22
Journées Européennes du Patrimoine 2015 Visites organisées par Catherine Zeller-Belville, Service Régional de l’Inventaire général du patrimoine, Région Lorraine Le patrimoine religieux du pays des étangs Les églises et chapelles du pays des étangs renferment un patrimoine mobilier religieux riche et varié, souvent réalisé par des artistes et ateliers locaux, mais aussi de départements et/ou de pays limitrophes. La découverte du patrimoine architectural et mobilier de huit églises paroissiales et de deux chapelles de pèlerinage, permettra aux visites organisées samedi et dimanche 19 et 20 septembre, de mettre en valeur ce patrimoine daté du 17e au 20e siècles. L’étude et la connaissance de ce patrimoine s’est enrichie grâce au dépouillement de fonds d’archives notamment des registres des conseils de Fabriques. Les églises paroissiales des communes d’Assenoncourt, de Languimberg (mobilier 18e siècle), de Fribourg et de Saint-Georges (18e-19e s.), de Guermange (peinture et mobilier du 18e au 20e s.), de Gondrexange (mobilier en bois de l’Académie des Arts de Munich), de Réchicourt-le-Château et de Foulcrey (églises de la seconde reconstruction, mobilier et architecture 20e ) et les deux chapelles de pèlerinage de la fin du 19e siècle, Saint- Blaise à Réchicourt et Saint-Joseph à Foulcrey ouvriront leurs portes pour une visite de 45 minutes. Samedi matin, église d’Assenoncourt (10h) et l’église de Languimberg (11h30), samedi après-midi, église de Fribourg (14h30) et église paroissiale et chapelle Saint-Joseph de Foulcrey (16h). Dimanche 20, église de Gondrexange à 10h, église de Saint-Georges à 11h30, après-midi, église de Guermange à 14h30 et église et chapelle de Réchicourt-le-Château à 16h. Chapelle Saint-Blaise à Réchicourt-le-Château Stalles de l’église d’Assenoncourt ©Région Lorraine Inventaire général, B. Drapier.

Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

Journées Européennes du Patrimoine 2015

Visites organisées par Catherine Zeller-Belville, Service Régional de l’Inventaire général du patrimoine, Région Lorraine

Le patrimoine religieux du pays des étangs

Les églises et chapelles du pays des étangs renferment un patrimoine mobilier religieux riche et varié, souvent réalisé par des artistes et ateliers locaux, mais aussi de départements et/ou de pays limitrophes. La découverte du patrimoine architectural et mobilier de huit églises paroissiales et de deux chapelles de pèlerinage, permettra aux visites organisées samedi et dimanche 19 et 20 septembre, de mettre en valeur ce patrimoine daté du 17e au 20e siècles. L’étude et la connaissance de ce patrimoine s’est enrichie grâce au dépouillement de fonds d’archives notamment des registres des conseils de Fabriques.

Les églises paroissiales des communes d’Assenoncourt, de Languimberg (mobilier 18e siècle), de Fribourg et de Saint-Georges (18e-19e s.), de Guermange (peinture et mobilier du 18e au 20e s.), de Gondrexange (mobilier en bois de l’Académie des Arts de Munich), de Réchicourt-le-Château et de Foulcrey (églises de la seconde reconstruction, mobilier et architecture 20e ) et les deux chapelles de pèlerinage de la fin du 19e siècle, Saint-Blaise à Réchicourt et Saint-Joseph à Foulcrey ouvriront leurs portes pour une visite de 45 minutes. Samedi matin, église d’Assenoncourt (10h) et l’église de Languimberg (11h30), samedi après-midi, église de Fribourg (14h30) et église paroissiale et chapelle Saint-Joseph de Foulcrey (16h). Dimanche 20, église de Gondrexange à 10h, église de Saint-Georges à 11h30, après-midi, église de Guermange à 14h30 et église et chapelle de Réchicourt-le-Château à 16h.

Chapelle Saint-Blaise à Réchicourt-le-Château Stalles de l’église d’Assenoncourt ©Région Lorraine – Inventaire général, B. Drapier.

Page 2: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

2

Sommaire L’église paroissiale Saint-Adelphe de Réchicourt p.3 La chapelle Saint-Blaise de Réchicourt p. 6 L’église paroissiale Saint-Rémi de Foulcrey - p. 8 La chapelle Saint-Joseph de Foulcrey - p. 10 L’église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Paul de Guermange - p. 11 L’église paroissiale Saint-Luc de Gondrexange - p. 13 L’église paroissiale Saint-Adelphe de Languimberg- p. 15 L’église paroissiale Saint-Pierre aux Liens d’Assenoncourt – p.16 Crédits Textes Catherine Zeller-Belville Photographies Bertrand Drapier, Nicolas Covarel, Simon Durand, Catherine Zeller-Belville, ©Région Lorraine Inventaire Général, ©L’Europe vue du ciel A noter que l’étude est un travail en cours.

Sources principales :

-Archives départementales de Moselle AD57, séries 45J fonds Joseph Denny, 2O, 15AL, W, fonds de l’ancien évêché de Metz 29J -Pré-inventaire du Service Régional de l’Inventaire général du patrimoine Région Lorraine Nous tenons à remercier particulièrement pour l’accueil qui nous a été fait, les conseils de fabrique et les communes sans lesquelles ces visites et ce travail de recherche n’auraient pas été possible, la Communauté de Commune du Pays des Etangs et notamment Mme Gaudry qui s’est toujours montrée disponible ainsi que mesdames Mireille Bouvet, Claire Decomps, Nicole Ropinsky-Ory, et Martine Tronquart pour la relecture des textes.

