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GRATUIT Ne peut être vendu www.journaldumali.com Journal du Mali L’hebdo N° 57 du 12 au 18 mai 2016 CÔTE D’IVOIRE SIMONE GBAGBO ET LA RÉCONCILIATION NATIONALE NOUVEL ENVOL? Premier parti du Mali pendant 20 ans, l’ADEMA-PASJ n’est aujourd’hui plus que l’ombre de lui-même. À la veille de souffler leur 25ème bougie, les Abeilles semblent pourtant déterminées à produire le miel de la renaissance. ADEMA-PASJ SECTEUR PRIVÉ EN MAL DE SOUTIENS TERRORISME SUCCÈS À CONSOLIDER

Journal Journal du Mali du Mali€¦ · L’hebdo N° 57 du 12 au 18 mai 2016 CÔTE D’IVOIRE SIMONE GBAGBO ET LA RÉCONCILIATION NATIONALE NOUVEL ENVOL? Premier parti du Mali pendant

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Journal du MaliJournal du Maliwww.journaldumali.com

L’hebdo N° 57 du 12 au 18 mai 2016

CÔTE D’IVOIRESIMONE GBAGBO ET LA RÉCONCILIATION NATIONALE

NOUVEL ENVOL? Premier parti du Mali pendant 20 ans, l’ADEMA-PASJ n’est aujourd’hui plus que l’ombre de lui-même. À la veille de souffler leur 25ème bougie, les Abeilles semblent pourtant déterminées à produire le miel de la renaissance.

ADEMA-PASJ

SECTEUR PRIVÉEN MAL DE SOUTIENS

TERRORISMESUCCÈS À CONSOLIDER

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2 Journal du Mali - l’HebdoFocus

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3N° 57 du 12 au 18 mai 2016 Focus

ÉDITOLe risque démocratique

Le spectacle présenté par la classe politique malienne n’est pas réjouissant. Alors

qu’elle devrait être rassemblée pour que le Mali réussisse son pro-cessus de réconciliation nationale et fasse front commun contre la menace terroriste, elle passe son temps à s’écharper par presse interposée. Majorité et opposition s’opposent, non pas sur des ques-tions qui ont trait à l’avenir de la nation, ou dans le cadre de débats constructifs et structurés, mais sur une scabreuse affaire de présumé détournement de fonds. Chacune des parties voulant jeter l’opprobre sur l’autre, elles contribuent toutes deux à approfondir le discrédit des responsables politiques qui apparaissent comme déconnec-tés des réalités du pays. On reste malheureusement au niveau 0 du débat public, alors que les Maliens attendent qu’on leur parle de va-leurs, de la nécessité d’inventer un nouveau vivre ensemble, ou encore qu’on leur présente un projet sur la refondation de l’école ou sur le développement du secteur privé, générateur d’emplois. À défaut, et si on n’y prend garde, d’autres viendront tirer les marrons du feu. Déjà, certains leaders reli-gieux ne cachent plus leur envie, voire leur impatience, d’exercer des responsabilités. Le risque est qu’à la faveur d’élections, des person-nages démagogues et populistes, déployant la bannière de la haine et du repli sur soi, ne viennent dérou-ler un discours qui séduira forcé-ment dans un pays où les citoyens sont sans repères et la jeunesse sans travail. Les vrais démocrates ont du souci à se faire, eux qui, pour certains, célèbrent ces jours-ci le 25ème an-niversaire de l’ADEMA-PASJ, parti issu de la révolution démocratique de 1991. Ils auront largement de quoi alimenter leurs débats.

MahaMadou CAMARA

ILS ONT DIT...• « Nous fûmes quand d’autres n’étaient pas grâce à des hommes comme Mamadou Konaté. Quand on est descendant de ce genre d’homme, il est bien de le savoir, pour que l’on ne se trompe pas de chemin ». Ibrahim Boubacar Keïta lors du lancement de la commémoration du 60ème anniver-saire de décès de Mamadou Konaté.

• « Il faut définir clairement la ligne de démarcation entre ceux qui veulent la paix et ceux qui veulent perpétuer la crise à leur profit. Cela facilitera la lutte contre les fauteurs de troubles dont certains se trouvent malheureusement parmi les groupes armés signataires de l’accord ». Moussa Mara - Au jour-nal Mondafrique le 10 mai 2016.

RENDEZ-VOUS

francs CFA. C’est le budget de la communication gouvernementale pour la pé-riode 2015-2018, annoncé en Conseil des ministres du 4 mai 2016.

10 327 761 800

LA PHOTO DE LA SEMAINE

Sit-in le samedi 7 mai devant le Consulat du Mali à Paris pour protester contre l’arrestation de leaders associatifs à Yélimané.

Modibo Ibrahim Touré, ancien ministre des Postes et des Télé-communications a été nommé le 6 mai Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Guinée Bissau.

UP

DOW

N Mamadou Diarra dit Djilla, ex-capitaine des Aigles du Mali a été condamné à deux ans de prison ferme pour escroquerie par le Tribunal de la Commune I du District de Bamako.

LE TWEET DE LA SEMAINE

LE CHIFFRE

Au nom du père et du fils et de J.M. Weston. Théâtre à l’Institut français de Bamako.

14 mai 2016

Marche de l’opposition pour dénon-cer la mauvaise gouvernance.

21 mai 2016

Assemblées annuelles 2016 de la BAD à Lusaka-Zambie.

23 au 27 mai 2016

Festival en Afrique des Blogueurs et Youtubeurs (FABY) 2016 à Dakar.

3 au 5 juin 2016

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4 Journal du Mali - l’Hebdo 5N° 57 du 12 au 18 mai 2016Évènement

Le 25 mai 2016, l’Alliance pour la démocratie au Mali - Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ) soufflera sa 25ème bougie. Pre-mier parti du Mali pendant près de deux décennies, il connait des difficul-tés qui ont fragilisé son assise sur la scène politique. À l’occasion de cet anniversaire, les Abeilles sonnent le rassemblement et entendent relancer la machine qui a contribué à l’avènement de la démocratie et donné deux présidents de la République au Mali. Les tractations vont bon train et la Famille ADEMA-PASJ des premières heures rêve de retrouver son aura et, pourquoi pas, le pouvoir…

Étaient présents au congrès des 25 et 26 mai 1991 les représentants de plusieurs partis à l’époque clandes-

tins, opposés au régime de Moussa Trao-ré. Membre fondateur, le professeur en médecine Ali Nouhoum Diallo se souvient de « l’association Alliance pour la démo-cratie au Mali qui est l’une des héritières du Front national démocratique populaire (FNDP), composé de l’US-RDA, du Parti malien des travailleurs (PMT), du Parti malien pour la révolution et la démocra-tie (PMRD) et du Front démocratique des patriotes maliens, qui résidait en France». La chute du régime militaire a ouvert le champ politique et ce sont naturellement les premiers acteurs de cette chute qui se sont organisés pour l’occuper.« La question était de savoir si toutes les composantes du FNDP allaient rester ensemble. En tant que parti historique issu de l’indépendance, l’US-RDA a jugé nécessaire le maintien de son autonomie. Les hommes et les femmes de l’Alliance ont donc créé le Parti africain pour la solidarité et justice (PASJ). Son appel au peuple, son projet de société et son pro-gramme lui ont valu de conduire les pre-miers pas de la démocratie avec le pré-sident Alpha Oumar Konaré », rappelle un cadre de la première heure.

