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JOURNAL MENSUEL N°34 – Juin 2019

JOURNAL MENSUEL N°34 Juin 2019 - SGNR · mondiale. Il est connu pour avoir mis au point le dispositif « hedge-cutter » (« coupeur de haies ») qui permit aux chars américains

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JOURNAL MENSUEL N°34 – Juin 2019

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2 Le canard Sanguinaire Juin 2019 / N°34

SOMMAIRE

02 En bref • Le Mot du Commandant Josmic

03 Infos SGNR • Statistiques de Mai 2019 Ercyss & NamiFumiko

• Quel char monter ? Ledernier

07 Zoom sur… • Curtis G. Culin comardud

• Les chasseurs de chars américains aredjidjone

• World of Tanks Tactics comardud

12 Culture • Le fonctionnement d’une centrale nucléaire Thorig

Rédacteur en chef : Josmic Rédaction et contributions : Josmic Aredjidjone, Comardud, Ledernier. Nami ,Ercyss, Thorig Mise en page : Comardud, NamiFumiko Illustrations, sources : Google. Wikipédia. Wot.

Le Mot du Commandant

Bonjour à tous,

Eh oui , nous voici en juin et la dernière ligne droite avant les vacances pour

certains et les examens pour d'autres, mais viendra le temps de repos de

chacun , repos bien mérité , je pense!!!

Et les dictons de Juin , que me disent-ils ce mois-ci :

Bon soleil de juin , n'a jamais réuni personne.

Eau de juin , ruine le moulin.

Si juin fait la quantité , septembre fait la qualité.

Je vais vous parler des postes de responsabilité de chacun .

Votre place n'est pas acquise et il faut montrer à tous que vous êtes à la

hauteur de cette responsabilité, ce qui n'est pas le cas pour certains , nous

allons prendre des mesures car des responsables s'endorment sur leurs

acquis , mais le clan lui , pendant ce temps monte en puissance .

Toutes les décisions seront prises entre les Commandants lorsqu'il s'agit de

dégrader un officier.

Vous en serez informés.

Je tenais à remercier le Commandant en second chargé des événements

internes pour son 1ér Événement , "course de char en PZ1C", ou l'on a vu la

victoire de Gundax, ce fut une réussite, vu le nombre de participants et je

vous signale à l'avance un autre événement pour juin. Surprise !!!

Nous ferons un Canard pour la Fin juin et nous reprendrons Fin Août après la

sortie annuelle (Photos, etc...)

Pour la sortie Annuelle , c'est la Normandie qui a remporté par vos votes.

Viendra le choix de la date.

Je vous souhaite à tous de bonnes batailles pour ce mois de juin.

Votre Commandant

Josmic

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Statistiques de Mai 2019

Nous sommes aujourd’hui 1471ème mieux que 23 553 autres clans. (+172 places)

Nous avons perdu 1,6 de WN8, gagné 111 points de cote, 155 places dans le classement global (du 1er au 31 Mai), le taux de victoire a diminué de 0,01%

Ci-dessous l’évolution du clan au mois de Mai

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Statistiques des bastions et incursions du clan SGNR au mois de Mai 2019

+2,55% de victoire en escarmouche VI -4,68% de victoire en escarmouche VIII +14,86% de victoire en escarmouche X

-16,67% de victoire en incursion

A gauche Evolution du % de victoire de Mai par rapport au mois d’Avril

Les 4 graphiques du dessus correspondent au nombre de batailles effectué au total

Promotion de ulmetu2a en tant qu’Officier de combat

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Recrutement Mai 2019

172 invitations envoyées dont 12 acceptées et 11 en attente => 12 recrues (3 pendant moins de 5 jours)

Taux de réussite = 7 %

Recruteur Invitation acceptée Invitation refusée / expirée

Ercyss 0 1

Darkness 2 17

Raonnais 8 118

Ray2troy 0 8

Loloduloïc (indispo. annoncée) 0 0

Mlins * 0 3

Josmic * 1 0

Manubdx * 1 2

* contributeurs occasionnels ou de circonstance dans le recrutement

Récapitulatif mai 2019 : 9 recrues confirmées – 11 invitations en attente.

