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EDITO Pour son troisième opus solo (après « Roots & Grooves »
en 2009 et « Let’s Do This » en 2006) Jowee Omicil, l’étonnant
saxophoniste haïtien d’origine, né à Montréal et installé à Miami a
choisi de rendre hommage à ses aînés et à son large environnement
culturel.
A sa manière, chaude et contemplative, Omicil a produit un disque
dénué de prétention et sans froufrous qui révèle de nouvelles
pépites à chaque écoute. « Naked » est es- sentiellement une suite
de déclarations spontanées qui évoquent une certaine liberté de
principes. « Le calme et la plénitude que vous ressentez vient de
l’engagement, de l’intensité et de l’atmosphère ciblée que je
cherchais à atteindre » déclare Omicil qui accomplit une symbiose
inhabituelle avec ses musiciens. Jowee a largement tablé sur les
basses et les percussions pour créer le paysage musical qui entoure
cet ensemble de compositions pour la plupart inédites. Le titre
phare « Prayer 4 Coltrane » est un moment de grâce absolu. Jowee
réalise là une saisissante révérence pieuse, de l’ordre de la
sensibilité d’une conversation intime avec les esprits qui sert
d’invocation puissante. En préparant cet hommage, Jowee dit « j’ai
prié avec les musiciens et je leur ai dit que je voulais qu’ils
soient totalement libres ; je les ai brièvement instruits sur la
cadence, leurs rôles, et je leur ai dit de jouer en se sentant
libre ».
Coltrane est l’une des nombreuses influences primaires de Jowee que
l’on entend sur cet album. Quand il joue l’amour d’un fils («
Gospel Suite for Dad ») ou quand il évoque Ornette Coleman («
Ornette Said »), Kenny Garrett (« Griot Steps »), Sonny Rollins («
Sonnday’s Blues ») ou quand il retravaille le classique de Wayne
Shorter « Footprints ». La caractéristique du flow distinctif de ce
dernier morceau est qu’il est exécuté avec un saxo soprano
accompagné de tabla, de conga et d’une contrebasse, donnant une
autre tessiture au standard de Shorter. Et clairement ces
interprétations ne sont pas de vides platitudes : chaque hommage
porte l’éclat d’un son nouveau.
Ornette Coleman, avec lequel Jowee est devenu ami, est célébré sur
un tempo vigou- reux, populaire et mélodique qu’il approuverait. «
Ornette est un vrai maître pour moi, dit Omicil, et c’est un être
humain inspirant. Il n’a été que générosité depuis qu’on se
connaît. C’est un jour où nous jouions au billard dans son
laboratoire que cette mélodie m’est venue à l’esprit ».
Un autre atout de cet album est la capacité qu’a Jowee à alterner
adroitement ses instruments. Il séduit avec sa clarinette et
produit un son profondément expressif et sombre qu’on entend dans «
Ti Amo », « Afro PC », « I Need That in My Life » et « Naked Kote
Moun Yo »...
L’influence de Kenny Garrett est soulignée dans « Griot Steps » où
le saxo soprano domine, baignant dans une atmosphère créée par deux
basses (le premier guitariste jouant pizzicato etle second arco),
et réalisant ainsi un bel équilibre orchestral. Ce morceau, comme
plusieurs autres, est ponctué par les vocalisations spontanées de
Jowee, que ce soit des onomatopées ou des embellissements de scat.
« J’entends de nombreux sons et j’ai tendance à les chanter pour
m’assurer qu’ils sortent exactement comme ils résonnent dans ma
tête » dit Jowee pour expliquer ses ma- nifestations vocales. On
retrouve ces improvisations orales dans les séquences où les
bavardages dans le studio sont intention- nellement laissés sur
l’enregistrement final. « C’est bien de cela qu’il s’agit, à nu.
L’auditeur peut entendre ce qui s’est passé avant et parfois après
l’en- registrement de la piste ; c’est cru, de l’ordre de
l’intime ». Ce sens d’« intimi- té intrinsèque »
transcende ce disque remarquable et culmine lors du duo nostalgique
entre le Fender-Rhodes et l’alto saxophone dans l’émouvant « Gospel
Suite For Dad » de Jowee.
