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Semaine sur l’économat du 21 au 30 juillet 2006 1 Journal de la Réforme Semaine sur l’économat du 21 au 30 juillet 2006 N° 52 Se constituer un trésor dans le ciel

Journal de la RØforme - asjmr.frasjmr.fr/wp-content/uploads/2018/04/23-89-page/j52.pdf · du CrØateur . C™est Dieu qui forme le bouton pour la fleur , la fleur pour le fruit et

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Semaine sur l’économat du 21 au 30 juillet 2006 1

Journalde la

Réforme

Semaine sur l’économatdu 21 au 30 juillet 2006

N° 52

Se constituerun trésor dans le ciel

2 Journal de la Réforme N° 52

Une semaine sur l’économat

Qu’est-ce qu’un intendant ? Le dictionnaireaméricain d’Oxford le décrit comme «unepersonne employée pour gérer la propriété

de quelqu’un d’autre, particulièrement pour une grandepropriété.» Nous avons un exemple dans la Bible, c’estEliezer, intendant d’Abraham (Genèse 15:2). Beaucoupsont familiers avec la confiance considérable qu’Abra-ham avait placée dans cet intendant, en lui confiantmême la découverte d’une jeune mariée digne pourIsaac, le fils de la promesse.

Le Roi de l’univers confie de même à Son restechoisi sur la terre une position clef d’intendance. «Beau-coup sont appelés, mais peu sont élus» (Matthieu 22:14).Il s’agit d’une opportunité sacrée et d’une confiancesolennelle.

Voilà ce à quoi nous sommes invités en tantqu’Eglise : «Enseignez par la plume et par la voix letravail qui nous incombe; Dieu a fait des hommes lesintendants de ses ressources par lesquelles ils peu-vent aider à l’avancement de diverses entreprisesen relation avec Sa cause ; les dîmes et les offrandesne sont qu’une petite part de ce que Dieu attendd’eux; ils doivent faire vite, car bientôt le temps deprobation sera fini. Ils devraient suivre l’exemple deJésus qui a renoncé jusqu’à sa propre vie, en étantélevé à la croix et qui nous a gagné un trésor dans leciel. Des milliers meurent spirituellement parce queleur trésor s’accumule sur cette terre et leur coeur,leurs pensées, tout leur être sera enterré avec.» 1

En reconnaissant notre sérieux besoin à cetteheure tardive de l’histoire, la semaine du 21 au 30juillet 2006 a été désignée comme une semainespéciale sur l’économat. Durant cette période, lescroyants du monde entier sont encouragés à seréunir pour étudier les lectures qui se trouvent dansce Journal de la Réforme et à prier Dieu sincère-ment pour qu’Il les guide afin de savoir commentmettre en pratique dans leurs vies ces messagesopportuns. Le dimanche 29 juillet 2006 est mis à partcomme un jour spécial de prière avec jeûne pourtous ceux qui peuvent y participer. Puisse l’Esprit-Saint impressionner profondémentnotre coeur pendant ces moments. Qu’Il puissefortifier nos mains pour obéir et répondre chaleureu-sement à l’invitation de notre Maître, tandis que

toujours la petite voix se faitentendre à chaque conscience.__________1 – The Review and Herald, 18décembre 1883.

Edité et réalisé par:Eglise Adventiste du 7e Jour,Mouvement de Réforme,11 rue de Viry91600 SAVIGNY-SUR-ORGEFRANCE

Table des matières

3 Editorial

Apprendre à être plus heureux4 Vendredi 21 juillet Notre bienheureux bienfaiteur8 Sabbat 22 juillet

N’oublie aucun de ses bienfaits12 Dimanche 23 juillet Le cercle familial.16 Mercredi 26 juillet Responsable de chaque talent.20 Vendredi 28 juillet Le mobile de notre service.24 Samedi 29 juillet Partenaire avec Dieu.29 Dimanche 30 juillet La récompense du serviteur fidèle.32 Poème Une chose pour toi.

Siège mondial:Seventh Day Adventist Reform Movement,P.O. Box 7240ROANOKE, 24019 - USA -http://www.sdarmgc.org

Abonnement annuel: 6,10 •.Eglise Adventiste du 7e Jour,Mouvement de Réforme – 11 rue de Viry -91600 Savigny-sur-Orge – France -Parution trimestrielleCe journal est destiné à la communication internedes adhérents.Correspondance :Eglise Adventiste du 7e Jour,Mouvement de Réforme, Barennac19120 SIONIAC - FRANCE -Tél. 05 55 91 06 89E mail : [email protected]

Semaine sur l’économat du 21 au 30 juillet 2006 3

Nous sommes tous familiersavec les béatitudes - cesbénédictions révélées dans

le Sermon sur la Montagne. Cha-cune de ces bénédictions est consi-dérée comme un signe spécial debonheur pour celui qui la reçoit. Demême, la parole inspirée, «Il y aplus de bonheur à donner qu’àrecevoir» révèle pareillement unprofond bonheur et une joie inté-rieure qui est ressentie par lapersonne qui donne.

Dieu veut que son peuple soitheureux. Il nous instruit bien mieuxque ne le fait le monde, nousguidant dans des chemins sûrs quimènent à une joie éternelle. Mêmedans cette vie passagère, tempo-relle, son plan nous fournit lameilleure et la plus heureusemanière de vivre.

La part de notre éducationL’église est une école, où les

âmes qui ont soif de la vie éternelleapprennent les principes commefaisant partie du programmed’études. «Une responsabilitésolennelle incombe aux ministresqui doivent rappeler constammentaux fidèles les besoins de l’oeuvrede Dieu et leur enseigner la pratiquede la générosité. Quand les églisesmanquent à leur devoir de charité,non seulement l’oeuvre du Seigneuren souffre, mais les bénédictions nepeuvent être répandues sur elles.» 1

Comme ministre de l’évangile,l’apôtre Paul a passé beaucoup detemps à instruire les croyants pourqu’ils soient généreux dans leurappui de l’oeuvre de l’évangile.Non seulement cela a servi àétendre la cause de Dieu, mais celales a réellement rendus plus heu-reux.

Éditorial

Étude pour être plus heureux

«Rappelez-vous les paroles du Seigneur qui a dit lui-même :Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.» (Actes 20:35).

Rappelez-vousles Macédoniens

“Quand il écrivit aux Corin-thiens, l’apôtre Paul attira leurattention sur ‘la grâce de Dieu quis’est manifestée dans les églises deMacédoine. Au milieu de beaucoupde tribulations qui les ont éprou-vées, leur joie débordante et leurpauvreté profonde ont produit avecabondance de riches libéralités deleur part. Ils ont, je l’atteste, donnévolontairement selon leurs moyens,et même au-delà de leurs moyens,nous demandant avec de grandesinstances la grâce de prendre part àl’assistance destinée aux saints.’ (2Corinthiens 8 :1-4).

«Cette volonté de sacrifice de lapart des Macédoniens était lerésultat d’une consécration com-plète. Poussés par l’esprit de Dieu,‘ils se sont d’abord donnés eux-mêmes au Seigneur’, ensuite ils ontété très généreux pour soutenirl’œuvre du Maître. Il n’était pasnécessaire de faire pression sur eux,car ils étaient heureux de se privermême du nécessaire pour subveniraux besoins des autres. Lorsquel’apôtre voulait les modérer dansleur générosité, ils le suppliaientd’accepter leurs offrandes. En toutesimplicité et en toute intégrité,animés par un profond amour pourleurs frères, ils renonçaient à eux-mêmes, et ils excellaient ainsi dansl’œuvre de la bienfaisance.» 2

Le pauvre n’est pas exempt.« Les pauvres eux-mêmes

devraient apporter leur offrande àDieu. Qu’ils soient participants dela grâce divine, en renonçant à eux-mêmes, pour venir en aide à ceuxdont les besoins sont plus impérieuxque les leurs. Le don du pauvre,l’objet de son renoncement, monte

vers Dieu comme un encens debonne odeur. Tout acte inspiré par lesacrifice volontaire fortifie l’espritde générosité chez le donateur ; ill’unit plus étroitement à celui qui,de riche qu’il était, s’est fait‘pauvre par amour pour nous, afinque par sa pauvreté nous fussionsenrichis’. » 3

Une œuvre qui s’étend.« La générosité exigée des

Hébreux était surtout au profit deleur bien-être national ; aujourd’hui,l’œuvre de Dieu s’étend sur toute laterre. Le Christ a placé les trésorsde l’Evangile dans les mains de sesdisciples, et il les a rendus respon-sables d’annoncer au monde labonne nouvelle du salut. Nosobligations sont certainementbeaucoup plus grandes que celles dupeuple d’Israël.

« A mesure que se développeral’œuvre de Dieu, les appels seferont plus pressants. » 4.

Quand ces appels se feront deplus en plus forts et de plus en plusnombreux, chacun de nous devrasonger à ces deux choses : premiè-rement, remercier Dieu pour Songrand sacrifice en me donnant touten Christ. Pourquoi ne pas répondreen retour ? Deuxièmement, en merappelant que le plus grand bonheurvient en donnant, ceci m’amène àvoir combien Il veut me rendretoujours plus heureux. Pourquoi nepas Le laisser faire ?

Références :

1 – Conquérants Pacifiques, p.302.2 – Conquérants Pacifiques, p.304.3 – Conquérants Pacifiques, p.302.4 – Conquérants Pacifiques, p.299.

4 Journal de la Réforme N° 52

Le Tout-Puissant, grand enbonté, en miséricorde, enamour, a créé la terre ;

même dans l’état présent de corrup-tion elle continue à nous inculquerdes leçons concernant l’habileMaître artisan. Dans le livre de lanature qui s’ouvre devant nous, lesfleurs, magnifiques et parfumées,aux couleurs variées et délicates,expriment d’une manière éloquentel’amour de Dieu. Après la trans-gression d’Adam, Dieu eût pudétruire toute fleur en bouton ou enpleine floraison, ou leur ôter leurfragrance. Sur cette terre maudite,desséchée et souillée, la loi de lacondamnation se laisse déchiffrerdans les ronces, les épines, lesmauvaises herbes ; mais les cou-leurs délicates et le parfum desfleurs nous disent que Dieu nousaime toujours, que sa miséricorden’a pas entièrement abandonné laterre. 1

A travers la bonté de Dieu nousavons été entourés d’innombrablesbénédictions. Chacune de ses mainsporte le témoignage de son amour.La nature semble se réjouir devantnous. Les choses magnifiques descieux et de la terre exprimentl’amour et la faveur du Seigneur desarmées envers les habitants de cemonde. Le soleil brille et la pluietombe sur les méchants et sur lesbons. Les collines, les mers et lesplaines parlent toutes avec élo-quence à l’âme humaine de l’amourdu Créateur. C’est Dieu qui formele bouton pour la fleur, la fleur pourle fruit et c’est Lui qui pourvoit ànos besoins quotidiens. Pas unpassereau ne tombe à terre sans quele Père ne le sache. Nos espritsdevraient s’élever avec gratitude et

adoration vers le Donateur de toutdon bon et parfait. 2

Notre grand ExempleLes paroles et les œuvres du

Seigneur s’harmonisent. Ses parolessont pleines de grâce et Ses œuvrespleines de libéralité. « Il fait germerl’herbe pour le bétail, et les plantespour les besoins de l’homme, afinque la terre produise de la nourri-ture. » (Psaume 104 : 14). Combiengénéreusement Il a pourvu à nosbesoins. Combien merveilleusementIl a déployé Sa magnificence et Sonpouvoir en notre faveur. Si notremiséricordieux Bienfaiteur noustraitait comme nous traitons lesautres, où serions-nous ? Quellemerveilleuse condescendance leSauveur a montré dans Ses œuvres,combien gracieusement, sanspréjugé ou partialité. Il reçoit tousceux qui viennent à Lui, riches oupauvres, blancs ou noirs. Avec Lui iln’y a pas de caste. « Dieu ne faitpoint acception de personnes : maisen toute nation celui qui le craint etqui pratique la justice lui estagréable. » (Actes 10 : 30, 35)

Variés furent les circonstances etles besoins de ceux qui sollicitèrentl’aide de Christ. L’un vint pour sonfils, l’autre pour sa fille. Un maîtregénéreux et compatissant vintdemander de l’aide pour sonserviteur, frappé de paralysie. Ilavait fait tout ce qu’il avait pu, maisvoyait qu’il avait besoin d’unepuissance guérissante qu’il nepossédait pas. Il vint vers le GrandMédecin, disant, « Seigneur, monserviteur est couché à la maison,atteint de paralysie et souffrantbeaucoup » (Matthieu 8 : 6). Christne renvoya pas le zélé solliciteur.

Le cœur rempli de son amour infini,il répondit à l’intérêt anxieux et àla compassion manifestés par lemaître. Il aime voir que la positionsupérieure du maître ne le conduisitpas à négliger ceux qui étaient enrelation avec lui à son service. Iln’eut pas besoin qu’on le pressâtdavantage, mais il répondit avecjoie, « J’irai et je le guérirai »(verset 7). 3

Jésus quitta la cour royalecéleste pour souffrir et mourir dansun monde dégradé par le péché, afind’enseigner à l’homme commentpasser à travers les épreuves de lavie et surmonter ses tentations. Il estnotre modèle.

En entendant les privilègesconférés à ses créatures par notrePère céleste, ne vous sentez-vouspas réprouvés, chers frères etsœurs, par vos murmures d’ingrati-tude ? Dieu les entend. S’il y a unnuage en vue, si l’affliction vientsur vous, combien souvent voussemblez oublier que le soleil atoujours brillé. Le Seigneur estmiséricordieux, plein de grâce et devérité. Ne fermez pas vos cœurs àla mélodie et à la joie, vous appe-santissant seulement sur les traitsdésagréables de votre vie. Tenez desservices de reconnaissance dansvotre maison, et racontez lesbénédictions dont vous avez étél’objet. La puissance de la véritédevrait être suffisante pour voussoutenir et vous consoler danschaque adversité. C’est en rendantcapable celui qui la possède detriompher de l’affliction que lareligion de Christ révèle sa vraievaleur. Elle place les appétits, lespassions et les émotions sous lecontrôle de la raison et de laconscience, et discipline les pensées

Vendredi 21 juillet 2006

Notre bienheureux bienfaiteurCompilation des écrits d’E.G.White

Semaine sur l’économat du 21 au 30 juillet 2006 5

qui alors s’écoulent dans un canalsalutaire. Alors la langue ne selaisse plus aller à déshonorer Dieupar des expressions de murmurescoupables.

Notre Créateur réclame à justetitre le droit de faire ce qu’il choisitavec ses créatures. Il possède undroit de gouverner comme Il le veutet non comme l’homme le désire.Mais il n’est pas un juge sévère, uncréditeur dur et exigeant. Il est lavéritable fontaine d’amour, ledonateur de bénédictions innombra-bles. Cela vous causerait le plusgrand tort de ne pas tenir compte detant d’amour, et de ne pas laisser lagratitude et la louange jaillir dansvos cœurs pour la merveilleusebonté de Dieu. Nous ne méritonspas tous ses bienfaits ; mais ils necessent de les déverser sur nous,malgré notre indignité et notrecruelle ingratitude. Alors cessez devous plaindre comme si nous étionsdes esclaves sous la coupe d’untyran. Jésus est bon. Louez-le.Louez celui qui est la santé de votrevisage, et votre Dieu. 4

Privilèges et prioritésDieu donna aux Israélites

l’ordre de s’assembler devant Lui àdes périodes fixées à l’endroit qu’ilchoisirait , et d’observer des joursspéciaux, pendant lesquels aucuntravail non nécessaire ne serait fait,mais pendant lesquels le tempsserait consacré à la réflexion au

sujet des bénédictions dont ilsavaient été l’objet. . A ces occasionsspéciales, le serviteur et la servante,l’étranger, l’orphelin et la veuve,tous étaient conviés à se réjouir dece que Dieu les avait par son proprepouvoir merveilleux, emmenés del’esclavage vers la joie de la liberté.Et il leur était commandé de ne pasparaître devant le Seigneur lesmains vides. Ils devaient apporterdes témoignages de leur gratitudeenvers Dieu pour ses continuellesmiséricordes et bénédictionsrépandues sur eux ; ils devaientapporter des dons, des offrandesvolontaires et des offrandes deremerciement au Seigneur, car il lesavait bénis.

Ces offrandes étaient variéesselon l’estimation que faisait ledonateur des bénédictions dont ilavait le privilège de jouir. De cettefaçon les caractères se dévelop-paient simplement. Ceux quiaccordaient une grande valeur auxbénédictions reçues apportaient desoffrandes en accord avec l’apprécia-tion qu’ils en avaient ; Ceux dontles forces morales étaient commefrappées de stupeur et engourdiespar l’égoïsme et l’amour idolâtredes faveurs reçues, plutôt que d’êtreinspirés par l’amour fervent pourleur généreux Bienfaiteur, appor-taient de maigres offrandes. Ainsi serévélaient leurs cœurs. Pendant cesjours de fêtes religieuses spécialesde joie et de réjouissances, la Pâque

annuelle devait être observée par lanation juive. Là le Seigneur s’enga-geait, s’ils étaient fidèles dansl’observation de ses commande-ments, à les bénir dans toute leurcroissance et dans tous les travauxde leurs mains.

Dieu ne requiert pas moins deson peuple, en ces derniers jours,en sacrifices et en offrandes, quede la nation juive. Ceux qu’il abénis avec des revenus suffisants,et même la veuve et l’orphelin nedevraient pas être indifférents à sesbénédictions, spécialement ceuxqu’il a fait prospérer devraientdonner en retour les choses qui Luiappartiennent. Ils devraient paraîtredevant Lui avec un esprit derenoncement et apporter leursoffrandes en accord avec lesbénédictions reçues. Mais ceux queDieu a fait prospérer manifestentenvers Lui une vile ingratitude. SiSes bénédictions reposent sur euxet si Dieu fait croître leur fortune,ils utilisent ces libéralités commedes cordes pour les lier à l’amourde leurs possessions ; ils permet-tent que les affaires du mondeprennent possession de leursaffections et de leur être tout entieret négligent la dévotion et lesprivilèges religieux. Ils ne peuventlaisser leurs préoccupations d’af-faires et viennent devant Dieu justeune fois par an. Ils tournent lesbénédictions de Dieu en malédic-tion en servant leurs propres

Si notre grand Bienfaiteur noustraitait comme nous traitons les

autres, où serions-nous ?

