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JOURNAL DE L’UNION SYNDICALE SOLIDAIRES ILE DE FRANCE 144, Boulevard de la Villette - 75019 Paris - Tél. : 01 40 18 79 99 [email protected] ile de france infos Le patronat ne fera pas la loi ! Accord sur la sécurisation de l’emploi Une régréssion sociale historique Mars 2013

JOURNAL DE L’UNION SYNDICALE SOLIDAIRES ILE DE … · Que ce soit par la faiblesse de leur ancienneté dans l ... pas force de loi et nous appelons à soutenir toutes les initiatives

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JOURNAL DE L’UNION SYNDICALE SOLIDAIRES ILE DE FRANCE

144, Boulevard de la Villette - 75019 Paris - Tél. : 01 40 18 79 [email protected]

ile de france infosLe patronat ne fera pas

la loi!Accord sur

la sécurisation

de l’emploiUne régréssion

sociale

historique

Mars 2013

tir de 2008 où sur recours de Soli-daires sur le plan national, le Conseild’Etat a condamné ce qui constitueune décision abusive et ne pouvantêtre justifiée. En 2011, le préfet derégion, pour coller un peu plus à lareprésentativité, prend alors la dé-cision sur l’Ile de France de faireenfin entrer Solidaires au CESER IDFet retire un siège à la FSU, qui n’encomptait que deux. Cette décision aété ensuite annulée par le tribunaladministratif de Paris fin octobre2012, suite au recours de la FSU. LeTA a jugé la décision du préfet nonjustifiée, pour ne pas dire discrimi-natoire, au regard de la représenta-tivité des syndicats. Cette décisionjuridique a eu comme conséquencede bloquer tout le fonctionnementdu CESER qui, de plus, s’apprêtait àvoter un avis obligatoire sur le bud-get 2013 de la région. Résultat, leMEDEF, très en colère, n’a rientrouvé de mieux à proposer que derevenir à l’ancienne composition enrendant un siège à la FSU et en vi-rant SOLIDAIRES. Finalement, le préfet de région quis’est emparé un peu plus sérieuse-ment des tableaux des électionsprofessionnelles du privé mais aussides trois fonctions publiques a per-mis à SOLIDAIRES d’obtenir un se-cond conseiller au CESER (audétriment de la CFTC et de la CFDTqui ont perdu un conseiller). Au-jourd’hui et jusqu’à la prochainemandature en septembre 2013,SOLIDAIRES IDF est représenté parFabienne Laurent de SUD Douaneet JL Frisulli de SUD PTT.

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Voilà plus d’un an que Solidaires Ilede France est représenté au CESERIDF, le conseil économique, social etenvironnemental régional de l’Ile deFrance. Institution censée représen-ter la “société civile” et dont le pa-radoxe est d’être quasi inconnue decette même société civile. Pourtantles travaux du CESER ne sont pasdénués d’intérêts pour les Franci-liens puisque ses membres rédigentdes rapports et émettent des avissur les thèmes importants relatifsaux domaines de compétence de laRégion Ile-de-France. Sa réflexionest initiée soit à la demande duConseil Régional, sur saisine obliga-toire ou facultative, soit de sa pro-pre initiative par “auto-saisine”. LeCESER est donc une instanceconsultative sur les domaines decompétence du Conseil Régional,l’aménagement du territoire, le dé-veloppement économique, lestransports, la formation, l’environ-nement et l’action sanitaire et so-ciale. La région IDF est la région laplus importante en nombre d’habi-tant, plus de 11 million soit presque20 % de la population nationale, laplus importante économiquement,la plus visitée… Mais l’Ile de Francec’est aussi d’importantes inégalitésquant au cadre de vie des habitants,mais également entre territoires quila composent. On peut comprendrel’importance, syndicalement, detravailler pour intervenir sur les décisions prises au niveau de la Région.

Le CESER IDF, actuellementprésidé par le MEDEF, est com-posé de 128 membres depuisle décret du 27 janvier 2011. Il ne brille pas par sa parité puisqu’ilne compte que 25% de conseil-lères. Les conseillers sont désignéspar leurs organismes pour un man-dat de six ans. Ils sont répartis en

quatre collèges. Trois collèges de 41membres chacun, le premier repré-sente les représentants des entre-prises et activités professionnellesnon salariées dont la délégation laplus importante est celle du MEDEFavec neuf membres. Le second col-lège représente les organisationssyndicales de salariés et le troi-sième les représentants des orga-nismes et associations de la viecollective et associations du do-maine environnemental. Enfin lequatrième collège ne compte luique quatre conseillers et représentedes personnalités qualifiées dési-gnées par le Préfet de région. Les128 membres se réunissent men-suellement dans l’hémicycle duConseil Régional à Paris pour voterles avis mais l’essentiel des travauxs’effectue dans 11 commissions etune section prospective. Nosconseillers auront l’occasion dansnotre journal de rendre compte ré-gulièrement de ces travaux duCESER pour aider à avoir toutes lesdonnées sur les enjeux de la région.

