Juan Carls DAmico, Le Mythe d'Un Empire Chrétien Universel Dans Les Lettres Italiennes à La Renaissance

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  • 8/19/2019 Juan Carls DAmico, Le Mythe d'Un Empire Chrétien Universel Dans Les Lettres Italiennes à La Renaissance

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    EMPIRE CHR É TIEN DANS LES LETTRES ITALIENNES

    Le mythe d'un Empire chrétien universel dans

    les Lettres italiennes à la Renaissance

    [...] molti non senza cagione si meraviglieranno, che io [...] habbia presoardire di dedicar la presente opera non pure a uno imperadore (cosa, che da per sé doverebbe spaventar ciascuno alto ingegno) ma al maggioreImperadore, che dalla età del primo C !"# a $uesti tempi, sia per tantisecoli stato degno d%havere ottenuto il mondo&.

    'es années de guerre, les sou rances et l%instabilité politi$ue de la péninsuleitalienne, au début du *Ie si+cle, vont avoriser le renouvellement du m the de l% mpire

    chrétien universel et la recherche d%un nouvel -ge d%or, de pai et de stabilité. 'adi usion de ce m the dans les lettres italiennes de cette épo$ue est strictement liée aue ploits militaires de Charles /uint. 'e parti impérial utilisa les idées universalistes etmessiani$ues $ui accompagnaient la s mboli$ue impériale pour légitimer une politi$uedont le but était la suprématie européenne de la maison des 0absbourg et la mainmisesur les terres du nouveau continent. 1ous en retrouvons les traces et les re lets de ceretour au premier plan de la rhétori$ue impériale dans les documents o iciels, les

    discours de circonstance et les 2uvres littéraires de cette période. Ces 2uvres,di érentes dans leurs motivations et leurs créations, o rent un id+le re let de l%évolutionde ce m the.

    3n premier e emple nous vient du Livre du Courtisan de 4aldassar Castiglione. 1once apostoli$ue à la cour de 5ol+de, Castiglione avait compris l%intér6t $uereprésentait une coalition entre le pape et le monar$ue espagnol pour le triomphe del%orthodo ie catholi$ue à condition d%épurer la cour impériale des in luences né astes deceu $ui prétendaient ré ormer l%Église. Cette position de Castiglione se re l+te

    1 78'C &99: ; ol.

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    clairement dans la derni+re rédaction de son livre sur le courtisan. n e et dans sondernier remaniement, la présentation $ue l%auteur nous donne des grandes monarchieseuropéennes subit des variations assez signi icatives.

    "lors $ue dans la deu i+me rédaction de son 2uvre il n%avait évo$ué $ue les roisde >rance et d%"ngleterre, dans la rédaction dé initive il introduit une louange de Charles/uint. 'a iction narrative place l%éloge en &9?@, à une épo$ue oA le Beune prince Charlesde and n%avait $ue sept ans et oA personne ne pouvait prévoir pour lui un avenir siradieu . C%est le cardinal 4ernardo de 4ibbiena, le seul des interlocuteurs du livre à avoir connu le prince à cette épo$ue, $ui prononce l%éloge du utur roi des #omains ;

    7isse allora messer 4ernardo 4ibiena ; randissima speranza ancor di se promette don Carlo, principe di !pagna, il $uale non essendo ancor giunto al decimo anno della sua bontà, di prudenzia, di modestia, di magnanimità e d%ogni virtA, che se l%imperio di Cristianità sarà,come s%estima, nelle sue mani, creder si po che debba oscurare il nome di molti imperatoriantichi ed eguagliarsi di ama ai piA amosi che mai siano stati al mondo

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    di F"#5 , il ier Core,0or piglia come + giusto, e vuol #agione,'e 5# imperial Corone,

    t $ual I3'I8 solea, l%ingiurie obliaoi l%"rme volgi alla 5urchesca viaH.