Vous n’avez peut-être pas encore enten- du parler des musiciens qui
travaillent avec Jowee Omicil sur « Naked », mais cela ne devrait
pas tarder. Mention parti- culière au bassiste, James Ouilan, et au
batteur, Michael Piolet qui joue dans la quasi-totalité des
morceaux. « Ce sont de talentueux jeunes musiciens que j’ai
rencontrés lorsque je me suis installé à Miami. Michael Piolet est
de Chicago et il a une excellente oreille. Il n’avait que 19 ans
lorsque nous avons enregistré. Je crois qu’il faut aider les jeunes
ta- lents promis à un bel avenir. James Oui- lan avait peut-être 18
ans quand nous avons enregistré. J’aime juste son attitude. Je suis
convaincu que la personnalité sort de l’instrument ». En effet, une
perception aigue de la personnalité attend l’audi- teur avec cet
enregistrement finement ciselé et parfaitement exécuté.
Willard Jenkins – Open Sky Jazz
Traduction française Bessy Njoh (TextFix)
MARTINIQUE 1ÈRE CLIC AND PLAY
PL AY
Source – www.couleursjazz.fr
L’album commence par une prière col- lective et spontanée pour John
Coltrane, Prayer 4 Coltrane. Et cela suffit pour comprendre que
celui qui souffle vous parle droit au plexus.
Jowee Omicil au saxophone, ce nom se grave pour longtemps.
Enregistré sans casque, dans une pièce équipée de quelques micros,
la qualité du son correspond aussi au titre de ce troisième album
“Naked”. Sans artifice. Jowee Omicil compose en hommage à Kenny
Garrett, Griots Steps, aux victimes du tsunami, Prayer for Japan, à
Sonny Rollins, Wayne Shorter, Charlie Parker… et Steeve Deblond. Ce
dernier est le directeur de Bakfoul Prod, manager et producteur, et
du Festival « C’est pas du jazz ». Une autre histoire mais bien
celle qui les lie. Jowee Omicil est aussi producteur, arrangeur,
professeur. Né à Montréal, il est originaire d’Haïti. En concert…
vous comprendrez. Son parcours en Europe ne fait que
commencer.
Marion Paoli
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HIT - JOWEE OMICIL « NAKED » (BBjuiss RECORD/ BAKFOUL
RECORDS)
EN CONCERT... VOUS COMPRENDREZ. SON PARCOURS EN EUROPE NE FAIT QUE
COMMENCER.
Source – magazine Arc-en-Ciel Le magazine de bord de la compagnie
AIR CARAIBES
Une rencontre au sommet entre grands musiciens créoles a eu lieu au
festival de jazz de Bari en Italie, organisé par l’Ivoirien Koblan
Amissah chaque mois de juin.
Le sémillant Jowee Omicil, Haïtien grandi à Montréal et vivant à
Miami, était accompagné du claviériste guyanais Jean- Phi Dary –
très bien connu dans le milieu de la world music –, du bassiste
martiniquais Wody et du batteur camerounais Félix Sabal. Jowee
Omicil possède en son jeu de saxophone et clarinette la technique
et l’esprit du free jazz afrocentric des plus grands, tel Coltrane
ou Pharoah Sanders. Là où il se démarque, c’est sans doute par
cette connexion « invisible » avec Haïti. On sent dans sa musique,
parfois
marquée par les rythmes racines de son île, un esprit as- socié à
certaines forces mystiques. Il faut voir ce Jowee Omicil en
concert, pour le croire... sa fine silhouette s’anime au fil des
morceaux, et ne tient bientôt plus en place : il court ça et là
dans le public avec son instrument au bec, envoie des notes dans
les quatre directions, accompagne la danse frénétique de certains
Italiens extasiés, puis remonte sur scène avec plus d’énergie
encore, appuyé par son impec- cable band. Jowee est un jeune
musicien, mais on pourrait déjà écrire un livre sur le phénomène.
En attendant je vous conseille de vous procurer vite son féerique
album Naked, produit par Bakfoul Records.
Christophe Chat Verre
Source – www.tribune2lartiste.com
Comme au théâtre antique bien plus tard, les lampes allaient
également s’éteindre sur les scènes de Cybèle en ce 12 juillet
2014, certes quelques heures plus tôt. Les scènes de Cybèle
annonçaient la fin de la 34e édi- tion du festival jazz à Vienne
pour laisser le calme des lieux reprendre son droit de cité et les
riverains leurs habitudes.
Communément, la tendance est toujours de garder le meilleur pour la
fin. Et la programmation des scènes de Cy- bèle n’y a pas dérogé.
