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CAHIERS ÉCONOMIE ET GESTION N°119 - SEPTEMBRE / OCTOBRE / NOVEMBRE 2013 - PAGE 7 JOURNÉES PÉDAGOGIQUES À EVREUX Lycée Aristide Briand vendredi 6, samedi 7, dimanche 8 décembre 2013 « Affirmer l’esprit critique et la créativité dans l’enseignement de l’économie – gestion » Vendredi 6 décembre Vie de l’association 15h00-15h15 Accueil par le chef d’établissement, Hervé LEBARQUE, et les organisateurs 15h15-16h45 AG ORDINAIRE des adhérents de l’association (rapport financier et moral) et débat sur les orientations à venir 16h45-18h00 Accueil des syndicats Rencontre avec Alain SERE, doyen de l’inspection générale d’économie et gestion, Daniel CHEVALIER, Hervé KERADEC, IPR de Haute-Normandie : « En quoi la réforme STMG renforce-t-elle l’esprit critique des élèves ? » 18h00-19h00 Visite du centre- ville et des animations autour de la « Saint-Nicolas » 19h45 Repas convivial au restaurant « le 19 Cent » Sommes-nous encore influencés par la dévalorisation de la tech- nique qui date des Grecs ? Le travail, donc l’intervention sur le réel y était réservé aux esclaves. Cette séparation entre l’action et la pensée est maintenant dépassée. Pourtant, la filière STMG reste victime du stéréotype issu de cette rupture : en enseignant l’entreprise, on formerait à produire et pas à penser. Du coup l’éducation à l’esprit critique serait donc réservée à l’enseigne- ment général. De même que ceux des autres filières, les programmes de STMG ou de STS n’ouvrent spontanément ni à l’esprit critique ni à la créativité. Souvent chaque collègue cherche par lui-même à ap- porter un savoir émancipateur et des modes d’apprentissage créatifs. Les JP se proposent pour leur édition 2013 de contrecar- rer les poncifs et d’ouvrir des voies de recherche et de réflexion collective pour affirmer la capacité de nos enseignements à ouvrir à la créativité et à l’esprit critique. Nos journées se déroulent en parallèle avec le festival du film de l’éducation d’Evreux. Le plan- ning ne nous autorise qu’une seule séance mais vos accompa- gnateurs en profiteront largement.

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JournÉES PÉDaGoGIquES à EVrEuXLycée Aristide Briandvendredi 6, samedi 7,

dimanche 8 décembre 2013 « Affirmer l’esprit critique et la créativité dans

l’enseignement de l’économie – gestion »

Vendredi 6 décembreVie de l’association

15h00-15h15 Accueil par le chef d’établissement, Hervé LEBARQUE, et les organisateurs

15h15-16h45 AG ORDINAIRE des adhérents de l’association (rapport financier et moral) et débat sur les orientations à venir

16h45-18h00

Accueil des syndicatsRencontre avec Alain SERE, doyen de l’inspection générale d’économie et gestion, Daniel CHEVALIER, Hervé KERADEC, IPR de Haute-Normandie :« En quoi la réforme STMG renforce-t-elle l’esprit critique des élèves ? »

18h00-19h00 Visite du centre- ville et des animations autour de la « Saint-Nicolas »19h45 Repas convivial au restaurant « le 19 Cent »

Sommes-nous encore influencés par la dévalorisation de la tech-nique qui date des Grecs ? Le travail, donc l’intervention sur le réel y était réservé aux esclaves. Cette séparation entre l’action et la pensée est maintenant dépassée. Pourtant, la filière STMG reste victime du stéréotype issu de cette rupture : en enseignant l’entreprise, on formerait à produire et pas à penser. Du coup l’éducation à l’esprit critique serait donc réservée à l’enseigne-ment général. De même que ceux des autres filières, les programmes de STMG ou de STS n’ouvrent spontanément ni à l’esprit critique ni à la créativité. Souvent chaque collègue cherche par lui-même à ap-porter un savoir émancipateur et des modes d’apprentissage créatifs. Les JP se proposent pour leur édition 2013 de contrecar-rer les poncifs et d’ouvrir des voies de recherche et de réflexion collective pour affirmer la capacité de nos enseignements à ouvrir à la créativité et à l’esprit critique. Nos journées se déroulent en parallèle avec le festival du film de l’éducation d’Evreux. Le plan-ning ne nous autorise qu’une seule séance mais vos accompa-gnateurs en profiteront largement.