Pouvoir et divisions Pendant les dix années du règne d’Alpha Oumar Konaré (1992-2002), le parti a élargi son em-preinte au point de devenir le deuxième plus grand parti d’Afrique après l’ANC (Afrique du Sud). Sur dix ans, il a conser-vé la majorité absolue au parlement et comptait dans ses rangs plus de 3 000 conseillers communaux. Mais la gestion du pouvoir rouge et blanc a été marquée par des crises sociales, économiques et politiques qui ont mené à de nombreuses saignées dans ses rangs avec les départs

de cadres suivis par leurs partisans. Le premier départ significatif fut celui de feu Mamadou Lamine Traoré, qui quitte la Ruche en 1994 estimant qu’elle avait été envahie par les frelons, pour créer le MIRIA. La deuxième grande crise au sein du parti fut le départ en 2000 de son président d’alors, Ibrahim Boubacar Keïta. Quelques mois après avoir quitté la Primature, il faisait face à une fronde conduite par les hommes du « clan CMDT ». Les batailles de leadership se multipliant à l’approche de l’élection pré-sidentielle de 2002, le parti ne peut éviter les primaires. Le manque de cohésion et les dérapages pendant la campagne ont été payées cash : le parti perd la prési-dentielle et son candidat, Soumaïla Cis-sé, s’estimant trahi au profit de son ad-versaire indépendant, Amadou Toumani Touré, créé l’Union pour la République et démocratie (URD) en 2003. Ces crises à répétition, l’ADEMA-PASJ en a payé le prix fort lors de l’élection présidentielle de 2013, avec son candidat, Dramane

Dembelé, qui n’est arrivé que 3ème, loin derrière les leaders du RPM et de l’URD. Lors des législatives qui ont suivi, le parti de l’Abeille a touché le fond, n’obtenant que 16 sièges sur 147, alors qu’il avait dominé le parlement pendant les deux dernières décennies.

Un nouvel essaim ? Et pourtant, l’opti-misme reste de rigueur. Les acquis des 25 années d’existence et surtout des dix années de pouvoir, Moustaph Dicko, 4ème vice-président et président de la commission d’organisation du 25ème anniversaire, ne veut pas les oublier. Mais il reconnait que « beaucoup reste

à faire et l’ADEMA-PASJ fait face aux mêmes défis que le pays : l’unité et la ré-conciliation ». Cette volonté de reconstitu-tion de la Famille Adema a été clairement exprimée lors du 5ème congrès, tenu les 24 et 25 mai 2015. Ce dernier a porté à la tête du parti Tiémoko Sangaré, ancien ministre, qui s’est donné comme mission «la renaissance de l’ADEMA-PASJ ». Tour-nées régulières pour reconquérir la base, divisée après la présidentielle de 2013, mais aussi rapprochement avec les autres partis « socialistes » afin de préparer, et de gagner, les prochaines échéances élec-torales. « Le pari peut paraître utopique, mais l’idée séduit au-delà du comité exé-cutif de l’ADEMA-PASJ », selon Moustaph

Dicko. « À terme, il s’agit de rebâtir le parti à partir d’un regroupement de partis de gauche », explique Issa Togo, artisan de la création du groupe parlementaire ADE-MA-ASMA/CFP. Avec ses désormais 14 députés à l’Assemblée nationale, le parti s’est en effet rapproché de l’Alliance pour la solidarité au Mali - Convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP), le parti de Soumeylou Boubeye Maïga, un autre ancien de la « Ruche ». L’honorable Togo mène aujourd’hui les « discussions » avec le Fare Anka Wili de Modibo Sidibé, le PS Yelen Koura d’Amadou Goïta, et d’autres formations politiques. « Nous espérons le retour des anciennes figures du parti»,

ADEMA-PASJ : À L’HEURE D’UN NOUVEL ENVOL ?

Durant la présidentielle de 2013, certains militants n’étaient pas d’accord pour soutenir Ibrahim Boubacar Keïta au 2ème tour derrière le candidat du parti, Dramane Dembelé.

Nous sommes convaincus que l’ADEMA retrouvera son lustre car nous remettons au centre ses valeurs. ’’

Modibo FOFANA et aMadou COULIBALY

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4 Journal du Mali - l’Hebdo 5N° 57 du 12 au 18 mai 2016 Évènement

ADEMA-PASJ : À L’HEURE D’UN NOUVEL ENVOL ?

avoue-t-il, confiant. « Les documents sont entrain d’être élaborés dans ce sens. Fondamentalement, tous les partis qui ont quitté l’ADEMA pour faire de la politique autrement n’ont pas eu d’autres programmes ni de projets de société dif-férents de celui de l’ADEMA. Après dix ans, vingt ans, si on a une vision pour le pays, je ne vois pas ce qui peut nous éloi-gner les uns et les autres », conclut-il.

Retrouver la confiance Aujourd’hui, après sa traversée du désert, la «Ruche» sonne donc le rappel de ses troupes et veut retrouver sur le terrain sa vigueur et son rayonnement. Toutes choses qui ne seront possibles sans deux éléments essentiels, les finances et la confiance. Pour le premier, avec sa troisième place

sur l’échiquier politique, le parti continue de recevoir des subsides conséquents de l’État. Au titre de 2016, ce sont plus de 400 millions de francs CFA qui pourront contribuer à remettre en place le maillage qui faisait la force du parti, en particulier à l’intérieur du pays, et ce, même si « les cadres riches du parti ne sont plus là », comme le déplore un militant. En ce qui concerne la confiance, le gros du travail reste à faire. Pour le président du parti, il convient de rester « sereins parce que nous savons que nos difficultés étaient inhérentes à l’évolution du pays, à partir de la situation dans laquelle nous l’avions trouvé ». « Tant que le parti a évolué conformément à ses valeurs, les Maliens lui ont fait confiance», rappelle Tiémoko Sangaré, qui déplore que cette confiance se soit érodée. « Nous sommes convain-cus que l’ADEMA retrouvera son lustre d’antan parce que nous remettons ses valeurs au centre des choses». Reste à convaincre les Maliens, qui à l’image de ce jeune cadre du CNID, estiment que le parti est comptable de tous les maux que vit le Mali aujourd’hui. Séga Diarrah, poli-tologue, nuance ces propos mais estime que ce tournant est celui de la dernière chance car «l’ADEMA-PASJ doit prendre le chemin de la renaissance, au risque de sombrer dans l’impasse politique ». Pour cela, il manque sans doute aux Abeilles une «Reine mère», capable de faire consensus autour de sa personne pour emmener la colonie vers de nouveaux succès.

