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JUILLET 2015 QNT 100 1 1. t r i m e s t r i e l le s d d e e l l A A s s s s o o c c i i a a t t i i o o n n d d e e s s A A n n c c i i e e n n s s d d e e l l O O M M S S T T é é l l : : + + 4 4 1 1 ( ( 0 0 ) ) 2 2 2 2 7 7 9 9 1 1 3 3 1 1 9 9 2 2 B B B u u u r r r e e e a a a u u u 4 4 4 1 1 1 4 4 4 1 1 1 , , , O O O M M MS S S , , , C C C H H H - - - 1 1 1 2 2 2 1 1 1 1 1 1 G G G e e e n n n è è è v v v e e e , , , S S S u u u i i i s s s s s s e e e C C C o o o u u u r r r r r r i i i e e e l l l : : : a a a o o o m m m s s s @ @ @w w w h h h o o o . . . i i i n n n t t t ; ; ; W W W e e e b b b s s s i i i t t t e e e : : : h h h t t t t t t p p p : : : / / / / / / w w w h h h o o o . . . i i i n n n t t t / / / f f f o o o r r r m m m e e e r r r s s s t t t a a a f f f f f f / / / f f f r r r / / / Une opinion publique éclairée et une coopération active de la part du public sont d'une importance capitale pour l'amélioration de la santé de la population (OMS, Documents Fondamentaux, 47ème édition, 2009). Nouvelles

JUILLET 2015 QNT 100 Nouvelles · ments importants et qui permet l’échange de nouvelles entre vous. Vous avez une équipe de volontaires dévoués pour produire ce magazine. Cent

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JUILLET 2015 QNT 100

1

1.

t r i m e s t r i e l le s

dddeee lll ’’’AAAssssssoooccciiiaaatttiiiooonnn dddeeesss AAAnnnccciiieeennnsss dddeee lll ’’’OOOMMMSSS TTTééélll ::: +++444111 (((000)))222222 777999111 333111 999222 BBBuuurrreeeaaauuu 444111444111,,, OOOMMMSSS,,, CCCHHH--- 111222111111 GGGeeennnèèèvvveee,,, SSSuuuiiisssssseee CCCooouuurrr rrr iiieeelll ::: aaaooommmsss@@@wwwhhhooo... iiinnnttt ;;; WWW eeebbbsss iii ttteee ::: hhhttt tttppp ::: /// ///wwwhhhooo... iiinnnttt /// fffooorrrmmmeeerrrssstttaaafff fff /// fff rrr ///

Une opinion publique éclairée et une coopération active de la part du public sont d'une importance capitale pour l'amélioration de la santé de la population

(OMS, Documents Fondamentaux, 47ème édition, 2009).

Nouvelles

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JUILLET 2015 QNT 100

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Un nouveau site pour le Siège de l’OMS à l’horizon 2023

Les lecteurs attentifs de nos Nouvelles trimestrielles auront remarqué (Nouvelles de l’OMS dans les QNT 95 et 99) que la construction d’un bâtiment neuf, d’entretien et de consommation d’énergie faibles a été approuvée en même temps que la rénovation du bâtiment principal. été choisi dans une liste de 13 finalistes (250 inscrits à l’origine) a été présenté à la 60e assemblée mondiale de la santé en mai 2015. Les gagnants sont les architectes suisses Berrel, Berrel et Kräutler. (suite en page 3 )

Vue d’artiste du futur bâtiment (depuis la façade arrière du bâtiment principal)

-----------------------------------------------------

Un message de la Directrice générale

" J’ai grand plaisir à féliciter l’Association des anciens de l’OMS (AOMS) pour le 100ème numéro des Nouvelles trimestrielles. Je suis consciente de la valeur de ce magazine qui communique à vos membres dans le monde entier des informations, aussi bien sur les activités de l’OMS que sur l’Assurance maladie et les pensions, les problèmes de santé et les événe-ments importants et qui permet l’échange de nouvelles entre vous. Vous avez une équipe de volontaires dévoués pour produire ce magazine.

Cent numéros de ce trimestriel correspondent à 25 ans d’activités de votre Association. Je suis convaincue que l’AOMS joue un rôle important pour les

anciens membres du personnel, particulièrement les retraités et pour la promotion de l’image de l’OMS. Je vous souhaite beaucoup de succès dans l’avenir.

Dr Margaret Chan Directrice générale

Les 7 présidents de l’AOMS depuis sa création: En médaillon:Rajindar Pal (dcd); Stan Flache (vit à Londres), De gauche à droite: Alain Vessereau, Jean-Paul Menu, David Cohen, Roger Fontana, Dev Ray.

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Un lieu de travail fonctionnel pour longtemps (suite site OMS) “L’objectif principal de la stratégie de rénovation est de restaurer les conditions de travail à un niveau plus acceptable et de renforcer l’efficacité à long terme de l’ensemble du site du Siège pour le rendre plus fonctionnel et efficace pour le travail que nous accomplissons», dit Richard Preston, Directeur des Services opérationnels de soutien au Siège. “Nous avons entretenu, sécurisé et équipé 10 bâtiments sur le site, dont certains n’étaient pas conçus pour durer de façon permanente. Ce n’est ni rentable ni efficace. Et certainement pas propice pour les personnels qui passent régulièrement de longues heures dans leurs bureaux.” Les étapes suivantes: 2015: poursuite des études sur les spécifications, l’analyse des coûts, et consultations du personnel. 2016: accord attendu de l’Assemblée mondiale de la santé pour commencer les travaux. 2019: achèvement du nouveau bâtiment (adjacent au bâtiment principal sur le site actuel des bâtiments C et X qui se-ront démolis). 2023: bâtiment principal totalement rénové; vente des bâtiments L et M actuels. Cet article et la photo sont basés sur l’information aimablement fournie M. Gautam Basu, chargé des communications au bureau de la Directrice générale Jean-Paul Menu

Facsimile du Numé-ro d’essai du journal de l’AOMS

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SOMMAIRE Pages

1er numéro QNT 3

Editorial 4

25 ans ! 5, 6

Côté sourire 6

25 ans et 100 numéros! 7

Messages de nos collègues 8, 9

Assurance maladie 9, 10

Notre santé : surdité 11, 12

Flash-back: équipes consultati-

ve contre le paludisme13, 14

Côté sourire 14

Procès de Nuremberg 15, 16

L’OMS et le tabac 17, 18

London Marathon,

Global health stories 19

In memoriam 20, 21

Séminaire sur les démences 22

Nouveaux membres

Le groupe café à Nyon 23

BAFUNCS 24

Nouvelles de l’OMS 25

Astronomie ; mémoires 26

Comité de rédaction

Rédacteur en chef, mise en page: David Cohen

Yves Beigbeder, Sue Block Tyrrell, Laura Ciaffei, Maria Dweggah, Samy Kossovsky, Lindsay Martinez, Jean-Paul Menu, Dev Ray, Rosemary Villars

Traductions, articles: tous les rédacteurs ---------------------------------------- Tous nos remerciements aux Services de l‘impression, de la distribution et du courrier.

----------------- Les opinions exprimées dans ce journal n’engagent que leurs auteurs et ne sont pas néces-sairement celles de la rédaction

------------

Envoyez vos contributions à

David Cohen

[email protected]

EDITORIAL out d’abord, toutes nos excuses pour le retard du

N° 99. Cela a été dû au fait que le Service de

l’Imprimerie renouvelait toutes ses imprimantes;

il faut cependant rappeler que le journal figure sans re-

tard sur notre site.

Nous voici arrivés au numéro 100 de notre magazine.

La route a été longue depuis sa naissance: commencé en

1989 (voir en page le fac-similé du N° d’essai), il n’a pas

cessé d’être amélioré. Notre regretté collègue Peter Ozo-

rio l’a brillamment pris en charge pendant les 50 pre-

miers numéros. J’ai pris le relais à partir du numéro 51,

J’espère vivement que vous n’êtes pas déçus par notre

équipe de rédaction qui s’efforce de présenter des articles

variés et, nous l’espérons, intéressants.

En même temps que le n° 100 du journal, nous fêtons

les 25 ans de notre association (voir page suivante

l’article d’Alain Vessereau, cofondateur et premier prési-

dent de l’AOMS). La voici donc en pleine maturité. Nous

espérons que vous continuerez à lui faire confiance et que

de nouvelles recrues viendront en augmenter le nombre.

Plus on est nombreux, et plus on est forts !

Malheureusement, si vous êtes contents de lire le journal

et de profiter de nos prestations, il n’y a pas de candi-

dats pour le Comité exécutif; or, il est impératif que de

nouveaux membres s’impliquent, pour maintenir vivante

notre association…..

J’ose espérer que notre appel ne sera pas vain. DC

Contacts importants OMS: voir en page 1

Assurance-maladie (SHI) : + 41 (0)22 791 18 18; en cas d’absence, prière de laisser un message ;

on vous rappellera. Ou envoyez un courriel à: [email protected]

Pensions: Tél : +41 (0) 22 928 88 00; e-mail : [email protected]

ou+1 212 963 6931 et [email protected] pour New York

Permanences au bureau AOMS le mardi et le mercredi de 9:30 à 12:00

Autrement: laisser un message sur le répondeur; on vous rappellera.

T

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25 ans!

25 ans ! Notre Association venait de naître! Un quart de siècle déjà mais les souvenirs affluent et s’entrechoquent.

nfin, nous avions sauté le pas, poussés par le besoin d’agir. Les témoignages recueillis auprès de ceux qui nous

avaient précédés dans cette nouvelle vie de retraité nous montraient combien il pouvait être difficile de résoudre, seuls, des difficultés imprévues ou simplement de savoir à quelle porte frapper. Le couperet de l’âge était tombé mais pour nous qui, souvent, avions joué des rôles actifs au Comité du personnel, nous ne souhaitions pas rester les bras croisés. Et nous avions l’orgueil de penser que nous au-rions beaucoup à apporter à l’aide individuelle et à la protection collective de nos collègues retraités.

Cependant dès le début nous avions posé en principe que l’Association ne devrait pas être un syndicat mais s’articuler autour de 3 pôles égaux: amitié, solidarité, efficacité, devise à graver au fronton de notre bureau, si nous en avions eu un. Nous ne voulions surtout pas une association sans «âme» et l’intention était bien de ne pas laisser les questions maté-rielles et financières envahir notre espace aux dépens des aspects sociaux et culturels.

C’est sur ces bases que, le 19 juin 1989, pou-vait être lancé l’appel à nous rejoindre.