Ce mois de mai a vu l’émergence d’un recruteur très assidu : vous aurez compris qu’il s’agit là de Raonnais qui

détient à ce jour la Palme du Recrutement !

Je profite de ce canard pour vous demander (recruteurs et contributeurs occasionnels) de veiller à vérifier les

antécédents des recrues potentielles afin de ne pas envoyer d’invitation à un joueur ayant plus de 10 clans à

son actif. Dans de tels cas, merci de me soumettre le « dossier » ou de le transmettre à MLINS, notre cher

officier du personnel. L’arbitrage final sera donné par notre commandant vénéré.

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Quel char monter ?

Voici une liste de char que l’on risque de vous demander dans les escarmouches 6, 8 et 10.

Cette liste vous permettra d’orienter vos choix sur des branches de char a monté, qui sont pour la plupart très

connu de tankiste. Cette liste sera mise à jour tous les trimestres, n’hésités pas a demandé à nos strateurs de

vous orienter dans vos choix selon votre façon de jouer (pour info - Cerveau A : on réfléchit et on agit ; -Cerveau

B : on agit et on réfléchit).

Certains chars sont entre parenthèse, ce sont des chars premium, certain peuvent être gagné, mais pour la

plupart il faut sortir la CB, ce choix peut être bénéfique si vous faites beaucoup d’incursion, plus de crédit, plus

d’exp d’équipage, mais a aucun cas obligatoire.

Bastion tiers 6:

T34-85(M) ; Cromwell(B) ; VK 30.01 P ; 59-16 ; KV 85 ;(type 64) ; (T50-2)

Bastion tiers 8:

Lynx 6x6 ; LTTB ; T44 ; P44 Pantera ; IS 3 ; 53TP ; UDES ; (LOWE) ; (Scorpion) ; (progetto 65)

Bastion tiers 10:

EBR 105 ; AMX 13-105 ; T100 LT ; Obj 140 ; Obj 430 U ; BC 25 t ; IS 7 ; Obj 277 ; WZ 111-5A ; S. Conqueror ; 60

TP ; Type 5 heavy ; Maus ; Obj 268-4 ; Strv 103B ; JP E100 ; T110 E3,E4

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Curtis G. Culin

Le sergent Curtis G. Culin est un soldat américain de la Seconde Guerre mondiale. Il est connu pour avoir mis au point le dispositif « hedge-cutter » (« coupeur de haies ») qui permit aux chars américains de franchir les haies du bocage normand lors de la bataille de Normandie.

Il combat alors en Normandie. Après le débarquement du 6 juin, les troupes américaines piétinent pendant plusieurs semaines, n'arrivant pas à progresser dans le bocage normand, contraintes de mener un combat long et usant entre les chemins creux et les nombreux enclos bordés de hautes haies qui favorisent la défense allemande. Ce combat sera plus tard d'ailleurs nommé la bataille des Haies. Le terrain est peu favorable aux mouvements des chars, qui ont du mal à se mouvoir dans ces chemins creux ou à franchir les hautes haies. Quand ils y arrivent, ils exposent leur dessous non blindé aux armes antichars allemandes.

Le sergent Culin mit alors au point un dispositif simple mais ingénieux. Il fixa à l'avant de son char des lames d'acier lui permettant de franchir les haies en les tranchant à leur base. Ces lames avaient été fabriquées à partir des « hérissons tchèques », sorte de chevaux de frise en poutrelles d'acier, que les Allemands avaient disposés sur les plages normandes pour éviter le débarquement des chalands et péniches alliés.

Le général Omar Bradley fut invité le 15 juillet à venir voir une démonstration du dispositif et, convaincu, ordonna immédiatement que le plus de chars possibles en soient équipés, d'autant que le lancement de l'opération Cobra s'annonçait. Lors de la percée sur Saint-Lo, environ trois chars sur cinq possédaient un « hedge-cutter ». L'aspect du dispositif valut aux chars équipés le surnom de « rhino tank (en) » pour sa ressemblance avec la corne de l'animal.

Ce dispositif permit aux troupes américaines de retrouver leur mobilité en favorisant l'assaut combiné entre l'infanterie, les blindés et l'artillerie.. Selon le général Bradley, ce hedge-cutter sauva la vie de milliers de soldats américains.

