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Editorial: Chanceux pour certains Interview: Morten Olsen De meilleurs entraîneurs = de meilleurs joueurs Football junior d’élite – les prochaines étapes De la Coupe Méridien à la Ligue des champions Bancs et références JOURNAL D’INFORMATION DES ENTRAÎNEURS N O 38 FÉVRIER 2008 En supplément

JOURNAL D’INFORMATION NO...de la conduite des hommes, il n’avait pas besoin de beaucoup d’aide mystique mais cela le rendait un peu plus sûr de lui. D’autres entraîneurs

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  • Editorial:Chanceux pour certains

    Interview:Morten Olsen

    De meilleursentraîneurs = de meilleursjoueurs

    Football junior d’élite – les prochaines étapes

    De la CoupeMéridien à la Ligue des champions

    Bancs et références

    J O U R NAL D ’ I N F O R MATI O ND ES E NTR AÎN E U RS

    N O 38FÉVR I E R 200 8

    En supplément

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    I M P R E S S U MRÉDACTIONAndy RoxburghGraham TurnerFrits Ahlstrøm

    PRODUCTIONAndré VieliDominique MaurerAtema Communication SAImprimé par Cavin SA

    REMERCIEMENTSHélène Fors

    Sylvain Wiltord et son numéro 13lors de la finale de l’EURO 2000contre l’Italie.

    COUVERTUREAprès s’être déjà affrontées dans les matches de qualifica-tion, la France et l’Italie se retrouveront dans le mêmegroupe de l’EURO 2008. Ce sera aussi le cas de la Roumanie et des Pays-Bas,dans le même groupe, ainsi que de l’Espagne et de la Suède.(Photo: Meyer/AFP/Getty Images)

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  • CHANCEUX POUR CERTAINS

    E D I T O R I A LPAR ANDY ROXBURGH,DIRECTEUR TECHNIQUE DE L’UEFA

    Alex Ferguson, entraîneur en chef du FC Manchester United, a dit un jour:«Dans la gestion du football, le succèsdépend de la sélection, de la prise de décision, de l’aptitude à s’occuper desjoueurs et de la chance.» Bien sûr, plus les entraîneurs et les joueurs travaillent fort et plus ils ont de talent, plus ils semblent avoir de la chance. Certains, toutefois, tentent de réduire au minimuml’élément de la chance en donnant dans la superstition. J’ai vu des joueurs faire des choses folles pour que Dame Chancecontinue à leur sourire.

    Par exemple, un joueur qui voulait tou-jours être le dernier à sortir du vestiaire ou un autre qui ne se rasait pas lorsqu’il traversait une période où il marquait desbuts. Mario Zagallo, le grand entraîneurbrésilien, croyait fermement dans le pou-voir magique du numéro 13. Ne riez pas. Il aurait fait n’importe quoi pour introduiredans le jeu son chiffre favori parce que, de son point de vue, c’était de bon augure.Avec la qualité de ses joueurs et son sensde la conduite des hommes, il n’avait pas besoin de beaucoup d’aide mystiquemais cela le rendait un peu plus sûr de lui. D’autres entraîneurs enclins à la super-stition pourraient soutenir leur point de vue en faisant référence à la finale de l’EURO 2000 à Rotterdam.

    Dans le match entre l’Italie et la France,alors que la première nommée menait 1-0, l’entraîneur en chef des «Bleus», Roger Lemerre, introduisit son No 13 Sylvain Wiltord et celui-ci signa, «commeprévu», le but égalisateur. Puis, après 13 minutes dans la prolongation, la Francescella son succès – c’était son 13e but du tournoi et le buteur n’était autre queDavid Trezeguet. Un joueur portant le mottreize dans son nom. Y aurait-il quelquechose dans cette théorie irrationnelle?Peut-être que la théorie pourrait nous don-ner une indication sur les événements à

    venir alors que nous nous penchons surle prochain EURO. Par exemple, l’Allema-gne a établi la référence pour les offen-sives sur le but lors du tour qualificatif del’EURO avec 146 tentatives ayant débou-ché sur 35 buts et il faut y inclure unnombre de buts record pour l’équipe deJoachim Löw à l’extérieur contre St-Marin.Vous l’avez deviné – ce fut 13-0. Et, si ledemi «talisman» Michael Ballack revient deblessure, il arborera, comme à l’accoutu-mée, le no 13 sur son maillot. Commentest-il possible que le joueur de Chelseapuisse perdre à pile ou face? Mais avantque vous ne placiez votre argent sur l’Allemagne pour le titre, rappelez-voussimplement que la Pologne s’est qualifiée pour le tour final de l’EURO pour la pre-mière fois – c’était sa 13e tentative. Cela pourrait-il avoir de l’importance?

    Au cas où nous serions hypnotisés parune lumière positive, ayez une penséepour l’Irlandais du Nord David Healy qui aterminé en tête du classement desbuteurs du tour qualificatif avec 13 butsmais qui a raté le tour final, ou pour l’équipe de Finlande de Roy Hodgson qui a marqué 13 buts mais qui n’est pasparvenue à se qualifier pour l’EURO 2008,ou encore pour le but décisif du Luxem-bourg inscrit par Fons Leweck contre leBelarus le 13 octobre – un but qui a misfin à une série de 55 matches de com-pétition sans victoire mais qui n’a pas permis aux Luxembourgeois de quitter la dernière place du groupe G. Certainscroient peut-être dans les chiffres porte-bonheur mais la plupart placent leur con-fiance dans l’expérience et la compétence.

    Douze des équipes qui ont participé àl’EURO 2004 se sont de nouveau quali-fiées et participeront à l’EURO 2008, bienque seuls cinq entraîneurs ayant pris partà la compétition disputée au Portugalsoient toujours en poste. Otto Rehhagel,qui a organisé le triomphe des Grecs en2004, fera tout pour être égal à lui-mêmeet rééditer sa performance. Après avoirbrandi le trophée européen la dernièrefois, il avait déclaré: «Je suis la seule personne à Athènes qui puisse conduiredans le couloir des bus.» S’il s’impose de nouveau, c’est sans doute toute une flotte de bus qu’il pourra conduire!Puis il y a Felipe Scolari, vainqueur

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    Otto Rehhagel, vainqueur de l’EURO 2004 et l’un des cinq entraîneurs qui auront participé aux deux derniers tours finals du Championnat d’Europe.

    de la Coupe du monde avec le Brésil en 2002 et finaliste de l’EURO avec le Portugal en 2004, qui a la passion et lesconnaissances pour créer une nouvellesensation. Le Suisse Köbi Kuhn, le SuédoisLars Lagerbäck et le Tchèque Karel Brück-ner, vétérans de l’EURO précédent, sonttous des gourous de la zone technique et savent ce qu’il faut faire pour s’imposer– sans recourir aux porte-bonheur.