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Dimanche 8 décembre10h00 Balade commentée au cœur d’Evreux sur les bords de l’Iton et orgues à la cathédrale.

Emmanuelle DIONIS

12h00 Goûter normand puis clôture des JPOffert par les Collègues du lycée Aristide Briand

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L’Après-Midi ATELIERS12h30-14h00 Repas au lycée sous forme de buffet gratuit

Café des éditeurs Rencontre avec les éditeurs

14h00-16h00

2 Ateliers en parallèle1 – Neurosciences et pratique professionnelle de l’enseignantValérie BARTHELEMY et Christine FAUVEAU-GAUTARD professeures d’économie et gestion ; Estève AUBOUER, IPR d’économie et gestion2 – « La culture d’entreprise » séquence pédagogique de construction de savoirs en managementLes participants seront mis en situation d’élèves de TSTMG ou d’étudiants de STS.Sylvie CORDESSE-MAROT et Nelly LARIDON, professeures d’économie et gestion

16h00-16h15 Bilan des deux journées : bref atelier d’écriture « carte postale d’Evreux »16h30-19h00 9ème festival du film d’éducation d’Evreux : séance de clôture

A partir de 19h30 Repas convivial au restaurant « le Barclay’s »

10h15-11h10

3 « L’évaluation par le contrat de confiance » André ANTIBI, professeur émérite à l’Université Corinne CROC, professeur de mathématiquesModérateur : Gérard LAUTON, Université Paris-Est Créteil

11h10-12h15

4 « Enseigner l’entreprise de façon critique et créative ? » Jacqueline COSTA-LASCOUXDanièle LINHART, chercheuses au CNRSModérateur : Philippe BONNOT, professeur d’économie et gestion Grenoble

12h15-12h30 Débat entre tous les intervenants de la matinée et les participants.

Samedi 7 décembreLe Matin TABLES RoNDES

8h15 Accueil café Rencontre avec les éditeurs

8h30-9h00

1 Ouverture : - Esprit critique et créativité, préoccupations de l’APEG, Sylvie CORDESSE-MAROT, Présidente ; Annie BURNOUF, coordonnatrice des journées - Histoire d’Evreux Emmanuelle DIONIS, professeur de lettres du lycée.- Exposition sur Aristide Briand Jocelyne PIERRE, professeur d’allemand du lycée.

9h00-10h00

2 « Entreprendre pour apprendre » Xavier PREVOST, chef d’entreprise, Antoine DELIANCOURT, chargé de mission au Rec-torat, Benoît GAILLARD, coordinateur d’EPA, François DELAMARE, professeurGilles TREUIL chef d’entrepriseModérateur : Michel ESPIN professeur d’économie et gestion à Toulouse

10h00-10h15 Pause Rencontre avec les éditeurs

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L’esprit critique et la créativité en classe sont au cœur des préoccupations de l’APEG expliqueront Annie BURNOUF, coordonnatrice des journées ; Sylvie CORDESSE MAROT, présidente. Jocelyne PIERRE, professeure d’allemand présentera l’exposition du lycée sur Aristide Briand du lycée.

Quatre tables rondes

Emmanuelle DIONIS, professeure de lettres dévoilera quelques éléments essentiels de l’histoire d’Evreux, actuellement troisième ville de la région Haute-Normandie, après Le Havre et Rouen, elle compte près de 90 000 habitants.

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PROGRAMME JP 2013

La notion de « constante macabre » désigne le fait qu’il existe de manière répandue dans le système éducatif un pourcentage constant de mau-vaises notes, quel que soit le niveau véritable des étudiants par rapport aux connaissances réelle-ment requises. Autrement dit, les notes se répartissent en courbe de Gauss : beau-coup de notes moyennes, pas trop mauvaises ou bonnes sans plus, et aux extrémités, quelques très bonnes ou très

mauvaises notes, sans forcément de corrélation avec le niveau de compé-tence des étudiants. Ce concept ne s’adresse pas qu’aux filières élitistes, mais également aux filières généra-listes et à tous les niveaux de l’édu-

cation. A tous les niveaux, on observe une ten-dance à la sanc-tion plutôt qu’à l’émulation dans l’acquisition de connaissances.