Mais entrer dans le CESER Ilede France n’a pas été chosesimple pour l’Union syndicaleSolidaires. Il faut savoir que c’est le préfet derégion qui décide des organismesreprésentés et du nombre deconseillers pour chacun. D’une ré-gion à une autre les données sontvariables chaque préfet de régionusant et abusant de son pouvoir dediscrétion. En tout cas, la donne achangé dans le 2ème collège à par-

Le CESER en Ile de France

Institutions

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L’accord national interprofessionnel (ANI), ou “accord emploi” du 11 janviersigné par le patronat et certaines organisations syndicales représente unrecul social majeur. Les soi-disant “nouveaux droits pour les salariés” sont enréalité de portée limitée et comportent nombre de dérogations et de disposi-tions qui en permettent le contournement. Par contre, les mesures en faveurdu patronat portent des coups sévères au droit du travail. Cet accord s’inscritdans le droit fil des préconisations, appliquées partout en Europe, de laTroïka (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds moné-taire international) : démantèlement du droit du travail, chantage à l’emploipour baisser les salaires et les droits sociaux au nom de la compétitivité. Ilcontribuera ainsi à la spirale dépressive dans laquelle les politiques d’austé-rité enfoncent l’Union européenne.

L’accord aggrave encore, après les lois Fillon de 2004 et 2008 qu’il faut abro-ger, la remise en cause de la hiérarchie des normes en permettant de nouveauqu’un accord d’entreprise soit moins favorable que la convention collective etque la loi : en cas de “graves problèmes conjoncturels” de l’entreprise (quelleentreprise ne connaît pas de problèmes conjoncturels et surtout qui en juge ?),il ne laisse d’autre choix au salarié que d’accepter la baisse de son salaire etl’augmentation de son temps de travail sous peine de licenciement. L’accord réduit considérablement les droits et les possibilités de contestationet de recours à la justice des salariés et de leurs représentants. Il remet encause des prérogatives importantes des instances représentatives du person-nel et renforce le pouvoir des employeurs, notamment celui d’imposer la“mobilité” des salariés (changement de lieu ou de poste de travail).

Loin de permettre “la sécurisation de l’emploi et des parcours professionnelsdes salariés” cet accord va, au contraire, aggraver la précarité du travail en libérant le patronat de nombre d’obligations. En dépit des promesses quiavaient été faites par le gouvernement, l’accord ne réduit pas les inégalitésprofessionnelles entre les femmes et les hommes, alors même que la préca-rité de l’emploi concerne en premier lieu les femmes, prépondérantes dans letemps partiel (80%) et plus souvent touchées par les CDD, le chômage et lesous-emploi. De même, à l'heure où près du quart des actifs de moins de 25ans est au chômage, ces accords risquent de fragiliser les conditions d'emploides jeunes. Que ce soit par la faiblesse de leur ancienneté dans l'entreprise,ou bien parce qu'on estimerait qu'un jeune a "toute sa vie devant lui", en l’ab-sence de vraies mesures contre les contrats précaires qui les touchent massi-vement, les jeunes risquent de payer le prix du chantage à la mobilité et del'assouplissement des licenciements. Enfin, cet accord est illégitime. Il a étésigné par trois confédérations syndicales représentant une minorité de sala-riés, alors même que les règles de représentativité syndicale sont sur le pointde changer. Les parlementaires de droite se disent prêts à voter telles quellesles dispositions qu’il contient, mais ni le président de la République, ni la majorité de l’Assemblée nationale n’ont été élus pour faire reculer les droitsdes salariés. Transposer ces reculs sociaux dans la loi représenterait donc ungrave déni démocratique.

Nous appelons les salariés-es, et plus largement, tous les citoyens-nes à lirece texte, à l’analyser, à tenir partout des réunions pour en débattre ensembleet faire entendre leurs exigences auprès de leurs élus, tout particulièrementceux de gauche, pour qu’ils ne votent pas ce texte. L’heure est bien plutôt à lasécurisation des emplois contre les licenciements, pour un travail de qualité,sans précarité, avec des droits sociaux de haut niveau pour les salariés, leschômeurs et les retraités. Nous ferons tout pour que cet accord n’acquièrepas force de loi et nous appelons à soutenir toutes les initiatives en ce sens,en particulier les mobilisations syndicales.

Edito

Un ANI qui nous veut du mal !

Vous trouverez ci-contrel'Appel du Collectif unitairecontre l’ANI (accord nationalInterprofessionnel)... Ce Col-lectif, initié par Attac et Co-pernic et regroupantassociations, syndicats, par-tis, lance une campagnecontre cet accord qui va êtrerepris quasi intégralementdans le projet de loi gouver-nemental et soumis aux par-lementaires début avril.Cette initiative unitaire est unlevier supplémentaire auxmobilisations syndicales dontcelle du 5 mars.

Pour signer l’appel:http://www.france.attac.org/articles/signez-la-petition-non-laccord-medef-cfdt

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ça se passe ...