    Sans l’aide de la boule de cristal, il est diffi-cile de prédire qui remportera la récom-pense suprême du football internationaleuropéen le 29 juin 2008. L’efficacitédevant le but jouera certainement un rôleclé et les exploits signés lors du tour qua-lificatif par le Croate Eduardo (10 buts pour12 frappes), le Polonais Smolarek (9 butspour 15 frappes), l’Allemand Podolski (8 buts pour 14 frappes) et le PortugaisRonaldo (8 buts pour 31 frappes) laissentbien augurer des perspectives s’offrant à leurs équipes. Mais, à n’en pas douter, le sens de la conduite des hommes etl’habileté tactique des seize entraîneurs,sans oublier la qualité et la condition phy-sique de leurs joueurs, auront un impactimportant sur l’issue d’une manifestationqui attirera un public énorme dans lemonde entier. Il ne fait pas de doute quela chance jouera un rôle, et au cours del’événement, certains chercheront lesombres de la superstition pour un indéfi-nissable soutien. Mais, pour la plupartd’entre nous, la lecture du jeu sera bienplus importante que de lire quelque chosedans un chiffre – fût-ce le numéro 13.

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    DANS UNE PRESTIGIEUSE CARRIÈRE DE JOUEUR S’ÉTENDANT SUR VINGT ANS, MORTEN OLSEN A JOUÉ

    102 FOIS EN ÉQUIPE NATIONALE DU DANEMARK ET A PORTÉ LE BRASSARD DE CAPITAINE DE LA TALENTUEUSE

    ÉQUIPE QUI S’ILLUSTRA À LA COUPE DU MONDE DE 1986 AU MEXIQUE. LES SUCCÈS LES PLUS IMPORTANTS

    DE SA CARRIÈRE REMONTENT AUX ANNÉES 1980 QUAND IL REMPORTA LE CHAMPIONNAT DE BELGIQUE

    (TROIS FOIS) ET LA COUPE UEFA AVEC LE RSC ANDERLECHT AVANT D’ÊTRE TRANSFÉRÉ AU FC COLOGNE

    EN ALLEMAGNE. IL FUT ÉLU À DEUX REPRISES «JOUEUR DE L’ANNÉE» AU DANEMARK (1983 ET 1986).

    MORTEN ÉTAIT UN JOUEUR RÉFLÉCHI QUI A EMBRASSÉ FACILEMENT LA PROFESSION D’ENTRAÎNEUR ET, DANS

    LES PÉRIODES DE SUCCÈS QU’IL A CONNUES AVEC IF BRØNDBY, LE FC COLOGNE ET L’AFC AJAX, IL A REMPORTÉ

    DEUX FOIS LE CHAMPIONNAT DU DANEMARK ET RÉALISÉ LE DOUBLÉ COUPE-CHAMPIONNAT AUX PAYS-BAS.

    DEPUIS JUILLET 2000, IL EST À LA TÊTE DE L’ÉQUIPE NATIONALE DANOISE ET IL A CONDUIT SON PAYS

    À LA PHASE FINALE DE LA COUPE DU MONDE DE 2002 ET EN QUARTS DE FINALE DE L’EURO 2004.

    MORTEN EST L’UNE DES RARES PERSONNES À POUVOIR SE TARGUER D’AVOIR REMPORTÉ UNE PHASE

    DE GROUPES À LA COUPE DU MONDE AUSSI BIEN COMME JOUEUR QUE COMME ENTRAÎNEUR. L’ENTRAÎNEUR

    NATIONAL DANOIS EST L’UN DES TECHNICIENS LES PLUS RESPECTÉS EN EUROPE ET SES RÉFLEXIONS SUR

    LE FOOTBALL SONT TOUJOURS STIMULANTES. C’EST VÉRITABLEMENT UN HOMME DE TERRAIN. C’EST

    MORTEN OLSEN1 • Comment entrevoyez-vous le prochain EURO et le tour qualificatif de la Coupe du monde?Je pense que le tournoi qui se dérou-lera en Suisse et en Autriche sera fantastique, en particulier pour le jeu lui-même en raison du niveau du foot-ball. L’EURO 96 n’a pas été d’une trèsgrande qualité mais, depuis lors, lestours finaux du Championnat d’Europeet de la Coupe du monde ont été d’unniveau élevé. Bien sûr, ces tournois sontaussi de grands événements et, dansl’ensemble, l’expérience réalisée enAllemagne en 2006 a été excellente.Mais la manière dont nous jouons aufootball est aussi extrêmement impor-tante. Oui, il s’agit de gagner mais avectoute l’attention de la part des suppor-ters, des sponsors, de la TV, etc., nousdevons faire en sorte que le jeu lui-même soit toujours de meilleure qualité

    parce que c’est la seule manière quenous avons de continuer à rendre lefootball intéressant. Aussi un tournoitel que l’EURO 2008 est-il capital pourl’image du football – ce qui est extrê-mement important pour l’avenir.Quand vous voyez les matches dequalification, cela dure une année etdemie et la clé est la stabilité et larégularité. Mais le tour final se déroulesur trois semaines et c’est alors entiè-rement une question de forme et decondition physique des joueurs durantcette période spécifique. Souvent lesvedettes d’un tel tournoi sont desjoueurs qui étaient blessés durant lasaison, se sont rétablis et arrivent fraisdans la compétition. Marco van Bastenétait un exemple de ce retour en1988. Au revers de la pièce, il y a cer-tains joueurs qui ont disputé toute lasaison, qui sont physiquement et

    mentalement fatigués et qui ne jouentpeut-être pas à leur meilleur niveau.Actuellement, il est très difficile de direqui s’imposera en juin 2008 car jepense que dix ou douze équipes sontcapables de remporter l’EURO. Commenous l’avons vu la dernière fois avec laGrèce, tout est possible. L’écart entre leséquipes est très mince. Si l’on se pen-che ensuite sur le tour qualificatif de laCoupe du monde, du point de vue del’entraîneur que je suis, c’est dommageque nous devions jouer une fois deplus contre la Suède mais ces matchesont toujours quelque chose de spécialpour les supporters. Le Portugal setrouve dans notre groupe et j’appréciebeaucoup la manière dont il joue; nousne devons pas oublier la Hongrie, unpays qui a une tradition de football et qui sera soucieux d’atteindre un tourfinal après une longue absence.

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    I N T E R V I E WPAR ANDY ROXBURGH,DIRECTEUR TECHNIQUE DE L’UEFA

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  • 2 • Quels sont, selon vous, les principauxdéfis que doit relever de nos jours l’entraîneur d’une équipe nationale? La première chose est qu’il y a beaucoup de joueurs étrangers qui évoluent dans lesligues d’élite, même dans un petit payscomme le Danemark. C’est bon pour lacompétition nationale d’avoir de nouveauxvisages et des joueurs de qualité. Mais laconséquence est que nous n’avons pas untrès grand nombre de joueurs de hautniveau pouvant être appelés en équipenationale. En plus, nous n’avons pas assezde joueurs danois qui évoluent régulière-ment dans les grands clubs dans d’autresparties de l’Europe, comme cela était le casil y a vingt ans. Un important problème pourl’entraîneur national est le manque detemps passé avec les joueurs, en particulierpour une préparation approfondie. Et la glo-balisation a eu un impact sur plusieurs élé-ments parmi lesquels l’attitude de la presse.Les exigences des médias vis-à-vis de tousles entraîneurs d’élite ont augmenté bienque nous devions dire qu’un intérêt aussi vifest bon pour la promotion du football.

    3 • Quel est l’impact au Danemark de larègle des joueurs formés dans le pays? Au Danemark, je n’ai pas vu le moindreavantage de cette règle. En fait, nombre declubs vont chercher des jeunes à l’étrangerpour les intégrer dans leurs centres de for-mation et ils satisfont ainsi assez vite à laréglementation des joueurs formés au pays.Cette situation aura un effet sur les équipesnationales à l’avenir.