Pour cette invention, le sergent Curtis reçut la Legion of Merit.

Il poursuivit le combat en France et fut grièvement blessé quatre mois plus tard par une mine dans la forêt de Huertgen et perdit une jambe. Après son retour aux États-Unis, il reprit son emploi de vendeur, se marie et part travailler à New York. Il meurt le 20 novembre 1963 à 48 ans à Greenwich Village. Une plaque à sa mémoire se trouve sur le bâtiment municipal de Cranford

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Les chasseurs de chars américains

Restons dans les chasseurs de chars et faisons cette fois un petit tour du côté de l’oncle Sam.

Comme nous le savons, ou dans le cas contraire je vais vous le rappeler, les États-Unis n’avaient pas

énormément foi dans l’arme blindée, et se sont mis très tard à sa production. Après avoir vu l’efficacité des

Panzerdivizionen lors de la campagne de France, l’état-major se penche plus avant sur la production de char

avec comme philosophie deux types de blindés :

• Le char : qui soutient l’infanterie avec son canon et des obus explosif ainsi que sa/ses mitrailleuse(s).

• Le chasseur de char : qui est destiné à affronter les blindés ennemis grâce à une puissante pièce

antichar.

Dans un premier temps, ils utilisèrent une pièce de 37mm

(calibre courant au début de la guerre) qu’ils placèrent

sur une jeep (la Willis), assurant par la même une très

bonne mobilité, mais le châssis ne supportait pas bien le

poids supplémentaire et le recul de l’arme. On plaça donc

le canon sur un châssis plus résistant, le Dodge 4X4, ce

qui donnera le WC 55 Gun Motor Carriage M6 (à ne pas

confondre avec le char lourd M6, mais c’est une autre

histoire). On lui reproche cependant une faible mobilité

sur terrain meuble, notamment en Afrique du Nord où il

sera déployé majoritairement, et une très faible

protection de l’équipage. Il s’avèrera tout de même

efficace sur les chars moyen allemand Pz III et IV, mais

montrera ses limites sur des char plus lourds. Figure 1 : WC 55 Gun Motor Carriage M6

Par la suite, disposant d’un grand nombre de canon de

campagne de 75mm, dérivé du célèbre "75" français

modèle 1897, car remplacé par le canon M2 de 105mm. Il

décide de l’adapter sur un véhicule, mais ayant retenu la

leçon du WC 55, ils décident de le monter sur le châssis

du M3 Half-Tracks, ce qui donnera en toute logique, le

M3 GMC (Gun Motor Carriage)

Figure 2 : M3 GMC

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9 Le canard Sanguinaire Juin 2019 / N°34

Arrive un candidat supplémentaire, le canon anti aérien

de 76,2mm (ou 3 pouces). Il sera d’abord adapté pour un

rôle anti-char, la pièce AA étant beaucoup trop lourde et

encombrante pour être adaptée sur un véhicule. Une fois

ceci fait, elle sera installée sur base d’un tracteur chenillé

et deviendra le M5 3 in. GMC. Mais celui-ci sera recaller

lors de ses tests de qualification car un défaut de

conception plaçant le réservoir et les munitions devant le

bouclier du canon conduiront à l’autodestruction de

l’engin. On tentera aussi une installation sur châssis M3,

ou l’adoption d’un 76,2mm Modèle 1918, mais toute

deux seront abandonnée.

Figure 3 : M5 3 in. GMC

Avec l’arrivée des premiers M4 Sherman est ressorti

des placards un projet de TD à tourelle, la première

version est remplie de défauts, trop lourd, haut, peu

mobile et une tourelle pas adaptée au canon de 3

pouces. Un second prototype, basé sur le M4A2,

doté d’un haut de caisse modifiée pour accueillir une

tourelle ouverte à surface inclinée, le T35. La tourelle

est modifiée sur le principe des dièdre incliné et le

prototype devient le T35E1, après une batterie de

tests couronnés de succès, il est validé et nommé

officiellement me 3 in. Gun GMC M10, surnommé

Wolverine (glouton) Figure 4 : 3 in. Gun GMC M10

Quelques modifications lui furent apporté en cours de production, dû à sa rotation de tourelle mécanique, avec

une manivelle, le poids du canon déséquilibre le véhicule, et lors que le châssis n’est pas de niveau, la tourelle à

tendance à tourner seule, un système de blocage amélioré sera installé, puis des contrepoids à l’arrière de la

tourelle.