Une manifestation na-tionale des salariés Vir-gin a eu lieu le 29janvier dernier, avecune forte implicationde Solidaires, associantd’autres boîtes en lutte(PSA, Sanofi etc.) etsoutenue par plusieurspersonnalités poli-tiques. C’est, cette fois-ci, plus de 600 salariés,dont une centainevenus de province, quiont rejoint le siège denotre actionnaire qui adû recevoir en per-sonne une délégation :les Virgin, à qui le tribu-nal de commerce alaissé au moins jusqu’au21 mars prochain, ne selaissent pas liquidersans broncher !

Pour suivre et soutenirla lutte :http://cdvirgin.over-blog.com/https://www.face-book.com/soutiensala-riesvirgin

Implantée en France depuis 1988,la prestigieuse enseigne musicaled’origine britannique a connu sonheure de gloire dans les années1990 avec l’avènement du CD et àgrands coups de communicationprovocatrice. Vingt ans plus tard,Virgin Mégastore est en pleine dé-bâcle commerciale faute, pour sesdirigeants successifs, de n’avoir passu répondre aux défis posés par latransformation de ses marchés (dé-matérialisation) ou plutôt de n’yavoir répondu qu’à coups de plansd’actions, plus ou moins avortés etsurtout menés au mépris du per-sonnel. Virgin est également affecté,tout comme son principal concur-rent, La Fnac, par la baisse de fré-quentation de ces magasins, criseoblige. D’abord cédé en 2001 auGroupe Lagardère, Virgin est, depuis2007, propriété du fond d’investis-sements Butler, le même qui, par lepassé, a fait main basse sur laSNCM puis liquidé la SERNAM. Lerésultat: des fermetures successivesde magasins. En 2011, ce sont cellesde Mérignac, du Louvre et de SaintDenis que le Comité d’Entreprise,pourtant dirigé par la CGT, n’a pascherché à enrayer. En 2012, ce sontcelles de Metz et de Toulouse  : àl’initiative de SUD, suivi par le CE, lajustice, le 25 mai 2012, a suspenduces deux fermetures, obligeant ainsila direction à négocier un plan so-cial plus décent.

Cette action l’a égalementcontrainte à dévoiler son projet soit,d’ici 2014, la fermeture de onze au-tres magasins ce qui implique lasuppression de la moitié des 1.200emplois restants : il était alors ur-gent de construire la mobilisationdu personnel, atone faute de vo-lonté des syndicats majoritaires. Ilaura fallu attendre le 19 décembre2012, date de l’officialisation duprojet de cession du bail du princi-pal magasin, celui des Champs Ely-sées, qui compte 184 salariés etpèse encore 20 % du chiffre d’af-faire de l’entreprise pour que la ré-volte explose : comme suite à uneassemblée générale, l’ensemble dessyndicats a appelé à une grève na-tionale pour le 29 décembre. Le sa-medi en question, c’est unecentaine de salariés des Champs,rejoints par des délégations d’au-tres magasins franciliens, qui ontbloqué le magasin toute l’après-midi. En régions, la grève a égale-ment touché ceux de Bordeaux,Lyon et Toulon. Une nouvelle grèveest alors programmée pour le 9 jan-vier : c’est dans ce contexte que ladirection, qui ne paye plus les loyersdes magasins depuis plusieurs moisainsi que la part patronale des coti-sations sociales, annonce, le 4 jan-vier dernier, la mise en cessation depaiement de l’enseigne ! Loin de selaisser démonter, la participation dupersonnel à la grève du 9 janvier esthistorique : c’est 400 salariés d’Ile-de-France qui se rassemblent auxChamps, la quasi-totalité des ma-gasins de province est mobiliséesoit la plus grosse mobilisation desalariés du commerce depuis Marks& Spencer en 2001. La lutte est lan-cée : une intersyndicale CFTC-CGC-CGT-FO-SUD se rassemble, desassemblées générales sont organi-sées, une équipe communication semet en place etc. L’objectif est dou-ble : faire payer Butler et trouver unrepreneur pour conserver le maxi-mum d’emplois et de magasins.

Virgin : révolte chez les gilets rouges

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Le gouvernement a enfin sorti sacirculaire sur la régularisation dessans-papiers. Celle-ci est loind’être satisfaisante : Nous restonstoujours dans l’admission excep-tionnelle alors que Solidaires re-vendique – avec d’autres syndicatset associations- une régularisationde plein droit par une carte de 10ans. C’est pour cela qu’il est en-core plus nécessaire d’agir active-ment et concrètement endirection des sans-papiers.

Les sans-papiers toujours à lamerci d’un patron, avant ouaprès leur régularisation !

Avant la régularisation, il faut le bonvouloir d’un employeur qui doitfaire un certificat de concordancede nom permettant au travailleursans papier de montrer que c’estbien lui qui a travaillé sous un autrenom, une ancienneté comme sala-rié étant demandée pour la régula-risation par le travail. De même unfutur employeur doit fournir desdocuments administratifs, uncontrat de travail et promettre depayer une taxe. Ainsi, non seule-ment les travailleurs au noir (lesplus précaires des précaires) nepeuvent se voir régularisés, mais enplus les sans-papiers doivent fairetête basse tout le temps qu’ils sontsalariés, s’ils ne veulent pas se voirprivés de ce précieux sésame.