    4 • Dans quelle mesure la Ligue deschampions de l’UEFA a-t-elle uneinfluence sur le travail de l’entraîneurnational? C’est bon pour le football danois d’avoir une équipe en Ligue des champions mais,en ce moment, nous n’avons pas de club qui évolue régulièrement à ce niveau de l’élite. La saison dernière, nous avions eu le FC Copenhague et nous avons constaté unaspect négatif, certaines personnes étantplus intéressées par la Ligue des championsque par le sort de l’équipe nationale. Toute-fois, en fin de compte, avoir nos clubs quiparticipent à ce niveau est bon pour le foot-ball danois en général. Au cas où il y auraitquelque doute, je dois souligner que nosjoueurs sont toujours fiers de porter lemaillot de l’équipe nationale et que, poureux, il n’y a pas de conflit de loyauté. Il est extrêmement utile que nos joueursacquièrent de l’expérience en Ligue des

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    MORTEN OLSEN ET

    SON ANCIEN ASSISTANT

    MICHAEL LAUDRUP.

    Morten Olsen aucours du matchentre le Danemarket la Bulgarie lorsde l’EURO 2004.

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  • champions parce que ce savoir-faire profiteà l’équipe nationale. Le plus grand problèmedans le football danois est que nous n’avonspas autant de joueurs de haut niveau quenous en avions par le passé mais nousavions un certain nombre de joueurs du FC Copenhague dans notre équipe la saisonpassée et cela nous a tous aidés. En cemoment, nous avons environ 50% de l’équipe qui est basée au Danemark et êtreen contact avec la compétition européenneest extrêmement bénéfique pour ces joueurs.

    5 • Comment décririez-vous votre style de jeu? Nous devons utiliser les qualités que nousavons au sein de notre contingent et cons-truire une équipe solide. Bien sûr, il estnécessaire qu’il y ait une certaine flexibilitémais une philosophie de jeu est égalementun élément capital. Chaque fois que l’équipe nationale est réunie, on doit avoirune approche cohérente. Quoi que nousvoulions en termes de style, nous devonsêtre réalistes et nous souvenir qu’il s’agit degagner. Mais il faut également penser à lamanière dont on joue; à mon avis, c’estimportant pour l’image et l’avenir du foot-ball. Bien sûr, la manière ne dépend passeulement de nous mais de l’adversaire et

    de notre forme au moment donné. En général, toutefois, j’ai une approche très positive. Nous tentons de conserver le ballon, de dominer dans ce domainemais en même temps nous cherchonstoujours les possibilités qu’il y a de joueren profondeur. Il ne fait pas de doute que,dans le football moderne, il faut être trèsbon dans le jeu de transition, à la fois enexploitant l’espace et en se regroupantrapidement en défense. J’ai peut-être unephilosophie personnelle mais je ne peuxutiliser que des joueurs ayant un passeportdanois – et ne peux pas acheter desjoueurs pour créer les conditions parfaitesconvenant à mon style favori. Néanmoins,j’ai eu la chance d’avoir eu, jusqu’ici, uncertain nombre de joueurs qui convenaientà mon approche. Par exemple, nous avonstoujours eu des ailiers. J’aime jouer avecdes joueurs rapides sur les flancs parcequ’ils peuvent poser des problèmes parti-culiers à l’adversaire et souvent nous nous défendons mieux en bloquant lesvelléités offensives des arrières latéraux de l’autre équipe.

    6 • Vous impliquez-vous vous-mêmedans la préparation des équipes nationales juniors?

    Oui. Nous avons élaboré une nouvelle stratégie au sein de la Fédération danoiseafin de développer individuellement lesjoueurs capables d’atteindre le niveau inter-national. Ce n’est pas une question de système de jeu mais il s’agit de dévelop-per l’attitude des joueurs dans le jeu – en essayant de former les joueurs de lameilleure manière possible en termes deperformances de jeu. Une fois par mois, je rencontre les entraîneurs de nos équipesnationales juniors et travaille sur le pro-gramme de développement. Nous avonsun dialogue sur le football et sur la manièrede préparer les jeunes joueurs. Le momentprésent est le plus important pour l’entraî-neur de l’équipe nationale A parce quenous devons obtenir des résultats mais,dans l’intérêt de l’association, nous devrionsavoir une influence sur ce qui se passerademain. Le plus grand défi dans le footballde nos jours est de trouver un moyen dejouer qui puisse motiver les joueurs à êtreperformants. S’ils sont intéressés et enga-gés dans le jeu, cela les rend ambitieux. Je n’aime pas les footballeurs qui regardentleur montre – le jeu doit être tout d’abordun hobby et une passion. Ils doivent êtremotivés par le jeu parce qu’ils aiment jouer.Bien sûr, une structure est nécessaire –sans cela il n’y a pas de liberté de jouer.

    7 • Comment les relations entre lesclubs et l’équipe nationale peuvent-ellesêtre améliorées?Je peux comprendre qu’il y ait des difficul-tés dans certains pays mais nous sommespetits et j’ai une étroite coopération avecles entraîneurs des clubs. Si l’on a pas unetelle relation, c’est très mauvais. Je n’ai pasde problème quant à la libération desjoueurs évoluant au sein des clubs danois.Parfois les difficultés surgissent quand nousavons des matches amicaux mais si unjoueur ne joue pas régulièrement dans unclub d’élite à l’étranger, ces clubs sont sou-vent heureux de le laisser jouer pour nous.

    8 • Comment le jeu a-t-il évolué depuisl’époque où vous étiez joueur? Le jeu est manifestement devenu plusrapide et plus compact et cela signifie qu’ilfaut avoir une meilleure technique et uneaptitude à lire plus rapidement le jeu. De nos jours, les joueurs n’ont pas l’espacedont nous disposions. Mais je suis sûr queles joueurs les plus talentueux de monépoque s’adapteraient aux conditions d’au-jourd’hui. Un autre facteur qui a influencé laqualité du football moderne est la qualité

    MORTEN OLSEN

    AU COEUR DE LA DÉFENSE

    DANOISE (NO 5)

    FACE À L’ANGLETERRE

    DE KEVIN KEEGAN.

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    Morten Olsen face à Karl-HeinzRummenigge lors de la Coupe dumonde de 1986.

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    des terrains. Quand vous voyez la plupartdes matches de la Ligue des champions del’UEFA, les surfaces sont fantastiques. Vousne pouvez pas pratiquer un formidable jeude passes sur un mauvais terrain. Du tempsde ma carrière de joueur, un grand nombrede terrains étaient misérables et cela nenous aidait pas. De nos jours, nous avonsmême des terrains d’entraînement synthé-tiques pour nous entraîner durant toute l’an-née. Si vous voyez le terrain du FC Arsenal àLondres, il ressemble à une table de billardet cela est important pour le type de footballque pratique cette équipe. Quand le terrainest boueux, la solution est souvent derecourir à un jeu axé sur de longues balles.

