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Jeudi 29 Octobre 2015 lejournaltoulousain.fr R 29141 - 0661 - F 1,00€ #661 1€ Les salariés de la base Air France à Toulouse sont inquiets pour leur avenir. La compagnie va tailler dans les effectifs… L’histoire d’un talonneur brisé racontée par le journaliste Philippe Motta, lève le voile sur le combat d’un ancien rugbyman tétraplégique. La Chimiothèque nationale du CNRS va s’implanter sur le site de Sanofi, alors qu’un centre de protonthérapie pourrait aussi s'y installer. GRAND ANGLE POLITIQUE COULISSES EN VUE IL EST LA TÊTE PENSANTE DE DOMINIQUE REYNIÉ QUAND MOTTA RENCONTRE MOGGIO L’ONCOPOLE CHANGE DE VISAGE TURBULENCES À AIR FRANCE RETROUVEZ NOS ARTICLES PREMIUM SUR LE WEB page 11 page 03 page 04 page 14 © Coralie Bombail/JT © Venise Abed/JT © DR © Kévin Figuier/JT © Archives JT page 12 LABÈGE : UN MÉTRO PEUT-IL EN CACHER UN AUTRE ? Marc Ivaldi, professeur à TSE, est le coordinateur du projet du candidat LR aux régionales. Il défend des choix budgétaires clairs. JOURNAL CITOYEN D’OPINIONS

JOURNAL CITOYEN D’OPINIONS LABÈGE : UN …...J Otobr 015 lejournaltoulousain.fr #661 R 29141 - 0661 - F 1,00 1 Les salariés de la base Air France à Toulouse sont inquiets pour

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Les salariés de la base Air France à Toulouse sont inquiets pour leur avenir. La compagnie va tailler dans les effectifs…

L’histoire d’un talonneur brisé racontée par le journaliste Philippe Motta, lève le voile sur le combat d’un ancien rugbyman tétraplégique.

La Chimiothèque nationale du CNRS va s’implanter sur le site de Sanofi, alors qu’un centre de protonthérapie pourrait aussi s'y installer.

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IL EST LA TÊTE PENSANTE DE DOMINIQUE REYNIÉ

QUAND MOTTA RENCONTRE MOGGIO

L’ONCOPOLE CHANGE DE VISAGE

TURBULENCES À AIR FRANCE

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LABÈGE : UN MÉTRO PEUT-IL EN CACHER UN AUTRE ?

Marc Ivaldi, professeur à TSE, est le coordinateur du projet du candidat LR aux régionales. Il défend des choix budgétaires clairs.

JOURNAL CITOYEN D’OPINIONS

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JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr2 ► AVANT GOÛT

Réagissez à cet édito sur nos réseaux sociaux

La correspondance a le vent en poupe... Il semble que nos politiques aient remis cette pratique au goût du jour. Dans la campagne des régionales, les comptes se règlent à coup de lettres. Et il y a quelques comptes à régler. A droite, c’est le sé-nateur Jean-Pierre Grand qui a pris la plume en premier pour signifier à Nicolas Sarkozy que Dominique Reynié ne serait pas éligible… (Rapporter, c’est moche surtout entre petits ca-marades Républicains). Il en profite pour balancer au passage que Dominique Reynié est «un candidat parachuté qui divise localement». Le candidat LR s’est défendu dans un courrier di-rectement adressé au sénateur en question, en précisant qu’ «une telle démarche n’a rien de surprenant au regard de votre attitude à soutenir systématiquement la gauche régionale tout en restant adhérent à la droite»… Et toc. Malgré tout, la polé-mique ne désenfle pas. Dominique Reynié, empêtré dans la constitution de sa liste, n’avait pas besoin de ça. Situation qui a amené Laurence Arribagé, présidente des LR 31, à écrire à la direction de France 3 Midi-Pyrénées pour se plaindre du trai-tement médiatique de ces polémiques…

A gauche, certains candidats s’en donnent à cœur joie. Chris-tophe Cavard, député du Gard ex-EELV, qui lance une liste ci-toyenne "Bien commun" a littéralement taillé un costard à Gé-rard Onesta, candidat EELV (allié au Front de Gauche et Parti occitan notamment) de la liste citoyenne issue du «Projet en commun» (toute ressemblance n’est pas une coïncidence). Ex-trait de la lettre parue dans le Midi-Libre : «tu as préféré diluer l'écologie dans un accord technique qui ne dit pas son nom, qui s'habille maladroitement de communication, de détournements du sens (…) Comment le cartel accepte-t-il ce fonctionnement resserré de ta campagne et la communication personnalisée au-tour de ta personnalité ?» Puis il a prêté sa plume acerbe à Mathilde Tolsan, la tête de liste haut-garonnaise de Philippe Saurel, qui s’adresse à la candidate socialiste Carole Delga : «Elle qui n'a jamais milité et que je n'ai croisée que très rarement dans des réunions. Etre taxée d'opportuniste ou de stratège politicienne de sa part, j'en ris encore.» Moi qui croyais que les petites phrases et les attaques avaient pour royaume les réseaux sociaux… Quels que soient les pro-grès de la technique, les stratégies restent les mêmes, à la fois ancestrales et primaires. A l’approche d’Halloween, il semble que nos candidats se transforment en démons… du Midi. Ou de minuit, pour la liste Reynié qui vient d’intégrer Emile d’Emile et Images sur sa liste. Peut-être que la prochaine po-lémique sera chantée !

Prête-moi ta plume

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/// Par Coralie Bombail. Rédactrice en chef

L’AVIS DE LA RÉDAC’

« L’art de tailler littéralement des costards »

SOMMAIRE

PORTRAIT D'UN DÉCIDEURJean-François Renac : La nouvelle vie du «monsieur Tourisme d'affaires» toulousain

CULTURELe roman «improbable et impossible» de Brice Christen.

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Pages 16-17

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LETTRE À : Christiane Taubira De la part de : Etienne Durand-Raurcher

SHOP'N SAVEURSBlack Angus :Jean-Christophe Lassalle amène le Sud-Ouest en cuisine

LE REDAC' CHEF DE LA SEMAINEElisabeth Belaubre

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POLITIC PORTRAITSophie Iborra : «Je tiens à ma liberté, tant professionnelle que politique»

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POINTS DE VUEL’information gratuite peut-elle sauver la presse ?

A LA LOUPERégionales : La liste de Carole Delga enfin bouclée

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RDV DE LA REDACComme dans du beurre…

INTERVIEW DECALÉEJean-Louis Chavoillon

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INTERVIEW ÉCOBenoît Bougerol : «Les centres-villes dépérissent au profit des périphéries»

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JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr 3JOURNAL TOULOUSAIN #661

Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr

D’ores et déjà, Philippe Gagey, le PDG d’Air France, a fixé la suppres-sion de 1 000 postes dans la com-pagnie sous la forme de départs volontaires pour l’année 2016. Depuis 2004, Air France Indus-tries à Toulouse a vu ses rangs se réduire. Il y a eu 230 départs vo-lontaires sur les 600 personnes employées, 80 emplois supprimés depuis le début de l'année 2015. L’une des raisons, celle d'une «politique de délocalisation vers le Maroc» initiée par la direction pour l’entretien et la réparation des avions. A cela, une baisse de l'activité sur l'offre long-courrier de 10%. S’il n’y a effectivement aucune escale long-courrier dans la Ville rose, «des impacts» se fe-ront ressentir à Toulouse. "Moins il y a d'avions qui volent, moins il y a d'avions à entretenir. Il est pro-grammé 14 avions de moins pour 2016", selon Vincent Salles. Chez Air France Industries, les sa-laires c’est le tirage au Loto. «Avec les mêmes critères, comme celui de l’ancienneté, personne n’a les mêmes salaires», constate le syn-dicaliste. Après cinq années de gel de salaire et un mois de travail en plus, la plus basse rémunération hors primes est de 20.000€ par an. «Malheureusement, la direction d’Air France ne comprend toujours pas que ce sont les salariés qui sont les créateurs de richesse. Elle vit dans un autre monde et pense qu’il faudrait vider les usines françaises et délocaliser pour être rentable», fustige Vincent Salles. En fin d’année 2014, Air France comptabilisait un peu moins de 65.000 salariés.

En avril dernier, la direction d’Air France remettait en cause la base de Toulouse comme celle de Nice et de Marseille avant de rétro-pédaler à la mi-juillet. 76 pilotes ainsi que 177 hôtesses de l’air et stewards – ou personnel navigant commercial (PNC) – étaient sur la sellette. «Sur le bassin toulousain, qui comprend les sites de Blagnac, de La Barigoude et de Saint-Mar-tin-du-Touch, il y a près de 1 800 personnes tous secteurs confon-dus», explique Vincent Salles, le délégué CGT à Air France Indus-tries, la branche qui regroupe le personnel au sol chargé de la réparation et de l’entretien des avions. Xavier Broseta, le DRH de la com-pagnie a présenté ce lundi 26 oc-tobre dans les colonnes du journal Le Parisien les trois contrats à la carte qui proposent selon le degré de productivité, une augmenta-tion ou non du salaire. Les négo-ciations seront ouvertes à partir du 6 novembre prochain. Les pre-miers concernés sont les pilotes de ligne et le reste des corps de métiers de la compagnie devrait suivre. «Air France est sur la même musique que la société Continental. Elle va proposer les mêmes types de contrat que les ex-salariés de Conti-nental à Clairoix», avance Vincent Salles. Des suppressions de postes, «for-cément il y en aura» pour le per-sonnel au sol mais aucun chiffre précis ne peut être communiqué.

LISIBILITÉ. D’un côté, il y a les annonces faites par la direction d’Air France par voie de presse, de l’autre les salariés toulousains qui demandent plus de clarté. S’il est encore impossible de quantif ier le nombre d’emplois supprimés, la compagnie va tailler dans ses effectifs.

Etienne DURAND-RAUCHER est avocat au Barreau de Toulouse depuis quatre ans. Il exerce principalement en droit immobilier, droit de la responsabilité civile, droit ad-ministratif et droit pénal. En 2015, à l’issue d’un concours d’éloquence destiné aux jeunes avocats, il est Premier Se-crétaire de la Conférence du Barreau de Toulouse.

/// Par Kévin Figuier.

@Keu20Figuier

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J’ai de la chance. Je fais le métier que j’ai toujours rêvé de faire.Avocat.Depuis 4 ans, je défends. J’interviens principalement en droit immo-bilier, et défends à ce titre tant des proprié-taires que des locataires, des entreprises, des artisans.J’interviens tant pour des personnes qui ont les moyens de payer mes honoraires que pour des personnes qui n’en ont pas les moyens, et que je défends au titre de l’aide juridictionnelle.J’interviens aussi, un peu moins, en droit pénal, tant pour des victimes que pour des prévenus, le plus souvent au titre de l’aide juridictionnelle.

Bref, je suis ce que vous appelleriez sans doute un « avocat de base ».Et j’en suis heureux. Heureux et fier. Fier d’assumer, avec la même rigueur, la même passion, la même exigence, la dé-fense des plus démunis, au titre de l’aide ju-ridictionnelle.Fier d’être l’un des rouages indispensables d’une Justice sereine dans un Etat de droit, d’une Justice pour tous. Celui de la défense.Et pourtant.Pourtant, être « indemnisé » à hauteur de 380,00€ pour défendre un locataire ou un consommateur devant le Tribunal d’Ins-tance en référé ne permet pas de vivre. Après déduction des charges, je peux es-pérer me verser une somme de 150€. Pour recevoir le client, étudier le dossier, rédiger une assignation ou des conclusions, plaider le dossier. Alors non, Mme Taubira, nous ne sommes pas des nantis. Et nous continuons.

Nous continuons de défendre, malgré cette rétribution dérisoire, les plus démunis, au même titre que les autres justiciables, parce qu’être avocat, c’est défendre TOUS les jus-ticiables. Mme la Garde des Sceaux, ce n’est pas le cœur léger que je vous écris.Ce n’est pas le cœur léger que nous appre-nons que vous faites voter, en pleine nuit, un article du projet de loi de finances permet-tant de prélever directement sur les caisses de règlement pécuniaire des avocats (CAR-PA), où transitent les fonds de nos clients, et dont les intérêts permettent de financer le fonctionnement des permanences que nous assurons, une somme de 15 millions d’€.Ce n’est pas le cœur léger que nous décou-vrons que vous envisagez une réévaluation de l’unité de valeur (UV), et dans le même temps une baisse du nombre d’UV par dos-sier, dont la traduction immédiate est une baisse drastique et intenable de la rémuné-ration déjà insuffisante de notre profession à l’aide juridictionnelle.Ce n’est pas le cœur léger que nous décidons une grève générale, laissant malheureuse-ment certains justiciables se défendre seuls, parce que nous ne pouvons pas accepter l’inacceptable. Ce n’est pas le cœur léger que nous mani-festons pacifiquement devant nos Palais de Justice, et que nous nous faisons charger, matraquer et disperser à renfort de gaz la-crymogènes par les forces de police, tandis que vous claironnez non sans ironie que « les portes de la Chancellerie ont toujours été ouvertes » et que vous qualifiez notre mobi-lisation de « désopilante ».Ce n’est pas le cœur léger, mais déterminés, que nous continuerons, sans faiblir, à nous battre, non pas pour nous, mais pour éviter la Justice à deux vitesses que vous voulez nous imposer, et préserver une Justice pour tous.Parce qu’elle est démunie et en danger, nous défendrons la Justice !

Etienne Durand-Raucher

« Non, Mme Taubira, nous ne sommes pas

des nantis »

ETIENNE DURAND-RAUCHER

DE LA PART DE :ETIENNE DURAND-RAUCHER

LETTRE ÀCHRISTIANE TAUBIRA

LES COULISSES DE L’INFO LOCALE

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Turbulences à Air France

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4 JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr► EN VUE

Info ou intox ?

PalmarèsLa Toulouse Business School fait son entrée dans le top 100 mon-dial des meilleurs Master of Bu-siness Administration (MBA) du quotidien britannique Financial Times, au 97e rang. Depuis le 18 octobre, elle se classe donc à la 8e

place des programmes MBA fran-çais.

Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées

« L’objectif était de mettre en lumière

des histoires d’innovation très

différentes »

On vous conseille l’article « Airbus présente 40 projets innovants à Tou-

louse » sur usinenouvelle.com

LU SURLA TOILE

LA PHRASE DE LA SEMAINE

La Région lance un appel à projet dédié aux FabLab […] pour favoriser

la diffusion et l’appropriation

de ces technologies

IN.

OUT.

Le bien connu site "La Dêche du Midi", parodie de l’information locale, livrait ce mardi 27 octobre un article relevant du fait divers sur la sécurité à Toulouse. Fde-souche.com, quant à lui, a cru à cette fausse info et l’a relayée sans attendre. L’erreur comprise, l’article a été supprimé.

C’est à Toulouse, au mois de mai 1985 que Tony Moggio voit le jour mais c’est à Juzet-d’Izaut (31), village peuplé de deux cent âmes, en territoire commingeois, qu’il est «venu à la vie». Depuis 1950, c’est là que son grand-père paternel italien a posé ses bagages et a rencontré sa femme. Durant l’adolescence de Tony Moggio, avec sa sœur Céline, c’est à Juzet que les week-ends se déroulent.

C’est avec le sport que Tony Moggio a développé son esprit. Inscrit dans un club de judo de l’association sportive de Toulouse-Mirail. Il devient cein-ture noire à l’âge de quinze ans et s’approche des «portes de l’équipe de France». Mais «à cause des filles et de l’éloignement» avec le déménagement à Castelginest, il abandonne sans réjouissance, ni regrets.

Après un BEP en poche mais qui ne lui «plaisait pas particulièrement» et «à peine» quelques temps après sa majo-rité, il s’engage contre l’avis de ses parents dans l’armée en inté-grant le 126e régiment d’Infante-rie à Brive. Envoyé en opérations extérieures, il suit une formation spéciale de «tireur de précision». Un de ses camarades meurt de-vant lui, peu de temps après, il demande sa «feuille blanche» et quitte l’armée.

En terre d’Ovalie, il in-tègre assez tard le rugby à l’âge de 21 ans sur le poste de talonneur. Lors d’une mêlée dans un match contre Labarthe-sur-Lèze en fé-vrier 2010, Tony Moggio, maillot numéro 2, ne «possède que des sé-quences, comme autant d’éclipses de conscience» de l’accident et de ce qui a suivi. Transporté à l’hô-pital en hélicoptère, il reste trois semaines en soins intensifs.

Tétraplégique, il re-trouve la fonctionnalité de ses deux membres supérieurs et re-devient autonome en ayant la possibilité de conduire à nouveau. Tony Moggio a fait son deuil «de-puis longtemps», a tourné la page et souhaite «aider les gens qui sont perdus, dans la tristesse, qu’ils soient valides ou non». Il veut aus-si mettre en lumière l’inaccessibi-lité financière du matériel pour les handicapés. Près de 30.000€ sans les options indispensables pour le fauteuil roulant de Tony Moggio.

Rechercher

Noir

Renaissance

Lors d’une mêlée, Tony Moggio devient tétraplégique pendant un match à La-barthe-sur-Lèze en 2010. Avec le journa-liste Philippe Motta, il publie sa biographie ‘‘Talonneur brisé’’ aux éditions Privat. Un autre match débute, celui de redonner de la force aux personnes en situation d’handicap mais aussi de transmettre de l’espoir pour les personnes valides.

/// Par Kévin Figuier.

Construction

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IL MÉRITE DE FAIRE LA UNETONY MOGGIO

La renaissance d’un homme

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JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr 5INITIATIVES ◄JOURNAL TOULOUSAIN #661

Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr

La 2e édition du Concours Eco-Campus arrive à grands pas avec une vocation simple : en-courager et soutenir la réalisation d’actions concrètes de développement durable sur les campus et sites de recherche, qui puissent être mises en place rapidement et pérennisées. Porté par l’Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées, et soutenu par la Caisse des Dé-pôts, le CROUS Midi-Pyrénées et la CASDEN, ce concours lancé auprès de l’ensemble de la communauté universitaire de la région, ouvre ses inscriptions le 2 novembre prochain sur son site internet. Fort de la réussite de sa première édition en 2014, Eco-Campus renouvèle l’expérience et se tient prêt à décerner 4 prix, de 500 à 2000 euros, aux lauréats.

Etre aidant familial, c’est venir en aide à un proche pour ses activités de la vie quotidienne, quelle que soit sa pathologie. C’est pour soutenir ces aidants, que l’on pourrait tous devenir un jour, que la société Formell, basée à Labège, œuvre depuis 2008. L’entreprise a récem-ment lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme Happy Capital afin de continuer à financer ses actions. Les fonds collectés serviront au développement de solutions numériques et d’ingénieries pédagogiques en entreprises et collectivités pour lutter contre les multiples conséquences liées aux responsabilités des aidants. Ceux-ci re-présenteraient 10 millions de personnes en France en 2014.

Seules 32% des créateurs d’entreprises sont des créatrices. Mais les progrès sont réels puisqu’elles n’étaient que 26% en 2002. Favoriser l’entrepre-neuriat des femmes est l’un des axes forts de la ré-gion depuis la signature d’une convention signée en 2014 entre elle, l’Etat, et la Caisse des Dépôts. Avec l’objectif d’atteindre 40% de femmes entre-preneures en 2017, les acteurs locaux récompense-ront, le 19 novembre prochain à Diagora-Labège, les lauréates de l’édition 2015 des Prix de l’égalité professionnelle femmes-hommes.