Après la régularisation, toujours unesituation de dépendance : une foisrégularisé, le salarié ne peut pas dé-missionner de son emploi, il doit en“être privé”. Et encore doit-il avoir-au moment du renouvellement desa carte de séjour- un nouvel em-ploi correspondant au secteur d’ac-tivité dans lequel il a été régularisé,ou avoir encore ses droits au chô-mage ouverts. De quoi empêcherl’ex-sans-papiers de trop vouloirfaire respecter ses droits.

Une action syndicale évidenteet primordialeTout cela montre en quoi la régula-risation des sans-papiers ne demande pas seulement un soutienextérieur, mais aussi une participa-tion syndicale active : nous sommespleinement dans notre rôle en aidant les sans-papiers à faire res-pecter leurs droits et en conquérir.

Une permanence, pour quoifaire ?- Renseigner, aider à constituer etdéposer un dossier de régularisation- Aider à constituer un dossier cohérent et à accéder aux droits sociaux (AME, Déclarations d’im-pôts, ouverture de comptes enbanque…). en relation avec les syn-dicats des entreprises ou des administrations concernées.- Aider les travailleurs sans-papiers àfaire respecter leurs droits salariaux,et/ou obtenir de leur patron les documents ou aides nécessaires àleur régularisation.

Nouvelle permanence “travail-leurs sans-papiers” à ParisSolidaires Paris, après Montreuil etCréteil relance une permanence régulière en direction des travail-leurs sans-papiers Parisiens. (cf en-cadré). La mise en œuvre d’unepermanence juridique pour lessans-papiers n’est pas insurmonta-ble, il faut le faire progressivementen lien avec toutes les organisationset personnes qui ont des compé-tences ou de la volonté en la ma-tière. La commission immigrationde Solidaires va bientôt sortir unguide pratique pour y aider.

Les volontaires voulant renforcer lespermanences existantes, ou les solidaires locaux voulant en créerde nouvelles peuvent donc s’ap-puyer sur les équipes déjà en placeou sur la commission immigrationde Solidaires.

Permanences franci-liennes : Créteil (surtouttravailleurs vivant dansle 94) : le vendredi de14h à 17h à la Maisondes syndicats de Créteil(métro Créteil préfec-ture) dans les locaux deSolidaires au 5e étage.Si vous êtes volontairespour aider : Contact [email protected]

Paris (surtout travail-leurs vivant à Paris) : levendredi de 17h à 20h àSolidaires Paris, 144boulevard de la Villette(métro Colonel Fabienou Jaurès), 3ème étageSi vous êtes volontairespour aider : Contact [email protected]

Montreuil (surtout tra-vailleurs vivant dans le93) : les mardi et mer-credi de 14h à 18h, lejeudi de 18h à 21h à laBourse du travail deMontreuil 24, rue deParis, dans les locaux deSolidaires au rez dechausséeSi vous êtes volontairespour aider : contact [email protected].

Actions syndicales

Soutien à la régularisation des sans-papiers,une démarche syndicale

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Découverte...

ravailler dans les associations ? çasonne pour beaucoup comme unecontradiction ; tant dans l’imagi-naire collectif l’association rimeavec bénévolat, don de soi, acti-vité désintéressée… Oui, mais.

Depuis une vingtaine d’années, lesplus grosses d’entre elles d’abordmais aussi celles offrant les servicesles plus modestes ont dû se “pro-fessionnaliser” (c’est la formuleconsacrée pour celles qui emploientdes salariés). Pour répondre à unedemande accrue ; parce qu’elles gè-rent des budgets importants ; parcequ’elles remplissent depuis long-temps déjà des services hier dévo-lus au service public qui demandentdes compétences propres.À grand renfort de formations dé-diées ces dernières années (Masterssolidarité locale ou internationale,économie sociale et solidaire, droitshumains, environnement et déve-loppement durable…) c’est par co-hortes entières que toute unegénération remise ses ambitions deservice public – qui réduit ses ef-fectifs - en privilégiant l’alternativeassociative. Oui, mais c’est biencomme professionnels du secteurqu’ils s’envisagent, empreintsd’idéaux, d’engagement personnelet d’esprit militant le plus souvent.Aujourd’hui, c’est près de 2 millionsde personnes qui sont ainsi des tra-vailleurs du monde associatif.

C’est dans ce contexte que le syn-dicat ASSO a fait son apparition. Engestation courant 2009 dans l’es-prit de quelques-uns, il naît officiel-lement début 2010 avec pourambition de proposer une organi-sation syndicale qui réponde à laspécificité de ce secteur associatifaux contours difficiles à circonscrire