Les réponses furent si rapides, si nombreuses et si enthousiastes que peu de semaines plus tard, le doute n’étant plus permis, il fut pos-sible de confirmer que l’Association était créée et qu’un bureau provisoire s’était mis en place pour organiser des élections. Cette Association aurait pu n’être qu’un pro-longement de l’Association du personnel, à laquelle elle était encore provisoirement ratta-chée pour des raisons administratives et logis-tiques mais c’était bien davantage puisqu’elle pouvait se féliciter de compter dans son Bu-reau non seulement autant de G que de P mais aussi un Sous-directeur général (ADG) et un Directeur de l’Administration, tous deux récemment retraités, donnant ainsi l’exemple rare, voire unique, d’une structure réunissant pour le bien commun ceux qui avaient pu avoir l’occasion de s’affronter mais aussi de s’estimer. Je revois nos figures de vieux enfants studieux penchés sur de premiers dossiers encore vides, tout étonnés de nous retrouver si proches après nous être débarrassés des éti-

quettes qui nous collaient à la peau il y a en-core si peu de temps

et qui nous avaient rangés dans telle ou telle catégorie Ainsi constituée l’Association nous paraissait pouvoir renverser des montagnes. Dès le dé-but les préoccupations essentielles se tournè-rent, bien sûr, vers les pensions et l’assurance maladie. Pour les pensions, tributaires de la Caisse commune, énorme machine régissant les re-traités de toutes les Organisations des Nations Unies, il ne s’agissait pas d’envisager la moindre action. Mais le rôle de l’Association s’est immédiatement révélé essentiel à en juger par les quantités d’informations et de conseils qui pouvaient être échangés à propos d’un système dont on n’a pas oublié la com-plexité. L’assurance maladie offrait plus de possibilités d’action et de perspectives du fait de son ca-ractère spécifique au sein de l’Organisation. Ayant seule la maitrise de ses règles de fonc-tionnement et de leur application, la définition de celles-ci et les changements qui y sont ap-portés ont un impact direct sur les membres et leurs familles et il importait d’être au cœur du dispositif Une des premières actions fut donc de réacti-ver la demande qu’un retraité figure au nombre des membres désignés pour repré-senter les participants au Comité de Surveil-lance de l’Assurance maladie. Cette requête traînait depuis 4 ou 5 ans et avait été posée pour la première fois lorsque, alors en activité, j’étais Président du Comité de surveillance. Renouvelée chaque année, elle avait cons-tamment rencontré une fin de non-recevoir de la part des représentants de l’Administration jusqu’à ce que le Comité accepte la présence d’un «observateur». Avancée décisive et dès la fin de 1989 le Règlement de l’Assurance maladie créait une place de membre du Comi-té de surveillance réservée à un retraité, qui jouirait des mêmes droits que les autres

membres représentant le personnel actif ou l’administration. Pour bien comprendre le progrès majeur ainsi réalisé par notre jeune Association, qu’il suffise de savoir que, encore aujourd’hui dans beaucoup d’Organisations internationales de Ge-nève, et d’ailleurs, les retraités n’ont même

pas le statut d’observateur dans leur

E

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25 ans! (suite)

assurance maladie. Et lorsqu’est surve-nue la récente «révolution» dans la gou-vernance de l’assurance maladie, le fait que des représentants des retraités aient collaboré efficacement depuis plus de 20 ans à la gestion de l’assurance maladie explique qu’il n’y ait pas eu d’hésitation à leur proposer d’avoir des représentants élus dans les Comités nouvellement créés. Il y aurait encore tant de choses à dire sur ce qui a ouvert la voie à l’Association d’aujourd’hui! Mais il est impossible de ne pas souligner la place irremplaçable et constante de son journal Nouvelles tri-mestrielles, dont nous célébrons le 100e numéro. Dès les premières heures, en-core simple feuille polycopiée, il

s’imposa pour jouer l’indispensable rôle d’échange auquel il était destiné mais il avait déjà la chance d’être confié à des collègues passionnés et compétents. Ce-la ne s’est jamais démenti et chacun re-connaitra que, ces dernières années, les limites que l’on croyait avoir été atteintes ont progressé dans l’excellence. Ainsi, un quart de siècle plus tard, on peut jeter un regard satisfait sur notre Association qui remplit le rôle qui lui avait été assigné au départ. Toujours fidèle à son engagement à représenter et protéger les intérêts de ses membres, elle joue souvent un rôle actif dans les groupes et milieux qui œu-vrent socialement et culturellement en faveur des retraités

Alain Vessereau

.

Côté sourire

60ème réunion des anciens élèves du Lycée

Il était veuf et elle était veuve... Ils se connaissaient depuis de nombreuses années, étant d’anciens camarades de classe et ayant participé à toutes les réunions d’anciens élèves. A cette 60ème réunion, ils formaient un quatuor avec deux autres célibataires. La soirée fut magnifique, le veuf lançant des regards admiratifs à la veuve, qui lui souriait pudiquement. Finalement il s’arma de courage et lui demanda: «Voulez-vous m’épouser?» Après 6 secondes de profonde réflexion, elle répondit: «Oui…Oui, je veux». La soirée s’acheva sur une note heureuse pour le veuf. Mais le matin suivant, il était perplexe: Avait-elle dit “oui” ou “non”? Malgré tous ses efforts, il ne pouvait pas s’en souvenir. Il essaya de se rappeler la conver-sation de la veille, mais son esprit restait vide. Il se souvenait avoir posé la question, mais ne se rappelait absolument pas sa réponse. Avec crainte et appréhension, il saisit le téléphone et l’appela. Il commença tout d’abord par expliquer que sa mémoire n’était plus ce qu’elle était. Ensui-te il repassa dans sa tête les évènements de la soirée. Ayant repris un peu courage, il s’enquit: “Lorsque je vous ai demandée en mariage, m’avez-vous répondu «oui» ou «non» ? «Quelle stupidité! J’ai dit oui, oui j’accepte, et je l’ai dit de tout mon cœur». Le veuf était aux anges. Il sentait son cœur battre la chamade. Alors elle reprit: "Et je suis si heureuse que vous ayez appelé, car je n’arrivais pas à me rappeler de qui il s’agissait!”

Rappel: N’oubliez pas notre assemblée générale et notre réception annuelle qui auront lieu le même jour, jeudi 8 octobre.

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25 ans et 100 numéros!

1989 fut une année spéciale,

Tant sur le plan international que local,

Au siège de l’OMS, votre AOMS a été créée

Et la version pilote des Nouvelles trimestrielles a été publiée.

L’équipe provisoire comprenait sept pères fondateurs1

Ils réalisaient leur rêve, ces grands travailleurs,

Des élections ont vite suivi avec de prestigieux candidats

Et les premiers douze2 ont commencé à remplir leur mandat

De fournir services, informations, conseils de voix vive

Pour aider les membres, assurer une défense collective.

Deux de ces membres continuent, sont «costauds»,

Ils s’appellent Yves Beigbeder et Alain Vessereau,

Nous les remercions beaucoup de tout ce qu’ils ont fait,

En espérant qu’ils puissent continuer de nombreuses années.

Au fil des ans, le nombre d’adhérents a fortement augmenté

A plus de 1000 membres partout dans le monde, dans plus de 80 pays,

Ce réseau mondial impressionnant est à disposition

Pour aider, donner des conseils, fournir des informations.

Les préoccupations principales-assurance maladie et pension

Ne changent guère; d’autres sujets font moins l’objet de mention.

En restant informé, à l’écoute et en partageant les informations,

Votre Comité fait de son mieux pour vous servir à chaque occasion.

Les Nouvelles trimestrielles, moyen de communication principal,

Contiennent des informations et cherchent votre opinion primordiale,

Cent numéros en 25 ans, quel exploit réel,

Réalisés avec deux rédacteurs en chef exceptionnels,

Peter Ozorio a dirigé l’équipe les premiers cinquante,

Puis David Cohen a pris la relève, avec sa mise en page marquante,

Nous leur rendons hommage pour leurs efforts inépuisables,

Et pour leur dévouement et leur engagement durables.

Au succès continu dans les années à venir, laissons croire

A l’avenir de l’AOMS, des Nouvelles trimestrielles, et avec l’espoir

Que des retraités jeunes viendront nous aider, deviendront complices

Pour nous aider à rendre aux membres les meilleurs services.

Sue Block Tyrrell

---------------------------------- 1

Alain Vessereau, Robert Munteanu, Rajindar Pal, Yves Beigbeder, Gérard Dazin, Warren Furth et Thomas Strasser

2

Alain Vessereau, Robert Munteanu, Rajindar Pal, Robert Chapou, Margaret Baker, Yves Beigbeder, Gérard Dazin, Georges Esatoglu, Carlo Fedele, Stan Flache, Thomas Strasser et Vitorino Pinto

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Messages de nos collègues d’ici et d’ailleurs

A l’occasion du 25ème anniversaire de notre Association des anciens fonctionnaires de l’OMS, je voudrais, au nom des collègues retraités de l’OMS de la Région africaine, remercier tous ceux qui avaient eu l’idée de mettre en place cette plateforme qui constitue un fil ténu, tendu avec la mé-moire des anciens et celle vive des jeunes au service de l’Organisation. Ce fil fragile, en ce sens précieux, est surtout source de vitalité pour la poursuite de notre chemin solitaire qui se veut solidaire. Nous voudrions aussi saluer tous les efforts que l’AOMS a faits et continue de faire pour permettre à toutes les régions de l’OMS de mettre en place leur association des anciens. L’apport soutenu que vous nous apportez est très apprécié. C’est ici l’occasion de remercier et aussi féliciter le Co-mité pour cette assistance pleine d’altruisme. Nous sommes convaincus que cette année accueil-lera la naissance de l’association des anciens de l’OMS AFRO pour célébrer la maturité de l’AOMS. Bon anniversaire.

Pour les anciens de AFRO Dr Kalula Kalambay

-------------------------------------------------- Salutations de WPRO, Manille. Alors que l’AOMS-Genève commémore son 25ème anniversaire, AFSM-Manille, fondée le 16 mai 2013, entre dans sa troisième année. Nous remercions nos col-lègues de Genève pour l’appui qu’ils nous ont donné ainsi que pour la diffusion rapide des informa-tions, la défense des intérêts des retraités concernant les retraites et l’assurance maladie. Notre association est dirigée par un groupe de volontaires formant notre Comité exécutif et interagit avec nos collègues par l’intermédiaire d’une page Facebook @WHO/WPRO Former Staff Mem-bers (actuellement plus de100 membres) et aussi @AFSM-Manille. Un de nos collègues est char-gé des relations avec AFICS-Philippines. Le Président de AFSM-Manille est membre ex-officio de leur Comité exécutif. Chaque année nous organisons au moins une réception pour Noël. Celle de décembre 2014 a été suivie par une assemblée publique avec une présentation sur l’assurance-maladie par le BFO, notre but étant de réunir les retraités de WPRO. Nous apprécions la présence régulière à ces réceptions du Dr S.T. Han, ancien Directeur régional. Nous invitons tous les an-ciens membres de WPRO à nous rejoindre pour revoir leurs anciens collègues et échanger avec eux. Ils peuvent aussi écrire sur notre page Facebook. N’ayant plus de délais à respecter et avec une bonne pension, la retraite est plaisante.