Pure coïncidence ou réelle connais- sance des causes ? Fait est
qu’en clôturant les groupes se produisant sur la scène rezzo focal,
Jowee Omicil et son band ont redimensionné par leur prestation, la
perception que l’on accorde à la dite scène.
Sa fluette silhouette dissimule si bien toute l’énergie et l’en-
train qui le caractérisent une fois sur la scène pour prester,
qu’on ne lui accorderait pas beaucoup de crédit en tant que
virtuose et pourtant ! Ainsi nous apparait Jowee Omicil hors de la
scène, mais avec beaucoup de gentillesse lorsqu’il vous
aborde.
Lorsqu’à 18h30 il apparait dans les backstage et suivi quelques
minutes plus tard par ses musiciens : Michel Ali- bo (Bass), Felix
Sabal Lecco (Batterie) et Jean-Philippe Dary (Piano, claviers),
notre curiosité est aiguisée. Qui peut-il bien être pour avoir à
ses cotés de telles pointures ? Une inter- rogation qui
transperçait le visage de certaines personnes présentes.
Le show de Jowee Omicil, c’est une charmante dame, en plus des
réactions du public, qui nous en donne le sens et la profondeur «
Jowee rend le jazz contagieux ; nous sommes contaminés ». Un propos
que de nombreuses personnes en particulier les viennois ont
corroboré par « C’est rarement que nous avons vu sur la scène de
Cybèle, une prestation d’une telle envergure ; ce gars et son band
dépassent de loin cette scène, ils doivent être programmés
ailleurs, au théâtre antique »
Jowee Omicil est sans doute, la nouvelle expression de ce jazz
contaminant qui se joue des barrières, et promis à un avenir de
plus en plus lumineux.
Jean Jacques Dikongué
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JAZZ À VIENNE 2014, JOWEE OMICIL ENVOUTE LE PUBLIC DE CYBÈLE.
Source – www.tusciatimes.eu
Che sarebbe stato uno spettacolo fuori dal comune lo si è capito
subito. Da quando Jowee Omicil, come un pifferaio magico, è salito
su una sedia, all’inizio della serata, e si è messo a suonare il
suo sax scherzando contemporaneamente con il pubblico.
Un’apertura che ha anticipato e fatto intuire la straordi- narietà
dell’evento che si è consumato ieri sera sul palco del
JazzUp.
Dirompente. Basta questo semplice aggettivo per descrivere solo in
minima parte il concerto che Jowee Omicil Quartet ha regalato a
Viterbo, un evento che sicuramente verrà ri- cordato a lungo per la
sua eccezionalità quasi imbarazzante. Il polistrumentista di
origini canadesi Jowee Omicil e la sua formidabile band, con una
serie di inediti brani d’ispirazione afro-haitiana sono riusciti a
coinvolgere le persone presenti in maniera incredibile e, nello
stesso tempo, con una faci- lità disarmante. “…questo è il potere
della musica. Questo è quello che voglio riportare: che la gente
torni a ballare il jazz di nuovo. Il Jazz era una volta la musica
popolare, rivoglio il mondo Groove ancora una volta”, ha detto
Jowee, e bisogna dire che ieri sera è riuscito perfettamente
nell’intento.
Le sonorità che si sono avvicendate sul palco hanno avu- to un
carattere di eccezionalità, cui raramente si ha l’oc- casione di
poter assistere, sia per il calibro stellare degli artisti presenti
sul palco, sia per la qualità ed il coinvolgi- mento della loro
esibizione, degni di un appuntamento di livello
internazionale.
Per avere un’idea della grandezza dei musicisti che si sono esibiti
a Piazza del Gesù, basti pensare che, nel loro vastis- simo
repertorio, figurano collaborazioni con star di assoluta grandezza
che vanno da Prince ad Al Jarreau.
Jowee Omicil al sax tenore, Felix Sabal Lecco alla batteria, Phi
Dary alle tastiere e Just Wody al basso elettrico hanno saputo
coinvolgere la platea in un crescendo di emozioni e momenti
indimenticabili, che hanno letteralmente trascinato il pubblico in
delirio.
Alla fine tutti insieme, artisti e ospiti del JazzUp, hanno
concluso sul palco un concerto memorabile che conferma, ancora una
volta, l’elevato livello perseguito e raggiunto dal JazzUp che
punta dritto ad una netta affermazione ai vertici del panorama
nazionale, per produzione e diffusione di mu- sica ad altissimo
livello.