    9 • Quels sont les éléments déterminantspour s’imposer au niveau de l’élite? En supposant que vous ayez de bonsjoueurs, vous devez être talentueux à maints égards pour connaître le succès

    comme entraîneur. Je pense que l’expé-rience est une condition préalable. L’apti-tude à innover est également importante– ne jamais se reposer sur ses lauriers et toujours rechercher de nouvelles solu-tions. Et, bien sûr, il faut de la chance.Avec les joueurs de notre époque, jepense qu’on doit être meilleur dans letravail d’entraîneur parce qu’ils sontmieux informés et plus curieux. Il est bonque les joueurs soient heureux dedemander des explications. Ils veulentsavoir pourquoi et cela implique aussiqu’ils sachent quelque chose sur lamanière dont nous voulons pratiquer lefootball. Cela, bien sûr, dépend de laculture dont on est issu. Quand lesjoueurs ont la confiance de vous deman-der pourquoi, vous savez que vous pou-vez compter sur leur total engagementdans le processus. Le pouvoir lié à lafonction n’est pas suffisant pour l’entraî-

    neur d’aujourd’hui – les joueurs d’éliteréagissent mal aux attaques verbales. La communication avec les médias etl’aspect commercial sont aussi devenusplus exigeants. Vous devez «vendre» votreéquipe et votre club – vous pourriez égale-ment dire que vous devez vous-mêmevous profiler comme une «marque».

    10 • Êtes-vous optimiste sur l’avenir du football? Oui, je suis optimiste. Comme je l’ai ditauparavant, il faut une bonne organisation,de la discipline et des structures. Mais jeconsidère aussi que la liberté de jouer estincontournable. Souvent, c’est cette libertéd’expression utilisée par des joueurs douésqui décide des matches au niveau de l’élite.Les deux choses les plus importantes dansle football sont pour moi le public et lesjoueurs. Si ces deux groupes sont satisfaits,je suis moi-même également satisfait. Oui,il faut gagner mais chacun est plus heureuxsi nous gagnons avec la manière. Au Dane-mark, nous avons été l’un des pays avancésen matière de formation dans le footballmais maintenant chacun a fortement évo-lué et investi dans l’activité d’entraîneur etdans la formation. Deux faits majeurs ontinfluencé le football ces vingt dernièresannées: la chute du Mur de Berlin et l’arrêtBosman. Le cas du Mur a débouché sur lanaissance d’un plus grand nombre de payset, par conséquent, d’une compétition élargie tandis que le cas Bosman a donné à davantage de joueurs de plus petits paysla chance d’évoluer au sein des grands championnats européens. Nous allons, j’ensuis certain, continuer à former de bonsentraîneurs et footballeurs au Danemarkmais l’environnement concurrentiel a défini-tivement changé.

    11 • Qu’arrivera-t-il encore à Morten Olsen?Après une carrière de vingt ans commejoueur professionnel, j’ai apprécié à la foisd’être entraîneur de club et entraîneurd’une équipe nationale et, après 17 ans surle banc, je suis toujours heureux de tra-vailler dans le football et d’être technicien – c’est un métier formidable. Un jour, jeretournerai peut-être dans le football inter-clubs mais pour le moment, je me concen-tre sur le prochain tour qualificatif que leDanemark va disputer en vue de la Coupedu monde. En football, nous devons toujours aller de l’avant en direction du prochain objectif et du prochain défi.

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    Morten Olsen en discussion avecl’internationaldanois ThomasGravesen lors d’une séance d’entraînement.

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    Tout d’abord, l’image. Ce n’est un secretpour personne que la «Premier League»anglaise est un pôle d’attraction pour lesvaleurs sûres du football moderne. Un exa-men des compositions d’équipe de départlors de la première journée de la pré-sente saison révèle que 38% seulement

    CETTE ÉQUATION APPAREMMENT SIMPLE A SERVI DE TITRE À L’UNE DES NOMBREUSES PRÉSENTATIONS

    DU DERNIER SYMPOSIUM DE L’UEFA POUR LES DIRECTEURS DE LA FORMATION DES ENTRAÎNEURS, QUI S’EST

    TENU À LONDRES. CETTE MANIFESTATION A ÉTÉ ORGANISÉE PAR LES HÔTES ANGLAIS, LE CHEF DE LA

    FORMATION DES ENTRAÎNEURS DE LA FÉDÉRATION ANGLAISE (FA), JOHN PEACOCK, AYANT TENU LA VEDETTE

    APRÈS L’AVANT-PROPOS DE TREVOR BROOKING. ILS ONT PEINT UNE IMAGE QUI, PRISE À SA VALEUR

    NOMINALE, POURRAIT SEMBLER AVOIR UN INTÉRÊT LIMITÉ POUR UNE MAJORITÉ D’ASSOCIATIONS

    NATIONALES. TOUTEFOIS, MÊME SI LE PROBLÈME N’EST PEUT-ÊTRE PAS COMMUN, LA RÉACTION DE LA FA

    POURRAIT BIEN POSER DES BALISES LE LONG D’UN CHEMIN À SUIVRE PAR D’AUTRES.

    DE MEILLEURS ENTRAÎNEURS =DE MEILLEURS JOUEURS

    des joueurs étaient anglais – une diminutionde 9% par rapport à la saison précédente et un pourcentage sensiblement inférieur à celui d’autres ligues importantes, mêmecelles qui furent les premières à pratiquer l’«importation de joueurs étrangers» commela «Primera Division» espagnole ou la

    «Série A» italienne. Le nombre des joueursde moins de 21 ans nés en Angleterrequi acquièrent actuellement de l’expériencedans la plus haute division de jeu est unautre sujet préoccupant.

    Il n’est pas nécessaire de recourir à unSherlock Holmes pour déceler qu’il y a unenécessité de développer les juniors. Maisl’histoire ne s’achève pas ici. Le développe-ment des juniors d’élite est effectué engrande partie par les centres de formationdont un grand nombre est géré par lesgrands clubs professionnels (pas touscependant, toute installation répondant auxcritères requis pouvant obtenir le statut d’uncentre de formation). En Angleterre, la ten-dance est que les places au sein de ces centres de formation sont de plus enplus occupées par des talents recrutés dèsleur plus jeune âge dans d’autres pays.Comme l’a souligné Peter Sturgess, un desmembres clés de l’équipe de John Peacock,«notre défi est donc de nous assurer quenous donnons aux plus jeunes joueurs une formation qui soit la meilleure possibleen termes d’équivalence par rapport à tout ce qui se fait partout ailleurs dans lemonde de sorte que, quand il s’agira desélectionner et de recruter des joueurs dansla catégorie des plus de 16 ans, les clubs etles centres de formation commencerontpar choisir nos enfants et se mettront àinverser la tendance consistant à amenerdes joueurs étrangers en se fondant sur l’hypothèse que leur technique et leur

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    Peter Sturgess, de la FA, s’adresse à de jeunes footballeurs lors d’une séance du Symposium de l’UEFA à Londres.

    SÉANCE PRATIQUE SOUS LA DIRECTION

    DE STEVE RUTTER, DE LA FA,

    LORS DU SYMPOSIUM DE L’UEFA À LONDRES.

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    compréhension du jeu sont supérieures – une théorie que, soit dit en passant, je n’ac-cepte pas!»