6 Journal de la Réforme N° 52

intérêts temporels et en négligeantses commandements …

Beaucoup de ceux qui attendentl’apparition de notre Seigneur sontchargés, anxieux de rechercher lesgains du monde. Ils sont aveugles ence qui concerne leurs intérêtséternels. Ils travaillent pour ce quine satisfait pas. Ils dépensent leurargent pour ce qui n’est pas du pain.Ils s’efforcent de se contenter avecles trésors périssables qu’ils ont misde côté sur la terre, et ils négligentleur préparation pour l’éternité, quidevrait être le premier et le seul vraitravail de leurs vies. 5

Comment répondrons-nous ?Une des raisons pour laquelle

Dieu n’accorde pas davantage et deplus larges bénédictions sur sonpeuple est qu’ils ne les apprécieraitpas et qu’il ne lui rendrait pas cequi lui revient. Chaque chrétiendevrait souvent se remémorer sa viepassée, et ne jamais oublier lesprécieuses délivrances que Dieu aopérées pour lui, le soutenant dansl’épreuve, le consolant dans l’afflic-tion, lui ouvrant des voies quandtout semblait sombre et menaçant,le rafraîchissant quand il était prêt àdéfaillir sous le découragement. Età la vue de toutes ces innombrablesbénédictions, il serait attendri,soumis, reconnaissant et humble. Ilpeut à juste titre s’exclamer,« Comment rendrai-je à l’Eterneltous ses bienfaits envers moi ? »(Psaume 116 : 12). La reddition àDieu ne se manifestera pas seule-ment en paroles de remerciement,mais en dîmes et en offrandes. Lechrétien pratiquera le renoncementet le sacrifice pour faire son retour

à Dieu. 6Le Seigneur prend soin des

fleurs des champs, et les revêt degrâce, et cependant il est évidentqu’il considère l’homme d’une plusgrande valeur que les fleurs dont ilprend soin. Il nous a prodigué desdons tels qu’aucune main humainene pourrait le faire, et cependant lagrande masse de l’humanité lesconsidère comme naturels, oucomme si c’était une question dechance. Ils n’offrent aucun remer-ciement de gratitude ; leurs cœursne sont pas réveillés par l’amourenvers le miséricordieux Donateur.

Supposez que notre bienveillantPère se lasse de l’ingratitude del’homme, et que pendant quelquessemaines il retienne ses innombra-bles bienfaits. Supposez qu’il sedécourage en voyant ses trésorsemployés à des fins égoïstes, enn’entendant aucune réaction delouange et de gratitude pour sesbienfaits immérités, et qu’il inter-dise au soleil de briller, à la roséede tomber, à la terre d’accorder sacroissance. Quelle impression celacréerait ! Quel abattement tomberaitsur le monde ! Que de cris s’élève-raient pour savoir comment appro-visionner nos tables de nourriture etcomment nous vêtir ! Et cependant,bien que dépendants de ses bontés,beaucoup ne se sont jamais excla-més, « Je te remercie, bon Père,pour tes bienfaits quotidiens. » Sises bienfaits se retiraient, ce neserait que ce que nous méritons ;car nous nous serions montrésindignes de tant d’amour.

Dieu ne nous a pas seulementcomblés de bienfaits matériels, maisil a pourvu à nos intérêts spirituels ;

« car Dieu a tant aimé le mondequ’il a donné son Fils unique afinque quiconque croit en lui nepérisse pas mais qu’il ait la vieéternelle. » Si tu connaissais le donde Dieu, et qui est celui qui te dit,donne-moi à boire ; tu lui auraistoi-même demandé à boire, et ilt’aurait donné à boire » (Jean 3 :16 ; 4 : 10). Oh, si seulement nousconnaissions le don de Dieu, siseulement nous appréciions ce quece don de Dieu signifie pour nous,nous l’aurions cherché ardemmentavec une ferme persévérance ! Nousaurions offert tant de supplicationset d’appels, que le don de la grâcen’aurait pas été retenu, et que l’eaude la vie serait venue satisfaire nosâmes languissantes et assoiffées.« Si tu connaissais le don de Dieu. »Oui, si le don de Dieu avait étéconnu, il n’y aurait pas de foyersdépourvus de piété, et de cœursaussi peu impressionnables que despierres.

Jésus-Christ, la Majesté descieux, a été offerte au monde,donnée à l’homme comme sonSauveur et son Rédempteur. Leshabitants du ciel et des mondes nondéchus considèrent avec étonnementle manque de discernement del’homme et son ingratitude. Beau-coup ont haï et méprisé le don deDieu, bien que Jésus ait revêtu sadivinité d’humanité, et par amourpour nous devint pauvre, afin qu’àtravers sa pauvreté, nous devenionsriches. Il quitta les cours célestes, etvint dans ce monde flétri, gâché etpollué par le péché. Il pratiqua lerenoncement et l’abnégation,descendant de plus en plus bas lesentier de l’humiliation, afin quenous fussions enrichis et exaltés.Afin que nous soyons riches demaisons et de terrains, ou d’hon-neurs de ce monde ? Non, mais afinde recevoir le trésor impérissable duciel, un poids éternel de gloire.

« Si tu connaissais le don deDieu. » Oh, si seulement on résistaità la puissance trompeuse et ensorce-lante de Satan, les yeux des aveu-gles s’ouvriraient, les cœurs incré-dules et les âmes perdues auraient

La joie la plus pure ne réside pasdans la possession des richesses...

mais là où règnent le contentement etl’amour comme principe de vie

Semaine sur l’économat du 21 au 30 juillet 2006 7

une connaissance du don inexpri-mable, et harcèleraient le trône degrâce d’importunes prières, sup-pliant de boire de l’eau de la vie.Jésus est venu « afin de donner àson peuple la connaissance du salutpar le pardon de ses péchés, grâceaux entrailles de la miséricorde denotre Dieu, en vertu de laquelle lesoleil levant nous a visités d’enhaut, pour éclairer ceux qui sontassis dans les ténèbres et dansl’ombre de la mort, pour diriger nospas dans le chemin de la paix. »(Luc 1 : 77-79). « Si tu connaissaisle don de Dieu. » Qui parmi ceuxqui connaissent déjà le don de Dieu,négligeront d’en communiquer lagrande valeur à ceux qui ne leconnaissent pas ? Si vous connais-sez le don de Dieu, si vous avez uneconnaissance expérimentale desbénédictions que Christ est venuapporter à ce monde qui doit périr,vos lèvres resteront-elles silencieu-ses et votre cœur plein d’ingrati-tude ? N’aurez-vous aucun intérêtpour les autres, et serez-vousindifférent au fait qu’ils connaissentou non le plan du salut ? Ne ferez-vous pas connaître aux autres laprécieuse lumière de la vérité, afinqu’ils la connaissent aussi, et luidemandent de recevoir l’eau de lavie ?

En parlant du puits de Jacob,Jésus dit à la femme : «Quiconqueboit de cette eau aura encore soif ;mais celui qui boira de l’eau que je

lui donnerai n’aura jamais soif, etl’eau que je lui donnerai deviendraen lui une source d’eau qui jaillirajusque dans la vie éternelle » (Jean4 : 13-14). Combien boivent auxciternes crevassées qui ne retiennentpas l’eau ! Certains pensent ques’ils pouvaient avoir un certainsalaire, et qu’ils s’élevaient au-dessus des besoins matériels, ilsseraient heureux. Mais quand leSeigneur leur accorde ce que leurcœur désire, et qu’il les éprouve enleur donnant une plus grandemesure de faveur, ils en désirentencore davantage, et réclamenttoujours d’autres choses. Leur faimet leur soif s’accroissent proportion-nellement aux dons que Dieu leuraccorde, et ainsi l’humanité crie,donne-moi ceci ou cela, et je n’auraiplus faim et soif ; mais quand leurdésir est satisfait, ils en réclamentencore un autre. Mais il y a un donque Dieu désire donner semblable àl’eau vive, que celui qui partageraChrist n’aura jamais faim et n’aurajamais soif…

Ouvrirons-nous nos cœurs àJésus-Christ ? Le laisserons-nousfaire son trône dans le temple denotre âme ? Ne jetterons-nous pasnos idoles pour nous soumettreentièrement à Dieu ? Dieu qui parson pouvoir a donné aux fleurs leurbeauté et leur parfum, a le pouvoirde communiquer à nos cœurs ladouceur et la grâce, à notre carac-tère la pureté et la noblesse, et de

nous rendre parfaits en Jésus.Nous pouvons avoir la douceur decaractère, un esprit doux et paisiblequi est d’un grand prix aux yeux deDieu. Considérons les précieuxdons de Dieu, pensons à ses tendrescompassions, soumettons-nousentièrement à Lui, afin qu’il puisseremplir nos cœurs de gratitude, nosvies du parfum d’actes d’amour, unedisposition à marcher dans les pasde Jésus, cherchant à sauver ceuxqui sont perdus. 7.

La joie la plus pure ne réside pasdans la possession des richesses nidans une convoitise incessante, maislà où règnent le contentement etl’amour qui pousse au renonce-ment…

Dans la mesure où l’amour duChrist remplit nos cœurs et dirigenos vies, la convoitise, l’égoïsme etl’amour de nos aises seront vaincuset nous mettrons notre plaisir à fairela volonté du Christ, dont nousprétendons être les serviteurs. Notrebonheur sera proportionné à nosœuvres désintéressées et inspiréespar l’amour du Sauveur. 8

Références

1 Messages Choisis, vol. 1, p.342.2 That I May Know Him, p. 145.3 The Signs of the Times, 22mai 1901.4 The Review and Herald, 21 avril 1885.5 Testimonies, vol. 2, pp. 598-600.6 The Signs of the Times, 24 avril 1879.7 Id., 19 juin 1893.8 Testimonies, vol.3, p.382.

8 Journal de la Réforme N° 52

La parole de Dieu nousinvite à ne pas oubliertous les bienfaits que le

Seigneur nous accorde chaque jour.Nous recevons de sa main desbienfaits quotidiens, accompagnésde beaucoup de riches bénédictions.

« Si nos sens n’avaient pas étéémoussés par le péché et par lacontemplation des sombres peintu-res que Satan présente constammentdevant nos yeux, un flot fervent etcontinu de gratitude sortirait de noscœurs envers celui qui nous comblequotidiennement de bienfaits dontnous sommes entièrement indi-gnes. » 1

Bénédictions spirituelles« Ceux qui ont reçu par la grâce

de Dieu des bienfaits intellectuels etspirituels doivent, alors qu’ils avan-cent, entraîner les autres vers une plushaute excellence. Et ce travail, faitpour contribuer au bien des autres,aura la coopération des agents invi-sibles. En continuant fidèlementl’œuvre, nous aurons de hautes aspi-rations pour la vertu, la sainteté, etune parfaite connaissance de Dieu. »2

« Merveilleux est le travail queDieu désire accomplir à travers sesserviteurs, afin que son nom soitglorifié. Dieu a fait de Joseph unefontaine de vie pour la nationégyptienne. A travers Joseph la viede tout le peuple fut préservée. Atravers Daniel Dieu sauva la vie detous les hommes sages de Babylone.Et ces délivrances furent pour lepeuple comme des paraboles, uneillustration des bénédictions spiri-tuelles qui lui étaient offertes àtravers la relation avec le Dieu que

Sabbat 22 juillet 2006

N’oublie aucun de ses bienfaits« Mon âme, bénis l’Eternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits » Psaume 103 :2.

Compilé par J. Campos-Perou

Joseph et Daniel adoraient. Ainsi àtravers son peuple aujourd’hui Dieudésire apporter ses bénédictions aumonde. Chaque ouvrier dans lecoeur duquel habite Christ, chacunqui ira de l’avant pour montrer Sonamour au monde, travaillera deconcert avec Dieu pour la bénédic-tion de l’humanité. Alors qu’ilreçoit du Sauveur la grâce qu’il doitcommuniquer aux autres, de toutson être jaillit le courant de la viespirituelle. Christ est venu en tantque Grand Médecin pour guérir lesplaies causées par le péché dans lafamille humaine, et son esprit,travaillant à travers ses serviteurs,communique à l’humanité maladedu péché, et souffrante, un puissantpouvoir de guérison efficace pour lecorps et l’esprit. ‘En ce jour-là,’ ditl’Ecriture, ‘une source sera ouvertepour la maison de David et leshabitants de Jérusalem, pour lepéché et l’impureté’ (Zacharie 13 :1). Les eaux de cette source con-tiennent des propriétés médicinalesqui guériront à la fois les infirmitésphysiques et spirituelles. » 3

« Nous recevons le Christ enacceptant sa Parole et le Saint-

Esprit nous est donné pour nousaider à la comprendre et à accepterles vérités qu’elle contient. Chaquejour, en lisant les Ecritures, nousdevons prier pour que l’esprit deDieu nous révèle la vérité propre àaffermir notre âme en vue desbesoins de la journée.

« En nous enseignant à deman-der chaque jour ce dont nous avonsbesoin, tant pour notre corps quepour notre âme, Dieu a un but : ildésire que nous nous sentionsdépendants de sa constante sollici-tude ; il cherche à nous attirer danssa communion, grâce à laquelle, parla prière et par l’étude des grandeset précieuses vérités de sa parole,notre âme sera nourrie et désaltéréeà la fontaine de la Vie. » 4

« Tous ceux qui, à l’instar de Ja-cob, désirent obtenir la bénédictionde Dieu, se réclament de ses promes-ses, qui font preuve de la même sin-cérité et de la même persévérance quelui, vaincront comme il a vaincu.Parce qu’ils sont indolents dans leschoses spirituelles, de nombreux soi-disant croyants manifestent peu de foiréelle et reflètent bien faiblement lavérité divine. Ils ne sont pas dispo-

Semaine sur l’économat du 21 au 30 juillet 2006 9

sés à faire des efforts, à renoncer aumoi, à souffrir pour Dieu, à prier lon-guement et avec ferveur pour obtenirsa bénédiction – et en conséquence,ils ne l’obtiennent pas. La foi qui sur-vivra au temps de trouble doit êtreexercée maintenant chaque jour. Ceuxqui, actuellement ne font pas degrands efforts pour développer leurfoi, seront incapables d’exercer la foiqui leur permettrait de rester fermespendant le temps de trouble. » 5

Bénédictions au foyer« Vous vous réjouirez de tout ce

que le Seigneur Dieu vous a donné. »On exprimera des actions de grâce etdes prières pour toutes les bénédic-tions spirituelles et pour toutes lesconsolations que Dieu déverse surnous. Il aimerait que chaque famillequi se prépare à habiter les demeureséternelles lui donne gloire pour lesriches trésors de sa grâce. Si, à l’in-térieur de nos foyers, on éduquait eton entraînait les enfants à être recon-naissants envers le Donateur de tou-tes bonnes choses, on verrait se ma-nifester dans nos familles un élémentde grâce céleste. On verrait de lagaieté dans la vie du foyer, et, venantde telles demeures, la jeunesse appor-terait avec elle un esprit de respect etde la révérence à l’école et à l’église.Il y aurait de l’assiduité pour le ser-vice du sanctuaire où Dieu se rencon-tre avec son peuple, de la révérencepour toutes les ordonnances concer-nant son adoration, des actions de grâ-ces et des prières seraient offertespour tous les dons de sa providence.

« Si on mettait aujourd’hui enpratique la parole de Dieu aussistrictement qu’il fut ordonné àl’ancien Israël, les pères et lesmères donneraient à leurs enfantsun exemple de la plus haute valeur.… Chaque bénédiction temporelleserait reçue avec gratitude, etchaque bénédiction spirituelledeviendrait doublement précieuseparce que la perception de chaquemembre de la maisonnée seraitsanctifiée par la parole de vérité. LeSeigneur Jésus est très près de ceuxqui apprécient ses gracieux dons,faisant remonter toutes bonneschoses au Dieu bienveillant, aimant,

plein de sollicitude, et reconnaissanten lui la grande Source de toutréconfort et de toute consolation,l’inépuisable Source de la grâce.6

« Si nous donnions plus d’ex-pression à notre foi, si nous nousréjouissions davantage des bénédic-tions dont nous sommes conscients– le grand amour miséricordieux deDieu- nous aurions plus de foi etune joie plus grande. Aucune languene peut exprimer, aucun esprit finine peut concevoir la bénédiction quirésulte de l’appréciation de la bontéet de l’amour de Dieu. Même surcette terre, nous pouvons avoir lajoie comme une source, jamais tarie,parce qu’alimentée par les fleuvesqui jaillissent du trône de Dieu. 7

« Une famille bien disciplinée,qui aime Dieu et lui obéit, sera gaieet heureuse. Au retour de son travaille père n’apporte pas à la maisonses soucis. Son foyer, sa famillesont trop sacrés pour qu’ils compro-mettent leur bonheur par de malheu-reux sujets d’anxiété. En quittant sademeure il n’avait pas laisséderrière lui son Sauveur et sareligion. Ils lui avaient tenu compa-gnie. La douce influence du foyer, labénédiction de sa femme, l’affectionde ses enfants ont allégé sonfardeau ; aussi revient-il le cœur enpaix pour apporter des parolesd’encouragement à sa femme et àses enfants qui l’attendent pour luisouhaiter une joyeuse bienvenue. Ettandis qu’il s’agenouille avec lessiens à l’autel de la prière, pouroffrir à Dieu l’expression de sagratitude, de ce qu’il l’a gardé, luiet ses bien-aimés, pendant lajournée, des anges de Dieu sepenchent sur eux et emportent auciel les ferventes prières, tel unencens agréable, qui en retour

apporteront une bénédiction à cesparents craignant Dieu. 8

Bénédictions au travail« Certains pensent que les riches-

ses et l’oisiveté sont vraiment desbénédictions ; mais ceux qui sont tou-jours occupés, et qui gaiement va-quent à leurs tâches journalières, sontles plus heureux et jouissent de lameilleure santé. … La parole selonlaquelle l’homme doit travailler durpour gagner son pain, et la promessedu bonheur et de la gloire futurs, vien-nent toutes les deux du même trône ,et sont toutes les deux des bénédic-tions.