Page 3: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

3

L’église paroissiale Saint-Adelphe de Réchicourt-le-Château

Second portail de l’église actuelle, portail de la chapelle castrale

Statue de la Vierge à l’enfant en bois, 16e siècle.

A l’origine de l’église de Réchicourt, il existe une chapelle castrale, depuis le 16e siècle. Détruite pendant la guerre de Trente ans, une nouvelle église est bénie en 1737. C’est le curé Lottinger qui finance la construction. Nous avons quelques détails sur cette église grâce aux visites canoniques dont celle de 1906 « Eglise construite en 1737 des deniers de M.

Lottinger. Style grange Suffisamment grande,

solide et convenable. Murs peints à l’huile.

Boiseries au chœur. Dallage du chœur très

beau dans la salle aussi. Tribune en bon état

on y accède de l’intérieur. Date des autels

inconnus. Ils sont en chêne, les petits sont en

bon état, le grand autel est détérioré par place.

Les pierres d’autels sont intactes. Les fonts

baptismaux sont au fond de l’église à droite,

clôture complète en chêne, bassin fermé à clef.

Les confessionnaux sont à l’entrée de l’église

en bon état. Chaire en très bon état»

Les autels en chêne ont été remplacés après 1906, des photos anciennes montrent des autels en marbre très proches de ceux de l’église de Guermange issus des ateliers Raymond Jacquemin de Metz, à la fin du 19e siècle. Dans l’inventaire des biens détruits de 1948 ils sont décrits ainsi « maître autel en marbre rouge façonné

et sculpté avec une table d’autel soutenue par 4 colonnes avec base et chapiteaux en

bronze …tabernacle en cuivre. » (AD57, 29J2371)

Les autels en chêne décrits en 1906 étaient l’œuvre du sculpteur sarrebourgeois Labroise comme la plupart du mobilier en bois décrit dans l’inventaire des biens sinistrés de 1948 (AD57 29J2371): « deux stalles à cinq places en chêne ciré richement

façonné et sculpté dans la masse genre Louis XIV, une chaire à

prêcher en chêne richement sculptée dans la masse de style

Renaissance, deux confessionnaux entièrement en lambris de

chêne sculpté genre Renaissance. Le chemin de croix était

composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7

personnages avec cadre en chêne pourvu de riches sculptures en

plein bois. Il est à noter que cette œuvre d’art originale a été

primée à l’Exposition Universelle de Paris en 1860. »

Grotte Notre-Dame de Lourde accolée au porche (ancienne entrée murée).

Page 4: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

4

Du 17 au 19 novembre 1944, l’église est presque entièrement détruite suite à des bombardements aériens et un incendie provoqué par l’explosion d’un camion de munitions stationné à proximité de l’édifice. C’est l’architecte Joseph Denny (1932-1977) qui est chargé de la reconstruction de l’église entre 1946 et 1963. L’église conserve son portail d’origine. Un second portail est ouvert en 1951 dans la tour du clocher, en pierre de taille des Vosges. C’est l’entreprise Fischer et Sour de Réchicourt qui œuvre pour la maçonnerie et une partie de la menuiserie. Une voûte portante métallique est posée par l’entreprise A. Fabre et Fils constructeurs brevetés de Paris, les pannes sont supportées par des murettes doubles en briques spéciales creuses.

.

Eglise de Réchicourt, le 10 mai 1951,29J2371©AD57

Vue intérieure de l’église et de la voûte « Fabre »

Inscription donnant les noms des principaux entrepreneurs de la reconstruction de l’église.

L’atelier de Valentin Jaeg (19e-20e siècles) de Strasbourg réalise l’essentiel du mobilier de l’église, en pierre de Comblanchien et aussi en bois. Il réalise ainsi les dallages du chœur, du podium et des emmarchements des autels, les trois autels avec les garnitures, les bancs de communion, fonts baptismaux, le confessionnal, le chemin de croix et quatre statues en bois. Le maître-autel est composé d’un emmarchement de 5 marches à pans coupés en Comblanchien égrisé, de deux piliers avec sculpture dorée, deux dalles massives, un retable massif, un revêtement de tabernacle en Comblanchien. La porte extérieure du tabernacle est en bronze ciselé (Pelican et ses petits). La garniture est composée de six chandeliers en laiton repoussé travaillé à la main et d’une croix de procession avec un Christ en bronze. Le banc de communion en pièce massive comporte huit piliers. Maître-autel, vue de face

Page 5: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

5

Les deux autels latéraux ornés d’une gravure dorée ont comme garniture quatre chandeliers en laiton travaillés à la main. Valentin Jaeg fournit une statue « de la

sainte Vierge d’une hauteur de

1,10m selon la composition et

modèle originaux, en bois de

chêne d’Afrique, cirée et

vernie, une statue de la sainte

Vierge avec Enfant Jésus selon

composition originale, sculptée en

bois, patinée d’une hauteur de

1,70m (1952) et les quatorze

stations de chemin de croix en bois

sculpté d’après composition

originale ».