L’association toulousaine Sozinho organise le ven-dredi 6 novembre prochain un concert au profit d’Action contre la Faim. C’est proche du métro Jeanne d’Arc, à Samba Résille rue Roquelaine, que les jeunes artistes de rap français seront présents, à 20h30. Le toulousain Melan, indépendant et en-gagé, interprétera les textes de son premier album "La vingtaine". Quant au montpelliérain Lacraps, il sera acompagné de son crew Laclassic autour de son album "Machine à Ecrire" dans une ambiance de solidarité et d’entraide.

La rédaction a choisi de valoriser les initiatives locales, tous domaines confondus. Culture, économie, sport… le Journal Toulousain met en lumière les actions et acteurs qui font avancer l’agglomération.

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AIDER CEUX QUI AIDENT À TENIR LE COUP

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PROFESSIONNELLE

DE LA MUSIQUE POUR LUTTER CONTRE LA FAIM

LA COMMUNAUTÉ UNIVERSITAIRE CONCERNÉE PAR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

www.sozinho.org

www.formell.fr ou www.happy-capital.com/161_FORMELL

www.univ-toulouse.fr/concoursdd ou 05.61.14.67.88

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/// Propos recueillis par Myriam Balavoine.

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POINTSDE VUE

LA QUESTION :

/// L’information gratuite peut-elle sauver la presse ?

MARTIN VENZAL

La presse va mal. Tout le monde le sait. La baisse des ventes, et donc des revenus publicitaires, n’épargne aucun titre. Les journaux gratuits semblaient avoir trouvé un modèle stable grâce à des revenus publicitaires plus importants que la presse payante. Mais la f in de Metronews Toulouse

rouvre le débat : la gratuité peut-elle sauver la presse ?

« Depuis le temps que la crise de la presse fait parler d'elle, si un remède miracle exis-tait, j'imagine qu'il aurait déjà été trouvé. Et la fermeture des rédactions locales de certains journaux gratuits (voire leur sup-pression pure et simple) ne milite pas vrai-ment en faveur de l'information gratuite. À dire vrai, avant toute chose, je pense que la presse gratuite doit d'abord se sauver elle-même : j'ai souvent eu l'impression qu'elle était regardée avec méfiance, suspectée de connivence avec ses annonceurs. Pour autant, le modèle payant n'est certai-nement pas dans une meilleure position. À quelques rares exceptions près, la presse écrite payante repose à l'heure actuelle plus sur la publicité que sur son lectorat. À mon sens, c'est bien là tout le problème. Si la presse doit se sauver, ne serait-ce pas tout d'abord en se préoccupant première-ment de ses lecteurs ? Il serait faux de croire qu'aujourd'hui on rechignerait à débourser quelques euros pour de l'information – des exemples fiables existent. Mais encore faut-il que cela vaille le coup. Tout comme per-

« Ce qu’il faut retenir aujourd’hui, c’est qu’on assiste à un changement de para-digme de la presse. Les lecteurs sont sub-mergés par l’information. L’erreur date du début d’internet, où la presse web totale-ment gratuite est survenue. Tous les mé-dias tentent aujourd’hui de revenir en ar-rière, avec des médias mixtes. Si certains titres de presse s’en sortent, évo-luant sur des niches auprès d’un lectorat qualifié, il est clair que la presse payante a du plomb dans l’aile. Le vrai problème ré-side dans le fait que les patrons actuels ne connaissent pas la presse. Les grands titres nationaux, comme la plupart des publica-tions, dépendent de capitaines d’industrie qui ne savent pas ce qu’est le métier de jour-naliste. C’est comme cela que l’on tend vers des sujets de l’ordre du fantasme. En tant que journalistes, nous devons apprendre nous-mêmes à changer, nous remettre en ques-tion. Si l’on ne fait rien, ces modèles de presse vont disparaître. N’avoir pour information que Direct Matin par exemple, serait terrible. La pluralité de la presse est fondamentale.

sonne ne se dirigera vers la presse gratuite si elle ne présente pas un minimum de sens, autre que celui d'être distraitement feuille-tée entre deux rames de métro. À notre modeste niveau, c'est ce que nous essayons de mener depuis trois ans avec le magazine culturel gratuit Clutch. En es-sayant de nous rappeler tous les mois qu'in-formation et plaisir de lecture vont de pair : cela passe autant par le contenu rédaction-nel que par l'approche graphique et la qua-lité d'impression. Bien sûr, dit comme ça, cela semble presque simple. Trop simple. Et ça ne l'est évidemment jamais. Bien sûr, je ne parle ici que du support papier, et j'en ou-blie par là les autres vecteurs d'information. Mais je reste persuadé que, quelque soit le secteur, c'est uniquement en pensant au lecteur qu'une publication sera pertinente. Cela peut paraître naïf ou évident. Et pour-tant... »

En ce qui concerne la presse gratuite, elle ne l’est pas en soi. Il faut donc trouver un modèle économique sur lequel se reposer sans faire payer le lecteur. Ainsi, tout se joue sur la publicité. Les publications gra-tuites ont leurs limites, de nombreux titres sont en déficit. Il n’y a qu’à voir la ferme-ture récente de Metronews, à laquelle on ne s’attendait pas du tout. Supprimer la gratuité est impossible, il faut donc réus-sir à l’inclure, en créant de nouveaux mo-dèles. Si les modèles payants sont plus sécurisants, moins fragiles pour la presse, il faut surtout éduquer le lecteur afin qu’il comprenne que l’information a un prix. Ce lectorat choisit-il de prendre le risque que quelqu’un paye à sa place, annonceurs ou autres tiers, et rende l’information moins objective ?Je ne pense pas que la gratuité puisse sau-ver la presse, mais c’est pour l’instant la seule solution que l’on a trouvée pour sur-vivre. Elle peut certainement contribuer à ce sauvetage. »

BAPTISTE OSTRÉDirecteur de publication du Magazine Clutch, mensuel culturel gratuit à Toulouse, fondé en 2012 et publié par la Société Coopérative Editions 138.

Directeur des publications Touléco et Ramdam

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RENDEZ VOUS EN TERRE HUMANITAIRE /// Par Dorian DREUIL Conseil d'administration Action contre la faim Délégué à la vie associative

«Le but de tout est d'évoluer» écrivait le toulousain Bernard Werber. Le système humanitaire n’a d’ailleurs cessé de se trans-former, toujours en réponse aux crises de l’Histoire auxquelles il a dû répondre, c’est dans son ADN. De la tradition de la cha-rité chrétienne et la zakat dans l’islam ; au conflit du Biafra qui a vu naître le sans-frontiérisme et l’avènement des french doctors ; en passant par l’après-première guerre mondiale, où Save the Children a été créée. L’humani-taire du 21e siècle est à la croisée des chemins, face à de nombreux défis. Aujourd'hui, les ONG inter-viennent sur plusieurs théâtres d’opérations majeures de ma-nière simultanée. Un contexte multi-crises qui semble devenir la règle et non plus l’exception. Oui, le monde change et avec lui naissent de nouveaux conflits, de nouvelles catastrophes aux-quelles les associations ne sont ni habituées ni préparées. Pour faire face à ce nouveau monde, l’hu-manitaire doit disposer des outils nécessaires pour le comprendre et anticiper ses mutations. Par sa mission, soulager la souffrance de ceux qu’on oublie peu à peu ; par sa fonction, sauver des vies et changer les esprits : la transfor-mation s’impose. Pour le prospec-

tiviste Gaston Berger, «regarder l’avenir bouleverse le présent». Mi-chel Maietta, chercheur associé à l’IRIS et directeur de la stratégie d’Action contre la faim le rappelle : «l’humanitaire des french doctors arrive à ses limites, il nous faut in-nover, il nous faut bouleverser !».

Pour répondre à ces nouvelles crises, des organisations comme Save the Children et Action contre la faim s'associent avec des think tank comme l'IRIS et développent des réseaux d’analystes régio-naux. C’est l’affirmation d’une tendance émergente du secteur humanitaire à développer une intelligence stratégique. En utili-sant notamment des techniques d'analyse structurelle, morpho-logique ou quantitative pour interpréter des phénomènes complexes et anticiper les futurs possibles. Ce qui se traduit par la production de scénarii à court,

L’ONG stratège

moyen ou long terme sur un pays, une région ou une crise particu-lière. Des scénarii utiles à tous les niveaux de l’ONG et de manière transversale : des opérations aux ressources humaines en passant par les finances et le plaidoyer jusqu’aux décideurs. C’est la clé indispensable pour entrer dans la solidarité internationale de notre siècle. Le meilleur exemple de leur utilisation fut le cas de l’épi-démie Ebola qui a permis d’établir des prévisions de vulnérabilité, de mettre en évidence le lien entre la faim et l’épidémie dans les pays touchés par la crise. Ebola fait alors figure de cas d’espèce et montre la valeur ajoutée de l’ana-lyse et de la stratégie sur le ter-rain. Connaître l’impact du virus sur la sécurité alimentaire a ainsi permis de pré-positionner l’aide et les équipes nécessaires dans les zones qui étaient susceptibles d’être plus durement touchées. Il ne s’agit ni plus ni moins d’une nouvelle compétence, celle d’ana-lyste, ajoutée à la palette déjà vaste des métiers au service de l’humanitaire. L’intelligence stra-tégique est aujourd’hui une étape innovante et indispensable. Sur l’échiquier humanitaire d’au-jourd’hui, à fortiori de demain, l’ONG sera stratège ou ne sera pas.

@DDreuil

« Sur l’échiquier humanitaire

d’aujourd’hui, l’ONG sera stratège

ou ne sera pas »

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D’un pas décidé, elle entre dans le café "Le Sylène", quartier Saint-Etienne, là où elle a choisi de nous donner rendez-vous. Et ce n’est pas pour l’occasion qu’elle arbore cette attitude car Sophie Iborra est une femme déterminée qui ne ménage pas ses forces quand il s’agit de s’engager pour une cause. Elle sait ce qu’elle veut et se donne les moyens d’y parvenir. Pour preuve, son parcours profes-sionnel. Après avoir obtenu une licence d’espagnol, elle intègre une école de commerce et se spé-cialise dans la communication et le marketing. Elle travaille dans plusieurs agences de communi-cation avant de créer sa propre structure à 29 ans, Popsicom. Elle revend finalement ses parts pour se consacrer à sa vie de famille car Sophie Iborra est comme ça, elle ne fait pas les choses à moi-tié. Quand elle s’engage, c’est totalement. Comme lorsqu’elle créé sa nouvelle agence de com-munication CLB, qu’elle dirige pendant 11 ans. Mais, même si l’aventure entrepreneuriale l’a séduite un temps, Sophie Ibor-ra aspire ensuite à autre chose… «une organisation qui me laisserait plus de liberté», dit-elle en s’écar-tant de la table et s’adossant à sa chaise comme pour concrétiser

ce sentiment qui l’anime. C’est finalement en free-lance qu’elle poursuit son métier, «je voulais laisser plus de place à mes enga-gements», poursuit-elle. Terme qui d’ailleurs pourrait la caracté-riser : son investissement au sein de ses sociétés, celui dont elle a fait preuve à la création de son club entreprise Exæquo, prônant l’égalité professionnelle dans l’en-treprise, et celui pour lequel elle vibre aujourd’hui, à savoir la cam-pagne aux élections régionales. 5e sur la liste de Philippe Saurel, elle

« Je tiens à ma liberté, tant professionnelle que politique »ENTIÈRE. C’est avec Philippe Saurel que Sophie Iborra s’engage pour les élections régionales. Un choix mûrement réf léchi et l’aboutissement d’un parcours personnel et professionnel aussi riche que formateur.

/// Par Séverine Sarrat.

ne s’est pourtant jamais encartée dans aucun parti politique. Pour elle, «ce serait renoncer à ma li-berté. Je suis une femme de gauche mais je tiens à rester libre de mes mouvements comme de mes pa-roles et pensées.» D’où le choix de Philippe Saurel : «Je l’ai rencontré lors d’un déjeuner de travail et j’ai été interpellée par son discours. Pour la première fois de ma vie, je me suis sentie en totale adéquation avec une façon d’entrevoir la poli-tique !» Pour elle, «le système des partis est en bout de course et une alternative doit être proposée aux électeurs» explique-t-elle, posant ainsi les bases de son engage-ment. Une tasse de café à la main, elle explique que la solution à ce désamour est à chercher dans des discussions pragmatiques, des mutualisations d’idées de tout bord, loin de tout dogme poli-tique : «c’est ce que j’ai trouvé dans le projet de Philippe Saurel !» Mais, bien sûr, c’est sur des fondations socialistes qu’elle a construit ses opinions : «Mon grand-père a lutté contre le franquisme en Espagne et mes parents ont toujours été impliqués dans la vie politique, ten-dance de gauche.» En revanche, vivre aussi près des appareils poli-tiques et partisans l’a du coup ren-due méfiante : «J’ai vu les travers d’une adhésion à un parti et je m’en

suis éloignée.» Et de rajouter : «Comme le dirait Philippe Saurel, je suis de gauche tendance Jaurès et pas Cambadélis !» Entre la mère, élue PS, et la fille, «citoyenne non encartée», les discussions sont parfois animées mais chacune comprend et respecte le choix de l’autre. Tellement d’ailleurs, que Monique Iborra apportera fina-lement son soutien à la liste de Philippe Saurel (sans étiquette) plutôt qu’à Carole Delga (PS). Il a justement été difficile pour So-phie de se détacher de l’ombre de sa mère : «forcément, elle m’a in-fluencée mais je me suis faite seule. J’ai désormais un parcours qui me permet d’être légitime par moi-même !» Déterminée, elle se lance donc dans la course à la Région. «Place aux citoyens !»

@Severine_Sarrat

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1981 :

2002 :

Rencontre avec Philippe Saurel.

Arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour des présidentielles.

Le discours de Badinter mettant fin à la peine de mort.

2014 :

LE POLITIQUE SHOW /// De Stéphane BAUMONT, notre politologue

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POLITIC PORTRAIT

« Je suis de gauche tendance Jaurès

et pas Cambadélis »

3 ANNÉES PHARES

SOPHIE IBORRA

Et soudain, la nouvelle terrible de l’accident de Puisseguin le 23 octobre en Gironde. Immédiatement, le nombre de morts est successivement donné sur les chaînes de télévision continues (38, 40, 42, 43) avec les premières explications sur les causes de l’accident. L’émotion et la compassion sont nationales; pour le Premier ministre, «La France est en deuil», pour les habitants qui ne participaient pas à ce voyage du club de 3e âge de Pe-tit-Palais, «c’est notre patrimoine qui est parti». Désormais, un long processus d’enquête va commencer avec la difficile iden-tification des victimes. L’embrasement des deux véhicules reste le point le plus inexplicable. L’état de la route sera aussi regardé de près. Dans cette attente de réponses, le pays reste sonné.Le reste de l’actualité connaît plusieurs séquences, poli-tiques, institutionnelles, économiques et sociales. Régionales d’abord. Elles approchent et la campagne électorale s’emballe : refus de Marine Le Pen de participer à l’émission de France 2, annulant du coup «Des paroles et des actes» ; contestation de l’inscription électorale de Dominique Reynié, tête de liste en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon ; soutien de person-

nalités de gauche à Christian Estrosi sur la côte d’Azur face à Marion Maréchal-Le Pen. Le dilemme du PS est posé à travers les différents scénarios possibles : faut-il faire barrage au FN à l’issue du premier tour des élections régionales ? réponse aux trois scénarios sur lesquels le PS continue de s’interroger. Pre-mier scénario : maintenir la liste au risque de favoriser le FN; deuxième scénario : retirer la liste et renoncer au Conseil régio-nal pour six ans; troisième scénario : fusionner avec les Répu-blicains. Le climat du moment recrée peut-être les conditions d’un très hypothétique «front républicain» : il ne semble pas pour le moment en ordre de marche. C’est dans ce contexte que s’inscrivent les séquences institutionnelles, économiques et sociales : avec le Professeur Levade d’abord, soulignant «qu’il faut arrêter de jouer aux apprentis sorciers en changeant sans cesse la règle du jeu» ; avec le Professeur Dominique Rous-seau, reconnaître le Conseil constitutionnel comme une véri-table juridiction constitutionnelle ; avec le Premier ministre, mieux comprendre sa «ligne social-réformiste» et constater qu’il fait le mea culpa du gouvernement sur la fiscalité ; enfin, avec Daniel Cohen «vivre bien une nouvelle» révolution indus-trielle liée à la technologie mais ne produisant pas de crois-sance, «qui, si elle devait disparaître», serait «pour le fonction-nement de notre société comme une deuxième mort de Dieu». Avec des conséquences politiques et sociales que seule l’His-toire nous enseigne.

Que d’interrogations !

« Faut-il faire barrage au FN à l’issue du premier tour ? »

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La candidate socialiste, qui souhaite mener une liste «du rassemblement le plus large pos-sible» à gauche, a terminé les discussions avec ses partenaires éventuels. L’accord avec le PRG a été validé en bureau politique lundi dernier à Paris. Sans sur-prise. Il devrait obtenir 4 places éligibles en Haute-Garonne, dont une réservée au maire de Blagnac, Bernard Keller, pour-tant pas élu au niveau local par les militants. Il a été "repêché" par Jean-Michel Baylet, ce qui n’est pas sans faire grincer des dents ici-bas. Le maire d’une grande ville comme Blagnac

est forcément un atout de poids pour les socialistes. Mais il ne faudrait pas que les di-visions internes du PRG entachent la campagne des élections régio-nales. Un exemple de cette scis-sion entre les radicaux blagnacais et toulousains s’est matérialisé

récemment autour du projet PLB : la fédération a publié un plai-doyer en faveur du prolongement de la ligne B, signé par quasiment tous les responsables radicaux, à l’exception des élus blagnacais qui siègent à Toulouse métropole

(plutôt favorables à la troisième ligne de métro qui desservirait l’aéroport). Ceux-là même qui n’ont pas quitté le conseil com-munautaire lorsque Jean-Luc Moudenc a refusé de soumettre au vote un vœu du groupe socia-liste sur la situation des réfugiés

(alors même que les élus radicaux toulousains, Cécile Ramos et Jean-Jacques Rouch sont partis). La tension est palpable au PRG 31. D’autant plus que l’ancien adver-saire de Bernard Keller aux der-nières municipales, Bernard Lou-

/// Par Coralie Bombail.

ANNONCE. Selon nos informations, la liste de Carole Delga sera révélée ce vendredi 30 octobre à Muret, lors d’une réunion publique en présence de Christophe Delahaye, président du PRG 31 et Thierry Cotelle, premier secrétaire du MRC Midi-Pyrénées.

/// Par Coralie Bombail.