Durant la présidentielle de 2013, certains militants n’étaient pas d’accord pour soutenir Ibrahim Boubacar Keïta au 2ème tour derrière le candidat du parti, Dramane Dembelé.

Si on devait comparer nos dix années de pouvoir de 1992 à 2002 et les 23 ans de Moussa Traoré, en matière de mise en valeur de ce pays, de désen-clavement, de construction des villes ou de massification de l’éducation, je crois qu’il y a des chances que la comparaison aille en faveur de l’ADEMA-PASJ.

Il faut relire les documents issus du congrès constitutif des 25 et 26 mai 1991. Ils contiennent un appel au peuple malien qui disait qu’en politique, il faut une morale. Donc la direction de ce parti devrait toujours être composée d’hommes intègres d’une probité intellectuelle hors de tout soupçon, soucieux du respect du bien public et soucieux d’amener tout le peuple à être dans des es-paces de liberté d’expression, d’opi-nion ou de culte.

Les vrais militants ont vécu doulou-reusement les saignées dans le parti. Ils savaient que c’était des hommes de qualité qui partaient. C’est pour-quoi nous avons renouvelé le mot d’ordre de faire en sorte que la grande famille se retrouve. Ce serait une bonne chose, à l’occasion de ce 25ème anniversaire. Si tous ces hommes et ces femmes se mettent ensemble pour empêcher que ce pays connaisse la partition comme le Soudan, ça sera une excellente chose. C’est mon vœu le plus ardent.

1 Quel bilan tirez-vous du 1/4 de siècle de l’ADEMA-PASJ ?

2 L’ADEMA-PASJ a longtemps été le plus grand parti du

Mali. Peut-il retrouver ce statut ?

3 Le parti a vécu de nom-breuses scissions. L’heure de

la réconciliation a-t-elle sonné ?

Membre fondateur de l’ADEMA-PASJ - Ancien Président de l’As-semblée nationale

ALI NOUHOUM DIALLO

25 octobre 1990 Création de l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA).25 mai 1991 Création de l’ADEMA - Parti Africain pour la solidarité et la justice politique.26 avril 1992 Alpha Oumar Konaré élu Pré-sident de la République.12 avril 2012 Dioncounda Traoré devient le Président de la Transition.

3 QUESTIONS À

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6 Journal du Mali - l’Hebdo 7N° 57 du 12 au 18 mai 2016Évènement

L’ADEMA-PASJ est-elle sur le chemin de la renaissance ?CONTRE

POURMAHAMANE MARIKOGASSIRÉ KONATÉ

PRÉSIDENTIELLE : QUI POUR 2018 ?

Les Abeilles sont à pied d’œuvre pour une ruche saine et en ordre de bataille pour les prochains dé-

fis. L’un d’entre eux est sans conteste la prochaine présidentielle, prévue en 2018. Et comme d’habitude, la machine de la spéculation est bien lancée, avan-çant une liste de candidats à la candida-ture ADEMA pour cette échéance loin-taine, et déjà si proche. Les « potentiels » sont nombreux et dans les coulisses, leurs partisans poussent d’ores et déjà les pions. Celui qui est le plus attendu est Tiémoko Sangaré, président du parti, qui, selon certains militants, « a la fai-blesse d’avoir été voir ailleurs (il quitta l’Adema en 1994 pour créer le Miria avec Mamadou Lamine Traoré) et surtout d’avoir été imposé par IBK à la tête du parti ». Le concerné répond que le débat sur « la candidature n’est pas à l’ordre du jour. Pour le moment, nous sommes en train de travailler ».

Dioncounda, le messie ? Il semble-rait en effet qu’un retour de l’ex-pré-sident de la Transition ne soit pas à exclure. Dioncounda Traoré y travail-lerait, d’après les observateurs de la scène politique qui citent ses multiples apparitions publiques ces derniers mois. Candidat malheureux à l’élection à la tête du parti, Moustapha Dicko pourrait également opérer un retour en force. Le quatrième vice-président du parti, «apparaît comme le plus petit dénomi-nateur commun, qui n’est pas dans les querelles de clans et le seul capable de fréquenter encore Alpha O. Konaré et Moussa Traoré. C’est-à-dire qu’il est à équidistance des autres », commente un confrère proche de l’Adema. Mous-tapha Dicko botte en touche, se bornant

14ème conférence nationale de l’ADEMA-PASJ le 27 mars 2016.

À deux ans de la présidentielle, les spéculations vont bon train sur les potentiels porte-étendards des Abeilles. Beaucoup de noms cir-culent, bien que pour l’instant per-sonne n’ait officiellement fait part de son intention.

à dire que « le moment venu, ce sont les militants du parti qui décideront ». À ces noms viennent s’ajouter ceux de Dramane Dembélé, l’actuel ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Ousmane Sy et Marimantia Diarra. Petit détail notoire, la désignation d’un candidat à l’ADEMA passe par la primaire : « pour être candi-dat à la primaire, il faut être soutenu par sa section, la moitié des sections de sa région et avoir une section dans chaque région », explique l’honorable Yaya San-garé, député du parti. Un exercice qui est souvent source de conflits fratricides et qui sera le vrai test du retour en grâce de la « Famille ADEMA ». Reste à savoir si elle osera défier le candidat naturel de la majorité, qui n’est autre que le pré-sident sortant…

boubacar SaNGarÉ

À mon avis, le parti ADEMA-PASJ peut renaître. Mais, il faut dire qu’il a encore du chemin à faire. En ce sens que, depuis que ce parti a perdu ou abandonné Koulouba, il est devenu un « suiveur ». Avec tout ce qu’il a comme potentiel, en termes de ressources humaines, financières et d’implantation nationale, voire internationale, il peut se redresser. Cela exige un sursaut d’orgueil collectif et un abandon des égos dont font encore montre les cadres du parti. Il leur faudra également beaucoup communiquer pour redorer une image qui a été écornée ces dernières années.

Ma réponse est non. Car, il est clair que le parti ADEMA-PASJ ne saurait prendre la voie de la renaissance s’il ne s’engage pas vis à vis du peuple malien à un devoir de vé-rité, surtout sur les évènements de mars 1991 en passant par les années de gestion solitaire et partagée du pouvoir. La renaissance c’est aussi la volonté de matérialiser en son sein le kokadjè (grand nettoyage) qu’elle a lancé à la figure des Maliens il y a 25 ans. Je crois qu’il est temps de juger les actes et non la parole politicienne.