Les ateliers de peintres-verriers Ott Frère (Strasbourg) fournissent l’ensemble des verrières, en vitraux (2 verrières du chœur et 12 de la nef) en 1951. Le chœur était orné de 5 vitraux à scènes et la nef de 6 vitraux à scènes et deux rosaces, les verrières sont totalement détruites en 1944. Les vitraux dataient de 1932, ils avaient été posés par la maison Benoît de Nancy.

Les nouvelles orgues sont fournies par le facteur Ernest Muhleisen de Strasbourg. Les jeux sont posés en 1956, composés de 36 claviers et 1768 tuyaux. Les précédents, posés avant 1925, détruits en 1944, provenaient du facteur d’orgues Haerpfer, ils avaient 22 jeux et deux claviers.

Vue du chœur de l’église.

Confessionnal

Vitraux des ateliers Ott, scène de crucifixion.

Page 6: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

6

La chapelle Saint-Blaise de Réchicourt-le-Château

Dans la nouvelle chapelle, on y vient, jusqu’au milieu du 20e siècle, faire bénir les semences. Le saint qui apparaît sur le tympan de la chapelle rappelle la guérison d’un enfant ayant avalé une arête de poisson par l’imposition de cierges croisés sur sa gorge. De ce fait, saint Blaise est aussi invoqué pour les maux de gorge.

En 1880, l’abbé Loué, fait ériger, à ses frais, la chapelle bâtie par l’entreprise Loiseau de Gondrexange sur les plans de l’architecte Leidig auteur l’école de Nouvel-Avricourt. En 1885, l’ermitage est transféré dans la chapelle. La chapelle renferme un beau mobilier en bois, œuvre composée d’un maître-autel et de deux autels latéraux. Une grille en fonte de fer ferme le chœur, elle est ornée dans la partie inférieure le monogramme de saint Blaise. Dans la nef sont placées 12 statues en terre cuite peinte représentant les 12 apôtres, chacune mesure 1m de haut. Le pavement provient très probablement des établissements de Mettlach, Villeroy et Boch.

En 1944, des bombardements d’artillerie et des chutes d’obus dans les environs immédiats ont occasionné la découverture partielle de la toiture, l’endommagement des murs, menuiseries et autres. Les réparations ont été exécutées en janvier 1956 par l’architecte Joseph Denny. Quelques travaux de menuiserie sont aussi nécessaires, notamment pour la réfection du tympan en bois sculpté, la tête de saint Blaise est abîmée. Les huit verrières sont aussi remplacées après 1944, ce sont des vitraux à motifs géométriques fabriqués par les verriers Ott Frères de Strasbourg.

Croquis de la chapelle signé Leidig,

61j568/3D1©AD57

Vues intérieures de la chapelle

C’est un ermitage qui est à l’origine de la chapelle Saint-Blaise, édifiée en 1880, sur le territoire de Réchicourt. Auparavant, il existait un ermitage entre Moussey et Réchicourt dédié au saint « on y vient des environs acquitter

différents vœux. Les habitants des paroisses

voisines invoquent particulièrement ce saint

pour la guérison des animaux» (visite épiscopale de 1842).

Page 7: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

7

L’église paroissiale Saint-Rémi de Foulcrey

Une église paroissiale est construite en 1664 mais est détruite par un incendie. Rebâtie en 1711, en 1757 elle est pourvue d’une tour. De nouveau incendiée en 1849, elle est rebâtie et agrandie en 1850. En novembre1944, de violents bombardements provoquent la chute d’obus sur l’église qui est endommagée à 80% à l’exception du clocher et du mur sud. Le culte se fait alors dans l’ancienne salle de patronage transformée en chapelle provisoire. A l’intérieur rien n’a pu être sauvé en dehors de deux éléments de la grille de communion, de quelques objets du culte et des cloches demeurées en place. Entre 1955 et 1959 l’église est reconstruite par l’architecte Weber de Sarrebourg. Il conserve la tour de 1757 avec son 3e étage de 1850 et réemploie les encadrements de fenêtres. L’église neuve est achevée le 15 août 1959.

Sur l’ancienne photo de l’église, on peut voir les autels en chêne sculpté commandés à Adolphe Goeury de Blâmont. Le maître-autel a été posé en 1859, l’autel de la Vierge en 1884. Quant à l’autel saint Rémy, l’abbé Poirine, curé de Foulcrey propose que les paroissiens le construisent, faute d’argent. Il y avait aussi un confessionnal de même style (AD 57, 29J1857). L’ancien tabernacle est conservé dans la sacristie. Dans la visite de 1842 les autels sont décrits ainsi « Il y a trois autels fixes en bois doré et

peint, ils ont assez de grâce et dans de petites niches sur des parties saillantes du grand autel se

trouvent beaucoup de petites statues de 8 pouces de grandeur. » (AD57, 29J383)

Ancien tabernacle Photographie ancienne de l’intérieur de l’église, ©AD57, 29J383

Portail de l’église d’origine et vue extérieure de l’église.

Page 8: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

8

La voûte de la nouvelle église est exécutée en béton armé par l’entreprise Bruno Eleprini d’Agen, selon un procédé breveté.