Après une commande à la firme Ford, produisant les M4A3, le M10 est légèrement modifié pour simplifier la production avec les pièces dudit M4A3, en ressort une version plus légère le M10A1 qui ne sera pas déployée mais sera utilisée comme base pour un future projet.

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Contrairement au M10 qui était basé sur le M4

Sherman, ce modèle a eu un châssis qui a été

développé spécifiquement pour lui. D’abord doté de

suspension Christie, puis de barre de torsion, des

spécifications très appréciées des équipes de

maintenance, un moteur démontable en peu de

temps doté de roues permettant son extraction via

des rails, pareil pour la transmission, ce qui

permettait un remontage du moteur en 1h

seulement. Avoir son propre châssis à permis à ce TD

d’être plus petit, plus rapide et plus maniable que les

M4 équipé du même canon, le 76,2mm, et donnait

de plus un agencement interne plus commode pour

l’équipage et les munitions. Figure 5 : 76mm GMC M18

Les inconvénients de ce TD était bien entendu la tourelle ouverte rendant l’équipage vulnérable un tireur

embusqué, éclat d’obus et combat de rue, mais aussi un armement ne permettant de percer les Tigre et

Panther qu’à bout portant, problème en partie réglé par l’apparition de munition HVAP (high velocity armor

percing). Mais quel est ce modèle, ce n’est ni plus ni moins que le 76mm Gun Motor Carriage M18, surnommé

M18 Hellcat (harpie)

Reprenons le M10A1 que nous avons laissé tout à

l’heure, on lui installa une nouvelle tourelle équipée

du canon M3 de 90mm et d’une mitrailleuse

coaxiale, la tourelle étant toujours de type ouvert,

on lui adjoint un toit pliant, elle était également

dotée d’un saillant à l’arrière servant de contrepoids

pouvant stocker 11 obus. Il prit le nom de 90mm

Gun Motor Carriage M36 plus connus comme le M36

Jackson. Figure 6 : 90mm GMC M36

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11 Le canard Sanguinaire Juin 2019 / N°34

World of Tanks Tactics

Le site pour les strateurs

Dans la série des sites utiles sur wot voici un site très bien fait et assez méconnu puisque wottactic.com est un

outil de planification stratégique des cartes de WOT.

L’utilisation est simple, il suffit de créer une salle (on peut inviter d’autres personnes), choisir la carte

concernée et ensuite utiliser les outils à disposition pour préparer sa stratégie et ils sont multiples : dessin,

icones, images de chars…

On peut placer des repères, des flèches….Les icônes des tanks représentent quasiment tous les chars du jeu (en

version image ou contour).

Exemple de ce qu’il est possible de faire sur

wottactic

Ce site est dédié à la tactique mais on peut très bien s’en servir pour planifier un entrainement, une course…

https://fr.wottactic.com

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12 Le canard Sanguinaire Juin 2019 / N°34

Le fonctionnement d’une centrale nucléaire

Sources SFEN

Une centrale nucléaire, comme une centrale thermique, utilise le même principe de fonctionnement, à savoir la

transformation de chaleur en électricité.

Dans une centrale nucléaire, c’est la fission d’un noyau atomique qui permet de produire cette chaleur.

L’objectif est de faire chauffer de l’eau afin d’obtenir de la vapeur. La pression de la vapeur permet de faire

tourner une turbine couplée à un alternateur qui produit de l’électricité.

Le cœur du réacteur

Le combustible nucléaire

Le combustible d’une centrale nucléaire contient des atomes fissiles c’est-à-dire des atomes dont le noyau a la

capacité de se casser sous l’action d’un neutron, et, ce faisant, de libérer une quantité considérable d’énergie.