    Cela étant manifestement un défi à releverpar les entraîneurs, la réaction de la FA aété d’élaborer un plan menant du footballde base à l’élite, dans lequel la formationdes entraîneurs est chevillée à celle desjoueurs et où l’un des objectifs fondamen-taux est de trouver le bon entraîneur à labonne place et au bon moment. Commel’a illustré graphiquement John Peacock, l’idée est d’abandonner les mentalités de solutions miracles et de créer une cul-ture chez les entraîneurs reposant sur le concept d’une procédure d’apprentis-sage à long terme au sein d’une profes-sion bien structurée.

    L’engagement pour les qualifications et lareconnaissance de la profession d’entraî-neur sont les éléments clés des structuresde la FA pour l’avenir. Une des autres princi-pales conditions requises est un centrenational – un «lieu d’apprentissage» à la foispour les joueurs et les entraîneurs. Mais,bien sûr, la plus grande partie du «véritabletravail» est effectuée sur les terrains de jeudispersés dans tout le pays. C’est la raisonpour laquelle, à la base de la pyramide, les responsables et les entraîneurs bénévo-les sont maintenant à même de trouverconseils et inspiration via des DVD et de lamatière de formation en ligne.

    Le long du chemin menant du football debase à l’élite, on considère que la passerelledoit être le travail effectué par des entraî-neurs titulaires de la licence «B» de l’UEFA.Aussi les éléments importants sont ici uneamélioration de la compréhension du jeu,associée à une méthodologie cohérenterespectant le processus. La FA a investi en nommant 66 entraîneurs dont la mis-sion est d’améliorer le niveau technique enaidant les clubs et les écoles et en travaillant dans les centres d’excellencede la FA. A ce niveau, répondre aux besoins des joueurs est capital de même que deleur proposer des récompenses et desdéfis. Les entraîneurs doivent reconnaîtreles jeunes qui luttent pour s’en sortir, qui s’en sortent et qui sont disposés à aller de l’avant pour atteindre le sommet de l’échelle. Cela implique le besoin d’évaluerles différences individuelles et de détec-ter, par exemple, les éléments qui pour-raient progresser plus tard.

    Les structures de la FA comprennent doncneuf responsables régionaux de la forma-tion des entraîneurs et un nombre similaired’entraîneurs régionaux pour la classe d’âge de 5 à 11 ans. A cet égard, la détec-tion des talents, soutient-on, ne devrait passe limiter aux joueurs. Les entraîneurs quiprésentent le plus fort potentiel dans cer-tains domaines doivent être détectés et utilisés de la manière la plus efficace possi-ble – raison pour laquelle la FA propose des licences «A junior» pour les entraîneurstravaillant dans les classes d’âge de 5 à 11 ans, de 12 à 16 ans et de 17 à 21 ans,en plus d’autres domaines spécialisés tels que l’entraînement des gardiens, lapsychologie et le rôle d’un directeur d’uncentre de formation.

    Comme dans de nombreux autres pays,d’anciens joueurs professionnels sont incités à passer le plus en douceur possibledu terrain au banc de touche. Mais le point de vue de la FA est que ce n’est passeulement une question de recrutement. Ayant été accueillis en passant par lagrande porte, les entraîneurs doivent êtreencouragés à gravir les marches. A cette fin, le projet est d’éradiquer l’image voulantque l’activité d’entraîneur soit une profes-sion solitaire.

    Dans la plupart des cours d’entraîneur, il y ades éléments particuliers où les sentimentsou la fraternité et l’esprit d’équipe peuventêtre développés. Mais le projet de la FA estde les étendre à un environnement d’ap-prentissage à distance soutenu. Les entraî-neurs sont encouragés à être interactifs ausein de groupes où les problèmes peuventêtre discutés et des solutions de remplace-ment peuvent être proposées. Outre deséchanges en ligne via des sites Internet fiables, des conférences téléphoniques sontorganisées de manière que les entraîneurspuissent partager leurs réflexions sur dessujets théoriques et pratiques et échangerleurs expériences dans la manière de s’oc-cuper de joueurs professionnels. A Londres,les participants ont appris comment un étudiant invité de Nouvelle-Zélande est entrain de susciter l’admiration et de gagnerde l’estime en se levant aux petites heuresdu matin pour participer à la conférencetéléphonique hebdomadaire.

    Les premiers sentiments de la FA sont qued’importants progrès ont été réalisés l’andernier et que, de ce fait, il y a des raisons

    d’être optimiste – en particulier pour lescours réservés aux différentes classes d’âgequi, pense-t-on, ne concernent pas seule-ment les défis de base mais s’harmonisentexactement avec les initiatives concernantles centres d’excellence et l’utilisation d’entraîneurs s’occupant de technique dansles écoles et les clubs juniors. Le besoin et la volonté de travailler avec des partenai-res dans les ligues professionnelles du paysainsi qu’avec l’Association des footballeursprofessionnels et l’Association des entraî-neurs de la Ligue, est un aspect fondamen-tal de la stratégie de la FA. Le temps et les statistiques diront en fin de compte si le talent des joueurs nés an Angleterre peut rétablir une domination dans le foot-ball d’élite du pays. Mais, comme le brasdroit de John Peacock, Steve Rutter – ou leresponsable de la formation des entraî-neurs, pour donner à Steve son titre officiel– l’a dit aux participants à Londres, «l’objec-tif est de créer un environnement danslequel chaque individu peut atteindre sonplein potentiel.»

    TREVOR BROOKING,

    DIRECTEUR TECHNIQUE

    DE LA FA.

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    John Peacock au cours de la rencontre Angleterre-France, en demi-finale du Championnat d’Europe des moins de 17 ans 2006-07.

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    GÉRARD HOULLIER.

    A UN MOMENT OÙ LA VALEUR ET L’IMPORTANCE DU FOOTBALL JUNIOR D’ÉLITE FONT L’OBJET D’UNE

    PLUS GRANDE RECONNAISSANCE QUE JAMAIS AUPARAVANT – ON PEUT DIRE NÉANMOINS QU’IL DOIT AUSSI

    FAIRE FACE À DE PLUS GRANDS DÉFIS QUE JAMAIS –, LA 9E CONFÉRENCE DE L’UEFA SUR LE FOOTBALL JUNIOR

    S’EST PENCHÉE SUR LA RECHERCHE DES MEILLEURS MOYENS D’ALLER DE L’AVANT.

    FOOTBALL JUNIOR D’ÉLITE –LES PROCHAINES ÉTAPES

    Iñaki Saez, Juan Santisteban, Ginés Melendez et le directeur technique de l’UEFA, Andy Roxburgh.

    Plus de 200 invités et participants se sontréunis à Mandelieu, dans les environs deCannes, pour une manifestation accueilliepar la Fédération française de football (FFF)dont le «nouveau» directeur technique,Gérard Houllier, se trouvait parmi les prin-cipales chevilles ouvrières de la conférence,aux côtés de son compatriote DominiqueBijotat, directeur du centre de formation de l’AS Monaco.

    L’avenir, bien sûr, est conditionné par lepassé. Mais la conférence a mis en relief lepassé récent plutôt que l’histoire. Les tour-nois juniors de l’UEFA disputés au cours de l’année 2007 ont fourni une base de discussion et la manifestation a été marquéepar la remise du trophée Maurice Burlaz – pour la septième fois – au président de laFédération espagnole, Angel María VillarLlona, et au trio formé d’Iñaki Saez, JuanSantisteban et Ginés Melendez qui, une fois encore, a aidé l’Espagne à signer de meilleures performances que tous les autres pays ces deux dernières années – ou, plutôt, ces deux dernières décennies.