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JOWEE OMICIL QUARTETT: DA PRINCE E AL JARREAU AL JAZZUP DI
VITERBO
Le troisième album du multi-instrumentiste Jowee Omicil s’appelle
Naked. C’est un album tout en délicatesse où se mêlent presque
fragilement les instruments d’un band quasi acoustique à géométrie
variable. Sur le tapis soyeux que tissent contrebasse, percussions
et piano Rhodes, le canadien d’origine haïtienne promène le son de
son saxophone dans des compositions souvent courtes qui nous
invitent tantôt à la danse, tantôt au recueillement.
Là, dans un morceau dédié à Ornette Coleman on l’entend à l’alto
raconter une histoire telle une parole qui se fait mu- sique. Juste
après, c’est la clarinette qui expose un thème qui semble aussi
léger que l’épiphanie d’un sentiment amoureux. Bref, au fil de
l’écoute, d’un Griot steps au pas majestueusement irrévérencieux à
un Footprint réincarné dans le vol miroitant d’un soprano devenu
colibri, Jowee Omicil nous livre un opus où la teinte sépia de
certaines mélodies n’occulte pas la rigueur des placements ryth-
miques. La matière sonore y est à la fois délicate et rebelle et le
propos souvent rempli d’humour.
L’homme qui pose buste nu sur sa pochette a su néanmoins donner une
âme sensible à l’ensemble de l’album. Une âme dont la profondeur se
situe dans un cheminement qui côtoie la part la plus audacieuse de
la vie. Et comme on dit aux Antilles : « manké tombé sé bel pa » ,
(les pas les plus beaux sont ceux qui évitent de justesse la
chute). Au vu de l’élégance de l’ensemble, le chemin que nous
propose d’emprunter Jowee est à coup sûr baigné de lumière…
Naked – 2014 – Jowee Omicil. Avec Jowee Omicil (sax, cla- rinet,
piccolo flute, vocals, Rhodes, didgeridoo), Jeffrey Deen (tabla,
halo, hapi), Ti Wes St-Louis (vocals, tanbou, conga), Carlos
Alabaci (double bass), James Quilan (double bass), Michael Piolet
(drums) & Harold St-Louis (Rhodes)
Titres : Prayer for Coltrane (for John Coltrane) – Ornette Said « …
» (For Ornette) – Ti Amo (Italia) – Griot Steps (for KG) Afro PC
(for Kona) – SONNda’ys blues (for Sonny Rollins) Prayer 4 Japan
(for tsunami victims) – Gospel Suite for Dad (take my Life) – My
Sheppard is a King – Footprint (for Wayne Shorter) – I Need That in
my Life – Panama (traditional) – Micky’s Groove Reloaded (for
Felipe Tichauer) – Bach 2 Bird (for Charlie Parker) – Naked Kote
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Alain Joséphine
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Source – www.lenouvelliste.com
Sur « Naked », c’est un Jowee ambitieux, raffiné et rebelle que
l’on déniche. Buste nu, cet instrumentiste polyvalent pose sur la
pochette de son troisième disque avec son sax soprano à la bouche.
Canadien d’origine haïtienne, il nous prédispose à une écoute
sérieuse d’une œuvre recommandée aux aficionados libertaires. Après
« Let’s Do This » (sorti en 2006) et « Roots and Grooves » (en
2009), avec « Naked », il s’est révélé plus mature. Opus élaboré et
étoffé, thèmes à al- lure jazz, allant du « free » à la musique
tra- ditionnelle et rythmique, improvisation dans quelques pièces
pourtant non-abouties en dépit du timing.
L’instrumentiste ne se cantonne pas dans une perspective «
indigéniste » que prônent les tyranniques, les obsolètes qui
brident le côté libre des artistes. Sur ce disque, cet ancien
étudiant du prestigieux Berkelee College of Music (Bos- ton) rend
hommage à ses maîtres, à des ténors qui l’ont influencé : Fela
Kuti, Manu Dibango, Sonny Rollins, Miles Davis, Luciano Pavarotti,
Kenny Garrett, Branford Marsalis, Ornette Coleman et toute une
galaxie de jazzman.
