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2014 JFHOD Journées Francophones d’Hépato-gastroentérologie et d’Oncologie Digestive ZOOM : LE MICROBIOTE 20 23 mars 2014 PALAIS DES CONGRÈS DE PARIS PAYS INVITÉ : LA SUISSE LIVRE des RÉSUMÉS Avec le soutien institutionnel de :

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    JFHODJournées Francophones d’Hépato-gastroentérologie et d’Oncologie Digestive

    ZOOM :

    LE MICROBIOTE

    20 23 mars 2014PALAIS DES CONGRÈS DE PARIS

    PAYS INVITÉ :

    LA SUISSELI

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    Avec le soutien institutionnel de :

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    Résumés du Jeudi 20 maRs

    Communications orales (CO.01 à CO.35) Page 2

    Communications plénières (CO.36 à CO.40) Page 20

    Communications orales (CO.41 à CO.72) Page 23

    Posters (P.01 à P.122) Page 40

    Résumés du VeNdRedi 21 maRs

    Communications orales (CO.73 à CO.96) Page 101

    Communications plénières (CO.97 à CO.98) Page 113

    Communications orales (CO.99 à CO.101) Page 114

    Communications plénières (CO.102 à CO.103) Page 116

    Communications orales (CO.104 à CO.151) Page 117

    Posters (P.123 à P.263) Page 143

    Résumés du samedi 23 maRs

    Communications plénières (CO.152 à CO.155) Page 215

    Posters (P.264 à P.383). Page 218

    Résumés du dimaNCHe 24 maRs

    Communications plénières (CO.156 à CO.162) Page 280

    Vidéo session (V.01 à V.07) Page 284

    Posters (P.384 à P.506). Page 288

    iNdeX des auTeuRs Page 351

    Sommaire

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    CO.01Observatoire national de l’endoscopie par capsule colique : résultats à 2 ans de la pratique en FranceJ.-C. saurin (1), R. Benamouzig (2), T. Ponchon (1), Observatoire National de l’endoscopie Par Capsule Colique (1)(1) Lyon; (2) Bobigny.

    Introduction : L’ONECC est un observatoire réalisé sous égide de la SFED et du CREGG, organisant l’utilisation en France de la capsule colique de la firme Given Imaging°, et permettant une saisie et un suivi national des résultats de cette utilisation. Nous rapportons les résultats intermédiaires de cet observatoire débuté en 2011.

    Matériels et Méthodes : Les données étaient saisies sur CRF électronique par chaque praticien participant à l’ONECC. Trois indications de capsule étaient acceptées : échec, contre-indication, ou refus très argumenté de coloscopie. La préparation était en choix libre sur les schémas recommandés lors des réunions de formation ONECC. Les résultats de Janvier 2011 à Septembre 2013 ont été analysés.

    Résultats : Le nombre d’examen réalisé était de 854 sur cette période, avec 785 e-CRF remplis par 174 utilisateurs. L’indication à utiliser une capsule colique était renseignée dans 98,7 % des 854 cas, correspondant pour 1/3 à chacune des 3 indications reconnues par l’ONECC (échec, contre-indication, ou refus très argumenté de coloscopie). L’examen par capsule détectait 682 polypes (chez 328 patients, 38,4 %), significatifs chez 175 patients (20,4 % ; > 6 mm ou > 3 pol.). Un polype significatif était identifié chez 24,5, 21,2 et 16,0 % des patients respectivement pour les 3 indications de capsule (échec, contre-indication, refus). Le type de préparation était renseigné chez 97,4 % des patients, avec une bonne préparation chez près de 80 % des patients (tableau). En termes d’analyse des pratiques, la case « indication de coloscopie » a été cochée chez 45 patients sans polype significatif, les raisons de ce choix évaluables étaient : présence d’une autre lésion hémorragique 2 cas (4,4 %, 1 lipome, 1 angiodysplasie), présence d’un polype non significatif 43 (95,5 %) cas, la présence d’autres lésions (diverticules 13 cas, 28,8 %) n’expliquant pas l’indication retenue de coloscopie.

    Discussion :

    PEG 4 litres Moviprep Autre TotalNb (%) patients

    423 (51,4 %) 191(23,2 %)

    208(25,3 %)

    822

    % bonne-excellente prép.

    79,6 79,5 80,2 79,8

    Conclusion : L’utilisation de la capsule colique s’est diffusée de façon large en France sous l’impulsion de cet observatoire national, en respectant des règles de prescription et de réalisation stricte. Le taux de bonne préparation est élevé. Une analyse des pratiques, et progressivement des résultats de la coloscopie, sont en cours.

    Pour consulter ce résumé en ligne : http://www.snfge.org/resumes/8693

    CO.02L’endomicroscopie confocale par minisonde au travers d’une aiguille pour le diagnostic des masses pancréatiques : critères préliminaires (étude CONTACT)m. Giovannini (1), F. Caillol (1), d. Lucidarme (2), B. Pujol (3), F. Poizat (1), G. monges (1), B. Filoche (4), B. Napoléon (3)(1) Marseille; (2) Lomme; (3) Lyon; (4) Lille.

    Introduction : L’endomicroscopie confocale par minisonde au travers d’une aiguille (ECM) est une technique d’imagerie permettant de réaliser un examen microscopique in vivo et en temps réel, au cours d’une procédure d’échoendoscopie (EE) avec ponction, via une aiguille de ponction 19G. L’étude CONTACT (Clinical evaluation Of NCLE in The lymph nodes Along with masses and Cystic Tumors of the pancreas) a pour objectif d’établir un atlas d’image et d’identifier des critères d’interprétation pour la caractérisation des masses solides du pancréas.Patients et Méthodes : De Juin 2012 à Mars 2013 3 centres en France (7 investigateurs) ont inclus prospectivement 35 patients présentant une ou plusieurs masses pancréatiques. Dans le cas où les patients présentaient plusieurs masses, seule l’une d’elle était imagée. 4 endoscopistes et un anatomopathologiste ont participé à la définition de critères lors d’une revue de vidéos ECM en consensus. Les enregistrements anonymisés et randomisés de 35 patients étaient analysés en consensus, en disposant pour chaque cas des données suivantes : l’histoire clinique du patient, les informations concernant la procédure Echoendoscopie précédant l’imagerie ECM, les résultats de cytologie et d’histologie, les séquences ECM, et, dans certains cas, les images histologiques. Chaque cas était discuté avec l’anatomopathologiste afin d’identifier des aspects pathognomoniques d’une condition.Résultats : Aucune complication n’est survenue lors de la procédure ECM ou de la ponction. Un diagnostic histologique final a pu être obtenu pour 31 patients sur les 35 : 21 cas d’adénocarcinomes, 1 cas d’ adénocarcinome à stroma fibreux, 4 cas de tumeurs neuroendocrines, 1 cas de tumeur pseudopapillaire et 3 cas de pancréatites chroniques. Lors de cette revue, il a été observé que tous les cas d’adénocarcinomes exocrines présentaient deux signes : des agrégats noirs de cellules avec des aspects pseudoglandulaires, et des structures fibreuses rectilignes hyperdenses plus ou moins larges correspondant à la fibrose tumorale. Ce dernier élément était abondant dans les tumeurs à stroma fibreux. Cependant ces deux signes étaient absents dans les cas de tumeur neuroendocrine. Cette dernière présentait un réseau très dense de petits vaisseaux sur un fond noir. De plus, le pancréas normal présentait un aspect de grains de café, correspondant aux acinis.Conclusion : Cette classification préliminaire des images ECM obtenues dans les masses pancréatiques pourrait faciliter la différenciation entre adénocarcinomes et tumeurs neuroendocrines, et entre tumeurs malignes et tissue pancréatique normal. Cette technique d’imagerie pourrait donc faciliter le diagnostic de ces lésions, en apportant des informations microscopiques, in-vivo et en temps réel.

    Pour consulter ce résumé en ligne : http://www.snfge.org/resumes/8268

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    CO.03Traitement des hémorragies digestives par application de poudre hémostatique par voie endoscopique : résultats d’une étude prospective multicentrique du GRAPHE réalisée en pratique courantes. Haddara (1), J. Branche (2), P. Bichard (3), Y. Le Baleur (4), u. Chaput (5), s. Lecleire (6), J. Jacques (7), J. Privat (8), J. Levy (9), a. Charachon (10), B. Godart (11), d. sautereau (7), V. Quentin (12), s. Leblanc (5), e. Coron (1)(1) Nantes; (2) Lille; (3) Genève, SUISSE; (4) Créteil; (5) Paris; (6) Rouen; (7) Limoges; (8) Vichy; (9) Cornebarrieu; (10) Monaco, MONACO; (11) Tours; (12) Saint-Brieuc.

    Introduction : Le risque d’échec d’hémostase endoscopique par méthodes classiques (sclérose au sérum adrénaliné, clips) est d’environ 10%. En particulier, certaines conditions techniques, l’existence de troubles de l’hémostase ou le type de lésion hémorragique peuvent rendre l’hémostase endoscopique difficile. Récemment, l’utilisation d’une poudre hémostatique a permis de traiter des hémorragies digestives avec des résultats prometteurs chez l’homme dans les études pilotes. Les buts de ce travail prospectif multicentrique étaient de déterminer 1) la faisabilité de l’application de la poudre hémostatique en pratique clinique de routine, et 2) son efficacité à court et moyen terme dans différentes situations cliniques.Patients et Méthodes : Dans 10 centres, 13 endoscopistes formés à la technique participaient à cette étude. La poudre hémostatique TC-325 (Hémospray™, Cook Medical, USA) était pulvérisée sur le site hémorragique à l’aide d’un cathéter de pulvérisation passé au travers du canal opérateur de l’endoscope. La quantité de poudre administrée était laissée au libre choix de l’endoscopiste en fonction de l’efficacité clinique. Tous les patients recevant la poudre hémostatique étaient inclus. Les paramètres suivants étaient analysés : caractéristiques démographiques, type d’extériorisation hémorragique, taux d’hémoglobine, plaquettes et temps de prothrombine (TP), type de lésion hémorragique, traitement en 1èreintention ou après échec des traitements classiques, arrêt du saignement en fin de procédure et récidive éventuelle à J8.Résultats : 24 patients (18H/6F) âgés de 47±14 ans étaient inclus dans l’étude. Il s’agissait de patients hospitalisés pour hématémèse (n = 7), méléna (n = 17) ou rectorragies (n = 2). On notait un choc hémorragique chez 6 patients. Le taux d’hémoglobine était de 9,2±1,9 g/dL. Le taux de plaquettes était de 237000±77000/mm3. Le TP était de 80±18%. Lors de l’endoscopie, il existait une hémorragie active dans 22/24 (92%) des cas, pulsatile (4.7%) ou en nappe (95.3%). La lésion hémorragique était identifiée dans 100% des cas. Il s’agissait d’une tumeur dans 58% des cas, d’un ulcère dans 34% des cas, et de berges de résection endoscopique dans 8% des cas. La localisation du saignement était œsophagienne (n = 5), gastrique (n = 10) ou duodénale (n = 9). La durée totale de la procédure était de 38±27 min. L’application de la poudre hémostatique était jugée très facile, facile, moyennement facile ou difficile dans 39%, 39%, 5% et 17% des cas. Ce traitement était utilisé en 1èreintention dans 45% des cas, ou après échec d’autres traitements dans 55% des cas. Le saignement était stoppé au cours de la procédure dans 95% des cas. On notait l’absence de récidive à J8 dans 71% des cas.Conclusion : Les premières données de cette étude prospective multicentrique réalisée dans en pratique courante montrent que la faisabilité et l’efficacité de la poudre hémostatique sont excellentes, y compris après échec des traitements classiques d’hémostase endoscopique.