Au nom d’AFSM-Manille Romy Murillo, President

---------------------------------------------

Incroyable. L’AOMS publie le 100ème numéro des Nouvelles trimestrielles. Quelle réussite admi-rable! C’est un privilège de travailler avec tant de collègues intelligents et amicaux à l’AOMS à Genève; leur appui est toujours le bienvenu en cas de besoin. Les relations avec différentes personnes avec lesquelles je suis en contact régulier sont excel-lentes, en particulier Sue Block Tyrrell, David Cohen, Jean-Paul Menu et Ann Van Hulle. Je pour-rais bien sûr nommer les autres membres du Comité mais je n’ai pas assez d’espace ! Mes félicitations à l’AOMS pour son 25ème anniversaire et aux membres du Comité qui travaillent si dur pour tous les anciens de l’OMS.

Jill Conway-Fell Représentante des retraités ONU/OMS en Scandinavie

-------------------------------------------------- Le Bureau de la Section des anciens (retraités) du BIT félicite l'Association de retraités de l'OMS, AFSM-AOMS, pour son 25e anniversaire et la publication du 100e numéro de sa revue. Ces félici-tations englobent les relations étroites et constructives que les retraités du BIT et ceux de l'OMS entretiennent grâce à une coopération étroite basée sur une amitié profonde sur toutes les ques-tions d'un intérêt commun à savoir protection santé et pensions de retraite essentiellement. A tous/toutes nos ami(e)s retraité(e)s de l'OMS: Bon anniversaire et bonne continuation.

Au nom de la section des Anciens du BIT: François Kientzler

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Messages de nos collègues d’ici et d’ailleurs (suite)

Le Conseil de l’AFSM-PAHO m’a fait l’honneur de me confier la tâche de vous adresser nos plus chaleureuses félicitations à l’occasion de votre 25ème anniversaire et de la publication du 100ème numéro des Nouvelles trimestrielles. C’est une réussite dont vous devez tous être très fiers ! En tant qu’ancienne Présidente de l’AFSM-PAHO et aussi comme ancienne Rédactrice-en-chef de notre Newsletter, je connais parfaitement les défis auxquels vous faites face, vous et votre Comité Exécutif. En voyant vos réalisations impressionnantes, nous ne pouvons que vous dire « Bravo ». Au cours des années passées votre association a aidé à rassembler les anciens des autres Ré-gions. Les Nouvelles trimestrielles nous ont servi de phare pour nous éclairer sur les sujets impor-tants qui pourraient affecter le personnel en service comme les retraités de l’OMS. AFSM-PAHO vous ont souvent sollicité pour des avis et des informations. Nous avons partagé nos idées et nos préoccupations et, ce faisant, nous avons ensemble établi des fondations d’amitié, de collaboration et de confiance, pour notre bénéfice à tous. Le Dr Germán Perdomo assure maintenant la Présidence d’AFSM PAHO et se joint à moi pour continuer et peut-être renforcer encore notre alliance. Nous adressons tous les deux nos meilleurs vœux à l’AOMS-Genève pour encore de nombreuses années productives.

Au nom du Conseil de l’AFSM-PAHO : Nancy Berinstein, ancienne Présidente et Germán Perdomo, Président, AFSM-PAHO

L’assurance maladie du personnel: histoire et développement

Alors que les Nouvelles trimestrielles célèbrent leur 100ème numéro, il est opportun de marquer aussi le 55ème anniversaire de l’Assurance maladie de l’OMS en jetant un coup d’œil sur son déve-loppement depuis sa création en 1960.

vant la création de l’Assurance maladie de l’OMS (Assurance maladie) le 1er janvier 1960, le personnel du Siège de

l’OMS (et aussi de l’UIT) étaient couverts par l’assu- rance maladie du BIT. Il est intéressant de noter que la proposition de créer une assu-rance maladie pour l’OMS avait fait l’objet d’un référendum auprès des participants avant d’être approuvée par le Directeur général. A cette époque, la dynamique était différente. Il y avait quelques 6 800 membres du person-nel en activité et leurs dépendants assurés mais seulement 11 retraités. Il était facile d’équilibrer les comptes avec une population d’assurés aussi jeunes et en bonne santé. L’Assurance maladie se développait tranquil-lement, établissait son règlement et améliorait les prestations offertes jusqu’à la fin des an-nées 80. Le nombre d’actifs et de leurs dépen-dants approchait alors les 20 000 tandis que les retraités étaient environ 4 000 avec une croissance prévisible. J’ai rejoint l’Unité en charge de l’Assurance maladie à une époque où le Fonds faisait face à des défis énormes. Au même moment, Alain Vessereau1 devint Président du Comité de surveillance du Siège de l’Assurance maladie.

Il a fortement contribué à ce que le Comité

propose au Directeur général de réunir la pre-mière réunion conjointe des Comités de l’Assurance maladie et du personnel afin que d’importantes décisions soient prises pour l’avenir du Fonds. Nous savions d’expérience qu’il était difficile, voire impossible, d’arriver à un consensus par correspondance avec14 Comités (12 dans les Régions et 2 au Siège). Rassembler les principaux acteurs face-à-face permettait une meilleure compréhension des points importants qui nécessitaient une déci-sion. Pour préparer cette réunion, une étude actuarielle avait été demandée et ses résultats furent révélateurs pour l’Assurance maladie. Il était clair que si des mesures drastiques n’étaient pas prises, l’Assurance ne pouvait être préservée alors que le nombre de retraités augmentait. Etant donné que leurs contribu-tions étaient basées sur leurs pensions, avec des demandes de remboursement per-capita supérieures à celles du personnel en service, un déficit était inévitable. Le rapport actifs / retraités était alors de 2,6 pour 1. En compa-raison le rapport actuel est de 1,8 actif pour 1 retraité.

Une nouvelle réunion conjointe fut tenue à la fin des années 80, à la suite de laquelle le Di-recteur général donna son accord à la mise en

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A

1Membre fondateur de l’AOMS et Président honoraire du Comité exécutif de l’AOMS

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L’assurance maladie du personnel: histoire et développement

œuvre à partir de1990 de plusieurs mesures destinées à corriger le déficit identifié dans l’étude actuarielle. Elles incluaient des contri-butions spéciales de l’Organisation et une augmentation des contributions du personnel, échelonnées sur plusieurs années. Le partage des contributions entre l’Organisation et le personnel passa de 40/60 à 1/3 (personnel) et 2/3 (Organisation). Des mécanismes pour fi-nancer le déficit des actifs et des retraités fu-rent également mis en place. Nous récoltons encore aujourd’hui le bénéfice de ces me-sures. Les années suivantes, les réserves du Fonds augmentèrent considérablement. Cela signifiait qu’il y avait suffisamment de fonds pour couvrir le déficit des retraités dont les demandes de remboursement excédèrent les contributions dès 1995. Ce déficit dépasse maintenant USD 15 millions tandis que les réserves du Fonds se montent à quelques USD 707 millions. Ainsi, le Fonds ayant des réserves, on peut se demander pourquoi nous nous préoccuperions du déficit pour les retraités. La principale rai-son est que l’on s’attend à ce que le nombre de retraités s’accroisse de manière significa-tive par rapport à celui des personnels actifs supposé stable. L’inflation des coûts médicaux est un autre facteur qui va impacter les dé-penses. Cela signifie que le déficit futur ou «passif non capitalisé» va s’accroitre au fil du temps. Aujourd’hui, la population assurée est presque de 37 000, dont les retraités et leurs dépendants représentent plus de 8 000. Te-nant compte de ces données, une augmenta-tion annuelle des contributions a été mise en place depuis 2012. La situation est suivie de près pour évaluer son impact et recommander les ajustements qui seraient nécessaires.

La gouvernance de l’Assurance maladie a aussi changé avec le temps. Dès le début, le Siège et les Bureaux régionaux ont eu chacun un comité de surveillance qui prenait des déci-sions sur les cas individuels et recomman-daient des changements dans le règlement et les pratiques sur la base de leur expérience. En 2012, la Directrice générale a donné son accord pour établir deux nouveaux comités mondiaux. Chaque comité est composé de membres qui représentent l’Administration, le personnel actif et les retraités du Siège et des Bureaux régionaux. Les représentants des retraités sont élus par l’ensemble des retraités. La première de ces élections mondiales s’est

tenue en 2011 et il y aura de nouvelles élec-tions cette année pour un mandat de 4 ans. Le Comité permanent mondial (GSC) remplace pour le moment le Comité de surveillance du Siège. Il prend des décisions sur les cas indi-viduels et fait des recommandations sur les changements au règlement et aux pratiques à la lumière de son expérience. L’idée d’incorporer les comités de surveillance régio-naux dans le GSC devait être considérée à une date ultérieure. Un Comité mondial de surveillance a été établi en même temps pour contrôler l’Assurance maladie et conseiller la Directrice générale sur sa gestion et ses opé-rations. Je crois honnêtement que les deux comités ont fonctionné de manière effective depuis leur mise en place. De nombreux re-présentants du personnel en service et des retraités, au Siège et dans les Régions, ont consacré à l’Assurance maladie du temps et des efforts considérables au cours des an-nées, et ceci encore maintenant. En fait, nombre de ces représentants ont fréquemment dit combien ils ont apprécié le travail des Co-mités même s’il exige une part considérable de leur temps.

Nous avons la chance d’avoir une Assurance maladie indépendante qui a évolué au fil du temps et qui a pris des mesures réelles pour faire face aux défis. Notre Assurance se com-pare favorablement à celles des autres organi-sations des Nations unies et il nous faut pré-server ces acquis. Il est difficile de prédire ce qui nous attend car les projections dépendent de nombreuses variables: nombre d’actifs, salaires, inflation générale, celle des coûts médicaux, etc... Il s’ensuit qu’un suivi attentif est nécessaire. La structure de gouvernance mise en place assure un processus consultatif correct pour proposer ou décider des change-ments. Je suis convaincue qu’il est important d’avoir une approche globale pour ces chan-gements. Il faut considérer la situation des prestations et des contributions dans son en-semble quand il le faut plutôt que de couper ça et là des prestations pour faire quelques éco-nomies. Il faut avant tout, lorsqu’on envisage un changement quelconque, respecter les principes d’équité et de solidarité sur lesquels l’assurance maladie a été fondée.

Nous avons un but commun que la Caisse reste financièrement équilibrée et qu’elle continue à répondre à nos souhaits sur le plan des prestations qu’elle nous offre.

Ann Van Hulle-Colbert

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Notre santé

La surdité chez les seniors L’acuité auditive baisse à partir de 25 ans, mais reste longtemps inaperçue (infra-clinique).

otre organe auditif est constitué de trois parties essentielles

L’oreille externe: C'est le pavillon de l'oreille qui capte les vibrations sonores pour les acheminer vers le tympan, via le conduit auditif.