UN HOMMAGE AUX ANCÊTRES
Parmi les quinze titres exécutés par un ensemble orchestral
remarquable, « Ornette said » est un hommage à Ornette Coleman,
père du « free jazz », une libération de tout ce qui contraint la
liberté créatrice et innovante. Fluide. Doux. Mélo- dieux. Léger.
Variations et changement de tons. Transposition : sur ce morceau,
Jowee commence à l’aigu et descend au grave. Morceau aéré. Ébauche
de rythmes haïtiens ou antil- lais ? Manifestement, une seule
écoute ne suffit pas.
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Un côté obsessionnel et révérencieux chez le saxophoniste séduit.
Opus de dédicaces adressées à des ancêtres du jazz (« Prayer 4
Coltrane » pour John Coltrane : fruit d’improvisa- tion collective
et modérée, « Griot Steps » pour Kenny Garrett, « Micky’s groove
reloaded » pour Felipe Tichauer), mais c’est aussi une invitation
au recueillement.
« Sonnday’s blues » : impro séduisante, côté cérébral, jeu
interactif et inventif. L’on retient, d’une bribe de swing émis, un
Michael Pio- let, batteur vivant et non-mécanique. Cette musique
salue le talent de Sonny Rollins, un grand saxophoniste ténor. Au
fil du disque, on découvre un Jowee Omicil qui secoue les
garde-fous traditionnels, qui se démarque des grilles harmoniques
qui s’imposent à lui. En somme, il prend des risques et les
assume.
« Gospel suite for dad » (huitième morceau), dédié à son père,
pasteur Joseph C. Omicil, est une esquisse du gospel. Suivi de « My
sheppard is a king », c’est un pot-pourri de thèmes protestants qui
rappellent son enfance.
« Footprint », dixième titre pour Wayne Shorter, saxopho- niste
soprano-américain. Un « afro » de rythme yanva- lou. Jeffrey Deen
Tabla, Ti Wes Saint-Louis (conga), Carlos Alabaci (double basse) et
James Quilan (double basse) sont les accompagnateurs de talent qui
ont bien rendu la mélodie. « Bach 2 bird » : hommage à Charlie
Parker et, intentionnel- lement, à Jean Sébastien Bach, grand
musicien classique. L’on découvre un saxophoniste de talent, très
avancé tech- niquement et qui possède de profondes connaissances
jaz- zistiques.
Notons qu’à côté de ce souci d’honorer ces icônes du jazz qui l’ont
marqué musicalement, Jowee Omicil reste attaché à ses racines. «
Naked » participe d’une quête d’universalisme tout en révélant un
cachet ethnique, tra- ditionnel qui révèle l’âme haïtienne.
Justement, « Panama » a ce parfum de la musique populaire évoquant
l’âge d’or du tourisme en Haïti. C’est le même élan de générosité
ryth- mique qui souligne « Naked kote moun yo », le deuxième thème
traditionnel repris. Aidé de sa flûte picolo à la sonorité
très aiguë, il enrichit ces morceaux, les élabore, les magnifie
sans pour autant les défigurer. De bons arrangements avec un usage
décent du tambour. Ce ne sont pas des exécutions plates des rythmes
haïtiens mais une touche de modernité. Deux morceaux sentant bien
le terroir.
« Naked » : coup de génie, morceaux contemplatifs, feeling jazz,
attache profonde à nos sources.
Né à Montreal, de parents haïtiens, il commence à jouer du
saxophone alto à 15 ans dans l’église de son père.Trois ans plus
tard, il est accepté dans la prestigieuse école de Berklee, à
Boston, dont il ressort major de sa promotion en « Enseignement de
la musique ». Il ajoute entretemps le saxophone soprano, la
clarinette et la flûte à son arsenal, et collabore avec des
pointures telles que Kenny Garrett, Richard Bona, Marcus Miller,
Paco Séry, et Roy Hargrove. « Naked », sorti cette année, est son
troisième album. Un numéro de l’émission Reson- nances, animée sur
Vision 2000 par Jean Widler Pierresaint et Roland Léonard, était
entièrement consacré à ce dernier opus de quinze titres. Il a déjà
participé à plusieurs festivals dont « C’est pas du jazz » qui
s’est tenu le 28 mai dernier en France.
Rosny Ladouceur
SUR « NAKED », C’EST UN JOWEE AMBITIEUX, RAFFINÉ ET REBELLE QUE
L’ON DÉNICHE. ER
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Source – www.pnky.sk
Lake in Nove Mesto nad Vahom hosted on Friday and Saturday jazz
stars from around the world and appearances of Haitian
multi-instrumentalist Jowee Omicil was one of the highlights of the
festival.