INGÉNIEUR COMMERCIAL PRÉSIDENT DU CADRE DE RÉFLEXION ET D’ACTION DES JEUNES (CRAJ)

LE DÉBAT

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6 Journal du Mali - l’Hebdo 7N° 57 du 12 au 18 mai 2016 Évènement

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8 Journal de Mali - l’Hebdo 9N° 57 du 12 au 18 mai 2016 PolitiquePolitique

pour préparer une quelconque « opération » ? L’enquête ne le dit pas pour l’instant. Ce que l’on sait de source proche du dossier, c’est que lors de son interrogatoire, Yacouba Touré a lâché le nom de Souleymane Keïta, arrêté il y a plusieurs se-maines, mais aussi celui d’un certain Boubacar Sawadogo

qu’il aurait connu en 2010 dans les rangs des islamistes du Nord-Mali. Ce dernier est aujourd’hui à la tête d’une unité de combattants chargés de commettre des attentats et autres attaques au Burkina Faso, dont celle de la gen-darmerie de Samorogouan en octobre 2015.

S’il est une certitude qui res-sort de cette arrestation, mais aussi de celles liées à l’attentat de Grand Bassam, c’est que

la coopération entre les forces de sécurité et les services de renseignement des différents pays en proie à la menace terroriste doit être renforcée. Deux jours après l’arrestation de Touré, le ministère de la Défense algérien dont le pays a toujours mené en solitaire ses opérations, annonçait

avoir découvert à sa frontière sud « 6 lance-roquettes, 117 kalachnikovs, 3 mortiers, 6 mines antichar…» Cette zone sert de base arrière à Iyad Ag Ghaly entre autres. L’efficacité des actions entreprises et les résultats auxquels elles ont abouti récemment démontrent qu’aucun pays ne peut faire face seul et que pour gagner cette guerre asymétrique, la bonne vieille maxime de «l’union fait la force» prend tout son sens.

ARRESTATION DE TOURÉ : SUCCÈS À CONSOLIDER

Mettre en commun leurs forces pour contribuer à la for-mation d’un front uni dans la lutte contre le terrorisme, tel est le sens de ce sommet régional sur la conclusion

des stratégies de lutte contre Boko haram. Selon Femi Adesina, le chargé de communication à la présidence nigériane, qui a an-noncé cette information, le chef de l’État français François Hol-lande ainsi que les présidents du Cameroun, du Niger, du Tchad et du Bénin sont attendus à ce sommet qui se tiendra le 14 mai à Abuja. Des représentants des États-Unis, de la Grande-Bre-tagne, de la Guinée équatoriale, de l’Union européenne, de la CEDEAO et de la Commission du Golfe de Guinée y participe-

L’arrestation le 5 mai du numéro deux d’Ansar Dine Sud est une nouvelle vic-toire pour les forces de sécurité maliennes. Elle révèle, à la lumière de ses premières déclarations, les ramifications existantes et la nécessité d’œuvrer en synergie.

ront également. En revanche, le Mali, concerné au premier chef par la lutte contre le terrorisme, n’y sera pourtant pas représenté. La rencontre se déroule deux ans après le pre-mier sommet qui a eu lieu à Paris et qui avait abouti à la mise en place d’un plan d’actions bilatérales, régionales et inter-nationales afin de barrer la route à la secte islamique. Celle-ci a depuis largement perdu du terrain et il est prévu à Abuja que de nouveaux accords sur la poursuite de la défense et de la coopération entre le Nigeria et la France soient conclus et signés.

aMadou COULIBALY

EN BREFPASSEPORT AFRICAIN, UN PAS DE PLUS

AUTORITÉS INTÉRI-MAIRES : LA COUR DIT OUI

Yacouba Touré, serait le n°2 du groupe terroriste Ansar Dine Sud.

L’Union africaine (UA) a débuté la délivrance du passeport africain. Les ministres africains des Affaires étrangères ont commencé à remplir les formulaires pour qu’il leur soit délivré ainsi qu’à titre symbolique aux chefs d’État du continent lors du sommet de l’UA en juillet prochain à Kigali au Rwanda, a annoncé la ministre kenyane des Affaires étrangères et du Commerce internatio-nal, Amina Mohamed. Le document est, dans un premier temps, destiné à faciliter la libre circula-tion au sein du continent des chefs d’État et des ministres.

L’opposition malienne n’a finalement pas eu gain de cause. Sa requête auprès de la Cour constitution-nelle pour faire invalider la loi sur les autorités intéri-maires a été rejetée. Se-lon l’arrêt du 5 mai 2016, la Cour a estimé que les « griefs » de l’opposition à ladite loi n’étaient pas «fondés ».

Son nom : Yacouba Touré. Son visage est de ceux que l’on a le plus vu

depuis une semaine dans les journaux maliens. Le colosse qui, pour tenter d’échapper aux forces spéciales ma-liennes, a voulu se faire passer pour un marchand de bétail, est âgé d’une quarantaine d’années et est originaire de Koniyo dans le cercle de Djen-né. Les autorités maliennes l’ont présenté comme étant le « numéro deux du groupe Ansar Dine du Sud, donc un lieutenant de Iyad Ag Ghaly ». Selon une source officielle, il «fournissait armement et ma-tériel en tout genre » aux djiha-distes qui opèrent dans la par-tie sud du Mali et qui, d’après ses premières révélations, ont des liens avec ceux du Burkina Faso. Les commentaires n’ont pas manqué de porter sur le fait que l’homme se trouvait à Bamako. Pour y faire quoi ? Est-il possible qu’il ait été là

Aucun pays ne peut faire face seul pour gagner cette guerre asymétrique.’’

cÉlia d’alMeida

Terrorisme Un sommet sans le Mali

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8 Journal de Mali - l’Hebdo 9N° 57 du 12 au 18 mai 2016 Politique

Au Mali, la consommation d’alcool et surtout de bière, est en augmentation, parti-culièrement en période de grosse chaleur. Dans un pays où l’alcool est tabou, la plupart des consomma-teurs se cache pour boire, recherchant avant tout le lien social mais aussi l’ivresse…

POUR BOIRE HEUREUX, BUVONS CACHÉS !