L’oreille moyenne: elle est composée du tympan et de la chaîne des osselets, elle-même constituée du marteau, de l'en-clume et de l'étrier, qui sont les plus petits os du corps humain. L'oreille moyenne est un amplificateur qui transmet les ondes sonores du tympan jusqu'à l'oreille interne, en passant par la chaîne des os-selets.

L’oreille interne est composée du vestibule, organe de l'équilibre, et de la cochlée1 et ses 15.000 cellules sensorielles, qui transforment le message vibratoire en influx nerveux transmis par le nerf auditif au cerveau où il va être décodé et interprété.

Si chacune de nos oreilles est pourvue de son propre dispositif de perception, c'est le bon fonctionnement simultané des deux oreilles qui permet, en présence de plusieurs sources sonores, de localiser les sons: c’est la stéréoacousie, très utile en milieu

bruyant. Elle garantit deux fonctions essen-

tielles: l'effet de direction qui permet de locali-ser la source sonore et l'effet de relief qui permet d'apprécier l'éloignement de cette source. Ainsi, notre cerveau pourra détermi-ner si le son vient de devant, de derrière, de gauche ou de droite.

La presbyacousie est une altération de l’audition liée à l’âge. Le vieillissement de l’oreille interne est variable selon les sujets.

Cette variabilité est liée à un terrain génétique et peut être aggravée par des facteurs locaux (otite chronique...), généraux (métabolique, vasculaire....) ou environnementaux (trauma-tismes sonores...).

La presbyacousie touche les cellules senso-rielles (cellules ciliées) qui subissent une dé-générescence plus importante à la base de la cochlée (sons aigus) qu’au sommet (sons graves). De ce fait, il y a une élévation des seuils auditifs (il faut augmenter l’intensité du son pour qu’il soit perçu), et une altération de la compréhension de la parole même ampli-fiée: “j’entends, mais je ne comprends pas”.

Signes cliniques Il s’agit d’une surdité de perception bilatérale et symétrique prédominant généralement sur les fréquences aigües. Cette surdité peut par-fois s’accompagner d’acouphènes (bourdon-nements, sifflements) et de troubles de l’équilibre. Les premiers troubles apparaissent généra-lement entre 60 et 65 ans. On distingue trois stades:

• Stade infra-clinique Perte d’intelligibilité dans le bruit. Le patient est gêné dans les conversations à plusieurs (repas de famille, restaurant), en réunion, en présence d’un fond musical.... L’audiogramme(Fig.2) montre des seuils nor-maux sur les graves jusqu’à la fréquence 2000 avec une perte sur les fréquences aigues inférieure à 30 dB, inconstante.

• Stade de retentissement social La gêne auditive est nette, le patient devant faire répéter et demandant qu’on élève la voix.

N

----------------------------------- 1. La cochlée est un organe creux en forme d'escargot, rempli d'un liquide appelé endolymphe. Située au niveau de l'oreille interne, la cochlée

constitue la dernière étape de l'intégration du son avant le nerf auditif.

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La surdité (suite)

Ceci se produit dès que la perte atteint 30 dB sur la fréquence 2000. La prise en charge est impérative.

• Stade d’isolement Le patient non traité renonce à communiquer. Il s’ensuit parfois l’installation d’un syndrome dépressif

Diagnostic L’examen ORL montre des tympans normaux. L’audiogramme tonal (son) montre une surdité de perception pure, bilatérale et symétrique touchant davantage les aigus que les graves.

L’audiométrie vocale montre l’importance des troubles de compréhension de la parole et permet de présager des résultats de l’appareillage.

Le diagnostic différentiel pose surtout comme problème de ne pas méconnaitre une patho-logie associée :

Bouchons de cérumen, perforations tym-paniques séquellaires ou otites chro-niques en évolution.

Une surdité de transmission peut être due à un blocage ou une interruption de la chaîne des osselets. Elle peut aussi être mixte, associant les deux types.

Enfin, si la surdité de perception est asy-métrique, il faudra rechercher de principe un neurinome (tumeur bénigne) du nerf acoustique.

Traitement

a) L’appareillage auditif. Il doit être proposé dès que la perte auditive dépasse 30 dB à partir de la fréquence 2000. De façon générale, cet appareillage doit être prescrit le plus précocement possible sans attendre les effets de la sénescence ner-veuse.

La prothèse auditive amplifie l’intensité du son perçu mais ne permet pas toujours une meil-leure compréhension en raison des troubles de la discrimination. Le choix et le réglage de cet appareillage doivent être faits par un au-dioprothésiste expérimenté. Des essais doi-vent être réalisés avant l’achat. Il faut savoir que l’appareillage auditif des presbyacousies est souvent difficile et peut se solder par un échec.

b) Rééducation orthophonique La prescription de séances de rééducation orthophonique permettant un apprentissage ou une amélioration de la lecture labiale est souvent une aide précieuse.

Enfin des conseils visant à prévenir l’aggravation de la situation, notamment par la

prévention des traumatismes sonores et une

surveillance annuelle de l’audition sont classiquement proposés.

Traitement chirurgical En cas de surdité profonde bilatérale inappa-reillable, l’implantation cochléaire peut être proposée jusqu’à un âge avancé: mise en place d’un porte-électrode sur la cochlée, et d’une espèce de gros contour avec piles à l’extérieur de l’oreille, suivie d’une rééducation orthophonique.

Les autres surdités du sujet âgé

1 Les otites chroniques Les perforations tympaniques simples, (sé-quelles d’otites chroniques suppurées) doivent être prises en charge chirurgicalement jusqu’à un âge avancé, car elles empêchent l’appareillage auditif. Le cholestéatome (érosion des structures de l’oreille moyenne) Bien qu’évoluant moins rapidement que chez le sujet jeune, les règles thérapeutiques sont les mêmes.

2 L’otospongiose (maladie héréditaire de l’oreille moyenne) obéit aux mêmes règles pour le diagnostic et le traitement que l’otospongiose du sujet jeune. La prise en charge chirurgicale peut être faite à un âge très avancé et sous anesthésie lo-cale.

3 Les autres surdités de perception du sujet âgé Toutes les autres causes de surdité peuvent s’observer chez les sujets âgés : Les surdités traumatiques consécutives à

une fracture du rocher ou à une commo-tion labyrinthique sans fracture.

Les surdités par traumatismes sonores: les retraités pratiquant largement le brico-lage, le tir la chasse etc... subissent des traumatismes sonores qui aggravent les effets du vieillissement.

Les surdités toxiques, infectieuses, vas-culaires ou la maladie de Ménière ne po-sent pas de problèmes différents de ceux du sujet plus jeune

La surdité brusque unilatérale doit être traitée de la même façon que chez le sujet jeune

La prise en charge de toutes ces surdités né-cessite le plus souvent le recours à l’appa- reillage auditif.

Espoirs pour un avenir lointain: les pois-sons et les poulets renouvelant constamment leurs cellules ciliées détruites, la recherche s’oriente vers l’étude du mécanisme en cause avec l’espoir d’une application à l’homme ?!!!

Dr David Cohen

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Un Flash-back: les Equipes consultatives antipaludiques

Lors d’un récent passage à l’OMS, on me demanda un article pour la revue des Anciens, les Nou-velles Trimestrielles.

t j’ai eu tout de suite une inspiration: par-ler du Dr. Emilio Pampana et de ses fa-meuses Equipes consultatives antipalu-

diques (Malaria Advisory Teams), créations de génie, pour vérifier le résultat de ses cam-pagnes antipaludéennes. Celles-ci aboutirent à l’éradication du paludisme à Taiwan et dans bien des pays, où la surveillance post-éradication fut efficace et les pulvérisations d’insecticides consciencieusement faites. Mal-heureusement, vint assez rapidement la résis-tance du protozoaire aux antimalariques et des vecteurs aux insecticides. On critiqua la mé-thode, on se rendit compte que les insecticides étaient polluants et toxiques et on dit adieu au bréviaire du Dr. Pampana, ce beau livre à pré-sent oublié, que j’achetai lors de sa retraite. Puis ce fut le VBC (Vecteur Biology Control), qui s’occupa brillamment par la suite des ma-ladies transmises par les insectes, dont cer-taines apparurent durant son existence.

Je participai en tant qu’entomologiste, à trois de ces équipées, en Iran en 1956, avec le Dr. Julian Zulueta, une à Taiwan, avec le Dr. Fari-naud, puis aux Philippines en 1957, cette fois avec le Dr. Issaris. Après je quittai les « teams » pour me consacrer à l’Ethiopie. Du-rant ces trois premières expéditions, un techni-cien entomologiste grec, Kyriacos Thymakis, et un technicien hématologue italien, Pasquale Caprari, nous accompagnaient et nous éclai-raient de leur grande compétence. Nos exploits là-bas furent relatés en détail dans le modeste recueil de mes mémoires entomologiques (2006) et je n’y reviendrai pas. Nous eûmes cependant parfois des aventures quasi rocam-bolesques lors de notre quête de l’éradication, notre peu accessible graal. Une aventure dra-matique fut le typhon Agnès, aux Philippines, qui nous bloqua plus d’une semaine, alors que ponts et routes étaient détruits autour de nous et que plus de 500 personnes furent noyées dans un village à quelques kilomètres de notre hôtel. Nous l’avons échappé belle, mais cela faisait partie des risques lors de notre course à l’éradication. D’autres collègues participèrent à d’autres Advisory teams à la même époque en Afghanistan, en Thaïlande, à l’Ile Maurice, où l’éradication allait bon train, et encore ail-leurs sur la planète bleue. On avait alors, bon espoir que l’éradication resterait une chose possible, On chantait alors l’innocuité et l’efficacité du DDT et, à défaut, celle d’autres organochlorés, carbamates ou même organo-phosphorés. On n’avait pas encore découvert les pyréthroïdes et les nicotinoïdes, ni le fa-

meux Abate. On n’en était pas encore aux translocations des chromosomes, à la stérilité des mâles, au Bacillus thuringiensis, en un mot à la lutte génétique et biologique. Un de mes bons collègues, professeur à l’Université de San José, aux USA, avait même fait le pari d’avaler un kilo de DDT, pour montrer son in-nocuité. Cela resta dans les paris et, heureu-sement pour lui, il ne réalisa jamais son projet « insecticidivore ». On n’avait pas encore pen-sé alors aux moustiquaires imprégnées qui eurent un beau succès beaucoup plus tard. Nos expéditions eurent lieu il y a bien long-temps, au milieu des années 50, lorsque le Dr. Candau était Directeur général et que Miss Grace Meyer présidait au briefing de toute notre équipe et de tout le personnel de l’Organisation. Il y avait alors des Special Funds pour le paludisme et la lutte alors était féroce utilisant des méthodes à présent aban-données. La lutte biologique était alors dans l’enfance mais remisée aux calendes grecques. On croyait ferme à cette époque au DDT, et on obtenait de très bons résultats sur-tout dans les îles et les zones isolées. Jus-qu’au jour où la nature se défendit avec les résistances et où on considéra les insecticides comme potentiellement dangereux. En Iran, nous eûmes des sueurs froides, n’ayant pas eu tout de suite accès à notre équipement. A Taiwan, nous découvrîmes un reste de petit foyer d’Anopheles minimus infec-tés qui sévissait dans la montagne et touchait les coupeurs de bois. Aux Philippines, nous testions à tours de bras les résistances de l’anophèle en capturant des nuits entières l’insecte sur le dos et les flancs des carabaos (buffles) endormis, regrettant les pièges à moustiques de la fondation Rockefeller, qui avaient partout disparu. A Téhéran, nous brico-lâmes un test Busvine de résistance, alors avec des tubes de verre. Plus tard l’OMS pro-duisit ces merveilleux tests en plastique, qui furent même utilisés par la FAO pour ses in-sectes phytophages. Nous eûmes beaucoup de travail et, à cette époque, les tests aléa-toires de Swaroop étaient le nec plus ultra. L’éradication, simple à Taiwan, Maurice, La Réunion, Corse, Sardaigne, Jamaïque, dans les pays européens, comme en Italie et en Grèce, en Amérique Centrale, restait difficile, sinon impossible, en Ethiopie par exemple, vu les contaminations avec les régions voisines non traitées. Mais là aussi les zones pulvéri-sées restaient très bien protégées. Il fallait en-suite une surveillance stricte, sinon l’infection reprenait et le paludisme réapparaissait