« La pauvreté dans beaucoup decas est une bénédiction ; car elleempêche les jeunes et les enfantsd’être détruits par l’inaction. Lesfacultés physiques aussi bien quementales devraient être cultivées etconvenablement développées. Lepremier soin et le soin constant desparents devrait être de voir queleurs enfants aient de fermesconstitutions, afin de devenir deshommes et des femmes robustes. Ilest impossible d’atteindre cetobjectif sans l’exercice physique. 9

« Accorder une attention cons-ciencieuse à ce que le mondeappelle de petites choses, c’est cequi fait le succès de la vie. Accom-plir de petits actes de charité,consentir à de petits renoncements,prononcer de simples paroles utiles,se garder de petits péchés : voilà lechristianisme. Reconnaître avecgratitude les bénédictions quotidien-nes, profiter sagement des occasionsquotidiennes, cultiver avec soin lestalents à nous confiés : voilà ce quele Maître attend de nous.

« Celui qui accomplit fidèlementses petits devoirs se prépare à

«En nous enseignant chaque jource dont nous avons besoin, ...

Dieu a pour but de réaliser notrebonheur.»

10 Journal de la Réforme N° 52

s’acquitter de plus lourdes respon-sabilités. L’homme qui se montreaimable et poli dans la vie quoti-dienne, généreux et patient dans safamille, soucieux du bonheur de sonfoyer, sera le premier à répondre àl’appel du Maître quand des renon-cements et des sacrifices lui serontdemandés.10

Débiteurs de ses bienfaits«La puissance de Dieu se mani-

feste dans les battementsdu cœur, dans l’activitédes poumons, et dans leflux vital qui circule dansles milliers de vaisseauxdifférents qui parcourentle corps. Nous lui som-mes redevables de chaquemoment de notre exis-tence et de tous les avan-tages de la vie. Les pou-voirs et les facultés quiplacent l’homme au som-met de la création sont undon de Dieu.

« Il nous comble deses bienfaits. Nous luidevons la nourriture quenous mangeons, l’eauque nous buvons, lesvêtements que nousportons, l’air que nousrespirons. Sans une interventionspéciale de la Providence, l’airserait empesté et pollué. Il est unbienfaiteur et un protecteur géné-reux.

« Le soleil qui brille sur la terreet qui glorifie toute la nature ; lesrayons mystérieux de la lune ; lesgloires du firmament, tout illuminéd’étoiles scintillantes ; les aversesqui rafraîchissent les champs etpermettent à la végétation de sedévelopper ; les trésors de la naturedans toutes ses manifestations sivariées, les arbres altiers, lesarbustes et les plantes, le bléondoyant, le ciel bleu, la vertecampagne, l’alternance du jour et dela nuit, le renouvellement dessaisons, tout parle à l’homme del’amour du Créateur.

« Il nous a attachés à lui partoutes ces manifestations dans le

ciel et sur la terre. Il veille sur nousavec plus de tendresse qu’unemère sur un enfant malade.’Comme un père a compassion deses enfants l’Eternel a compassionde ceux qui le craignent.’ (Psaume103 : 13) » 11

« Il faudrait que la reconnais-sance anime le fidèle devant chacundes bienfaits qui lui viennent del’auteur de toute grâce. Le chrétiendevrait se souvenir de sa vie passée

et se rappeler les délivrancesmerveilleuses qui lui ont été accor-dées, le soutien qui lui a été offertdans l’épreuve, les issues soudainesouvertes devant lui quand toutsemblait obscur et fermé, et leréconfort qui lui est parvenu aumoment de défaillir. Dans toutes cescirconstances, nous devons recon-naître des preuves de la présence etde la protection des anges de Dieu.Le souvenir de ces bienfaits innom-brables devrait nous inciter àrépéter, émus avec le Psalmiste :‘Que rendrai-je à l’Eternel ? Tousses bienfaits sont sur moi !’

« Notre temps, nos talents, nosbiens doivent être consacrés à celuiqui nous les a confiés. Chaque foisque nous sommes l’objet d’unedélivrance ou que nous parviennentdes faveurs nouvelles inattendues,notre gratitude devrait monter vers

Dieu non seulement en paroles,mais, à l’exemple de Jacob, endons et en offrandes en faveur desa cause. Recevant constammentles bienfaits de Dieu, nous devonstoujours être disposés à donner poursa cause. »12

« Comme nous recevonscontinuellement les bénédictions deDieu, ainsi devons-nous donnertoujours. Lorsque le céleste bienfai-teur cessera de nous secourir, alors

nous pourrons êtreexcusés ; car nousn’aurons plus rien àpartager. Dieu n’ajamais cessé de nousmanifester son amour,et de nous faire du bien.…

« Nous sommes àtout moment soutenuspar la grâce de Dieu etaidés par sa puissance.Il garnit nos tables denourriture. Il nousaccorde le sommeilapaisant et réparateur.Toutes les semaines ilnous conduit au sabbat,afin que nous puissionsnous reposer de nostâches et l’adorer danssa maison. Il nous a

donné sa Parole comme une lampeà nos pieds et une lumière sur notresentier. Dans ses pages sacrées,nous trouvons des conseils desagesse ; et dans la mesure oùnous lui abandonnons nos cœurs,par la repentance et par la foi, ilnous assure les bénédictions de sagrâce. Par-dessus toute autrechose, il y a le don infini du Filsbien-aimé de Dieu, par l’intermé-diaire duquel se répandent toutesles autres bénédictions, pour cettevie et pour la vie à venir.

« D’une façon certaine, la grâceet le pardon nous attendent à chaquepas. A moins que nous souhaitionsvoir le Père éternel mettre fin audéversement de ses dons en notrefaveur, nous ne pourrons jamaisnous écrier avec impatience :Quand aurons-nous fini de don-ner ? Non seulement nous devrions

Semaine sur l’économat du 21 au 30 juillet 2006 11

verser fidèlement à Dieu notredîme, qu’il réclame comme luiappartenant, mais encore payernotre tribut à son trésor en of-frande de reconnaissance. D’uncœur joyeux apportons au Créateurles prémices de toutes ses bontés, -les plus précieux de nos biens etnotre service le meilleur et le plussaint.

La seule façon de manifester sareconnaissance.

« Le Seigneur n’a pas besoin denos offrandes. Nous ne pouvons l’en-richir de nos dons. Le Psalmiste dit :‘Tout vient de toi, et nous recevonsde ta main ce que nous t’offrons.’ (1Chroniques 29 :14). Cependant Dieunous donne l’occasion de lui montrerque nous apprécions ses bontés parles sacrifices personnels que nousconsentons afin de les étendre àd’autres. C’est la seule façon qui nousest offerte de manifester à Dieu notregratitude et notre amour. Il n’en a pasprévu d’autre. » 13

« Instruire ceux que vousintroduisez dans l’Eglise à apporterla dîme dans son trésor commetémoignage de leur dépendanceenvers Dieu fait partie de votretâche. Ils doivent être pleinementéclairés sur le devoir qui incombede rendre au Seigneur ce qui luiappartient. L’ordre de payer la dîmeest si évident qu’il n’y a pasl’ombre d’une excuse pour s’ydérober. Si vous n’avertissez pasles nouveaux convertis à ce sujet,vous négligez une part importantede votre mission.

« On devrait apprendre à tous àfaire ce qu’ils peuvent pour leMaître et à donner dans la mesureoù il accorde la prospérité. Ilréclame comme son dû le dixième

du revenu, grand ou petit, et ceuxqui ne le donnent pas dérobent leSeigneur et ne peuvent s’attendre àce qu’il les fasse prospérer. Mêmesi l’église est composée en grandepartie de frères et sœurs pauvres,le sujet de la libéralité devrait êtresérieusement étudié et le plan duSeigneur adopté de grand cœur.Dieu peut tenir les promesses qu’ila faites. Ses ressources sont infinieset les emploie toutes pour accomplirsa volonté. Lorsqu’il voit que l’ons’acquitte fidèlement de son devoirdans le paiement de la dîme,souvent, dans la sagesse de saprovidence, il ouvre la voie d’uneplus grande prospérité. Celui quiobéit au Seigneur dans le peu quilui a été donné recevra la mêmerécompense que celui qui donneune partie de son abondance.

«Qu’on ne néglige pas dedonner une instruction fidèle etclaire concernant la dîme. Qu’ondonne des instructions pour quesoit versée au Seigneur la part qu’ildéclare lui appartenir ; car sabénédiction ne reposera pas surceux qui le dérobent dans les dîmeset les offrandes. Il sera nécessaired’insister souvent sur ces devoirsafin que le peuple apporte à Dieu cequi lui est dû. C’est à celui qui acommencé de présenter la véritéqu’il revient d’introduire ce sujet

«Nous sommes redevables àDieu de chaque moment

de notre existence et de tous lesavantages de la vie.»

comme il convient. Celui dont latâche consiste à suivre l’intérêtsuscité pour la vérité doit aussimettre en évidence les exigences deDieu concernant la dîme. Ainsi lesgens verront que tous les prédica-teurs enseignent la même vérité et,d’un commun accord, les pressentd’obéir à toutes les exigences deDieu. 14

« Si les dons affluaient au trésordu Seigneur, selon ce plan établi parlui – un dixième de tous les reve-nus, plus les offrandes volontaires– il y aurait abondance d’argentpour l’avancement de son règne. »15

Que le Seigneur nous bénisse ri-chement dans la disposition fidèle denotre gratitude envers lui. Amen.

Références

1 The Review and Herald, 7 janvier 1890.2 This Day with God, p. 253.3 Counsels on Health, p. 209.4 Une Vie Meilleure, pp. 133-134.5 The Story of Redemption ; p.99.6 Child Guidance, pp. 148,149.7 Sons and Daughters of God, p. 122.8 Messages Choisis, vol. 2 , p. 501.9 Child Guidance, p. 342.10 Messages à la jeunesse, p. 143.11 Conseils à l’économe, p. 19.12 Patriarches et Prophètes, pp. 165-166.13 Conseils à l’économe, pp. 20, 21.14 Evangéliser, pp. 228, 229.15 Conquérants Pacifiques, p. 67.

12 Journal de la Réforme N° 52

Les Ecritures décriventune belle image du plande Dieu dans la création

de ce monde : « Dieu créa l’hommeà son image, il le créa à l’image deDieu, il créa l’homme et la femme.Dieu les bénit et leur dit : ‘Soyezféconds, multipliez, et l’assujettis-sez ; et dominez sur les poissons dela mer, sur les oiseaux du ciel, et surtout animal qui se meut sur laterre.’ » (Genèse 1 : 27,28).

« Dieu créa l’homme pour Sapropre gloire, afin qu’après l’avoiréprouvée, la famille humainedevienne une avec la famillecéleste. C’était le but de Dieu derepeupler le ciel avec la famillehumaine, si elle se montrait obéis-sante à sa véritable parole.» 1

Adam devint le dépositaire de cepremier empire que le Créateur luiconcédait en dépôt. ‘ Car en lui ontété créées toutes choses qui sontdans les cieux et sur la terre, lesvisibles et les invisibles, trônes,dignités, dominations, autorités.Tout a été créé par lui et pour lui.’Mais quand nos premiers parentspéchèrent, ils usurpèrent cettepossession, et nous dûmes êtrerachetés au prix du propre sang deChrist. Ainsi, nous lui appartînmespar création et par rédemption.« Créateur de tout ce qui existe, ilen est le véritable propriétaire.Nous ne sommes que ses gérants.Tout ce que nous possédons, il nousl’a confié pour que nous l’em-ployions conformément à sesordres.

« C’est là une obligation quirepose sur tout homme et quiconcerne tous les domaines de sonactivité. Que nous le voulions ounon, nous sommes des intendants,pourvus par Dieu de talents et demoyens divers, et placés dans le

monde pour y accomplir le travailqu’il nous a fixé.

« L’argent ne nous appartientpas ; pas plus que les maisons, lesterres, les tableaux, les meubles, lesvêtements et objets de luxe. Ici-basnous sommes des pélerins, desétrangers. Dieu nous permet seule-ment d’user des choses nécessairesà la vie et à la santé. …Nos béné-dictions temporelles nous sontconfiées comme un dépôt, afin nousprouvions si oui ou non Dieu peutnous confier un jour les richesseséternelles. Si nous passons ce testavec succès, Dieu nous donnera cesbiens qu’il a rachetés et qu’il nous apromis : la gloire, l’honneur etl’immortalité. » 2

Même nos familles appartien-nent à Dieu. Il a établi le foyerchrétien en vue d’accomplir sesdesseins. «Le cercle familial est unesociété sacrée, où chacun doit jouerson rôle, en pratiquant l’entraide.Toute l’activité de la famille doit sedérouler dans la douceur, tels lesdivers rouages d’une machine bienréglée.

« Chaque membre devraitprendre conscience du fait qu’il estpersonnellement responsable du rôlequ’il doit jouer pour assurer leconfort, l’ordre et la bonne marchede la vie familiale. » 3

« Notre devoir en ce monde …consiste à savoir quelles vertus nouspouvons recommander à nos enfantset à nos familles pour leur permettred’avoir une influence sur d’autresfamilles ; de cette manière, nousexerçons une action éducative bienque nous n’ayons aucune possibilitéde parler en chaire. Une famillebien ordonnée et bien disciplinée estplus précieuse que l’or d’Ophir. » 4

L’influence d’une famille bien

réglée sera ressentie par d’autresfamilles et ainsi le plan de Dieu seraaccompli. Son dessein n’a jamaischangé – il a juste été différé.

«La mission confiée au foyerchrétien s’étend bien au-delà ducercle familial. Un tel foyer doitêtre une véritable leçon de chosespour tous ceux qui l’entourent,illustrant l’excellence des vraisprincipes.» 5

«L’ordre est la première loi duciel, et les familles de la terredoivent continuellement chercher àsuivre les principes du gouverne-ment céleste.

« Il faudrait constammentprendre garde que les principes surlesquels repose l’organisation de lafamille ne soient abandonnés. LeSeigneur veut qu’ici-bas les fa-milles soient le symbole de lafamille céleste. Lorsque ces famillesseront conduites dans le droitchemin l’Esprit fera reposer surl’Eglise la même sanctification. » 6

Le pèreConsidérons le gouvernement de

Dieu pour le cercle familial. Lemari et père est la tête de la familleet en dernier lieu responsabledevant Dieu en tant que chef.

« Le foyer est une institution deDieu, qui a voulu que le cercle defamille : le père, la mère et lesenfants, prenne place en ce mondeen tant que raison sociale.

« Le mari est le soutien du foyer,celui dont l’affection profonde,fidèle et dévouée, rassemble lesmembres de la famille, mère etenfants, par les liens de l’union laplus solide.

« L’expression ‘lien du foyer’donne la vraie définition du rôle dumari … J’ai remarqué que bien peu

Dimanche 23 juillet 2006

Le cercle familialCompilé par M. Estevez-Etats-Unis d’Amérique

Semaine sur l’économat du 21 au 30 juillet 2006 13

de pères sont conscients de leursresponsabilités. » 7

Le père est aussi le principalpourvoyeur du foyer. « Tu jouisalors du travail de tes mains, tu esheureux, tu prospères. Ta femme estcomme une vigne féconde dansl’intérieur de ta maison ; tes filssont comme des plants d’olivierautour de ta table.’ (Psaume 128 :2,3)

Il est exigé du père qu’il déve-loppe des habitudes de travail etentraîne ses enfants à se rendreutiles. Le chef de famille est sousl’obligation, en tant que représen-tant de Dieu, de montrer un bonexemple à ses enfants. Il est de sondevoir de les éduquer à exercer leurintelligence et leur habileté, àemployer les forces reçues de Dieuà l’avancement de son œuvre dansle monde. Par le précepte et parl’exemple il doit les instruire afinqu’ils deviennent de fidèles repré-sentants, et réalisent qu’ils adminis-trent des trésors prêtés, qui doiventêtre utilisés pour le meilleur avan-tage du service de Dieu.

« Enseignez au enfants que rienne doit être refusé à Dieu, que tousleurs dons doivent être utilisés pourpromouvoir sa gloire. Enseignez-leur à entretenir le sentiment de leurresponsabilité, à utiliser sagementles capacités qui leur sont confiées,les améliorant et les perfectionnantpar l’usage. Ils sont responsables del’exercice judicieux de chaquefaculté. »8

Le père doit prendre le temps detravailler avec ses enfants ainsi ilexercera son influence sur eux. « Lepère, en tant que chef de sa propremaison, devrait savoir comment ilpeut apprendre à ses enfants à serendre utiles. C’est là sa tâcheprincipale, qui prévaut sur toutes lesautres… S’il est pris par un travailqui lui interdit totalement des’occuper de sa famille, il faudraitqu’il cherche un autre emploi, quine l’empêchera pas de consacrer dutemps à ses enfants. S’il les néglige,il est infidèle à la mission que Dieului a confiée. » 9

Des habitudes de travail se

développeront avec le sens de lapropriété. « Le fait de se savoirles propriétaires d’une maisonbien à eux leur inspirerait unprofond désir de se développer.Ils deviendraient rapidementcapables d’élaborer des plans etde se diriger eux-mêmes ; ilsinculqueraient des habitudes detravail et d’économie à leursenfants, dont les facultés menta-les se trouveraient ainsi grande-ment fortifiées. » 10

Le père ne doit pas s’excuserde pourvoir à ce qui « est néces-saire à la fois pour la santé et lemoral de ses enfants, de rendre lamaison agréable et de se procurerles appareils ménagers qui permet-tront d’alléger la tâche de sonépouse. » 11

Il doit aussi montrer qu’il ap-précie sa partenaire au foyer en par-tageant les moyens qu’il a acquispar son labeur. « Confiez à votrefemme une partie de l’argent quevous recevez. Que cette partie luiappartienne en propre et qu’ellepuisse en user comme il lui plaît.»12

« Vous devez vous aider l’unl’autre. Ne considérez pascomme une vertu de serrer lescordons de la bourse, en refusantde donner de l’argent à votrefemme.

« Vous devriez lui remettrechaque semaine une certainesomme d’argent et la laisser librede l’employer à son gré. 13

La mèreAu foyer, la responsabilité de la

mère est sans égal. Elle n’est passeulement une compagne pour sonmari mais, bien plus important, elleest l’enseignante du foyer.

« La mère est la reine du foyer,et les enfants sont ses sujets. Elledoit diriger sa maison avec sagesse,dans la dignité d son rôle de mère.Son influence au foyer doit êtreprépondérante ; sa parole doit avoirforce de loi.