LES PETITS BRUITS DU LANDERNEAU

Carole Delga va révéler ses accords électoraux, notamment avec le PRG 31 présidé par Christophe Delahaye

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Votre hebdo traque les politiques sur les réseaux sociaux

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Manuel Bompard (PG) le 27 octobre 2015 : «"La liberté, c'est l'enfant de la classe ouvrière, née sur un grabat de misère, et de mine chétive encore, mais qui porte en soi une incomparable vitalité secrète et dont le regard de flamme appelle la liberté d'un monde nouveau." #Nouveau-Monde#Jaures»

David Saforcada (France Bo-napartiste) le 26 octobre 2015 : «Le Front National nous parle de ruralité et nous n'allons pas lui jeter la pierre pour cela mais l'on peut s'étonner en retour de la place faite au Comminges sur la liste du FN31. En effet, pour trou-ver des Commingeois il faut aller à la 16ème place puis ensuite descendre dans les méandres de la liste. Donc si le Comminges espère avoir un élu, il faudrait que le Front National remporte les élections régionales, sinon et bien il n'aura rien ... Comme beaucoup d'autres formations, on vient faire du tourisme dans le Comminges, on vient prendre le bon air des Pyrénées mais pour le concret, on repassera ... On en viendrait presque à re-gretter Denis Sourd.»

Serban Iclanzan (LR) le 27 oc-tobre 2015 : «Découvrez sur le nouveau site des Républicains31 une petite synthèse de notre ac-tion au Conseil Départemental depuis 7 mois. Nous en ferons régulièrement.»

François Briançon (PS) le 22 oc-tobre 2015 : «La grande région #LRMP c'est bien mais battre Narbonne c'est mieux. Bonne saison aux @SpacersTou-louse»

Regis Godec (EELV), le 27 oc-tobre 2015 : «Ce matin le FN a eu le dernier mot au micro de @franceinter, déçu pour @alexvizorek et surpris par l'atti-tude de Patrick Cohen . Inquié-tant.»

Jean-Jacques Bolzan (UDI) le 23 octobre 2015 : «En Haute Garonne les militants @UDI_off mobilises sur les marchés @AvecReynie31»

À LA LOUPE

magne (ex PRG), sera présent sur la liste de Philippe Saurel. D’autre part, Carole Delga a fina-lisé l’accord avec le Mouvement Républicain et Citoyen qui sera re-présenté par Thierry Cotelle sur la liste. En revanche, les discussions avec le MUP (Mouvement unitaire progressiste crée par Robert Hue) n’ont pas abouti sur une alliance : «Nous n’avons pas pu accepter la proposition formulée par le PS, qui souhaitait nous donner une seule place en Languedoc-Roussillon, alors que nous demandions un élu dans chaque région», nous révèle Charles Hue, délégué départe-mental du MUP. Du coup, il se tourne vers la liste du député hé-raultais Christophe Cavard (le Bien commun). Rien n’est encore offi-ciel mais «un accord est possible».

Régionales : La liste de C. Delga enf in bouclée

L’UDI 31 EST-ELLE VRAIMENT DERRIÈRE DOMINIQUE REYNIÉ ?La liste de Dominique Reynié en Haute-Garonne sera révélée lundi prochain. Alors que l’UDI menaçait de partir seule, en cas de non-respect de l’accord électoral passé entre Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Lagarde, le problème semble aujourd’hui réglé : «Nous sommes derrière Dominique Reynié, tout le monde est au travail», affirme Jean-Jacques Bolzan, chef de file UDI pour la Haute-Garonne. Ce dernier se dit satisfait de l’accord élec-toral qui a abouti à conférer 6

places à son parti sur la liste dé-partementale. Pourtant, la fédé-ration semble divisée sur le sujet : «l’UDI 31 restera en retrait de la campagne sauf quelques rares mi-litants emmenés par Jean-Jacques Bolzan» nous révèle un militant. «Que les responsables de la fédé-ration restent en retrait, c’est une chose, mais les militants eux, sont en campagne», rétorque le chef de file. La scission à l’UDI 31 entre le président Jean Iglésis et la délé-guée départementale Laurence Massat Guiraud-Chaumeil, d’un côté, et les proches de Jean-luc Moudenc, Jean-Jacques Bolzan et Frédéric Lacaze, de l’autre, n’est pas nouvelle. Elle se cristallise

une fois de plus lors de cette cam-pagne. «Les comptes se règleront en janvier», prévient Jean-Jacques Bolzan. Pour un observateur proche de la fédération, «les élec-tions régionales vont signer l’avis de décès de l’UDI 31». Jean Iglésis ne sera pas présent sur la liste,

alors qu’il n’était déjà pas can-didat aux départementales… Laurence Massat aurait fait l’objet d’une «fatwa politique de la part du Capitole» pour ne pas être positionnée dans les 10 premiers noms de la liste. «Le plus grave, est que l’UDI n’aura aucune tête de liste dans la Région et peut-être pas assez d’élus pour constituer un groupe en cas d’élection de Dominique Reynié», note notre observa-teur, selon qui Jean-Christophe Lagarde aurait «sacrifié la Ré-gion Midi-Pyrénées-Langue-doc-Roussillon au profit de l’Ile-de-France où il souhaite placer ses lieutenants.»

JEAN IGLESIS

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« Le MUP n’a pas pu accepter la proposition du PS »

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11JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr POLITIQUE ◄JOURNAL TOULOUSAIN #661

Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr

/// Propos recueillis par Coralie Bombail.

pas de problème si on développe la voiture électrique. La recherche est là, à Albi, à Perpignan, nous de-vons la soutenir. Nous souhaitons ensuite mettre en place un fonds de garantie d’investissements, qui nous permettra de suppléer les banques afin de soutenir des projets rentables et utiles socia-lement. Notre priorité sera éga-lement de relancer l’activité du bâtiment, car nous avons de réels besoins, mais aussi de soutenir des activités nouvelles comme, par exemple, le cinéma d’animation.

Tout un chapitre du projet est consacré à la gouvernance avec des engagements concernant la transparence, les conflits d’inté-rêts, l’assiduité des élus… etc. Est-ce un passage obligé, au-jourd’hui, dans un contexte de méfiance envers la politique ?Il faut le répéter. Depuis que j’ai intégré la campagne, je suis très étonné de l’engagement de l’équipe. C’est incroyable qu’on ne fasse pas confiance aux hommes politiques. Si ces mesures peuvent redonner confiance, il faut le faire. Le plus important, c’est l’infor-mation des citoyens. Il faut qu’ils aient facilement accès au budget, mais aussi aux rapports d’études commandés avec l’argent public. On doit également pouvoir éva-luer les politiques publiques, et nous allons mettre en place un mécanisme pour cela.

Dominique Reynié a commencé à révéler son programme avec le sujet de la sécurité. Au final, cela ne semble pas être un axe priori-taire du projet : était-ce un coup de com du candidat ?Si, c’est une priorité ! Cela fait partie des éléments pour recréer un climat de confiance. Il ne s’agit pas de mettre en place une force de police régionale. Mais la sécu-rité sera l’une de nos préoccupa-tions, notamment dans les trains et dans les lycées, qui relèvent de la compétence du Conseil ré-gional. La vidéo-protection, par

La première préoccupation des citoyens, c’est l’emploi. Quels le-viers comptez-vous activer pour faire baisser le chômage dans la Région ?Il faut redonner confiance et re-placer les entreprises, petites, moyennes et grandes, au cœur de la décision politique. Nous propo-sons un programme d’investisse-

ments très clair, nous allons faire de vrais choix et pas du saupou-drage. Nous serons les seuls en France à proposer un projet de budget. On connait le budget du

Conseil régional, on connait les engagements financiers de nos prédécesseurs, donc nous savons qu’il nous reste 650 millions d’eu-ros pour l’investissement.

Et quelles sont vos priorités en matière d’investissement ?Nous allons mettre le paquet sur les routes, à hauteur de 200 mil-

lions d’euros. Le "tout rail" de l’équipe socialiste est un échec. Le réseau a certes été rénové, mais il ne concerne que 30 000 personnes dans la Région. La voiture ne pose

Pourquoi avez-vous décidé de vous engager auprès de Domi-nique Reynié ? Quel est votre rôle dans sa campagne ?C’est tout nouveau pour moi. J’ai trouvé la démarche de Dominique Reynié intéressante, car je pense qu’il faut un homme neuf pour notre Région. Il a une vision nou-velle, intelligente, bien documen-tée mais il est aussi très ancré sur ce territoire : tous les ingrédients d’une belle candidature. J’ai éga-lement été attiré par le challenge que représente cette nouvelle région. Aujourd’hui, je suis en charge de coordonner le projet de Dominique Reynié entre la petite équipe qui l’a réalisé et les contri-buteurs qui ont voulu participer à son élaboration. J’ai voulu mettre en place une organisation de com-bat, de commando pour aller vite.

« Nous serons les seuls en France à proposer un projet de budget »

TÊTE PENSANTE. Enseignant à TSE (Toulouse School of Economics), Marc Ivaldi a intégré le staff de campagne de Dominique Reynié (LR) en vue des régionales. Il est chargé de coordonner le projet du candidat, dont les grandes lignes ont été révélées à la presse la semaine dernière. Alors que Dominique Reynié vit une campagne mouvementée, et affronte les coups issus de son propre camp, Marc Ivaldi se doit de rester en dehors des joutes politiciennes.

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INTERVIEW XXL

exemple, sera un des outils que nous souhaitons utiliser.

La campagne de la droite tra-verse des heures difficiles. Do-minique Reynié s’est attiré les foudres de son camp lors de la constitution de sa liste, son éli-gibilité est remise en cause… Quel regard portez-vous sur ces polémiques en tant que nou-veau venu en politique ?Je m’y attendais un peu, même si je regrette que les coups viennent de notre propre camp politique. S’il y a autant d’attaques, c’est que Dominique Reynié est un vrai candidat, il est devenu l’homme à abattre. Il faut dire également que la droite a choisi de faire l’union avant le premier tour, donc le combat se joue mainte-nant. Tandis que la gauche part divisée, mais on verra comment ça va se passer dans les 48 heures qui suivent le premier tour…

CV EXPRESS

« J’ai voulu mettre en place une organisation de combat »

Militant des Républicains : depuis cette année

Fonction politique actuelle : Coordinateur du projet régional de Dominique Reynié

Profession : Directeur des études à l’école des Hautes études en Sciences sociales à Paris, mais je suis détaché à Tou-louse pour enseigner à TSE

En : Algérie

Née le : 5 décembre 1955

MARC IVALDI

BONUS WEBRetrouvez

l’intégralité de l'interview sur notre site internet

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12 JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr► DOSSIER

raison, 60 000 m² se sont vendus à Basso Cambo, en 2014 contre 28 000 m² à Labège. «Le métro, quel que soit le projet, serait un atout incontestable pour le déve-loppement économique de la zone Innopole», poursuit Jean Bergou-gnan. Si le PLB est compromis, la troisième ligne (TAE) pourrait-elle satisfaire les acteurs économiques de Labège ? «Non ! Ce projet est

encore hypothétique et repousse à 10 ans l’arrivée du métro. Pour-quoi attendre ?» répond sèche-ment Christian Zani. Christophe Gabette est moins catégorique : «La 3e ligne est séduisante mais un peu différente du PLB. Il dessert l’aéroport et répond moins aux pré-occupations quotidiennes de nos salariés qui habitent, pour beau-coup, les quartiers sud et sud-est toulousains.» Le tracé est encore à l’étude et de-vrait être connu en décembre mais Jean-Michel Lattes, adjoint tou-lousain en charge des transports, rappelle la position de Toulouse métropole sur ce dossier : «Nous ne pourrons pas réaliser le PLB et la 3e ligne, et nous préférons la 3e ligne.» En ce qui concerne le ca-

ville», poursuit le chef d’entre-prise. Une concurrence qui peut également s’accroître en matière de recrutement, comme l’ex-plique Christophe Gabette, direc-teur des affaires générales de Ber-ger Levrault : «Dans les métiers du numérique, on ne trouve pas faci-lement toutes les compétences, il faut donc être capable d’attirer les nouvelles recrues sur notre site. Les jeunes ingénieurs sont aujourd’hui dans une approche sociale qui les pousse à s’intéresser aux facteurs environnants du poste proposé : le lieu d’implantation, les moyens de transport et le mode de vie…» Bref, l’absence du métro est un facteur «pénalisant» pour attirer de jeunes actifs. L’entreprise Ber-ger Levrault, implantée à Labège depuis une vingtaine d’années, vient d’investir ses nouveaux lo-caux dans le quartier Innométro : «Nous avons choisi de rester à Labège car nos collaborateurs ap-précient le côté campus verdoyant du site, la proximité du Carrefour, l’offre de restauration pour les dé-jeuners… Le PLB était un élément supplémentaire pour rester.» La construction du quartier Inno-métro, qui devait être finalisée en 2019, coïncidant ainsi avec les premières estimations de l’arri-vée du métro, prend du retard. Le PLB étant au cœur de ce projet de quartier (habitat et bureaux) à mobilité douce, il prendra autant de retard qu’en prendra l’arrivée du métro. «Il y était notamment

VOLTE-FACE. L’ombre du métro plane sur Labège mais l’incertitude est encore grande. Le prolongement de la ligne B (PLB) semble plus que jamais remis en cause, alors que la troisième ligne en est encore au stade de l’étude. Si le PLB est abandonné, quelles conséquences pour Labège et Toulouse ?

prévu de développer des zones commerciales autour des stations de métro mais bien sûr tout cela est mis en suspens», précise Alain Serieys, vice-président du Sicoval en charge de l’aménagement. Ainsi, de nombreux projets se re-trouvent en gestation, en atten-dant la décision finale de Tisséo qui devrait être connue le 7 avril au plus tard.

Néanmoins, la zone économique de Labège s’est construite sans le métro, et a su développer ses propres atouts. Si le PLB n’arrive pas, il y a peu de chance que les grandes entreprises remettent en cause leur implantation. Mais le métro serait un atout supplémen-taire pour que le quartier Innopole change de catégorie. Jean Bergou-gnan, consultant à DTZ (immobi-lier d’entreprise), rappelle «l’effet métro» indiscutable pour l’écono-mie d’un quartier : «On le constate particulièrement à Basso Cambo où le volume de vente de bureaux est toujours important, quel que soit le contexte, on a vu également que Balma s’est considérablement dé-veloppée dès l’arrivée du métro.» A Labège, la commercialisation des locaux commerciaux est en-core complexe. A titre de compa-

Le sujet est sensible. L’arrivée du métro à Labège est aujourd’hui une affaire purement politique. Les acteurs économiques du sec-teur Labège Innopole, conscients d’être au cœur d’une guerre entre le Sicoval et Toulouse métropole, ne souhaitent pas être instrumen-talisés. Ils n’ont qu’une idée en tête : que le métro arrive jusqu’à Labège. «Nous sommes au seuil de l’émergence d’un pôle économique important qui pourrait devenir le pendant de Blagnac», affirme Christian Zani, trésorier de l’as-sociation "Pour le PLB à Labège" et gérant du cabinet Zani et Cou-derc. Entre l’IOT Valley, l’univer-sité Paul Sabatier à proximité, la présence de grandes écoles, l’arrivée de nouvelles entreprises comme Thalès, en septembre 2016, ou encore le CEA Tech en 2017, la zone économique est effectivement en pleine expan-sion. «Il y a une logique évidente à l’émergence d’un tel équipement, nous sommes ébahis de la lenteur de la prise de décision, Toulouse est en train de se tirer une balle dans le pied», lance Christian Zani. Les chefs d’entreprise de Labège Innopole soulignent un enjeu pour l’ensemble de la métropole. Cette zone d’activité spécialisée dans les nouvelles technologies de l’information et de la commu-nication, peut attirer de grands groupes nationaux : «S’ils ne choi-sissent pas Labège, certains vont préférer s’installer dans une autre

lendrier, il précise que «la TAE de-vrait être livrée en 2024 tandis que le PLB était prévu pour 2022.» Le dossier n’est plus à 2 ans près. En attendant, la bataille politique se poursuit. Le Sicoval, soutenu par le Conseil départemental, conti-nue de faire pression sur Toulouse métropole et Tisséo (un des prin-cipaux financeurs du PLB, ndlr). «Comment Tisséo peut-il porter le projet PLB pendant des années, le soumettre à une enquête pour en démontrer l’utilité publique et fina-lement, ne plus soutenir le projet au moment même où il devrait être lancé ?» s’interroge Jacques Ober-ti, président du Sicoval. Pour cette collectivité, l’abandon du PLB est tout simplement inenvisageable, «le plan de financement est bouclé, toutes les réserves émanant de l’en-quête publique ont été levées, il ne reste plus qu’à démarrer…» estime-t-il, confiant, appuyé par Alain Se-rieys : «Jean-Luc Moudenc ne peut pas abandonner un projet pour lequel ont été investis 15 millions d’euros d’études tout en expliquant aux Toulousains que les caisses sont vides et qu’il est nécessaire d’aug-menter les impôts !» Le Sicoval va même jusqu’à défendre les deux projets comme étant «complé-mentaires». Qui peut le plus peut le moins…

/// Par Séverine Sarrat et Coralie Bombail.

LABÈGE : UN MÉTRO PEUT-IL EN

CACHER UN AUTRE ?

« Toutes les réserves émanant de l’enquête publique ont été levées »

@CBombail

Au moment même où Tisséo fait part de son hésitation concernant le PLB, le Sicoval publie le n° 80 de son magazine institutionnel "Sicoval info". La Une de ce der-nier, "Labège : Ligne B en ap-proche", démontre la confiance absolue de Jacques Oberti, pré-sident de la communauté d’ag-glomération, et de ses équipes quant à la finalisation du PLB. «Le jeu politique mené par Tisséo», comme le souligne Alain Serieys,

UN MAGAZINE QUI EN DIT LONG

vice-président du Sicoval, ne semble pas intimider les défen-seurs du prolongement.

@Séverine_Sarrat

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13JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr

JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr

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14 JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr

Il m’aura fallu demander une confirmation à mon ami David Saforcada, bien connu des lecteurs du Journal Toulousain, pour arriver à y croire en lisant le papier du Figaro qui confirmait son information : la Commission européenne avait convoqué di-manche un sommet sur les migrants réunissant huit pays dont ne faisait pas partie la France. Oui vous avez bien lu la France, pays fondateur de l’Union Européenne et en première ligne dans le drame des migrants, Calais se trouvant aux dernières nouvelles en France, n’a pas été jugée digne d’être invitée à ce sommet.Inutile de dire que ceux qui, comme moi, affirment que le couple franco-allemand est mort depuis la réunification alle-mande, se demandent encore comment certains peuvent en-core prétendre le contraire.

Aurait-on imaginé sous De Gaulle, Pompidou, Giscard d’Es-taing, Mitterrand ou même Chirac ou Sarkozy (les deux der-niers étant aux affaires après la dissolution du couple fran-co-allemand), la France évincée d’un sommet consacré à un sujet de cette importance ? Bien sûr que non. Aurait-on ima-giné Adenauer, Brandt, Schmidt, Kohl ou même Schröder lais-ser la commission infliger une telle humiliation à l’un des deux piliers de la construction européenne comme cela s’est passé la semaine dernière ? Bien sûr que non.Cet état de fait a été résumé à la perfection par le leader du parti souverainiste britannique UKIP (United Kingdom Inde-pendance Party), Nigel Farage, lors de la visite d’Angela Mer-kel et François Hollande au Parlement européen. Son discours a malheureusement été oublié par les médias français au profit de celui de Marine Le Pen qui avait qualifié le chef de l’Etat de «Vice-Chancelier de Madame Merkel».Dans son discours, Nigel Farage avait déclaré que «la France est désormais sévèrement diminuée, piégée par une monnaie dans laquelle elle ne peut se redresser, et la voix française dans cette relation et dans l’Europe est réduite à un peu plus qu’une demi-portion».Ce constat que nul observateur ne peut contredire est malheu-reusement marqué du sceau du réalisme et le sommet de ce week-end est là pour nous rappeler que, comme l’a dit Nigel Farage dans le même discours «l’Europe est aujourd’hui totale-ment dominée par l’Allemagne». Il ne nous reste plus désormais qu’à nous demander à quel moment la chancelière allemande prendra la parole à la place de la Commission européenne pour dire ce qu’elle et ses plus proches alliés pensent sans encore oser le dire : Frankreich raus, ce qui veut dire la France dehors…

Frankreich : Raus !