    our le po+te, l%empereur, une ois couronné, doit emplo er ses capacitésguerri+res pour anéantir la loi Buive ainsi $ue toutes les sectes, et diriger son armée versl% mpire de !oliman. "ntisémitisme, loi de la orce, esprit de revanche animent les versde ce courtisan $ui était soucieu d%indi$uer d%autres chemins de con$u6tes au troupesimpériales, bien loin de l%horizon italien et de l%État de l%Église. 1ous sommes en présenced%arguments rhétori$ues nourrissant une chim+re $ui n%est plus la paci ication de l%Italiemais celle du monde sous l%égide d%un mpire universel. Cette monarchie s%incarne dansun État guerrier, capable de recon$uérir Jérusalem, de détruire l% mpire de la orte, desupprimer tous les mau , et de aire régner le christianisme et la pai dans le monde.7ans la nouvelle conBoncture politi$ue, née apr+s le sacre de 4ologne, cette tendance

    era beaucoup d%adeptes parmi les hommes de culture italiens.'a poésie $ue le luc$uois 4ernardino 7aniello, auteur d%un traité de poéti$ue et

    d%un commentaire de l%2uvre de étrar$ue, envoie à son maKtre 5ri one abriello, est un bon e emple de cette attitude politi$ue. Il s%agit d%un sonnet $ue l%auteur dédie à la ville

    de #ome, mart risée par la ureur allemande et hispani$ue. 7ans le sonnet le nom deCharles /uint est invo$ué comme sauveur de la ville, $ui avait été saccagée par ses propres soldats. #ome n%a plus rien à craindre parce $ue l%empereur luiLm6me la sauvera.!ur les traces de Charlemagne, son utur rédempteur est destiné au salut éternel9. Charles/uint, $ue la statue de as$uino à #ome appelaitluterano et marrano , allait devenir le paladin de la victoire contre les in id+les et les héréti$ues.

    n &9:&, aolo iovio, év6$ue de 1ocera, publie un livre intituléCommentario

    de le cose de’ Turchi $u%il dédie à Charles /uint. '%ouvrage voulait 6tre un précis sur

    4 C"!I8 de% F 7ICI (s.d.) ; ol. :r=L:v=. M !i en toi, Charles, est en ermé N 'e c2ur de Fars, emploieLle à con$uérir N 'e tombeau du Christ, N Car, de ton empire, on attend l%anéantissement N 7e la loi Buiveet de toute autre secte. N 5u es le roi catholi$ue de l% spagne, N t le roi des #omains, N t le cin$ui+meCharles élu empereur. N 5u portes la croi , grande et valeureuse N Insigne des Chrétiens, N 5u portes deCésar l%oiseau, le nom et la valeur, N t de Fars le ier c2ur, N Faintenant prends, comme cela est Busteet comme le veut Raison , N 'es trois couronnes impériales, N t comme Jules César en avait coutume,oublie les inBures N uis, dirige tes armées contre les 5urcs. O C%est nous $ui traduisons.5 M 'a nobil donna, che vincendo il reno, N 5enne gran tempo già del mondo in mano, N atta hor serva a popol servo e strano, N !ott%aspro giogo d%hora in hor vien meno ; N 7%acerbe piaghe il suo belcorpo pieno, N Che%l tedesco uror ece, e l%hispano P N (8nd%il gran 5ebro suo stagnando %l piano N 5intodel sangue andQ le sponde e %l seno) N 5i scopre e prega che la saldi homai, N !i ch%ella asciughi %l petto, egli occhi molli, N >elice, saggio, e orte imperadore ; N !i dirà poi da tutti sette i colli, N Carlo, per l%ormedel tuo antico vai, N "l ciel già destinato al tuo valore O ( Rime &9HG ; :&:).

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    l%organisation militaire des 5urcs. 7ans sa dédicace adressée à l%empereur, l%auteur, bien$u%homme d%église et Bamais sorti d%Italie, e pli$ue pour$uoi, apr+s avoir consulté denombreu te tes et chroni$ues avec soin et application, il s%était décidé à écrire unouvrage sur ce suBet. E son avis, l%ouvrage pouvait aider l%empereur à mener à bien lacroisade contre les 5urcs et il voulait montrer comment un écrivain pouvait 6tre aussiutile $u%un che militaire pour remporter une victoireR. '%issue avorable de la croisade pouvait 6tre décisive pour le sort de larespublica chrétienne et aurait permis laréalisation de l%antica monarchia vers la$uelle semblait pencher la divine rovidence ;

    [...] par che 7io voglia condurre le cose de l%universo alla antica Fonarchia per ar *ostraFaestà con una sola vittoria, cosS in e etto come in Cesar "ugusto@.