L’essentiel du mobilier sort des ateliers de Valentin Jaeg de Strasbourg. « Le maître-autel en pierre massive de

Jaumont se compose d’un socle légèrement galbé et d’un

mensa monolithe profilé avec tombeau et couvercle et cinq

croix de consécration. Le tabernacle avec coffre-fort selon les

prescriptions intérieurement revêtu de soie, extérieurement

revêtu de laiton poli. Six chandeliers selon projet original en

cuivre fortement patiné ». Il fabrique aussi les autels latéraux, les fonts baptismaux, les bancs de communion et le confessionnal, la grande croix derrière l’autel, en bois de chêne avec utilisation « d’un grand corps du Christ existant

encore à l’église. Les bancs de communion se composent de

stèles et d’une table en cuivre fortement patinée avec

carcasse en fer y compris transport et pose. L’ambon, en fer

et cuivre fortement patiné avec dessus de table en chêne,

pupitre avec aigle en cuivre travaillé à la main » (se situe dans les combles aujourd’hui). « Les fonts baptismaux sont en pierre massive monolithe y

compris le creux au centre pour permettre l’écoulement des

eaux par des tuyaux en cuivre reliés au bassin en cuivre

divisé en trois compartiments. Le couvercle est en cuivre avec

motifs symboliques ».

Valentin Jaeg réalise aussi le dallage de l’avant chœur, du chœur et des marche devant le banc de communion en Comblanchien Rose de la Serrée. (AD57 29J2231)

Les vitraux de l’église sont fabriqués dans les ateliers de V.Bischoff de Strasbourg et posés en 1957. Ils sont composés de « 4 verrières à scène dans le chœur (verre

antique peint et cuit avec sujets figuratifs, 2 d’une

tonalité très riche avec emploi de verre plaqué) et 8 à

motif géométrique dans la nef (verre antique nuancé,

dessins mosaïques changeant de tonalité pour chaque

paire de vitrail)».

Page 9: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

9

La chapelle Saint-Joseph de Foulcrey

Au 19e siècle, deux chapelles de pèlerinage sont édifiées à Foulcrey par l’abbé Poirine, curé de Foulcrey : un petit oratoire dédié à Notre-Dame de Pitié et une chapelle de style néo-gothique dédiée à saint Joseph. En 1879, en fait don à la paroisse. La chapelle Saint-Joseph est édifiée entre 1858 et 1866, l’abbé fait appel à des artisans et bénévoles locaux. C’est un peintre de Lunéville qui réalise le tableau de saint Joseph, en 1873. (AD557 29J718). L’édifice est situé au centre d’un jardin entouré de murs et fermé par une grille en fer. Une grotte Notre-Dame de Lourdes se situe dans le parc.

« A la chapelle on dit la messe basse le jour de la fête saint

Joseph et quand les paroissiens demandent des messes à

cette chapelle. Au jour des rogations (les trois jours précédant immédiatement l'Ascension) on y va en

procession et on chante la messe de la station. L’autel

Saint-Joseph sur lequel on dit la messe date de la

construction de la chapelle qui fut terminée et bénite le 27

mai 1866. L’autel est en bois surmonté d’un cadre

renfermant une image de saint Joseph. La chapelle

entretient et développe considérablement la dévotion à

saint Joseph et à Notre Dame de Lourdes à cause de la

grotte à Notre Dame de Lourdes qui y touche. Elle est un

but de pèlerinage fréquent et pour les paroissiens le

dimanche quand le temps est beau ». (Enquête de 1906, 29J1308, AD57)

La chapelle est en forme de croix grecque est de style néo-gothique. Les quatre lobes sont éclairés par une rosace et contiennent une statue en bois polychrome, toutes contemporaines de l’édifice : l’Immaculée conception sur l’autel de la Vierge, saint Nicolas, saint Jean-Baptiste et saint Joseph. L’autel majeur, en bois sculpté, porte sur le devant d’autel un décor sculpté en stuc peint représentant, au centre, la Sainte Famille, de part et d’autre Jésus dans l’atelier de saint Joseph et à droite une adoration des mages. L’autel latéral du Sacré Cœur a la même forme et les mêmes matériaux que l’autel majeur et celui de la Vierge qui lui fait face.

Vue de l’autel de la Vierge et autel saint Antoine.

Vue du chœur et de l’autel saint Joseph

Page 10: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

10

L’église Saint-Luc de Gondrexange

Une église existe à Gondrexange au 17e siècle : « en 1671,

réfections à l’église de Gondrexange. Obligation des habitants de

charroyer les matériaux nécessaires à la réfection de l’église mère

de Gondrexange » (AD54 E 123). En 1743, des terrains sont achetés pour l’agrandir et construire la tour ainsi qu’un nouveau chœur (AD54 G1050). En 1840, après un incendie, l’église est reconstruite par l’architecte Dumont de Sarrebourg (Ad57 29J2371). En 1877, la flèche est reconstruite (7AL180) et l’église reçoit, pendant la même période, un mobilier neuf en bois provenant d’Allemagne. Contrairement au village très sinistré au cours de la seconde guerre Mondiale, l’église est assez peu touchée (quatre verrières, l’autel latéral saint Joseph, les boiseries du chœur, le confessionnal et les fonts baptismaux sont abîmés). Le chœur abrite des boiseries et des stalles en bois sculpté de la fin du 18e siècle. Le devant des stalles a été remplacé en 1955.