E

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Un Flash-back: les Equipes consultatives antipaludiques

partout, même dans les îles. Il y eut des cas fulgurants. Il y eut toujours aussi des réintro-ductions, des cas oubliés.

Et ce fut la fin du beau rêve du Dr Pampana et des Malaria Eradication Advisory Teams. Quels furent les résultats réels de ces travaux d’équipe? Tout d’abord, de bonnes évaluations du niveau du contrôle du paludisme par la stra-tégie encore en usage à l’époque. Le but était pratiquement atteint en quelques endroits comme à Taiwan. Ailleurs il était en route, mais parfois loin des espoirs envisagés. Quelque-fois, accidentellement des découvertes furent faites, comme en Afghanistan, de l’action des papillons ophtalmotropes sur les mammifères, comme plus tard sur les oiseaux ou même chez les reptiles. Entre parenthèses, je n’en vis jamais dans les yeux des buffles aux Phi

lippines. On y découvrit parfois de nouvelles espèces d’Anophèles. Le travail était une routine journalière et ne permettait guère de s’éloigner de la recherche classique. Le Dr. Pampana fut à la fin de son terme violemment critiqué, mais, dit-on, les chiens aboient et le voyageur passe. L’enjeu en valait la chandelle et on pouvait alors tout tenter, quand cela mar-chait encore et alors que la nocivité des insec-ticides n’était pas alors pleinement perçue. Une belle aventure pour ceux qui y ont partici-pé et y ont survécu. Les autres ont eu la gloire d’y avoir contribué à une époque où même alors le confort et la sécurité n’étaient pas tou-jours au rendez-vous. C’était au bon vieux temps, comme dit la chanson, au pays des chimères, mais nous y avions tous cru.

Pierre Jolivet

Côté sourire

Je ne suis pas en train de le voler,

je le rapproche de chez moi

Si vous n’avez pas les moyens de

consulter un médecin, allez dans

un aéroport, vous aurez une radio

et une mammographie gratuites; et

si vous mentionnez Al Qaida, vous

aurez droit à une coloscopie.

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Un jeune licencié en droit à Nuremberg

J’ai travaillé au Tribunal de Nuremberg en tant qu’assistant de mon oncle Henri Donnedieu de Vabres, le juge français, de mars à août 1946.

Le juge avait besoin d’aide et il a fait appelsuccessivement à deux neveux. J’étais le deuxième, ayant juste terminé ma licence en droit, à l’âge de 22 ans. Je devais résumer les comptes-rendus ver-batim en français des débats, concernant sept accusés (sur 22). Ils comprenaient Hans Frank, juriste à l’origine, Gouverneur-

Général de Pologne, le « Boucher de la Pologne ». J’ai écrit un court article pour l’hebdomadaire Réfor-me (25 mai 1946) sur son unique aveu de culpabilité du 18 avril 1946 : catholique converti, il a déclaré qu’il était rempli d’un profond sentiment de culpabili-té. Baldur von Schirach, le chef de la jeunesse na-zie, mais aussi le Gauleiter de Vienne, était un autre de mes « clients » choisis par mon oncle en raison de mes intérêts d’alors pour le scoutisme. Dans son témoignage de mai 1946, il a déclaré qu’il avait tou-jours été tolérant. Il n’aurait été informé des cham-bres à gaz et des exterminations massives qu’en 1944. Il a conclu : « Hitler est un meurtrier. Aus-chwitz doit marquer la fin du racisme. C’est une hon-te dans l’histoire allemande ». Mes résumés étaient dictés à des secrétaires fran-çaises, plus âgées que moi, qui se demandaient si j’étais à la hauteur du job. Mon travail se déroulait dans un bureau séparé des audiences mais je pou-vais, à l’occasion, assister à des comparutions im-portantes du Tribunal. C’était mon premier job. Le procès était situé dans un Nuremberg dévasté, où seul le Tribunal constituait un oasis d’ordre et de justice. Venant d’une France mal remise de sa défai-te, de l’occupation allemande et des restrictions, le Tribunal installé dans la zone américaine de l’Allemagne occupée était pour moi un endroit de luxe offrant tous les produits qui manquaient encore dans mon pays. La participation française au procès souffrait d’un manque de ressources financières, de documentation et d’un nombre insuffisant de juristes qualifiés : les juges français n’avaient presque pas

de personnel juridique et le personnel du parquet n’avait pas les mêmes dimensions que les déléga-tions américaines et britanniques. Le transport de Paris à Nuremberg était assuré par l’armée améri-caine, et des voitures anglaises emmenaient les juges français en excursion. Il y avait un contraste entre la solennité dramatique du procès mené avec rigueur et talent par son Pré-sident britannique, Sir Geoffrey Lawrence, le banc des accusés, anciens puissants dirigeants nazi, la souple efficacité opérationnelle américaine, et les offres de distractions des soirées et des excursions des week-ends. Parmi les interprètes doués qui ont mis au point la nouvelle technique de « l’interprétation simultanée », je me souviens de l’interprète russe qui oubliait de bégayer quand il parlait au microphone. J‘étais logé dans une villa réquisitionnée dans la banlieue de Nuremberg avec Henri Donnedieu et Robert Falco, le juge suppléant et leurs épouses. Donnedieu était un ancien professeur de droit pénal et un spécialiste du droit international. Son manque d’expérience judiciaire était en partie compensé par la longue expérience de Falco comme magistrat à la Cour de Cassation : il avait été révoqué de la Cour par le régime de Pétain comme juif en décembre 1940. Falco, pendant les négociations de Londres avant le procès et Donnedieu pendant les délibéra-tions avant les jugements ont mis en cause la validi-té d’un « crime contre la paix » en droit international et ont soumis leurs objections au concept de com-plot, ces deux concepts présentés et maintenus avec vigueur par Robert Jackson (le procureur amé-ricain) et inclus dans la Charte de Nuremberg. Mon oncle connaissait l’allemand mais pas l’anglais ce qui a limité toute familiarité professionnelle ou sociale avec ses collègues américains et britanni-ques. Falco et son épouse parlaient bien l’anglais. On nous conduisait tous les jours au Tribunal sous la protection de deux gardes du corps militaires.

Hermann Goering, bien qu’aminci et privé de ses uniformes flamboyants, était le chef du groupe des accusés et a contré les accusations du procureur américain, Robert Jackson en avril 1946 avec aplomb et une meilleure connaissance des faits nazis. Rudolf Hess avait l’air absent, sauf pour rejeter la

Yves B. debout au centre

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Un jeune licencié en droit à Nuremberg (suite)

juridiction du Tribunal et nier, comme tous les accu-sés, toute culpabilité. Les généraux et les amiraux conservaient leur dignité. Un des témoignages les plus impressionnants, également en avril 1946, a été celui de Rudolf Hoess, ancien commandant du camp d’extermination d’Auschwitz de mai 1940 à décembre 1943, en qualité de témoin appelé par Kaltenbrunner, et qui donna néanmoins des preu-ves des atrocités nazies. Hoess déclara calmement avoir envoyé à la mort dans les chambres à gaz près de deux millions de personnes (les estimations actuelles sont de 1,1 million de morts de détenus). On lui avait expliqué qu’il s’agissait d’empêcher les juifs d’annihiler le peuple allemand. Il a aussi donné des détails sur les expériences médicales nazies.

Je me souviens d’une visite de Raphael Lemkin, le juriste polonais, à notre villa. Il faisait la promotion de son concept de génocide et espérait qu’il serait inclus dans le jugement. Il a échoué, mais la Convention contre le génocide a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 9 dé-cembre 1948.

J’ai quitté Nuremberg en août 1946. Les quatre juges et leurs suppléants avaient commencé leurs délibérations en juin, avant la fin des audiences publiques. Le procès, qui avait commencé le 18 octobre 1945, se termina le 1er octobre 1946. Don-nedieu et Falco me donnèrent une précieuse attes-tation selon laquelle j’avais rempli mes fonctions à leur entière satisfaction.

J’allai ensuite à l’Université de l’Indiana à Blooming-ton avec une bourse d’études de deux ans, qui a abouti à un Master’s Degree en pédagogie et psy-chologie, sans rapport avec le procès de Nurem-berg. J'ai ensuite entamé une longue carrière dans des organisations des Nations Unies, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture des Nations Unies à Rome, et l’Organisation mondiale de la Santé en Afrique, au Danemark, à Alexandrie, New Delhi et Genève. J’étais administrateur du personnel, puis Chef adjoint du Personnel à Genève. Mon travail demandait des connaissances juridiques. Je suis revenu au procès de Nuremberg quand j’ai commencé à donner des cours sur les organisa-tions internationales à des universités en Amérique du Nord et en Europe, à côté de mon travail à l’OMS et après ma retraite. Une partie de mes cours concernait la justice internationale et Nurem-berg a repris sa place. La création des tribunaux pénaux internationaux dans les années 1990 – pour l’ex-Yougoslavie, le Rwanda, la Sierra Leone, le

Cambodge, le Liban – et la création de la Cour pénale internationale en 2002 ont renouvelé mon intérêt pour le combat contre l’impunité des princi-paux dirigeants. J'ai publié cinq livres sur la justice et les tribunaux pénaux internationaux entre 1999 et 2011.