    '% mpire de !oliman était le seul et dernier obstacle $ui emp6chait la réalisation de lamonarchie universelle, et iovio voulait apporter sa contribution à sa destructionD.

    n évrier &9::, de nouveau à 4ologne, le pape et l%empereur assist+rent à lareprésentation de la comédie I Tre Tiranni d%"gostino #icchiG, et non pas lors des 6tesde &9:? comme on le cro ait auparavant&?. 7ans cette comédie, le personnage principal,>ilocrate revient en Italie déguisé en p+lerin espagnol et est hébergé par >ronesia. 7ansle cin$ui+me acte, >ilocrate engage avec 7emo ilo une conversation $ui se veut uncommentaire des événements contemporains suite à la récente victoire de l%empereur sur les 5urcs. 'e seul but de ce dialogue est de célébrer les vertus de Charles /uint devant$ui la comédie doit 6tre Bouée. E travers ces deu personnages, $ui s%accordent à dire$ue leurs contemporains ont la chance de vivre sous le gouvernement d%un tel empereur,

    6 M 0o voluto ad imitation di $uelli i $uali aiuteranno *ostra Faestà d%arme, navi, cavalli, e thesori, non potendo io dar altro, darli almeno chiara e particolar notitia della militia, potentia, e vittoria di essi5urchi [...] per poter debellarli, il che certamente non sarà molto di icile a *ostra Faestà, havendo$uella dopo in inite vittorie, si magnanimamente et non senza gratia di 7io, donata la pace a tutti, e

    specialmente alla atigata Italia O [ I8*I8, s.d. (&9:&) ; a, ol. &v=]. 'a lettre à Charles /uint est datéedu

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    #icchi développe le m the solaire du pouvoir. C%est par cette image métaphori$ue $ue#icchi annonce la réalisation d%un événement attendu par toute l%humanité. Je voisl%empereur, dit 7emo ilo ;

    [...] come vivo sole, N dar lume a $uesto e $uell%altro emispero N con sS soave raggio che si eterniN la primavera ; a che pensando, parmi N veder tornata già l%étà de l%oro&&.

    '%empereur, semblable à un "pollon, dieu de lumi+re $ui ait briller ses ra ons sur lesdeu hémisph+res, a permis le prolongement du printemps. C%est le signe de la in dessaisons $ui rappelle la in de l%0istoire et annonce le retour d%un passé m thi ié.

    'Vannée auparavant, l%"rioste venait de terminer la troisi+me et dé initive version

    de son che Ld%2uvre, le Roland furieux . nrichie de si nouveau chants, cette nouvelleédition était le ruit d%un travail de per ectionnement de la langue, travail ondé sur les préceptes de 4embo $ue l%"rioste avait adoptés. 7ans les strophes aBoutées pour parler de son épo$ue, l%"rioste annonce la con$u6te militaire et religieuse de nouvelles terres.'%Église et l% mpire seront unis dans la con$u6te des territoires pour la di usion duchristianisme. C%est précisément à ce th+me du retour de l%-ge d%or $u%"ndronica seré +re, pour e pli$uer pour$uoi une grande partie du monde était cachée aucontemporains de #oland. our "ndronica, la découverte du 1ouveau Fonde seraretardée par la volonté divine Bus$u%à ce $ue le monde connaisse une nouvelle +re de paimondiale ;

    7io vuol ch%ascosa anti$uamente $uestastrada sia stata, e ancor gran tempo stia Pné che prima si sappia, che la sestae la settima età passata sia ;e serba a arla al tempo mani esta,che vorrà porre il mondo a monarchia,sotto il piA saggio imperatore e giusto,che sia stato o sarà mai dopo "ugusto&

