo-cant, “trash” qui correspond en plus à mon image. Mais cette fois je n’avais pas envie d’aller là où l’on m’attendait, d’in-sister dans ce registre satirique. J’ai donc laissé reposer tout cela un moment.

Vous avez été lauréat en 2013, la peinture est encore fraîche et les souvenirs aussi. Prenons le tableau côté pinceau. Racontez-nous comment vous avez “fabriqué” votre toile.J’ai décidé de travailler sur l’ambiance, la mélancolie, le paysage que vient façon-ner une route construite par l’homme. Une petite route à l’entrée de mon village, Hauteville-Lompnes, dans l’Ain, m’est vite venue à l’esprit, car elle est abandonnée, ravinée, mangée par l’humidité, barrée. Pas vraiment condamnée par qui que ce soit, mais plus du tout entretenue. Or, dans ma région au climat rude et un peu coupée du monde, sur ce plateau d’Hauteville, ne pas entretenir une route signifie un arrêt de mort rapide. Cette route à l’abandon au sein même de la commune me sem-blait un endroit puissant !

Vous avez peint sur place ?Non, j’ai réalisé une quarantaine de prises de vues puis travaillé à partir d’une photo, pendant trois semaines.

D’où viennent ces pierres qui barrent la route ?Ce sont des résidus de carrières de marbre de la région, que tout le monde récupère ici. Pour fabriquer des bordures d’allée, de jardin, des murets et parfois sans but précis. Ces résidus portent les marques des barres à mines et des outils qui ont servi à les extraire du front de taille. Avec ces chutes, les gens de ma région réalisent des “installations” sans le savoir. Ces pierres leur parlent et me parlent aussi.

22 FONDATION COLAS FONDATION COLAS 23

Jean-Xavier Renaud est né en 1977.Il vit et travaille à Hauteville-Lompnes.

Jean-Xavier Renaud est représenté par la galerie Dukan, Paris.http://www.galeriedukan.com

Expositions personnelles

2017 Canons, Le Parvis centre d’art contemporain, Ibos. Jean-Xavier Renaud, Galerie Levy/Delval, Bruxelles.

2016 Umweltvershmutzungen, pollutions atmosphériques, Galerie Dukan, Leipzig.

2014 Lech mich im arsch, Galerie Dukan, Paris. Politiques locales, centre d’art contemporain de Lacoux, Hauteville-Lompnes. Valorisons ensemble nos richesses - Jean-Xavier Renaud, Zabriskie point, Genève. Jean-Xavier Renaud, Galerie 126, Rennes.

2013 Jean-Xavier Renaud, Galerie Elaine Lévy, Bruxelles.

2012 Ma bitte dans ta bitte dans le bugey, Librairie le Montenlair, Paris. Accrochage chez TAJAN - Jean-Xavier Renaud, Maison de vente Tajan, Paris.

2011 Jean-Xavier Renaud, Galerie Françoise Besson, Lyon. Solo show, SLICK, Paris.

Expositions collectives

2017 Comment faire plaisir, Galerie Body&Soul, Genève (Comissariat Vidya Gastaldon). Ostrale biennale, Dresde. Winter show, Galerie Dukan, Saint-Ouen.

2016 Intériors, Galerie Dukan, Spinnerei. Leibzig. Les invasions barbares, Musée d’art contemporain, Pérouges. L’arbre visionnaire, centre d’art contemporain de Lacoux, Hauteville-Lompnes. Si vous n’aimez pas la mer, centre d’art des Limbes, Saint-Etienne.

2015 Yia Art Fair, Le carreau du temple, Paris. Goldenfield, Château de Champdor, Hauteville-Lompnes. Drawings, Galerie Dukan, Paris. Groteske, Galerie Dukan, Leipzig.

2014 En noir et en couleurs, Monastère Royal de Brou, Bourg-en-Bresse.

2013 Art bruxelles, Galerie Elaine Lévy, Bruxelles. Salon du dessin contemporain, Paris.

2012 NADA, Galerie Elaine Lévy, Miami. Oui à la peinture, Maison de vente Tajan, Paris. Les copains d’abord, La vitrine am, art en direct, Paris. Stratos, centre d’art contemporain, Lacoux. Pas si Bêtes, Nanterre. Salon du dessin contemporain, Paris. Prix Sciences-po pour l’art contemporain, Paris.

2011 Jeune Création Européenne. Salon du dessin contemporain, Paris. Biennale de Cahors, Cahors.

2010 Dynasty, Palais de tokyo/Musée d’art Moderne de la ville de Paris, Paris. Jeune Création Européenne, Arpentages, H2M, Bourg-en-Bresse, Collection Salomon. Dynasto, Château de Champdor, Hauteville-Lompnes. Visions contemporaines de Marguerite d’Autriche, Monastère Royal de Brou, Bourg-en-Bresse. Salon du dessin contemporain, Paris.