mais profondément lié à l’engage-ment de ses salariés comme de sesemployeurs, au-delà du champd’activité de l’association. Parceque, malgré leur objet social, lesstructures associatives ne peuventse soustraire au droit du travail etparce que le milieu associatif ygagne ainsi en cohérence et conso-lide sa légitimité, les syndiquésd’ASSO, d’abord peu nombreuxcontinuent à grossir les rangs. Ainsi,la preuve est faite tous les jours àtravers les sollicitations multiplesreçues par ASSO que dans nombred’associations, les dérives sontnombreuses…et souvent les élec-tions du personnel n’y sont mêmepas organisées. Des syndiquésjeunes le plus souvent (autour de30 ans), en majorité des femmes(précarité des salaires, contrats par-tiels… Ceci expliquant peut-êtrecela) qui évoluent dans des secteursaussi divers que la solidarité inter-nationale, l’insertion, les droits del’homme, l’environnement, l’agri-culture… Les rapports salariés – bé-névoles, les heures supplémentairesvite oubliées, les week-end mobili-sés, le “bénévolat” d’abord choisi etfinalement subi, etc. Autant de si-tuations vécues, qui ont conduitASSO à s’interroger sur le statut dusalarié, ses limites face à des em-ployeurs qui n’assument pas tou-jours leurs responsabilités,n’acceptent parfois pas leur rôle etconfondent souvent l’engagementde leurs employés et leur statut desalariés.

Les convergences avec le projet dechangement social prôné parl’Union Solidaires ont rapidementpermis des rapprochements et lepetit ASSO a rejoint la famille Soli-daires dès le printemps 2010, entant qu’observateur. Son affiliationdéfinitive à l’Union a été actée àl’été 2012. Tous les syndiqués ASSOse retrouvent dans les questionne-ments d’un syndicat qui a choisi de

Syndicat ASSO(Comme son nom l’indique…)

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rassembler et de questionner, nonpas sous l’angle “métier” mais souscelui du statut de la structure em-ployeuse. Il s’agit aussi de proposerune organisation pour que les sala-riés d’un secteur encore très ato-misé, souvent délaissés par lessyndicats, où nombre d’entre euxsont souvent seuls salariés dans leurstructure (80% des associationsemployeuses emploient moins de10 salariés) et par conséquent sansreprésentants du personnel, puis-sent trouver le soutien et les res-sources nécessaires à la défense deleurs droits, lorsque cela s’avère né-cessaire.

Aussi modeste soit-il encore au-jourd’hui, ASSO compte déjà à sonactif des dizaines de salariés asso-ciatifs soutenus, appuyés, accom-pagnés parfois dans desnégociations - voire des conflits -avec leurs employeurs. D’abord àmajorité francilienne, ASSO trouvede plus en plus d’échos en régions.Cet engouement témoigne dubien-fondé qui a motivé la créationdu syndicat. Il confirme que sou-vent, bien que l’objet des associa-tions employeuses soit louable, lesconditions de travail des salariés nesont pas pour autant en cohérenceavec les discours progressistes etbienveillants que portent souventles dirigeants associatifs ! Commedans tout autre secteur de travail,des dérives dans le droit du travailcoexistent avec les valeurs et lesmissions de l’association, occasion-nant des relations salarié-em-ployeur difficiles voire conflictuelles.Et le salarié qui ne sait commentdéfendre ses droits en arrive à ques-tionner sa propre légitimité…Lescas de souffrance au travail dans lemonde associatif sont fréquents, lessalariés qui sollicite ASSO chaquejour nous le démontrent malheu-reusement trop souvent. Aussi, les

fronts ne manquent pas ! Au-delàdes luttes qu’il partage avec les au-tres syndicats de l’Union Solidaires,ASSO entend répondre en prioritéau mal-être vécu par ses syndiquésmais aussi travailler et proposer despositionnements sur les contratsprécaires qui sont légion dans lesassociations (volontariats, contratspartiels, dérive des CDD à répéti-tion, abus de stagiaires et descontrats de volontariat en servicecivique, contrats aidés,…).Du pain sur la planche donc pour cesyndicat, jeune à plus d’un titre, etqui en bientôt 3 ans d’existence adéjà créé des sections locales àNantes, Rennes, dans la Drôme eten Ile de France… et compte plus de200 syndiqués depuis sa création.Avec l’appui des Solidaires locaux,l’huile de coude d’une poignée demilitants  dynamiques et investis,des réseaux de collectifs proches etquelques bonnes idées en poche, ilstentent de faire beaucoup avec peu.Grâce à Internet notamment…

En guise de vœux de bonneannée, vous êtes tous invités àrelayer sa nouvelle campagned’adhésion et à “faire lebuzz” sur les réseaux sociaux !

Vidéo à retrouver notamment sur syndicat-asso.fr 

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en lutte

Solidaires Yvelines a prioriséses efforts dans la lutte contrela Loi HPST (Hôpital, Patients,Santé, Territoire dite Loi Ba-chelot de 2009) en soutenantnotamment les collectifs dedéfense des Hôpitaux dePoissy/Saint Germain en Layeet de Mantes la Jolie. Deux Hô-pitaux qui sont emblématiquesdes dérives de la gestioncomptable de l’Autorité Régio-nales de la Santé IDF mise enplace par cette Loi. Des symp-tômes différents mais la gan-grène est la même.