Les procès de Nuremberg et de Tokyo ont été plus tard critiqués comme « justice des vainqueurs ». Leurs juridictions et jugements ont aussi été basés sur des charges qui n’étaient pas en vigueur quand lesdits crimes avaient été commis. A Nuremberg, les avocats allemands ont utilisé l’argument tu quo-que (toi aussi) : ils ont dénoncé les agressions so-viétiques contre la Finlande et la Pologne (crimes contre la paix) et le massacre de Katyn, et les bom-bardements de masse des villes allemandes par les avions américains et britanniques.

Sur le plan positif, Nuremberg est crédité comme un important précédent juridique et judiciaire en droit international: pour la première fois, des diri-geants politiques et militaires de haut rang ont été considérés responsables de crimes commis en leur nom ou au nom de leur gouvernement. La respon-sabilité individuelle a remplacé l’inefficace respon-sabilité étatique. Une procédure judiciaire civilisée, formaliste, remplaçait la vengeance brute et les exécutions sommaires. Donnedieu écrivit en 1947 que, bien que Nuremberg ait été une justice humai-ne, une justice incomplète, une justice relative vaut mieux que pas de justice. Pour lui, le jugement de Nuremberg a entériné la suprématie du droit inter-national sur le droit national. Il a aussi affirmé la primauté de la conscience sur les exigences de la discipline.

La Charte de Nuremberg, la nouvelle définition des crimes internationaux, les procédures et la jurispru-dence du Tribunal ont servi de précédents essen-tiels pour la création et le fonctionnement des tribu-naux pénaux internationaux qui l’ont suivi et de la Cour pénale internationale. Nuremberg a ouvert le droit international aux individus, droit auparavant réservé aux Etats: les individus ont des obligations en droit international. La Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée en 1948, a affirmé qu’ils ont également des droits.

En dépit de ses limitations et de ses imperfections, la justice pénale internationale demeure un instru-ment essentiel pour combattre contre l’impunité de dirigeants criminels.

Yves Beigbeder

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L’OMS contre le tabac: le dur combat

Le tabagisme est un des principaux facteurs des maladies chroniques, y compris le cancer, les maladies pulmonaires et cardiovasculaires. C’est bien connu mais, en dépit de cet avertissement, l’usage du tabac est très répandu dans le mon-de entier.

e tabac tue jusqu’à la moitié des fumeurs, soit environ 6 millions de personnes chaque année, une mort toutes les six secondes,

dont un pour dix morts adultes. Sauf si des mesures urgentes sont adoptées, le nombre annuel des dé-cès pourrait atteindre plus de huit millions d’ici 2030. Incidemment, le signataire de cet article (RM) se souvient des « bons vieux temps » du début des années 1970 quand l’OMS avertissait que, faute d’action, le nombre des décès atteindrait seulement (mes italiques) un million par an, soit un décès tou-tes les 13 secondes ! Ces chiffres étaient alors terri-fiants, ils sont pires maintenant. Près de 80 % des fumeurs au plan mondial vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Plus de cinq millions de ces décès prématurés résul-tent de l’usage direct du tabac et plus de 600.000 de non-fumeurs exposés indirectement à la fumée (le tabagisme passif). Il s’agit de la fumée qui se répand dans les restaurants, les bureaux ou autres espaces clos causée par l’usage des cigarettes, les bidis ou le narguilé. La fumée du tabac contient plus de 4000 substances chimiques dont on sait qu’au moins 250 sont nocives et plus de 50 sont cancérigènes. Com-me l’usage actif du tabac, le tabagisme passif cause des maladies cardiovasculaires et pulmonaires gra-ves, y compris les cardiopathies coronariennes et le cancer du poumon. Chez les femmes enceintes, il causerait un moindre poids du bébé à la naissance. Chacun doit pouvoir respirer de l’air sans fumée. En dépit des programmes orientés vers la santé, il est clair que l’épidémie du tabac est devenue l’une des plus grandes menaces de santé publique à la-quelle le monde a jamais été confronté. Etant donné que plusieurs décennies séparent le premier usage du tabac et ses conséquences sur la santé, les ef-fets nuisibles à la santé ne sont pas perçus par les fumeurs comme une menace actuelle. La plupart des fumeurs qui connaissent les dangers du tabac souhaitent s’arrêter de fumer. Les conseils et la prise de médicaments peuvent plus que doubler les chances de succès d’un fumeur qui essaye de s’arrêter. Un autre moyen efficace pour réduire la consommation de tabac, notamment chez les jeunes et les pauvres est l’augmentation des taxes sur le tabac. Il est prouvé que l’augmentation des taxes sur le tabac de 10 % diminuera la consommation du tabac d’environ 4-5%. Les lois de restriction de la

consommation du tabac qui protègent la santé des non-fumeurs, sont populaires, n’affectent pas le commerce et encouragent les fumeurs à arrêter. L’OMS est engagée dans la lutte contre l’épidémie mondiale de tabagisme. La Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac est entrée en vigueur en février 2005. Depuis lors elle est devenue l’un des traités les plus largement acceptés de l’histoire des Nations Unies, avec 180 Etats membres. Tout ceci est superbe: l’OMS s’est finalement enga-gée dans un fort combat contre le tabac, avec le soutien de nombreux personnels et de grandes contributions financières. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Rappelons-nous les nombreuses diffi-cultés subies par le s’opposer à l’industrie du tabac, alors que trop d’Etats membres avaient d’énormes intérêts financiers dans la récolte, la production, la taxation et l’emploi etc. Le problème était « la santé ou la richesse». Tout a commencé avec la résolution du Conseil exécutif de janvier 1970 (EB45.R9) sur la limitation du tabagisme qui a demandé à l’OMS de déterminer les risques à la santé de la consommation du tabac. La résolution a été adoptée seulement par chance. Elle n’avait pas été planifiée. Elle avait été proposée par le grand homme de la lutte antitabac, Sir George Godber, Directeur médical principal pour le Royau-me Uni, qui réussit à convaincre les deux déléga-tions qui siégeaient à sa droite et à sa gauche à la lettre « U », Uganda et Uruguay. D’autres « Sir(s) » ont aidé plus tard l’OMS à lutter contre le tabac, notamment Sir John Reed et Sir Richard Peto qui ont été les premiers à collecter les statistiques de mortalité liées au tabac dans plusieurs pays, innova-tion considérable à l’époque. Le signataire de cet article (RM) faisait partie de la Division des mala-dies non transmissibles et on lui a demandé de prendre en charge, en plus de ses fonctions concer-nant les maladies cardiovasculaires, le programme tabac et santé, mais sans argent, sans personnel, sans nom de programme. L’attitude de l’OMS à cette période n’était pas vraiment un début antitabac en-thousiaste pour ce que l’OMS elle-même accuse d’être la pire épidémie causée par l’homme. Cette attitude n’a pas vraiment aidé l’Organisation face à Philip Morris, BAT, et les autres acteurs du « big tobacco ». Les Nations Unies, la CNUCED, l’OIT et la FAO étaient toutes favorables au tabac. Mainte-nant, elles sont toutes antitabac:

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L’OMS contre le tabac: le dur combat

L’attitude des fumeurs n’était pas non plus orientée vers la santé. il était inutile que les institutions de santé brandissent des menaces de mort, selon les fumeurs « nous allons tous mourir de quelque chose de toutes façons ». Fumer était considéré comme une habitude personnelle, et non comme une « dé-pendance ». L’OMS n’avait pas encore inclus le tabagisme dans sa Classification internationale des maladies jusqu’à sa dixième édition, applicable aux Etats membres sur les « désordres mentaux et de comportement dus à la consommation du tabac. Dans son livre « The Smoke Ring » (La peste du tabac) Peter Taylor, journaliste à la BBC, a rapporté que le programme Budget de l’OMS 1984-85 « après de longues discussions concernant le pro-gramme tabac et santé, le consensus a été de main-tenir les activités de l’OMS à un niveau bas … à mi-temps ». L’OMS commençait à adopter une position neutre plus objective. Finalement, le 7 avril 1988, Journée mondiale de la Santé, à l’occasion du 40e anniversaire de la création de l’OMS, l’Organisation a officiellement changé son attitude en se déclarant « zone de travail sans tabac ». Le Dr Halfdan Ma-hler, alors Directeur général, a donné le signal en cassant un cendrier dans une cérémonie symbolique devant l’ensemble du personnel du siège réuni. Plus de cendriers à l’OMS depuis lors. Pensez-y: l’OMS affichait sa neutralité contre le tabac ! Heureusement, deux Etats membres ont procuré quelques fonds pour l’emploi d’une documentaliste (notre collègue à l’AFSM, Laura Ciaffei) et le finan-cement de réunions occasionnelles et de consultants à court-terme pendant quelques années. Entre 1975 et 1991, ce petit programme (avec un « P » en minuscule, et non en majuscule, comme nous l’a précisé HPC (le Comité du Programme du siège), a néanmoins publié au moins 35 rapports pionnier de Comités d’experts de l’OMS et d’autres réunions, sur des séminaires dans des pays en dé-veloppement, sur des principes directeurs sur des enquêtes et les statistiques, la composition chimique de la fumée de tabac, la législation antitabac. Les rapports de 1984-85 sur la consommation du tabac dans les avions, les taxis et les transports au sol, dans les écoles et par les enseignants, les profes-sionnels de la santé et dans les hôpitaux, à une période où on pouvait fumer pratiquement partout. Seulement quelques hôpitaux en Australie, en Nou-velle Zélande et aux Etats-Unis ont décidé de res-treindre la consommation du tabac dans leurs espa-ces. Les auteurs de cet article se rappellent quand ils ont essayé de promouvoir l’idée de l’interdiction de fumer à l’Hôpital universitaire de Genève (HUG).

Pendant plusieurs années, leurs initiatives répétées étaient simplement ignorées, comme en fait tous les professionnels de la santé et autres professionnels, les médecins, les infirmières fumaient ouvertement. Dans le principal hôpital de Rome, RM a vu un doc-teur en train de fumer qui répandait ses cendres sur les électrodes de l’électrocardiogramme d’un patient cardiaque. Impensable maintenant. IATA et l’OACI, les associations du transport aérien, assistaient aux réunions de l’OMS sur le tabac mais n’étaient pas convaincues de la possibilité de limiter la consommation du tabac dans les avions. Au mieux, ils ont réservé trois rangées pour les non-fumeurs. RM ne pouvait pas parler contre le taba-gisme en Chine alors que le dirigeant suprême était un gros fumeur. Il pouvait seulement dire que fumer était facteur de risque, parmi plusieurs autres, pour les maladies cardiovasculaire. Mais c’est l’histoire du temps des pionniers. Les choses ont changé dramatiquement pendant les mandats des deux derniers Directeurs généraux. Fumer est maintenant interdit dans tous les hôpi-taux, tous les transports publics au sol y compris les taxis, toutes les écoles et tous les avions. L’OMS a créé un programme puissant avec l’Initiative sans tabac, sous l’égide de laquelle la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac a été lancée en 2003. Nous allons dans la bonne voie. Des détails sur le programme actuel antitabac sont sur le site www.WHO.int/health topics/tobacco.