Quelques gouttes perlent le long des bouteilles qui s’amassent sur la

table, révélant leur fraîcheur. Dans ce petit maquis de Ba-mako, les clients « descendent » 2 ou 3 bières entre amis, pour passer un bon moment et se soulager de la chaleur écrasante. Dans la société malienne où la consommation d’alcool reste taboue, princi-palement pour des raisons reli-gieuses, les ma-quis, restaurants, caves et bars chinois, sont les lieux de prédi-lection pour aller « s’envoyer quelques blondes ou brunes », à l’abri des re-gards. Après quelques gor-gées, les langues se délient. « Au Mali, on suppose que ce sont seulement les chrétiens qui boivent, mais dans les ma-quis la nuit, on peut y voir plein de musulmans. Ce n’est pas pour rien que le Mali est clas-sé 3ème pays consommateur d’alcool », s’amuse Ousmane, un habitué des lieux. Ce clas-sement provient d’une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) datant de 2014. Pour Damien Baron, directeur général de Bramali, qui com-mercialise les marques de bière Beaufort, Castel, Flag et

Guinness, ce palmarès ne tient cependant pas la route. « Ils ont interrogé les gens pour savoir s’ils buvaient. Évidemment, très peu de gens ont reconnu qu’ils buvaient de l’alcool, ce qui fait que leur échantillon était minuscule. Ils ont utilisé ces chiffres et les ont ramenés à la consommation globale du

pays», explique-t-il.La bière est la boisson alcoo-lisée la plus consommée au Mali, avec des pics de vente en période de grosse chaleur et pendant les fêtes. Bramali, le

leader avec plus de 90 % de parts de marché, en écoule 17 millions de litres par an sur le territoire, soit un rapport de 1 litre par habitant et par an, bien loin des 29 litres annuels an-noncés par l’OMS. La consom-mation d’alcool au Mali reste donc plutôt faible, comparable à celle des Sénégalais et un peu plus haute que celle des Nigériens. Dans la sous-ré-gion, le haut du pavé est tenu par le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, respectivement 200 et 300 millions de litres par an. Néanmoins, le marché de la bière au Mali commence peu à peu à se développer. «On progresse, mais pour avoir une

forte consommation, il faudrait qu’il y ait un fort développe-ment du pouvoir d’achat et ce n’est pas encore le cas au Mali», explique Damien Baron.

Dangereux mélanges. Chez les consommateurs, le but recherché c’est « le chemin le plus court vers l’ivresse ». C’est pourquoi les marques comme Hollandia ou Bava-ria, qui affichent 8,6° et 16° d’alcool sont très populaires, surtout chez les jeunes. La dé-pense est moindre comparée à une bière à 4 ou 6°, et l’effet plus rapide. Certains jeunes mélangent même la bière avec des sachets de gin ou de whis-ky, vendus dans de nombreux commerces, peu chers mais de piètre qualité. « Le Malien n’est pas vraiment intéressé par le goût, mais plus par la force de l’alcool », explique Victor, gérant d’une cave. Pour Moussa, jeune chômeur, s’alcooliser c’est un moyen d’échapper aux tracas de la vie. « Quand je n’ai pas de tra-vail, je bois plus, je prends du whisky », avoue-t-il.Selon l’OMS, plus le pays est développé, plus la consom-mation d’alcool y est forte et régulière. Le Mali, pays en voie de développement, pourrait donc voir croître la consomma-tion de bière et de spiritueux de fabrication industrielle dans les années à venir.

EN BREF

Les épreuves des diffé-rents examens débutent, comme chaque année, par celle d’éducation physique et sportive (EPS). Pour les candi-dats au Diplôme d’études fondamentales, ce sera à partir du 16 mai prochain. Quant aux épreuves écrites et techniques, elles sont prévues pour le DEF du 6 au 8 juin. Celles du Baccalauréat auront lieu entre le 20 et le 23 juin 2016. Le reste du ca-lendrier comprend le Cer-tificat d’aptitude profes-sionnelle du 30 mai au 3 juin 2016, les Brevets de technicien BT1 et BT2 du 13 au 17 juin et enfin du 29 août au 2 septembre 2016 pour les candidats au Brevet de technicien agropastoral.

DÉBUT DES EXAMENS DE FIN D’ANNÉE

L’ambassade du Mali à New Delhi a annoncé le 4 mai dernier l’exemption de visa pour les citoyens maliens désirant se rendre en Indonésie. Se-lon le communiqué, cette décision date du 10 mars et « la durée de séjour permise pour l’exemp-tion de visa est 30 jours pour une seule entrée, et ne peut être prolon-gée ou modifiée pour un autre type de permis de séjour». L’Ambassade du Mali à New Delhi, dirigée par Yeah Samaké, couvre six autres pays dont l’In-donésie.

PLUS DE VISA POUR L’INDONÉSIE

La consommation d’alcool au Mali, qui reste un tabou, est très infé-rieure à d’autres pays de la sous-région.

17 millions de litres de bière par an au Mali.

200 millions de litres de bière par an au Burkina Faso.

300 millions de litres de bière par an en Côte d’Ivoire.

olivier duboiS

9N° 57 du 12 au 18 mai 2016 Société

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10 Journal de Mali - l’Hebdo 11N° 57 du 12 au 18 mai 2016 SociétéSociété

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12 Journal du Mali - l’Hebdo 13N° 57 du 12 au 18 mai 2016 ÉconomieÉconomie

Le secteur privé fait l’objet de nombreuses rencontres pourtant il peine à être réellement soutenu.

EN BREF

Ce mardi 10 mai a été lan-cée au siège du Conseil national de la jeunesse (CNJ), une campagne de sensibilisation et de motiva-tion des jeunes Maliens sur les métiers de la construc-tion. Initiée et financée par la Banque mondiale, la campagne sera menée sur Bamako et Kati pendant plusieurs mois. Un volet communautaire mènera les acteurs dans toutes les communes pour sensibiliser les jeunes sur l’importance de s’investir dans le BTP. Deux spots télévisés met-tant en exergue le succès de personnes ayant conquis le secteur de la construction au Mali seront diffusés sur l’ORTM. Le partage d’expé-riences sur le métier de la construction sera repris par plusieurs radios.

CAMPAGNE POUR LES MÉTIERS DU BTP

Toguna Agro-Industries En Guinée Conakry !

SECTEUR PRIVÉ EN MAL DE SOUTIENS

Le groupe Toguna Agro-Industries s’internationalise. Une nouvelle usine d’engrais vient d’être inaugurée en Guinée, où elle est la première du genre. Le Premier ministre Modibo

Kéïta a fait le déplacement pour l’inauguration à Dubréka, ac-compagné par Kassoum Denon, ministre de l’Agriculture et par Abdoulaye Idrissa Maïga, ministre de l’Administration territoriale. Ils ont été reçus par le Président guinéen, Alpha Condé. La nou-velle unité de fabrication d’engrais, située à une cinquantaine de kilomètres de la capitale Conakry, devra permettre au pays de li-miter ses importations d’engrais, et d’accroître substantiellement sa production agricole.La nouvelle usine Toguna, d’une capacité de production de 400

Le partenariat public-privé (PPP) est un concept nouveau au Mali et la

semaine initiée depuis le 2 mai par le ministère des Investis-sements et de la Promotion du secteur privé a été l’occasion de familiariser les acteurs avec cette notion. Des échanges et autres conférences, il res-sort que le Mali peut et doit s’appuyer sur son secteur privé pour accélérer son déve-loppement par la création de richesses. Le cadre juridique, règlementaire et institutionnel des PPP au Mali est en cours de rédaction et quelques exemples de collaborations public-privé portent à croire qu’il s’agit d’une réponse adéquate au manque de res-sources financières publiques. Le lancement, le 25 avril, du premier emprunt obligataire de l’État atteste de la ten-dance au recours à l’investis-sement privé pour réaliser des infrastructures.