D’où le nom de « combustible » par analogie avec la matière fossile brûlée dans une centrale thermique

classique. Les principaux atomes fissiles sont l’uranium 233, l’uranium 235, le plutonium 239 et le plutonium

241. Seul l’uranium 235 se trouve à l’état naturel. C’est donc le plus souvent lui qui est utilisé comme

combustible dans les centrales nucléaires. Le combustible nucléaire est placé dans le cœur du réacteur.

La fission nucléaire

Quand un noyau d'uranium 235 absorbe un neutron, il peut se fractionner en deux fragments. Ce phénomène,

appelé « fission », génère une grande quantité d’énergie sous forme de chaleur. Le principe d’un réacteur

nucléaire consiste à récupérer cette chaleur pour chauffer un fluide et produire de la vapeur qui permettra

d’activer la turbine. Chaque fission produit à son tour des neutrons d’énergie élevée qui, en se déplaçant parmi

les atomes d’uranium 235 ou de plutonium, peuvent provoquer la fission d’un nouveau noyau d’atome

d’uranium 235 et générer ainsi des réactions en chaîne (cascade de fissions). Dans un réacteur nucléaire, la

réaction en chaîne est maîtrisée et se maintient à un rythme de fissions constant grâce à des barres de contrôle

qui régulent le nombre de neutrons et à un modérateur qui régule leur vitesse (ralentissement des neutrons

afin d’augmenter les chances qu’ils provoquent une fission). La fission d'un gramme d'uranium produit plus de

chaleur que la combustion d'une tonne de pétrole.

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13 Le canard Sanguinaire Juin 2019 / N°34

Le caloporteur et le générateur de vapeur

L’énergie libérée sous forme de chaleur doit être récupérée pour produire de l’électricité. C’est le caloporteur,

un fluide pouvant être un gaz ou un liquide, qui joue ce rôle. Le caloporteur s’échauffe au contact du

combustible chauffé par les fissions. En circulant autour des barreaux d’uranium, il récupère la chaleur du

combustible pour la transporter hors du cœur du réacteur. Dans le même temps, il maintient la température de

celui-ci à une valeur compatible avec la capacité de résistance des matériaux qui composent sa structure.

Les différents types de réacteurs

Il existe différents types de réacteurs : les réacteurs à neutrons rapides (RNR), qui n’ont pas de modérateur, les

réacteurs modérés au graphite avec différents caloporteurs comme l’eau bouillante pour les RBMK de

conception soviétique, le dioxyde de carbone pour les anciens réacteurs de conception française (filière

uranium naturel graphite gaz ou « UNGG ») ou pour les AGR (advanced gas-cooled reactors) et les réacteurs

Magnox anglais, ou encore l’hélium pour les réacteurs à haute température, les réacteurs modérés par de l'eau

lourde tels que les réacteurs CANDU (filière canadienne dite aussi PHWR car c’est aussi de l’eau lourde

pressurisée qui est utilisée comme fluide caloporteur), les réacteurs modérés ET refroidis à l’eau ordinaire avec

les deux grandes variantes que sont les réacteurs à eau bouillante (REB ou BWR en anglais) et les réacteurs à

eau sous pression (REPou PWR en anglais).

Les réacteurs à eau sous pression produisent environ les deux tiers de l’électricité mondiale d’origine

nucléaire

En France, tous les réacteurs nucléaires, sont aujourd’hui des REP : 34 délivrent une puissance de 900 MWe

(mégawatts électriques), 20 une puissance de 1 300 MWe et 4 une puissance de 1 450 MWe.

Les réacteurs nucléaires ont été classés en plusieurs générations

Ce classement tient compte de l'âge de la conception. Les réacteurs actuellement en service sont dits de

génération II (voire I pour les plus anciens; e.g. Magnox et AGR au Royaume-Uni). Les réacteurs actuellement en

construction (EPR, AP1000) sont dits de génération III ou III+ (voire II+ pour les CPR1000 chinois). Les réacteurs

de génération IV sont à l'étude.

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14 Le canard Sanguinaire Juin 2019 / N°34

Le processus de production d’électricité dans une centrale nucléaire à eau sous

pression

Dans les centrales nucléaires françaises, relevant de la filière à eau sous pression, le combustible (pastilles d’uranium),

situé dans la cuve du réacteur, chauffe l’eau du circuit primaire, qui lui-même chauffe l’eau du circuit secondaire et la

transforme en vapeur, entraîne à son tour un alternateur qui va produire un courant électrique alternatif.