L’Hôpital de Mantes la Jolie s’estfait casser les reins par l’ARS IDF(Agence Régionale de Santé) dirigéepar Claude Evin (ex-ministre de laSanté PS). En 2010, sous couvert duprétexte du quota d’interventionsnon atteint, son service de pointe,la cardiologie interventionnelle estbrutalement fermée et le matérieldernier cri de coronographie, toutjuste acheté, est bradé illico. La car-diologie avec son service de soinsintensifs et consultations externessont délibérément mis en difficulté.Dès 2013, l’asphyxie est assuréepar manque de recrutement de car-diologues. Faire place nette auprivé, quitte à faire prendre desrisques aux malades du Mantois!L’ARS crée elle-même les pro-blèmes, au mépris de la populationet des “potentats” locaux, puis offre“La Solution” sortie du chapeau, unpartenariat “magique” avec ungroupe de santé privé. Tout ce gâ-chis, pour faire accepter comme unmal nécessaire, l’enrichissement deFineve, le groupe de santé privé di-rigé par Dalbis, un conseiller muni-cipal de Mantes la Jolie...

Tel le coucou qui casse les œufs deson hôte…

Les raisons de ce démantèlementsautent aux yeux, le terrain est ainsidégagé pour que Fineve, qui lorgneles jardins adjacents à l’hôpital,puisse envisager de construire saclinique, déjà nommée “Cœur-Rein” (tout un programme) et deregrouper toutes les activités an-nexes du groupe (centre de réédu-cation d’Aubergenville, cliniqued’hémodialyse du Val Fourré, cli-nique d’Evecquemont…) bénéfi-ciant ainsi des plateaux techniquesde l’Hôpital public. Ces manœuvres semblent légalesmais elles restent malhonnêtes,puisque la Loi favorise l’implanta-tion de parasites au détriment duservice public. La population esttrompée.

L’hôpital public de Poissy saint Ger-main en Laye est quant à lui affai-bli avec méthode, souffrant desorientations contradictoires del’ARS et de l’indécision politique lo-cale, il est incapable de fonctionnercorrectement. Le personnel doitfaire face à un sous-effectif chro-nique (Urgences, gériatrie) maisaussi à l’autoritarisme de la Direc-tion. Pour résumer, un projet de regrou-pement des deux sites en un seul àChambourcy, d’abord soutenu parl’Autorité régionale de la Santé(ARS), est soudain abandonnédébut 2012. Il devait remplacer pardu neuf des locaux vieillissants. Lefinancement de cette construction,407 millions d’euros prévus a sou-dainement disparu et démontrepour le coup, le manque d’antici-pation budgétaire de l’ARS IDF.

L’hôpital public en dangerdans les Yvelines

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En attendant les Urgences dePoissy sont saturées, aggravées parla fermeture de celles de Saint Ger-main en Laye. Pour couronner letout, la Direction, cherchant sansdoute à grappiller quelques écono-mies, s’attaque aux droits du per-sonnel. Les conclusions du rapport2011 du Service de santé au travailsont révélatrices d’une dégradationdes conditions de travail et précisequ’il y a “altération de la santémentale et physique du personnelmédical et paramédical”. Le per-sonnel hospitalier, variable d’ajus-tement d’une politique d’austéritébudgétaire, souffre en premier lieude la casse délibérée de l’Hôpital.Le constat est que la stratégie de ladégradation socio-économique deces deux Hôpitaux est appliquéeprogressivement par l’ARS, pro-grammée sur plusieurs années, lais-sant le corps hospitalier affaibli,sans défense immunitaire.

En décembre 2012, dans les Yve-lines, un nouveau concurrent dé-claré de ce grand corps maladerentre dans la compétition, legroupe financier Vivalto Santé. Uneholding associée à plusieurs établis-sements financiers qui a récem-ment racheté la Clinique del’Europe de Port-Marly. Cette al-liance financière se dit soutenue parl’ARS IDF et ne cache pas ses ambi-tions de créer un grand pôle régio-nal de santé... privé à n’en pasdouter. Il faut croire que l’environ-nement politique est propice àcette contagion, notre ministre dela santé, Marisol Touraine, restéedans la continuité du gouverne-ment de droite précédent n’a tou-jours pas abrogé la Loi “Bachelot”,bien au contraire et pour ne paschanger, la soutient. Elle demandemême de faire preuve de pédago-gie pour le fameux “Partenariat Pu-blic Privé”, un traitement qui serapprocherait plus de la saignée quede la perfusion.

Mais les militants associatifs, poli-tiques et syndicaux se mobilisent,avec le principe de partir du localpour combattre le global, en cher-chant l’unité d’action. Notre unionsyndicale est membre actif du col-lectif unitaire de défense de l’Hôpi-tal de Poissy/Saint Germain enLaye qui à lui seul couvre un bassinde vie de 775 000 habitants. Latâche est facilitée par l’existenced’une section SUD très revendica-tive.

De débats publics en diffusions ac-tives de tracts et la signature d’unepétition permanente, le collectifs’inscrit dans la durée. La solidarités’organise autour du personnel enlutte. Il est à noter la grève de l’Hô-pital public de Poissy Saint-Ger-main-en-Laye du 27 octobre 2012,quand le personnel manifeste enplein marché dominical contre lePREF (Plan de Retour à l’EquilibreFinancier) et rencontre les usagersqui apportent leur soutien. Voir la vidéo sur le site de CanalMarches. http://www.canal-marches.org/spip.php?article1371

La santé ne doit pas être l’af-faire du privé. Si nous voulonsgarder une qualité de soins ac-cessibles à toutes et tous, pourla santé, le changement c’est urgent !