    Quand on leur a demandé d’expliquer lesraisons pour lesquelles l’Espagne obtenaitun succès durable, ils ont souligné l’impor-tance d’une «famille d’entraîneurs» solide etstable au niveau des juniors, séparée sur le plan administratif de l’équipe A. Cela, sou-tiennent-ils, permet aux programmes dedéveloppement des juniors de progresser,quel que soit le nombre de changementsintervenant dans la structure des entraîneursde l’équipe A. En d’autres termes, ils enten-daient plaider contre un système danslequel le remplacement de l’entraîneur en chef de l’équipe nationale entraîne préci-

    sément des changements dans l’organisa-tion technique. La même philosophie s’applique au football interclubs mais, dansles deux cas, les structures doivent êtremises en place d’une manière qui éliminecette espèce de «vide» entre le footballjunior et le football d’élite, qui, comme les pages qui suivent le révèlent, est un sujetde grande préoccupation pour les entraî-neurs juniors d’élite.

    L’Espagne est ressortie victorieuse des toursfinaux des moins de 17 ans et des moinsde 19 ans en 2007 mais sa voix n’est pas laseule à s’être fait entendre à Cannes. Lesentraîneurs des huit demi-finalistes sontmontés à la tribune pour exposer leur point

    de vue. L’un des messages forts était quedes standards extrêmement professionnelssont maintenant appliqués à ces niveaux (ce qu’attendent certainement les joueurs etleurs clubs). Michel Sablon, directeur dutournoi final des moins de 17 ans organisépar la Belgique en mai, a expliqué commentles procédures de la Ligue des championsde l’UEFA avaient été introduites dans lamesure du possible et, ce qui est encoreplus intéressant, il a souligné à quel point lesobservateurs de l’association hôte avaientpréparé des dossiers détaillés sur leursadversaires. Il a cité l’exemple de la demi-finale contre l’Espagne. L’équipe de JuanSantisteban avait battu la Belgique 6-0 dansun match de préparation avant le tour final

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    JIM BOYCE,

    VICE-PRÉSIDENT DE LA

    COMMISSION DU

    FOOTBALL JUNIOR ET AMATEUR.

    Demi-finale du dernier Championnat d’Europe des moins de 17 ans entre la Belgique (Kevin Kis, en blanc) et l’Espagne (Lucas Porcar).

    mais des préparatifs minutieux ont permis à la Belgique de n’être privée de la finalequ’au terme de l’épreuve des tirs au but. Il n’était donc pas surprenant que l’un desobservateurs techniques ait déclaré: «J’ai eu l’impression d’assister à des matches de l’élite» – un point de vue entièrementapprouvé par Willi Ruttensteiner, directeurtechnique de la Fédération autrichienne defootball, qui a présenté son bilan du tourfinal des moins de 19 ans.

    L’un des éléments phares des deux toursfinaux est que les équipes ont appliqué des systèmes de jeu plus ou moins iden-tiques – ce qui a conduit à se demander si les juniors d’élite de notre époque sont armés adéquatement pour évolueravec différents systèmes tactiques. Dansce contexte, l’«uniformité» est un mot dangereux…

    Gérard Houllier a jeté un regard approfondisur les structures au sein de la FFF et a faitsavoir que l’accent était mis de plus en plussur la classe d’âge des 12 à 15 ans, au seinde laquelle les jeunes ont besoin d’êtrearmés de suffisamment de moyens tech-niques pour être admis dans les écoles oucentres de formation des clubs. En tantqu’entraîneur des équipes allemandes desmoins de 19 ans et des moins de 20 ans,Frank Engel a donné le point de vue alle-mand sur un programme de développe-ment des juniors reposant sur des centresrégionaux et cette présentation a été suivielors du dernier après-midi par celles d’unentraîneur d’équipe nationale (le FinlandaisJarmo Matikainen), d’un entraîneur de club(Werner Kern du FC Bayern Munich) et d’unadministrateur (Jim Boyce, président pen-dant de longues années de la Commissiondu football junior et amateur) qui se sontpenchés ensemble sur la boule de cristal.

    Jim est revenu à la tribune pour tirer le rideauavec un bilan des – nombreux – points soulevés durant les séances de discussion.Les questions étaient simples: êtes-voussatisfaits des compétitions juniors de l’UEFA?Quels sont les principaux problèmes dansvotre pays concernant le développementdes juniors? Les réponses ont reflété lesparamètres qui varient sensiblement au seindes associations membres de l’UEFA.

    Un soutien s’est manifesté en faveur de laformule des compétitions juniors del’UEFA mais l’importance d’une bonne

    communication entre les entraîneurs desclubs et ceux des équipes nationales a étésoulignée. On s’est inquiété de la manièredont des joueurs de moins de 10 ans(et/ou leurs parents) sont «recrutés» pardes agents. Dans certains pays, l’on a dessoucis sur le fait que les chemins menantà la première équipe sont bloqués parl’importation de joueurs étrangers. Au seinde certaines associations, il y a des doutesquant à la meilleure manière de traiterl’impact des mouvements transfrontaliersau niveau des juniors dans les centres deformation des clubs (les clubs soutiennentque l’importation de joueurs étrangersaide à augmenter les standards mais ceux-ci prennent la place des joueurs locaux).Dans certaines régions où un petit nom-bre de clubs jouent un rôle dominant, il y a des soucis quant au manque dematches où règne une véritable concur-

    rence. Et il en va de même là où lesligues juniors sont organisées à l’échelon régional plutôt qu’à l’échelon national.

    Un soutien enthousiaste a été expriméau projet de l’UEFA d’un diplôme «Ajunior», reposant sur la conviction large-ment répandue que l’accent sur le déve-loppement technique aux âges les plusprécoces signifie que des entraîneursspécialisés – avec les qualités requisespour entraîner des juniors – sont deve-nus une exigence prioritaire dans les pro-grammes de développement. Comme l’a dit le directeur technique de l’UEFA,Andy Roxburgh: «La question de base à laquelle nous devons faire face est de savoir comment former au mieux les entraîneurs juniors d’élite et garantirqu’on leur donne le statut et l’impor-tance qu’ils méritent.»