La « Semaine des projets en partenariat public-pri-vé» s’achève et est l’occa-sion de se pencher sur le secteur privé, dont les ac-teurs continuent de récla-mer plus de soutien d’un État qui compte pourtant sur eux pour le développe-ment du pays.

000 tonnes, comprend des aires et magasins de stockage de 35 000 tonnes, un laboratoire aux normes internationales garantis-sant l’analyse des matières premières et des produits finis, une unité d’ensachage d’une capacité de 400 000 tonnes, un bâti-ment administratif, un pont bascule et des équipements dernière génération de pesée et de contrôle. Propriété du Malien Seydou Nantoumé, Toguna Guinée est une société de droit guinéen qui a mobilisé un investissement de 4 millions de dollars, soit 2,4 milliards de francs CFA. L’objectif recherché est de participer au passage à une agriculture de subsistance à une agro-industrie grâce à de meilleurs engrais qui devraient doper la production agricole. Kadiatou dia

Cette opportunité risque ce-pendant de ne profiter qu’à une partie marginale du secteur privé malien, dont l’une des caractéristiques est son côté informel. Selon une enquête réalisée en 2014 par la Banque africaine de développement (BAD), il contribue à hauteur de 80% au PIB et créée environ 80% des emplois. Considéré comme le moteur de la crois-sance, il est l’objet des toutes les attentions et a connu des réformes dont l’adoption d’une loi d’orientation du secteur privé. Mais cette dyna-mique a été bous-culée par la crise de 2012, affectant les opérations commerciales et industrielles. «C’est surtout un secteur mal accompagné. Il n’y a pas de banque de déve-loppement. Les banques sont pour la plupart prédatrices et se comportent comme des

caisses de crédit », déplore Assane Sidibé, directeur asso-cié chez Pulsar Global Solu-tions, une société de vente de produits solaires. Pour Cheik Oumar Soumano, manager général du Club Entrepreneu-riat Mali (CEMA), la prédomi-nance de l’informel demeure un problème. Il soutient que l’encadrement des entrepre-neurs pour leur permettre de créer des entreprises viables et pérennes, est la solution

pour rendre le sec-teur privé dyna-mique. L’État, qui compte sur les pri-vés, doit aussi les aider à s’installer et à prospérer à tra-vers, par exemple,

la révision de la fiscalité en créant un impôt spécifique pour les PME, la promotion de l’esprit d’entreprise au sein des universités, ou la révision des mécanismes de finance-ment des entreprises.

boubacar SANGARÉ

Le secteur privé

contribue à 80% du PIB.Il créé environ

80% des emplois.

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12 Journal du Mali - l’Hebdo 13N° 57 du 12 au 18 mai 2016 Économie

Née en France, ayant grandi au Mali et au-jourd’hui installée au

Canada, ce sont les influences de tous ces horizons que l’on retrouve dans les créations de Fatouma Haïdara. La jeune entrepreneure est détentrice d’un Bachelor en Sciences politiques, mais c’est loin de cette sphère qu’elle s’investit aujourd’hui. « J’ai toujours été douée pour créer des choses avec mes mains et lorsque j’ai déménagé dans mon apparte-ment, j’ai voulu faire une déco qui me ressemble. Je ne trou-vais pas de travaux qui me cor-respondaient, alors j’ai acheté des toiles et j’ai essayé». Ainsi naissait une passion qui aurait pu rester un loisir si l’accueil du public n’avait pas été au rendez-vous. «Les gens au-

tour de moi ont apprécié et les commandes ont commencé à tomber », se souvient celle qui décide en 2014 de créer son entreprise et de propo-ser ses services, non seule-ment d’artiste peintre, mais aussi de design d’intérieur et de création de bijoux. La décoration d’intérieur est une activité nouvelle au Mali et Fatouma s’impose déjà avec sa touche particulière, comme l’illustre son dernier contrat, le shoowroom de la styliste Maï-mour. Sa marque de bijoux, «Tribia», créée en mai 2015, est pour l’instant exclusivement vendue sur Internet, en dehors de ventes privées. « Celle de Bamako, il y a quelques se-maines a eu un franc succès. Les soixante pièces sont par-ties en quelques heures. J’en

ai confectionné 150 autres qui sont aussi déjà parties », as-sure la créatrice qui les vend entre 25 000 et 65 000 francs CFA. Depuis Montréal, où elle vit, Fatouma développe ses activités au Mali. Elle a ainsi, pour satisfaire une demande sans cesse croissante, ou-vert une boutique à Bamako où travaillent une dizaine de jeunes filles, dont certaines

Fatouma Haïdara Tribia ou l’art sans frontièresÀ 25 ans, Fatouma Haïdara est une créatrice autodidacte. Elle a créé son entreprise, HaiiDesigns, spécialisée dans le design intérieur. Découverte.

Le showroom de la styliste Maïmour by Fatouma Haïdara.

sont déscolarisées. « Je conti-nue de développer mes acti-vités et la mode aussi m’inté-resse. Mais en attendant, il me faut protéger mes œuvres. La marque Tribia est copiée et on me signale des contrefa-çons au Sénégal et en Côte d’Ivoire», affirme-t-elle.

Célia d’ALMEIDA

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14 Journal du Mali - l’Hebdo 15N° 57 du 12 au 18 mai 2016 Afrique & MondeAfrique & Monde

L’Union sacrée pour la patrie (USP), une coalition réunissant des par-tis d’opposition et des ONG de la

société civile a, dans un communiqué publié le 9 mai, annoncé qu’elle allait recourir au Parlement pour destituer Ali Bongo. Elle estime qu’il n’est pas gabo-nais et qu’il ne doit donc pas diriger le Gabon. Déjà, le 23 avril dernier, la coali-tion avait lancé au chef de l’État un ulti-matum de deux semaines pour retirer sa candidature ou démissionner, annonçant un recours au cas où ce dernier n’ob-tempèrait pas. Cette démarche de l’USP vient en rajouter au débat, démarré il y a un an, sur les origines du président Ali

Bongo Ondimba. Ce dernier, élu en 2009 après la mort de son père Omar, veut aujourd’hui briguer un deuxième mandat sous les couleurs du Parti démocratique gabonais (PDG). Il est accusé, par ses opposants qui se basent sur des dissen-sions familiales, d’être plutôt un enfant nigérian adopté pendant la guerre du Bia-fra, auquel cas la constitution gabonaise l’empêche de prétendre à la fonction de président. Mais ces accusations essuient un démenti catégorique de la part du camp présidentiel, Ali Bongo se refusant toutefois au test ADN qui pourrait lever toute équivoque sur la question.

b.S

Gabon Ali Bongo menacé de destitution

Simone Gbagbo sera jugée le 31 mai en assises. Le camp de l’ex-First Lady dénonce une justice au service « des Nordistes ou Dioulas, Malin-kés ». Nouveau témoignage d’une mayonnaise de la réconciliation qui a toujours bien du mal à prendre, près de cinq ans après le conflit post-électoral.