« Les enfants doivent apprendreà considérer leur mère non commeune esclave dont le travail lui estimposé par les enfants eux-mêmes,mais comme une reine qui doit lesdiriger et les instruire ligne surligne, précepte sur précepte. » Il n’ya pas d’aspect du foyer où soninfluence n’est pas ressentie. ‘Lecœur de son mari a confiance enelle et les produits ne lui feront pasdéfaut.’ (Proverbes 31 : 11). ‘Ellese lève lorsqu’il est encore nuit, elledonne la nourriture à sa maison et latâche à ses servantes. Elle pense àun champ, et elle l’acquiert ; dufruit de son travail elle plante unevigne. Elle ceint de force ces reins,et elle affermit ses bras. Elle sentque ce qu’elle gagne est bon ; salampe se s’éteint point pendant lanuit. Elle met la main à la que-nouille, et ses doigts tiennent lefuseau. Elle tend la main au mal-heureux, elle tend la main à l’indi-gent.’ (Proverbes 31 : 15-20).

Par des applications pratiques lamère conduira ses enfants à appren-

où chacun doit jouer son rôle,en pratiquant l’entraide.»

« Le cercle familial estune société sacrée

14 Journal de la Réforme N° 52

dre par eux-mêmes des habitudesd’économie, de travail et de respon-sabilité.

« Enseignez à vos enfants àutiliser leur intelligence autant quepossible, afin de planifier leurtravail de façon à l’exécuter rapide-ment et entièrement. Qu’ils soientprompts et énergiques pour écono-miser du temps et qu’aucune minutene soit perdue dans le travail quileur est confié. Apprenez-leurl’ordre et la propreté. Si possible,que les garçons comme les fillesapprennent à cuisiner et à se rendreutiles dans les différents départe-ments de la maison. Encouragezchez eux l’ordre et la propreté.C’est votre devoir de les préparer àêtre capables dans quelques annéesde prendre soin de leurs propresmaisons.

« Tout ceci prend du temps. Celarequiert de la patience. L’esprit dela mère doit être libéré, sans êtrefatigué et chargé de beaucoupd’autres responsabilités. Vous nepouvez consacrer vos énergies dansun travail à l’extérieur alors quevous seriez incapable d’accomplirvotre devoir qui est d’entraînervotre petit troupeau au foyer.Souvenez-vous qu’ils sont lapropriété de Dieu. Apprenez deChrist chaque jour, afin d’êtrecapable de communiquer Sa con-naissance à vos enfants. » 15

Les enfantsLes enfants sont des représen-

tants en formation. Ils appartiennentau cercle de famille, partagent sesprivilèges, et les autorisent àparticiper aux réunions familiales.«Dieu veut que les enfants de tousles croyants soient habitués, dèsleur plus jeune âge, à partager lescharges qu’entraîne pour leurs

parents l’obligation de les élever. Ilsdoivent prendre part aux travauxdomestiques en échange de leurchambre et du privilège qui leur estaccordé de s’asseoir à la tablefamiliale. Dieu impose à leursparents de les nourrir et de les vêtir.Mais les obligations des parents etdes enfants sont réciproques. Deleur côté, ces derniers doiventrespecter et honorer leurs parents. »16

Comme partie intégrante de lafamille nous devons faire appel àleur coopération et leur permettreaussi loin que possible d’entrer dansses plans.

«Dans l’éducation de la jeu-nesse, le principe de la coopérationest d’une valeur inestimable. Dèsleurs plus tendres années, lesenfants doivent être amenés àcomprendre qu’ils sons une partiede la famille. Même les tout petitsdoivent prendre part aux travauxjournaliers, et avoir le sentimentque leur aide est nécessaire etappréciée. Les plus âgés devraientêtre les assistants des parent, êtremis au courant de leurs plans, etpartager leurs responsabilités etleurs peines. Que les mères et lespères prennent le temps d’instruireleurs enfants, de leur montrer qu’ilsapprécient leur aide, qu’ils désirentleur confiance et trouvent du plaisiren leur compagnie, et les enfants semontreront réceptifs. Ainsi, nonseulement la tâche des parents seraallégée et les enfants recevront uneéducation pratique d’une valeurinestimable, mais les liens de lafamille seront affermis et lesfondements mêmes du caractèreconsolidés. » 17

Pour le développement de carac-tères équilibrés, l’éducation des en-fants devrait inclure la connaissance

des finances familiales. «L’argent queles jeunes reçoivent sans grand effortn’a pas beaucoup de valeur à leursyeux. Certains parents doivent tra-vailler dur et s’imposer des privationspour gagner leur vie. Aussi est-il pro-fitable, pour ces jeunes, qu’ils sachentd’où vient l’argent qu’ils dépensent,ce que coûtent leurs vêtements, leurnourriture et, éventuellement, l’achatd’une maison. 18

Sous une sage supervision, lesenfants apprendront à gérer leur pro-pres comptes de façon à sacrifier leursdésirs au bénéfice de la cause de Dieuet pour leurs besoins. «Dans l’étudedes chiffres, il faut tout rendre prati-que. Que l’enfant apprenne non seu-lement à résoudre des problèmes ima-ginaires, mais à tenir un compte pré-cis de ses dépenses et de ses recettes.Qu’il apprenne comment se servir del’argent.

« Qu’ils soient à la charge deleurs parents ou qu’ils assurent eux-mêmes leur subsistance, il faut queles étudiants sachent choisir etacheter leurs vêtements, leurs livreset tout ce dont ils ont besoin. Ennotant leurs dépenses, ils compren-dront mieux que par n’importequelle autre méthode la valeur del’argent et comment il faut l’em-ployer.

« Bien dirigé, cet enseignementencouragera la formation d’habitu-des de bienfaisance. Il apprendraaux jeunes à donner non seulementsous l’impulsion du moment, tandisqu’ils sont émus, mais régulière-ment et systématiquement. » 19

«Les enfants peuvent apprendreà manifester leur amour pour leChrist en se privant de futilités àcause desquelles l’argent leur filelittéralement entre les doigts. Un telenseignement devrait être inculquédans chaque famille. Il requiert tact

L’éducation des enfantsdevrait inclure la connaissance des

finances familiales

Semaine sur l’économat du 21 au 30 juillet 2006 15

et méthode, mais il représente lameilleure éducation que les enfantspuissent recevoir. Et si tous lesjeunes enfants voulaient bienapporter leurs offrandes au Sei-gneur, leur générosité illustrerait àmerveille ce proverbe : ‘Les petitsruisseaux font les grandes rivières.’

« Mettez une tirelire sur lacheminée ou dans un endroit où ellepuisse être vue. Les enfants pour-ront y glisser leurs offrandes pour leSeigneur… Cela contribuera à leurformation pour le service de Dieu. »20

« Pour les enfants, il y a diversesfaçons de gagner de l’argent et defaire leur part dans les offrandes degratitude à Jésus, qui a donné sa viepour eux. … On devrait leurapprendre que l’argent qu’ilsgagnent ne leur appartient pas et nedoit pas être dépensé au gré de leuresprit dénué de maturité, maisqu’ils doivent l’utiliser d’unemanière judicieuse, tout en pensantà des objectifs missionnaires. Ils nedevraient pas se contenter dedemander de l’argent à leur père ouà leur mère pour le donner à lacollecte puisque cet argent ne leurappartient pas. Ils devraient plutôtse poser la question : ‘Vais-jedonner une part de ce qui ne m’arien coûté ?’ » 21

EconomieLes parents donneront le ton sur

la façon d’utiliser l’argent au foyer.Un manque d’organisation etd’ordre concernant les finances dela part des parents instillera lesmêmes défauts de caractère chezleurs enfants. « Tous devraientapprendre à tenir leurs comptes.Certaines personnes pensent que cen’est pas essentiel, mais elles onttort. Il faut noter ses dépenses avecsoin. 22

Ceci signifie qu’une méthodesimple mais précise de comptabilitédes dépenses et des recettes doitêtre imaginée. C’est de la plus hauteimportance qu’elle soit mise aupoint ; sinon elle ne fournira pas unaperçu exact de l’état des financesdomestiques. Cette comptabilitéfacilitera l’économie, parce que, ce

qui draine le budget la plupart dutemps ce sont en fait des achatsaccessoires qui finissent par serépéter sans qu’on s’en aperçoive.« Ne gaspillez pas votre argent – neserait-ce que quelques francs ouquelques centimes – à des achatsinutiles. Vous pensez peut-être queces petites sommes sont dérisoires,mais si on les additionne, ellesfiniront par atteindre un chiffreimpressionnant. …

« Le Seigneur veut que sonpeuple soit prévoyant et conscien-cieux ; qu’il étudie et pratiquel’économie en toutes choses, et nelaisse rien perdre.

« Les sommes que nous dépen-sons chaque jour en futilités, avecl’idée que ‘cela ne coûte pas grand-chose, semblent bien minimes ;mais si on les multiplie par les troiscent soixante-cinq jours d’uneannée, et cela pendant plusieursannées, le montant final paraîtrapresque incroyable. » 23

Nous devons donner la priorité àl’utilisation de nos revenus. « Lesexigences de Dieu doivent êtresatisfaites en premier lieu. Nous nefaisons pas sa volonté si nous luiconsacrons ce qui reste de nosrevenus après avoir acheté ce dontnous nous imaginons avoir absolu-ment besoin. Avant de dépenser toutce que nous gagnons, nous devrionsmettre à part et offrir au Seigneur cequi lui revient. … Une partie de nosrevenus doit être consacrée auxpauvres, et une forte proportion à lacause de Dieu. Dès qu’on aurarendu au Seigneur la part qu’ildemande, il sanctifiera et bénira lereste pour notre usage personnel.Mais si nous volons Dieu enretenant ce qui lui appartient, samalédiction reposera sur l’ensemblede nos biens. » 24

Deuxièmement, mettez systéma-tiquement de côté une part de votrerevenu. Ce peut-être dix pour centcomme habituellement on le recom-mande ou un montant que vousdésignez vous-même. « Chaquesemaine vous devriez mettre de côtéune partie de votre salaire, et ne pasy toucher à moins d’une réelle

nécessité, ou la restituer sousforme d’offrande à Dieu, le grandDispensateur. 25

Conclusion‘Longtemps après, le maître de

ces serviteurs revint, et leur fit ren-dre compte.’ (Matthieu 25 : 19).

Il demanda à ses serviteurs de ren-dre compte de leur économat. Auxpères et aux mères il sera demandé,‘Où est le troupeau qui t’avait étédonné, le troupeau qui faisait tagloire ?’ (Jérémie 13 : 20, dernièrepartie). Par la grâce que Dieu nousaccorde, nous pourrons répondre ence jour, ‘Me voici moi, et les enfantsque tu m’as donné.’

« C’est le privilège des parentschrétiens aujourd’hui, commec’était le privilège du peuple deDieu autrefois, d’emmener leursenfants avec eux dans le pays de lapromesse.

«Vous voulez un foyer consacréà Dieu, une famille consacrée àDieu. Vous voulez les conduire auxportes de la cité sainte et dire, ‘Mevoici, Seigneur, moi et les enfantsque tu m’as donné.’ Peut-êtreseront-ils des hommes et desfemmes mais ce seront cependantvos enfants ; et votre éducation etvotre vigilance ont été bénies deDieu, jusqu’à ce qu’ils soientvainqueurs. Maintenant vouspouvez dire, ‘Me voici moi, et lesenfants que tu m’as donné.’ » 26

Références1 The SDA Bible Commentary [E.G. White

Comments], vol. p. 1082.2 Le Foyer Chrétien, p. 353.3 Id., p. 171.4 Id.,p.32.5 Id.,p.31.6 Id.,p.204.7 Id.,p.203.8 The Signs of the Times, 18 octobre 1899..9 Le Foyer Chrétien, p. 212.10 Id.,p. 359.11 Id., p. 363.12 Id., p. 364.13 Id. , p. 364.14 Id., p. 224.15 Manuscript Releases, vol. 19, p. 72.16 Le Foyer Chrétien p. 273.17 Education, pp. 291-292.18 Le Foyer Chrétien, p. 373.19 Conseils à l’Econome, p. 308.20 Le Foyer Chrétien, pp 373-374.21 Id., p.372.22 Id., p. 360.23 Id., p. 369-370.24 Id., p. 355.25 Id., p. 382.26 Child Guidance, p. 565.

16 Journal de la Réforme N° 52

Jésus-Christ, le plus grandenseignant que le monde aitjamais connu, révéla

quelques-unes de ses plus grandesvérités au sujet du salut en utilisantles paraboles. Dans Matthieu 25 :14-30, à travers la parabole destalents, Jésus explique commentDieu confie à chaque personne untalent ou un don qui est l’instrumentde son salut.

« Dieu a confié aux hommes destalents – une intelligence pour créer,un cœur qui doit être le siège de sontrône, une affectivité leur permet-tant détendre leurs bénédictions surleurs semblables, une consciencequi peut les convaincre de péché.Chacun a reçu un don du Maître, etchacun doit faire sa part pourrépondre aux besoins de l’œuvre deDieu. » 1

« Aujourd’hui un dépôt nous estconfié. A toute personne est confiéquelque don ou talent particulier quidoit être utilisé à l’avancement duroyaume de notre Rédempteur. A tousceux qui ont une responsabilité de-vant Dieu, de la plus petite ou la plusobscure aux plus hautes positionsdans l’église, le Seigneur confie sesbiens. » 2

A chacun selon son talent

« On a prétendu que les talentsne sont donnés qu’à une classefavorisée, à l’exclusion de tous ceuxqui, de ce fait, n’auraient pas àparticiper au travail ni à la récom-pense. Mais la parabole ne soutient

Mercredi 26 juillet 2006

Responsable de chaque talent

« Qu’est-ce que j’entends dire de toi ? Rends compte de ton administration « (Luc 16 : 2).

Compilé par P. Mangul- Moldavie

pas une telle idée. Lorsque le maîtrede la maison a réuni ses serviteurs,il a donné à chacun sa tâche. Lafamille de Dieu tout entière estincluse dans la responsabilité defaire valoir les dons que Dieu lui aconfiés. » 3

Le plan de Dieu en donnant lestalents est différent. A l’un il donnedavantage, à l’autre moins, selonl’habileté de chacun. Nul ne peut seplaindre des talents reçus.

« Dans son vaste plan, leSeigneur a une place pour chacun.Aucun talent n’est inutile. » 4

Chacun reçoit selon ses capaci-tés. Celui qui a reçu davantage, nes’élèvera pas au-dessus de celui quia moins reçu, et celui qui a reçu moinsn’enviera pas ou ne se plaindra pasde celui qui a davantage.

«Dieu a donné à chacun selon sacapacité. La distribution des talentsn’est pas faite arbitrairement. Celuiqui est capable d’en utiliser cinq enreçoit cinq. Celui qui ne peut en em-ployer que deux en reçoit deux. Ce-lui qui ne sait en faire valoir qu’un enreçoit un. Nul n’a lieu de se désoler

qu’il n’ait pas reçu de plus grandstalents : le Maître a procédé à leurrépartition, et il est honoré par l’em-ploi judicieux d’un dépôt quelconque,sans considération de son impor-tance. » 5

Une variété de dons

« Il y a diversité de dons, mais lemême Esprit ; diversité de ministè-res, mais le même Seigneur ;diversité d’opérations, mais lemême Dieu qui opère tout en tous.Or, à chacun la manifestation del’Esprit est donnée pour l’utilitécommune. En effet, à l’un estdonnée par L’esprit une parole desagesse ; à un autre, une parole deconnaissance, selon le mêmeEsprit ; à un autre, la foi, par lemême Esprit ; à un autre, le don desguérisons, par le même Esprit ; à unautre, le don d’opérer des miracles ;à un autre la prophétie ; à un autre,le discernement des esprits ; à unautre, la diversité des langues ; à unautre, l’interprétation des langues ;Un seul et même Esprit opère toutesces choses, les distribuant à chacunen particulier comme il veut. » (1Corinthiens 12 : 4-11).Dans sagrande sagesse Jésus distribue lestalents afin que personne n’enmanque, mais aussi qu’on puissecompléter l’autre. Une diversité dedons est donnée à l’église, tous pourla gloire de Dieu et le salut deshommes. Tous n’ont pas les mêmestalents ou les mêmes dons, maistous sont appelés à travailler dans

Semaine sur l’économat du 21 au 30 juillet 2006 17

sa vigne en harmonie et en accord.Ce n’est qu’à travers le Saint-Esprithabitant dans notre cœur que nouspouvons faire un usage sage de cesdons et les voir se multiplier auservice de Christ. Certains donssont l’apanage de peu de personnes,mais des dons tels que la parole, letemps, et la santé sont le privilègede presque tous.

Le temps

Tous, sans exception, possèdentle talent du temps. Tous le possèdent–qu’on soit pauvre, jeune, vieux,instruit ou non. L’Esprit de Prophé-tie nous dit :

« Notre temps appartient à Dieu,et chacun de nos instants lui est dû.Nous sommes tenus, de façonimpérative, d’en tirer le meilleurparti pour sa gloire. Il n’est aucuntalent dont il nous demandera uncompte aussi rigoureux que celui dutemps. » 6

Le langage

La parole est un des plus pré-cieux talents que Dieu a donné auxêtres humains. Il doit être employédans sa pleine mesure pour laproclamation de la sagesse et del’amour de Dieu comme un précieuxtrésor de sa grâce.

«La culture et l’usage de laparole ont leur importance danschaque branche de l’activité chré-tienne, dans la vie familiale, commedans tous nos rapports avec nossemblables. Habituons-nous àchoisir des intonations agréables, àemployer un langage correct et ànous montrer aimables et courtoisdans nos propos. Les paroles douceset bienveillantes font l’effet d’unerosée ou d’une ondée rafraîchis-sante. Il est dit de Jésus que desparoles pleines de charme bouillon-naient dans son cœur, et qu’unelangue exercée lui avait été donnéepour le mettre en état de ‘soutenirpar la parole celui qui est abattu’.(Psaume 45 : 2 ; Esaïe 50 : 4) Et le

Seigneur nous adresse cette recom-mandation : ‘Que votre parole soittoujours accompagnée de grâce’(Colossiens 4 : 6), et qu’elle ‘serveà l’édification’ de tous ceux quil’entendent (Ephésiens 4 : 29). …

Pas une seule parole inconsidé-rée ne devrait être prononcée. Il netombera des lèvres du chrétien niréflexion médisante, ni proposfrivole, ni remarque maussade, nisuggestion impure. Paul écrivaitsous l’inspiration divine :’Qu’il nesorte de votre bouche aucune parolemauvaise.’ Les ‘paroles mauvaises’ne sont pas seulement celles qui fontpenser aux passions les plus basses,mais encore toutes celles qui sontcontraires aux saints principesd’une religion pure et sans tache, ycompris les allusions et les insinua-tions douteuses. Celui qui ne lesréprime pas avec le plus grand soincourt le danger de tomber dans desfautes très graves. » 7

Dieu nous tiendra-t-il responsa-ble de ce don ? Le Seigneur Jésus asolennellement déclaré que ‘au jourdu jugement, les hommes rendrontcompte de toute parole vaine qu’ilsauront proférée, car par tes parolestu seras justifié, et par tes paroles tuseras condamné.’ (Matthieu 12 : 36,37).