La constante macabre met en échec des élèves de façon artificielle. Pour former des élèves créatifs, auto-nomes et animés d’esprit critique, il est urgent de rompre avec ce mode d’évaluation. Il faut commencer par aider le professeur à ne pas piéger ses élèves grâce à un contrat de confiance. Celui-ci permet aux élèves en difficulté de retrouver l’envie de travailler car ils savent que leur travail sera récompensé.

1 En ouverture

2 « Entreprendre pour apprendre »

Créé en 2008, la mini-en-treprise est un dispositif qui permet aux jeunes collé-giens, lycéens, apprentis, ou en structure d’insertion, de découvrir par la pratique la vie en entre-prise. Enca-drés par leurs professeurs, ils sont accom-pagnés par un parrain chef d’entreprise et un animateur de l’association. En équipe, ils créent et animent leur mini-entreprise pendant une année scolaire. Ils dé-couvrent ainsi toutes les

phases de la vie d’une en-treprise de la création, à la clôture, en passant par la recherche du produit, l’étude de marché, la re-cherche des capitaux, le re-

crutement, etc. Un salon ré-gional des mini-entreprises est l’occasion de se ren-contrer et de se confronter en cours d’année. Les lau-

réats participent au cham-pionnat national. En per-mettant aux enseignants et aux élèves de travailler autrement, ce programme facilite l’acquisition ou le développement de compétences es-sentielles comme le savoir-être, l’au-tonomie, la prise d’initiatives et le travail en équipe. Le concept de mi-ni-entreprise pré-pare les jeunes à leur vie d’adulte en leur faisant découvrir l’enga-gement person-

3 « L’évaluation par le contrat de confiance »

nel, l’activité collective et le domaine économique. Un bel outil pédagogique pour « affirmer l’esprit critique et la créativité ».

Xavier PREVOST, chef d’entreprise, président d’EPA HNAntoine DELIANCOURT, chargé de mission au Rectorat, PLP d’économie-gestion, cofondateur et Secrétaire d’EPA Haute Normandie, responsable de la commission salons et grands évènements.Benoît GAILLARD, Salarié d’EPA Haute Normandie, coordinateur et animateur des mini-entreprises.François DELAMARE, professeur de collège, pratique la Mini-Entreprise dans sa classe depuis 5 ans.Gilles TREUIL, chef d’entreprise et président de la chambre de commerce

Professeur à l’université Paul-Sabatier de Tou-louse, où il dirige le labo-ratoire de didactique, an-dré Antibi est l’auteur de « La constante macabre » paru en 2003. Corinne Croc est profes-seure de mathématiques et auteure de plusieurs manuels scolaires.

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4 « Enseigner l’entreprise de façon critique et créative ? »

Pour les jeunes des milieux populaires, l’entreprise est une « boite noire » dont ils ont essentiellement une vision stéréo-typée. Cette ignorance renforce la fracture culturelle et sociale et elle nuit à leur employabilité. Ils ont une image si négative du monde du travail qu’ils n’ont pas vraiment envie d’y entrer. Pour eux, l’entreprise est un objet mal défini et souvent invisible. C’est un lieu peu accessible, peu accueillant et complexe. Cet éloignement encourage les replis identitaires. Il est essentiel que les lycéens se réapproprient l’entreprise. En effet, c’est aus-si un lieu d’apprentissage et de socialisation où se développent les solidarités, où s’expérimentent les savoirs et les nouvelles technologies, un lieu de mémoire et de transmission. Jacqueline Costa-Lascoux proposera plusieurs pistes de travail pour ensei-gner l’entreprise.