    Pour consulter ce résumé en ligne : http://www.snfge.org/resumes/8503

    CO.04Gastroentéro-anastomose par technique NOTES pure et apposition tissulaire par prothèse métallique couverte courte « diabolo » : une étude prospective expérimentale sur modèle porcinG. Vanbiervliet (1), R. Garcès (2), J.-m. Gonzalez (2), e.-a. Bonin (2), m.-C. saint Paul (1), e. Garnier (2), s. Berdah 2), m. Barthet (2)(1) Nice; (2) Marseille.

    Introduction : Plusieurs travaux ont montré la faisabilité de la gastro entéro anastomose par technique N.O.T.E.S exclusive sur modèle porcin vivant. Mais la courbe d’apprentissage et la spécificité du matériel en limite la diffusion. Le but de cette étude expérimentale est de déterminer la faisabilité et la reproductibilité d’une nouvelle technique d’anastomose gastro jéjunale in vivo chez le cochon en technique N.O.T.E.S exclusive avec usage de prothèse métallique couverte.Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude animale prospective expérimentale réalisée au Centre d’Enseignement et de Recherche en Chirurgie (C.E.R.C) de la Faculté de Médecine Nord de Marseille. Les procédures endoscopiques étaient effectuées sur des cochons domestiques de 20 à 45 Kg, sous anesthésie générale, de manière stérile, à l’aide d’un gastroscope double canal opérateur et de petit matériel d’endoscopie couramment disponible. Le déroulement de la procédure fut établi selon nos travaux préliminaires concernant la confection d’anastomose gastro jéjunale en NOTES pur sur 16 animaux. Les étapes comprenaient : 1) incision gastrique ; 2) accès à la cavité péritonéale et sélection de l’anse jéjunale ; 3) incision de l’anse avec cystostome de 10 fr ; 4) introduction d’un fil guide ; 5) insertion sur fil et déploiement de la collerette distale de la prothèse métallique auto expansible couverte « diabolo » de 15 mm de diamètre type Axios® (Xlumena, Mountain View, CA, USA) ; 6) réintégration de l’anse dans l’estomac et 7) déploiement final de la collerette proximal du stent permettant l’apposition de la paroi gastrique avec l’anse jéjunale. La lumière prothétique était dilatée à l’aide d’un ballon hydraulique jusqu’à 15 mm afin de permettre le passage de l’endoscope et vérifier la perméabilité efférente et afférente de l’anse. Les animaux étaient réalimentés à 48 heures et l’euthanasie effectuée au bout de 21 jours de suivi. La perméabilité et l’intégrité anastomotique était vérifiée chirurgicalement lors de l’autopsie avec analyse anatomopathologique. La faisabilité (succès technique), la morbi mortalité et la reproductibilité de la procédure furent étudiées.Résultats : Un total de 6 anastomoses gastro jéjunales en technique NOTES pur avec prothèse ont été effectuées. Toutes les procédures ont été réalisées avec succès (succès technique de 100%). La durée opératoire moyenne était de 19 ± 2,6 minutes [15-23]. Le contrôle immédiat de la perméabilité de l’anastomose avec passage de l’endoscope entraîna la migration d’une prothèse, replacée endoscopiquement avec succès lors de la même procédure. Il n’a pas été observé de complication ou de sepsis à la reprise de l’alimentation des animaux. Aucun décès ne fut constaté. Le gain pondéral moyen durant les trois semaines de suivi fut significativement plus bas comparativement à une population d’animaux contrôles durant la même période (0,85 kg ± 2,56 vs. 5,2 kg ± 1,6 ; p = 0,001). Aucun signe de péritonite ou de désunion anastomotique n’était observé lors de la nécropsie à J21. L’analyse histopathologique montrait des anastomoses constamment perméables, de 12 ± 2 mm [10-15] de diamètre moyen, avec fusion des couches superficielles (muqueuse, musculaire muqueuse) et fibrose inflammatoire des musculeuses gastriques et jéjunales.Conclusion : Le modèle d’anastomose gastro jéjunale en NOTES pur avec apposition tissulaire par prothèse diabolo couverte apparaît simple, reproductible et fiable avec un diamètre et une perméabilité anastomotique très encourageante. Cette technique doit être privilégiée lors de la transposition de la procédure à l’homme.Remerciements, financements, autres : Financement ESGE Grant 2012.

    Pour consulter ce résumé en ligne : http://www.snfge.org/resumes/7831

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    CO.05Myotomie endoscopique pour achalasie : un geste efficace et sûr ?m. Pioche (1), s. Roman (1), m. Ciocirlan (1), F. mion (1), T. Ponchon (1)(1) Lyon.

    Introduction : La myotomie per orale endoscopique (POEM) est prometteuse pour la prise en charge de l’achalasie œsophagienne. Nous rapportons les résultats en termes de faisabilité, de sécurité et d’efficacité de la première étude prospective française.Patients et Méthodes : Les patients présentaient une achalasie sans traitement instrumental préalable. La myotomie endoscopique était effectuée par un seul opérateur sous insufflateur à CO2, en débutant 8 cm au-dessus du cardia et en finissant 2 cm en dessous. L’évaluation clinique était réalisée (score d’Eckardt, score de qualité de vie GIQLI) avant procédure, puis à 1, 3, 6 et 12 mois. Une manométrie haute résolution était réalisée avant myotomie et 3 mois après (pour classer l’achalasie (classification de Chicago) et mesurer pression basale et pression de relaxation intégrée (PRI) du sphincter inférieur de l’œsophage et une pHmétrie œsophagienne de 24h à 3 mois. Les données sont exprimées en médiane (extrêmes) et comparées avant et après myotomie par test t apparié.Résultats : Treize patients (8 hommes, âge moyen 58 ans (extrêmes 33-71) ) ont été inclus. Il s’agissait d’achalasie de type I, II et III dans respectivement 3, 5 et 5 cas. Aucun n’avait bénéficié de traitement instrumental. La pression moyenne de repos et de relaxation de la jonction oesogastrique étaient respectivement de 23 (7-48) et 21 (9-28) mm Hg. Dix procédures ont été complètes, 1 n’a pas été réalisée en raison d’un diverticule oesophagien, 2 ont été interrompues (1 fibrose sous-muqueuse empêchant la réalisation du tunnel et 1 effraction muqueuse du tunnel au cardia). 2 autres effractions muqueuses du tunnel n’ont pas empêché la poursuite du geste après fermeture par clips. Le Dual Knife® (n = 5) ou le le water jet Nestis Enki 2® (n = 5) étaient utilisés pour le tunnel.Le Hook Knife® était utilisé pour les myotomies. Le temps moyen de procédure était de 102 min avec une courbe d’apprentissage nette (127-58 min). Un pneumopéritoine était exsufflé à l’aiguille en cours de geste dans 7 cas sans aucune perforation visible. Le scanner à J1 montrait un pneumomédiastin (n = 9), un pneumopéritoine (n = 8) et/ou un rétropneumopéritoine (n = 2). Aucun patient n’a présenté de sepsis. L’alimentation a toujours été reprise à J1. Après myotomie, tous les patients notaient une amélioration clinique (tableau). A 3 mois, la pression basale du SIO était diminuée chez tous (7 mmHg (0-15) contre 23 mmHg (7-48) à l’inclusion, p

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    CO.07Anticorps anti-mitochondries sans diagnostic de cirrhose biliaire primitive : fréquence, signification clinique et pronostique. Résultats d’une étude prospective nationaleG. dahlqvist (1), F. Gaouar (1), F. Carrat (1), O. Chazouillères (1), R. Poupon (1), C. Johanet (1), C. Corpechot (1)(1) Paris.

    Introduction : Les anticorps anti-mitochondries de type M2 (AM2) constituent un marqueur diagnostique majeur de cirrhose biliaire primitive (CBP). On sait qu’ils peuvent précéder de plusieurs années l’apparition des premiers signes de la maladie. Toutefois, les caractéristiques et l’histoire naturelle des sujets porteurs d’AM2 sans CBP déclarée sont mal connues. Le but de cette étude a été d’évaluer la fréquence, le profil clinique et le risque de CBP de ces patients.Patients et Méthodes : Les données issues de l’étude de recensement des AM2 positifs (titre ≥ 1/40) effectuée entre juin 2006 et mai 2007 au sein du réseau Français des laboratoires d’immunologie ont servi de base à cette étude. Un questionnaire standardisé adressé aux médecins prescripteurs a permis de recueillir les données diagnostiques et cliniques de 720 (55%) des 1318 patients AM2 positifs recensés. Une CBP connue était présente chez 216 (30%) de ces patients, un diagnostic de CBP venait d’être porté chez 275 (38%), et aucun diagnostic de CBP n’était retenu chez 229 (32%) . Les caractéristiques et les données évolutives de ce dernier groupe de patients ont été recueillies prospectivement en réinterrogeant les médecins à intervalles de temps réguliers. L’incidence de la CBP a été évaluée sur la base de leurs réponses. Etaient exclus de cette évaluation les patients présentant au départ au moins un des signes suivants : 1) phosphatases alcalines (PAL) élevées, 2) prurit, 3) lésions histologiques compatibles, 4) cirrhose quel qu’en soit la cause, et ceux n’ayant pas de données évolutives exploitables.Résultats : Les caractéristiques des sujets AM2 positifs sans CBP diagnostiquée étaient les suivantes : n = 229 ; femmes 78% ; âge moyen : 58 ans ; titre AM2 médian : 1/160. Quand le résultat du dot blot était disponible (66%), il confirmait la présence des AM2 dans 91% des cas. Les données biologiques hépatiques étaient disponibles chez 134 patients (59%) : les PAL étaient normales chez 74% ; l’ensemble des tests hépatiques (bilirubine, PAL, GGT, ALT) était normal chez 44% ; une augmentation des PAL > 1,5N (permettant de porter en théorie un diagnostic de CBP) était présente chez 16%. Une PBH avait été pratiquée chez 19% des patients. Une cirrhose était rapportée chez 12 patients (5%) : alcoolique 7, cryptogénique 3, virale C 1, auto-immune 1. Parmi les comorbidités les plus fréquemment retrouvées, on notait une pathologie auto-immune dans 46% des cas, une hépatite virale (principalement C) dans 4% des cas et une hémopathie (myelome, lymphome) dans 3% des cas. Comparés aux patients avec CBP diagnostiquée dans la même période, la proportion d’hommes était plus importante (18% vs 11% ; p

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    CO.09Diagnostic du degré de fibrose hépatique par anatomo-pathologiste virtuelP. Cales (1), J. Chaigneau (1), G. Hunault (1), C. Cavaro-menard (1), J.-B. Fasquel (1), s. Bertrais (1), s. michalak (1), m.-C. Rousselet (1)(1) Angers.