« L’Europe est aujourd’hui totalement dominée par l’Allemagne »

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Le 6 octobre, le CNRS annon-çait son partenariat avec Sanofi concernant sa Chimiothèque Na-tionale. Parallèlement, le CESER (Conseil Economique, Social et Environnemental Régional) de Midi-Pyrénées effectuait, le 22 octobre, une demande d’implan-tation d’un centre de protonthé-rapie sur le site de l’Oncopole auprès du gouvernement. Ces projets mettent en avant la vo-lonté forte des acteurs locaux de se doter de moyens importants en ce qui concerne la recherche et la santé.Philippe Jauffret, directeur de l’Unité de Gestion de la Chimio-thèque Nationale du CNRS, basée à Montpellier, nous explique l’in-térêt de cette bibliothèque com-mune de substances chimiques, à la fois de produits issus de la-boratoires et d’extraits naturels. «Elle regroupe des collections aux fonctions très différentes : com-prendre comment les molécules interagissent et participer au dé-veloppement d’un médicament. Ce référencement en bibliothèque unique est très utile en biologie et permet de remédier à la perte d’un

L’Oncopole confirme ses ambitions nationales et internationales

PHARMACIE. Toulouse est un pôle majeur de recherche biomédicale. Des projets se multiplient au niveau local, tels que la Chimiothèque Nationale du CNRS, en partenariat avec Sanof i, ou l’éventuelle implantation d’un centre de protonthérapie à l’Oncopole. Mais qu’impliquent-ils pour la métropole ?

/// Par Myriam Balavoine. capital important» souligne-t-il. Initiée par le CNRS en 2003, la Chimiothèque Nationale compte aujourd’hui une quarantaine de membres, en constante augmen-tation, et près de 65 000 compo-sés référencés, « un potentiel de découverte important» pour le scientifique.L’association du CNRS avec Sano-fi, qui a obtenu le droit de tester les molécules sur ses propres cibles biologiques et se charge de la distribution en aval, ne change

pas grand-chose à l’organisation de ce lieu unique en France. «Le cycle de fonctionnement reste le même, explique le chercheur, il n’y a aucun abandon de la propriété in-tellectuelle du laboratoire d’origine. Sanofi effectuera ses criblages à l’aveugle et partagera ses résultats s’il découvre quelque chose d’in-téressant.» Cet immense projet de partenariat, en route depuis 2 ans, a pour but de promouvoir la valeur scientifique et industrielle des substances de synthèse et ex-traits naturels, principalement en

chimie thérapeutique. «La colla-boration est ouverte au national et à l’international, avec des établis-sements publics et privés. Il n’est en aucun cas question de brader notre capital envers une société unique privée» rappelle Philippe Jauffret.Toulouse persiste donc à rester à la pointe de la technologie. Une autre démarche vient d’être lan-cée auprès du gouvernement par le CESER de Midi-Pyrénées, qui viendrait compléter l’offre d’excellence déjà proposée sur le site de l’Oncopole. Jean-Louis Chauzy, président du CESER, in-siste sur «l’avancée considérable» qu’engendrerait l’implantation d’un centre de protonthérapie à Toulouse : «Cette technologie per-met de tuer les cellules cancéreuses sans dégâts collatéraux. Ce serait un pas de géant, particulièrement pour les enfants, plus fragiles. Sans parler des applications indus-trielles !» Dès le départ, le CESER a sollicité un soutien public et a souhaité engager une procédure au cœur des régions en impli-quant la filière industrielle locale. Une lettre a été adressée au 1er Ministre Manuel Valls, réclamant un appel à projets avant le 31 dé-cembre 2015…

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GRAND ANGLE

« Remédier à la perte d’un capital

important »

CHRONIQUED'UN ESPRIT LIBRE /// Par Philippe DAVID

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JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr 15JOURNAL TOULOUSAIN #661

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JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr16 ► LE RDV DE LA RÉDACTION

/// Par Myriam Balavoine et Séverine Sarrat.

Comme dans du beurre…

RESPONSABILITÉS. Ils ne se connaissent pas, mais ont accepté de partager un café… et leurs idées. Autour d’un petit-déjeuner, Marie-Catherine Compiegne-Jary, Jean-Paul Coltat et Thierry Cotelle réagissent à l’actualité nationale : Marine Le Pen fait parler d’elle en annulant son intervention dans l’émission "Des paroles et des actes", retour sur les émeutes de Clichy-sous-bois dix ans après, et l’accident de bus de Puisseguin.

alors que pour sa voisine de table, qu’ils soient pour ou contre, «la plupart ne lisent même pas les pro-grammes». Quant à Thierry Co-telle, il considère que «par déma-gogie, Marine Le Pen récupère tout ce qu’elle peut. Ce type de problème aurait pu être évité en amont».

Evidemment, Marine Le Pen se pose maintenant en victime…», enchaîne Thierry Cotelle, assis en face d’elle.

En amont de l’émission, Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti So-cialiste, et Nicolas Sarkozy, pré-sident des Républicains, étaient intervenus auprès du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Ils dénonçaient un temps d’an-tenne accordé à la candidate aux

régionales en Nord-Pas-de-Ca-lais-Picardie, pouvant désavan-tager leurs propres têtes de liste à quatre jours de l’ouverture offi-cielle de la campagne. Situation à laquelle la chaîne publique a dû remédier en invitant lesdits candidats, Pierre de Saintignon (PS) et Xavier Bertrand (Les Ré-publicains). De même, Jean-Paul Coltat s’interroge sur l’annulation de Marine Le Pen, dont il pense qu’elle aurait été forcément mal à l’aise sur le plateau, connaissant mal la région pour laquelle elle est candidate. Pour notre invitée féminine, «rien de tout cela n’était prévu, mais les choses ont effecti-vement favorisé la réaction de vic-timisation de Marine Le Pen».

Thierry : Les journalistes n’ont pas assez préparé leur programme, il y a eu un manque d’anticipation. Il était prévisible que les autres can-didats opposés à Marine Le Pen réagiraient…

Ils viennent d’horizons différents mais c’est finalement ce qui en-richit la rencontre et alimente le débat. Les présentations sont à peine commencées que les ques-tions fusent déjà. Nos invités semblent prêts à décortiquer les vies des uns et des autres, tout comme notre premier sujet. Invi-tée principale de l’émission "Des paroles et des actes", présentée par David Pujadas, sur France 2, jeudi dernier, Marine Le Pen a fi-nalement refusé d’intervenir, ce qui a entraîné l’annulation du pro-gramme. «C’est un coup média-tique, elle réussit à manipuler les médias et à faire le buzz !» com-mence Marie-Catherine Compie-gne-Jary. «Il ne faut pas sous-esti-mer la responsabilité de la chaîne, qui a une mission de service public.

Nos deux autres invités gardent leurs propos centrés sur la classe politique et la principale concer-née. «Elle récupère tous ceux qui sont contre un autre parti. Or, le rôle d’un parti est de fédérer au-tour d’idées et d’un programme» souligne le directeur des Chalets

« L’Etat doit prendre ses responsabilités »

Jean-Paul Coltat

Il est le Directeur général du Groupe les Chalets depuis 2010 et de son Groupement d’Intérêt Economique (GIE) depuis 2012. Cette Entreprise Sociale de l’Habitat (ESH) construit environ 800 loge-ments sociaux par an, dont presque 200 en accession à la propriété. Selon lui, «il faut savoir se préoccuper de l’éco-nomique pour pouvoir faire du social.»

JEAN-PAUL COLTAT

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3 PERSONNALITÉS REVIENNENT SUR L’ACTUALITÉ NATIONALE

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JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr 17LE RDV DE LA RÉDACTION ◄JOURNAL TOULOUSAIN #661

Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr

Comme dans du beurre…

RESPONSABILITÉS. Ils ne se connaissent pas, mais ont accepté de partager un café… et leurs idées. Autour d’un petit-déjeuner, Marie-Catherine Compiegne-Jary, Jean-Paul Coltat et Thierry Cotelle réagissent à l’actualité nationale : Marine Le Pen fait parler d’elle en annulant son intervention dans l’émission "Des paroles et des actes", retour sur les émeutes de Clichy-sous-bois dix ans après, et l’accident de bus de Puisseguin.

L’hypothèse que la présidente du FN puisse accéder, dès les pro-chaines élections présidentielles de 2017, à la tête du pays est sou-levée. Pour Jean-Paul Coltat, «il faut se battre jusqu’au bout. Le danger est que les partis classiques n’arrivent pas à garder leur électo-rat, cette désaffection du monde politique…» Notre seul invité engagé en politique renchérit :

«Le risque qu’ils passent au pou-voir existe. Ce que je leur reproche, c’est surtout de cacher ce qu’ils fe-raient en y arrivant, leur véritable fond idéologique se révèlerait.» Le risque FN met nos invités d’ac- @Severine_Sarrat

@myblvn

cord, alors que pensent-ils d’une union "UMPS" pour le contrer ? «Une grosse partie de la droite cherche à marcher sur les plates-bandes du FN, mais il ne faut pas aller dans son jeu» avance Jean-Paul Coltat. Thierry Cotelle suit et conclut le sujet : «Ce ne sont pas des équipes qui jouent l’une contre l’autre. C’est la responsabilité du PS d’avoir un cap et de s’y tenir.»C’est Marie-Catherine Jary qui se lance la première sur les émeutes de Clichy-sous-Bois et leurs effets dix ans après : «Je les ai perçues comme un phénomène d’avant-garde à l’époque. Je pense que nous sommes loin d’être sortis de cette période. Les violences urbaines sont dues à un manque de confiance». «Des choses ont changé, mais il reste beaucoup de problèmes à ré-gler. Il faut poursuivre l’effort, et ne pas cloisonner un certain type de population à un endroit» en-chaine son voisin de table. Thierry Cotelle, quant à lui, interroge le groupe : «la politique menée est un échec. Il y a une profonde inégalité, quelle perspective donnons-nous à ces jeunes ?» Si pour nos invités

du jour la mixité sociale ne semble pas résoudre le problème en pro-fondeur, Manuel Valls a pourtant décidé de substituer les préfets aux maires dans les communes ne respectant pas la loi SRU (25% de

logements sociaux). Est-ce là une méthode efficace ? «Absolument. L’Etat doit prendre ses responsabi-lités» affirme Jean-Paul Coltat. «Si un pourcentage est imposé, il doit l’être partout», répond Marie-Ca-therine.Tout le monde a déjà fini son café quand la conversation enchaîne sur l’accident de bus survenu le vendredi 23 octobre à Puisseguin, en Gironde. Un bilan lourd, 43 morts, et une déclaration de Noël Mamère, élu écologiste de la ré-gion, tenant pour responsable la loi Macron sur la libéralisation des transports en autocars. Marie-Ca-therine Jary débute : «c’est un faux problème, les politiciens doivent arrêter ces récupérations d’évè-nements qui n’ont rien à voir avec

la politique» alors que Jean-Paul Coltat dénonce, lui, ces petites

phrases assassines lancées à tout va destinées à régler des comptes. Pour Thierry Cotelle, pestant sur cette volonté de toujours vouloir trouver un coupable, il s’agit d’un «dérapage de Noël Mamère. Il sait ce qu’il fait, et on ne fait pas de la politique de cette manière. Il faut

« Il ne faut pas sous-estimer

la responsabilité de la chaîne »

Thierry Cotelle

« Les politiciens doivent arrêter ces récupérations d’évènements

qui n’ont rien à voir avec la politique » Marie-Catherine Compiegne-Jary

Son engagement politique tient à un homme : Jean-Pierre Chevènement. C’est pour le soutenir qu’il rejoint le Mouvement des citoyens après 10 ans d’adhésion au PS. Conseiller municipal d'op-position à Toulouse en 2001, il devient, en 2008, conseiller municipal de Pierre Cohen. Présent aujourd’hui sur la liste de Carole Delga pour les élections régionales, il assure parallèlement la direction d’un groupe industriel aéro-nautique.

THIERRY COTELLE

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Elle est l’organisatrice du Salon des Antiquaires et des Arts Contemporains de Tou-louse, dont la 35e édition se tiendra du 31 octobre au 8 novembre, au Parc des Ex-positions. Juriste de forma-tion, elle ne se prédestinait pourtant pas à cette carrière mais, tradition familiale oblige, elle reprend finale-ment les rênes du Salon, créé par son grand-père, en 2009.

MARIE-CATHERINE COMPIEGNE-JARY

accepter que le risque zéro n’existe pas. C’était un accident, point barre» déclare-t-il. Quant à la loi de libéralisation des transports en bus à proprement parler, Jean-Paul Coltat la juge plutôt satisfai-sante : «ce marché aurait même dû être ouvert depuis longtemps. Cela créera forcément de l’emploi et permettra à des entreprises pri-vées d’investir un nouveau marché. Ce système existe à l’international, il est temps de se mettre à jour». C’est sur cette idée que le débat prend fin, et que les trois Toulou-sains rassemblent leurs affaires, avant de se saluer et de repartir pour la suite de leur journée.

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JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr18 ► ÉCONOMIE

Quatre lettres miraculeuses pour le gouvernement. Le Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi est juste un énième bricolage fiscal. Chez les dirigeants politiques et les journa-listes, il n’est pas rare d’entendre des stupidités du genre : «le CICE a coûté 11,4 milliards à l'Etat en 2015, et coûtera 18 mil-liards l'année prochaine».Gardons notre calme. Le CICE ne coûte rien à l’Etat car l’Etat ne crée rien de volontairement consenti. Il ne gagne donc pas d’argent en échange de ses services. Ses services, il nous oblige à les utiliser. Pour les financer, il nous impose de les payer. C’est à chaque Français spolié que cela coûte, à ceux qui ne vivent pas du butin fiscal.Prendre de force (donc voler) 100 à quelqu’un et lui demander de dire merci parce qu’on lui en redonne 25 en prétendant que ces 25 sont un coût pour le voleur, il n’y a que la propagande étatique pour oser une telle arnaque. Camus disait "Mal nom-

mer les choses, c'est ajouter au malheur du monde". Il n’avait pas tort. Car avec la fiscalité, l’Etat spolie une majorité pour donner à une minorité, surtout ses amis. Ainsi les six premiers bénéficiaires du CICE sont des entreprises publiques ou avec une forte présence de l'Etat au capital. Ce n'est pas de la jus-tice, c'est de l’arbitraire, de la connivence, du clientélisme d'Etat. La masse des plus petits est exclue du dispositif CICE. Eux sont bons à payer 100 afin de permettre aux plus gros de ne payer que 75.Là où l’escroquerie devient risible, c’est sur la belle rhétorique gouvernementale : «Le CICE a pour objectif de redonner aux en-treprises des marges de manœuvre pour investir, prospecter de nouveaux marchés, innover, favoriser la recherche et l’innova-tion, recruter, restaurer leur fonds de roulement ou accompagner la transition écologique et énergétique grâce à une baisse du coût du travail.»Quand ce dispositif est limité aux salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC, vise-t-on sérieusement les entreprises investissant en R&D ? Quand on sait que les grandes entreprises récipiendaires du CICE réduisent leurs effectifs pour s’adapter à leur marché sans avenir, vise-t-on sérieusement les entreprises innovantes qui recrutent et ouvrent de nouveaux marchés ? Le CICE ? Une nouvelle usine à gaz qui occupe des fonctionnaires et favorise des entreprises bureaucratiques. Si la définition ci-dessus se veut exacte, la seule et unique manière de réduire le coût du travail est la baisse unilatérale des taux de charges pour toute entreprise, ou mieux, un transfert en revenu du travail.

C.I.C.E.

« Ce n'est pas de la justice, c'est de l’arbitraire »

LE CONTREPOINT LIBÉRAL /// De Patrick AUBIN

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Son départ de So Toulouse est di-géré. «C'est la politique. Lors d'une alternance, les responsables de structures sont souvent rempla-cés», souligne Jean-François Re-nac. Un an plus tard, c'est dans un costume de chef d'entreprise que l'on retrouve l'ex-directeur géné-ral de l'agence de promotion de la Ville rose. Aux côtés de son épouse Nathalie, il est à la tête de Miharu, une société spécialisée dans l'ex-ploitation de lieux d’événementiel qui compte déjà deux références : le domaine de Preissac à Saint-Jean et l'ancien restaurant Le Manoir du Prince à Portet-sur-Garonne qui ouvrira au printemps dans sa nou-velle configuration. «Nous espé-rons gérer trois lieux pour un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros par grande ville», confie Jean-François Renac, qui se projette déjà hors des frontières régionales.L'ancien «monsieur Tourisme d'af-faires» toulousain, élu municipal de son village de Beaumont-sur-Lèze, garde cependant un œil at-tentif sur son secteur d'activité. «On a l'impression que l'aventure So Toulouse a été plaquée sans ballon», regrette-t-il. Un constat dressé au travers de différents prismes. Celui d'actuel acteur privé du tourisme d'affaires, nouvel ac-tionnaire de cette société d'écono-mie mixte aux côtés de 150 autres professionnels et des pouvoirs publics. Et celui d'ex-patron mais aussi initiateur de cette agence. Il se souvient : «En 2009, lorsque Pierre Cohen est venu me chercher,

j'ai proposé de tout remettre à plat car la stratégie de la ville n'était pas assez ambitieuse. C'est ainsi qu'est née la marque So Toulouse. En as-sociant les professionnels, nous sommes devenus une véritable agence de commercialisation.»

C'est un peu par hasard que Jean-François Renac s'est retrou-vé plongé dans le monde du tou-risme. Économètre de formation, il a débuté dans le conseil en dé-veloppement au sein des sociétés Khi2 et CRP Consulting. En 1997, il est débauché par l'un de ses clients, l'agence départementale Ariège Expansion. Une expérience de deux ans avant de rejoindre la communauté d'agglomération du Sicoval. D'abord en charge du dé-

veloppement économique, puis plus spécifiquement à la tête de Diagora, le poste qui lui ouvrira en-suite les portes de So Toulouse. Car c'est sous sa houlette que le centre de congrès du sud-est toulousain a changé de dimension, passant de 100 à 400 manifestations par an, grâce à une ouverture aux pe-tits séminaires d'entreprises, mais surtout à l’extension du site avec l'espace Agora.Ce passage à Diagora reste sur-tout «une superbe aventure hu-maine», pour Jean-François Renac qui accorde une place capitale au relationnel. Ce sont d'ailleurs les réseaux noués tout au long de son parcours qui lui ont permis de dé-crocher des contrats pour lancer sa société. Et désormais de prospec-ter pour gérer de nouveaux lieux. L’intéressé d'appuyer : «Le fait de n'avoir "tué" personne pendant vingt ans m'ouvre ces possibilités aujourd'hui.»