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    Leurs retrouvailles comme membres deséquipes A de leurs clubs pour la Ligue deschampions a été un moment mémorableen raison de sa rareté. Et c’est une imagequi aurait été un agréable spectacle pourles participants réunis quelques semainesplus tôt à Cannes pour le Forum des

    DE LA COUPE MÉRIDIEN À LALIGUE DES CHAMPIONS

    CAMP NOU, SIXIÈME JOURNÉE DE LA LIGUE DES CHAMPIONS DE L’UEFA, LE FC BARCELONE

    AFFRONTE LE VFB STUTTGART. ENTRE LES DEUX VESTIAIRES, DEUX JOUEURS – UN DE CHAQUE ÉQUIPE –

    SE SERRENT LA MAIN, SE DONNENT UNE TAPE AMICALE DANS LE DOS ET ÉCHANGENT

    LEURS MAILLOTS. RIEN DE SPÉCIAL, PENSEZ-VOUS PEUT-ÊTRE, À UNE ÉPOQUE OÙ LES MOUVEMENTS

    TRANSFRONTALIERS SONT MONNAIE COURANTE ET OÙ LES JOUEURS VOIENT LEURS CHEMINS

    SE CROISER SANS CESSE. MAIS L’IMAGE AVAIT UNE IMPORTANCE PARTICULIÈRE. LES JOUEURS EN QUESTION

    ÉTAIENT BOJAN KRKIC ET MANUEL FISCHER. TOUS DEUX DES ATTAQUANTS. BOJAN (28.08.1990) AVAIT 17 ANS,

    «MANU» (19.09.1989), JUSTE UN AN DE PLUS. AU DÉBUT DE L’ANNÉE, ILS S’ÉTAIENT ÉGALEMENT

    RENCONTRÉS À BARCELONE, FAISANT ÉQUIPE EN ATTAQUE POUR L’EUROPE CONTRE L’AFRIQUE DANS

    LA DOUBLE CONFRONTATION DES MOINS DE 18 ANS DANS LE CADRE DE LA COUPE MÉRIDIEN.

    entraîneurs juniors d’élite. La compositionde l’équipe était formidable: AFC Ajax, AC Milan, FC Bayern Munich, FC Chelsea,FC Internazionale, FC Manchester United,Olympique lyonnais, FC Porto, PSV Eind-hoven, AS Rome et CF Valence. L’équipecomprenait d’anciennes vedettes telles

    que Giuseppe Baresi, Filippo Galli etBrian McClair. En tant que spécialistes dela formation des juniors, leur principalsouci était de réussir à transformer desfootballeurs juniors d’élite en joueursconfirmés de la première équipe – c’estlà que Bojan et «Manu» apparaissent à l’image comme un exemple encoura-geant bien qu’il soit rare.

    A Cannes, l’un des soucis mis en évi-dence par les représentants des clubs aété la difficulté de convaincre les entraî-neurs de la première équipe d’introduiredes joueurs juniors. On a manifesté laferme conviction que le développementdes joueurs d’élite était trop souvententravé par le manque de possibilités des’entraîner et de jouer avec les meilleurs.L’on a manifesté la crainte que l’écartentre la première équipe et le footballjunior s’élargisse avec davantage dejoueurs tombant dans un vide créé par lemanque d’occasions de jouer avec l’éliteà un âge où ils ne sont plus qualifiés pourparticiper aux compétitions juniors.

    A l’autre bout de l’échelle, il y avait lespréoccupations provoquées par les clubsétrangers observant et cherchant à recru-ter des jeunes d’un peu plus de dix ans ou même encore plus jeunes. Il y ades cas d’étude inquiétants concernant

    GIUSEPPE BARESI

    LORS DE LA CONFÉRENCE

    DE CANNES.

    Bojan, du FC Barcelone (à droite), est l’un des rares jeunes de 17 ans à jouer en Ligue des champions.

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    des joueurs dont le développement esttronqué soit parce qu’ils sont arrachés àleur environnement familial soit parce quetoute leur famille est déracinée, phéno-mène associé à un manque de garantiesdu football au niveau de l’élite. A Cannes,on a fait la constatation – largement répan-due parmi les clubs – d’un besoin de stabi-liser les relations et d’établir des rapportssportifs et financiers réalisables. Différentesvoies menant à ce but ont été indiquées,parmi lesquelles des moyens légaux de lierles joueurs juniors à leur club formateurpour de longues périodes et/ou d’imposerd’autres restrictions, légalement applicables,sur des transferts prématurés – et de ren-forcer les réglementations concernant lesagents qui sont impliqués dans le transfertdes joueurs juniors.

    L’opinion a également été émise par lesclubs que les règles des joueurs «forméspar le club» ou «formés par l’association»pourraient pécher par indulgence. Laproposition d’augmenter l’exigence de trois à cinq saisons (entre 15 et 21 ans)va, c’est certain, provoquer quelques discussions intéressantes à la table desdébats de l’UEFA ces prochains mois…

    Mais ces événements offrent égalementdes chances uniques pour l’UEFA et lesentraîneurs juniors d’élite de voir s’ils peu-vent s’entraider plus efficacement. A Can-nes, le sentiment général était que lesystème de licence des clubs de l’UEFAavait eu un impact positif en ceci qu’il avaitattiré l’attention des décideurs au sein desclubs sur l’importance d’investir dans les juniors. Cela, pensent-ils, représenteune contribution importante en vue de l’amélioration de la qualité de la formationet des installations.

    Il y a eu également une approbation una-nime de l’introduction d’une licence Ajunior, reconnue par l’UEFA, reposant sur la reconnaissance du fait que les entraî-neurs ont besoin de qualités spécifiquesdans chaque classe d’âge des program-mes de développement – et l’on a égale-ment constaté qu’il y avait des différencesimportantes dans l’approche que néces-site chaque catégorie.

    Inévitablement, les relations entre les clubset les associations nationales ont constituéun élément de discussion important. Il y aeu quelques idées intéressantes telles que

    la suggestion que les associations regrou-pent les joueurs les plus prometteurs dansune région et réalisent des programmesd’entraînement spécifiquement réservés à l’élite avec les meilleurs entraîneurs descentres de formation de juniors.

    Mais, par-dessus tout, les représentantsdes clubs ont souligné l’importance d’éta-blir des lignes de communication effica-ces entre les clubs et les associationsnationales. Ou, pour être plus précis, entre les centres de formation ou les équipesjuniors dans les clubs et les équipes nationales juniors. En d’autres termes, le sentiment était que des lignes de com-munication doivent être établies dans les échelons au-dessous des équipes A.Tous les clubs étaient en faveur d’une collaboration avec l’association nationaleen termes de partage de connaissances et d’informations sur les joueurs pris individuellement. En fait, les clubs ontdemandé si l’UEFA pouvait encourager cetype d’échange en incitant des représen-tants des deux camps à prendre part à de futurs ateliers de travail et séminairessur le football junior – une rencontre qui a donné des résultats positifs à Cannes.

    LES PARTICIPANTS

    DU 4E FORUM DES ENTRAÎNEURS

    JUNIORS DES CLUBS D’ÉLITE.

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    Manuel Fischer à l’oeuvre lors de la

    Coupe Méridien.

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    BANCS ETRÉFÉRENCES

    LE MOIS DE DÉCEMBRE A CONCLU L’ANNÉE 2007 EN PLANTANT LE DÉCORPOUR 2008. A LUCERNE, LE TIRAGE AU SORT POUR L’EURO 2008 NOUS

    A DONNÉ LARGEMENT DE QUOI NOUS IMPATIENTER. ET, TROIS SEMAINES PLUSTARD, LES TIRAGES AU SORT QUI SE SONT DÉROULÉS À NYON ONT LEVÉ

    LE VOILE SUR LES PLATS DES COMPÉTITIONS EUROPÉENNES INTERCLUBS QUISERONT SERVIS EN FÉVRIER. LA QUALITÉ REMARQUABLE DES CANDIDATS

    TRANSFORME LE JEU DES PRONOSTICS EN UN CHAMP DE MINES – ET CELAVAUT AUSSI BIEN POUR LES TECHNICIENS QUE POUR LEURS ÉQUIPES.