L’influence

L’influence est un talent que touspossèdent, sans exception. Mais ilest important de noter que, commeavec les autres talents, il peutdevenir une bénédiction ou unemalédiction.

« Toute âme est entourée d’uneatmosphère qui lui est propre. Cetteatmosphère peut être la source de

propriétés vivifiantes de foi, decourage et d’espérance ; elle peutêtre adoucie par le parfum del’amour, comme aussi refroidie pardes frimas de tristesse, de mauvaisehumeur et d’égoïsme, ou empoison-née par un péché que l’on caresse.Consciemment ou non, tous ceuxqui nous côtoient en subissent leseffets.

« Nous ne pouvons pas fuir cetteresponsabilité ? Nos paroles, nosactes, nos vêtements, notre compor-tement et même l’expression denotre visage exercent une influence.De l’impression que nous laissonsainsi autour de nous découlent desconséquences bonnes ou mauvaisesdont nul ne peut mesurer l’étendue.Toute impulsion donnée est unesemence qui produira sa récolte,c’est un anneau de la chaîne desévénements humains dont nousignorons la longueur ? Si notreexemple permet à certains d’adopterde bons principes de vie, nous leurcommuniquons la force de faire lebien. A leur tour, ils exerceront lamême action sur d’autres, et ainside suite. Des milliers d’âmespeuvent de cette manière êtreappelées à bénéficier de notreinfluence inconsciente. » 8

La santé

Dieu veut que chacun soit enbonne santé et garde son corps danscet état. La santé est un talent d’unegrande importance, qui peut servir àla fois à servir Dieu et nos voisins.

«Tout ce qui diminue la vigueurcorporelle, affaiblit égalementl’esprit et lui enlève la possibilité dedistinguer le bien du mal. Lavolonté de faire le bien s’en trouve

«La famille de Dieu tout entièrepossède la responsabilité de

faire valoir les dons que Dieului a confiés.»

18 Journal de la Réforme N° 52

donc elle aussi amoindrie.«L’usage inconsidéré des forces

physiques abrège le temps de vie quiaurait pu être employé à la gloire deDieu. De plus, il nous disqualifie pourl’œuvre qui nous a été confiée : parde mauvaises habitudes, par desveillées trop prolongées et la satisfac-tion de la gourmandise au détrimentde la santé, nous jetons les bases dela maladie. La négligence de l’exer-cice corporel, le surmenage mental ouphysique déséquilibrent le systèmenerveux. Ceux qui raccourcissent leurvie de cette manière et qui, mépri-sant les lois de la nature, se disquali-fient pour le service de Dieu, se ren-dent coupables de vol envers lui etenvers leurs semblables. Car la pé-riode pendant laquelle ils peuvent êtreen bénédiction à d’autres – leur rai-son d’être dans ce monde – est abré-gée. Ils se disqualifient même pour latâche qu’ils auraient été à même d’ac-complir en un temps plus court. » 9

L’usage fidèle des talents

« Dieu veut que ses ouvriers leconsidèrent comme le dispensateurde tout ce qu’ils possèdent, qu’ils sesouviennent que tout ce qu’ils ont etce qu’ils sont vient de Celui dont leconseil est admirable et l’œuvreexcellente. Le toucher délicat dumédecin, son pouvoir sur les nerfset les muscles, sa connaissance del’organisme si complexe, émanentde la sagesse de la puissance divine,en vue d’être utilisés au profit del’humanité souffrante. L’habiletéavec laquelle le charpentier manieses outils, la force qui permet auforgeron de frapper l’enclumeviennent de Dieu. Il a confié destalents aux hommes et il désirequ’ils recherchent son conseil. Decette manière, ils emploient leurs

dons sans s’exposer à l’erreur ettémoignent qu’ils sont collabora-teurs de Dieu. » 10

Paul confirme cette vérité avecles mots suivants :’Puisque nousavons des dons différents, selon lagrâce qui nous a été accordée, quecelui qui a le don de prophétiel’exerce selon l’analogie de la foi ;que celui qui est appelé au ministères’attache à son ministère ; que celuiqui enseigne s’attache à son ensei-gnement.’ (Romains 12 : 6-8).

Pierre aussi appelle les frères etsœurs à la fidélité au service deDieu. Il montre de quelle manièreson service peut être couronné desuccès. ‘Comme de bons dispensa-teurs des diverses grâces de Dieu,que chacun de vous mette au servicedes autres le don qu’il a reçu. Siquelqu’un parle, que ce soit commeannonçant les oracles de Dieu ; siquelqu’un remplit un ministère,qu’il le remplisse selon la force queDieu communique, afin qu’en touteschoses Dieu soit glorifié par Jésus-Christ, à qui appartiennent la gloireet la puissance, aux siècles dessiècles. Amen !’ (1 Pierre 4 : 10-11).

« Si nous voulons être reconnuscomme de bons et fidèles serviteurs,nous devons nous montrer consacréset consciencieux dans notre travailpour le Maître. Il récompensera unservice diligent et honnête. Si leshommes veulent placer leur con-fiance en lui, s’ils veulent reconnaî-tre sa compassion et sa bonté, etmarcher humblement devant lui, ilcollaborera avec eux. Il accroîtraleurs talents. » 11

«Chacun sera jugépersonnellement.»

Semaine sur l’économat du 21 au 30 juillet 2006 19

Récompense ou condamna-tion – qu’en sera-t-il ?

‘Longtemps après, le maître de cesserviteurs revint, et leur fit rendrecompte ‘ (Matthieu 25 : 19).

«Chaque talent qui retourne auMaître sera examiné. Les actes etl’administration des serviteurs deDieu ne seront pas considérés commes’ils avaient peu d’importance. Cha-cun individuellement devra rendrecompte des talents qui lui ont été con-fiés, s’il les a fait accroître ou s’il n’ena fait aucun cas. La punition ou larécompense accordée seront propor-tionnels au bon ou au mauvais usagequi en auront été faits. » 12

« Ne perdez jamais de vue le faitque vous appartenez à Dieu, qu’ilvous a rachetés à un grand prix, etque devez lui rendre compte de tousles talents qu’il vous a confiés. » 13

Il n’y aura pas d’exception. Deplus, une responsabilité spéciale estplacée sur ceux qui ont reçu de plusgrandes capacités et dons, ‘ Ondemandera beaucoup à qui l’on abeaucoup donné, et on exigeradavantage de celui à qui l’on abeaucoup confié.’ (Luc 12 : 48).

Même celui qui a reçu moins nepeut être indifférent au don reçu, carquand il s’agit de notre salut, rienn’est insignifiant. Dans l’œuvre deréforme de nos caractères, touteschoses sont essentielles. Même siDieu nous a confié un seul talent, ilnous tient pour responsable del’usage fidèle que nous en aurons

fait.Peut-être que les choses que

nous avons besoin de faire ne sontpas toujours faciles et plaisantes,mais nous n’avons pas le droitd’abandonner le devoir qui nous aété assigné. La récompense estpromise à notre fidélité. Souventceci accroît les luttes et les tribula-tions auxquelles nous devons faireface le long du chemin. Néanmoins,l’apôtre déclare avec assurance,‘J’estime que les souffrances dutemps présent ne sauraient êtrecomparées à la gloire à venir quisera révélée pour nous.’ (Romains8 : 18).

Jésus-Christ nous a confié unemission : ‘Allez, faites de toutes lesnations des disciples. … Je suisavec vous tous les jours jusqu’à lafin du monde’ (Matthieu 28 : 19,20). Christ a promis qu’il sera avecquiconque aimera travailler au salutdes âmes pour le royaume de Dieu.Il sera toujours près de nous pournous enseigner, nous aider, et nousprotéger dans les situations diffici-les de notre vie ; pour perfectionnerles capacités de chaque ouvrierfidèle, et pour multiplier ses talentspour Sa gloire.

« Le Maître demandera à chacunde ses économes de rendre comptede son administration, de montrer cequ’il a gagné avec les talents qui luiont été confiés. Ceux à qui larécompense sera remise, ne s’attri-bueront aucun mérite pour leurdiligente administration, maisdonneront toute la gloire à Dieu. »14

Conclusion

Chers frères et sœurs, sommes-nous prêts à consacrer le reste denotre vie au service de notre Dieu ?Si nous ne faisons pas celaaujourd’hui, demain ce pourrait êtretrop tard. Que doit être notrechoix ? Entendrons-nous, ‘C’estbien bon et fidèle serviteur’ ; ouentendrons-nous la terrible condam-nation, ‘Tu as été un serviteurméchant et paresseux’ ?

« Que le Dieu de paix, vousrende capables de toute bonneœuvre pour l’accomplissement de savolonté, et fasse en vous ce qui luiest agréable, par Jésus-Christ,auquel soit la gloire aux siècles dessiècles ! Amen (Hébreux 13 : 20,21).

Références

1 Conseils à l’économe, p. 120.2 Testimonies, vol. 4, p. 618.3 Conseils à l’économe, p. 123.4 Témoignages, vol. 3, p. 362.5 Les Paraboles de Jésus, p. 284.6 Id., p. 296.7 Id., pp. 291-292.8 Id., pp. 294-295.9 Id., p. 301.10 Conseils à l’économe, p.120.11 Id., p. 122.12 Testimonies, vol. 2, p. 668.13 Id., p. 399.14 Id., pp. 284, 285.

20 Journal de la Réforme N° 52

La toile de l’humanité‘Le Dieu qui a fait le monde et

tout ce qui s’y trouve … a fait quetous les hommes, sortis d’un seulsang’ (Actes 17 : 24’ 26).

Dieu a manifesté à la famille hu-maine un amour profond et infini,cependant comme il est peu appré-cié. Christ est mort sur la croix duCalvaire afin que des pécheurs soientrachetés de l’esclavage du péché etsoient établis sur le fondement deDieu. Considérons le merveilleuxamour que le Père a démontré parson grand sacrifice. C’est notre de-voir de partager cet amour à ceuxdu dehors, de dire aux pécheurs ceque Christ a accompli pour eux, etce qu’ils peuvent devenir en résultatde sa grâce transformatrice. A causede ce que le Seigneur a fait pour nous,nous voulons voir son nom glorifiéet sa cause aller de l’avant.

Maintenant comme jamaisauparavant, nous avons besoind’une sage stratégie. Les préjugéshumains ne viennent pas de Dieu.Notre tendance à nous permettred’être guidés par l’impulsion esttrès dangereuse. L’impulsionhumaine est un très pauvre élémentqui ne peut remplacer la raisonsanctifiée.

Le Seigneur Jésus considèrechaque âme avec un profondintérêt. Il a proclamé les caractéris-tiques spirituelles que son Eglisedoit soigneusement préservées.L’église est dans le monde et doitœuvrer pour le monde, mais ne doitpas ouvrir ses portes à la monda-nité.

Vendredi 28 juillet 2006

Le mobile de notre service« J’ai donc sujet de me glorifier en Jésus-Christ, pour cequi regarde les choses de Dieu » (Romains 15 :17).

Par O. A. Andrade – Honduras

Il est venu pour servirEn tant qu’êtres humains, nous

sommes tous dans la même condi-tion devant Dieu : nous sommespécheurs. Afin de nous offrir lapaix avec lui et de nous délivrer dela perdition éternelle, Dieu a tenduses mains vers nous, renonçant àtous les trésors du ciel pour notrebénéfice. Il n’a rien retenu pourracheter notre vie – il a mêmedonné son trésor le plus précieux,son Fils bien-aimé, notre SeigneurJésus-Christ.

Durant sa vie terrestre, leSauveur, comme partie du plan dela rédemption, a développé desleçons de service, que nous de-vrions apprendre de lui en suivantson exemple. Nous trouvons ceconcept résumé dans les parolessuivantes : ‘Je vous ai donné unexemple, afin que vous fassiezcomme je vous ai fait’ (Jean 13 :15).

« Dieu désire notre servicevolontaire. Il nous a dotés defacultés de raisonnement, de talentsd’habileté, de moyens et d’in-fluence, destinés à être exercéspour le bien de l’humanité, afin de

manifester son Esprit devant lemonde. Nous avons à notre portéede précieuses occasions et desprivilèges et, si nous les négligeons,nous volons les autres, nousfrustrons nos propres âmes, etdéshonorons notre Maître. Nous nevoudrons pas affronter ces oppor-tunités dont nous avons fait peu decas et ces privilèges négligés aujour du jugement. Nos intérêtséternels pour le futur dépendent del’accomplissement diligent dèsaujourd’hui de nos devoirs dansl’accroissement des talents queDieu nous a confiés pour le salutdes âmes. …

« La véritable religion appliqueles principes de la loi de Dieu –amour pour Dieu et amour pourl’homme. Ceux qui seront acceptésdu ciel auront utilisé leurs talentspour la gloire de Dieu et le bien del’humanité. Ils seront devenusouvriers avec Dieu, et recevrontl’approbation du Maître quand ilviendra sur les nuées des cieux. Lareligion est davantage qu’uneprofession de foi, quelque chose deplus profond qu’un sentimentimpulsif. Elle consiste à faire lavolonté de Dieu par la foi enChrist. » 1

La raison du service«Et le roi leur répondra : Je

vous le dis en vérité, toutes les foisque vous avez fait ces choses àl’un de ces plus petits de mesfrères, c’est à moi que vous lesavez faites.’ (Matthieu 25 : 40).

Le Seigneur nous a atteints en

Semaine sur l’économat du 21 au 30 juillet 2006 21

utilisant tous les moyens disponi-bles, divins et humains, et ils sont ànotre disposition. Ils sont si nom-breux que nos esprits finis nepeuvent les sonder ou mêmeaisément les discerner pour notertous leurs effets positifs.

Avec une ferme assurance nouspouvons remercier notre Pèrecéleste pour tous les agents divinsà l’œuvre – par exemple, la per-sonne qui vint nous apporter lemessage du salut à travers Saparole écrite. Ce messager vint,habité par l’amour pour Dieu et sonvoisin, amour généré par notreCréateur, pour partager cet amouravec nous et présenter Jésus-Christ, le chemin de la vie, afinqu’à travers Lui, nous puissionsêtre restaurés et être appelésenfants de Dieu. N’est-ce pas unedes plus puissantes raisons pournous inspirer en tant qu’enfants deDieu à travailler pour nos sembla-bles ? Pour faire tout notre possiblepour ceux qui habitent dans l’om-bre de la mort, dont nous avons éténous-mêmes retirés, afin qu’euxaussi aient l’occasion d’êtrerachetés pour la vie éternelle,comme nous le sommes ?

Notre privilègeet notre responsabilitéLe Seigneur nous invite - et

aussi nous envoie- servir l’huma-nité. Ayons le désir, ensemble avecnos frères et sœurs spirituels, depermettre que le bienveillantcaractère, juste et miséricordieuxde Christ, soit manifesté par nousparmi nos semblables. Ainsi ilspourront partager les mêmesbénédictions que nous avons. Nouspouvons remercier le Seigneur deson désir envers nous d’être sesvaillants instruments au salut desautres âmes.

Souvenez-vous : ‘Vous avezreçu gratuitement, donnez gratuite-ment’ (Matthieu 10 : 8).

Dieu a établi un système pourdévelopper le plan du salut et noussommes participants, volontaire-ment engagés à son service,acceptant toutes les requêtes qu’il

nous présente, à la fois pour le biende sa cause et pour notre proprebénéfice.

Pour tous ceux qui sont mem-bres de Son église, il étend desprivilèges à chacun selon sescapacités- certains prêchentl’évangile personnellement,d’autres font du travail mission-naire médical ; d’autres enseignentla réforme sanitaire pour le béné-fice des âmes, d’autres servent à latête de l’église, et d’autres dansl’éducation de son peuple, en fin decompte dans chaque aspect de lavie que l’évangile touche.

Le Seigneur veut que nousl’honorions en faisant un sageusage de nos privilèges et de nosresponsabilités tandis qu’il estencore possible de le faire. Ceuxqui sont appelés à travailler à pleintemps dans sa vigne doiventsubsister avec son soutien. Jésus adit, ‘La moisson est grande, mais ily a peu d’ouvriers » (Matthieu 9 :37). En tant que membres del’église, nous devons constammentgarder à l’esprit que ces paroles deChrist sont tout aussi valablesaujourd’hui qu’elles l’étaient quandil les prononça la première fois.Nous avons chacun individuelle-ment à la fois le privilège et laresponsabilité de supporter fidèle-ment le ministère de l’évangile en lesoutenant amplement à travers nosdîmes et nos généreuses offrandesvolontaires.

Durant la grande réformation dutemps de Néhémie, cela fut expri-mée de la façon suivante : ‘Appor-tez aux sacrificateurs, dans leschambres de la maison de notreDieu, les prémices de notre pâte etnos offrandes, des fruits de tousles arbres, du moût et de l’huile ; et

de livrer la dîme de notre sol auxLévites qui doivent la prendre eux-mêmes dans toutes les villes situéessur les terres que nous cultivons’(Néhémie 10 : 37)

Et ceci du temps de Paul : ‘Nesavez-vous pas que ceux quiremplissent les fonctions sacréessont nourris par le temple, queceux qui servent à l’autel ont part àl’autel ? De même aussi, le Sei-gneur a ordonné à ceux qui annon-cent l’Evangile de vivre l’Evangile’(1 Corinthiens 9 : 13-14).

Egalement l’avertissementdonné à travers le prophète Mala-chie résonne pour nousaujourd’hui : ‘Un homme trompe-t-il Dieu ? Car vous me trompez, etvous dites : En quoi t’avons-noustrompé ? Dans les dîmes et lesoffrandes ‘ (Malachie 3 : 8).