    Introduction : L’évaluation de la fibrose hépatique est utile à la prise en charge et au pronostic de toutes les hépatopathies chroniques. Notre objectif comportait 3 étapes : 1/ décrire précisément les lésions qui permettent au pathologiste de faire une évaluation du stade de fibrose Metavir ; 2/ automatiser la mesure de ces lésions par morphométrie ; 3/ déterminer par scores statistiques les principaux diagnostics anatomo-pathologiques : fibrose cliniquement significative (FCS pour F≥2), cirrhose (F4) et stade Metavir ou classification plus détaillée.Patients et Méthodes : 1265 patients ont été inclus. La mesure de 44 descripteurs morphométriques a été automatisée sur lame colorée au picrosirius : 1/ mesures classiques comme les surfaces de fibrose ; 2/ des mesures générales comme le nombre de fragments ; 3/ de nouveaux descripteurs de fibrose comme le % de nodularité. La référence était la lecture consensuelle du stade Metavir par 2 pathologistes experts. La population de dérivation incluait 416 patients atteints d’hépatite chronique C (HCC) avec biopsie ≥20 mm ou de stade F4. Les 5 populations de validation incluaient 849 patients.Résultats : A/ Population de dérivation : 5 nouveaux descripteurs morphométriques avaient une AUROC de 0,957 pour le diagnostic de fibrose significative grâce à un score FCS obtenu par régression logistique. 6 nouveaux descripteurs morphométriques avaient une AUROC de 0,994 pour le diagnostic de cirrhose par le score F4. 8 descripteurs morphométriques permettaient un diagnostic du stade Metavir par analyse discriminante soit avec un seul stade pour une performance de 64% (kappa pondéré = 0,868) ou avec un maximum de 2 stades par classe (par exemple F0/1) pour une performance de 91%. B/ Populations de validation : les AUROCs pour la fibrose significative et la cirrhose étaient, respectivement : 153 HCC avec biopsie

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    CO.11Une dysbiose intestinale explique l’inégalité du risque hépatique face à l’alcoolm. Llopis (1), a.-m. Cassard-doulcier (1), a. Bruneau (2), F. Gaudin-Nomé (1), d. Berrebi (3), J.-C. martin (4), L. Lefevre (2), B. Langellier (2), F. Cailleux (1), T. Le Roy (2), s. Rabot (2), s. maitre (1), H. agostini (5), s. Prevot (1), s. Naveau (1), P. Gerard (2), G. Perlemuter (1)(1) Clamart; (2) Jouy-en-Josas; (3) Paris; (4) Marseille; (5) Kremlin-Bicêtre.

    Introduction : La sévérité de la maladie alcoolique du foie (MAF) n’est pas proportionnelle à la quantité d’alcool consommée, suggérant que d’autres facteur que la simple quantité d’alcool interviennent dans la genèse des lésions hépatiques. Le microbiote intestinal (MI) a des actions métaboliques et immunologiques qui influent sur la santé humaine. Le but de ce travail était de démontrer l’implication du MI dans la MAF et ses mécanismes d’action.Matériels et Méthodes : 37 patients consommant > 80g d’alcool/j, ont été inclus. La sévérité de la MAF a été évaluée par biopsie du foie : hépatite alcoolique aiguë sévère (HAAs ; n = 8), HAA non sévère (HAAns ; n = 16), pas d’HAA (n = 13), 8 patients VHC (témoins). Le MI a été analysé par FISH/cytométrie. Des souris ont été alcoolisées. Le MI a été étudié et corrélé aux conséquences hépatiques, pondérales et comportementales. Le MI d’un patient HAAs et d’un patient alcoolique sans HAA a été transféré à des souris germ-free (GF) qui ont été alcoolisées. L’inflammation (foie, tissu adipeux viscéral (TA), ganglions mésentériques a été évaluée par cytométrie, PCR (TLDA) et histologie, la perméabilité intestinale par Dextran-FITC, la translocation bactérienne par FISH. Le MI a été analysé par FISH, TTGE, pyroséquençage. Les métabolites fécaux (patients) et le contenu coecal (souris) ont été analysés par métabolomique (LC-MS).Résultats : Les patients HAAs avaient une dysbiose avec forte représentation des bifidobactéries, entérobactéries et Streptococcus. Il existait une corrélation positive entre les Streptococcus et le score d’HAA, et entre les entérobactéries la bilirubine et le score d’HAA. Les souris alcoolisées conventionnelles les plus susceptibles à l’alcool avaient aussi une dysbiose avec surreprésentation des bifidobactéries, suggérant que le MI pouvait déterminer la susceptibilité à la MAF. Afin de rechercher si la dysbiose était simplement une conséquence de l’HAAs ou bien jouait un rôle causal, des transplantations de MI ont été pratiquées à des souris GF. Après transplantation et alcoolisation, les souris associées au MI du patient ayant une HAAs avaient une inflammation hépatique (ALAT, recrutement lymphocytaire (CD3+, CD4+, CD8+, CD19+ et NKT), gènes de l’inflammation (TLDA), du TA et des ganglions mésentériques supérieure aux souris ayant reçu le MI du patient alcoolique sans HAA. L’intégrité de la barrière intestinale était rompue : augmentation de la perméabilité, de la translocation bactérienne (FISH), nécrose et inflammation (TLDA), diminution de l’épaisseur du mucus. L’expression de l’alcool déshydrogénase était diminuée dans la muqueuse intestinale. Les bactéries de type Clostridium nexile et bolteae était systématiquement associées à la présence d’une HAA, chez l’homme et chez la souris et produisaient de l’éthanol en culture. Les Bacteroidetes (phylum) et les bacteroides (genre) étaient associées à la présence d’une HAA. La diversité du MI était plus importante chez le patient et les souris sans HAA. Afin d’identifier les métabolites bactériens contribuant à l’effet délétère de la dysbiose, une analyse métabolomique a scindé les groupes présence/absence d’HAA en 2 clusters distincts en fonction de la présence d’acides biliaires.Conclusion : Les patients ayant une HAAs ont une dysbiose spécifique avec une faible diversité du MI et une augmentation de la représentation des bactéries de type Clostridium. Ces différences sont transmissibles via le MI, de l’homme vers la souris, avec la sensibilité à l’alcool, démontrant le rôle causal du MI dans la genèse de la MAF. Ces résultats expliquent, au moins en partie, l’hétérogénéité de la toxicité hépatique de l’alcool chez les patients et ouvrent de nouvelles possibilités thérapeutiques dans la prévention et le traitement de la MAF.Pour consulter ce résumé en ligne : http://www.snfge.org/resumes/8540

    CO.12Un régime hyper-protéique modifie la fonction barrière et le statut inflammatoire basal de la muqueuse intestinale chez le rata. Lan (1), J.-m. Blouin (1), m. andriamihaja (1), X. Liu (1), V. albano (1), C. desclée de maredsous (1), a.-m. davila (1), F. Walker (1), d. Tome (1), F. Blachier (1)(1) Paris.

    Introduction : Dans un contexte d’augmentation de l’incidence du surpoids et de l’obésité, les régimes hyperprotéiques (HP) à finalité amaigrissante sont couramment utilisés bien que les conséquences d’une telle consommation sur la physiologie intestinale aient été peu étudiées. Nous avons montré que l’ingestion d’un régime hyperprotéique entraine des modifications de l’environnement luminal de l’intestin distal et des changements morphologiques et métaboliques des colonocytes. Cette étude vise à étudier les conséquences de ces modifications sur la fonction barrière et les réponses immunitaires de la muqueuse intestinale au niveau du côlon et de l’iléon.Matériels et Méthodes : Des rats ont été nourris avec un régime normoprotéique (NP, 14% de protéines en énergie totale) ou un régime isocalorique hyperprotéique (55% de protéines) pendant deux semaines. Des paramètres associés à la fonction barrière (nombre et taille des cellules muco-secrétantes, expression transcriptionnelle des mucines) et aux réponses immunitaires innées et adaptatives (activité myéloperoxydase, expression transcriptionnelle de cytokines et TLRs, circulation des populations lymphocytaires dans les organes lymphoïdes secondaires) ont été mesurés dans les muqueuses iléales et coliques.Résultats : La consommation du régime HP est associée à une augmentation de la quantité luminale en acétate au niveau de l’intestin grêle (11,12 ± 2,25 vs 5,65 ± 0,54 µmol/contenu intestinal total, p = 0,031). Au niveau de l’iléon, les animaux ayant reçu un régime HP présentent une hyperplasie des cellules muco-secrétantes (18,5 ± 1,9 % vs 13,6 ± 0,9 % de la surface totale de la muqueuse iléale, p = 0,037), une augmentation de l’expression des mucines Muc2 et Muc3 (p

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    CO.13Des complexes mimes de superoxydedismutase (SOD) pour lutter contre le stress oxydant dans des cellules pertinentes pour les MICI (macrophages et HT29)C. Policar (1), a.-s. Bernard (1), N. delsuc (1), F. Lemaître (1), m. Guille (1), C. amatore (1), m. Bachelet (1), J. masliah (1)(1) Paris.

    Introduction : Le stress oxydant est un facteur clef dans les maladies inflammatoires de l’intestin (MICI) : il participe à la survenue de ces maladies et à la chronicité de l’inflammation.1 Ces effets délétères pourraient être réduits par l’utilisation de complexes de Mn mimes de superoxyde dismutase (SOD).2 Nous avons testé un complexe mime de SOD noté 13 à la fois sur des macrophages4 et sur des cellules épithéliales intestinales (non publié) activées afin de savoir si l’activité anti-superoxyde était maintenue en milieu cellulaire et si elle avait des conséquences sur la réponse inflammatoire de ces cellules.Matériels et Méthodes : Des macrophages murins (raw 264.6) ont été pré-incubés, ou non, avec les agents à tester, à savoir 1 (10 µM), MnCl2 (10 µM) ou la SOD-CuZn (100 U/mL) en présence d’IFN-γ pendant 24h.4 Le surnageant a été retiré et les cellules ont été activées (LPS et PMA). Le flux des espèces ROS et RNS (reactive oxygen/nitrogen species) a été évalué par ampérométrie et par le test au ferricytochrome c. Des cellules épithéliales HT29-MD25 ont été, ou non, incubées avec 1 (100 µM), MnCl2 (100 µM), la SOD-CuZn (100 U/mL) pendant 1 h, puis activé au LPS (0.1 µg/mL) pendant 8h. La sécrétion en IL8 et l’expression de la Cox2 intracellulaire ont été évaluées.Résultats : A. Macrophages : les flux extracellulaire des principales espèces ROS et RNS (peroxyde d’hydrogène H2O2, peroxynitrite ONOO—, monoxyde d’azote NO et nitrite NO2—) et la production de O2— et NO ont été mesurés sur cellule unique par électrochimie.6 Nous avons pu montrer4 que, dans le cas des cellules pré-incubées avec 1, il n’y avait pas de modification de la production de O2— et NO mais que, en revanche, le flux des ROS était modifié avec une diminution significative de ONOO— et une petite augmentation de H2O2. Une expérience complémentaire a permis de montrer que le flux extracellulaire en O2—, inaccessible par la méthode électrochimique, était nettement diminué. Ceci confirme une activité SOD de 1 dans cet environnement cellulaire.4 B. HT29-MD2 : l’incubation avec 1 conduit à une diminution significative de la sécrétion d’IL8 et de l’expression de la Cox2, alors qu’aucun effet n’est enregistré avec la SOD recombinante ou MnCl2. Nous avons de plus quantifié la quantité de Mn internalisé dans les cellules par résonance paramagnétique électronique. Le sel MnCl2 , bien que moins actif, pénètre beaucoup plus efficacement que 1.Discussion : Les résultats obtenus montrent que 1 conserve son activité SOD dans les cellules.4 Dans le cas des cellules épithéliales, 1 permet de limiter la réponse inflammatoire, contrairement à MnCl2. L’absence d’activité de la SOD est liée à son absence de pénétration. On a donc bien une activité spécifique de 1 et ses propriétés antisuperoxyde conduisent à un effet anti-inflammatoire.Conclusion : Ces études montrent que les mimes de SOD sont des agents pertinents contre les pathologies liées au stress oxydant avec des perspectives d’applications thérapeutiques dans les MICI.Remerciements, financements, autres : Laboratoire des BioMolécules (UMR-CNRS 7203), Laboratoire PASTEUR (UMR-CNRS 8640) et ERL INSERM U1057, financement ANR via le projet METABACT.Références : 1. S. Danese, Gut, 2012, 61, 918-932 — 2. O. Iranzo, Bioorganic Chemistry, 2011, 39, 73-87 — 3. F. Cisnetti et al., Eur. J. Inorg. Chem., 2007, 4472-4480 — 4. A.-S. Bernard et al., Dalton Trans., 2012, 41, 6399-6403 — 5. C. Lenoir et al., Life Sciences, 2008, 82, 519-528— 6. C. Amatore, et al., Faraday Discuss., 2000, 116, 319-333.Pour consulter ce résumé en ligne : http://www.snfge.org/resumes/8008