Le mobilier en chêne comprenant le maître-autel, les deux autels latéraux, la chaire à prêcher et les fonts baptismaux proviennent des ateliers de l’Institut royal d’art catholique de Munich. Les autels latéraux ont été placés en 1869 et le grand, en 1871. L’autel majeur, en bois et stuc, a un devant d’autel décoré de cinq panneaux avec au centre le Christ. Il revêt un ancien autel en pierre. Le retable composé dans la partie inférieure de quatre panneaux représentant des anges et dans la partie supérieure trois niches abritant trois statues en bois de saint Pierre, saint Luc et saint Paul.

Vue sur l’église après 1945, coll. particulière

Page 11: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

11

Le couronnement représente une Sainte-Trinité très similaire au vitrail de la rosace de la chapelle de Romécourt (commune d’Azoudange).

En 1933, la visite canonique de l’église décrit : « les autels

sont en bon état, en chêne et statues magnifiquement

sculptées. La chaire en bois de chêne artistiquement

sculptée comme les autels, les chemins de croix est tout neuf

acquis lors de la restauration de l’église ». Ce chemin de croix est acheté à la « Sainterie » de Vendeuvre-sur-Barse (Aube). En 1949, les autels sont réparés par le maître sculpteur Philippe Wilt de Mittelbronn (57). Les travaux nécessitent l’emploi d’un maître sculpteur et d’un menuisier. Le même atelier refait à neuf l’autel saint Joseph entre décembre 1949 et mars 1950 avec l’aide d’un

menuisier hautement qualifié.

Le pavage de l’église date de 1884. Il provient des établissements Villeroy et Boch de Mettlach (Sarre). Les pavés sont acheminés par chemin de fer ; un marbrier de Sarrebourg et un ouvrier et peintre de Mettlach installent le pavement. Les verrières de l’église

proviennent de trois ateliers de peintres-verriers. Ceux du chœur sortent des ateliers artistiques de Munich. Dans la nef, les vitraux provenant des ateliers Ott Frères (Strasbourg) sont datés de 1949 et ceux des ateliers Gross et Georges Bassinot de Nancy, de 1956. Ces derniers représentent le martyr des deux religieuses de Saint-Vincent de Paul, Marie-Anne et Odile fusillées pendant la Révolution. Sœur Odile Baumgarten est née en 1750 à Gondrexange. Dans l’église une statuette en plâtre est conservée, elle porte cette inscription « sœurs Marie-Anne et

Odile fusillées au champ des

martyres d’Angers, 1794 ». Elles ont été béatifiées en 1984.

Page 12: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

12

L’église paroissiale Saint-Pierre de Guermange

A l’origine de l’église, une chapelle castrale est fondée en 1550 par Hans de Guermange. La chapelle primitive est aujourd’hui une chapelle latérale de l’église, elle est voûtée d'ogives et conserve une baie gothique à deux lancettes avec meneau prismatique et tympan à mouchettes irrégulières. L’église est reconstruite en 1729. Plusieurs travaux de restauration ont lieu entre 1882 et 1905 dont la pose d'un pavé neuf en "brique de

céramique" de Mettlach. Le curé Weylang achète, en 1893, le pressoir devant l'église pour pouvoir le détruire et agrandir l'église. L'entrée actuelle est alors aménagée et les travaux de reconstruction débutent en 1905, ils sont dirigés par l’architecte d’arrondissement Joseph Ernst L’entrepreneur M. Pierron fait travailler des maçons italiens venant des environs de Mantoue. Les murs sont détruits jusqu’à la hauteur des fenêtres qui passèrent de 11 à 17m, la tour est démolie et reconstruite à l’extérieur de l’édifice et flanquée d’une tourelle d’accès à la tribune et au clocher. « L’église

nouvellement reconstruite a été bénite par M. l'abbé E. Bayard le

dimanche 13 juillet 1906. Les moellons utilisés viennent des

carrières de Gondrexange, les pierres de taille des carrières de

grès de Mackweiler près de Sarre-union. Ces pierres ont été

taillées devant le presbytère par des ouvriers venant de Trêves.

La tour est construite sur des fondations en béton. Les sept

vitraux de la nef et les deux du chœur ont été commandés en

1905 au maître verrier OTT de Strasbourg » (AD57 61J275/1E2 et archives de la fabrique)

Entre 1913 et 1928, l'abbé Abé est curé de l'église paroissiale de Guermange et couvre les murs intérieurs de l'église de peintures monumentales complétées par des tableaux. Les peintures illustrent différentes scènes de la Bible, les habitants contemporains de Guermange et des communes environnantes sont représentés ainsi que des références patriotiques : comme cette peinture intitulée « A nos protecteurs », le général Foch surmontant un défilé de Poilus accompagnés de Jeanne d'Arc en guerrière à coté de saint Martin, de sainte Barbe et de saint Michel. Les peintures ont été restaurées en 1997.

Peinture de l’Abbé Abé, « à nos protecteurs »

Chapelle saint Louis de Gonzague.

Page 13: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

13

Le mobilier de l’église est datable du 18e au 20e siècles. Du milieu du 18e siècle : une chaire à prêcher en bois sculpté avec rampe à balustres plats moulurés, une cuve hexagonale en chêne peinte en faux bois, d'un dosseret décoré de volutes et de motifs de feuillage. Un bon pasteur en carton plâtre est accroché au dosseret. Le haut est amorti d'une couronne ajourée et d'un croisillon. Les deux autels latéraux, datent de la même période. Ils sont en bois peint composés d'un autel rectangulaire, d'une table surmontée d'un gradin et d'un retable à niche cintrée et accostée de colonnes lisses et chapiteau corinthien et d'un pilier rectangulaire. Un fronton en demi-lune surmonte la niche, il est orné d'une nuée d’anges rayonnante. Les autels sont décorés de motifs floraux et d'entrelacs composés d'éléments en bois sculpté.