Jacqueline Costa-Lascoux est ju-riste et psychosociologue, direc-trice de recherche au CNRS. Elle a dirigé l’Observatoire statistique de l’immigration et de l’intégration et a été membre du Haut conseil à l’intégration, membre de la Com-mission Stasi, sur la laïcité, et de la Commission Thélot sur « L’avenir de l’Ecole ». Elle est associée au Centre d’études de la vie politique française (Cevipof-Sc po Paris) et elle a une mis-sion d’expertise auprès de l’UNESCO. Très investie dans les questions de l’enseignement, elle a co-pré-sidé le GTD Education civique et a été membre de la Commission sur « Les discriminations à l’école ». Elle a été présidente de la Fédération nationale des écoles des parents et des éducateurs (FNEPE), et présidente de la Ligue de l’enseignement. Elle a pu-blié de nombreux livres comme « L’humiliation. Les jeunes dans la crise politique » en 2010, « Renault sur Seine : Hommes et lieux de mémoires de l’indus-trie automobile » en 2007, etc.

Sous couvert d’autonomie et de responsabilisation, les sala-riés semblent peiner face à un travail modernisé. Comment en est-on arrivé là ? Quelles logiques sont à l’œuvre dans la modernisation des entreprises, en matière d’organisation du travail, de gestion des salariés et d’idéologie mobilisée ? La modernisation prend l’allure d’une évolution bancale et disharmonieuse qui est à mettre au compte d’une forte méfiance des responsables d’entreprise à l’égard de leurs salariés. Personne ne nie que les entreprises ont besoin de s’adapter aux réalités nouvelles, mais rien ne légitime qu’on impose ces évolutions contre les salariés. Les aptitudes des salariés dans leur travail sont un atout essentiel pour trouver des mo-dalités de transformation et de modernisation des structures. Repartons du fait que les salariés français sont ceux qui, à l’échelle européenne, portent le plus de sens dans leur travail. Cette relation particulière, faite d’engagement et de volonté de bien faire, ne demande qu’à être reconnue.

Danièle Linhart est sociologue du travail et directrice de recherche émérite au CNRS, membre de l’Observatoire du stress à France Télécom, enseignante à Paris x Nanterre au sein de l’équipe « Travail, Genre et Mobilités » du CRESPPA-CNRS du laboratoire « Travail, Genre et Mobilités « Elle est auteure de nom-breux ouvrages comme « La modernisation des entreprises » en 2010, « Travailler sans les autres ? » et « perte d’emploi, perte de soi » en 2009, etc.

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Deux ateliers au choix

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PROGRAMME JP 2013

1 Neurosciences et pratique professionnelle de l’enseignantComment les sciences co-gnitives peuvent-elles nous aider à comprendre et à faire évoluer nos pratiques profes-sionnelles ?A partir d’échanges sur les pratiques professionnelles des participants et à la lumière des

progrès des neurosciences, il s’agira d’explorer (effleurer) quelques pistes pour répondre à nos problématiques quo-tidiennes d’enseignants de STMG. En effet, mieux com-prendre le fonctionnement du cerveau permet de valider certaines intuitions pédagogiques mais également de faire

évoluer certains modes d’enseignement liés aux appren-tissages, à l’évaluation ou à la gestion de classe.Pour l’élève, cette démarche offre la possibilité de s’ap-proprier ses connaissances et de développer sa créativité et sa réflexion en une démarche organisée et structurée. L’atelier se déroulera autour des problématiques sui-vantes:• La production écrite personnelle de nos élèves.• La gestion de la classe et la motivation• La mémorisation et la créativité.Ces questions seront réparties entre différents groupes de travail. Une mise en commun sera réalisée en fin d’atelier.

2 « La culture d’entreprise » séquence pédagogique de construction de savoirs (en relation avec la table ronde n°4)

Cet atelier s’inscrit dans le programme de management de terminale STMG et de STS 2. Il se propose de mettre en travail les problématiques dé-

veloppées par Mmes Costa Lascoux et Linhardt pour les transposer en classe.D’après les programmes de BTS, « La culture d’entreprise est un facteur d’homogénéisation des comportements et d’implication des salariés. Le partage de valeurs peut permettre aux dirigeants d’éviter les conflits ou de faciliter leur résolution en suscitant l’adhésion des salariés à des objectifs communs. » On attend des étudiants qu’ils « éta-blissent le lien entre la culture d’une entreprise donnée et l’implication des salariés. ». Cette vision sereine de l’entre-prise peut être questionnée à travers le contexte créé par le management actuel. Pour Danièle Linhart, on assiste à une précarisation subjective des travailleurs. En effet, le taylorisme est moins efficace parce que le travail devenant moins physique, il faut récupérer au maximum leur éner-