La nouvelle vie du « monsieur Tourisme d'affaires » toulousain

REBOND. Ancien directeur du centre de congrès Diagora puis de So Toulouse, Jean-François Renac s'est aujourd'hui lancé à son compte. Avec sa société Miharu, il assure l'exploitation de lieux d’événementiel.

/// Par Thomas Gourdin.

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PORTRAIT D'UN DÉCIDEUR

« Gérer trois lieux par grande ville »

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JEAN-FRANÇOIS RENAC

Page 19: JOURNAL CITOYEN D’OPINIONS LABÈGE : UN …...J Otobr 015 lejournaltoulousain.fr #661 R 29141 - 0661 - F 1,00 1 Les salariés de la base Air France à Toulouse sont inquiets pour

JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr 19ÉCONOMIE ◄JOURNAL TOULOUSAIN #661

Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr

Bertrand SERP

Vice-Président de Toulouse Mé-tropole en charge de l'économie numérique, il a été réélu Président de l'association Open Data France. Les membres de l'assemblée gé-nérale ont renouvelé son mandat pour deux ans, à l'unanimité, le 15 octobre dernier dans le cadre de l'Open Data Week. Il a annon-cé dans la foulée, la création d’un poste de délégué général.

C'est en pourcentage, l’augmentation en Midi-Py-rénées des effectifs intéri-maires en septembre. La plupart des qualif ications sont en croissance et tous les secteurs embauchent, ou presque… L’industrie est en baisse de 2.2%. La Haute-Garonne reste elle à 0%.

3.2

Avec l'obtention récente d'un nouveau contrat sur son site toulousain, Rhenus Logistics poursuit son développement dans le Grand Sud-Ouest de la France. Depuis quelques semaines, Rhenus Logistics assure, dans son entrepôt de Lespinasse, le stockage de pa-lettes de sacs de granules de plastique pour le compte d'une société étrangère.

EN VUE

#

La Région Midi-Pyrénées et la société TOP 7 orga-nisent une nouvelle fois la tenue conjointe de trois événements phares de l’en-treprise en Midi-Pyrénées à Digora-Labège: le Salon de l’Entreprise Midi-Pyrénées, Midinvest et la Quinzaine Régionale de la Transmission Reprise d’Entreprises.

18 et 19 nov

/// Propos recueillis par Séverine Sarrat.

Benoît Bougerol, qu’est-ce que le management de centre-ville dont il semblerait qu’il puisse redresser la situation de ce quartier stratégique en difficul-té dans certaines communes de la région ?Ce management est un concept partant du constat que les centres-villes, notamment des villes moyennes, se dégradent. Beaucoup de logements ne sont pas occupés, de nombreux com-merces ferment, bref nous ob-servons une déstructuration du tissu local. Tout ceci fragilise les cœurs de villes qui dépérissent souvent au profit des périphé-ries. Lorsque les gens désertent les centres-villes, certes il reste le patrimoine, mais certaines rues pourtant bien situées restent étonnamment vides. Il est donc nécessaire de créer un poste de manager de centre-ville, un ser-vice où l’ensemble des acteurs de ce quartier central réfléchit à la politique à développer pour assurer sa redynamisation. La méthode consiste à décloison-ner le travail des acteurs-déci-

deurs. Ainsi, sur un périmètre donné, un coordonnateur a une vision globale des enjeux et défi-nit des choix pour que la mairie, la communauté de communes ou d’agglomération… puissent prendre des décisions inscrites dans la durée. C’est en fait une politique de centre-ville incar-

née par une personne ou par la rencontre régulière des associa-tions de commerçants, des ser-vices d’urbanisme municipaux… définissant un axe de réflexion qui sera proposé aux élus. Seul un expert du commerce, de l’ha-bitat, de l’urbanisme, des trans-ports qui aura une vision d’en-semble peut avoir une réflexion intéressante. Cette méthode fonctionne !

Quel est le retour des com-munes ayant mis en place ce management de centre-ville ?Leur taux de vacance des com-merces est beaucoup plus faible que la moyenne des autres villes de même taille, soit inférieur à 4% quand beaucoup de com-munes de taille moyenne dé-passent les 10%. Les villes de Tarbes, Montauban ou Cahors ont énormément travaillé sur ce plan et commencent à en récol-ter les fruits. Ils ont fait en sorte d’attirer les grandes enseignes et les franchisés en cœurs de ville, convaincu de nombreux pro-priétaires de restructurer leurs bâtiments, acheté et revendu des immeubles… Ainsi, Tarbes à redynamisé son cœur de ville et la part du commerce est repartie à la hausse.

Vous deviez annoncer une phase expérimentale de ce pro-jet, qu’en est-il ?Effectivement, je devais parler d’un partenariat avec l’Etat et le Conseil régional de Midi-Py-rénées qui avaient donné leur accord quant à un financement (pas encore voté) qui aurait per-mis de booster huit projets (un par département) en prenant en charge la moitié du salaire d’un manager de centre-ville pendant un an. Nous aurions dû annoncer une enveloppe de 120 000 euros et la candidature de villes telles que Lourdes, Pa-miers, Foix, Revel, Villefranche-de-Rouergue… Le diagnostic

posé reste le même, mais élec-tion oblige, il faudra attendre un peu pour voir se débloquer la somme. Nous retournerons voir le futur président(e) de Région dans quelques mois.

Pourquoi vouloir privilégier le centre-ville aux autres quar-tiers ?Car il s’agit d’un constat : au-jourd’hui, le quartier le plus en perte de lien social et de lieux

AMÉNAGEMENT. Devant l’éclatement du modèle urbain, des méthodes et outils ont été identif iés pour redynamiser l’économie des centres-villes. Le "management de centre-ville" peut constituer une solution. Benoît Bougerol, président de la Commission Commerce Midi-Pyrénées, nous en explique les enjeux.

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INTERVIEW ÉCO

symboliques, c’est le cœur de ville. C’est également le seul quartier qui mixe les zones rési-dentielles et les commerces. Et si le cœur de ville est vide, est un trou noir, les touristes et les acheteurs ne restent pas long-temps. Et comment faire fonc-tionner un territoire qui n’aurait pas de centre ? Pour prendre un exemple sur les villes moyennes, les quartiers les plus pauvres de la région sont la moitié du centre-ville de Rodez, le centre de Villefranche-de-Rouergue… A l’inverse, toutes les villes comme Tarbes, Figeac ou Cahors qui ont pris le problème à bras le corps, ont identifié des priorités et ont travaillé pour les dynamiser, af-fichent toutes des résultats po-sitifs.

Qu’en est-il du centre-ville de Toulouse ?Ce n’est pas comparable. Les centres-villes des grandes mé-tropoles restent dynamiques (taux de vacance des commerces de 4% notamment) car les ri-verains sont généralement des personnes aisées qui consom-ment sur place. Pour autant, Toulouse a déjà mis en place un management de centre-ville sous la mandature précédente de Jean-Luc Moudenc, ce qui permet de disposer d’un recen-sement assez précis. D’autant que les centres commerciaux ne dépouillent pas le centre-ville de ses clients car la population est suffisamment importante pour satisfaire les deux. En re-vanche, pour des villes de 15 000 ou 30 000 habitants comme Albi (centre Portes d’Albi), ou à Rodez, ou Pamiers, Foix, Re-vel, Montauban… les projets de gros centres commerciaux de ces dernières années, bâtis en périphérie, fragilisent brutale-ment les centres-villes. Plus lar-gement, toutes les villes situées à la périphérie d’une grande métropole rencontrent une pro-blématique de maintien de son cœur de ville. Mais en rénovant le patrimoine, en implantant des lieux culturels et des com-merces, le visage d’une ville peut totalement changer.

« Les centres-villes dépérissent au prof it des périphéries »

« Seul un expert qui aura une vision d’ensemble peut avoir

une réf lexion intéressante »

@Severine_Sarrat

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JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr20► CULTURE

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La part belle à l’improvisation

SCÈNES. La compagnie La Bulle Carrée organise son festival de théâtre, "Impulsez !", exclusivement dédié à l’improvisation.

/// Par Séverine Sarrat. a invité les acteurs de l’impro-visation mondiale, notamment la Lips (ligue d’improvisation à peine satirique venue du Canada) pour disputer un match France/Québec. Une battle qui donnera le coup d’envoi du festival et dont le public désignera le vainqueur. Puis les comédiens se plieront aux contraintes de différentes épreuves tout au long de la se-maine, dont les jeux du Micetro, du Trio, de la Gazette, un match d’impro junior, et une nouvelle battle à laquelle participera Si-mon Astier… Toutes les compa-gnies présentes auront à cœur de faire partager leur vision de l’improvisation, leurs concepts et

leurs différences autour d’un but commun : la promotion de leur art.

Douze spectacles, trois master class, onze jours de festivités et six salles de représentation, voilà le décor du festival ‘’Impulsez !’’. Animée par des compagnies venues des quatre coins de la France et de l’international, la fête de l’improvisation, version toulousaine, permettra, pour cette troisième édition de dé-couvrir l’univers aussi riche que divers, de La Bulle Carrée. A l’ori-gine de l’événement, cette com-pagnie, créée par Eric Sélard, @Severine_Sarrat

www.bulecarree.org On the web :

On the web :quincailleculture.wordpress.com

sur facebook un nouveau compte :jean christophe toulouse

Chaque année, depuis plus de quarante ans, nous amène un film de Woody Allen. A l'instar du vin, on peut classer ses films comme les crus des grands vignobles... Et cette année le nou-veau Woody Allen, "L'homme Irrationnel", est un très grand millésime! Il renoue avec une histoire qu'il a déjà abordée, un homme d'âge mur tombe amoureux d'une étudiante, comme dans "Manhattan"... Mais l'histoire, ici, est plus perverse :«Professeur de philosophie brillant, mais miné intérieurement et pessimiste, Abe Lucas (Joaquin Phoenix) arrive dans une nouvelle université. Une collègue, Rita, le pourchasse mais il se lie plutôt avec sa meilleure étudiante, Jill, qu’il fascine (Emma Stone). Mais quand elle commence à lui témoigner ses sentiments, il la rejette,…provisoirement… Un jour, ils surprennent une conver-sation dans un restaurant, qu’Abe prend comme une indication providentielle. Une indication fatale.»

On reconnaît les thèmes chers au réalisateur… L’amour, le sens de la vie, le hasard…On ne peut parler de ce film sans saluer la performance des deux acteurs principaux, Joaquin Phoenix et Emma Stone. Phoenix est impeccable dans ce rôle de professeur de philo-sophie improbable; improbable puisqu'il prend une décision complètement à l'opposé de sa condition de professeur, tuer un inconnu... Il joue avec une grande maestria la dépression et l’alcoolisme du personnage, puis sa "rédemption" lorsqu'il décide de passer à l'action... Emma Stone est, elle aussi, par-faite, elle est "solaire" de bout en bout et rejoint, avec brio, le cortège des muses "alleniennes"...Seule grande surprise concernant ce film : on ne rit peu du-rant (presque) tout le film, Woody Allen a abandonné ici son humour décapant et absurde. Mais on éclate tout de même de rire à la dernière scène, comble du génie de ce réalisateur ! (je ne vous la raconterai pas, ne voulant pas gâcher votre plaisir si vous allez voir le film...)Loin des blockbusters qui nous inondent, Woody Allen conti-nue son travail d'artisan, réalisant des films "à l'ancienne", sans effets spéciaux, sans super-héros. Et c'est bien grâce à cela qu'il rencontre et raconte l'âme humaine, ses tourments et ses joies. Petit à petit, de film en film, Allen construit une sorte de "Comédie Humaine" de notre époque…

Le Woody Allen nouveau est arrivé !

« Woody Allen a abandonné ici son humour décapant et absurde »

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/// Par Jean-Christophe NEF

QUINCAILLE CULTUREA AIMÉ...

"Un moment d’égarement""Teach me love"Antoine et Laurent, amis de longue date, passent leurs vacances en Corse avec leurs filles respectives : Louna, 17 ans et Marie, 18 ans. Un soir sur la plage, Louna séduit Laurent. Louna est amoureuse mais pour Laurent ce n’est qu’un moment d’égarement… Sans dévoiler le nom de son amant, Louna se confie à son père qui cherche par tous les moyens à découvrir de qui il s’agit… Combien de temps le secret pourra-t-il être gardé ?3 bonnes raisons de le voir : 1/ Pour retrouver un grand duo du cinéma français : Vincent Cass-sel et François Cluzet. 2/ Pour les prestations de Lola Le Lann et Alice Isaak, les deux révélations du film. 3/ Pour la réalisation signée Jean-Fran-çois Richet.

Disponible depuis le 28 octobre

Richard Haig est un professeur très respecté de Cambridge, où il enseigne la poésie romantique du 18e siècle. Mais Richard est aussi un vrai sé-ducteur qui multiplie les (jeunes) conquêtes. Alors, quand Kate, une de ses étudiantes, lui dit qu’elle est enceinte, ils partent s’installer en Cali-fornie pour élever leur enfant. Quelques années plus tard, la sœur de Kate, Olivia, débarque dans leur vie de manière inattendue…3 bonnes raisons de le voir : 1/ Pour découvrir une histoire d’amour portée par le séduisant Pierce Brosnan, l’ex-James Bond 2/ Pour les prestations hautes en couleurs des sublimes Jessica Alba et Salma Hayek. 3/ Pour les dialo-gues percutants et surtout la grande déclara-tion sur l’amour, la fidélité et la famille !

Disponible le 4 novembre

DVD DVD

CONCOURS CONCOURSGagnez ce DVD* en envoyant un petit mail à : [email protected] Mettre en objet : Jeu Week-ends. *Dans la limite des stocks disponibles

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Festival Impulsez !

Du 10 au 21 novembre

Centre culturel Henri Desbals, MJC Pont des Demoiselles,

Théâtre des Mazades, Espace Bonnefoy, Espace Job

INFOS PRATIQUES

Simon Astier et ses acolytes face aux comédiens toulousains.

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Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr

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Un roman « improbable et impossible »

INÉNARRABLE. Brice Christen publie son deuxième roman "La vérité sort de la bouche des adultes". C’est l’histoire « improbable et impossible » d’Oscar, un homme qui se réveille après dix années de coma suite à un accident… de trottinette. Facebook a disparu et les suicidaires, s’ils sont récidivistes, sont condamnés à mort. Quant à la présidence de la République, c’est Julien Lepers qui est aux commandes.

/// Par Kévin Figuier.

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« Dès que tu sors de là, je te prêterai mon vieil iPhone 8. C’est un peu de la merde, y’a pas la reconnaissance testiculaire mais ça fera l’affaire. Pour l’argent ne t’inquiète pas. David me donne cinquante euros toutes les se-maines, il croit qu’il va obtenir l’amour d’un f ils avec des billets. Mais je ne

dépense jamais rien, j’ai un petit pécule de côté. »

EXTRAIT DU LIVRE, LUC À OSCAR :

@Keu20Figuier

BÉSAME MUCHO

Jabberwocky + Douchka

Dans le cadre de l'évène-ment "Des théâtres près de chez vous", la compagnie Les Point Nommées jouera les dernières représentations de l'année de Bésame Mucho. Les 5, 6 et 7 novembre à 20h30,

au Théâtre du Chien Blanc.

Le capitaine de police à Tou-louse, prix du quai des Orfèvres en 2009, sort son nouveau po-lar "Abattez les grands arbres" dont l’intrigue se passe dans la ville rose. Il sera en dédicace à la Fnac Wilson le 7 novembre.

L'HOMME

L'EXPO

LE CONCERT

SELECTION DE LA SEMAINE

LA PIÈCE

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Mercredi 4 novembre à 20h.Pop électro au Bikini.

Christophe GUILLAUMOT

Tarifs> 2,99€ prix numérique > 8,99€ prix livre

INFOS PRATIQUES

A l’instar de "Qui veut l’amour prépare la guerre", le second ro-man de Brice Christen "La vérité sort de la bouche des adultes" est publié en auto-édition avec Amazon. Une aubaine pour l’au-teur qui préfère voir dans cette contrainte le fait de ne pas de-voir obéir à l’exigence d’«une date de publication» fixée par un éditeur.Le roman de Brice Christen nous téléporte en 2025 et se focalise sur la vie d’un personnage, Os-car. Victime d’une très violente «chute à trottinette», selon sa femme, il tombe dans le coma pendant dix années pour se ré-veiller à l’hôpital sans un rond et isolé volontairement par ses proches. Livré au triste sort d’un monde qui a bougé sans lui, il

tente de nouer un lien avec son enfant de onze ans qu’il n’a ja-mais vu. Un enfant non désiré par la mère qui aurait préféré une fille et qui s’est permis de renommer l’enfant alors que son mari était hospitalisé. Dans ce roman, les partis politiques implosent, la Vème République n’y est plus et les commandes de

la présidence de la République sont confiées au présentateur de télévision Julien Lepers. Les sel-fies tout comme les tentatives de suicide peuvent mener à la peine de mort.«J’ai eu une période de six mois d’hésitation avant de trouver en juin dernier la trame et d’enga-ger aux mois de juillet et d’août

le travail de rédaction», explique Brice Christen. Agé de 26 ans, le montreuillois arrive dans la Ville rose en 1998, «deux jours avant la Coupe du monde», s’amuse-t-il à dire. «Dans la mesure où je fais partie de l’espace Schengen, ma mère voulait vivre dans un meilleur cadre de vie à Toulouse», poursuit-il. Après un master 1

de sciences politiques à l’UT1, il abandonne ses études face au «peu de débouchés» proposé. C’est dans cette période, faite de doutes, qu’il écrit son premier roman. «Contre tout attente», il réussit à vendre son livre au delà de son cercle personnel et amical. Il est même invité sur le stand Amazon lors du Salon

du livre à Paris en 2014. Brice Christen «aime écrire sur les re-lations humaines et amoureuses» et a souhaité écrire «quelque chose d’absurde». «J’aime les au-teurs qui vont dans les domaines exigus, comme Eugène Ionesco. Mon roman est improbable et im-possible», raconte-t-il.Ce second roman de Brice Christen est intéressant mais peut aussi choquer par son lan-gage direct et sans filtre. Les thèmes abordés comme la su-ractivité sur les réseaux sociaux qui exacerbe l’égo peut rassem-bler les esprits sur le constat mais quant aux conséquences proposées dans le roman, celles-ci s’avèrent être capillo-tractées et dignes d’un régime aux contours pseudo-démocra-tiques. L’histoire souffre dans certains détails d’éléments cré-dibles et les critiques incessantes formulées dans le livre amènent à se demander si dans la société de demain, la projection propo-sée par le romancier n’est pas finalement à la fois fataliste et utopique.

« J'avais encore peur d'écrire quelque chose d'absurde »

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Réfléchir à des solutions pour la planète, c’est la vocation de l’exposition Wave. Confrontés à de vastes défis économiques, sociaux et environnemen-taux, certains ont décidé d’agir collectivement, c’est tout là le propos de Wave. Jusqu’au 22 novembre, à la Grainerie, 61 rue Saint-Jean à Balma.