    Dans le Championnat d’Europe et en Liguedes champions de l’UEFA, les trente-deuxéquipes encore en lice ne présentent quedeux entraîneurs non européens, tous deuxbrésiliens: Luiz Felipe Scolari pour le Portugalet Zico pour Fenerbahçe. Toutefois, onze (un tout petit peu plus d’un tiers) des tech-niciens travaillent hors de leurs pays d’ori-gine. ‘Big Phil’ Scolari, champion du mondeen 2002, et Otto Rehhagel, tenant du titre,seront les seuls techniciens à se rendre enAutriche et en Suisse avec des médaillesd’or obtenues à la tête d’une équipe natio-nale pendant que, en Ligue des championsde l’UEFA, la phase à élimination directedémarrera avec seulement quatre anciensvainqueurs dans la zone technique: Alex

    Ferguson, Frank Rijkaard, Rafael Benítez et le tenant du titre, Carlo Ancelotti.

    Les quatre vainqueurs de la Ligue deschampions de l’UEFA se trouvent toujours à la tête des clubs qu’ils ont menés au titre. Malgré tout, on doit dire que la conti-nuité, de nos jours, n’est pas l’élément qui prévaut. Les deux derniers vainqueursde la Coupe du monde ont immédiatementquitté leurs postes. Et le fait que Marco vanBasten, auquel le tirage au sort a désignéun groupe impressionnant avec ses compa-gnons ex-internationaux Raymond Dome-nech, Roberto Donadoni et Victor Piturca, aitdéjà annoncé son intention de démission-ner après le tour final rappelle l’opinion

    émise par Roy Hodgson (qui a égalementquitté le poste d’entraîneur de l’équipenationale finlandaise au terme de la phasequalificative) que le rôle d’un entraîneur d’équipe nationale est désormais devenu un travail à court terme – notamment parceque «les médias deviennent fatigués de voir le même visage». Quand nous nousréunissons pour les conférences des entraî-neurs des équipes nationales après de grandes compétitions, il est toujours intéres-sant de constater le nombre de change-ments qui ont déjà été enregistrés.

    Il faut dire que le problème de la continuitéa été soulevé par les événements qui sesont déroulés durant la phase de groupesde la Ligue des champions de cette saison.Y ont participé 32 clubs et 43 entraîneurs –et, avant que quelqu’un ne le demande, ce total ne comprend pas le numéro deuxqui s’est provisoirement assis sur le banctandis que le numéro un était suspendu. Il ne comprend pas non plus le SL Benficaqui a changé d’entraîneur en chef entre la victoire sur le FC Copenhague lors du troisième tour qualificatif et la première jour-née de la compétition proprement dite.

    Ces chiffres sont sans précédent. Et seul le temps dira s’ils représentent un recordanecdotique ou une tendance inquiétante.Le bilan de la phase de groupes révèle que le FC Chelsea, le FC Dynamo Kiev,Olympique de Marseille, PSV Eindhoven, BK Rosenborg, le FC Séville, le FC SteauaBucarest et CF Valence ont ensemble utilisédix-neuf entraîneurs en six journées.

    Le fait que deux des huit clubs seulementcommenceront la nouvelle année dans la même compétition peut être interprété dedifférentes manières. On pourrait soutenirque de mauvais résultats en Ligue deschampions de l’UEFA ont été un facteur quia contribué au changement d’entraîneur. Ou, d’autre part, on pourrait considérercomme un indicateur le fait que changerde cheval à mi-parcours ne vous place d’ordinaire pas parmi ceux qui remportentle gros lot.

    Regardant devant eux plutôt que derrière,les techniciens de seize équipes lutterontpour l’obtention de la médaille d’or en Ligue des champions de l’UEFA ou à l’EURO2008. Quels seront les entraîneurs qui se trouveront sur le banc lorsque les réfé-rences de 2008 seront fixées? Et combiende temps y resteront-ils?

    LES ENTRAÎNEURS

    DU GROUPE C DE L’EURO 2008:

    ROBERTO DONADONI,

    VICTOR PITURCA, MARCO VAN BASTEN

    ET RAYMOND DOMENECH.

    Carlo Ancelotti, à la tête de l’AC Milan, va tenter de remporter une nouvelle fois la Ligue des champions de l’UEFA après avoir conquis le titre mondial des clubs en décembre au Japon.

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    EXERCICED’ENTRAÎNEMENT 2 0 0 8

    3 – 8 février● Cours d’hiver pour les arbitres

    (Chypre)

    26 – 28 février ● Commission du football junior

    et amateur (Nyon)● Commission du football (Nyon)● Commission du football féminin

    (Nyon)

    10 – 14 mars● 3e Conférence de l’UEFA sur le futsal

    (Prague)

    7 – 11 avril● 17e Cours de l’UEFA pour les forma-

    teurs d’entraîneurs (Lisbonne)

    21 – 25 avril ● Commission médicale (Nyon)● Commission des arbitres (Nyon)● Commission de développement et

    d’assistance technique (Nyon)

    24 – 26 avril ● Coupe de futsal de l’UEFA 2007-08:

    tour final (Moscou)

    4 – 16 mai ● Tour final du Championnat d’Europe

    des moins de 17 ans (Turquie)

    14 mai ● Finale de la Coupe UEFA (Manchester)

    17 mai ● Finale de la Coupe féminine

    de l’UEFA: match aller

    21 mai ● Finale de la Ligue des champions

    de l’UEFA (Moscou)

    24 mai ● Finale de la Coupe féminine

    de l’UEFA: match retour

    7 – 29 juin ● EURO 2008 (Autriche/Suisse)

    A G E N D A

    PAR PETER RUDBAEKdirecteur technique de la Fédération danoise de football To

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    LE STADE «CITY

    OF MANCHESTER»

    ACCUEILLERA

    LA PROCHAINE FINALE

    DE LA COUPE UEFA.

    Objectif● Encourager le jeu rapide sur une

    petite surface. ● Entraîner des transitions rapides,

    tant en attaque qu’en défense.

    Nombre de joueurs● 6 contre 6 (plus les gardiens).

    En outre, quatre joueurs de couloir –deux «jokers» choisis dans chaque équipe.

    Surface● Double surface de réparation

    Règles● Les quatre jokers jouent toujours

    avec l’équipe en possession de la balle et ils n’ont droit qu’à une seuletouche de balle.

    ● Quand ils sont en possession de la balle, les joueurs de champ

    VITESSE DE TRANSITIONpeuvent utiliser les jokers et une desconditions suivantes sera appliquée: a) jeu libreb) deux touches de ballec) une touche de balle

    ● Les quatre jokers sont changés toutes lestrois minutes (deux de chaque équipe) – une pause d’une minute est autoriséepour procéder au changement.

    ● Chaque joueur dispose de 3 x 3 minutessur le terrain et de 3 minutes comme joker.

    ● Répéter la procédure, si nécessaire, en fonction des objectifs entraînés.

    Eléments concernant le travail de l’entraîneur● Interceptions rapides et véloces contre-

    attaques quand cela est possible. ● Pressing immédiat sur le ballon dès que

    celui-ci est perdu.● Travail sur le jeu de combinaison et les

    angles pour recevoir la balle.

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  • UEFARoute de Genève 46CH-1260 NyonSuisseTéléphone +41 848 00 27 27Téléfax +41 22 707 27 34uefa.com

    Union des associationseuropéennes de football

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