gie psychique. Pour leur faire accepter le changement, les restructurations permanentes et pour qu’ils restent récep-tifs à ses injonctions, on essaie de créer un attachement à l’entreprise et à certaines valeurs. En même temps, on ne peut pas caricaturer la réalité. La diversité des entreprises est réelle comme le souligne Jac-queline Costa Lascoux. Le management n’est pas sem-blable dans une firme multinationale, un bureau d’études, un chantier, une start up, une scop. Comment prendre en compte ces contradictions pour définir la culture d’entre-prise ? Comment l’enseigner en évitant les stéréotypes ?Les participants seront invités à réfléchir sur ces questions à travers le vécu d’une séance de cours pré-cédemment expérimentée en STS 2. Un jeu de rôles leur permettra de s’approprier une situation problème, d’en questionner toutes les dimensions. Ils réfléchiront successivement de façon individuelle, en petits groupes puis en grand groupe. Le dispositif sera ensuite analysé et questionné. Chacun est assuré du regard positif et amical de tous.

Valérie Barthélémy et Christine Feauveau-Gautard, professeures en économie et gestion.Estève AUBOUËR, IA IPR dans l’académie de Poitiers.

Sylvie Cordesse Marot et Nelly Laridon, professeures d’économie et gestion

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Vendredi 6 et samedi 7 décembre 20139h00 à 11h00 Table ronde sur le thème du festival11h10 à 13h00 3 séances de cinéma (choix entre 2 films) ;

chacune est suivie par un échange avec le réalisateur

14h10 à 17h0017h10 à 19h00

Dimanche 8 décembre 2013Les accompagnants sont invités gracieusement

à la visite d’Evreux et au goûter normand.

Le film d’éducation, le souci du futur« Le film de fiction qui recrée un monde touche, émeut, provoque et, ainsi, invite au recul et à l’ana-lyse. Le cinéma documentaire, dès lors que selon la belle expression de Deligny, il s’attache à saisir « le moindre geste », dès lors qu’il fuit l’événement pour montrer ce qui fait événement dans l’histoire des personnes, constitue un moyen in-finiment précieux pour entrer dans l’intelligence de la chose éducative. Evidemment, il lui faut fuir l’obscé-nité comme la peste et s’astreindre à la retenue : quand tout est mon-tré, il n’y a plus rien à penser. En revanche, quand le film d’éducation travaille sur le symbolique, s’efforce de toucher ce qui fait sens sans en-trer dans la surenchère des effets, il fait doublement œuvre éducative: d’une part, il permet d’accéder aux défis que nous avons tous à rele-ver dès lors qu’après avoir eu, un moment, nos enfants dans les bras, nous nous retrouvons avec nos en-fants sur les bras. Et, d’autre part, il est porteur de ce qui fait tenir l’homme debout, ce qui l’empêche de s’avachir dans le présent : le souci du futur ».

Philippe Mérieu

Des films qui racontent des histoires d’éducation« Un festival c’est une sélection de films, qui racontent tous des histoires d’éducation, qui font écho à nos préoc-cupations les plus actuelles : la laïcité, l’autorité, les pratiques culturelles, la délinquance des mineurs, l’identité, l’intégration, la transmission, les ruptures de vie… La programmation est un entrelacs surprenant où les films font écho à d’autres films, où à des questions répondent d’autres questions, où contrastent les initiatives, où se tissent les idées et où se forme…la pensée. Un festival c’est aussi la chance de rencontres avec des réalisateurs, des producteurs, mais encore s’agissant des tables rondes matinales, avec des intellectuels, des historiens, des sociologues, des philosophes, des magistrats qui échangent entre eux et avec le public. Un festival c’est une concentration, une agitation,… une condensation ! Nul doute que l’on en sorte modifié ! »