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22 JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr◄ LE SOURIRE

Dans la nuit tout juste tombée, la pluie qui accompagne mes pas me remplit de désespoir. Je patiente sous un abri et observe le ballet des voitures sur la chaussée mouillée, comme si j’étais au ciné. La vitre embuée du bus qui me ramène sert d’écran à mes pensées obscurcies. La solitude est une prison qui conduit à l’échafaud; condamnée au tourment je serai bientôt coupée du monde entier. Voici mon arrêt, quelqu’un que je reconnais me fait signe devant chez moi ; je m'approche en séchant mes larmes, tandis qu'il vient en souriant «Je t’emmène à une soi-rée, prends vite de quoi te changer, j‘attends dans la voiture». Transcendée par la joie je me hâte sans discuter, même si je ne sais plus d’où je le connais. Sur le long trajet il ravive les bons souvenirs et chantonne des airs que j’apprécie en riant. Puis il se gare sur un parking boueux, à l’arrière de ce qui semble être une forteresse. Là, une voiturette qui nous attendait nous fait traverser des petits chemins improbables, pour nous déposer au cœur d’une authentique cité médiévale. Subjuguée, je lève

la tête sur un magnifique palace aux décors moyenâgeux. Un valet me guide vers une des chambres pour que je me prépare et m’indique comment rejoindre le restaurant où je suis atten-due. Un peu plus tard, je souris, émue, à mon ami qui se lève pour m’inviter à prendre place à sa table. Il est très élégant dans son costume bleu, ses cheveux blancs brillent étonnamment, son regard m’apaise et sa voix me rassure même si je n’arrive toujours pas à me rappeler son nom. Le sommelier nous verse du vin et remet du bois dans la cheminée qui s’enflamme en crépitant. Ce lieu divin et l’attention affectueuse que me mani-feste mon hôte, me font renaître. Nous terminons notre grand cru au bar de la bibliothèque où il me montre une porte secrète recouverte de faux livres, c’est à s'y méprendre. Avec la com-plicité du barman, nous l’empruntons pour sortir marcher sur les pavés des rues pittoresques. Sous la haute surveillance des pigeons enfoncés dans les pierres d’un vieux mur creusé par le temps, je lui avoue que je suis au paradis, mais que je ne sais pas qui il est. Il s’arrête et me tend un petit écrin. Troublée, je l’ouvre et découvre une chaîne avec un pendentif en forme de goutte. Je le regarde interrogative et il me dit «Je suis ton ange gardien et cette larme couverte d’éclats d’étoiles que je suspends à ton cou est mon message. Ça dit : Pour ne pas sombrer dans les ténèbres, il faut garder les yeux tournés vers la lumière…»

La cité des miracles

« Je suis au paradis, mais que je ne sais pas qui il est »

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/// Par Alex LEKOUID

L... COMME LEKOUID

La phrase que vous ne supportez pas d'en-tendre ? Celle que l’on trouve souvent dans le débat pu-blic : «Il ne faut pas faire d’amalgame !» Alors sur-tout dormons, braves gens, et évitons de penser ou de parler, on veille pour nous.

Un cauchemar qui a hanté vos nuits ? Prendre une déculottée sur une partie de golf avec mon fils. Depuis, je me suis rendu à l’évi-dence : plus on vieil-lit, plus les balles sont courtes.

Quel est votre plus beau souvenir d’enfance ?16 ans, mon premier meeting à Cahors pour voir Jacques Chirac. C’était magique et même le fait de se faire traiter de facho par des imbéciles reste un bon souvenir. Depuis Chirac est dans le cœur des Français et je ne suis plus considéré comme extrémiste. Que de chemin parcouru !

Votre plus grosse gaffe ?M’être baigné à la mer avec les clés de voiture à plusieurs reprises. Grosse frayeur car plus rien ne fonctionnait. Mais j’aime bien faire chauffer les esprits pour démarrer un moteur.

Votre plus belle expérience ?Au niveau familial, celle d’avoir construit une fa-mille unie. Au niveau professionnel, celle d’avoir créé mon entreprise. Au niveau personnel, celle d’avoir créé l’A.P.Ré., autour d’amis sincères.

Votre plus gros fou rire ?Je me marre sur des scènes de la vie de tous les jours ou de personnages célèbres. Prenez par exemple la scène nocturne de notre Président sur son scooter. C'est «en faisant n’importe quoi qu’on devient n'importe qui».

Quelle est votre émission TV préférée ?"C’dans l’air" sans hésiter ! Calvi est un maître dans l’exposé des sujets, l’animation et la maî-trise des débats. J’essaye de m’en inspirer très modestement lors des débats de l’A.P.Ré. Mais j’ai encore du boulot.

Qu’est-ce qui vous fait rire ?L’objectivité que j’ai avec mon fils quand nous regardons un match du Stade. Et puis le cinéma avec Louis de Funès.

Quel est votre péché mignon ?La glace aux pruneaux-ar-magnac. Messieurs les gla-ciers de Toulouse, merci de me faire signe.

La pire soirée que vous ayez connue ?Le soir de mai 1981, quand François Mitterrand a été

élu. On allait changer la vie paraît-il, mais «ça, c’était avant !»

Quelle est la chanson que vous aimez fredon-ner sous la douche?«Tout, tout, tout vous saurez tout sur…» C’est normal, je suis de Castelsarrasin et l’influence de Pierre Perret n’est jamais très loin.

Quel est votre gadget préféré?C’est un maillot du Stade Toulousain tout dé-fraîchi. Accro au Stade, superstitieux, je le mets à chaque fois en y allant et même devant la télé.

Quel est votre destination préférée?Le pays basque pour le golf, la mer, son histoire. J’aime souvent dire que j’ai une âme basque. Sur cette terre si entière, on a le sentiment d’être comme chez soi.

Si la fin du monde approchait, que vous em-presseriez-vous de faire?Dire merci à mes parents, aller vibrer au Stade Toulousain avec mon fils, écouter ma fille chan-ter, déboucher un grand vin et dire à ma femme… mais c’est trop personnel. Enfin, m’adresser en haut lieu, mais ça aussi c’est personnel.

/// Propos recueillis par Séverine Sarrat.

« Evitons de penser ou de parler, on veille

pour nous »

INTERVIEW DECALÉE

Ce chef d’entreprise et militant Les Républicains s’était engagé dans la campagne aux élec-tions départementales (canton Toulouse 5). Aujourd’hui, c’est dans le think tank l’A.Pré (as-sociation des profes-sionnels réformistes), dont il est le président, qu’il s’investit.

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JEAN-LOUIS CHAVOILLON

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23JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr

JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr

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JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr24 ► SHOP’N SAVEURS

La recette de Jean-Christophe Lassalle est simple : «Uniquement des produits du Sud-Ouest, à part l'Angus bien entendu.» Nouveau taulier des cuisines du Black Angus, le restaurant de l'hôtel Hollyday Inn à Blagnac, le chef a immédiatement souhaité ap-poser sa patte. Tout en valorisant la célèbre race bovine écossaise qui a donné son nom au lieu. «La carte est appelée à évoluer tous les trois mois. Mais pour ce premier menu, j'ai souhaité des plats que je connais très bien. Cela permet aussi aux équipes de se roder», ex-plique-t-il. Au delà de la dimension steakhouse avec le bœuf donc, Jean-Christophe Lassalle et ses dix cuisiniers mijotent ainsi un pressé d'épaule d'agneau du Quercy confite sept heures et

son écrasé de pommes de terre, ou encore un pavé de veau du Tarn-et-Garonne et son risotto aux champignons de saison. En entrée, le canard du Sud-Ouest tient une place de choix, entre le foie gras – au floc de Gascogne ou en escalope servie chaude – et le tartare de magret. Pâtissier féru de cacao, le nouveau chef pré-pare également une larme cho-colat blanc et framboise, cœur framboise-betterave et mangue séchée. Un dessert qui lui tient à cœur, et globalement une carte gourmande pour un nouveau dé-part.

LE CASSOULET CET HIVER, UNE ÉVIDENCEAncien patron du Chai Saint-Sau-veur à Toulouse, où il a inven-té le fameux Drive Cassoulet, Jean-Christophe Lassalle avait dû fermer son établissement en 2013. Après une parenthèse au Belvédère à Lozerte (Tarn-et-Ga-ronne), il arrive au Black Angus avec «enthousiasme», ambition,

/// Par Thomas Gourdin.

Jean-Christophe Lassalle amène le Sud-Ouest en cuisine

PERSONNALITÉ. Après une parenthèse dans le Tarn-et-Garonne, l'ancien patron du Chai Saint-Sauveur est de retour dans l'agglomération. Il vient de prendre la tête des cuisines du Black Angus, le restaurant de l'hôtel Hollyday Inn à Blagnac, où il souhaite faire la part belle aux produits locaux.

et «l'envie de (se) poser». S'il at-tend avec impatience d'introduire le cassoulet cet hiver, il mise éga-lement beaucoup sur le menu Fly, lancé à l'ouverture du restaurant il y a deux ans, qui «plaît beaucoup». Et qui lui permet de mettre en avant son expertise des cuissons à basse température. Le concept ? Une assiette unique combinant entrée, plat et dessert à 17,50€, pour la clientèle d'affaires pressée le midi. Stimulé également par la forte activité de banquets et de sémi-naires drainée par l'Hollyday Inn, le chef compte par ailleurs sur sa carte pour conforter le service du soir : «En deux ans d'existence, l'idée est entrée dans les mœurs. Mais il faut continuer d'affirmer que le Black Angus vit telle une table indépendante, pas comme un simple restaurant d'hôtel.»

Place de la Révolution31 700 à Blagnac

Tél : 05.31.36.81.21www.restaurant-blackangus.com

Larme chocolat blanc et framboise, cœur framboise-betterave et mangue séchée,

un dessert qui tient à cœur au chef. 8€

LES TARIFS

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BLACK ANGUS

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JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr26 ► ÉCHO DES SOUPAPES

Skoda crée la surprise, en présen-tant lors du salon de Francfort 2001 Superb, son vaisseau amiral. Ce véhicule positionné en haut du segment des familiales connaît de suite un grand succès. Quatorze ans après, plus de 700 000 Superb sillonnent le monde entier. Au-jourd’hui, cette troisième généra-tion succède à celle de 2008. Dif-ficile de porter ce nom "Superb", et pourtant, il lui va à merveille. Car coté design, elle apparaît tou-jours aussi séduisante, bien que plus imposante. En effet, elle ré-cupère la plateforme modulable MQB. Ainsi, cette nouvelle Sko-da Superb gagne 28 mm en lon-

gueur, 47 mm en largeur et 6 mm en hauteur. L'équilibre général se trouve préservé avec un empatte-ment pourtant en hausse de 8 cm. Normal, puisque le porte-à-faux avant diminue de plus de 6 cm. Ainsi, la Superb mesure 4,86 m de long pour 1,86 de large. Ce qui lui offre un double record dans la catégorie. Sans omettre le coffre, au volume de 625 litres, leader du segment. Sa ligne générale offre dynamisme et prestance, alors que sa face avant à grande calandre affirme son standing. Elle dispose d'un profil généreux qui semble l'accrocher au bi-tume. L'arrière découvre des feux à LED à cheval entre carrosserie et hayon. Ce dernier s'ouvre en emmenant avec lui une immense lunette bien pratique en matière de visibilité comme de praticité. A l’intérieur, que de place, un vé-

/// Par Jean-Paul Réoule.

Skoda Superb : Elle l'est vraiment...

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ritable bonheur! Il faut dire que l'empattement en forte hausse participe grandement à ce plaisir. Côté planche de bord, le plaisir se partage avec le passager. Le positionnement des instruments reste classique avec le GPS tac-tile, au-dessus de la console cen-trale. A cela s'ajoutent des sièges au confort irréprochable. Sans

oublier l'intérieur lumineux à sou-hait, bien aidé en cela par des pe-tits montants et une surface vitrée importante. Toute la gamme Su-perb dispose d'un volant réglable en profondeur comme en hauteur. Coté motorisation essence, la puissance varie de 120 à 280 che-vaux. En diesel, ils sont trois avec quatre puissances différentes de 120, 125, 150 et 190 chevaux. Quatre d’entre eux peuvent en outre recevoir une transmission intégrale sophistiquée de dernière génération à coupleur Haldex 5. Il s'agit des 1.4 TSI 150 ch, 2.0 TSI 280 ch, ou diesel 2.0 TDI 150 ch et 2.0 TDI 190 ch. Mise à part l'entrée de gamme du moteur essence, tous les autres sont disponibles avec la boîte de vitesses à double

embrayage. A titre d'exemple, le diesel 1.6 TDI 120 ch d’entrée de gamme TDI, comparativement au diesel de base de l’ancienne gé-nération, la puissance augmente de 15 ch tandis que l’économie de carburant peut atteindre 17 %. Bien entendu, tous ces moteurs répondent aux normes Euro 6. En conclusion cette Skoda permet de rouler en classe supérieure au tarif du segment inférieur. Avec un équipement pléthorique et des astuces comme le porte-télé-phone dans l'accoudoir arrière ou le célèbre grattoir dans la trappe d’essence, la Skoda étincelle dans bien des domaines. En plus, elle ne s'appelle pas Superb par hasard.

Gamme Skoda Superb à partir de 23 790 €

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JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr 27JURIDIQUE ◄

La donation-partage per-met de gratifier simultané-ment chacun de ses enfants. S’ils sont mariés, les parents peuvent la consentir en-semble, ce qui est le cas le plus fréquent. Cette donation-par-tage conjonctive est main-tenant ouverte aux familles recomposées. Il est désor-mais possible d’y associer ses petits-enfants, en «sautant» une génération. C’est la dona-tion-partage transgénération-nelle. Les donations graduelles et résiduelles permettent de transmettre des biens à deux bénéficiaires successifs et en deux temps. Enfin, lors d’un décès, le conjoint survivant

peut partager tant ses biens que ceux du défunt. C’est la dona-tion-partage cumulative. La donation-partage est la voie royale pour anticiper et organi-ser la transmission de son pa-trimoine, de manière concertée avec ses enfants. Tous les enfants ou présomptifs héritiers doivent obligatoirement intervenir et être allotis, même si la répartition n’est pas obligatoirement égalitaire. Il est en effet possible de privilégier un ou plusieurs enfants (et sauf convention contraire ou atteinte à la réserve, cette inégalité ne sera pas rattrapée lors du décès). Il est aussi possible d’attribuer des biens de valeur différente aux en-fants tout en voulant respecter

frère reçoit un appartement de même valeur, mais dont la va-leur augmente au cours des an-nées suivantes. Avec la donation simple, au décès du père, le fils recevra une part d’héritage plus faible et pourrait même, dans cer-tains cas, être contraint de verser une somme d’argent à sa sœur. Avec la donation-partage, la va-leur des biens donnés au jour du partage est retenue lors de la suc-cession : cette difficulté est donc évitée. L’égalité qui existait lors de la donation perdure jusqu’au règlement de la succession et ne peut donc être remise en cause en fonction de l’aléa des évolutions de valeur des biens donnés ou de l’utilisation qui en est faite. Si des donations ont été antérieu-rement consenties en la forme «simple», il est possible de leur donner le caractère de «dona-tion-partage» en les réintégrant. Cette opération ne donne pas lieu au paiement de droits de muta-tion, puisqu’ils ont déjà été réglés, mais est soumise au droit de par-tage au taux de 2,50%. De plus,

l’égalité entre eux. L’équilibre sera alors rétabli par le paiement d’une soulte. L’un de ses principaux avantages est que, sous certaines condi-tions, les lots reçus par chaque donataire ne seront pas réévalués lors de la succession, même si leur valeur évolue. Nous disons que les valeurs sont «bloquées» au jour de la donation. Au contraire, dans le cas de donations dites «simples», le gratifié devra le «rapport» de la donation qui lui a été consentie selon la valeur du bien donné au jour du décès, disposition source fréquente de conflit. Imaginons qu’une fille reçoive de son père une somme d’argent qu’elle dé-pense en voyages tandis que son

Les atouts de la donation-partage

La donation-partage consiste à répartir, de son vivant, tout ou partie de ses biens entre ses héritiers présomptifs. Elle réunit la famille autour d’un même acte, ce qui limite le risque de conf lits ultérieurs, notamment lors du règlement f inal de la succession.

« La délation est le premier devoir d’un républicain. Les bons auteurs vous le diront. Mais c’est aussi le premier article de la Tyrannie… » (Daniel Boulanger).

CONSEIL D'EXPERTS

TRIBUNE

/// Par Eric Lacassagne.

Après une décennie de baisse, le nombre de morts sur la route est reparti à la hausse : +3,5 % en 2014 et +1,8 % sur les neufs pre-miers mois de 2015. Plus de 2 500 personnes ont trouvé la mort sur les routes cette année, alors que l'objectif était de descendre en dessous des 2.000 décès par an. Face à ce bilan, le gouverne-ment vient d'annoncer une série de nouvelles mesures soi-disant destinées à renforcer la sécurité sur nos routes. Parmi celles-ci, on a beaucoup entendu parler de l'augmentation du nombre de radars automatiques, tant fixes qu'embarqués, de l'installation de radars leurres, voire de l'utili-sation de drones pour repérer les comportements dangereux, mais on a beaucoup moins parlé d’une

mesure qui vise directement les dirigeants de sociétés.Selon le Comité interministériel de la sécurité routière, alors que les accidents de la route sont la première cause de mortalité au travail, trop souvent une in-fraction commise par un usager au volant d’un véhicule mis à sa disposition par son employeur n’aboutirait pas au paiement de l’amende ni au retrait des points

sur le permis. Bon nombre d'em-ployeurs, et cela est compré-hensible, se refusent en effet à dévoiler le nom de leur salarié auteur de l'infraction. Mais l'Etat entend bien les y contraindre.

A cet effet, il est envisagé d’ins-taurer une amende de 650€ à l'encontre des représentants des personnes morales qui ne révéle-raient pas l'identité du conduc-teur d'un véhicule de société en infraction. Seraient ainsi visés par ce nouveau texte : les gérants de S.A.R.L ou d’E.U.R.L, les pré-sidents et directeurs généraux de sociétés anonymes (S.A.), de S.A.S. ou de S.A.S.U.

En sanctionnant ainsi la non-dé-nonciation, le gouvernement veut de facto la rendre à terme obligatoire. Mesure singulière au regard de l’état actuel du droit pénal français qui veut en pre-

Dirigeants d’entreprises,de nouvelles "balances" ?

5, boulevard Lazare Carnot 31000 TOULOUSETél. 05 34 25 60 [email protected]

Eric LACASSAGNE > Avocat au barreau de Tou-louse, il est spécialisé en droit commercial, droit des sociétés et droit des contrats.

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« Il y a fort à espérer que bon nombre d’employeurs refuseront

de dénoncer leurs salariés »

mier lieu que chaque personne ne soit normalement respon-sable que de ses propres agisse-ments. Mesure pour le moins sur-prenante ensuite lorsqu’on sait que la dénonciation n’est jamais obligatoire, sauf dans certains cas limitativement énumérés par la loi en matière criminelle. Enfin, cette mesure est choquante sur le plan des principes et de la mo-rale : si la dénonciation s’exerce au sein de l’entreprise, elle aura vraisemblablement comme con- séquence d’ébranler durable-ment les bases de confiance et les liens de solidarité devant nor-malement présider aux relations de travail.Il y a fort à espérer que bon nombre d’employeurs ne tombe-ront pas dans le piège et refuse-

ront de dénoncer leurs salariés, ce qu’ils auront le droit de faire. Ce d’autant que cette mesure, comme aurait dit Pierre Des-proges, produira sans nul doute, sur la sécurité routière, le même effet que de tenter de se faire une beauté du visage avec une râpe à fromage : beaucoup de souf-frances pour peu de résultats…

en intégrant les donations an-térieures à la donation-partage, les parents peuvent «remettre les compteurs à zéro» et rétablir l’égalité entre leurs enfants.