    CO.14Carence en donneurs de méthyle et stress du réticulum endoplasmique dans un modèle de colite expérimentale chez le ratH. melhem (1), F. Hansmannel (1), s.-F. Battaglia-Hsu (1), a. Bressenot (1), V. Billioud (1), s. Buono (1), J.-m. alberto (1), J.-L. Guéant (1), L. Peyrin-Biroulet (1)(1) Vandœuvre-lès-Nancy.

    Introduction : Une carence en donneurs de méthyles (CDM) est fréquente au cours des maladies inflammatoires chronique intestinales (MICI) et aggrave l’inflammation intestinale chez l’animal. Le stress du réticulum endoplasmique (RE) mesuré par la réponse UPR (« Unfolded Protein Response » ) joue un rôle majeur dans la pathogénie des MICI chez l’homme. Nous avons montré qu’une carence en vitamine B12 provoque une diminution de la déacétylase SIRT1 et une augmentation de la forme inactive acétylée du facteur de transcription HSF1 qui initie la réponse UPR dans un modèle cellulaire neuronal. Notre objectif était donc d’étudier pour la première fois l’impact d’une CDM sur l’apparition de la réponse UPR dans un modèle de colite expérimentale chez le rat.Matériels et Méthodes : 20 rates adultes Witsar ont été soumises à une CDM (n = 13) ou à une alimentation normale (n = 7) pendant 4 mois. Une colite a été induite par le dextran sulfate de sodium (DSS, 5 %). La sévérité de la colite a été évaluée cliniquement par le « Disease Activity Index » et endoscopiquement à J7, avant sacrifice. La lignée cellulaire CaCo2-TO exprimant stablement une protéine chimère fusionnant le récepteur de la vitamine B12 (transcobalamine (T) à l’oléosine (O) et empêchant l’utilisation de la vitamine B12 par le métabolisme cellulaire a été utilisée pour caractériser les mécanismes mis en évidence chez les rats carencés. La lignée CaCo2 OT exprimant stablement la protéine chimère oléosine-transcobalamine (OT) ne liant pas la B12 a été utilisée comme contrôle. Les effecteurs de la réponse UPR et leurs régulateurs potentiels (HSF1 et SIRT1) ont été étudiés par western blot et/ou RT-qPCR sur des tissus coliques et les lysats cellulaires.Résultats : Nous avons confirmé qu’une CDM aggrave l’inflammation colique chez le rat cliniquement et endoscopiquement. L’étude des 3 voies de la réponse UPR montre une hausse significative des formes actives des acteurs de la réponse UPR (P-Perk, P-IRE1 α, ATF6-p50) chez les rats carencés. Cette hausse s’accompagne d’une diminution significative des protéines chaperonnes HSP27, HSP90 et BIP qui inhibent à l’état normal la réponse UPR. Chez les rats carencés, la CDM cause une hausse de la forme acéthylée inactive de HSF1 dans les colons, corrélée à une baisse de l’expression de la protéine SIRT1. Dans les cellules CaCo2-TO, la carence en vitamine B12 est corrélée à une baisse de quantité de SIRT1, de la forme active de HSF1 et une activation de la réponse UPR. L’ajout de vitamine B12, ou de S-adénosyl méthionie (SAM, donneur universel de méthionine) ou d’un agoniste pharmacologique de SIRT1 (SRT1720) induit une surexpression de SIRT1 et HSF1 et réduit le stress du RE. Dans les cellules OT, le traitement par l’inhibiteur de SIRT1 (EX527) induit un stress du RE qui est réversible en présence de B12.Conclusion : In vivo, une CDM induit un stress du RE qui aggrave la colite en modulant l’activité des molécules régulatrices de la réponse UPR que sont SIRT1 et HSF1. In cellulo, l’ajout de vitamine B12, de SAM ou d’un agoniste de SIRT1 permet de prévenir l’apparition du stress du RE causé par la CDM, ouvrant donc de nouvelles perspectives thérapeutiques dans les MICI.

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    CO.15L’épithélium intestinal participe à la dérégulation de la balance protéolytique lors de l’inflammation : implication de la mésotrypsineC. Rolland (1), J.-P. motta (2), C. deraison (1), N. Vergnolle (1)(1) Toulouse; (2) Calgary, CANADA.

    Introduction : Lors d’une inflammation intestinale, la balance entre les protéases et leurs inhibiteurs est rompue. L’activité protéolytique mesurée à partir de biopsies coliques de patients atteints de Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI) est augmentée en comparaison avec celle mesurée dans les tissus de patients contrôles. Notamment, parmi les 4 grandes familles de protéases, nous avons déterminé que l’activité trypsique est plus importante chez les patients atteints de MICI. Les trypsines sont principalement d’origine pancréatique et impliquées dans la digestion. Cependant certaines trypsines peuvent être produites par d’autres types cellulaires notamment par les cellules inflammatoires. De nombreuses études montrent que les trypsines pourraient être impliquées dans l’inflammation intestinale grâce à leur capacité à cliver les Protease-Activated Receptors (PAR), acteurs importants des processus inflammatoires intestinaux. Dans cette étude, nous avons cherché à savoir si les 3 formes de trypsine sécrétées par la cellule épithéliale intestinale, la trypsine cationique, la trypsine anionique et la mésotrypsine, participent aussi à la réponse inflammatoire de la muqueuse intestinale.Matériels et Méthodes : Des cellules humaines intestinales Caco2 ont été mises en culture sur des transwells afin de former une monocouche épithéliale. Après stimulation des cellules par du LPS ou du TNFα au pôle apical de cette monocouche, la production des 3 formes de trypsine a été évaluée par qRT PCR. L’expression de la mésotrypsine a de plus été étudiée par Western Blot et immunocytofluorescence. A partir de biopsies coliques de patients atteints de MICI et de tissus d’individus ne présentant pas de pathologies intestinales, l’expression de la mésotrypsine dans l’épithélium a été quantifiée grâce à une analyse en immunofluorescence.Résultats : Une stimulation inflammatoire par du LPS ou du TNFα, entraine l’augmentation de l’activité trypsique dans le milieu, du côté basal de la barrière épithéliale, suggérant que les trypsines épithéliales sont préférentiellement sécrétées au pôle basal en conditions inflammatoires. En conditions normales, l’étude réalisée par qRT PCR montre qu’in vitro, les 3 formes de trypsine sont exprimées par les cellules épithéliales coliques humaines. En conditions inflammatoires seul l’ARNm de la mésotrypsine est surexprimé. Cette augmentation est confirmée au niveau protéique grâce à l’étude en Western Blot. In vitro, seule la mésotrypsine est surexprimée par les cellules épithéliales. Nous avons voulu savoir s’il en était de même au niveau de l’intestin des patients atteints de MICI. Chez ces patients, la mésotrypsine présente dans la muqueuse intestinale semble être augmentée par rapport à son expression dans des tissus de patients contrôles.Conclusion : Nos résultats montrent que la mésotrypsine épithéliale est surexprimée en condition inflammatoire dans les cultures de cellules intestinales ainsi que chez les patients atteints de MICI. Cette étude suggère que la mésotrypsine épithéliale participe à la dérégulation de la balance protéolytique lors de l’inflammation intestinale. De plus, son aptitude à activer les PARs pourrait lui conférer un rôle de messager inflammatoire vers des cellules environnantes, et ainsi impliquer la mésotrypsine dans le maintien de l’inflammation intestinale chez les patients atteints de MICI.

    Pour consulter ce résumé en ligne : http://www.snfge.org/resumes/8563

    CO.16Effets bénéfiques d’un mélange d’acides aminés sur la cicatrisation de la muqueuse colique après colite chimio-induite chez le ratm. Beaumont (1), X. Liu (1), F. Walker (1), C. Chaumontet (1), m. andriamihaja (1), H. matsumoto (2), N. Khodorova (1), a. Lan (1), C. Gaudichon (1), R. Benamouzig (3), d. Tome (1), a.-m. davila (1), J.-C. marie (1), F. Blachier (1)(1) Paris; (2) Tokyo, JAPON; (3) Bobigny.

    Introduction : Dans les maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI), la cicatrisation de la muqueuse constitue un objectif thérapeutique car ce processus est associé à une prolongation des périodes de rémission. L’effet de complémentations nutritionnelles sur la cicatrisation de la muqueuse lors de MICI a été peu étudié. Après induction d’une colite dans le modèle rat, nous avons testé l’effet d’un mélange d’acides aminés sur la cicatrisation de la muqueuse colique. Les acides aminés testés (thréonine, méthionine et glutamate) ont été sélectionnés en raison de leurs propriétés métaboliques et physiologiques dans la muqueuse intestinale.Matériels et Méthodes : Une colite a été induite chez des rats par la consommation de Dextran Sodium Sulfate (DSS) 5% pendant 6 jours. Ensuite, les rats ont reçu un mélange de thréonine (0,50 g/jour), méthionine (0,31 g/jour) et glutamate monosodique (0,57 g/jour) ou une quantité iso-azotée d’alanine (0,86 g/jour, groupe contrôle). Le colon des rats a été prélevé immédiatement après l’induction de la colite ou après 3, 7 ou 10 jours de complémentation nutritionnelle afin de mesurer les caractéristiques du colon (taille, poids), l’activité de la myéloperoxidase (MPO), le niveau d’expression des gènes de cytokines, le contenu en glutathion, le taux de synthèse protéique et pour des analyses histopathologiques. Le contenu colique a été récupéré pour mesurer sa teneur en eau et sa concentration en acides gras à courtes chaines (AGCC).Résultats : L’induction de la colite a entraîné une réduction de l’augmentation du poids des rats (p

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    CO.17Le stress de séparation maternelle induit chez la souris adulte une exacerbation de la réponse immunitaire dirigée contre le microbiote intestinala. Riba (1), m. Olier (1), C. Lencina (1), V. Bacquié (1), C. Harkat (1), m. Gillet (1), m. Baron (1), C. sommer (1), V. mallet (1), V. Theodorou (1), s. ménard (1)(1) Toulouse.