Le circuit primaire : pour extraire la chaleur

L’uranium, légèrement « enrichi » en isotope 235, est conditionné sous forme de petites pastilles qui sont empilées dans

des gaines métalliques étanches réunies en assemblages. Placés dans une cuve en acier remplie d’eau, ces assemblages

forment le cœur du réacteur. Ils sont le siège de la réaction en chaîne, qui les porte à haute température. L’eau de la cuve

s’échauffe à leur contact et est maintenue sous pression, ce qui l’empêche de bouillir (réacteurs REP). Elle circule dans un

circuit fermé appelé circuit primaire.

Le circuit secondaire : pour produire la vapeur

L’eau du circuit primaire transmet sa chaleur à l’eau circulant dans un autre circuit fermé : le circuit secondaire. Cet

échange de chaleur s’effectue par l’intermédiaire du générateur de vapeur. Au contact des tubes parcourus par l’eau du

circuit primaire qui a été échauffée en traversant le cœur, l’eau du circuit secondaire s’échauffe à son tour et se

transforme en vapeur. Cette vapeur fait tourner la turbine entraînant l’alternateur qui produit l’électricité. Après son

passage dans la turbine, la vapeur est refroidie par un troisième circuit d’eau froide pour être retransformée en eau et

renvoyée vers le générateur de vapeur pour un nouveau cycle.

Le circuit de refroidissement : pour condenser la vapeur et évacuer la chaleur

Pour que le système fonctionne en continu, il faut assurer son refroidissement. C’est le but d’un troisième

circuit que l’on vient d’évoquer. Il est indépendant des deux autres. Sa fonction est de condenser la vapeur

sortant de la turbine via un appareil formé de milliers de tubes (le condensateur) dans lesquels circule de l’eau

froide prélevée à une source extérieure : rivière ou mer. Au contact de ces tubes, la vapeur se retransformer en

eau. L’eau du condenseur, qui n’a pas été au contact d’éléments radioactifs, est ensuite rejetée, légèrement

chauffée, à la source d’où elle provient.

Si le débit de la rivière est trop faible, ou si l’on veut limiter son échauffement, on utilise des tours de

refroidissement, ou aéroréfrigérants. L’eau chaude provenant du condenseur, répartie à la base de la tour, est

refroidie par le courant d’air qui monte dans la tour. L’essentiel de cette eau retourne vers le condenseur, une

petite partie s’évapore dans l’atmosphère, ce qui provoque ces panaches blancs caractéristiques des centrales

nucléaires (mais certaines centrales thermiques possèdent le même système de refroidissement).

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15 Le canard Sanguinaire Juin 2019 / N°34

Les différents bâtiments d’une centrale nucléaire et leur rôle

Une centrale nucléaire regroupe l'ensemble des installations permettant la production d'électricité. Chaque

tranche correspond à un groupe d'installations conçues pour fournir une puissance électrique donnée. Une

centrale nucléaire comprend fréquemment plusieurs réacteurs installés sur le même site, appelés parfois

« tranches », identiques ou non.

La salle de commande

Chaque réacteur nucléaire dispose d’une salle de commande. Les opérateurs centralisent l’ensemble des

données liées au fonctionnement du réacteur et prennent les décisions concernant notamment la modulation

de la puissance du réacteur (augmenter ou diminuer la puissance de celui-ci).

La salle de commande doit prendre en charge des dysfonctionnements occasionnels au fur et à mesure qu’ils se

présentent. Loin d’être réduits à un dispositif passif de surveillance d’un système technique très automatisé, les

membres de l’équipe sont au centre d’un flot d’activités très hétérogènes (discussions, lecture, écriture, coups

de téléphones, etc.) visant à gérer en temps réel les problèmes très variés qu’occasionne le fonctionnement

quotidien et normal d’une installation complexe.