SIMONE GBAGBO ET LA RÉCONCILIATION NATIONALE

En Côte d’Ivoire, l’actualité politique est en ce moment essentiellement marquée par des procès. Ceux

de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, en cours à la Haye, mais aussi celui de Simone Gbagbo, l’ex-première dame. Initialement prévue le lundi 9 mai, la comparution en assises pour « crimes contre l’humanité » de celle qui est sur-nommée la « Dame de fer », est finale-ment remise au 31 mai prochain, Simone Gbagbo a déjà été condamnée le 10 mars 2015 à vingt ans de prison pour

«attentat contre l’autorité de l’État, parti-cipation à un mouvement insurrectionnel et trouble à l’ordre public ». La chambre d’accusation avait décidé en janvier der-nier son renvoi devant les assises pour crime contre l’humanité.Personnage très controversé, Simone Gbagbo, 66 ans, a fait ses débuts en poli-tique sous le pouvoir de Félix Houphouet Boigny. En 2010, elle a encouragé son mari, Laurent Gbagbo, à ne pas recon-naître les résultats de la présidentielle, malgré la victoire d’Alassane Ouattara annoncée par la CENI. Ce qui lui vaut aujourd’hui d’être accusée d’avoir joué un rôle dans cette crise post-électorale qui a déchiré la Côte d’Ivoire. Mais, selon ses proches, qui crient à un procès poli-

tique et à « une justice des vainqueurs», tout se passe comme si l’ex-première dame était condamnée à l’avance. Le camp Gbagbo, qui reste très actif mal-gré l’emprisonnement de son leader et des dissensions internes, évoque le fait que les anciens partisans de l’actuel pré-sident, Alassane Ouattara, bénéficient de l’impunité. L’un des avocats de Mme Gbagbo, Maître Ange Rodrigue Dadje, vient de soulever un énième grief : « la liste des jurés est composée à 95% de personnes issues du Nord ou Malinkés, alors que Simone Gbagbo est poursuivie pour des crimes contre des gens issus du Nord ». Une lecture ethnique qui il-lustre bien le malaise qui mine les efforts de réconciliation en Côte d’Ivoire.

UNE SEMAINE DANS LE MONDE

« Nuit debout », mouvement social né en France en mars dernier en opposi-tion à la récente « Loi travail », appelle à une journée de mobilisation le 15 mai dans plusieurs villes européennes et dans le monde, autour de théma-tiques comme les migrants, l’austé-rité ou le libre-échange. Signe que le mouvement espère s’internationali-ser, alors que dans le pays, selon un récent sondage d’Odoxa datant du 6 mai dernier, 51% des Français récla-ment son interdiction à cause des dégâts et des risques générés. Début avril, ils étaient pourtant 60% à y être favorables. C’est l’avenir de ce mou-vement qui est en jeu, à travers cet appel à la mobilisation qui vise avant tout à redynamiser la mobilisation à Paris, alors que les revendications vont désormais au-delà de la seule Loi travail qui fédère contre elle des milliers de Français. De l’avis de cer-tains observateurs, le choix du 15 mai est tout sauf anodin, car il marque la référence de Nuit debout au mouve-ment espagnol des Indignés, démarré à Madrid le 15 mai 2011.

NUIT DEBOUT… TOUJOURSDEBOUT

Simone Gbagbo bénéficiera-t-elle d’un procès équitable et profitable à la réconciliation nationale?

boubacar SaNGarÉ

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14 Journal du Mali - l’Hebdo 15N° 57 du 12 au 18 mai 2016 Afrique & Monde

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16 Journal du Mali - l’Hebdo 17N° 57 du 12 au 18 mai 2016 SportSportPOURQUOI LA MORT SUBITE SUR LE TERRAIN ?

26 juin 2003. La scène restera à ja-mais dans les esprits. Marc-Vivien Foe, international camerounais,

s’effondre sur le terrain. Le temps que les secours interviennent, il succombe à une crise cardiaque. Depuis le scénario s’est rejoué à plusieurs reprises, la dernière en date étant le décès, dans les mêmes conditions, de son compatriote Patrick Ekeng (26 ans) le 6 mai dernier lors d’un match du Championnat de Roumanie. Il est officiellement le neuvième cas de mort subite sur un terrain de foot dans le monde depuis 2003. Des statistiques qui ne tiennent pas compte de la gar-dienne de but, elle aussi camerounaise, Jeanine Christelle Djomnang qui se serait écroulée lors de l’échauffement ce 8 mai, avant de décéder quelques minutes plus

tard. On pourrait croire à une malédiction camerounaise si les cas ne s’étaient pas produits ailleurs dans le monde et même au Mali, avec le décès en 2014 d’Oumar Guindo, joueur du FC Danaya, lors d’un match amical contre le Club Olympique de Bamako (COB).

Fatigue et dopage ? Selon Mahamadou Diallo, chirurgien orthopédiste, trauma-tologue et ancien entraîneur sportif des Aigles, 90% des cas de décès sur le ter-rain sont dus à des troubles cardiaques, « d’autres cas pouvant être causés par des malformations dues aux activités physiques intenses ». Pour Albertine, chroniqueuse sportive française, cela

Malaise en plein match puis mort subite. Le phénomène, que le pu-blic avait découvert avec stupeur au décès de Marc-Vivien Foe, a fait de nouvelles victimes. En une semaine, deux footballeurs camerounais ont ainsi perdu la vie.

s’explique par le fait que « certains vont jusqu’à jouer plus de 3 matchs par se-maine. Et l’organisme dans tout ça ?». Pour un autre chroniqueur, le dopage est l’une des raisons principales de ces cas de mort subite. Les athlètes pro-fessionnels sont pourtant censés effec-tuer un bilan de santé périodique, mais selon Mahamadou Diallo, ce n’est mal-heureusement pas toujours le cas. Ces contrôles périodiques demeurent à ce jour les seules mesures de prévention contre la mort subite des athlètes. La multiplication des cas doit donc raviver la vigilance des équipes afin que le sport, et particulièrement le football, continue de rimer avec plaisir.