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en Ile de France

our la deuxième année consécutive,dans un froid glacial mais ensoleillé,plusieurs centaines de manifestantsont marché jeudi 17 janvier après-midi à l’appel de la CGT, de Soli-daires, de la FSU et de la CFTC,depuis les locaux d’Essilor Créteiljusqu’à la préfecture du Val deMarne. Principal mot d’ordre  : lalutte contre les plans d’austérité etpour la défense de l’emploi et duservice public.Cette deuxième édition de lamarche contre l’austérité et pourl’emploi, se déroulait en parallèle decelle organisée en Seine Saint Denis,autour notamment des camaradesde PSA.

Le cortège unitaire a rassemblé dessalarié-e-s du privé comme du pu-blic, avec notamment une déléga-tion de camarades de Sanofi enlutte pour leurs emplois. Constituéprincipalement par la CGT et Soli-daires, il a été rejoint par une délé-gation de la FSU devant laPréfecture. Quant à la CFTC quiavait signé l’appel, pas d’apparitiondans la manif...

Pour Solidaires, la participation aété plus importante qu’en 2012,avec la présence de camarades deSud PTT, SUD-Rail, Solidaires Fi-nances Publiques, Sud Santé So-ciaux, Sud AP-HP, Sud Education,Sud Collectivités Territoriales. LeFront de gauche, le NPA et Lutteouvrière avaient également appeléà la mobilisation.

Après des prises de paroles devantl’usine Essilor, où se déroulaient desnégociations salariales, le cortège arejoint la préfecture en passantsymboliquement devant l’hôtel desFinances de Créteil.

Une délégation a été reçue par lecabinet du préfet pour rappeler ladétermination des organisationssyndicales présentes à lutter contreles plans d’austérité et de suppres-sion d’emplois, tant au niveau na-tional qu’au niveau local. Ladélégation a également rappelé sasolidarité avec les luttes en cours,notamment dans le 93. Elle a enfinexprimé son soutien et son enga-gement auprès des travailleurs ettravailleuses sans papiers en dépo-sant plusieurs dizaines de dossiersde demande de régularisation.

En résumé, une journée dans la-quelle Solidaires 94 a su prendre saplace, une journée qui en appelled’autres plus massives et plus dé-terminées pour exprimer notrerefus de cette austérité et notre dé-termination à défendre les emploisdans nos départements comme auniveau national.

Pour la défense de l’emploi dans

le Val de Marne

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Dans ce département qui compte135 000 chômeurs (+ 10% en un anet 12,5% de la population active), lesannonces de suppressions d'emploiset les plans sociaux se multiplient,dont le plus emblématique est l'an-nonce de la fermeture de l'usine PSAd'Aulnay par la direction de Peugeot.Sont également touchés Sanofi à Ro-mainville, Prestaliss à Bobigny, Roto93... En y ajoutant les équipementiers,prestataires et sous traitants, et lazone aéroportuaire de Roissy, quijouxte l'usine d'Aulnay, ce sont au basmot 15 000 emplois industriels quisont directement menacés et sansdoute beaucoup plus par ricochet.Dans le secteur public et les services,Education, Santé, Finances publiques,Collectivités, Poste, les politiquesd'austérité et les pressions sur les em-plois amènent des services entiers aubord de l'implosion et de la désorga-nisation.

Le 17 janvier, l'intersyndicale CGT,CFDT, Unsa, Solidaires, FSU, CFTC,CGC, appelait les salarié-es du publicet du privé à manifester pour l'emploi.Une initiative préparée et annoncéedepuis plusieurs mois pour soutenirles entreprises en lutte, et favoriser laconstruction de mobilisations pluslarges. Le même jour, nos camaradesdu 94 participaient à une initiativeanalogue dans le Val de Marne. Diffi-cile de concilier les mobilisations dansson propre secteur quand on est at-taqué de toutes parts, et une mobili-sation interprofessionnelle qui sevoulait une première étape... Difficileégalement de s'appuyer sur un appelinterprofessionnel unitaire, quand toutou partie des syndicats membres desorganisations signataires ne mobili-sent pas dans leur secteur profession-nel. Si les syndicats de Solidaires 93n'ont pas échappé à ces difficultés,certains ont réussi même seuls àmener une campagne d'explicationauprès des salarié-es de leur secteur.