    Introduction : La période néonatale se caractérise par une immaturité de l’épithélium intestinal et du système immunitaire qui lui est associé. Des perturbations au cours de cette période sont capables d’induire des altérations à long terme de l’homéostasie intestinale. Chez l’homme, la survenue d’évènements stressants précoces ou tardifs se traduit par une augmentation du risque d’apparition du syndrome de l’intestin irritable et des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin pathologies caractérisées par une augmentation de la perméabilité intestinale, de la sensibilité viscérale et une dysbiose. Chez le rongeur, un stress de séparation maternelle (SSM) chronique reproduit à l’âge adulte les caractéristiques de ces pathologies. L’objectif de ce travail est d’étudier les effets d’un stress chronique de séparation maternelle chez la souris sur la réponse immunitaire locale et systémique dirigé contre le microbiote.Matériels et Méthodes : Des souriceaux C3H/HeN âgés d’un jour ont été séparés 3h de leur mère et du reste de la portée pendant 10 jours. Les effets du stress de séparation maternelle sur : la sensibilité viscérale, la perméabilité intestinale, la réponse humorale et cellulaire à un lysat d’E.coli isolé de la flore commensale ont été étudiés chez les souris mâles adultes au 50ième jour de vie. La sensibilité viscérale en réponse à une distension colorectale a été évaluée par mesure de l’activité électrique des muscles abdominaux (index de la douleur viscérale) chez les animaux préalablement équipés d’électrodes implantées dans les muscles striés abdominaux. La perméabilité totale intestinale au Dextran FITC 4kDa a été mesurée. La réponse humorale totale et spécifique dirigée contre le microbiote a été analysée au niveau systémique (plasma) et locale (lavages intestinaux, fèces) par dosage ELISA. Les splénocytes isolés ont été stimulés in vitro par le lysat d’E. coli commensal et les cytokines mesurées dans les surnageants. De plus, l’étude des populations cellulaires T activées CD4+CD44highCD62Llow et régulatrices CD+CD25+foxp3+ a été réalisée par cytométrie en flux. Enfin, l’expression du lysozyme par les cellules de Paneth a été réalisée par immunofluorescence et son activité enzymatique contre le peptidoglycane dosée dans les fèces.Résultats : Le SSM provoquait à l’âge adulte une hypersensibilité viscérale et une hyperperméabilité intestinale au Dextran FITC 4kDa (17.7+/-4.8vs8.1+/-0.8µg/ml de plasma, p

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    CO.19Histoire naturelle des maladies inflammatoires intestinales non sévères au diagnosticC. Pirard (1), e. Louis (1), C. Reenaers (1)(1) Liège, BELGIQUE.

    Introduction : La maladie de Crohn (MC) et la rectocolite ulcéro-hémorragique (RCUH) sont des pathologies chroniques évoluant vers des complications et nécessitant le recours à des traitements immonosuppresseurs et à la chirurgie. Peu de données sont disponibles concernant la prévalence et les facteurs associés à une maladie inflammatoire intestinale (MICI) non sévère au long cours.Notre objectif est d’étudier l’histoire naturelle des MC et RCUH non sévères au diagnostic et d’identifier les facteurs prédictifs d’une évolution bénigne au long cours.Patients et Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective des patients souffrant de MICI enregistrés dans la base de données du CHU de Liège, Belgique. Les MC non sévères étaient définies par l’absence de sténose, fistule, complications périanales, recours à la chirurgie, aux traitements immuno-suppresseurs ni aux anti-TNF. La RCUH non sévère a été définie comme l’absence de recours aux immunosuppresseurs, anti-TNF et l’absence de colectomie. Les patients ont été évalués 1 an et 5 ans après le diagnostic ainsi qu’au suivi maximal. Les patients avec moins de 5 ans de suivi ont été exclus.Résultats : Parmi 887 patients, 439 MC et 173 RCUH ont été incluses avec un suivi moyen de 19 et 15 ans respectivement. Un an après le diagnostic, 147 MC présentaient une maladie non sévère. A 5 ans et au suivi maximal, 83/147 (56%) et 15/147 (10%) des patients respectivement présentaient toujours une MC non sévère . Les complications présentées étaient des sténoses (29%), des fistules (18%), des complications périanales (37%). La prise d’immunosuppresseurs et d’anti-TNF fut nécessaire dans 79% et 54% des cas respectivement. Les facteurs prédictifs de MC non sévère au long cours étaient un âge élevé au diagnostic (38 vs 26 ans, p = 0,005), l’absence de prise de corticoïdes durant la première année suivant le diagnostic (p = 0,036). Concernant la RCUH, 142 patients présentaient une maladie non sévère 1 an après le diagnostic . 102/142 (72%) et 62/142 (44%) des patients présentaient une RCUH non sévère respectivement 5 ans après le diagnostic et au suivi maximal . 19 patients (13%) furent opérés après un délai moyen de 164 mois. Le recours aux immunosuppresseurs fut nécessaire chez 66 patients (47%) et aux anti-TNF chez 37 patients (26%). Une RCUH non sévère au long cours était associée à l’absence d’hospitalisation pour maladie active durant les 5 premières années (p = 0,009) et durant le suivi global (p6 (HR = 0,47, IC95% [0,28-0,78] ), un taux de CRP >10 mg/dL (HR = 0,60, IC95% [0,37-0,99) ) et un taux de leucocytes >8000 /mm3 (HR = 0,56, IC95% [0,31-0,92] ) à l’inclusion étaient associés à une moins bonne survie sans rechute. A contrario, l’introduction d’un immunosuppresseur au moment de l’optimisation était associée à une meilleure survie sans rechute (HR = 7,30, IC95% [1,01-53,33] ). Un événement indésirable a été rapporté chez 12 (8%) patients : réaction allergique à la perfusion (n = 9), hépatite auto-immune (n = 1), mélanome (n = 1) et pneumonie (n = 1).Conclusion : Au cours de la RCH avec perte de réponse secondaire à l’infliximab, l’optimisation de dose permet de restaurer rapidement l’efficacité du traitement, avec une désescalade secondaire possible dans près de deux tiers des cas. L’introduction d’un immunosuppresseur chez les patients en monothérapie au moment de l’échappement améliore le taux de réponse.

    Pour consulter ce résumé en ligne : http://www.snfge.org/resumes/8575

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    CO.21Reprise de l’infliximab après échecs successifs de l’infliximab et de l’adalimumab dans les maladies de CrohnC. Gagniere (1), L. Beaugerie (1), B. Pariente (1), P. seksik (1), a. amiot (2), V. abitbol (1), m. allez (1), J. Cosnes (1), H. sokol (1)(1) Paris; (2) Créteil.

    Introduction : L’infliximab (IFX) et l’adalimumab (ADA) ont démontré leur efficacité dans l’induction et le maintien en rémission des patients atteints de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. Cependant des problèmes de perte d’efficacité et d’intolérance imposent fréquemment un changement d’anti-TNF. En pratique clinique, les patients en impasse thérapeutique après utilisation de ces 2 molécules sont de plus en plus fréquents. Le but de notre étude était d’évaluer l’intérêt d’une reprise de l’IFX, chez des patients suivis pour une maladie de Crohn en échec thérapeutique après traitements successifs par IFX puis ADA.Matériels et Méthodes : Cette étude rétrospective a été menée dans 4 centres hospitalo-universitaires d’Ile de France. Soixante-neuf patients (47 femmes, 67 maladies de Crohn et 2 colites indéterminées) ayant été traités au moins une fois par IFX puis par ADA, et chez qui l’IFX était réintroduit ont été inclus. Les données concernant les antériorités et le suivi sous IFX ont été analysées rétrospectivement à partir des dossiers médicaux. Le critère principal de jugement était la durée de maintien sous traitement par IFX après réintroduction.Résultats : La durée médiane du premier traitement par IFX était de 14 mois [0-127], les raisons d’interruption étant : 39 pertes d’efficacité, 16 cas d’intolérance, 6 échecs primaires et 8 autres. Le délai médian entre les deux traitements par IFX était de 37,6 mois [3,2-143]. Les immunosuppresseurs (IS), thiopurines ou méthotrexate, étaient associés à l’IFX chez 61% des patients en première période et 53% en seconde. La durée médiane de suivi sous traitement après réintroduction était de 16,8 mois [0-90] et la rémission clinique (Harvey Bradshaw Index < 5) a été obtenue chez 29 patients (45%) à 6 - 8 semaines. Respectivement 60% et 52% des patients étaient encore sous traitement 12 et 24 mois après la reprise de l’IFX. Au total 32 patients (46%) ont dû interrompre l’IFX : 14 pour intolérance, 8 pour perte d’efficacité, 8 pour échec primaire, et 2 pour autres raisons. Sur les 16 patients ayant arrêté le premier IFX pour intolérance, 8 sont encore sous traitement, et 8 ont dû à nouveau stopper l’IFX (5 pour intolérance, 2 pour échec primaire et 1 pour perte d’efficacité). Sur les 6 patients ayant stoppé le premier IFX pour échec primaire, 2 sont encore traités et 4 ont présenté une réaction d’intolérance imposant l’arrêt.En analyse multivariée, 2 facteurs étaient associés de manière significative et indépendante à une durée plus longue de traitement : la prise d’IS pendant les 2 périodes de traitement par IFX (p = 0,018) et un délai plus court d’interruption entre la 1ère et la 2ème période de traitement par IFX (p = 0,0005).Par ailleurs le fait d’être en rémission clinique à S6-8 était un facteur prédictif fort d’un maintien prolongé sous traitement (p = 0,0008).Conclusion : La reprise de l’IFX chez des patients antérieurement traités par IFX puis ADA, semble être une option thérapeutique efficace, puisque plus de la moitié des patients bénéficient toujours du traitement après 1 an. Cette stratégie semble particulièrement intéressante chez ceux traités par IS lors des 2 périodes de traitement par IFX et lorsque la durée d’interruption n’a pas été supérieure à 3 ans.

    Pour consulter ce résumé en ligne : http://www.snfge.org/resumes/8809

    CO.22Intérêt de l’ajout d’immunosuppresseurs chez les patients MICI en échappement thérapeutique sous infliximab et présentant des taux d’anticorps anti-infliximab (ATI) sériques très élevésX. Roblin (1), m. Rinaudo-Gaujous (1), e. del Tedesco (1), m. Leclerc (1), J.-m. Phelip (1), L. Peyrin-Biroulet (2), s. Paul (1)(1) Saint-Etienne; (2) Vandœuvre-lès-Nancy.