A la fin du 19e siècle, l’abbé Weyland commande à l'architecte de Metz, Raymond Jacquemin deux autels dont un maître-autel inauguré le 1er décembre 1887. Il est en pierre blanche, de style roman, rectangulaire d'élévation droite. L'autel a un emmarchement de trois degrés dont la plateforme est décorée de pavement de Mettlach. Le tabernacle est en chêne, sa porte est en fonte dorée. Les tables rentrantes sont remplies par de la mosaïque feuille d’or provenant de Mettlach. De part et d'autre de l'autel, deux statues d'anges lampadophores en terre cuite posées sur des colonnes. Le second autel dédié à saint Louis de Gonzague, dans la chapelle saint Louis, est en pierre blanche, de style gothique, rectangulaire d'élévation droite. (AD57 61J275/1E2)

Autel saint Louis de Gonzague. Maître-autel.

Page 14: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

14

L’église Saint-Adelphe de Languimberg

L’église de Languimberg possède un très bel ensemble mobilier de la 1ère et seconde moitié du 18e notamment les trois autels, les stalles et la chaire à prêcher. Les registres ne mentionnent pas l’artiste mais note que « le maître autel en bois de chêne est remarquable » (1842).

Les autels latéraux : L’autel saint Joseph a une pierre de consécration datée de 1707. Les deux autels latéraux sont identiques, ils sont composés d’une table rectangulaire, d’un gradin et d’un retable à niche à quatre colonnes et chapiteaux composites surmontés d’un fronton cintré. La niche à coquille et socle orné d’ove abrite la statue de saint Joseph à droite et de la Vierge à gauche. Le devant d’autel, le gradin et la base des colonnes sont ornés de motifs rocaille, volutes et chutes de fleur.

L’église paroissiale de Languimberg est reconstruite en 1732. En 1908, elle est jugée « trop petite, la

sacristie est trop humide et il n’y a pas de

confessionnal ni de fonts baptismaux convenables ».

Elle est complétement restaurée en 1928. La visite canonique de 1928 constate que : « l’église de

Languimberg n’est plus à reconnaître, elle est

rajeunie intérieurement et extérieurement. La

peinture de l’église de six médaillons du chœur et six

dans la nef avec un tableau au milieu est

neuve. » (AD 57 29J1308).

Maître-autel

Autels latéraux

Page 15: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

15

La chaire à prêcher est en bois et en stuc pour les évangélistes. Sous l’abat-voix il y a une colombe rayonnante et au-dessus un Ange à la trompette. La chaire est décorée de palmettes et feuilles d’acanthe sculptées. Sur la cuve, chaque panneau porte un des quatre évangélistes. Le panneau de fond est encadré de deux pilastres cannelés et rudentés avec au centre, les attributs pastoraux.

Les stalles, proches de celles de Gondrexange, datent de la seconde moitié du 18e siècle. Elles se composent de deux rangées de cinq places et sont ornées de chute de fleur, rai-de-cœur, d’ove, de feuillage et de légumineuses. Les accoudoirs sont décorés de palmettes, motifs que l’on retrouve sur la chaire.

En 1929, le curé de Languimberg acquiert des fonts baptismaux qu’il qualifie de chef d’œuvre : « j’ai pu acquérir un chef d’œuvre

comme fonts baptismaux, travail en fer forgé, composé de huit

panneaux en cuivre repoussé avec les symboles des 7 sacrements.

Effet merveilleux, fait par l’artiste Valentin Jaeg de Strasbourg ». Il fait aussi confectionner un nouveau confessionnal à partir d’anciennes sculptures : « pour le confessionnal neuf on a utilisé

d’anciennes sculptures existantes et les a appliquées au nouveau

confessionnal, très beau travail. La chaire à prêcher est remise à

neuf ». (AD 57 29J1308)

Page 16: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

16

Cette église a été construite à la fin du 17e siècle. Elle est reconstruite en 1718puis remaniée en 1758, elle a été assez peu touchée par les deux guerres mondiales. Son intérêt particulier porte sur son très bel ensemble mobilier de la seconde moitié du 18e siècle, sculpté par l’artiste sarrebourgeois Labroise.

Dominique Labroise (v.1728-1808) est un sculpteur qui dirige un atelier installé à Sarrebourg qui va produire du mobilier d’église surtout entre 1769 et 1789. Son fils François Joseph réalise quelques œuvres avec lui dont l’aménagement du chœur de la collégiale de Munster.

L’ensemble comprend le maitre-autel, la chaire, les stalles (classées MH) et la L’ensemble de ce mobilier en bois peint comprend les trois autels, la chaire à prêcher, les stalles et la boiserie du chœur (CLMH 1980), l’ensemble daté de 1770. Le mobilier a été restauré en 1998.

Les stalles sont composées de deux groupes de trois stalles ornées de bouquets et de guirlandes de roses sculptées, de volutes et feuilles d’acanthe.