En conclusion, RM voudrait rappeler deux initiatives qui sont encore en vigueur à l’OMS. L’une est la Journée annuelle sans tabac, lancée le 31 mai 1988 et qui est encore célébrée dans beaucoup de pays 27 ans plus tard. Le thème de la première Journée était « Tabac ou santé, A vous de choisir ». Le thè-me de cette année est « Arrêtez le commerce illégal des produits du tabac ». La deuxième est un retour vers les années du début de 1980, quand RM a aidé une jeune doctoresse à développer une étude de patients souffrant de mala-die pulmonaire liée au tabac dans un hôpital de Rio de Janeiro. Le Brasil était alors en faveur du tabac à 100%, le tabac étant « l’un des marchés de produc-tion du tabac au développement le plus rapide au monde » comme le livre de Paul Taylor le dit, et « le rêve d’un marchand de tabac ». Le directeur de l’hôpital n’était pas enthousiaste mais il ne s’est pas opposé à l’étude. Maintenant la jeune doctoresse est devenue la Directrice de l’Initiative Tabac à l’OMS (WHO/TFI) : Dr Vera Luiza da Costa e Silva. Ad majora, Vera !

Roberto Masironi & Laura Ciaffei

Rappel: N’oubliez pas notre assemblée générale et notre réception annuelle qui auront lieu le même jour, jeudi 8 octobre.

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Les Anciens de l’OMS sont des sportifs!

Le Marathon de Londres Nombreux sont les collègues du Siège qui se rappelleront du groupe de coureurs de midi, nous faisant honte lorsqu'ils passaient la porte pour leur course et qui revenaient presqu'aussi frais , à temps pour reprendre le travail de l'après-midi. Certains d'entre eux, les « Marathoniens de l'OMS », courent un marathon chaque année et ce faisant récoltent de larges sommes d'argent pour des organismes tels que Handicap International, les orphelinats d'Asie et les hôpitaux d'Afique.

Üphilip Jenkins faisait partie de l'un de ces groupes, et est demeuré très actif depuis qu'il a pris sa retraite, En décembre dernier, il a débuté son entrainement pour le Marathon de Londres, en courant tous les deux jours, par la pluie et le beau temps. L'objectif de levée de fonds que Philip s'était fixé pour la Société de la sclérose en plaques était initialement de deux mille livres sterling; grâce à de généreux dons d'amis et d'anciens collègues, il a dépassé ce but, jusqu'à plus de 2 700 livres.

Dimanche 26 avril, Philip a accompli le parcours et a franchi la ligne d'arrivée à 15h33 ayant couru chaque pas de ces 42,195 km. Il se souvient que, si la première moitié a paru aisée, il a dû s'appuyer sur la foule enthousiaste et la musique pour tenir tout au long des derniers 10 km ! Il voulait faire le parcours en 5 heures ; il a réussi avec 3 minutes et 40 secondes de moins !

Philip a été enchanté de courir en compagnie de gens comme la championne du monde Paula Radcliffe, le coureur Jenson Button et l'international de rugby gallois Shane Williams (toutefois, plusieurs kilomètres derrière ces trois-là !) Il a battu le médaillé d'or olympique (1968) David Hemery, neuf participants déguisés en rhino, l'un habillé comme Big Ben et un autre portant un costume équipé pour une bombe, et il a été doublé par un couple faisant la course sur trois pattes !

A part la fatigue Philip rapporte que ce fut un merveilleux moment ! Bien joué, Philip ! Si d'aucuns de nos lecteurs courent les marathons ou les semi-marathons, voire d'autres courses, faites-nous le plaisir de partager vos histoires avec nous.

. Sue Block Tyrrell

Histoires de santé mondiale

Certains de nos lecteurs sont peut-être au courant de ce projet qui a été créé au siège et

dans les Bureaux régionaux de l’OMS fin 2004. Une partie importante de ce projet consiste en une

série de séminaires avec le soutien du Welcome Trust et co-sponsorisé à Genève et ailleurs par

l’OMS et l’Université de York, Royaume Uni. Les séminaires sont mensuels et réunissent des his-

toriens et des spécialistes du monde entier pour discuter et débattre de questions de l’OMS en

santé mondiale. Chaque évènement est diffusé en direct, les personnes intéressées peuvent écou-

ter les débats, voir les présentations PowerPoint des orateurs et, si elles le désirent, elles peuvent

même poser des questions aux présentateurs et autres spécialistes.

Le programme des séminaires de 2015 a été inscrit sur le site de l’AOMS –

www.who.int/formerstaff/. Les séminaires se tiennent dans la salle de la Bibliothèque du siège de

12h30 à 14h CET et sont aussi diffusés via webinar. Les membres de l’AFSM dans le monde en-

tier sont invités à s’inscrire pour un webinar, en contactant – [email protected]. Sue Block Tyrrell

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In memoriam

Celeste Jacinto (1959-2015), R.I.P.

Celeste Jacinto, une de nos plus anciennes collègues était très populaire au Bureau de Manille. Elle s’est éteinte samedi 21 mars. Celeste a succombé à la maladie à 56 ans. Elle détenait le record enviable d’avoir servi 3 Directeurs régionaux au Bureau régional pour le Pacifique occidental (WPRO) pendant plus de 3 décennies, a déclaré le Dr Corinne Capuano, Directrice au bureau du Directeur régional à Manille quand elle a annoncé la nouvelle à ses collègues au Siège, lundi matin 22 mars. «Ce-leste était une de nos collègues les plus admirées et aimées, non parce qu’elle avait été l’assistante de trois Directeurs régionaux mais surtout par-ce que c’était une personnalité unique, aimante et attentionnée. Elle faisait partie de ces rares personnes que vous rencontrez dans votre vie et qui

vous marque pour toujours» Le Dr Capuano conclut en ces termes: « Celeste était une des plus humbles mais aussi une des mieux connues parmi les membres du personnel de l’Organisation C’est plutôt rare pour le person-nel d’appui. Elle le devait à sa personnalité merveilleuse, à son travail constamment de haute qua-lité et son total dévouement à l’OMS. Elle était un brillant exemple de quelqu’un qui a servi l’OMS sans faillir pendant plus de trois décennies; une de ces personnes exemplaires qui, en coulisse, rendent possible le travail de l’OMS Rebecca

Agoncillo

-------------------------------------------------------- Claude-Henri Vignes nous a quittés le 30 mars de cette année. Il a servi pendant plus de 3 décennies au Service juridique dont la moitié comme Conseiller juridique, souvent

à des périodes tumultueuses. Il est probable que beaucoup se souviendront de lui pour son rôle évident à tous quand il conseillait l’OMS pendant de nombreuses crises de l’Assemblée mondiale de la santé et du Conseil exécutif. En fait, il sem-blait s’épanouir dans ces défis parlementaires. Pour nous toutefois nous nous souvenons aussi qu’il associait engagement pro-fessionnel, humour et une vie dont nous envions l’harmonie. Il prenait son travail très au sérieux, toujours très exigeant pour la qualité. Et pourtant, pointant sous le vernis de sa profession de juriste, on trouvait un sens de l’humour très drôle et ironique. Par ailleurs, il avait trouvé un équilibre remarquable entre sa vie profes-sionnelle et privée. Alors qu’il était parfaitement préparé au bureau, on avait l’impression qu’il skiait tous les weekends d’hiver, faisait de la voile et du tennis l’été et du cheval entre les deux. Jusqu’à l’année dernière Claude-Henri et son

épouse traversaient chaque été la Méditerranée sur un voilier! Claude-Henri Vignes est né le 22 décembre 1930 à Marseille. Après son diplôme de Droit à l’université d’Aix-en-Provence en 1953, son parcours professionnel démontra qu’il portait un intérêt à la fois pour la pratique et l’enseignement, un trait qui a marqué toute sa carrière. Il fut admis au Barreau de Marseille en 1954 et com-mença à travailler dans un cabinet libéral tout en enseignant comme Assistant puis Professeur adjoint dans les universités d’Aix-en-Provence, Lyon, Genève, Paris et Grenoble. Il entretint ses intérêts académiques pendant toute sa carrière et eu la responsabilité de quelques publications qui ont amené à une nouvelle com-préhension de l’OMS et de sa gouvernance, comme son article sur le statut des membres du Conseil exécutif et la monographie sur l’OMS qu’il a cosigné avec le Conseiller juridique actuel, Gian Luca Burci.

En 1961, il intégra ce qui était alors la Division juridique de l’OMS et fut nommé Conseiller juridique en 1978, un poste qu’il occupa, avec une brève interruption, jusqu’en Décembre 1995. Parmi les événements de sa carrière professionnelle dont il était le plus fier était sa participation comme agent de l’OMS dans les avis con-sultatifs que la Cour internationale de justice rendit à la demande de l’Assemblée mondiale de la Santé, en 1980 sur l’accord entre l’OMS et l’Egypte pour la Convention d’accueil d’EMRO et en 1996 sur la légalité pour un état d’utiliser l’arme nucléaire. Claude-Henri garda son engagement à l’OMS même après sa retraite. Entre autres, il continua à conseiller le Service juridique, par exemple durant la révision du Règlement sanitaire in-ternational, et participa aux réunions du Programme africain de lutte contre l’onchocercose (APOC) pendant de nombreuses années. En dehors de sa carrière à l’OMS il a été distingué en France par l’attribution du grade de chevalier de la Légion d’honneur.

Gian Luca Burci et Tom Topping

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In memoriam (suite)

Bill Barton. C’est avec tristesse que nous annonçons le décès du Dr William L. (Bill) Barton, après une courte maladie, chez lui à Nairobi, le 15 avril 2015, entouré par sa fa-mille. Reader à la London School of Hygiene and Tropical Medi-cine il entra à l’OMS en 1972 comme Directeur dans la Division de la Santé de la famille. Peu après son arrivée, Le Dr Halfdan Mahler fut élu Directeur général et initia des changements fon-damentaux dont l’un fut d’établir un programme pour la formation et le développement du personnel, dans l’intention d’aider les fonctionnaires à atteindre tout leur potentiel. Bill fut chargé du programme qu’il développa avec une grande énergie et beau-coup d’imagination. Bill fut aussi un acteur comique de talent et

ses nombreuses représentations avec la Geneva English Drama Society resteront longtemps dans les mé-moires. Notre sympathie et nos condoléances vont à sa chère épouse Libo et à toute la famille Barton.

Bernadette Rivett ----------------------------------------------------------

C’est avec grande tristesse que nous apprenons le décès du Dr Ebba Mahler (1923-2015) épouse du Dr Halfdan Mahler, ancien Directeur général de l’OMS, membre à vie de l’AOMS. Médecin depuis 1946, Mme Mahler, après divers postes au Danemark, aux USA et en Inde, a terminé sa carrière à l’hôpital universitaire de Genève ct à Caritas à l’âge de 85 ans. Nous présentons nos plus sincères condoléances au Dr Mahler et à ses deux enfants. DC

---------------------------------- Vincenzo D’Inca est décédé le 26 mai. Il était âgé de 89 ans..