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    la divine rovidence a in de ramener le genre humain au bonheur primiti du r+gne de!aturne. lle se ait le porteLparole d%un nouvel optimisme $ui utilisait à nouveau lem the classi$ue du r+gne d%"uguste et du retour de l%-ge d%or. 3topie et apologie sontentrem6lées dans l%évocation prophéti$ue d%"ndronica, et son M point de vue O a pour butde donner au lecteurs une chroni$ue rehaussée et m thi iée des aits contemporains. 7ecette mani+re, dans les vers du Roland furieux , l%activité belli$ueuse des troupesimpériales trouve une Busti ication chrétienne. "uLdelà des intentions apologéti$ues,l%"rioste emploie des arguments chers à la rhétori$ue impériale. '% mpire germani$ue deCharles /uint est le digne successeur de l% mpire romain, mais son but est plus noble ;réaliser l%utopie évangéli$ue, à savoir, rassembler les hommes en un seul troupeau sous la

    conduite d%un seul pasteur &H.E l%image de l%empereur supra partes garant de la Bustice et envo é par la

    rovidence, se superpose l%idée d%une réalisation dé initive de la monarchie universellechrétienne dont on retrouve un vaste écho dans la littérature italienne postérieure aucouronnement de &9:?. C%est le ruit d%un assemblage de r6ves et d%espoirs de palingénésie avec ré érence au m the évangéli$ue du pape angélique et à celui,humaniste, d%un retour de lV-ge dVor. 5out comme 4aldassar Castiglione avait été un

    précurseur de la conversion, on peut considérer l%"rioste comme l%annonciateur d%unealliance $ui, en &9:< était encore ictive mais $ui, $uel$ues années plus tard, conduira àl%e pansion coloniale s stémati$ue du nouveau continent sous le drapeau de l% spagne etdu Christ. aolo iovio avait utilisé le m the de la monarchie universelle pour inciter l%empereur à entreprendre une croisade contre les 5urcs, l%"rioste voit déBà cette croisades%élargir, donnant au m the de la monarchie universelle une dimension plus crédible. 'acroisade va se trans ormer bientWt en une con$u6te impérialiste ; la colonisation dans lenouveau monde.

    n &9:9, 4ernardino Fartirano, secrétaire impérial à la cour napolitaine, écrit un po+me intitulé Il pianto di Aretusa &9. Ce po+me ut conXu et écrit apr+s l%e pédition deCharles /uint à 5unis et il raconte les vicissitudes de 1arcisse $ui, dans un premier temps, re use l%amour d%"réthuse et s%engage dans l%aventure a ricaine, puis meurt dedésespoir apr+s la disparition de la Beune ille&R. 1arcisse, insensible au larmes

    14 M [...] e vuol che sotto a $uesto imperatore N solo un ovile sia, solo un pastore O ["#I8!58&G@H ; I,::? ( *,

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    d%"réthuse, s%était embar$ué pour suivre Charles /uint dans l%e pédition a ricaine contrele pirate 4arberousse. réoccupé par le sort de la guerre, 1arcisse se dirige d%abord versCumes pour consulter la sib lle et connaKtre à l%avance le résultat de l%e pédition&@. 3ne

    ois arrivé, il apprend, par la voi d%un pr6tre, $ue la prophétesse avait $uitté les lieu pour reBoindre Ischia. Il se dirige alors vers l%Kle ou il rencontrera, en compagnie de Faried%"ragon, mar$uise du uast, la prophétesse $ui n%est autre $ue Costanza d%"valos,comtesse de >rancavilla.

    1arcisse, sitWt agenouillé, le sang glacé par la crainte, demande à la prophétessed%"pollon de lui révéler le destin $ue le dieu réserve à l%e pédition de l%empereur &D. C%estalors $ue la sib lle conduit le Beune homme sur le toit du palais et l%introduit dans un

    antre oA, inspirée par "pollon, elle lui dévoilera la suite heureuse de la guerre et letriomphe de #ome, la$uelle, à nouveau ornée de trois couronnes, deviendra encore une

    ois la maKtresse du monde entier gr-ce à la victoire $ue son nouveau César remporterasur les troupes du bandit musulman.

    odi donna del mondo, godi #omache mesta e serva hai pianto cotanti anni Pecco che adorni di novo la chiomadi tre corone e siedi a% primi scanni.

    cco il tuo Cesar, che di novo domala terra tutta e te toglie d%a anni&G.