Les boiseries du chœur sont composées de quinze grands panneaux et quatre demi-panneaux ornés de pilastres cannelés à chapiteaux ioniques, de guirlandes de roses sculptées et motifs de rocailles. Une frise de rinceaux orne la partie haute

Le maître autel est à baldaquin composé de quatre colonnes à fût lisse abritant le tabernacle. La porte du tabernacle est ornée d’éléments sculptés sur fond de miroiterie surmontée de deux têtes d’angelot signature de l’artiste. Le devant d’autel est composé de deux panneaux représentant saint Pierre et saint Christophe sur fond de miroiterie.

Chaire à prêcher et stalles.

L’église Saint-Pierre-aux-Liens d’Assenoncourt

Page 17: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

17

Eglise Saint-Georges de Saint-Georges

Une église paroissiale existe à Saint-Georges depuis au moins le début du 17e siècle. C’est une annexe de la paroisse d’Ibigny. En 1603, une visite de l’église nous apprend qu’il y a « des fonts baptismaux qu’il faut fermer, deux autels

latéraux mais sans pierre de consécration ». En 1714, l’église est jugée très pauvre, le pavé et le lambris sont en très mauvais état, le confessionnal est brisé, la tour menace de s’écrouler. En 1727, l’église est rétablie dans son ancienne qualité d’église mère (texte AD54 « l’église dudit Saint-

Georges ayant été rétablie et remise en son ancienne qualité

de mère église et paroissiale »). En 1729, une autre visite indique que l’: « on fera faire deux fenêtres plus grandes dans la nef pour lui donner plus de jour, réparer le lambris de la nef et la toiture tant de l’église que de la tour, que les bassins des fonts baptismaux seront étamés et mieux fermés, on fera construire une sacristie munie d’armoires nécessaires pour conserver les ornements, on fera construire des bancs neufs et uniformes dans la nef » (visite de 1729, AD54 H 1460).

En 1838, l’église n’a plus de tour et « rien ne la

distingue d’une habitation, elle est jugée très

pauvre ». L’église est complétement restaurée en 1842. C’est une église à un seul vaisseau avec un chœur et une nef plafonnés. Le plafond est refait à neuf en 1907, l’église est embellie, repeinte, les travaux de plâtrerie au plafond sont réalisés par un artisan de Saint-Georges, M. Masson et un entrepreneur de Metz (J.E. Graffe), travaux de relief et de peinture. En 1908, la sacristie est agrandie et meublée. En 1910, l’église est considérée « comme solide, très propre avec des peintures très convenables peut-être un peu trop fleuries ». Le maître-autel, les boiseries du chœur et de la nef sont neufs.

Page 18: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

18

Les deux autels latéraux sont en bois sculpté, peint et doré, ils présentent quelques différences de style qui permettent une datation allant de la fin du 18e au 19e siècle date du remaniement de l’église. L’autel de la Vierge est certainement plus ancien, du milieu du 18e siècle avec des ajouts de décor au 19e siècle notamment les ornements en carton-pierre (J. Beunat pour les palmes). Les statues en plâtre de saint Joseph et de la Vierge dans une niche à coquille entourée de colonnes cannelées à chapiteaux feuillagés. La console portant saint Joseph est plus simple que celle de la Vierge, là aussi une date du 18e et l’autre du 19e siècle. La forme du devant d’autel de l’autel saint Joseph est par contre plus ancienne que celle de la Vierge.

L’autel au fond de l’église, dédié à saint Michel, faisait office de fonts baptismaux. Cette forme est assez rare. Le fronton représente la cité céleste avec la tour croisée d’une épée de feu. La grille, en fonte de fer date de 1928, elle a été fabriquée par le forgeron Hamont de Saint-Georges.

Le tableau de saint Georges, signé G. Vicaire, 1845. Peinture à l’huile sur toile et cadre en bois sculpté. Saint Georges sur son cheval blanc est représenté comme un jeune homme imberbe à longue chevelure : il est casqué et cuirassé. Il plante sa lance dans la chaire du dragon. Peinture de type romantique.

La chaire à prêcher en marbre et faux marbre, du milieu du 19e siècle. Chaire à prêcher adossée, de plan circulaire, suspendue, avec escalier latéral droit, main courante en pierre et garde-corps plein. Cuve à 4 niches en plein cintre en retrait, cul-de-lampe galbé, dorsal rectangulaire à table verticale ; l'abat-voix circulaire en marbre est amorti d'un ange jouant de la trompette.

Les 14 stations du chemin de croix sont réalisées par le peintre Roy de Nancy, en 1865.

Page 19: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

19

Du mobilier neuf est fourni par M. Brutchi de Ribauvillé entre 1909 et 1913. Brutschi a travaillé avec Klem en Alsace. Entre, 1908 et 1911, le maîre autel est fabriqué dans ses ateliers ainsi que les boiseries du chœur et de la nef et les stalles. En 1909 l’autel « vient d’être remplacé il est très bien ». Il est en bois de chêne et plâtre. Le devant d’autel abrite derrière une vitre une mise au tombeau en plâtre. Deux colonnes carrées se situaient de part et d’autre de la vitre elles servent de pieds à l’autel actuel. Le gradin porte une inscription. Le tabernacle fermé par une porte en laiton est entouré de deux fois deux niches abritant des statuettes en plâtre peintes. De chaque côté de l’autel deux colonnes portent à gauche une statue de Jeanne d’Arc et une statue de saint Georges à droite. Le confessionnal est livré en 1913 par Victor Tressch de Strasbourg.