Chambre Interdépartemen-tale des Notaires de Toulouse

51 rue Raymond IV31000 TOULOUSETél. 05 62 73 58 68

Céline CHWARTZ-LAIR> Vice-Président de la Chambre Interdépartementale des No-taires de la Cour d’appel de Tou-louse.

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JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr28 ► ANNONCES LÉGALES

Suivant un acte ssp en date du 28/09/2015, il a été constitué une SASU. Dénomination : BAT’INOV. Siège so-cial : 25 Avenue Des Pyrénées 31270 FROUZINS. Capital : 1000 €. Objet : enduits et peinture de façade. Durée : 99 ans. Président : M. ZAPICO MICHEL 25 Avenue Des Pyrénées 31270 FROU-ZINS. Cession d’actions : soumise à agrément. Exercice du droit de vote : 1 action donne 1 voix. Conditions d’ad-mission aux assemblées : posseder au moins une action du capital de l’entreprise. Immatriculation au RCS de TOULOUSE.

Patrick PARTOUCHEAvocat

19 Chemin de Nicol 31200 - TOULOUSE

Aux termes d’un acte sous seing-privé en date à du 1er Octobre 2015, il a été constitué une Société présentant les ca-ractéristiques suivantes :

Dénomination : LNBForme : Société par Actions Simplifiée Capital social : 250 000 € en nature in-

tégralement libéré.Objet : la société a pour objet :- la prise de participation dans toutes

sociétés civiles ou commerciales, quelque soit sa forme juridique ou son lieu d’im-plantation, l’animation ainsi que la déter-mination de la politique générale de ses filiales et sociétés sœurs, toutes pres-tations administratives, commerciales, comptables, financières, informatiques de ses filiales

Et plus généralement toutes opérations industrielles, commerciales et financières, mobilières et immobilières pouvant se rattacher directement ou indirectement à l’objet social et à tous objets similaires ou connexes pouvant favoriser son extension ou son développement.

Durée : 90 ans à compter de son im-matriculation au Registre du Commerce et des Sociétés sauf dissolution anticipée ou prorogation.

Siège social : 333 Route de Massseri-baut– (31620) VILLENEUVE LES BOULOCS

Cession d’actions : Toutes les cessions d’actions, à l’exception des cessions d’ac-tions entre associés, sont soumises à un droit de préemption. Elles sont soumises à un agrément, à l’exception des cessions entre associés. Les actions sont inalié-nables au profit de tiers, pendant une du-rée de 6 mois à compter de leur acquisi-tion ou de leur souscription.

Exercice du droit de vote :Tout associé a droit de participer aux décisions col-lectives, personnellement ou par man-dataire, ou à distance, par consultation écrite, par voie de téléconférence, té-léphonique ou audiovisuelle, dans les conditions prévues par la loi et les statuts, quelque soit le nombre de ses actions au jour de la décision collective. En cas de consultation écrite, le délai maximal de réception des bulletins sera de six jours, au moins avant la réunion de l’assemblée.

Chaque action donne droit à une voix.Président : Monsieur Nicolas BRARD,

demeurant 18 b Avenue du Maréchal Foch Bât. A1 à TOULOUSE (31400)

Commissaires aux comptes Titulaire : La société ALTA AUDIT, SARL dont le siège social est 25 rue de la Dalbade à TOU-LOUSE (31000), RCS Toulouse 429641012

Commissaire aux comptes suppléant : La société BGR AUDIT, SARL dont le siège social est 8 Rue Jules de Lahondès à TOU-LOUSE (31300), RCS Toulouse 531356277

Immatriculation : au Registre du Com-merce et des Sociétés de TOULOUSE.

SARL BENINVEST 24 rue El Alamein 31500 Toulouse

Capital 1.000 €

Avis de constitution

Aux termes d’un acte sous seings privés à Toulouse, en date du 22 Octobre 2015, il a été constitué une société présentant les caractéristiques suivantes.

FORME : Société à Responsabilité Limitée.DENOMINATION : BENINVESTSIEGE SOCIAL : 24 Rue EL ALAMEIN,

31500 ToulouseOBJET : Achat, construction, rénovation

d’immeubles en vue de leur vente ou de leur exploitation locative,

DUREE : Jusqu’au 31 Décembre 2065, soit 50 ans à compter de son immatri-culation au registre du commerce et des sociétés.

CAPITAL : Mille Euros, en numéraire.GERANCE : Mme Danielle CORONAS,

épouse BENHAMOU, demeurant 32 Rue Adonis, 31200 Toulouse

IMMATRICULATION : Registre du Com-merce et des Sociétés de Toulouse.

Pour avis, la gérante,Mme Danielle CORONAS.

LEGIGARONNEAvocats à la Cour Spécialistes

en Droit des Sociétés en Droit Fiscal et Droit Social 9 Rue Pontarique

Carré Lafayette 47000 AGEN

Avis de constitution

DENOMINATION : HOLDING SNFORME : ENTREPRISE UNIPERSON-

NELLE A RESPONSABILITE LIMITEECAPITAL : 2.500 Euros, divisé en

100 parts de 25 € chacune.SIEGE : 15 Rue du 19 Mars 1962 –

31120 PINSAGUELOBJET : - l’activité de société financière

en général, la gestion de portefeuilles de titres de valeurs mobilières et immobilières,

- toutes prestations de services réalisées par les sociétés holdings en général et notamment administratives, financières, techniques ou commerciales au profit des sociétés dont les titres seront détenus,

DUREE : 99 ans, à compter de l’imma-triculation, sauf prorogation ou dissolution anticipée.

GERANTE : Madame Sophie, Ophélie, Fa-bienne NOGUES, demeurant à 31120 PIN-SAGUEL, 15 Rue du 19 Mars 1962,

La société sera immatriculée au Greffe du Tribunal de Commerce de TOULOUSE.

Félix RIQUELME146 avenue des États-Unis

31200 – TOULOUSETél : 05 62 30 13 14

Cession de fonds de commerce

Suivant acte sous seing privé en date du 30 septembre 2015, enregistré à la recette des impôts de Toulouse Nord bordereau N°2015/1 837 Case n°1 le 19 octobre 2015

LA SELARL BENOIT ET ASSOCIES, en sa qualité de mandataire liquidateur de mandataire liquidateur de la socié-té LE 150, située 25 rue des Moulins à Toulouse, nommé à ces fonctions par Jugement du Tribunal de Commerce de Toulouse en date du 25 juin 2015 ayant prononcé la liquidation judiciaire simpli-fiée de cette société.

A CEDE A :• Madame Sabine IGLESIASNée le 13 juillet 1979 à BRIGNOLES (83)Domiciliée : 70 rue des Fontaines –

31 300 TOULOUSE• Monsieur Jean BOUVIERNé le 3 Février 1978 à TOULOUSE (31)Domicilié : 70 rue des Fontaines –

31 300 TOULOUSEEn qualité de fondateurs pour le compte

de la SAS « L’ASSIETTE A L’OIE », actuel-lement en formation qui se substituera à eux, dés son immatriculation.

Un fonds de commerce de restauration sis : 25 rue des Moulins – 31000 TOULOUSE

Ladite cession a eu lieu pour le prix de 13 500 €, s’appliquant aux éléments cor-porels pour un montant de 9 500 €, et aux éléments incorporels pour un mon-tant de 4 000 €

Le transfert de propriété et de jouis-sance a été fixé au 30 septembre 2015.

Les oppositions éventuelles seront re-çues par acte extrajudiciaire dans les dix jours de la dernière en date des insertions légales en l’étude de la SELARL BENOIT ET ASSOCIES, prise en la personne de Maître Béatrice AMIZET, mandataire li-quidateur, domiciliée 17, rue de METZ – 31 071 TOULOUSE où domicile est élu.

Pour insertion,Me Félix Riquelme.

Félix RIQUELME146, Av. Des Etats-Unis

31200 TOULOUSETél : 05 62 30 13 14

Avis de constitution

Aux termes d’un acte sous seing privé en date du 28/09/2015, il a été consti-tué une société présentant les caractéris-tiques suivantes :

Dénomination sociale : L’ASSIETTE A L’OIE Forme sociale : Société par Actions Simplifiées, Siège social : 25 rue des Moulins –

31000 TOULOUSEObjet social : Restauration tradition-

nelle, vente sur place et à emporter, trai-teur, organisation de repas de groupe et de soirées à thèmes.

La participation directe ou indirecte de la société dans toutes opérations ou en-treprises commerciales ou industrielles pouvant se rattacher à l’objet social.

Toutes opérations quelconques contri-buant à la réalisation de cet objet.

Durée de la Société : 99 ans, Capital social : 3 000 €Président : Monsieur Jean BOUVIER, né

le 03 février 1978 à TOULOUSE (31), de-meurant 70 rue des Fontaines – Bât D – 31 300 TOULOUSE

Clause d’agrément : Les cessions d’actions sont soumises à l’agrément des actionnaires.

Inaliénabilité des actions : Les actions sont inaliénables pendant une durée de trois ans courant à partir de leur acquisition

Immatriculation de la Société au Registre du commerce et des sociétés de Toulouse.

Pour avis,Me F. RIQUELME.

Maître Eric LACASSAGNEAvocat au Barreau de Toulouse5, Bd Carnot 31000 TOULOUSE

AUTOLOSA Société par actions simplifiéeau capital de 1 000.00 euros

Siège social : 1, Boulevard Armand Duportal 31 000 TOULOUSE

Aux termes d’un acte sous seing privé en date du 30 septembre 2015 à TOU-LOUSE, il a été constitué une société pré-sentant les caractéristiques suivantes :

Forme sociale : Société par actions simplifiée.Dénomination sociale : AUTOLOSA.Siège social : 1, Boulevard Armand Du-

portal à TOULOUSE (31000).Objet social : Enseignement et appren-

tissage à la conduite de tous véhicules terrestres à moteur.

Exercice du droit de vote : tout associé a le droit de participer aux décisions collec-tives, personnellement ou par mandataire, quelque soit le nombre d’actions qu’il pos-sède. Il doit justifier de son identité et de l’inscription en compte de ses actions au jour de la décision collective. Le droit de vote attaché aux actions est proportionnel à la quotité de capital qu’elles représentent. Chaque action donne droit à une voix.

Agrément : La cession de titres du capi-tal et de valeurs mobilières donnant accès au capital à un tiers à quelque titre que ce soit est soumise à l’agrément préalable de la collectivité des associés. La transmis-sion des actions entre associés est libre et non soumise à agrément.

Durée de la Société : 99 ans à compter de son immatriculation RCS.

Capital social : 1 000 euros.Président : Monsieur Domingos BARREI-

ROS, demeurant 33, Allée de Grand Selve, Apt A14, Bât. A à TOULOUSE (31200).

Directeur Général : Madame Liliane BAR-REIROS née GROISELEAU, demeurant 30, Allée de Barcelone à TOULOUSE (31000).

Immatriculation de la Société au RCS de TOULOUSE.

VOS ANNONCES LÉGALES DANS VOTRE [email protected]

N'hésitezplus !

Etude de Maîtres OURTAL et BOUYSSOU,

Notaires associés à CONDOM (Gers), 11, Avenue du Général de Gaulle

Avis de constitution

Suivant acte reçu par Maître OURTAL, Notaire à CONDOM, le 21 octobre 2015 a été constituée une société civile ayant les caractéristiques suivantes :

La société a pour objet : La gestion, l’administration, la mise en valeur et l’ex-ploitation par bail ou autrement de tous biens ou droits immobiliers dont la société pourra devenir propriétaire et générale-ment toutes opérations se rattachant à l’objet social.

La société est dénommée : SCI CMP Le siège social est fixé à AUCAMVILLE

(31140) 9 impasse des Colibris La société est constituée pour une du-

rée de de 99 années à compter de son immatriculation au RCS TOULOUSE

Le capital social est fixé à la somme de 2.000,00€ et les apports sont en numéraire.

Les parts sont librement cessibles entre associés et au profit de l’ascendant ou du descendant d’un associé, toutes les autres cessions sont soumises à l’agrément pré-alable à l’unanimité des associés.

Les associés nomment pour premier gé-rant de la société Mr Michel VIALE demeu-rant à AUCAMVILLE (31140) 9 impasse des Colibris.

Pour avis,Le Notaire.

Cabinet CHAMPOL CONSEIL(194 avenue Raymond Nave 31400 Toulouse) en collaboration avec SCP CALONNE & ADOUE-DUGAST

(117, route d’Albi - 31200 Toulouse)

Avis de constitution

Avis est donné de la constitution d’une Société présentant les caractéristiques suivantes :

DENOMINATION : DES BINOCLES.FRFORME : Société à responsabilité limitéeSIEGE SOCIAL : 59 rue Raspail – 31400

ToulouseOBJET : L’achat, la vente et la fabrica-

tion de lunettes, lentilles ou autres pro-duits pour la correction et la protection de la vue, audioprothèse, ainsi que l’en-tretien, la vente de piles pour appareils auditifs, l’entretien et la réparation d’équi-pements se rattachant à ces activités. La commercialisation de produits d’optique en général, lunetterie, lentilles, jumelles, microscopes, loupes, baromètres, ther-momètres, et tous produits dérivés. L’im-portation, l’exportation et la distribution de tous produits ou biens d’équipements se rapportant à ces activités.

DUREE : 99 annéesCAPITAL : 7500 eurosGERANCE :- Monsieur Alain RICHARD, demeurant

au 59 rue Raspail - 31400 TOULOUSE, et Monsieur Julien, Pierre FILOCHE, demeu-rant au : 2, rue Camille Claudel - Bâti-ment A2 – Appart 42 - 31300 TOULOUSE

IMMATRICULATION : au RCS de Toulouse.

Pour avis.

Avis de constitution

FORME : Société à Responsabilité Limi-tée à associé unique

DENOMINATION : SARL PLATRERIE JRSIEGE SOCIAL : 2094 Chemin de Sa-

mounet 31340 VACQUIERSOBJET : Plâtrerie d’intérieurDUREE : 99 ans à compter de son im-

matriculation au RCSCAPITAL SOCIAL : 100 €GERANCE : Monsieur RACHID Jamal,

Eddine, demeurant 2094 Chemin de Sa-mounet, 31340 VACQUIERS

IMMATRICULATION RCS de TOULOUSE.

Pour avis,La Gérance.

AVIS D’ATTRIBUTION DE MARCHE

POUVOIR ADJUDICATEURConseil Régional Midi-Pyrénées, 22 Bd

du Maréchal Juin, à l’attention de DAJ - service des marchés publics, F-31406 Tou-louse Cedex 9. Tél. (+33) 5 61 33 50 60. E-mail : [email protected].

Adresse générale du pouvoir adjudica-teur : http://www.midipyrenees.fr.

Adresse du profil d’acheteur (URL) : http://www.midipyrenees.fr/marches-publics.TYPE DE POUVOIR ADJUDICATEUR :

Autorité régionale ou locale.Le pouvoir adjudicateur agit pour le compte

d’autres pouvoirs adjudicateurs : non.

OBJET DU MARCHEAffaire 15S0077- désignation de l’ex-

ploitant de la crèche du personnel des agents de la Région Midi-Pyrénées.

Type de marché: Services.Catégorie de services : no25 Services

sociaux et sanitaires. Code NUTS FR62Description succincte du marché ou

de l’acquisition/des acquisitions : affaire 15s0077- désignation de l’ex-

ploitant de la crèche du personnel des agents de la Région Midi-Pyrénées.

Classification CPV : 85312110.Marché couvert par l’accord sur les mar-

chés publics (AMP) : Oui

PROCEDURETYPE DE PROCÉDURE : OuverteCritères d’attribution :Offre économiquement la plus avanta-

geuse appréciée en fonction 1. qualité de service. Pondération : 60.2. gestion de service. Pondération : 20.3. prix des prestations. Pondération : 20.Une enchère électronique sera effec-

tuée : non. Numéro de référence attribué au dos-

sier par le pouvoir adjudicateur : 15S0077Publication(s) antérieure(s) concer-

nant le même marché : Numéro de l’avis au Journal Toulousain : n°636 du 30/04/2015

ATTRIBUTION DU MARCHEMARCHÉ no : 20151514INTITULÉ : Affaire 15S0077- Désigna-

tion de l’exploitant de la crèche du per-sonnel des agents de la Région Midi-Py-rénées

DATE D’ATTRIBUTION DU MARCHÉ : 22 septembre 2015

NOM ET ADRESSE DE L’OPÉRATEUR ÉCONOMIQUE AUQUEL LE MARCHÉ A ÉTÉ ATTRIBUÉ :

La maison Bleue, 31 rue d’Aguesseau, F-92140 Clamart.

RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRESLe marché s’inscrit dans un projet/pro-

gramme financé par des fonds de l’Union européenne : non.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES :Marché signé le 8/10/15 et noti-

fié le 12/10/15. Montant estimé à 3 063 526 euros net de TVA. Le contrat et les documents afférents sont consultables sur demande écrite auprès du pouvoir adjudicateur par courrier ou par mail : [email protected].

Instance chargée des procédures de recours :

Tribunal administratif de Toulouse, 68, rue Raymond iv B.P. 7007, F-31068 Toulouse. E-mail : [email protected]. Tél. (+33) 5 62 73 57 57. Adresse internet : http://toulouse.tribunal-admi-nistratif.fr/. Fax (+33) 5 62 73 57 40.

Introduction des recours :Précisions concernant les délais d’intro-

duction des recours : selon les dispositions du CDJA: - référé contractuel (art L 551-13 à L 551-23) dans un délai de trente et un jours suivant la publication de l’avis d’at-tribution.- recours (art R 421-1) dans un délai de deux mois à compter de la noti-fication ou de la publication de la décision de rejet - recours direct contre le contrat dans un délai de deux mois à compter la publication de l’avis d’attribution.

DATE D’ENVOI DU PRÉSENT AVIS : 28 octobre 2015.

Rectificatif à l’annonce parue le 22/10/2015, concernant la société ASK-LEPIOS. Il fallait lire « objet : Mise en commun des moyens utiles à l’exercice de le profession de ses membres. » et « siège : 65 route de Toulouse, lieu dit ‘Coustayrac’, 31820 Pibrac ».

Tarif de Publication : L’annonce légale est facturée en fonction du nombre de lignes publiées selon les normes fixées par l’arrêté ministériel du 21 décembre 2012 relatif au tarif annuel et aux modalités de publication des annonces judiciaires et légales. La version consolidée du 1er janvier 2015, fixe le prix de la ligne à 4.10€ HT pour le département de la Haute-Garonne.

CONSTITUTIONS

CESSIONS FONDS DE COMMERCE

MARCHES PUBLICS

RECTIFICATIFS

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JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr 29

ORELUS SARL

au capital de 304.898 Euros 29 chemin Saint Pierre 31170 TOURNEFEUILLE

SIRENE 402.670.376RCS TOULOUSE 95 B 1873

Aux termes du procès-verbal de l’as-semblée générale extraordinaire du 15 Décembre 2014, il résulte que le ca-pital social a été augmenté d’une somme de 297.275,55 euros pour le porter de 7.622,45 euros, à 304.898 euros, par voie d’apport en nature.

L’article 7 des statuts a été modifié en conséquence.