‘L’âme bienfaisant sera rassasiée,et celui qui arrose sera lui-même ar-rosé’ (Proverbes 11 : 25).

« La libéralité est une des instruc-tions du Saint-Esprit, et quand leschrétiens de profession refusent auSeigneur les dîmes et les offrandesqui lui reviennent, ils rencontrent uneperte spirituelle. Le Seigneur ne ré-compense pas une libéralité res-treinte. Il demande au peuple de l’ho-norer avec ses biens, et avec les pré-mices de toute sa croissance. …

« Dieu a fait de nous sesdispensateurs, co-partenaires aveclui dans la grande œuvre de l’avan-cement de son règne sur cetteterre. Nous pouvons suivre lacourse de l’économe infidèle, et dece fait perdre les plus précieuxprivilèges jamais accordés àl’homme. Pendant de milliersd’années Dieu a travaillé à traversses agents humains, mais selon savolonté il peut abattre l’égoïste,

Dieu a tendu Ses mains versnous, renonçant à tous les tré-

sors du ciel pour notre bénéfice.

22 Journal de la Réforme N° 52

l’avare, le cupide. Il peut continuerson œuvre même si nous n’yparticipons pas. Mais qui parminous serait heureux d’y prendrepart ? » 2

Testaments« L’argent met constamment à

l’épreuve nos sentiments. Celui quigagne plus que le nécessaire doitrechercher le discernement et lagrâce afin de mieux se connaître etde veiller attentivement sur sonpropre cœur. Il évitera ainsi de secréer des besoins imaginaires etd »être un mauvais économedilapidant le capital que Dieu lui aconfié. » 3

« Les fidèles économes de Dieusauront exactement où leursaffaires en sont, en hommesavisés, ils seront prêts à touteéventualité. S’ils venaient à mourirsubitement, ceux qui seraientappelés à dresser leur bilan nerencontreraient aucune difficultégrave.

« Beaucoup de gens ne pensentpas à faire leur testament parcequ’ils jouissent apparemment d’unebonne santé. Mais nos frèresdevraient prendre cette précaution.Il faut qu’ils connaissent exacte-ment l’état de leur fortune, et qu’ilsne laissent pas leurs affaires dans ledésordre. Qu’ils prennent desdispositions telles que tout soit clairs’ils viennent à manquer brusque-

ment. » 4

« Si les parents ont des enfantsqui sont handicapés ou qui souf-frent d’indigence matérielle, et quifont un usage judicieux de leursrevenus, ils doivent s’en occuper.Mais si leurs enfants sont in-croyants, qu’ils ont des moyensimportants et qu’ils se sont mis auservice du monde, les parentscommettent un péché à l’égard deleur Maître, qui les a instituéscomme ses économes, en leurlaissant leurs biens uniquementparce qu’ils sont leurs enfants ?Les exigences de Dieu ne doiventpas être considérées à la légère.

« Et il doit être clairemententendu que le fait d’avoir rédigéleur testament ne doit pas empê-cher les gens de faire des dons à lacause de Dieu pendant leur vie. Ilsdoivent le faire. Ils doivent ici-bas,en attendant leur récompense dansla vie à venir, se donner la satisfac-tion de pouvoir disposer d’unepartie de leurs moyens superflus.Ils doivent faire leur part pourl’avancement de la cause de Dieu .Ils doivent utiliser les biens que lemaître leur a prêtés pour que sepoursuive l’œuvre qui doit s’ac-complir dans sa vigne. » 5

Satan n’est pas content deconstater tant d’ordre dans lesfoyers des enfants de Dieu. Plutôt,« Satan se réjouit de voir desfamilles désordonnées et malgouvernées, car son succès dépend

largement du contrôle qu’il peutavoir sur les familles de la terre. …Il est déterminé à ce que la normede la justice ne soit pas la règlepour la formation du caractère. » 6

Il travaillera inlassablement àséduire le foyer à relâcher un toutpetit peu une des lois du gouverne-ment de Dieu et à entraîner beau-coup d’autres maux à la suite.Comme il le dit à jésus dans ledésert, « Je te donnerai toutes ceschoses si tu te prosternes etm’adores’ (Mathieu 4 : 9, dernièrepartie).

La distorsion de la detteIl existe des tentations spécifi-

ques adaptées aux différentsesprits. L’amour du gain peuttendre un piège aussi bien au richequ’au pauvre. Les hommes sontplus qu’occupés par la gloutonne-rie, l’ivrognerie et les soucis de lavie. L’amour de la mode et desplaisirs est répandu parmi tous lesâges et les sexes.

« Il y en a qui, tant qu’ils ont del’argent, le dépensent pour desnourritures délicates, ou pour desornements sans intérêt, et quandles revenus viennent à diminuerressentent le besoin de ce qu’ils ontperdu. S’ils ont de gros revenus, ilsen dépensent chaque centime ; s’ilsen ont de petits, cela ne leur suffitpas pour les habitudes d’extrava-gance qu’ils ont acquises, aussi ilsempruntent pour répondre à leurdemande. Ils cherchent toutes lessources possibles pour affronterleurs nécessités financières. Ilsdeviennent malhonnêtes et men-teurs, et le rapport tenu contre euxdans le livre des cieux est tel qu’ilsne pourront subsister au jour dujugement. Ils n’ont de cesse de

Dieu peut continuer son oeuvremême si nous n’y participons pas.

mais qui parmi nous serait heureuxd’y prendre part ?

Semaine sur l’économat du 21 au 30 juillet 2006 23

satisfaire les désirs de leurs yeux,d’assouvir leur appétit, et ilss’appauvrissent par leurs habitudesimprévoyantes, alors qu’ils auraientpu apprendre à vivre selon leursmoyens. » 7

Les finances parmi les famillesdes croyants sont comme Satan lestiendrait ; il a besoin de ne pascraindre leur influence. Il s’efforcede garder l’argent dans ses rangsen encourageant les dettes. « Lors-que quelqu’un s’endette volontaire-ment, il se place lui-même dans lefilet dont Satan se sert pour captu-rer les âmes. » 8

Les dettes sont un fardeauextrêmement lourd à porter. Ellestiennent votre esprit préoccupé parles problèmes financiers, affaiblis-sent la foi, et conduisent au décou-ragement. Avec la tension qu’ellesoccasionnent, elles conduisent dansd’autres tentations. « L’habituded’emprunter de l’argent pour parerà quelque urgente nécessité, sansfaire de plans pour acquitter cettedette, même minime, est démorali-sante. Le Seigneur désire que tousceux qui croient à la vérité sedébarrassent de ces pratiquesdécevantes. Ils devraient choisir dese trouver dans la gêne plutôt quede commettre une action malhon-nête. Personne ne peut recourir à laprévarication ou à la malhonnêtetédans l’administration des biens duSeigneur, et se tenir devant le Sei-gneur comme étant innocent. » 9

« Celui qui a des difficultés, quiest dans les dettes, ne devrait pasprendre la part du Seigneur pours’en acquitter. Qu’il considère qu’ilest mis à l’épreuve, et qu’endétournant ce qui revient à Dieu, ilfrustre celui qui lui a tout donné. Ilest redevable envers le Seigneur de

tout ce qu’il possède, mais il estdoublement débiteur s’il détourne lapart qui lui revient pour rembourserles dettes qu’il a contractées.‘Infidèles envers Dieu’, telles sontles paroles inscrites en face de sonnom dans les livres du ciel. Il a uncompte à régler avec Dieu pours’être approprié les fonds qui luireviennent. Le manque de principesdont il fait preuve se manifesteraaussi dans sa manière d’administrerd’autres affaires et dans toutes sestransactions commerciales. » 10

La tension due aux dettes etl’angoisse générée par la conditionfinancière du foyer affecte tousceux qui sont à l’intérieur de lafamille. L’amour, la joie, et la paixqui existeraient sont assombries parles soucis, la tension et l’amer-tume. L’Esprit de Prophétie con-seille, « Ne flanchez pas, ne vousdécouragez pas et ne revenez pasen arrière. Faites abnégation de vosgoûts et de vos appétits, économi-sez centime par centime et rem-boursez vos dettes. Liquidez-lesaussi vite que possible. Lorsquevous vous retrouverez entièrementlibéré, ne devant plus rien à per-sonne, vous aurez remporté unegrande victoire. » 11

ConclusionChers frères et sœurs,

aujourd’hui est le jour de confirmerà nouveau nos vœux d’obéissanceà Dieu dans chaque aspect de lavie. Nous voyons et savons tousque la moisson est grand e et queles laboureurs sont peu nombreux.Et en réalité, c’est à travers nosmains que Dieu peut déverser lesressources nécessaires pour quel’œuvre croisse. Mais nous devonspratiquer le renoncement et l’abné-

gation afin que les autres puissentavoir la chance d’apprendre lesvérités du salut qui ont touchénotre vie.

En soutenant le ministère àtoutes les époques, l’œuvremissionnaire laïque, l’église localeet tous ses projets, nous ne seronspas oisifs mais occupés au salutdes âmes, et alors nous seronsnous-mêmes préparés à obtenir lecaractère de notre Maître et àglorifier son nom. Il n’y auraaucune raison de donner la place àla tiédeur et à la mort spirituelle.

« ‘Ma grâce te suffit’ estl’assurance du Grand Maître.Emparez-vous de ces parolesinspirées, et ne parlez jamais,jamais de doute et d’incrédulité.Soyez énergiques. Il n’y a pas deservice moitié-moitié dans lareligion pure et sans tache. ‘Tuaimeras le Seigneur, ton Dieu, detout ton cœur, de toute ton âme,de toute ta pensée, et de toute taforce’ (Marc 12 : 30). La plushaute ambition sanctifiée estdemandée de ceux qui croient à laparole de Dieu. » 12

Références

1 The Review and Herald, 14 février1888.

2 This Day with God, p. 97;3 Le Foyer Chrétien, p. 358.4 Conseils à l’économe, pp. 341-342.5 Id., p. 344.6 Our High Calling, p. 262.7 Fundamentals of Christian Education,

pp.151, 152.8 Conseils à l’économe, p. 268.9 Id., p. 269.10 Témoignages, vol. 3, pp. 46-47.11 Conseils à l’économe, pp. 271-27212 Special Testimonies on Education, p.

30.

24 Journal de la Réforme N° 52

Un partenariat, c’est unaccord. Il implique uneprofonde confiance.

Personne n’oserait jamais entrerdans un partenariat avec un autres’il n’existe pas entre les deux unsentiment vrai et profond deconfiance.

Dans le monde des affaires,après avoir observé pendantplusieurs années le service loyal dela part d’un subordonné, le prési-dent-directeur général d’unesociété peut le ou la prendre à sescôtés, lui poser amicalement lamain sur l’épaule et, avec unsourire chaleureux, confier à sonemployé plus jeune une responsabi-lité beaucoup plus grande. Une tellepromotion peut faire que la per-sonne ait accès à beaucoup desecrets de fabrication de la société.Cela peut lui donner le droit dedevenir un élément-clef dans leprocessus de décision impliquantdes millions de dollars. Aux yeuxde tous, quel honneur pour celui àqui est accordée une telle confiance! Beaucoup de personnes dansl’histoire ont convoité ardemmentde telles positions de confiance.

Mais combien plus grand estl’honneur, combien beaucoup plusdigne le privilège, quand on réaliseque le Maître de tout l’univers metSa main divine sur notre épaule etnous confie, à toi et à moi, Sesbiens de valeur. Il nous appelle à unpartenariat spécial avec Lui. Quelleimmense bénédiction est ainsiaccordée aux instruments indignesque nous sommes!

Jésus a dit : «Je ne vous appelleplus serviteurs, parce que leserviteur ne sait pas ce que fait son

Sabbat, 29 juillet 2006

Partenaire avec DieuPar J. Voncina - Australie

maître; mais je vous ai appelésamis, parce que je vous ai faitconnaître tout ce que j’ai appris demon Père.» (Jean 15:15). Christnous fait partager quelques-uns dessecrets de sa grande fabrication, àsavoir Sa propre création magnifi-que. « Quand je contemple lescieux, ouvrage de tes mains, la luneet les étoiles que tu as créées:qu’est-ce que l’homme, pour quetu te souviennes de lui ? Et le filsde l’homme, pour que tu prennesgarde à lui ? Tu l’as fait de peuinférieur à Dieu, et tu l’as couronnéde gloire et de magnificence. Tu luias donné la domination sur lesoeuvres de tes mains, tu as toutmis sous ses pieds, les brebiscomme les boeufs, et les animauxdes champs, les oiseaux du ciel etles poissons de la mer, tout ce quiparcourt les sentiers des mers.Eternel, notre Seigneur! Que tonnom est magnifique sur toute laterre ! « (Psaume 8:4-10).

Selon ces versets, la dominationsur la terre fut accordée àl’homme. Mais dans Jean 15, nousavons vu aussi la confiance uniquesituée à un niveau encore plusélevé, confiance accordée seule-ment «aux amis» du Christ. Com-ment devenons-nous des amis sidignes de Lui ? Il dit, «Vous êtesmes amis, si vous faites ce que jevous commande» (Jean 15:14).

Le partenariat est une route àdeux voies. Il implique de donner etde recevoir. Christ a commencétout ce processus en donnant àchacun de nous avec abondance.«Il fait lever son soleil sur lesméchants et sur les bons, et il faitpleuvoir sur les justes et sur les

injustes.» (Matthieu 5:45). Il «nousa dispensé du ciel les pluies et lessaisons fertiles, en nous donnant lanourriture avec abondance et enremplissant nos coeurs de joie.»(Actes 14:17). Alors, nous devonsà notre tour répondre à Son grandamour. «Comment rendrai-je àl’Eternel tous ses bienfaits enversmoi ? J’élèverai la coupe desdélivrances, et j’invoquerai le nomde l’Eternel; j’accomplirai mesvoeux envers l’Eternel, en présencede tout son peuple.» (Psaume116:12-14).

Nous lui appartenons«Que nous nous donnions au Sei-

gneur ou pas, nous Lui appartenons.Vous ne vous appartenez pas en pro-pre; vous avez été rachetés à ungrand prix. Nous sommes au Sei-gneur par la création et nous som-mes à Lui par la rédemption. Parconséquent, nous n’avons pas ledroit de penser que nous pouvonsfaire comme il nous plaît. Tout quenous manipulons appartient au Sei-gneur. De nous-mêmes, nousn’avons aucun droit, pas même ce-lui d’exister. Tout notre argent, letemps et nos talents appartiennent àDieu qui nous les donne afin que nouspuissions accomplir l’oeuvre qu’Ilnous a donnée à faire. Il nous a donnéce devoir : ‘ Faites-les valoir jusqu’àce que je revienne.’ (Luc 19:13).

«Ne vous servez pas vous-mê-mes et ne devenez pas indifférent ence qui concerne les prérogatives deDieu sur vous. Vous êtes Sa pro-priété.» 1

Le Créateur de l’univers déclare :«Je ne prendrai pas de taureau dansta maison, ni de bouc dans tes ber-

Semaine sur l’économat du 21 au 30 juillet 2006 25

geries. Car tous les animaux desforêts sont à moi, toutes les bêtesdes montagnes par milliers; je con-nais tous les oiseaux des montagnes,et tout ce qui se meut dans leschamps m’appartient. Si j’avais faim,je ne te le dirais pas, car le mondeest à moi et tout ce qu’il renferme.»(Psaume 50:9-12).

Tout appartient à Dieu. Ainsiquand Il nous fait confiance pourdevenir Ses associés, Il compte surnous pour faire une utilisation sagede chaque centime, de chaquetalent, de chaque minute, qui sontsous notre contrôle. Il nous ac-corde la liberté étonnante de choix,mais nous devons nous rendrecompte que tout ce qui flatte notrepropre orgueil Lui déplaira sûre-ment. Au lieu d’une rechercheégoïste de notre plaisir, Il désirevoir en nous le même esprit queChrist avait quand il était sur laterre. L’apôtre nous précise : «Jevous ai montré de toutes manièresque c’est en travaillant ainsi qu’ilfaut soutenir les faibles, et serappeler les paroles du Seigneur,qui a dit lui-même: Il y a plus debonheur à donner qu’à recevoir.»(Actes 20:35).

«Dieu a un droit sur nous et surtout ce que nous avons. Son droitest prioritaire sur tout autre. Et enreconnaissant ce droit, Il nous de-mande de lui rendre un pourcentagefixe de tout ce qu’Il nous donne. Ladîme est ce pourcentage indiqué.» 2

La dîmeDe nouveau, tout appartient au

Dieu et Il nous fait confiance en tantque Ses associés pour faire des choixavisés dans tous les aspects de notrevie. De plus, comme mentionné plushaut, il fait référence distinctement àune portion spécifique qui senomme : la dîme.

La dîme a été pratiquée depuisles temps les plus anciens. Parexemple, on a interdit à nos pre-miers parents de manger d’unarbre spécifique dans le jardind’Eden. C’était un exemple dedîme. Abraham a donné la dîme àMelchisédech. Jacob a promis avec

ferveur de continuer la pratique dela dîme quand, dans un moment degrande crise personnelle, il a vudans son rêve l’échelle touchant leciel et la terre, symbole de sonSauveur. La gratitude profonde deson coeur a été exprimée dans sonvoeu solennel : «Jacob fit un voeu,en disant: Si Dieu est avec moi etme garde pendant ce voyage que jefais, s’il me donne du pain àmanger et des habits pour me vêtir,et si je retourne en paix à la maisonde mon père, alors l’Eternel seramon Dieu; cette pierre, que j’aidressée pour monument, sera lamaison de Dieu; et je te donnerai ladîme de tout ce que tu me donne-ras.» (Genèse 28:20-22).