Les vitraux du chœur sont composés de deux verrières anciennes du 19e siècle identiques à celles de l’église de Saint-Quirin. Deux vitraux en verre de couleur à motifs géométrique et fleur. Le cintre du vitrail est un entrecroisement à lancette. Au centre une marguerite encerclée d’une roue enflammée ; une rose à trois teintes et une croix de Malte à deux teintes. Lorsque la sacristie est agrandie, les ateliers Ott Frères aménagent une ouverture dans le vitrail 19e pour laisser passer le tuyau du poêle en 1911. Les autres vitraux du chœur sortent des ateliers du peintre verrier P. Thiria, en 1884. Les vitraux ont été restaurés après 1918 par la maison Thiria et Ott. Et en 1956 dans les ateliers Georges Gross de Nancy (« restauration intégrale dans leur état primitif vitraux a b c d du chœur et 1 à 8 de la nef à l’état ancien »)

Page 20: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

20

Eglise paroissiale Saint-Martin de Fribourg

.

A Fribourg, avant 1225, les évêques de Metz possèdent un château fortifié au lieu-dit « Les Talbourg » pour protéger la voie Metz-Marsal-Sarrebourg. Avant 1620, « Fribourg n’était composé que de 80 individus à cette époque les villages de Metterquing et Bensing détruits par les guerres ont été réunis à la cure de Fribourg». Jusqu’au 17e siècle, les habitants disposent d’une petite chapelle dédiée à sainte Marguerite, chapelle castrale, qui est agrandie au 17e siècle pour devenir une église. La chapelle sainte Marguerite forme le chœur actuel et la sacristie de droite. Le chœur est voûté d’ogive, les deux fenêtres à deux travées ont des tympans à mouchettes.

La nef et une tour sont construites au 17e siècle. En 1804, « la belle tour de l’église menaçant ruine, fut abattue, la nef allongée de 6 m est ornée de 2 fenêtres… ». A la même date, on construit la tribune. En 1881, la tour actuelle est bâtie, le premier étage et le porche sont certainement conservés, ils datent de la fin du 17e début 18e siècle.

Valentin Jaeg fournit en 1928 et 1935 le maitre-autel et le banc de communion. Le plafond de la nef et la toiture de la tour ont été refaits après 1945. Le chemin de croix est érigé en 1945 c’est un don de Melle Valence sœur de l’ancien curé. Il provient également des ateliers de Valentin Jaeg.

Les fonts baptismaux (le pied en pierre d’origine est sous l’escalier de la chaire) étaient avant au fond de l’église aujourd’hui au pied de la chaire devant l’autel saint Martin. Haut de 1m10 dont le pied de 0,78m.

Vue de la nef édifiée au 17e.

Date portée sur la porte de la tour édifiée en 1881

perrye
Note
MigrationConfirmed définie par perrye
perrye
Note
Accepted définie par perrye
perrye
Note
Completed définie par perrye
perrye
Note
Accepted définie par perrye
perrye
Note
Accepted définie par perrye
perrye
Note
Completed définie par perrye
perrye
Note
MigrationConfirmed définie par perrye
perrye
Texte tapé à la machine
perrye
Texte tapé à la machine
perrye
Texte tapé à la machine
Page 21: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

21

.

.

La chaire à prêcher en bois sculpté peint, 18e siècle. Elle est adossée, de plan hexagonal, suspendue, avec un escalier latéral droit, garde-corps plein en bois. Cuve à 4 panneaux avec sur chacun un des 4 évangélistes en bas-relief de 40 cm, dorsal rectangulaire à table verticale portant un bon pasteur en bas-relief doré et accosté de volutes sculptées.

En 1830 et 1839, l’abbé Valence fait peindre « en beau marbre » la chaire et les 3 autels.

L’autel latéral dédié à la Vierge est en bois sculpté, le retable est formé d’une niche abritant une statuette de la Vierge est accosté de deux colonnes torses à chapiteaux corinthiens, une guirlande à nœud orne le haut de la niche Au centre du pignon à volutes, le triangle trinitaire rayonne dans la gloire. Sur le panneau de la table le monogramme de la Vierge

L’autel latéral dédié à saint Martin, a été sculpté en 1805 par le sculpteur et doreur Bajot travaillant à Phalsbourg, qui fabrique aussi l’autel majeur. Autel en bois sculpté peint. Le retable à niche abrite une statue en bois doré de saint Martin. Le fronton triangulaire est orné d’une nuée. Deux colonnes lisses à chapiteaux corinthiens encadrent la niche.

Page 22: Journées Européennes du Patrimoine 2015patrimoinesethistoire.grandest.fr/fileadmin/images/faireconnaitre... · composé de 14 bas-relief en terre cuite polychromé à 7 ... de deux

22

En 1844, les vitraux coloriés du chœur sont posés par le maître verrier Bertin, vitrier à Arzviller. La rose qui était murée a été découverte par M. l’abbé Schieser. Les vitraux sont remplacés par des verrières des ateliers de Théophile Bohl, peintre verrier à Haguenau en 1928.

En 1860, un jeu buffet d’orgue est construit par un menuisier de Mittersheim, Killian. Cet orgue a été enlevé en 1914-18 et les tuyaux en bois ont été intégrés au buffet resté en place.