MouSSa MaGaSSa

CARTONS DE LA SEMAINE

Michel Platini a été définitive-ment suspendu ce lundi 9 avril de toutes activités sportives par le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne, pour une durée de 4 ans. L’ancien capitaine des Bleus, qui espérait prési-der la cérémonie d’ouverture de l’Euro 2016 (juin – France), a, dans la foulée, annoncé sa décision de démissionner de la présidence de l’UEFA, pour se consacrer à sa défense.

Les Dames du Djoliba AC se sont hissées sur la plus haute marche du podium lors de la finale de la coupe SIPROVET, au Palais des sports face à l’AS Police (75-70) le samedi 7 mai. Les rouges remportent ainsi leur quatrième sacre de la saison après la Super coupe, la coupe BDM-SA et la coupe PMU-Mali.

Modibo Maïga fait bouger l’Al-Nasr Riyadh

Sans surprise, l’ancien joueur du Mans, de Sochaux ou encore de Metz, Modibo Maïga, qui a quitté

le championnat français en août dernier pour Al Nasr Riyadh, club saoudien évo-luant en première ligue (D1), continue de conquérir le public. Lundi 8 avril, l’inter-national malien a inscrit un doublé, per-mettant ainsi à son équipe de s’imposer en fin de match (5-0), face à AlItihad. En

huit mois, Modibo Maïga a, à son actif, dix-neuf matches en première ligue avec cinq buts marqués, contre seulement huit sorties en cours de jeu. Cerise sur le gâteau, le joueur de 27 ans n’a enregis-tré pour l’instant aucun carton en mille deux cent soixante-cinq minutes de jeu. Un palmarès que le site Internet Mercato qualifie de « prometteur ».

M.M

Bons points pour Modibo Maïga.

Patrick Ekeng est décédé sur le terrain le 6 mai 2016.

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16 Journal du Mali - l’Hebdo 17N° 57 du 12 au 18 mai 2016 Sport

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18 Journal du Mali - l’Hebdo 19N° 57 du 12 au 18 mai 2016 CultureCultureSIDIKI À ABIDJAN : C’ÉTAIT DU LOURD !

Ses fans l’attendaient avec impa-tience et lui ont réservé un accueil digne d’une star internationale. La

nouvelle révélation de la musique ma-lienne, Sidiki Diabaté, était sur les bords de la lagune Ebrié le week-end dernier. Invité par l’agence Ultracom, il y a donné un concert à guichet fermé. Les prix, de 10 000 à 20 000 francs CFA, n’ont pas découragé les fans du jeune artiste, qui a tenu ses promesses avec un show comme il en a le secret.

Une musique transgenre C’est à une ballade musicale à travers plusieurs styles musicaux que Sidiki Diabaté a in-vité son public. Des morceaux de rap de ses débuts, en passant par la musique traditionnelle et la magie de la kora, dont il maîtrise la magie, à l’image de son père Toumani. Pour plaire davantage au

L’artiste malien continue sa conquête du monde avec son incontournable calebasse à 21 cordes. En concert ce samedi 7 mai, il a enflammé le Palais de la culture d’Abidjan, plein comme un œuf.

public abidjanais, il a improvisé un petit coupé-décalé avec Abou Nidal, avant de se lancer dans une interprétation magistrale de son succès du moment, « Ignanafi Debena », repris en chœur par le public. Pendant près de trois heures, Sidiki a tenu en haleine la salle qui, mal-gré la chaleur, n’a pas boudé son plaisir. Des problèmes sécuritaires et le fait que de nombreux spectateurs n’aient pas eu accès à la salle n’ont pas entâché le suc-cès du concert.Issu de la 72ème génération de griots et de joueurs de kora, Sidiki Diabaté a appris aux côtés de son père avant de continuer

l’apprentissage de ses classiques à l’Ins-titut national des arts, pour finir par voler de ses propres ailes. Âgé de seulement 23 ans, il est aujourd’hui à la conquête du monde, apportant à la kora une touche moderne, la mêlant aux rythmes musi-caux du moment. La reprise de la mélo-die de son tube « Ignanafi Debena » par le rappeur français Booba a été comme une reconnaissance du talent du jeune compositeur, arrangeur, chanteur. Que de chemin parcouru depuis sa première scène avec Vieux Farka Touré, en 2006 ! La révélation musicale 2016 des Tamani d’or n’a pas fini de briller…

INFO PEOPLE

Véritable pont entre la musique traditionnelle et moderne, Sidiki Diabaté poursuit son ascension.

FATOUMATA DIAWARA EN CONCERT ÀLONDRESAprès sa belle prestation à New York à l’occasion de la fête des mères au Schomberg Center à Harlem, la chanteuse Fatoumata Dia-wara sera en concert en Angleterre les 19, 20 et 21 mai prochains. Présente dans la capitale anglaise dans le cadre du festival « The Great Escape », elle se produira entre autres le samedi 21 mai au Roundhouse de Londres. Elle sera en compagnie d’autres artistes dont Blick Bassy, United Vibrations et Dave Okumu mais aussi le groupe malien Songhoy Blues.

FALY IPUPA ET SONMICRO À ABIDJAN La théorie du micro em-poisonné qui a alimenté la presse et les réseaux so-ciaux au lendemain du décès sur scène de Papa Wemba, aura changé les habi-tudes des artistes congolais dont Koffi Olomidé et Fally Ipupa. Le premier, lors des derniers Kundé d’Or à Ouagadougou, est venu avec son micro à lui. Durant sa prestation, il ne s’en séparait que pour le confier à Cyndi Le Cœur, sa compagne et chef de son orchestre. Quant à Fally Ipupa, lors de son concert à la Fashion night à Abidjan, le week-end dernier, on l’a également aperçu avec son micro personnel. Un instrument doré adapté spécialement à ses cordes vocales.

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Sadya tourÉ

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Rédactrice en chef : Célia D’[email protected]

Rédaction : Amadou COULIBALY - Olivier DUBOIS - Modibo FOFANA - Moussa MAGASSA - Boubacar SANGARÉ - Abou SIDIBÉ Stagiaires: Kadiatou DIA - Sadya TOURÉ

Photographie : Boub’s SIDIBÉInfographiste : Marc DEMBÉLÉ

JOURNAL DU MALI L’HEBDO, édité par IMPACT MÉDIA PRESSE, imprimé à Ba-mako par IMPRIM SERVICES SA.Hamdallaye ACI 2000 - Rue 457 - Porte 44 - Bamako Tél : + 223 44 90 26 40 www.journaldumali.com [email protected]

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18 Journal du Mali - l’Hebdo 19N° 57 du 12 au 18 mai 2016 Culture

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