Curriculum Vitae(sélection)

Visuels disponibles pour la presse(en HD sur demande)

Jean-Xavier Renaud, Réchauffement climatique, 2015.Huile sur toile, 340 x 270 cm. Courtesy galerie Dukan, Paris.

Photo : Jean-Xavier Renaud.

Jean-Xavier Renaud, La France de batterie, 2014.Huile sur toile, 100 x 80 cm. Collection particulière.

Photo : Jean-Xavier Renaud.

Jean-Xavier Renaud, Route de vaches 3, 2015. Huile sur toile, 130 x 195 cm. Collection particulière.

Photo : Jean-Xavier Renaud.

Jean-Xavier Renaud, Sirocco, 2014.Gouache sur carton, 240 x 330 cm. Courtesy galerie Dukan,

Paris. Photo : Jean-Xavier Renaud.

Institutions

Le Parvis Scène Nationale - Centre d’art contemporain

Le centre d’art contemporain du Parvis est un espace à part dans le paysage artistique fran-çais. Intégré à la Scène nationale éponyme et implanté dans un centre commercial Leclerc depuis prés de 40 ans, Le Parvis centre d’art est un des tous premiers lieux dédié à la création contemporaine en France et en Midi-Pyrénées. Ces différentes spécificités en font un des lieux les plus atypiques du territoire national.Le nouveau centre d’art contemporain du Parvis, inauguré le 16 janvier 2014 avec une ex-position de Michel Blazy, déploie ses surfaces d’exposition sur 300 m2 et profite d’une belle hauteur sous plafond de 4m50. Avec ce nouvel espace, Le Parvis centre d’art contemporain continue à se penser comme une fabrique d’imaginaires où la création la plus actuelle s’exprime en toute liberté.Son projet artistique s’appuie sur “L’esprit des lieux”, autrement dit, sur la multiplicité des en-jeux qui le traversent : les pratiques populaires, l’hybridation des disciplines artistiques, le mon-de rêvé , le monde réel, le rapport au vivant, le paysage et l’architecture.

L’action en direction des publics est, par ailleurs, une préoccupation majeure du centre d’art. Innovante et conviviale elle place l’artiste au cœur de son projet et propose aux pu-blics de vivre la création dans le partage, l’expérimentation et l’originalité.Parmi les artistes exposés depuis prés de 40 ans on trouve : Erik Diteman, Alain Séchas, Atelier van Lieshout, Franck Scurti, Xavier Veilhan, John Armleder, Bernard Frieze, Claude Lévêque, Claude Closky, Pierre Joseph, Christophe Drager. Plus récemment Jean-Luc Verna, Lida Ab-dul, Djamel Tatah, Mounir Fatmi, Anita Molinero. Enfin, Jacques Lizène, Arnaud Labelle-Ro-joux, Dora Garcia, Les frères Chapuisat, Botto & Bruno, Damien Deroubaix, Myriam Mechita, Philippe Mayaux, Gisèle Vienne, John Cornu, Simon Boudvin & Vincent Ganivet, Marnie We-ber, Pierre Malphettes, Julien Salaud, Lionel Sabatté, Michel Blazy, Céleste Boursier-Mouge-not, Jérôme Zonder, Berdaguer & Pejus, Céline Cléron, Nina Childress, Philippe Quesne, Claire Tabouret...

Le Parvis Scène Nationale Tarbes Pyrénées – Centre d’art contemporain reçoit le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication, de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Occitanie, du départment des Hautes-Pyrénées, du Grand Tarbes, du Conseil Régional d’Occitanie Pyrénées / Méditérranée, du GIE du Méridien Ibos.Le Parvis centre d’art contemporain est membre de l’association DCA et du réseau Air de Midi - Art Contemporain en Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon et du LMAC, Laboratoire des Médiations en Art Contemporain de Midi-Pyrénées.

Autour de l’exposition de Jean-Xavier Renaud

Pour les scolaires

> La visite d’exposition et son atelier de création : «Carnets de croquis» Les peintures de Jean-Xavier Renaud qui prolifèrent dans l’exposition proviennent d’images de différente nature et de différentes sources. L’artiste brosse ainsi, avec esprit, acidité et humour, les petits et grands travers de notre contemporanéité. À la manière des dessins satyriques de presse, les élèves devront réaliser à leur tour des croquis illustrant l’actualité (politique, environnement, société...) à partir de combi-naisons de mots piochés au hasard. > 3èmes, lycées - Durée : 2h - du mardi au vendredi