Parmi les UD signataires de l'appel, laCGT regroupait sans surprise le réseaumilitant le plus présent. A l'opposé,CFTC et CGC étaient complètementabsentes, Solidaires regroupant à peuprès le même nombre de manifes-tant-es que la CFDT (environ 60 pourchacune d'elles), et une vingtaine pourla FSU. De fait, les deux cortèges quiont convergé le 17 janvier depuis Pan-tin et le Bourget, jusqu'à la préfecturede Bobigny ont regroupé essentielle-ment les réseaux militants, entre1500 et 2000 manifestant-es. Surl'esplanade, un dispositif de barrièresdestiné à tenir les manifestants à dis-tance, illustrait la qualité d'écoute, dedialogue et pour tout dire de méprisdes pouvoirs publics. Une forte délé-gation des salariés de PSA, 200 à 250parmi les 500 partis en grève recon-ductible le 16 janvier à l'appel de laCGT et de Sud et qui avaient com-mencé le blocage de l'usine, ouvrait lamarche du Bourget, encouragée etapplaudie tout au long du parcours.

Si cette initiative unitaire du 17 jan-vier a montré la popularité de la luttequ'ils engagent, et la nécessité deconstruire une solidarité commune àtous les salariés en lutte, elle aura at-teint un de ses objectifs. Cette nécessité de faire converger lesmobilisations et les luttes, au delàmême du département, et la dénon-ciation du récent accord national in-terprofessionnel qui mine les droitsdes salariés, tout juste signé par leMédef, la CFDT, la CFTC et la CGC,ont été les deux axes développés parnotre représentant Solidaires lors desinterventions qui ont cloturé le ras-semblement.

Cette manifestation s'est terminée encompagnie des salariés sans papiers,venus en nombre exiger leurs régula-risations qui tardent toujours en dépitdes engagements pris lors de la der-nière vague de grèves.

Le 17 janvier, l’intersyndicale appelait à marcher pour l’emploi dans le 93

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Repères

ParisABELLO Sandrine06.74.35.54.66/01.44.62.12.25BAZIN Jean-Philippe06.86.82.00.93BORDAGE Thomas06.98.44.23.76CASILE Aurélie06.80.35.22.78COLLIER Antoine (SNJ)01.42.36.84.23CZAJKA Lydia (SNJ)01.42.36.84.23DEGOUSEE Amandine06.62.21.54.83DOAN Son06.79.12.55.43EL MAKHROUS Mohamed06.80.12.90.73GUERRA Louis06.72.29.38.26HORNGREN-BEL Monica01.40.61.42.00HUYNH Jean-Paul07.86.87.40.67LAIGLE François (SNJ01.42.36.84.23LE GUEN Stéphanie01.44.62.12.10LETORT Laurent01.40.07.36.35MAHE Patrick06.81.48.09.60/01.44.62.12.25MANCELL Gérald06.07.76.75.99MESHKIN-FAM Charles06.62.76.55.19PITOT Catherine06.64.26.90.65PRESLES Sébastien06.27.37.23.51PULUDISU Mpur Akes06.20.79.81.83QUELEN-YAMAGUCHI Erwann06.44.73.42.96QUERE-SOKAR Josette06.88.90.43.40SOTTO Philippe (SNJ)01.42.36.84.23THIBAULT Patrice06.52.49.13.75THIRIET Christian01.44.62.12.10VALIAME Vincent06.10.61.81.47VALVERDE Eric06.64.77.78.66VINCENT Siloe06.79.69.80.02WANOU Rosan06.27.58.03.76

Des conseillers* de Solidairespour défendre les salariés en Ile de France

Seine et MarneALEXANDRE Dominique06.81.44.02.34ARTERO-GUEVARA Sandrine06.44.29.59.32BARRUET Jean01.60.56.99.40LACAILLE Christel06.83.56.77.36LECLERC Louis01.60.71.15.78NOPPE Eric01.60.56.99.40RAIN Nathalie01.60.56.99.40SEROUYA Eric01.60.56.99.40ZEGHOUDI Omar01.60.56.99.40ZEGHOUDIYamni01.60.56.99.40ZEMOURI Farid01.60.56.99.40

YvelinesALIAS Sylvain06.72.27.25.27BRUNEEL Frédéric06.71.21.44.23SERT Gilles06.73.39.14.96

EssonneBEN ADJELELIL Habib06.24.39.63.88CAMARA Mamadou06.73.19.22.52EVEN Guillaume01.60.77.87.95LOUIS Didier06.28.04.64.54NUSKA Catherine01.60.77.87.95

Hauts de SeineAUGENDRE Frédéric01.42.36.84.23BENDRISS Ali07.61.15.99.68BOUGHALMI Kamel06.26.64.15.05DEBORD Gilles06.80.96.10.26GERVAIS Jean-Bernard06.60.59.44.09HENNEQUIN Christophe01.42.42.71.82LE BELLEC Philippe06.60.69.74.42

Seine St DenisAHMINDACH Djamila06.63.62.11.87BAIH Abdallah06.10.43.46.70CAMARA Souleymane06.64.25.17.11COUZIS Georges01.48.51.05.93GRAICH Mohamed06.51.91.18.27HENNEBERT Céline06.48.38.16.21HENNEBERT Marc06.21.01.32.46KHELLADI Yazid06.52.69.77.06KHENNICHE Mohamed06.66.61.04.12YAZID Latifa06.87.08.85.46YOUSFI Ahmed06.51.91.18.27ZAKOUR Jamila06.68.92.86.23

* Conseillers du salarié