Plus tard, «quand Dieu a délivréIsraël de l’Egypte pour être Son tré-sor spécial, Il lui a appris à consa-crer un dixième de ses biens au ser-vice du tabernacle. C’était une of-frande spéciale, pour un travail spé-cial. Tout ce qui restait en sa pro-priété appartenait à Dieu et devait êtreemployé pour Sa gloire. Mais la dîmeavait été mise à part pour soutenirceux qui travaillaient dans le sanc-tuaire. Elle était prélevée comme pré-mices de tous les dons, et, avec lesdons et les offrandes, il y avait lesmoyens suffisants pour soutenir leministère de l’évangile en ce temps-là.» 3

«C’est donc Dieu qui a prescrit àl’homme de lui rendre ce qui lui re-vient. Ce devoir est si nettement éta-bli que ceux qui tentent de l’éludersont sans excuse. Les hommes quiprétendent ne pas voir là leur devoirdémontrent aux yeux de l’universcéleste, de l’Eglise et du monde, qu’ilsne veulent pas reconnaître une vé-rité clairement révélée. Ils craignentqu’en se soumettant au plan de Dieu,ils ne diminuent leurs ressources.Dans l’avarice de leur âme égoïste,

ils veulent conserver le capital toutentier, principal et intérêts, pour leurusage personnel.» 4

Chers frères et soeurs, nousdevons prendre garde à un teldanger!Où notre dîme doit-elle aller ?

«Le prédicateur doit, par le pré-cepte et par l’exemple, apprendre auxmembres à estimer la dîme commesacrée. Il ne doit pas penser que, ensa qualité de ministre, il a le droit dela retenir et de l’employer selon sonpropre jugement. Elle ne lui appar-tient pas. Il n’a pas le droit de garderpour lui ce qu’il considère commelui étant dû. Il ne doit pas accorderson influence à des plans ayant pourbut de distraire de leur emploi légi-time les dîmes et les offrandes con-sacrées à Dieu. Il faut les placerdans le trésor de Dieu, et les ygarder saintement en vue de ladestination qu’Il leur a donnée.

«Dieu désire que tous ses écono-mes suivent exactement ses arran-gements. Ils ne doivent pas modifierles plans du Seigneur en vue d’ac-complir un acte de bienfaisance oude faire un cadeau selon qu’eux, lesagents humains, le jugeront à pro-pos. C’est un bien mauvais systèmeque de vouloir améliorer les plans deDieu en inventant des expédients, quel’on justifie en se basant sur les bonsmouvements du coeur éprouvés entelle ou telle occasion, et que l’onsubstitue aux exigences de Dieu. Dieudemande à tous de mettre leur in-fluence au service de ses propresdispositions. Il a fait connaître sonplan ; quiconque veut coopérer avecLui doit l’adopter au lieu d’essayerde l’améliorer.» 5

«La dîme est mise à part pourun usage spécial. Elle ne doit pasêtre considérée comme un fondsdes pauvres; elle est spéciale-ment destinée au soutien deceux qui proclament le message

Dieu a un droit surnous et sur tout ce

que nous avons. Sondroit est prioritaire

sur tout autre.

26 Journal de la Réforme N° 52

champ cent ouvriers bien qualifiés làoù maintenant il n’y en a qu’un. Dieune peut pas approuver la situationactuelle, mais la condamner. Son tré-sor est privé des moyens qui de-vraient être employés pour le sou-tien du ministère de l’évangile dansdes champs proches ou éloignés.Ceux qui proclament le message devérité devant de grandes assemblées,comme ceux qui font le travail demaison en maison, font un travail demissionnaire et, dans aucun cas,leurs salaires ne doivent être dimi-nués. L’usage de la dîme doit êtreconsidéré comme une question sa-crée par nos membres. Nous devonsnous garder strictement contre toutce qui est contraire au messagedonné maintenant.

«Il y a un manque de pasteursparce que les pasteurs n’ont pasété encouragés. On a donné cetteinstruction à quelques pasteurs quiont été envoyés à l’étranger, pourentrer dans des champs où per-sonne n’avait travaillé auparavant :‘Vous devez vous supporter vous-mêmes. Nous n’avons pas lesmoyens de vous soutenir.’ Cela nedevrait pas être si la dîme, avec lesdons et les offrandes, avait étéapportée dans le trésor. Quand unhomme entre dans le ministère, ildoit être payé de la dîme suffisam-ment pour supporter sa famille. Ilne doit pas considérer qu’il est unmendiant. L’impression que ladisposition sacrée de la dîmen’existe plus devient tout à faitcommune. Beaucoup ont perdu lesens des exigences du Seigneur. Ladîme est sacrée, réservée par Dieupour Lui. Elle doit être apportéedans Son trésor pour être employéeà soutenir les ouvriers de l’évangiledans leur travail. Pendant unelongue période de temps le Sei-gneur a été volé par ceux qui ne serendent pas compte que la dîme est

la part réservée à Dieu....«Lisez soigneusement le troisième

chapitre de Malachie et voyez ce queDieu dit de la dîme. Si nos églisess’appuyaient fermement sur la Pa-role de Dieu et étaient fidèles dans lepaiement de la dîme dans Son tré-sor, Ses ouvriers seraient encoura-gés à entreprendre le travail ministé-riel. Plus d’hommes se donneraientau ministère s’il n’était pas dit que latrésorerie est épuisée. Il doit y avoirune provision abondante dans le tré-sor du Seigneur et elle existerait sides coeurs égoïstes et des mains nes’étaient pas servis de la dîme pourfaire autre chose. Les ressourcesréservées à Dieu ne doivent être em-ployées nullement au hasard. La dîmeappartient au Seigneur et ceux quis’en servent indûment seront punisde la perte de leur trésor céleste àmoins qu’ils ne se repentent. Ne lais-sez pas l’oeuvre plus longtemps sansprotection parce que la dîme a étédétournée dans des canaux divers,autres que celui où le Seigneur avaitdit qu’elle doit aller. Les autres ob-jectifs doivent aussi être soutenus,mais pas par la dîme. Dieu n’a paschangé. La dîme doit être employéepour le soutien du ministère. L’ouver-ture de nouveaux champs exige uneplus grande efficacité que nousavons maintenant au niveau du mi-nistère et il devrait y avoir pour celades moyens dans le trésor.» 9

«Certains, qui ne voient pasl’intérêt d’éduquer la jeunesse àêtre à la fois des médecins del’esprit et du corps, disent que ladîme ne doit pas être employéepour supporter les missionnairesmédicaux, qui consacrent leurtemps à soigner les malades. Pourrépondre à de telles déclarations,j’ai reçu des instructions pour direque nous ne devons pas avoirl’esprit aussi étroit pour ne pas

« L’usage de la dîme doit être considérécomme une question sacrée par nos mem-

bres.»au monde. Ilne faut pas ladétourner deson but.» 6

«Dieuétend Samain sur tout

ce que l’hommepossède, en disant : Je suis lepropriétaire de l’univers, et tout està moi. La dîme, que vous avezretenue, était destinée au soutiende mes serviteurs qui vontproclamer l’Evangile à ceux quisont encore plongés dans lesténèbres. En consacrant ce qui merevient à votre usage personnel,des âmes ont été privées de lalumière que je leur destinais. Vouspouviez me prouver votre fidélité,mais vous n’en avez pas profité.Vous m’avez pillé, vous m’avezfrustré de ce qui me revenait.‘Vous êtes frappés par la malédic-tion.’ (Malachie 3:9).» 7

«La malédiction de Dieu frap-pera sûrement ceux qui le volentdans les dîmes et les offrandes.» 8

«Il m’a été donné un message trèsclair et précis à donner à nos mem-bres. Je suis tenue de leur dire qu’ilsont commis une faute en affectant ladîme à divers objectifs qui, bien qu’ilssoient bons en eux-mêmes, ne sontpas les objectifs pour lesquels le Sei-gneur a dit que la dîme doive êtreemployée. Ceux qui font une telleutilisation de la dîme encourent ledéplaisir de Dieu. Dieu les jugera pources choses. Une des raisons était quela dîme pouvait être employée pourdes buts scolaires; de même uneautre raison était que les colporteursdevaient être soutenus par la dîme;mais c’est une grande erreur quandla dîme est détournée du but pourlaquelle elle doit être employée, à sa-voir le soutien du ministère. Il de-vrait y avoir aujourd’hui dans le

Semaine sur l’économat du 21 au 30 juillet 2006 27

prendre en compte la vérité de lasituation. Un ministre de l’évangilequi est aussi un missionnairemédical, qui peut guérir des mauxphysiques, est un d’ouvrier beau-coup plus efficace qu’un ouvrierqui ne peut pas faire cela. Sontravail comme ministre de l’évan-gile est beaucoup plus complet.»10

De nombreux auteurs de laBible étaient en réalité des ouvriersfinancièrement indépendants, telsque Jérémie, Daniel et Paul, pouren nommer quelques-uns. «Dansde nombreux endroits, des mis-sionnaires indépendants peuventtravailler avec succès. L’apôtrePaul n’était pas rétribué lorsqu’ilproclamait l’Evangile à travers lemonde.» 11

Mais, malgré son choix person-nel, comme Paul l’explique, il avaiten effet droit à recevoir la dîme surla base de ses travaux pour l’évan-gile. « Ces choses que je dis, n’exis-tent-elles que dans les usages deshommes ? La loi ne les dit-elle pasaussi ? Car il est écrit dans la loi deMoïse: Tu n’emmuselleras point leboeuf quand il foule le grain. Dieu semet-il en peine des boeufs, ou parle-t-il uniquement à cause de nous ? Oui,c’est à cause de nous qu’il a été écritque celui qui laboure doit laboureravec espérance, et celui qui foule legrain fouler avec l’espérance d’yavoir part. Si nous avons semé parmivous les biens spirituels, est-ce unegrosse affaire si nous moissonnonsvos biens temporels. Si d’autresjouissent de ce droit sur vous, n’est-ce pas plutôt à nous d’en jouir? Maisnous n’avons point usé de ce droit;au contraire, nous souffrons tout, afinde ne pas créer d’obstacle à l’Evan-gile de Christ. Ne savez-vous pasque ceux qui remplissent les fonc-tions sacrées sont nourris par le tem-ple, que ceux qui servent à l’autel ontpart à l’autel ? De même aussi, leSeigneur a ordonné à ceux qui an-noncent l’Evangile de vivre del’Evangile.»(1 Corinthiens 9:8-14).

«Que les anciens qui dirigentbien soient jugés dignes d’undouble honneur, surtout ceux qui

travaillent à la prédication et àl’enseignement. Car l’Ecriture dit:Tu n’emmuselleras point le boeufquand il foule le grain. Et l’ouvriermérite son salaire.» (1 Timothée5:17, 18).

«La dîme doit être destinée àrétribuer ceux qui travaillent auservice de la Parole et de la doc-trine, qu’ils soient hommes oufemmes.» 12

Premiers fruits (Prémices)Beaucoup négligent le fait que

notre obligation financière enversDieu ne se limite pas simplement à ladîme. Il nous appelle aussi pour lespremiers fruits des bénédictions qu’Ilnous déverse en tant que Ses asso-ciés.

«Les sacrificateurs, les Lévites,la tribu entière de Lévi, n’auront nipart ni héritage avec Israël; ils senourriront des sacrifices consuméspar le feu en l’honneur de l’Eternelet de l’héritage de l’Eternel. Ilsn’auront point d’héritage au milieude leurs frères: l’Eternel sera leurhéritage, comme il le leur a dit.Voici quel sera le droit des sacrifi-cateurs sur le peuple, sur ceux quioffriront un sacrifice, un boeuf ouun agneau: on donnera au sacrifica-teur l’épaule, les mâchoires etl’estomac. Tu lui donneras lesprémices de ton blé, de ton moûtet de ton huile, et les prémices de latoison de tes brebis.» (Deutéro-nome 18:1-4). Une illustration decette pratique se trouve aussi dans2 Rois 4:42-44.

«Dieu n’exige pas moinsd’entre nous que ce qu’Il a exigéde Son peuple auparavant. Sesdons pour nous ne sont pas moin-dres, mais plus importants encorequ’ils n’étaient dans l’ancien Israël.Son service exige et exigeratoujours des moyens. Le grandtravail missionnaire pour le salutdes âmes doit aller de l’avant. Avecla dîme, les dons et les offrandes,Dieu a pris les dispositions suffi-santes pour ce travail. Il veut que leministère de l’évangile soit entière-ment supporté. Il revendique ladîme comme Son bien propre etelle doit toujours être considérée

comme une réserve sacrée, êtreplacée dans Son trésor pour lebénéfice de Sa cause, pour l’avan-cement de Son oeuvre, pourl’envoi de Ses messagers dans ‘des régions lointaines,’ même auxextrémités de la terre.

«Dieu a posé Sa main sur toutechose, hommes et biens, parce quetout lui appartient. Il dit, je suis lepropriétaire du monde; l’univers estMien et je demande que vous consa-criez à Mon service les premiersfruits de tout ce qui m’appartient etqui vous a été remis entre vos mainsà cause de ma bonté. La Parole deDieu déclare : ‘ Tu ne différeras pointde m’offrir les prémices de ta mois-son et de ta vendange.’ (Exode22:29). ‘ Honore l’Eternel avec tesbiens, et avec les prémices de toutton revenu.’ (Proverbes 3:9). Il exigecet hommage comme un signe denotre fidélité.» 13

«Mais vous le chercherez à sademeure, et vous irez au lieu quel’Eternel, votre Dieu, choisira parmitoutes vos tribus pour y placer sonnom. C’est là que vous présenterezvos holocaustes, vos sacrifices, vosdîmes, vos prémices, vos offrandesen accomplissement d’un voeu, vosoffrandes volontaires, et les pre-miers-nés de votre gros et de votremenu bétail.» (Deutéronome 12:5, 6).

Une leçon tirée de la nature«Dieu nous donne, pour que nous

puissions donner. ... Dans le mondenaturel, l’homme doit faire sa partdans le travail de la terre. Il doit la-bourer et préparer le sol. Et Dieu,oeuvrant par la nature en donnant lesoleil et les ondées, fait germer lagraine semée et fait que la végétationfleurisse. Ainsi l’ensemencement estrécompensé par la moisson des tré-sors de la terre en moissons abon-dantes. La leçon s’applique autantdans les choses spirituelles que dansles choses temporelles. L’homme doittravailler sous les conseils de la maindivine; car s’il n’y a pas de coopéra-tion entre Dieu et l’homme, il n’y auraaucune bénédiction. L’homme n’apas en son pouvoir de faire naître auprintemps de la vie la graine semée.

28 Journal de la Réforme N° 52

gagé devant les hommes qui sontappelés à rendre témoignage de cettetransaction.

« En agissant ainsi, il s’estengagé de la façon la plus sacrée àcollaborer avec le Seigneur àl’établissement de son royaume ici-bas. Faites à des hommes, lespromesses de ce genre seraientconsidérées comme obligatoires.Ne sont-elles pas plus sacréeslorsqu’elles sont faites à Dieu ?Toutes les promesses où la cons-cience est engagée sont-elles moinsobligatoires que les contrats établisentre les hommes ?

«Lorsque la lumière divine luitdans le cœur avec une clarté et unepuissance inusitées, l’égoïsmenaturel disparaît dans une certainemesure, et c’est avec plus degénérosité que l’on donne pour lacause de Dieu. Personne ne doits’attendre à tenir sa promesse sansque Satan proteste. Il n’aime pasque le royaume de Dieu s’étendesur la terre. Il insinue au cœur dudonateur qu’il donne trop, que celal’empêchera d’acquérir quelquebien ou de subvenir aux besoinsdes siens. La puissance que Satanexerce sur le cœur humain estétonnante. Il travaille de toutes sesforces pour que le cœur se repliesur lui-même.

« Le seul moyen que Dieu aitétabli pour faire avancer sa cause,c’est de répandre ses bienfaits surles hommes. Il leur envoie le soleilet la pluie ; il fait pousser les plan-tes ; il donne la santé et l’intelligencepour acquérir des biens. Tout ce quenous possédons provient de sa mainlibérale. En retour, il voudrait queles hommes et les femmes mon-trent leur gratitude en lui rendantune partie sous forme de dîmeset d’offrandes : offrandes de recon-naissance, offrandes volontaires etsacrifices expiatoires.» 15

Une précieuse promesse se trouvedans le Psaume 50:15 : « Et invoque-moi au jour de la détresse; je te déli-vrerai, et tu me glorifieras.» Tous,nous aimons recevoir cette sorted’aide du Seigneur précisémentquand nous en avons le plus besoin.

Mais il est important de voir que cettemême promesse commence par lemot «et», et qu’elle est précédée parune condition essentielle : «Offre poursacrifice à Dieu des actions de grâ-ces, et accomplis tes voeux enversle Très-Haut.» (verset 14). Ce pointne doit pas être oublié.

En nous donnant Sa confianceen tant qu’associés, Christ a pournous un plan plus grand que toutce que nous pouvons imaginerdans ce vieux monde déchu. Ilnous presse : « Ne vous amassezpas des trésors sur la terre, où lateigne et la rouille détruisent, et oùles voleurs percent et dérobent;mais amassez-vous des trésorsdans le ciel, où la teigne et la rouillene détruisent point, et où lesvoleurs ne percent ni ne dérobent.Car là où est ton trésor, là aussisera ton coeur.» (Matthieu 6:19-21).

Frères, soeurs et amis, que cesoit la prière et le but de chacun d’en-tre nous : préparer notre coeur etnotre vie pour cette merveilleuse oc-casion où nous pourrons entendreces merveilleuses paroles de notreprincipal Associé, paroles qui serontcomme une douce musique auxoreilles fidèles : «C’est bien, bon etfidèle serviteur; tu as été fidèle en peude chose, je te confierai beaucoup;entre dans la joie de ton maître.»(Matthieu 25:23).

Références

1 Our High Calling, p. 42. 2 The Review and Herald, December 8,

1896. 3 Ibid. 4 Témoignages III pp.41-42. 5 Témoignages Vol. A pp.359-360. 6 Ministère de la Bienfaisance, p.209. 7 Témoignages, III, p. 42. 8 The Review and Herald, April 20,

1905. 9 Echoes From the Field, June 21, 1905

[emphasis supplied].10 Medical Ministry, p. 245.11 Ministère de la Guérison, p.128.12 Evangéliser p. 442.13 The Review and Herald, December 8,

1896.14 Ibid.15 Testimonies, vol. 5, pp. 149, 150

[Emphasis supplied].

Mais il ne peut yavoir aucunemoisson sans quela main humainene fasse sa part parl’ensemencementde la graine.