> La conférence histoire de l’art : «Les scènes de genre»En histoire de l’art, la peinture de genre désigne l’illustra-tion de scènes de la vie quotidienne. Au-delà de simples représentations de la vie domestique, les élèves découvri-ront, à travers l’intervention participative, drôle et savante duconférencier Alain-Jacques Levrier-Mussat, comment cette peinture peut aussi cacher des contenus à portée idéologique, allégorique ou morale.> 3èmes, lycées - Durée : 1h30 - mardi 02 mai et jeudi 04 mai

> Rencontre-Débat : «Peut-on rire de tout ?»Peut-on rire du physique des gens, du malheur des autres, des pauvres, des riches, des vieux, des jeunes, des musul-mans, des juifs, des catholiques, des politiques, des voisins, de soi-même, du Pape, de Dieu... ? Pour débattre de cette question, nous invitons un auteur de dessins satiriques à ren-contrer les lycéens dans l’exposition de Jean-Xavier Renaud.> Lycéens- Durée : 1h- jeudi 08 juin

Pour les familles et les groupes du hors-temps scolaire

> La visite d’exposition et son atelier de création «Carnets de croquis »Cette formule de visite, habituellement destinée aux familles, s’adresse exceptionnellement aux adolescents à partir de 15 ans - en groupe ou en famille - à qui il sera proposé de réagir à l’actualité par le dessin, la peinture, le collage. Pour ce faire, ils seront guidés par les règles d’un jeu drôle et cocasse d’association de mots et d’images.De 15 à 99 ans – Durée : 1h30- mercredi 12 avril - 10h30-12h- samedi 15 avril - 14h30-16h- mercredi 17 mai - 14h30-16h- samedi 17 juin- 14h30-16h

> Les petits déjeuners «histoire de l’art» À partir d’une sélection d’images représentant les plus belles œuvres du patrimoine universel et de livres spé-cialisés, les ados découvrent des récits simples et vivants relatant la vie des artistes et les grandes thématiques de l’histoire de l’art. Avec l’exposition de Jean-Xavier Renaud, c’est aux scènes de genre dans l’histoire de la peinture que nous nous intéresserons, réunis autour d’un bon petit-déjeuner.À partir de 13 ans – Durée : 1h.- mardi 11 avril - 10h-11h- vendredi 14 avril - 10h-11h

Pour les étudiants

> Les modules professionnels : Dans le cadre de son module de «Formation aux métiers de l’exposition» à destination des étudiants en voie de profes-sionnalisation (Université et école d’art), Le Parvis – centre d’art contemporain invite à chacune de ses expositions un intervenant au parcours professionnel atypique et reconnu à nous parler de son métier, de son trajet et de ses pro-jets…C’est avec Sandra Cattini que les étudiants aurant rendez-vous dans le cadre de l’exposition de Jean-Xavier Renaud.-mercredi 12 avril

Pendant ce temps au théâtre

Comment vider la mer avec une cuiller

(Yannick Jaulin)22.04

AntiFaust(Sylvain Creuzevault)

11 et 12.05

A Love Supreme(Anne Teresa De Keersmaeker)

16.05

Opus 14(Kader Attou/Cie Accrorap)

31.05

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Et au cinéma

La nuit du cinéma10.06

Fargo (Joel et Ethan Cohen)> Macadam Cowboy (John Schlesinger)> Priscillia, folle du désert (Stephan Elliott)

> Taxi Driver (Martin Scorsese)> La chèvre (Francis Veber)

> The Rocky Horror Pictures Show (Jim Sharman)

> Breakfast club (John Hugues)> Un singe en hiver (Henri Verneuil)> La loi du désir (Pedro Almodovar)

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Informations pratiques

Le Parvis, centre d’art contemporainCentre MéridienRoute de Pau65420 Iboswww.parvis.net

Magali GentetResponsable du centre d’art et commissaire des expositionsmagali.gentet@parvis.net

Catherine FontaineService des publics Iboscentredart@parvis.net - 05 62 90 60 82

Horaires d’ouverture Du mardi au samediDe 11h à 13h et de 14h à 18h30Horaires modulables pour les groupesEntrée libreFermé les jours fériés

Scolaires et autres groupesVisites et ateliers adaptés aux niveaux des classes et des groupesUniquement sur réservationExpositions et activités gratuites

Pour venir au centre d’art du Parvis à Ibos

En voiture : Depuis Toulouse : Autoroute A64, sortie 12. Après l’échangeur, au premier rond-point : suivre direction Le Parvis scène nationaleDepuis Pau : Autoroute A64, sortie 12. Après l’échangeur, au premier rond-point : suivre direction Le Parvis scène nationale

En avion : Paris Orly Ouest / Tarbes Lourdes Ossun (2 fréquences par jour avec Air France) Paris Orly Ouest et Paris Charles de Gaulle / Pau Uzein (8 fréquences par jour avec Air France)

En bus depuis Tarbes centre : Place Verdun - ligne de Bus Alezan n°6 - Ibos centre commercial