    Introduction : Chez les patients MICI traités par IFX en monothérapie et présentant des taux indétectables d’IFX associés à des taux d’anti-IFX (ATI) élevés, il est conseillé de changer d’anti TNF (1). Une seule étude de cas a rapporté un intérêt potentiel d’ajout d’immunosuppresseurs (IS). Nous avons étudié dans cette étude l’impact clinique et pharmacologique de l’ajout d’IS chez des patients traités par IFX avec un taux d’IFX résiduel indétectable et des ATI élevés.Patients et Méthodes : A partir d’une cohorte prospective de patients MICI, tous les patients traités par IFX en monothérapie à la dose de 5 mg/kg ont été identifiés. Seuls les patients présentant des taux d’IFX indétectables avec des ATI élevés (> 100 ng/ml) selon la technique Elisa LISA-Tracker (Théradiag) à au minimum deux reprises ont été inclus. En cas d’échappement clinique ou non, un IS a été ajouté à la prescription d’IFX sans changement de dose sur une durée minimale de 6 mois.Résultats : 15 patients (10 MC, sexe ratio = 1, âge moyen = 36 ans) ont été inclus. Tous les patients avaient des taux d’IFX < 0,1µg/ml et des ATI > 100ng/ml. 10 patients étaient en échappement thérapeutique clinique. L’ajout d’IS (thiopurines dans 11 cas) a été proposé. Sur le plan pharmacologique, le taux d’IFX médian est passé de 0,015 µg/ml [0,01-0,02] à 0,5 µg/ml [0,01-2,2] après 6 mois de combothérapie. Les taux d’ATI médians sont passés de 320 ng/ml [200-600] à 60 ng/ml [20-500]. Huit patients sur 15 ont présenté à 6 mois des taux d’IFX supérieurs à 1µg/ml. Sur le plan clinique 5 des 10 patients en échappement clinique à l’inclusion présentaient à 6 mois une rémission clinique avec dans les 5 cas une évolution pharmacologique favorable (IFX > 1µg/ml avec ATI < 20 ng/ml). Les cinq autres patients n’ont pas changé leur profil pharmacologique. Enfin, l’apparition d’ATI > 200ng/ml précède un échappement thérapeutique de plus de 6 mois.Conclusion : L’ajout d’IS chez des patients en échappement thérapeutique à l’IFX et ayant des taux d’ATI élevés permet d’obtenir une rémission clinique dans 50% des cas. Dans l’avenir, une étude comparant cette combothérapie à un changement d’anti-TNF apparait particulièrement intéressante.Références : 1. Afif W, Loftus EV, Jr., Faubion WA, et al. Am J Gastroenterol. 2010 ; 105 : 1133-1139.

    Pour consulter ce résumé en ligne : http://www.snfge.org/resumes/7756

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    CO.23Les taux sériques d’adalimumab et d’anticorps anti-adalimumab permettent de prédire la réponse thérapeutique à une optimisation de dose d’adalimumab ou à un changement d’anti-TNFα dans les MICIX. Roblin (1), m. Rinaudo-Gaujous (1), e. del Tedesco (1), J.-m. Phelip (1), C. Jarlot (1), L. Peyrin-Biroulet (2), s. Paul (1)(1) Saint-Etienne; (2) Vandœuvre-lès-Nancy.

    Introduction : De nombreux algorithmes décisionnels basés sur les dosages pharmacologiques d’infliximab (IFX) et des anticorps anti-infliximab (ATI) ont été publiés (1). Pour l’adalimumab, aucune étude ne rapporte ce type de proposition. Le but de notre travail a été d’apprécié si en cas d’échappement thérapeutique à l’adalimumab (ADA), les taux résiduels d’ADA et ceux de ses anticorps (AAA) peuvent nous faire proposer des choix thérapeutiques adaptés.Patients et Méthodes : Etude prospective ayant inclus tout patient MICI, en échappement clinique à l’ADA (40 mg/14j). Tous les patients étaient des répondeurs primaires à l’ADA, non traité auparavant par IFX et sans traitement immunosuppresseur associé. Lors de l’échappement thérapeutique, un score clinique d’activité (CDAI pour la MC, Mayo score clinique pour la RCH) a été calculé. En aveugle de la clinique, étaient dosés les taux d’ADA et d’AAA (Elisa LISA-Tracker, Theradiag). Tous les patients ont été optimisés à la dose de 40 mg/7j. A quatre mois au plus tard, en l’absence de rémission clinique (CDAI < 150 pour la MC, et Mayo score < 2 pour la RCH), le patient était traité par IFX à la dose de 5 mg/kg en maintenance toutes les 8 semaines. Les patients ont été divisés rétrospectivement en 3 groupes en fonction des taux d’ADA : Groupe A = ADA sup à 4.9µg/ml (seuil calculé lors d’une précédente étude) (2) ; Groupe B = taux d’ADA bas (< 4.9µg/ml) et taux d’AAA indétectable (< 10ng/ml) ; Groupe C = taux d’ADA bas (< 4.9µg/ml) et taux d’AAA supérieur à 10µg/ml.Résultats : 82 patients ont été inclus (55% MC, Age moyen = 43 ans, ancienneté de la maladie = 7,4 ans, Durée de l’ADA = 17 mois).Aprés optimisation de l’ADA, dans le groupe A (N = 41), 29,2% de patients ont présenté une rémission clinique à 6 mois et aucun à un an, dans le groupe B (N = 24), le taux de rémission clinique était à 6 mois et un an étaient respectivement de 67% et 50% et enfin dans le groupe C (N = 17), le taux de rémission était de 12% et 0% à 6 et 12 mois respectivement (p < 0,01 entre les groupes B et A et B et C). La CRP au moment de l’échappement, la durée de la maladie ou de l’ADA et enfin le type de MICI n’étaient pas prédictive de rémission clinique à l’optimisation en analyse univariée. La durée moyen d’efficacité de l’optimisation était significativement plus longue dans le groupe B : 15 mois vs 4 et 3 mois pour les groupe sA et C. Cinquante-sept patients en échec à l’optimisation par ADA (69%) ont été traités par IFX. 31,6% ont présenté une rémission clinique sous IFX. Les taux de rémission clinique à 6 et 12 mois étaient respectivement de 12% et 0%, 25% et 0% et 80% et 60% dans les groupes A, B et C (p < 0,01 entre le groupe C et A et C et B). La durée de rémission clinique était significativement plus longue dans le groupe C : 14 mois vs 3 et 4 mois pour les groupes A et B.Conclusion : La présence de taux sériques d’ADA bas sans AAA est fortement prédictive d’une réponse clinique favorable à l’optimisation (67%). Inversement des taux bas d’ADA avec AAA détectables doivent faire proposer un changement thérapeutique vers l’infliximab. Enfin, des taux d’ADA supérieurs à 4,9µg/ml sont associés à une réponse clinique aux deux anti-TNF dans 10% des cas et doivent faire proposer un autre traitement qu’un anti-TNF (changement de classe).Références : 1. Afif W, Loftus EV, Jr., Faubion WA, et al. Am J Gastroenterol. 2010 ; 105 : 1133-11392. Roblin X, Marotte H, Rinaudo M, et al. Clin Gastroenterol Hepatol. 2013.Pour consulter ce résumé en ligne : http://www.snfge.org/resumes/7754

    CO.24Impact de la chimiothérapie adjuvante par 5-FU ou FOLFOX sur la survie des patients traités pour un cancer du côlon avec instabilité microsatellitaire : étude rétrospective multicentrique de l’AGEOd. Tougeron (1), G. sickersen (1), T. Lecomte (2), i. Trouilloud (3), R. Coriat (3), T. aparicio (4), G. des Guetz (4), C. Lecaille (5), P. artru (6), e. Cauchin (7), d. sefrioui (8), T. Boussaha (3), a. Ferru (1), T. matysiak-Budnik (7), J. Taieb (3), P. michel (8), C. silvain (1), L. Karayan-Tapon (1), F. Bonnetain (9), a. Zaanan (3)(1) Poitiers; (2) Tours; (3) Paris; (4) Bobigny; (5) Bordeaux; (6) Lyon; (7) Nantes; (8) Rouen; (9) Besançon.

    Introduction : Une instabilité microsatellitaire (MSI-H) est présente dans 12% des cancers du colon (CC) et est associée à un meilleur pronostic après chirurgie curative que les CC non MSI-H. La chimiothérapie adjuvante (CT) à base de 5-FU serait inefficace dans les CC MSI-H, suggérant une chimiorésistance de ces tumeurs. En revanche, une CT adjuvante par FOLFOX pourrait être efficace dans les CC MSI-H, mais les études ont un faible effectif. L’objectif de cette étude était d’analyser l’impact de la CT adjuvante par 5-FU seul ou associé à l’oxaliplatine sur la survie sans récidive (SSR) des patients opérés d’un CC MSI-H.Patients et Méthodes : Cette étude rétrospective a inclus les patients de 11 centres avec un CC MSI-H stade II ou III opérés entre 2000 et 2012. Les CC stade II à haut risque étaient définis par la présence d’au moins un de ces critères : stade T4, occlusion, perforation, emboles vasculaires, emboles lymphatiques, engainements périnerveux, ou un nombre de ganglions examinés inférieur à 10. Les courbes de SSR ont été calculées selon la méthode de Kaplan-Meier. L’impact de la CT adjuvante sur la SSR a été étudié par le test du Log rank, puis par un modèle de Cox pour le calcul des hazard ratios (HR).Résultats : Au total, 450 patients avec un CC MSI-H stade II (n = 256, 57%) ou III (n = 194, 43%) ont été inclus avec un suivi moyen de 3,1 ans. L’âge moyen au diagnostic était de 68 ans. Une CT adjuvante a été réalisée chez 177 patients, dont 42 avec un CC stade II (16%) et 135 avec un CC stade III (70%). La CT adjuvante était le plus souvent du FOLFOX (n = 117, 66%) ou du 5-FU (n = 50, 28%). Les taux de récidive étaient de 6% (n = 16) pour les CC stade II et 21% (n = 41) pour les CC stade III. Pour les CC stade III, les taux de SSR à 3 ans étaient significativement différents, respectivement de 65%, 64% et 81% pour la chirurgie seule, le 5-FU adjuvant et le FOLFOX adjuvant (p = 0,004) (Fig. 1). Le FOLFOX apportait un bénéfice significatif en SSR par rapport au 5-FU (HR = 2,1 ; 95% IC 1,0-4,3 ; p = 0,04) et la chirurgie seule (HR = 2,9 ; 95% IC 1,5-5,8 ; p = 0,002). Pour les CC stade II, il existait une tendance non significative à un bénéfice de la CT adjuvante avec des taux de SSR à 3 ans respectivement de 78%, 91% et 94% pour la chirurgie seule, le 5-FU et le FOLFOX (p = 0,05). Pour les CC stade II à haut risque (n = 151), la CT adjuvante (FOLFOX ou 5-FU) apportait un bénéfice significatif en SSR à 3 ans (91%) par rapport à la chirurgie seule (76%) (HR = 3,8 ; 95% IC 1,1-12,7 ; p = 0,03). L’existence d’un syndrome de Lynch (n = 84) n’influençait pas l’efficacité de la CT adjuvante par 5-FU ou par FOLFOX.