«La moisson té-moignera de cequ’a été l’ense-mencement.» 14

Le temps dessemailles conduira

au temps des mois-sons. On peut facilement comparerun jardin de fleurs qui a été lourde-ment chargé de bulbes avec un jar-din qui n’a reçu qu’une maigre plan-tation au hasard. Les efforts et lessacrifices du jardinier plus généreuxaboutiront à une différence visible.Alors que notre dîme peut mesurerla profondeur de l’obligation que nousressentons envers Dieu, nos offran-des mesurent la profondeur de notreamour pour Lui. Ne lésinons pas etne soyons pas avares, car la précieusepromesse est certaine : « Sachez-le,celui qui sème peu moissonnera peu,et celui qui sème abondammentmoissonnera abondamment. Quechacun donne comme il l’a résolu enson coeur, sans tristesse ni contrainte;car Dieu aime celui qui donne avecjoie. Et Dieu peut vous combler detoutes sortes de grâces, afin que, pos-sédant toujours en toutes choses dequoi satisfaire à tous vos besoins,vous ayez encore en abondance pourtoute bonne oeuvre.» (2 Corinthiens9:6-8).

Conclusion«Les offrandes volontaires et les

dîmes constituent le trésor del’Evangile. Dieu réclame une partiedes biens confiés à l’homme : ledixième ; mais il laisse à chacun laliberté de dire à combien s’élève cettedîme et s’il veut ou non donner da-vantage. On doit donner comme onl’a résolu dans son cœur. Mais lors-que celui-ci est stimulé par l’Espritde Dieu, et qu’on a fait le vœu dedonner une certaine somme, celui quia fait ce vœu n’a plus aucun droitsur la partie consacrée. Il s’est en-

Semaine sur l’économat du 21 au 30 juillet 2006 29

Alors que les disciplesétaient occupés à sedemander qui serait le

premier et à se combattre pour laplus haute position dans le nouveauroyaume, la Majesté des cieux leurmontra leur noble mission pourservir, leur donnant l’exemple de sapropre vie d’un ministère d’abné-gation. Il leur dit : ‘Le Fils del’homme est venu, non pour êtreservi, mais pour servir et donner savie comme la rançon de plusieurs.’(Matthieu 20 : 28).

Etre utile, secourir, aider,assister, servir, faire œuvre debienfaisance, encourager, convain-cre, soutenir, administrer- toutesces choses constituent notreprivilège et notre opportunité,beaucoup plus qu’un devoir. Ilnous est rappelé que l’économatsuggère un usage fidèle des talentset des dons qui nous ont étéconfiés, à la fois pour notre béné-fice et le bénéfice des autres ; iln’est pas limité au montant desrevenus que nous pouvons gagnerà notre travail.

Les véritables ‘pierres’ qui‘crient’(Luc 19 : 40) ont déclaré cetouchant message. En 1936, à uneconférence de l’Université deCambridge, A. E. Housman déclaraque « la plus grande vérité jamaisprononcée et la plus profondedécouverte morale de tous lestemps se trouvent dans ces parolesde Jésus : ‘Celui qui conservera savie la perdra, et celui qui perdra savie à cause de loi la retrouvera’

Dimanche 30 juillet 2006

La récompensedu serviteur fidèle

« Son maître lui dit : C’est bien bon et fidèle serviteur ; tu as étéfidèle en peu de chose je te confierai beaucoup ; entre dans la joiede ton maître » (Matthieu 25 : 21).

Par R. Duarte- Etats-Unis d’Amérique

(Matthieu 10 : 39). » 1

Beaucoup sont tourmentés par lessoucis et l’angoisse en ressentant que’il est vain de servir Dieu ; qu’avons-nous gagné à observer ses précep-tes, et à marcher avec tristesse àcause de l’Eternel des armées ?’(Malachie 3 : 14).

« Hénoc avait été perplexe au su-jet des morts. N’entrevoyant rienpour les bons au-delà de la tombe, ils’attristait à la pensée que justes etinjustes retourneraient ensemble dansla poussière, terme final de leur exis-tence. En vision prophétique, il putcontempler non seulement la mort duSauveur, mais son retour en gloireaccompagné de tous les saints an-ges, pour arracher son peuple à lapuissance du tombeau. » 2

Peu avant sa mort, Moïse sortitdu camp pour « remettre sa vieentre les mains de son Créateur.Cette mort solitaire, où aucun amine serait admis à entourer sesderniers moments, lui paraissaitbien lugubre. Mais ce qui était pourlui plus douloureux encore, c’étaitde se sépare du peuple qu’il aimaitet avec lequel il avait si longtempsconfondu ses intérêts et sa vie.. …

« Il revoit les grands miraclesopérés par le tout-Puissant enfaveur de son peuple, et il songe aulong support et à la miséricordedivine envers Israël durant sesannées de voyage et de révoltedans le désert. De toute la multi-tude qui a quitté l’Egypte, deuxseulement seront admis à entrer

dans la terre promise ! … A cettepensée, Moïse se demande si sa vied’épreuves et d’abnégation n’a pasété vaine. » 3

Le patriarche David aussi eutdes difficultés à réconcilier dansson esprit l’apparente prospéritédes méchants en contraste avec lesluttes et les afflictions auxquellesdevaient faire face ceux qui cher-chent à servir Dieu. (Voir lePsaume 73).

Pierre se demanda lui aussi enquestionnant Jésus, ‘Voici, nousavons tout quitté, et nous t’avonssuivi ; qu’en sera-t-il pour nous ?’(Matthieu 19 : 27). « Des parentset des maîtres se reposent de leurdernier sommeil, et le travail de leurvie paraît avoir été vain. » 4

La certitude de la récompense‘Sans la foi il est impossible de

lui être agréable ; car il faut que celuiqui s’approche de Dieu croie queDieu existe, et qu’il est le rémunéra-teur de ceux qui le cherchent.’ (Hé-breux 11 : 6).

‘Et quiconque donnera seule-ment un verre d’eau froide à l’unde ces petits parce qu’il est mondisciple, je vous le dis en vérité, ilne perdra point sa récompense ;’Matthieu 10 : 42).

Analysons quelques déclarationsinspirées : Ce n’est pas la peur duchâtiment, ou l’espoir d’une récom-pense éternelle, qui pousse les disci-ples du Christ à le suivre. Ils con-templent l’amour immaculé du Sau-

30 Journal de la Réforme N° 52

veur, tel qu’il s’est manifesté tout aulong de son pèlerinage terrestre, de-puis la crèche de Bethléem jusqu’àla croix du Calvaire, et cette visionattire, attendrit et subjugue les âmes.L’amour naît dans les cœurs. » 5

« Le Sauveur présente devantnous la scène du dernier jugementquand la récompense est attribuée.… Les justes sont représentés sedemandant ce qu’ils ont fait pourêtre si libéralement récompensés.… Ils ont servi Christ dans lapersonne de ses saints, … mais ilsn’ont pas eu pour but la récom-pense qu’ils devaient recevoir, celan’ayant eu aucune part dans lamotivation qui les avait incités auservice. C’est par amour pourChrist et pour leurs semblablesqu’ils avaient agi, et Christ s’identi-fie à l’humanité souffrante. …

« Toutefois en un sens secondnous devrions tous avoir de l’es-time pour le bienfait de la récom-pense. …

«Il y en a autour de nous quiont un esprit doux et humble,l’esprit de Christ, qui font depetites choses pour ceux qui lesentourent, sans penser à la récom-pense ; à la fin ils seront étonnésde trouver que Christ a noté laparole aimable dite à celui qui étaitdécouragé, et qu’il a tenu comptedu plus petit don fait pour secourirle pauvre, cela ayant coûté quelqueabnégation au donneur. » 6

Moïse choisit de souffrir avecle peuple de Dieu parce ‘qu’il avaitles yeux fixés sur la rémunération’Hébreux 11 : 26). Nous pouvonsvoir que la prophétie d’Esaïeconcernant Christ, ‘A cause dutravail de son âme, il rassasiera sesregards,’ eut son partiel accomplis-sement quand l’ange Gabriel luiapporta du réconfort àGethsémané :

« Pourtant au plus fort de cettecrise effroyable où tout était en jeu,alors que la coupe mystérieusetremblait dans la main de l’hommede douleur, les cieux s’ouvrirentenfin, une lumière resplendit àtravers les ténèbres de cette heureunique, et l’ange puissant quioccupe, en la présence de Dieu, laposition d’où Satan a été exclu,vint se placer à côté du Christ. Cetange ne venait pas pour enlever lacoupe des mains du Christ, maispour le fortifier, afin qu’il pût laboire, en lui donnant l’assurance del’amour de son Père. … Il luimontra le ciel ouvert et lui parla desâmes qui seraient sauvées par sessouffrances. … Il lui dit qu’ilpourrait contemples le fruit de seslabeurs et qu’il serait rassasié dejoie en voyant des multitudesd’êtres humains sauvés pourl’éternité. » 7

« La perspective du salut desâmes soutenait le Fils de Dieupendant sa vie de labeur et desacrifice. ‘A cause du travail deson âme, il rassasiait ses regards’,dit l’Ecriture. Fixant les yeux surl’éternité, il contemplait par antici-pation le bonheur de ceux qui- parson humiliation- avaient reçu lepardon et la vie éternelle. Il enten-dait les élus chanter le cantique deMoïse et de l’Agneau. » 8

Ici et maintenant« La joie du service est expéri-

mentée dans le véritable acte debienfaisance. « La sagesse divine aétabli, dans le plan du salut, la loide l’action et de la réaction. Il enrésulte que l’œuvre de bienfai-sance, dans toutes ses branches,est doublement bénie : celui quidonne aux pauvres est en bénédic-tion, et lui-même en reçoit une plusgrande encore. » 9

« Un rayon de consolation vientranimer Jésus agonisant : c’est laprière du larron repentant. … 10

« D’une voix qui exprime à lafois l’espoir et l’angoisse, cemoribond réduit à l’impuissance serecommande au Sauveur mourant :‘Jésus, souviens-toi de moi, quandtu viendras dans ton règne.’

« La réponse ne se fait pasattendre, réponse pleine d’amour,de compassion et de puissance : Envérité, je te le dis aujourd’hui, tuseras avec moi, dans le paradis. …

« Quelle joie, pour le Sauveur,d’entendre le malfaiteur mourantmanifester sa foi et son amour ! »

« Le service rendu avec sincé-rité de cœur aura une granderécompense. … Les visages deshommes et des femmes qui mar-chent et travaillent avec Dieurayonnent d’une paix céleste. Pourde telles âmes, le royaume de Dieua déjà commencé ; elles possèdentla joie du Christ, la joie d’être unesource de bénédiction pour l’huma-nité. » 11

Dans cette vie« Jette ton pain sur la face des

eaux, car avec le temps tu leretrouveras.’ (Ecclésiaste 11 : 1).

Un jeune étudiant en médecineallait de porte en porte, faisant ducolportage dans une ferme. Ilfaisait chaud, et l’étudiant frappa àla porte d’une humble demeure etattendit. …

Enfin, une petite fille l’invitajoyeusement à entrer pour luiexpliquer que, malheureusement, safamille n’avait pas d’argent pouracheter des livres.

Fatigué, affamé et assoiffé, lecolporteur lui demanda alors si ellepourrait lui donner un verre d’eau.La fillette répondit chaleureusementen lui offrant non juste de l’eau,mais deux tasses de lait frais.Grandement rafraîchi et reconnais-sant pour cette gentillesse, le jeunehomme accepta de bon cœur, et laquitta avec un nouveau couragepour poursuivre son travail.

Les années passèrent et il arriva

« Le Sauveur nous assure que,dans le ciel, il tient compte

de ce que nous faisons.»

Semaine sur l’économat du 21 au 30 juillet 2006 31

que la jeune fille finit par tombersérieusement malade et que sonétat nécessita une délicate opérationen urgence. On fit appel à un jeunechirurgien pour essayer de sauvercette précieuse vie. On donna uneattention spéciale à ce cas, etl’opération s’avéra un succès.Durant sa convalescence, lapatiente traitée avec le plus grandsoin. Mais une lourde angoissepersistante chargeait son cœur – etc’était la pensée de l’énormesomme d’argent qu’elle devraitpayer et qui allait arriver. Finale-ment la note arriva avec unesurprenante petite inscription écriteà la main : Tout a été réglé par deuxtasses de lait ! Avec une profondeémotion, l’âme joyeuse put à peinecroire la merveilleuse providenced’un Dieu miséricordieux qui bénitceux qui coopèrent avec lui.

‘Donnez, et il vous sera donné :on versera dans votre sein une bonnemesure, serrée, secoué et qui dé-borde ; car on vous mesurera avecla mesure dont vous vous serezservis.’(Luc 6 : 38).

Dans la vie future‘Et tu seras heureux de ce qu’ils

ne peuvent pas te rendre la pareille ;car elle te sera rendue à la résurrec-tion des justes’ (Luc 14 : 14).

Et vous verrez de nouveau la dif-férence entre le juste et le méchant,entre celui qui sert Dieu et celui quine le sert pas’ (Malachie 3 : 18). Ser-vez avec empressement, comme ser-vant le Seigneur et non des hommes,sachant que chacun, soit esclave, soitlibre, recevra du Seigneur selon cequ’il aura fait de bien‘ (Ephésiens 6 :7-8).

« Dans cette vie, notre travailsemble souvent infructueux.Notre effort peut paraître vain.Mais le Sauveur nous assure que,dans le ciel, il tient compte de ceque nous faisons et que la récom-pense ne nous échappera pas. » 12

« La pauvre veuve qui jeta sesdeux pites dans le trésor du Sei-gneur réalisait peu ce qu’elle faisait.Son exemple de sacrifice a agi et

réagi sur des milliers de cœursdans tous les pays et à toutes lesépoques. Il a amené au trésor deDieu des dons, des gros commedes petits, de la part du richecomme du pauvre. Il a aidé àsoutenir les missions, à établir deshôpitaux, à rassasier l’affamé, àvêtir ceux qui étaient nus, à soignerles malades, et à prêcher l’évangileaux pauvres. Des multitudes ontété bénies à travers son actiongénéreuse. Et au jour du jugementil lui sera permis de voir toutesles conséquences lointaines de songeste. Ainsi le précieux don deMarie Madeleine au Sauveur. Qued’âmes inspirées pour un serviced’amour en la mémoire de ce vased’albâtre cassé ! Et comme elle seréjouira en contemplant toutceci ! » 13

A ceux qui oeuvrent au sein dufoyer, spécialement aux mères enIsraël, la parole de Dieu parvient :« L’œuvre des parents qui aurontfait preuve de sagesse ne serajamais appréciée par le monde :mais, au jour du jugement, lorsqueles livres seront ouverts, elleapparaîtra telle que Dieu la voit et,en présence des hommes et desanges, elle recevra sa récompense.On constatera qu’un enfant éduquéd’une manière fidèle est devenuune lumière dans le monde. Laformation de son caractère auracoûté des larmes, de l’anxiété etdes nuits blanches, mais cetteaction aura été menée avec sa-gesse, et les parents entendrontcette parole du Maître : ‘C’estbien !’ » 14

‘Ne nous lassons pas de faire lebien ; car nous moissonnerons autemps convenable, si nous ne nousrelâchons pas’ (Galates 6 : 9).

« Combien les élus glorifiés se-ront reconnaissants envers ceux quiauront été les instruments de leursalut ! Personne ne regrettera alorsses efforts désintéressés et persévé-rants, sa patience, son support, sonzèle pour ces âmes qui eussent puêtre perdues si on avait négligé cedevoir ou si on s’était fatigué de fairele bien. » 15

« Représentez-vous la demeuredes élus et souvenez-vous qu’ellesera infiniment supérieure à tout ceque votre imagination peut conce-voir de plus beau. » 16

« La langue humaine est impuis-sante pour décrire la récompensedes justes. Seuls pourront s’enrendre compte ceux qui la verront.Notre esprit borné est incapable deconcevoir la gloire du paradis deDieu. » 17

«La voix empreinte d’un amourineffable, Jésus invite alors sesfidèles à participer à ‘la joie de leurMaître’. Son bonheur consiste àvoir dans son royaume de gloire lesâmes sauvées par son humiliationet ses souffrances. Celui des élussera de voir parmi les bienheureuxdes êtres sauvés par leurs prières,leurs travaux et leur dévouement.Tandis qu’ils sont réunis autour dugrand trône blanc, une joie inex-primable inonde leur cœur. » 18

‘N’abandonnez donc pas votreassurance à laquelle est attachée unegrande rémunération.’ (Hébreux 10 :35).

Bien-aimés frères et sœurs,puissent les profondeurs insonda-bles de l’amour de celui qui vintpour servir nous inspirent et nousstimulent constamment à cédertout ce que nous avons et ce quenous sommes, en tous temps et entous lieux, à lui et son serviceéternellement. Amen !

Références

1 Quoted in Dale Carnegie, How to StopWorrying and Start Living, p. 189.

2 Patriarches et Prophètes, pp. 62-63.3 Id., pp. 453-454.4 Education, p. 309.5 jésus-Christ, pp. 478-479.6 Maranatha, p. 342.7 Jésus-Christ, p. 694.8 Conquérants pacifiques, p. 533.9 Conseils à l’économe, p.1510 Jésus-Christ, pp. 752-754.11 Id., pp.. 301-302.12 Le Ministère évangélique, p.500.13 Testimonies, vol. 6, p.310.14 Le Foyer Chrétien, p. 520.15 Témoignages, vol. é, p.311.16 Vers Jésus, p. 72.17 La Tragédie des siècles, p. 733.18 Id., p. 702.

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Une chose pour Toi

Une chose pour toi, mon Dieu,Une chose pour Toi,

Qu’au soleil couchant de chaque jour,Je puisse t’apporter une âme contrite,

En ton cher nom, réaliser un acte de bonté,A ton cher amour, gagner un passant,

Avec douceur, supporter l’épreuve, pour Toi,Cher Seigneur, pour Toi.

Une chose pour toi, mon Dieu,Une chose pour Toi,

Qu’à Ton trône de grâce puisse monterLe parfum de l’encens de quelque sacrifice,

Avec des yeux rougis de larmes,Une foi pure, sans l’ombre d’une peur,

Un merci pour chaque joie comme une lumière venant de Toi,Cher Seigneur, de Toi.

Une chose pour Toi, mon Dieu,Une chose pour Toi,

Pour le grand amour que Tu nous as donné,Pour l’espérance profonde de Toi et du ciel,Mon âme s’abandonne à toi par dessus-tout,

Et s’élance vers le cielPlus près de Toi, Seigneur.

Extraits des Signes des Temps, 17 août 1888.