Open Jazz Fest is the largest jazz festival in Slovakia, which is
held in the open air. Tropical summer night and the proximity of
water traditionally charming atmosphere of this unique event. On
Saturday evening, it reinforced that the new Afro-Haitian Jowee
Omicil’s view on the current jazz stage. His great communica- tion
with the audience pulled people at the feet of the stage his
Caribbean rhythms and chants made them dance.
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JOWEE OMICIL WAS ONE OF THE HIGHLIGHTS OF THE FESTIVAL.
Source – www.corrieredelmezzogiorno.corriere.it
Il sassofonista ospite oggi di Bari in Jazz Scarica tutto il
programma degli eventi.
BARI – Fra Parigi regina di Francia e la suburbana Bobigny – Jowee
Omicil piazza a sorpresa una data nel profondo Sud dell’Italia. E
finisce a presentare il suo Naked – acclamato ieri e avant’ieri
dalla folla cosmopolita riunita al Petit Journal Montparnasse – in
un centro commerciale di Bari, sia pure in un luogo enfaticamente
chiamato Arena della Pace.
Potenza della musica e dei suoi profeti. Come Gianluca Pe- trella,
che assesta il colpo utile a portare nel «suo» festival il
polistrumentista canadese che piace a Barack Obama, anche se deve
rinunciare a godere della sua «prospettiva afro- haitian» e del suo
«suono soul e spirituale» in una piazzet- ta della città vecchia o
sul sagrato di una chiesa. Come sarebbe stato opportuno (oltre che
bello) in questa edizione del decennale di Bari in Jazz, come
sempre curata dal centro interculturale Abusuan grazie al sostegno
di numerosi spon-
sor privati (da Birra Peroni a Msc Crociere) e a quello va-
riamente declinato da Regione, Provincia, Comune e Puglia
Sounds.
“Occhi e orecchie bene aperti”, dunque, questa sera (ore 21,
ingresso libero), alla Mongolfiera di Japigia. Ma non solo qui e
ora. E’ Mister Kenny Garrett, sassofonista di riferimento per più
d’una generazione, che invita a tenere d’occhio questo raffinato
collettore di suoni, che mette insieme la tecnica impeccabile dello
studente di Berkelee, la pulsa- zione ritmica (e morbida, nel suo
caso) del jazz e l’energia multiforme della world music, fra echi
familiari d’origine caraibica che occhieggiano al Sud America e
all’afro-beat.
FRA BERKELEY E HAITI, ARRIVA JOWEE OMICIL
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Source – www.la1ere.fr
Le multi-instrumentiste et compositeur d’origine haïtienne Jowee
Omicil vient de sortir un nouvel album, « Naked », dans lequel il
rend hommage à ses aînés et maîtres du jazz : John Coltrane,
Ornette Coleman, Kenny Garrett, Sonny Rollins et Wayne
Shorter.
Né à Montréal de parents haïtiens, résidant à Miami, Joweee Omicil
fait partie de ces artistes d’origine caribéenne aux in- fluences
pluriculturelles et à cheval sur plusieurs continents. Le jeune
homme est doué. Passé par le célèbre Berklee College of Music de
Boston, Jowee Omicil est un virtuose à la clarinette, au saxophone,
à la flûte, et à l’harmonica. Il est également compositeur,
producteur et professeur de musique. Talents multiples qui ont
donné naissance à trois
albums ainsi que de nombreuses collaborations avec des artistes du
monde entier, du Cameroun à Cuba et la Marti- nique en passant par
le Danemark et les Etats-Unis.
Son nouvel album, « Naked », est, comme son nom l’in- dique, un
opus sobre et dépouillé qui puise aux sources du jazz, dans une
atmosphère intimiste et imprégnée de spiritualité. A la clarinette,
au saxophone et à la flûte, Omicil y rend hommage aux musiciens qui
l’ont influencé, plus par- ticulièrement John Coltrane, Ornette
Coleman, Kenny Gar- rett, et Sonny Rollins. Jowee Omicil sera en
concert le 12 juillet au festival Jazz à Vienne (France) et le 9
août au festival Biguine Jazz de Saint- Pierre en Martinique.
Philippe Triay
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Steeve Delblond
[email protected]