• ARTICLE 7 - CAPITAL SOCIALLe capital est ainsi fixé à 304.898 Euros

et divisé en 20.000 parts de 15,2449 eu-ros chacune.

Mention sera faite au RCS de Toulouse.

Pour avis,Le Gérant.

EVC Société Civile Immobilière

Au capital de 52 000 €Siège social : 1441 route d’Odars - L’En Bals - 31570 PRESERVILLE

RCS TOULOUSE 484879820

L’Assemblée Générale Extraordinaire réu-nie en date du 19 décembre 2014 a décidé et réalisé une augmentation du capital so-cial de 42 000 € par apports en numéraire.

En conséquence, l’article 7 des statuts a été modifié.

Ancienne mention :Le capital social est fixé à 10 000 €.Nouvelle mention :Le capital social est fixé à 52 000 €.Modification sera faite au Greffe du Tri-

bunal de Commerce de TOULOUSE.

Pour avis,La Gérance.

IRABAZ SARL unipersonnelle au capital de 2000 €

Siège social : 2 Place Rouaix31000 TOULOUSE

533201331 RCS de TOULOUSE

En date du 20/09/2014, il a été décidé la dissolution anticipée de ladite société à compter du 20/09/2014. Mme MUCHICO Chantal demeurant Ancien Séminaire 64480 LARRESSORE a été nommé li-quidateur. Le siège de liquidation a été fixé à l’adresse du liquidateur ci-dessus, adresse à laquelle toute correspondance devra être envoyée, et, actes et docu-ments relatifs à la liquidation devront être notifiés. Mention au RCS de TOULOUSE.

THE DRONE SARL au capital de 14000 €

Siège social : 30 Bis Rue Edmond Rostand 31200 TOULOUSE

804 148 500 RCS de TOULOUSE

Par AGO du 30/09/2015, il a été décidé la dissolution anticipée de ladite société à compter du 30/09/2015. M. SEBBAG Jean-Yves demeurant 13 Rue De L’autan 31140 LAUNAGUET a été nommé liquidateur. Le siège de liquidation a été fixé à l’adresse du liquidateur ci-dessus, adresse à la-quelle toute correspondance devra être envoyée, et, actes et documents relatifs à la liquidation devront être notifiés.

Mention au RCS de TOULOUSE.

SARL FLORESCENCE EVENTS - au capi-tal social de 4 000 €. Siège social : 3 rue Benjamin Franklin 31140 Launaguet. 505 304 279 RCS TOULOUSE. L’AGO du 22/10/2015, a approuvé les comptes définitifs de liquidation, donné quitus au liquidateur, Mlle MIGLIORERO Claire de sa gestion, l’a déchargé de son mandat et prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du jour de ladite As-semblée. Radiation au RCS de Toulouse.

SARL en liquidation LES ROULOTTES DU PASTELIER, au capital de 3 000 €. Siège : Lieu-Dit Pastelier, 31370 POUCHARRAMET. 513 245 423 RCS TOULOUSE. L’AG réunie le 22/10/2015 a approuvé le compte définitif de liquidation, déchargé Mme Martine PE-RISSE de son mandat de liquidateur, don-né à cette dernière quitus de sa gestion et constaté la clôture de la liquidation à comp-ter du 30/06/2015. Les comptes de liqui-dation seront déposés au greffe du Tribunal de commerce de TOULOUSE, en annexe au Registre du commerce et des sociétés.

SAS PCB, au capital de 229 953,80 €. Siège social : 425 rue Jean Rostand Bâ-timent Evolution 31670 LABEGE. RCS TOULOUSE n° 750 134 918. L’AGE du 22/10/2015, statuant conformément aux dispositions de l’article L223-42 du Code du Commerce, a décidé de ne pas pro-noncer la dissolution anticipée de la so-ciété et de poursuivre l’activité de ladite société, malgré un actif net inférieur à la moitié du capital social. Mention au RCS de Toulouse.

SARL LE PUB SAINT-PIERRE

Au capital de 7.622,45 €Siège social : 11, place Saint-Pierre,

31000 TOULOUSERCS Toulouse : 392 666 632

Aux termes de l’AGE du 17/08/15, les associés ont décidé, en vertu de l’article L. 223-42 du Code de commerce, qu’il n’y avait pas lieu de dissoudre la Société.

La Gérance.

SAS A R BIKES - au capital de 1 000 €. Siège Social : 3, place du Val d’Aran – 31770 COLOMIERS. RCS TOULOUSE N°808 351 050. Aux termes d’une AGE en date du 01/10/2015, les actionnaires de la société A R BIKES ont accepté les cessions d’actions et la démission du pré-sident et nommé un nouveau président. Cession d’actions détenues par Mr Arnaud RIVOIRE-PAOLINI à hauteur de 60% et cédées à Mr Djelloul BELALIA.

Ancien Président : Mr Arnaud RI-VOIRE-PAOLOINI. Nouveau Président : Mr Djelloul BELALIA, né le 19/01/1996 à Toulouse, nationalité française, demeu-rant 1, place de l’Armée d’Afrique – 31200 TOULOUSE.

ISITECH Société par actions simplifiée

au capital de 10 000 eurosSiège social : 5 rue des Ménestrels

31290 AVIGNONET LAURAGAIS803 437 367 RCS Toulouse

Par AGE du 01/10/2015, le siège social a été transféré au E08 Rés. Clos St Hu-bert - Route du Médoc - 33650 SAUCATS à compter de ce jour. Mention est faite au RCS de Toulouse.

MPAC, SAS au capital de 1 000 euros, Siège social : 116 Route d’Espagne Hé-lios 5, 31100 TOULOUSE, 803188341 RCS TOULOUSE // Aux termes d’une décision en date du 1er septembre 2015, l’asso-cié unique a décidé de transférer le siège social du 116 Route d’Espagne Hélios 5, 31100 TOULOUSE au 5 Rue de la Sartière - 17600 NIEULLE SUR SEUDRE à compter du 1er septembre 2015 et de modifier la dénomination sociale qui devient « PAS-CALRENOVE ». Dépôt légal au RCS de TOULOUSE et de LA ROCHELLE.

Pour avis,Le Président.

Selon acte du 26 juin 2015, l’associé unique de la SAS P3 INGENIEURS, au capital de 50.000 €., sise Immeuble Del-ta – 3 route d’Aussonne à 31700 CORNE-BARRIEU, 494 175 862 RCS TOULOUSE, a décidé de nommer en qualité de Direc-teurs Généraux M. Badia DANDANA, de-meurant Am neuen Friedhof 2, D – 50354 HURTH (Allemagne), pour une durée in-déterminée à compter du 26 juin 2015, et M. Jean-François BRUN, demeurant 17 route de Toulouse - Le Lipount - 31380 GEMIL, et ce, en remplacement de M. Cy-ril DALLIES, Directeur Général dont le mandat a pris fin au 26 juin 2015.

Selon même acte du 26 juin 2015, la dénomination sociale a été modifiée à compter du même jour et la société s’ap-pelle désormais «P3 group consulting» au lieu de «P3 INGENIEURS». L’art. 3 des statuts a été modifié en conséquence.

Mention sera faite au RCS de TOULOUSE.

Pour avis.

RECOUVREMENT 31 SARL au Capital de 5.000€

RCS de Toulouse N° 524.849.91618 rue des cosmonautes

31400 TOULOUSE

Par délibération en date du 21 sep-tembre 2015, l’associé unique a :

- Accepté la démission par Monsieur Pa-trice ROQUES de ses fonctions de gérant et a nommé en remplacement Monsieur Thierry CORNE demeurant à Bordeaux (33);

- Décidé que le capital de la société soit variable avec un capital initial de 5.000€ et un minimum de 5.000€ correspondant au capital initial, en conséquence de quoi les statuts sont modifiés.

Le dépôt légal sera effectué au greffe du tribunal de commerce de Toulouse.

Pour avis.

Nomination nouveau gérant et transfert de siège social

Aux termes d’une Assemblée Générale Extraordinaire en date du 9 octobre 2015, il a été constaté la démission de Monsieur Firmino NUNES, en sa qualité de premier gérant de la SCI JOFIAN II, au capital de 150.000 €, dont le siège social est 47 Route du Brocas 31210 POINTIS DE RIVIERE, immatriculée au RCS de TOU-LOUSE sous le numéro 491 504 957.

Les associés décident de nommer pre-mier gérant Monsieur José Manuel FA-RIA NUNES.

Ancien gérant : M. Firmino NUNES de-meurant 47 Route du Brocas 31210 POIN-TIS DE RIVIERE

Nouveau gérant à compter du jour de l’A.G.E : M. José Manuel FARIA NUNES, demeurant 40 Route d’Huos 31210 POIN-TIS DE RIVIERE.

Les associés ont décidé concomitam-ment de transférer le siège social de ladite société, à compter du jour de l’A.G.E.

Ancien Siège social : 47 Route du Bro-cas 31210 POINTIS DE RIVIERE

Nouveau Siège social : 40 Route d’Huos 31210 POINTIS DE RIVIERE

Les statuts seront modifiés en conséquence.

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22/10/15

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Abdel oub : @JTou-lousain voilà un vrai un bon sujet !!!

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21/10/15

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Dominique Reynié, contraint

de se justif ier sur son éligibilité

ÉDITO

Blablacharte…

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Patrice Charles : @JToulousain @CBombail @LAr-ribage Si @DominiqueReynie passe le cap de la recevabilité juridique, il est encore loin de la légitimité.

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Abdel oub : J'em-ploie mon épouse ensuite je fais une charte oh la blague !!!

23/10/15

22/10/15

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Dominique Reynié, contraint de se justif ier sur son éligibilité

Paru le vendredi 23 oct

Paru le mardi 26 oct

Paru le vendredi 23 oct Paru le vendredi 23 oct Paru le mardi 26 oct

Le doute a été jeté le week-end dernier, suite à la lettre du séna-teur LR Jean-Pierre Grand à Ni-colas Sarkozy. Ce dernier remet en cause l’éligibilité du candidat Dominique Reynié aux élections régionales de décembre, en es-timant que sa domiciliation dans la Région n’est pas établie. Un article de France 3 Midi-Pyrénées (sur le blog de Laurent Dubois et Patrick Noviello) a enfoncé le clou hier. Le candidat Dominique Rey-nié s’explique :«Une fois encore on insinue que je ne serais pas éligible. Je note que c’est au moment où ma candida-ture rencontre un écho très favo-rable que cette attaque contre moi est lancée. Plutôt que de discuter le projet que je suis en train de pré-senter, on préfère tenter de m’éli-

miner de la compétition pour ne pas laisser aux électeurs la liberté de voter pour moi.Je viens de la société civile. Je me suis engagé il y a quelques mois par sincérité et par conviction, en parti-culier pour combattre ces pratiques infâmes de basse politique qui font tant de mal à notre démocratie, qui découragent, exaspèrent et écœurent nos concitoyens, et qui font le lit de tous les démagogues.Il n’y a aucun doute possible, je ré-ponds aux conditions de l’éligibilité définies par l’article L.339 du Code électoral. Je mets au défi ceux qui contestent mon éligibilité de sai-sir immédiatement les tribunaux compétents. S’ils ne le font pas, la manœuvre politicienne sera dé-masquée. […]

Les Toulouse Olympique Bron-cos ont subi la loi du XIII Limou-xin samedi (24/10) sur la pelouse d’Arnauné (18-52). Privée de plusieurs joueurs cadres, no-tamment au sein du paquet d’avants (Jérôme Gout, Yohan Barthau, Théo Gonzalez-Trique, Nicolas Fauré…), la très jeune formation toulousaine, 21 ans de moyenne d’âge au coup d’en-voi (8 pensionnaires du centre de formation + 3 Juniors), a une nouvelle fois été dominée par

La Région Midi-Pyrénées et la société TOP 7 organisent une nouvelle fois la tenue conjointe de trois événements phare de l’entreprise en Midi-Pyré-nées: le Salon de l’Entreprise Midi-Pyrénées, Midinvest et la Quinzaine Régionale de la Transmission Reprise d’Entre-prises. Les 18 et 19 novembre 2015, la création, le finance-ment et le développement des entreprises seront à l’honneur de ce rendez-vous régional dédié à l’entreprise. L’objectif de ces deux jours : favoriser les rencontres avec des inves-tisseurs et experts de l’entre-preneuriat, informer sur les réseaux d’accompagnement et la franchise. En 2014, plus de 4 000 personnes ont participé à cet événement. Le Salon de l’Entreprise, orga-nisé par TOP 7, est à la fois un lieu d’information […]

Un hommage à Rémi Fraisse, décédé il y a un an sur le chan-tier du barrage de Sivens, est organisé dimanche prochain, à Plaisance-du-Touch, ville dont était originaire le jeune homme. Le maire socialiste Louis Escoula appelle à un ras-semblement "pacifique" :«La famille et les amis de Rémi Fraisse, qui est un enfant de la commune, m’ont demandé de pouvoir organiser à Plaisance-du-Touch ce dimanche un ras-semblement pacifique à sa mé-moire. J’ai donné mon accord en tant que Maire de Plaisance mais aussi, sur le plan humain, en tant que père de famille.Cela a été un événement tra-gique, j’en appelle à la respon-sabilité de tous et au respect de la douleur de la famille. […]

Dans le cadre d’un partenariat inédit et novateur, les promo-teurs de la FPI-Midi Pyrénées interviennent aux cotés des enseignants et étudiants en ar-chitecture de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Toulouse pour projeter et ima-giner, ensemble, des solutions pour l’agglomération toulou-saine de demain tout en ampli-fiant une identité locale forte.Soucieux de faire face aux besoins de logements d’une agglomération qui gagne en grandeur, les promoteurs de la FPI-MP se sont rapprochés de l’ENSA de Toulouse. Il s’agit de définir collectivement des solu-tions urbaines, architecturales et techniques pour que la pros-périté et le développement de l’agglomération s’inscrive dans une identité territoriale forte à laquelle nous sommes tous at-tachés. […]

Toulouse Olympique Broncos - XIII Limouxin : la puissance limouxine domine la jeunesse olympienne

Le rendez-vous des entrepreneurs en Midi-Pyrénées

Un hommage à Rémi Fraisse dimanche à Plaisance-du-Touch

L’agglomération toulousaine de demain

la densité physique et le réa-lisme d’un des prétendants au titre, sans pour autant mériter un score aussi lourd. Les deux équipes rentrent doucement dans le match, prenant un quart d’heure pour se jauger. Bien en place, la formation Elite 1 du TO XIII tient la comparaison avec son adversaire. . Mieux, à la suite d’une percée du pilier Maxime Puech, ce sont les TO Broncos qui ouvrent la marque par Anthony Marion (6-0). […]

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JOURNAL TOULOUSAIN #661Jeudi 29 Octobre 2015 /// www.lejournaltoulousain.fr32

ELISABETH BELAUBRE

/// Propos recueillis par Coralie Bombail.

@CBombail

SON POINT DE VUE SUR 4 SUJETS TRAITÉS PAR VOTRE HEBDO

Ancienne adjointe à la mairie de Toulouse, sous le mandat de Pierre Cohen, puis candidate aux dernières élections municipales, Elisabeth Belaubre a laissé un temps la politique de côté pour se consacrer à un autre projet : l’ouverture de la galerie d’art Zunzun dans le quartier Jean Jaurès. Un lieu qui prend la forme d’un café culturel où sont exposés des artistes connus ou émergents, de Toulouse et d’ailleurs. Le tout

sous l’œil du parrain de la galerie, l’artiste madrilène Javier Banegas.

Je n’aurais défendu aucun des deux projets ! La 3e ligne de métro me paraît être un projet extrêmement coûteux et ne résoudra pas le problème des transports en com-mun. Il y a une urgence à développer une offre efficace. Je fais le même reproche sur le Prolongement de la Ligne B jusqu’à Labège, qui propose un service très ciblé et réduit. Pendant la campagne des municipales, j’avais défendu un projet de micro-bus, qui permettait à la fois de relier les quartiers toulousains mais aussi les villes de l’ag-glomération entre elles. C’est une question de bon sens. L’idée avait beaucoup amusé en début de campagne mais avait fini par être entendue. J’avais rencontré les deux candidats Jean-Luc Moudenc et Pierre Cohen, entre les deux tours, et ils s’étaient en-gagés à reprendre le projet. Si on travaille sur un bon maillage, en collaboration avec les associations de quartier, on pourrait éliminer la voiture du centre-ville en deux ans.

Madame Taubira est en train de revenir en arrière sur la réforme de l’aide juridiction-nelle. C’est un sujet très important, qui ouvre la boîte de Pandore. Je ne veux pas taper sur la ministre, elle essaye de faire au mieux. Mais l’aide juridictionnelle pose pro-blème, dans sa forme. Je vais faire le parallèle avec les enseignants. J’ai été profes-seure, donc je connais bien le sujet. Les jeunes profs qui sortent de l’école sont en-voyés dans les banlieues les plus difficiles, où les élèves sont désorientés. Ils auraient besoin de professeurs agrégés qui ont de l’expérience. De la même façon, les jeunes avocats commencent souvent leur carrière avec des dossiers de l’aide juridictionnelle. Je pense qu’on devrait imposer aux avocats expérimentés de consacrer une partie de leur temps à ces dossiers.

Fin 2011, j’ai assisté à une réunion avec des dirigeants d’Air France qui nous ont expli-qué qu’il fallait ouvrir plus de lignes, plus de destinations au départ de Toulouse et aug-menter les vols de nuit. Moi qui étais très préoccupée par le problème des nuisances sonores pour les riverains, cela m’avait interpellée. En tant qu’écologiste, je pense que nous sommes dans un monde où les moyens modernes de communication font que les gens ont moins besoin de prendre l’avion. Les dirigeants d’Air France, ces grands patrons qui pensent tout savoir mieux que tout le monde, se sont trompés ! Qui leur dit ? Est-ce que cela aura des répercussions sur leur salaire ou sur leurs primes ? Je ne cautionne pas la violence qui a eu lieu lors des négociations avec les salariés. Mais on peut comprendre l’exaspération dans cette affaire.

Toulouse est mal dépourvue en presse indépendante. La fermeture de nombreux mé-dias n’a fait qu’aggraver la situation. J’ai toujours eu de bonnes relations avec les journa-listes de la presse gratuite, qui sont souvent plus présents sur le terrain, plus ouverts, et plus neutres. Mais on peut tout de même se demander si la presse indépendante existe vraiment. Le financement par la publicité (comme c’est le cas pour les gratuits), lie forcé-ment les journaux. Il faut trouver d’autres moyens de soutenir la presse plurielle. Là-des-sus, les élus ont leur rôle à jouer, notamment avec les annonces légales. La municipalité, par exemple, pourrait décider de répartir ces annonces entre les journaux, en estimant que la pluralité de la presse est vitale pour la démocratie. Quand on est maire de Tou-louse, on a des moyens d’action. Il faut arrêter de dire qu’on ne peut pas faire les choses. C’est ce discours qui fait monter le FN.

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PLB OU 3E LIGNE : UN MÉTRO PEUT-IL EN CACHER UN AUTRE À LABÈGE ?

LES AVOCATS TOULOUSAINS EN COLÈRE

AIR FRANCE : LES SALARIÉS TOULOUSAINS SONT INQUIETS

FIN DE METRONEWS TOULOUSE, QUID DE LA PRESSE GRATUITE ?

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