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    Conclusion : Cette étude multicentrique confirme que l’adjonction de l’oxaliplatine au 5-FU permet de restaurer la chimiosensibilité des CC MSI-H de stade III. De plus, la CT adjuvante semble diminuer le risque de récidive des CC MSI-H stade II à haut risque. Ces données nécessitent d’être confirmées par une étude prospective avec prise en compte des facteurs pronostiques moléculaires (BRAF).

    Pour consulter ce résumé en ligne : http://www.snfge.org/resumes/7818

    CO.25Etude pharmacogénétique de la toxicité digestive et hématologique du FOLFOX avec ou sans cétuximab chez les patients traités après résection d’un cancer colorectal de stade III dans le cadre de l’essai PETACC-8m. Vincent (1), V. Boige (2), P. alexandre (1), s. Jan (3), s. Tejpar (4), s. Landolfi (5), K. Le malicot (6), R. Greil (7), P.-J. Cuyle (4), m. Yilmaz (8), m. schnee (9), a. matzdorff (10), R. salazar (5), e. sanches (11), C. Lepage (6), J. Taieb (1), P. Laurent-Puig (1)(1) Paris; (2) Villejuif; (3) Dresde, ALLEMAGNE; (4) Louvain, BELGIQUE; (5) Barcelone, ESPAGNE; (6) Dijon; (7) Salzbourg, AUTRICHE; (8) Aalborg, DANEMARK; (9) La Roche-sur-Yon; (10) Sarrebruck, ALLEMAGNE; (11) Porto, PORTUGAL.

    Introduction : Le but de notre étude était d’évaluer le rôle des polymorphismes génétiques constitutionnels des enzymes du métabolisme dans la survenue d’une toxicité sévère chez les malades opérés d’un cancer colorectal de stade III traités par FOLFOX ± cetuximab en adjuvant dans l’essai de phase III PETACC8.Patients et Méthodes : Dans le cadre du réseau REPAC une puce Illumina dédiée nous a permis de génotyper 16561 polymorphismes (SNP) appartenant à 1639 gènes impliqués dans le métabolisme/transport des médicaments et la réparation de l’ADN chez 1537 patients inclus dans l’essai PETACC8. L’ADN a été extrait à partir d’un prélèvement sanguin. Les toxicités digestives (diarrhée, nausée-vomissement, mucite), et hématologique ont été enregistrées de manière prospective en utilisant la classification NCI-CTC version 3.0. L’étude d’association cas-témoins a été réalisée à la fois selon une approche sans a priori et une approche gène-candidat (23 gènes impliqués dans la voie du 5FU). Les statistiques rapportées sont issues de l’analyse de tables de contingence et d’une modélisation par régression logistique. Le seuil de significativité des tests d’association a été fixé à 0,05 après correction pour tests multiples (approche « false discovery rate » ).Résultats : Dans l’approche sans a priori, plusieurs SNPs sur les gènes suivants étaient liés aux toxicités du FOLFOX : gènes CDA (p non corrigé (pNC) = 9,52 10-9, et p corrigée (pC) = 6,41 10-5) et GSTT1 (pNC = 4,65 10-7, et pC = 0,002) liés à la survenue d’une mucite de grade > 3, et gène DYPD lié à la survenue d’une toxicité hématologique de grade 3 (pNC = 2 10-4 et pC = 0,01) et de grade 4 (pNC = 2,34 10-6 et pC = 0,03). Dans l’approche gène-candidat prenant en compte 23 gènes impliqués dans la voie du 5FU, une association était observée entre le gène ABCC4 et le risque de diarrhée de grade ≥ 3 (OR = 4,3 [2,25-7,35] ). Concernant la toxicité hématologique de grade 3 et 4 une association était observée avec le gène DYPD (OR = 4,8 [1,7-17] ) et avec les gènes DPYD (OR = 6,4 [2,3- 16,8] ), ABCC5 (0R = 1,4 [1,10-1,8] ) et SLC29A1 (OR = 2,7 [1,1-6,0] respectivement. Concernant la mucite de grade ≥ 3 une association était observée avec DPYD (OR = 6,45 [1,8-18] ) et MTHFR (OR = 0,75 [0,6-0,9] Une analyse multivariée sera présentée associant ces différents gènes permettant de proposer un algorithme décisionnel.Conclusion : Ces deux approches complémentaires nous ont permis 1/ de valider pour la première fois l’implication de certains variants génétiques rares du gène DYPD dans la survenue d’une toxicité sévère digestive ou hématologique chez des patients traités par FOLFOX en situation adjuvante ; 2/ d’identifier de manière robuste de nouveaux variants génétiques prédisposant aux toxicités du FOLFOX.Remerciements, financements, autres : Financé par Merck-Serono, Sanofi-Aventis et le consortium Biointelligence.

    Pour consulter ce résumé en ligne : http://www.snfge.org/resumes/8551

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    CO.26Les reprises évolutives tardives des cancers colorectaux réséqués sont rares, mais elles existenta. drouillard (1), G. Launoy (2), F. Rollot (1), V. Jooste (1), V. Bouvier (2), J. Faivre (1), a.-m. Bouvier (1)(1) Dijon; (2) Caen.

    Introduction : Aucune donnée n’est disponible dans la littérature concernant le risque de reprises évolutives à long terme du cancer colorectal. L’objectif de ce travail était de mesurer, dans la population générale, le risque de récidive locorégionale et de métastase viscérale à long terme, soit pendant les 10 années qui suivent l’exérèse à visée curative d’un cancer colorectal.Patients et Méthodes : Tous les patients porteurs d’un cancer du côlon (N = 3 975) ou d’un cancer du rectum (N = 1 261) réséqués à visée curative entre 1985 et 2000 et enregistrés dans les Registres des Cancers Digestifs de la Côte-d’Or et du Calvados ont été inclus. Les informations concernant le suivi clinique ont été recueillies jusqu’en janvier 2012. Les taux cumulés de reprises évolutives (récidives locales et métastases à distance) ont été calculés par la méthode de Kaplan-Meier. L’analyse du risque de récidive a été réalisée à l’aide d’un modèle de Markov.Résultats : Les taux de reprise évolutive étaient de 29.8% à 5 ans et 34.5% à 10 ans pour les cancers du côlon. Un patient sur 21, survivant à 5 ans sans récidive, présentait une reprise évolutive à 10 ans, le taux cumulé de reprise évolutive entre 5 et 10 ans était de 6.7%. Entre les périodes 1985-1989 et 1995-2000, le taux à 10 ans de récidives locales est passé de 16.5% à 11.8% (p = 0,015) et celui des métastases de 26.5% à 24.6% (NS). L’augmentation moyenne relative des taux de reprise évolutive entre 5 ans et 10 ans était de 60.2% pour les stades I et de 8.3% pour les stades III. Après ajustement sur le sexe, l’âge, et le stade de diagnostic, les risques de récidive locale (HR 95-00 vs 85-99 = 0.49 [0.36-0.66], p

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    CO.28Pharmacocinétique et relation concentration-effet du bévacizumab dans le cancer colorectal métastatiquem. Caulet (1), d. Ternant (1), J. Leger (1), O. Bouché (2), C. Borg (3), J. Rollin (1), J.-Y. douillard (4), e. Terrebonne (5), e. dorval (1), F. Tranquart (6), G. Paintaud (1), T. Lecomte (1)(1) Chambray-lès-Tours; (2) Reims; (3) Besançon; (4) Nantes; (5) Pessac; (6) Genève, SUISSE.

    Introduction : Le bevacizumab (BVZ) est un anticorps monoclonal dirigé contre le VEGF (vascular endothelial growth factor). S’il a permis d’améliorer le traitement du cancer colorectal métastatique (CCRm) son efficacité est très variable entre les patients. De plus, la pharmacocinétique (PK) du BVZ reste mal connue et sa relation concentration-effet n’a jamais été étudiée. Les objectifs de cette étude étaient d’identifier et de quantifier l’influence des facteurs individuels de variabilité pharmacocinétique du BVZ et d’étudier la relation entre l’exposition au BVZ et son efficacité en termes de survie globale (SG) et de survie sans progression (SSP).Patients et Méthodes : Cent trente patients atteints d’un CCRm avec au moins une métastase hépatique et traités par une 1ère ligne de chimiothérapie à base de BVZ ont été inclus Il s’agit d’une étude ancillaire d’une étude prospective multicentrique. Les patients ont reçu 4 cycles de 5 mg/kg de BVZ associé à de la chimiothérapie toutes le 2 semaines. Les concentrations de BVZ ont été mesurée 24 heures après la 1ère injection, avant les 2ème et 3ème injections et 2 mois après la 1ère injection. La PK du BVZ a été décrite par modélisation compartimentale de population. Les relations entre l’exposition au BVZ et la SG d’une part et la SSP d’autre part ont été étudiées à l’aide d’un modèle de Cox.Résultats : La PK du BVZ a été bien décrite à l’aide d’un modèle bi-compartimental avec des constantes de transfert de premier ordre. Les principaux paramètres PK estimés (coefficient de variation) étaient le volume de distribution central (Vc) = 4,24 L (23%) et la constante d’élimination (k10) = 0,05 j-¬1 (33%). Le Vc augmentait avec la taille des patients alors que k10 augmentait avec les concentrations initiales d’ACE (antigène carcino-embryonnaire) et les concentrations initiales de VEGF, et était plus élevée en présence de métastases extra-hépatiques. L’analyse de survie a montré qu’une concentration résiduelle de BVZ mesurée avant la 2èmeinjection (C0) ≤ 15,5 mg/L et une concentration initiale élevée d’ACE étaient significativement associées à une SG plus courte (HR = 1,9 [1,2-3,0] et 1,2 [1,0-1,3] respectivement). Les médianes de SG étaient respectivement de 17,3 mois pour une C0 ≤ 15,5 mg/L et de 33,9 mois pour une C0 > 15,5 mg/L. De plus, une concentration initiale élevée de VEGF et une C0 ≤ 15,5 mg/L étaient significativement associées à une SSP plus courte (HR = 2,3 [1,3-4,0] et 1.8 [1,2-2,6] respectivement). Les médianes de SSP étaient de 8,7 mois pour une C0 ≤ 15,5 mg/L et 13,2 mois pour une C0 > 15,5 mg/L. Conclusion : Cette étude montre pour la première fois une influence de la masse tumorale sur la variabilité pharmacocinétique du BVZ, ainsi qu’une relation concentration-efficacité : une masse tumorale élevée est associée à des concentrations de BVZ faibles, et des concentrations de BVZ faibles sont associées à une diminution de la SG et de la SSP. Ces résultats suggèrent que le suivi des concentrations de BVZ pourrait permettre d’optimiser le traitement du cancer colorectal métastatique par BVZ.Remerciements, financements, autres : INCA, Fond de recherche de la SNFGE, Laboratoire ROCHE, LabEx MABImprove, FEDER.