Jean-Paul Cayeux

Pass 5€ pour l’ensemble des séances http://www.festivalfilmeduc.net

Il y a 9 ans, a été lancé un audacieux défi : mettre sur pied le premier festival du film d’éducation. Il s’agit d’offrir à un très large public ci-toyen (parents, responsables politiques, associatifs ou de collectivi-tés locales, professionnels de l’éducation, enseignants, éducateurs et animateurs) un lieu et un moment privilégiés pour voir les œuvres de réalisateurs de fictions ou de documentaires, les rencontrer et débattre ensemble des grandes problématiques sur l’éducation, l’enfance et la jeunesse, ainsi mises à l’écran. L’intérêt du public, des médias et des professionnels se confirme d’année en année.Le festival s’articule avec des tables rondes. Il représente ainsi un formidable espace de confrontations et de débats, de regards croi-sés et d’échanges. C’est un lieu culturel de construction de lien pour tous les citoyens et d’invention pour tous les acteurs éducatifs. C’est aussi un espace d’«éducation populaire », articulant le “voir” des films avec le “parler” de grands témoins, qui permet de défricher encore et toujours les questions de l’éducation.

Programme pour les accompagnantsLe festival du film d’éducation d’Evreux

Une sélection de films - Des débats avec les réalisateurs - Des tables rondes

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CoMMEnT S’InSCrIrE ?Sur le site www.apeg.info ou auprès deAnnie VoGEL, Chef des travaux du lycée Aristide Briand2 rue Pierre Sémard, 27031 EVrEuX [email protected]

Tarifs :Adhérents : 17 €non adhérents : 50 €Adhésion : 32 €

repas accompagnant samedi midi : 15 €

Participants n’ayant pas accès à l’adhésion(IPR, professeurs d’autres disciplines, etc…) : 20 €

Le prix d’inscription comprend votre entrée à toutes les conférences et ateliers à partir du vendredi après-midi, le repas du samedi midi, le goûter normand, la visite d’Evreux, l’entrée au festival du film de l’éducation, l’accès aux stands des éditeurs. Il ne couvre pas les repas du soir (23 € le vendredi, 25 € le samedi).

CoMMEnT ADhérEr ?Sur le site www.apeg.info ou auprès de [email protected] en complétant le bulletin ci-dessous.

L’adhésion vous donne droit à un tarif réduit aux JP d’Evreux mais aussi à :

- La participation pleine et entière à la vie de l’APEG et à ses orientations- L’abonnement aux Cahiers d’économie et gestion (4numéros par an)- Un accès complet au site apeg.info (analyse de l’actualité, actions de l’APEG, sujets et corrigés concernant nos disciplines, etc.)- La possibilité de vous inscrire aux journées du management d’octobre 2013.- La gratuité des comptes rendus des conférences de l’école de Paris du mangement et une invitation par an à une conférence-buffet- Des informations privilégiées sur diverses initiatives concernant notre profession

Joindre un chèque du montant correspondant à l’ordre de l’APEG au moment de l’inscription. Un chèque de 16€ par repas non remboursable est nécessaire au plus tard le 25 novembre. L’hébergement amical chez des collègues est réservé aux adhérents sur demande précise.

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TarIFS adhésion abonnement revue

ToTaL

Professeur titulaire 17 € 15 € 32 €Professeur sta-giaire, contractuel, vacataire, étudiant

15 € 12 € 27 €

Nom : ..............................................................................................................................................Prénom : .........................................................................................................................................Adresse personnelle : ................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................C.P. : Commune : ..................................................................................................................................................E-mail : .................................................@..........................................................................................................................................

Etablissement d’exercice :Cocher : J’adhère à l’APEG pour l’année 2013-2014 Je m’abonne à la revue « Cahiers Economie et Gestion »Voir tarifs ci-dessous Signature : MONTANT TOTAL :

Le bulletin et le chèque à l’ordre de l’APEG sont à adresser à :Sylviane romand, trésorière APEG - Le parc des cimes – Bat D - 11, route du coin - 42400 SAInT ChAMonD

mél : [email protected]

Bulletin d’adhésion

Adhésion par courrier ou en ligne sur : www.apeg.info, rubrique Adhérer.L’adhésion et l’abonnement à la revue sont séparés. Les personnes qui ont qualité à être membres de l’association ne peuvent recevoir la revue sans s’acquitter de

la contribution statutaire d’adhésion.

Abonnement établissement

Etablissements d’enseignement ou administratifs voir conditions sur le site : www.apeg.info,

rubrique AdhérerNe donne pas le droit à être membre de l’APEG

150 €