    'e triomphe de l%aigle impérial ait déBà trembler l%8rient, et la r+ce toute enti+rel%appelle et l%attend pour se libérer de sa soumission à l%8ttoman. !elon le narrateur, c%estle roi Fula 0asan, remis sur le trWne par l%empereur $ui de son propre gré demande à6tre son vassal et lui o re M spontanément O des terres de son ro aume, compris la

    olette, oA l%empereur pourra laisser une garnison.'e retour à un passé m thi$ue comme éventuelle solution à un monde soumis à

    l%ordre et à la Bustice P le retour à une monarchie universelle, $ui en réalité n%avait Bamaise isté P la victoire sur les 5urcs et sur les héréti$ues P la con$u6te de la 5erre !ainte ; telsétaient les éléments indissolubles de la nouvelle palingénésie. Cette renaissance dem thes et d%espoirs semblait s%opposer à la poussée de la #é orme et à une conceptionmoderne de l%État. Comme cela arrive ré$uemment durant les périodes d%instabilité et

    17 Ibid. ; D?.18 Ibid . ; D9.19 Ibid . ; DR. M #éBouisLtoi reine du monde, réBouisLtoi #ome N car triste et esclave tu as pleuré pendantlongtemps P N voilà $ue tu pares à nouveau ta chevelure N de trois couronnes et $ue tu si+ges au premiers rangs. N *oilà ton César, $ui domine à nouveau N le monde entier et te lib+re de tes soucis. OC%est nous $ui traduisons.

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    d%incertitude, le millénarisme et le messianisme reprirent de l%ampleur et aliment+rent lesespoirs d%une proche rédemption pour l%humanité. n &9H@, iangiorgio 5rissino publiele po+mel Italia liberata dai !oti . '%épKtre dédicatoire adressée à Charles /uint re l+tel%optimisme d%un écrivain de oi gibeline " $ui voit tr+s proche la con$u6te deConstantinople, seul obstacle à ranchir avant la concrétisation du r6ve impérial. "u

    eu de 5rissino, Charles /uint apparaKt comme le paci icateur de l%Italie, donc le dignesuccesseur de Justinien

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    inconditionnel de Charles /uint et il lui dédia un panég ri$ue $ui se trouve à la4iblioth+$ue du *atican

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    il cessa la composition de son ouvrage pour le reprendre $uel$ues années plus tard

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    che sol Cristo il mondo tutto adora:&.

    Mal r! l"!#$e# de la %#e%%i'n de P$ili((e II a& )r*ne i+(!rial,

    le +-)$e de la +'nar#$ie &ni.er%elle re%)era a))a#$! / %'n n'+,)ran% 'r+an) ain%i &ne +i%%i'n &i )$!'ri &e+en) re.enai) /

    l"e+(ere&r en &n dr'i) de la +'nar#$ie e%(a n'le /uel$ues années plustard, 5ommaso Campanella reprendra ce mod+le et b-tira à nouveau une théorie de lamonarchie universelle sous la direction militaire du roi d% spagne d%abord et de >ranceapr+s. 7%autre part, le m the impérial utilisé pour soutenir les ambitions de Charles /uintrestera un mod+le de rhétori$ue verbale et iconographi$ue, pr6t à 6tre emplo é pour

    donner lustre et aste au ouvrages artisti$ues et littéraires des cours princi+res de la péninsule.

    31 Ibid ., p. :?. M Je vois $uel$u%un de ta lignée $ui a ant vaincu N 'a ureur ottomane, gouverne lemonde en pai P N Je vois $ue tout mortel comme un roi l%honore, N t $ue le monde entier adore leChrist seul. O C%est nous $ui traduisons.

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