    Pour consulter ce résumé en ligne : http://www.snfge.org/resumes/8509

    CO.29Radiochimiothérapie pré-opératoire et chimiothérapie post-opératoire avec capécitabine et oxaliplatine versus capécitabine seule dans le cancer du rectum localement avancé : analyse de la réponse locale après chirurgiem. ducreux (1), H.-J. schmoll (2), K. Haustermans (3), T.-J. Price (4), B. Nordlinger (5), R. Hofheinz (6), J.-F. daisne (7), J. Janssens (8), B. Brenner (9), J.-R. Zalcberg (10), m. mauer (11), m. Lutz (12), e. Van Cutsem (3)(1) Villejuif; (2) Halle, ALLEMAGNE; (3) Louvain, BELGIQUE; (4) Adélaïde, AUSTRALIE; (5) Boulogne-Billancourt; (6) Mannheim, ALLEMAGNE; (7) Namur, BELGIQUE; (8) Turnhout, BELGIQUE; (9) Tel-Aviv, ISRAEL; (10) Melbourne, AUSTRALIE; (11) Bruxelles, BELGIQUE; (12) Sarrebruck, ALLEMAGNE;

    Introduction : L’essai PETACC -6 a cherché à déterminer si l’ajout d’oxaliplatine à la radiochimiothérapie préopératoire à base de fluoropyrimidine orale (RCT) suivie d’une chimiothérapie à base de fluoropyrimidine en postopératoire (CT) améliorait la survie sans maladie (SSR) dans le cancer rectal localement avancé. Nous rapportons ici les résultats de l’évaluation pathologique et de la conservation sphinctérienne après RCT.Patients et Méthodes : entre 11/ 2008 et 09/2011, les patients atteints d’un cancer du rectum situé à moins de 12 cm de la marge anale, T3-4 et/ou N+, sans signe de maladie métastatique et considérés comme résécables initialement ou devant devenir résécables, ont été randomisés pour recevoir 5 semaines de RCT préopératoire (45 Gy en 25 fractions avec un surdosage optionnel pour une dose totale de 50,4 Gy) avec capécitabine (Cap) (825 mg/m² deux fois par jour pendant les 5 semaines d’irradiation), et 6 cycles de chimiothérapie adjuvante post-opératoire avec Cap (1000 mg/m2 deux fois par jour, jours 1-15 toutes les trois semaines) (bras 1) ou de recevoir le même traitement avec en plus de l’oxaliplatine : 50 mg/m²/jour, J1, 8, 15, 22, 29 en préopératoire et 130 mg/m²/jour, J1 toutes les trois semaines en post-opératoire, (bras 2 ). Le taux de réponse tumorale pathologique (RTP) (ypT0-2N0), le taux de rémission complète (ypT0N0) et le degré de régression de la tumeur en fonction de critères d’évaluation de Dworak étaient les objectifs secondaires de l’étude. L’évaluation a été fondée sur l’analyse de la pièce par le pathologiste local. Les patients non opérés ou non réséqués ont été considérés comme des échecs (analyse en intention de traitement).Résultats : 1094 pts ont été randomisés (547 dans chaque bras). 98% et 92% des pts, respectivement, ont reçu au moins 45 Gy de radiothérapie préopératoire dans les bras 1 et 2. Plus de 90 % de la pleine dose concomitante de CT a été administrée chez respectivement 91% et 63% des patients dans les bras 1 et 2. Le taux de résection R0 était de 92% dans le bras 1 et de 86,3 % dans le bras 2. Le taux de ypT0N0 était égal dans les deux bras : 11,3 % bras 1 et 13,3 % bras 2, (p = 0,31). Il n’y avait aucune différence de taux de RTP (43,5 % dans le bras 1 vs 41,5 % dans le bras 2). Dans le bras 2, la régression de la tumeur selon Dworak était minime chez 13,7 % des pts, modérée chez 35,5%, bonne chez 20,5% et totale chez 13,5%. Dans le bras 1, les pourcentages étaient de 19%, 36,2%, 19,4% et 12,4%, respectivement. Le sphincter anal a été préservé dans 70% vs 65% des cas (p = 0,09) dans les bras 1 et 2. Des résultats actualisés seront présentés au congrès.Conclusion : L’ajout de l’oxaliplatine préopératoire à la CRT à base de Cap a conduit à une diminution de l’observance du traitement et n’a pas abouti à une amélioration en termes de régression tumorale pathologique ou à un meilleur taux de préservation du sphinctérienne.

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    CO.30La souche d’Escherichia coli LF82 perturbe l’état redox des cellules épithéliales de l’intestin T84i. elatrech (1), O. Bournier (1), C. Neut (2), a. darfeuille-michaud (3), L. dubuquoy (2), J. el.Benna (1), P.-m.-C. dang (1), J.-C. marie (1)(1) Paris; (2) Lille; (3) Clermont-Ferrand.

    Introduction : La maladie de Crohn (MC) et la recto-colite hémorragique sont des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) dont l’origine reste mal connue. Il est admis qu’une dysbiose et un excédent des formes réactives de l’oxygène (FRO) sont associés au développement de MICI. On note également une colonisation anormale de l’intestin des patients atteints de MC par des Escherichia coli adherents et invasifs (AIEC) qui participeraient au processus inflammatoire. Notre but est de déterminer si la souche de référence AIEC LF82 isolée de patient avec MC peut altérer l’état redox des cellules épithéliales intestinales.Matériels et Méthodes : Pour mesurer la production des FRO, nous avons incubé des cellules épithéliales (T84) en culture en absence et en présence de la souche AIEC LF82 et mesuré la production des FRO par chimioluminescence amplifiée au luminol et fluorescence de la sonde H2-DCFDA.Résultats : Les résultats montrent que la souche AIEC LF82 induit une production significative des FRO par les cellules T84. Les bactéries chauffées (100°C) ou traitées par l’éthanol n’induisent plus de FRO par rapport aux bactéries vivantes. Une perte de réponse est aussi observée lors de l’utilisation d’un mutant de la souche AIEC LF82 qui n’adhère pas aux cellules épithéliales de l’intestin. Le N-acetylcysteine (NAC), scavenger des FRO et le DPI, inhibiteur des flavoprotéines, diminuent la production de FRO observée lors de l’infection de cellules T84 par la souche AIEC LF82. Les données obtenues par une étude en microscopie confocale utilisant la sonde H2-DCFDA sont en accord avec la réponse cellulaire de FRO observée. De plus, nos résultats en cours suggèrent que la souche LF82 augmente l’expression de NOXO1, un partenaire cytosolique de la NADPH oxydase (NOX1), système producteur de FRO des cellules T84.Conclusion : Nous résultats montrent que la souche AIEC LF82 induit une production des FRO par les cellules T84. Cette production nécessiterait une interaction bactérie/cellule épithéliale/NOX1. Lors de l’invasion bactérienne, une altération de l’état redox de la muqueuse pourrait jouer un rôle dans le développement de MICI.

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    CO.31Effet de la substance P, la sérotonine et l’épinéphrine sur la croissance et la virulence de bactéries intestinalesK. Biaggini (1), N. Connil (1), m. Coëffier (2), P. déchelotte (2), m. Feuilloley (1)(1) Évreux; (2) Rouen.

    Introduction : Le système enteroendocrinien agit comme un senseur de la lumière intestinale et apparait fortement impliqué dans les pathologies gastro-intestinales en régulant la réponse immunitaire locale et en réagissant à la présence d’agents infectieux (Therap. Adv. Gastroenterol. 1 : 51-60, 2008). Les hormones et autres substances produites par ce système sont donc en contact permanent avec la microflore intestinale or nous savons aujourd’hui que de nombreux modulateurs endocriniens et neuro-endocriniens sont capables d’activer la virulence de pathogènes opportunistes (Sensors 9 : 6967-6990, 2009). Cependant, l’impact des molécules enteroendocrines sur le microbiote intestinal est encore très mal connu. Dans cette étude, l’effet de certaines molécules enteroendocrines sur la croissance et la virulence des bactéries intestinales a été évalué.Matériels et Méthodes : Trois facteurs enteroendocriniens ont été sélectionnés pour cette étude : la Substance P (SP), la Sérotonine (5HT) et l’épinéphrine (Epi). Leurs effets sur la croissance et la virulence bactériennes ont été évalués sur Pseudomonas fluorescens MF37 (souche d’origine environnementale), Pseudomonas fluorescens MFN1032 (souche clinique) et Escherichia coli K12. Des cellules Caco-2/TC7 ont ensuite été exposées à ces bactéries prétraitées par SP, 5HT et Epi à une MOI (multiplicity of infection) de 100. La cytotoxicité des bactéries a été déterminée par mesure de la libération de lactate deshydrogénase (Kit CytoTox96 assay, Promega), dosage de la production d’IL-8 (kit CXCL8/IL-8, R&D System) et examen microscopique des cellules.Résultats : Le temps de génération de P. Fluorescens MF37, P. Fluorescens MFN1032 et E. Coli K12 augmente lorsque les bactéries sont traitées avec une forte concentration de SP (10-3M), des concentrations plus faibles n’ont pas d’effet sur la croissance. Les tests de cytotoxicité montrent qu’à 10-6M, SP, 5HT et Epi peuvent moduler la virulence des bactéries MF37 et K12 sur les cellules Caco-2/TC7 mais les différences observées entre bactéries traitées ou non traitées restent limitées. 5HT augmente le potentiel proinflammatoire de E. Coli K12 et P. Fluorescens MF37 et SP celui de P. Fluorescens MFN1032.Conclusion : Cette étude met en évidence que certains facteurs neuroendocriniens pourraient être détectées par le microbiote intestinal et moduler ainsi la croissance, la virulence voire le potentiel inflammatoire de bactéries intestinales. Les mécanismes moléculaires aboutissant à l’augmentation de la virulence sont recherchés grâce à des analyses transcriptomiques et protéomiques. Une étude in vivo sur modèle souris est également envisagée.

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    CO.32Un modèle de cellules entéro-endocrines humaines pour étudier l’impact du microbiote intestinal sur l’expression et la sécrétion du peptide YYP. Larraufie (1), N. Lapaque (1), a. dubreuil (1), J. doré (1), H. Blottière (1)(1) Jouy-en-Josas.

    Introduction : L’intestin représente l’organe endocrine le plus important de l’organisme, régulant de nombreuses fonctions physiologiques. Parmi les hormones peptidiques secrétées, le Peptide Tyrosine-Tyrosine (PYY) contrôle la prise alimentaire, la motricité intestinale, la sécrétion gastrique… La régulation de son expression et sécrétion dans les cellules entéroendocrines de type L peut apparaître comme une piste thérapeutique envisageable par rapport à l’obésité, son niveau étant diminué chez les personnes obèses. Récemment, plusieurs études ont montré que ces individus possèdent un microbiote intestinal fonctionnellement différent des individus sains. Notre objectif est de montrer le lien entre le microbiote intestinal et l’expression et la sécrétion du PYY dans un modèle de cellules humaines et d’en analyser les mécanismes. La validation de ce modèle nous a permis de préciser le rôle d’un métabolite bactérien, le butyrate sur l’expression du PYY, dans un contexte génétique humain.Matériels et Méthodes : La lignée NCI-h716 est une lignée issue d’un adéno-carcinome humain reconnue comme représentative de cellules entéro-endocrines de type L humaine pour l’expression et la sécrétion de GLP-1. Nous montrons ici q