Le bâtiment réacteur

Il se compose généralement d’une enceinte (cette enceinte est double dans le cas du réacteur EPR) étanche qui

contient la cuve principale renfermant le cœur du réacteur nucléaire, le pressuriseur (pour maintenir l'eau du

circuit primaire à l'état liquide), les générateurs de vapeur (trois ou quatre selon la puissance de la centrale), les

pompes primaires (pour faire circuler le fluide caloporteur), le circuit d'eau primaire, (pour assurer le transfert

thermique entre le cœur du réacteur et les générateurs de vapeur) et une partie du circuit d'eau secondaire.

Le bâtiment combustible

Accolé au bâtiment réacteur, il sert de stockage des assemblages du combustible nucléaire avant leur

chargement dans le cœur (combustibles neufs) ou après leur déchargement du cœur (combustibles usés).

Comme les combustibles usés dégagent encore de la chaleur une fois déchargés (du fait de leur très grande

radioactivité), l’eau de la piscine sert au refroidissement de ces combustible usés (un tiers ou un quart du

combustible est remplacé tous les 12 à 18 mois). Le combustible est maintenu immergé dans ces piscines dont

l'eau sert d'écran radiologique.

La salle des machines

Elle abrite la turbine à vapeur et l'alternateur, le condenseur, suivi de turbopompes alimentaires et les locaux

périphériques d’exploitation, notamment la salle de commande, . Vvéritable « cerveau » d’une tranche

nucléaire. C’est dans la salle de commande que sont centralisées les principales données relatives au

fonctionnement de la tranche. C’est de là que partent les « ordres » transmis par les opérateurs aux différents

composants et systèmes. Ce pilotage télécommandé fait largement appel à l’automatisation et à l’informatique.

Il s’agit là d’aides indispensables pour les opérateurs. Mais ce sont eux qui restent les responsables à part

entière du pilotage de la tranche et qui prennent les décisions prévues par les procédures.

Une station de pompage

Elle est nécessaire pour assurer les besoins en eau.

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16 Le canard Sanguinaire Juin 2019 / N°34

L’importance de l’eau

Le nucléaire utilise de l’eau pour des besoins de refroidissement indispensables au procédé de production

d’électricité.

Pour assurer le confinement de la radioactivité à l’intérieur du circuit primaire uniquement, les eaux contenues

dans les autres circuits (le circuit secondaire et le circuit de refroidissement) ne se mélangent pas.

Les centrales implantées en bord de mer ou sur des fleuves à gros débit fonctionnent en circuit ouvert : l’eau,

prélevée à raison de plusieurs dizaines de m3/s, est intégralement restituée au milieu aquatique, réchauffée de

quelques degrés. Lorsque le fleuve n’a pas un débit suffisant ou s’il y a plusieurs centrales rapprochées le long

d’un même cours d’eau, les installations sont équipées de tours aéroréfrigérantes (on parle de circuit fermé). La

quantité d’eau prélevée est alors de l’ordre de quelques m3/seconde seulement.

Une ou plusieurs tours de refroidissement

C’est l’édifice le plus visible des centrales thermiques ou nucléaires. Ces aéroréfrigérants n'équipent que les

centrales dont la source froide ne permet pas d'évacuer la chaleur nécessaire au fonctionnement et permettent

ainsi de diminuer la pollution thermique de cette source froide. Certaines centrales nucléaires ne possèdent pas

de réfrigérant atmosphérique. Elles sont refroidies uniquement par l’eau venant de la rivière ou de la mer.

QUID DES PRELEVEMENTS D'EAU ?

L’eau nécessaire au refroidissement des centrales nucléaires est directement prélevée dans la mer ou les cours

d’eau. Le volume de ces prélèvements est réglementé et contrôlé. Contrairement aux idées reçues, une

centrale consomme très peu d’eau. En effet, 97,5 % de l’eau prélevée est restituée à l’environnement,

évaporée ou retournée dans le milieu initial, sans être polluée.

https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=yi9v3Vyiahk&feature=player_embedded pour ceux qui ne

veulent pas lire, une présentation simple et rapide

Page 17: JOURNAL MENSUEL N°34 Juin 2019 - SGNR · mondiale. Il est connu pour avoir mis au point le dispositif « hedge-cutter » (« coupeur de haies ») qui permit aux chars américains

17 Le canard Sanguinaire Juin 2019 / N°34

Juin 2019

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