Dr Lee Jong-wook: souvenir

Cette année est le 25ème anniversaire de notre Association et le 100ème numéro de nos Nouvelles trimestriel-les. Il nous a paru opportun de nous souvenir de l’un de nos vrais soutiens – le Dr Lee – bien que nous l’ayons déjà rappelé dans un numéro précédent. Le Dr Lee a servi en qualité de Directeur général de l’OMS de mai 2003 jusqu’à son décès prématuré en mai 2005. Pendant cette courte période, il s’est fait aimer par le person-nel de l’OMS et les amis extérieurs de l’Organisation.

Dr Lee est né en 1945 dans la République de Corée et a étudié la médecine à l’Université nationale de Séoul. Il a rejoint l’OMS comme consultant sur la lèpre au Pacifique sud en 1983 et a été nommé au Bureau régional pour le Pacifique occidental en 1986. Responsable de l’éradication de la polio au Bureau régional, il a ensuite été transféré au siège en 1994 comme Directeur du Programme mondial des vaccins et de l’immunisation. En 1998, il a rejoint le Cabinet du Directeur général de l’époque – Gro Harlem Brundtland – en qualité de Conseil-ler principal sur la politique de l’OMS. Pendant cette période, il lui est arrivé souvent de passer voir ses collè-gues amis pour discuter de différents sujets. En 2000, il a été nommé Directeur du Programme « Stop TB » qui comprend un partenariat public-privé groupant un grand nombre de partenaires internationaux. Il a été nommé Directeur général en mai 2005 par l’Assemblée mondiale de la Santé. Pendant les débats au Conseil exécutif précédant l’élection, de nombreuses personnalités – principalement des Directeurs régionaux, s’étaient déclarés candidats. Finalement, les deux derniers candidats en lice étaient le Dr Lee et le Dr Peter Piot – le médecin belge qui a identifié le virus Ebola. Le Dr Lee a été élu au troisième tour. Comme le Dr Mahler, il passait souvent voir différents bureaux de Programmes et leurs personnels sans s’annoncer à l’avance pour discuter de problèmes importants. Il a été particulièrement amical à l’égard de notre Association de retraités et il s’est présenté parfois à nos Assemblées sans préavis. Il considérait les retraités non seulement comme des amis mais il a aussi procuré des ressources à l’Association. Nous lui sommes reconnaissants pour son soutien et son amitié. Il nous manque encore. Dev Ray

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Première Conférence ministérielle sur la démence : 16/17 mars 2015

La démence est un syndrome dans lequel on observe une dégradation de la mémoire, du raisonnement, du comportement et de l’aptitude à réaliser les activités quotidiennes.

Bien que la démence touche principalement les per-sonnes âgées, elle n’est pas une composante nor-male du vieillissement. La conscience n’est pas tou-chée. La démence touche différemment chaque personne atteinte. Il y a de nombreuses formes ou causes de démence. La maladie d’Alzheimer est la plus commune et serait à l’origine de 60 à 70% des cas. D’autres formes sont d’origine vasculaire. Les signes et les symptômes courants liés à la dé-mence peuvent être classés en trois stades: Stade initial: la maladie apparaît graduellement. Les symptômes courants sont notamment:

- avoir tendance à oublier; - perdre conscience du temps; - se perdre dans des endroits familiers.

Stade intermédiaire: les signes et les symptômes se précisent: - oublier les événements récents et le nom des

gens; - se perdre à la maison ; - avoir des difficultés à communiquer; - avoir besoin d’aide pour les soins d’hygiène per-

sonnelle. Dernier stade: une dépendance presque totale : - perdre conscience du temps et du lieu; - avoir de la difficulté à reconnaître les proches et

les amis; - avoir besoin d’une aide accrue pour les soins

d’hygiène personnelle; - avoir de la difficulté à marcher. La démence devient un énorme problème dans le monde. On estime actuellement que plus de 47,5 millions de personnes sont atteint par la démence dont 60% vivent dans un pays à revenu faible ou intermédiaire. En raison du vieillissement de la popu-lation, on estime qu’il y aura environ 150 millions de personnes souffrant de démence en 2050. En 2010, le coût mondial de la démence, causé es-sentiellement par les besoins sociaux de soins, sont estimés à USD 604 milliards et augmenteront jus-qu’à USD 1,2 trillion d’ici 2030. La démence étant liée au vieillissement, il est utile de se rappeler qu’environ 3% de la population âgée de 65-74 ans souffrent de démence mais que la démence croît rapidement – 19% des personnes âgées de 75-84 et environ la moitié de celles au dessus de 85 ans. Il n’existe pas de cure ni de médi

caments pour prévenir la démence. Cependant les facteurs de risques sont l’hypertension, le diabète, le tabac, l’obésité et le manque d’activités physiques et mentales. L’OMS a organisé, avec l’appui du Ministère de la Santé du Royaume Uni et de l’Organisation de coo-pération et de développement économique (OCDE), la première Conférence ministérielle sur l’action glo-bale contre la démence les 16 et 17 mars 2015. De nombreux experts des communautés de la recher-che, des activités cliniques et du plaidoyer y ont pris part. Le gouvernement du Royaume Uni s’est en-gagé à créer et à financer un Fonds pour la recher-che sur la démence pour un montant de US$100 millions. Les participants ont adopté une résolution affirmant, entre autres : - la démence n’est pas une conséquence natu-

relle du vieillissement et son risque peut être diminué par la réduction des facteurs de ris-ques cardio-vasculaires

- la nécessité d’assurer la participation pleine et active des personnes atteintes par la dé-mence, leurs soignants and les familles

- surmonter le stigmate et la discrimination sur la base d’une prise en compte des droits hu-mains

- consacrer de plus grandes ressources à la recherche participative et ouverte à tous

- promouvoir les actions préventives et soutenir les efforts des soignants, des familles et au-tres aides sanitaires.

De nombreuses ONG sont impliquées dans ces actions dont « AlzheimersDisease International » et le « World Dementia Council ». Il est réconfortant d’observer la solidarité intergénérationnelle offerte par le soutien du « Global Young Leaders Net-work ». Il reste beaucoup à faire mais nous, les retraités avons une double motivation à soutenir ces pro-grammes – certains d’entre nous seront atteints par la démence et nous avons besoin de promouvoir les appels à l’action pour combattre ce fléau qui s’étend. Je voudrais remercier les organisateurs de la Confé-rence pour leur encouragement à la participation de tous dans les débats mais aussi pour nous avoir reçu d’une manière si chaleureuse. Si seulement les autres programmes de l’OMS nous recevaient avec autant de chaleur – nous qui avons contribué au travail de l’OMS ! Dev Ray Pour en savoir plus sur la maladie d’Alzheimer, voir QNT avril 2012; Notre santé par David Cohen:

Pour plus de détails sur la conférence: www.who.int/mental_helath/neurology/dementia/conference_2015/en

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Nouveaux membres de l’AOMS

Nous avons le plaisir d’accueillir dans la grande famille de l’AOMS les membres suivants à qui nous souhaitons la bienvenue. Membres à vie: Modibo Dicko, Elena Nivaro Conversion à membre à vie: Barry John Cooper Marie-Thérèse Brouland, Alison Porri Elena King Vijay Anant

Membres annuels: Philip Jenkins

Genève et alentour

Le groupe café de Nyon

Quelques membres habitat la région de Nyon se joignent au groupe pour le café matin mensuel au café “Le Magot”– voir QNT 98, janvier 2015, pour les détails et les dates. Pendant plusieurs années le groupe était animé par Bob Yazgi, ex UNHCR, mais depuis 2015 Bob est remplacé par Pauline Nicholls, ex OMM. Pour remercier Bob de tous ses efforts, Pauline a organisé un déjeuner après le café du matin du mercredi 6 mai. Vingt personnes y ont participé dont trois de l’OMS (Ray Cheng, Mary Kehrli-Smyth et moi-même). Si vous n’habitez pas loin de Nyon, venez nous rejoin-dre, nous sommes une vraie famille d’anciens de l’ONU.

Sue Block Tyrrell

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BAFUNCS1: La 38e assemblée générale et réunion annuelles

Hôtel Maidstone Great Danes, Hollingbourne, Kent, 15-17 mai 2015

Cette année BAFUNCS a tenu sa réunion dans le Kent. C’était un week-end plaisant et le temps cette fois-ci nous a été très favorable. 80 participants environ étaient présents. Comme d’habitude, ils ont été accueillis vendredi après-midi, pour un thé de bienvenue suivi d’un dîner informel. Les retraités OMS étaient bien représentés avec 13 membres et 4 conjoints. La réunion a démarré samedi matin par la partie travail traitée en un temps record. Il a été fait mention du récent malaise en rapport avec la Caisse des pensions. L’expert de BAFUNCS en matière de pensions a dissipé les craintes en expliquant la situation mais regretté qu’à la suite du désarroi parmi les officiels de la Caisse une certaine détérioration du service à la clientèle pourrait en résulter.

La principale intervenante qui aurait dû être Lyse Doucet, correspondante à l’étranger de la BBC, a dû être remplacée, ayant été envoyée au Yémen 2 jours plus tôt.

John Skeldon, qui avait fait un exposé quelques jours avant au séminaire des Nations Unies sur les questions humani-taires, a bien voulu parler à nouveau des migrations, ce qui a constitué un excellent substitut. Le titre était plus précisé-ment Développement, population et migration: mythes, réalités et illusions. Le Dr Skeldon, ancien professeur à l’Université du Sussex a travaillé pour l’OIM sur les questions de population. Il a souligné que migration et développe-ment sont intimement liés mais que ce lien est très complexe. Il a aussi indiqué que les statistiques ne rendent pas compte des craintes justifiées à l’égard de l’immigration dans de nombreux pays développés. Un aspect majeur est que les jeunes adultes qui forment la majorité des migrants contribuent finalement au développement de leur pays d’origine grâce à leurs envois de fonds ainsi que dans leur lieu de résidence en prenant part au processus économique. Le samedi après-midi a été consacré comme d’habitude aux excursions. Trois excursions ont été proposées: Down House, où Darwin avait habité; Sissinghurst Gardens et Castle, la troisième étant une visite à pied de Rochester. Toutes les trois ont été très appréciées. J’ai aimé les beaux jardins de Sissinghurst, l’héritage de Vita Sackville West et Harold Nicholson. Un très bon dîner officiel suivi de musique a terminé la journée.

Le dimanche matin a été consacré au reste de l’ordre du jour suivi d’un discours de Sir John Holmes, ancien ambassa-deur britannique en France et sous-secrétaire des Nations Unies aux affaires humanitaires. Sir John a parlé de Neutra-lité et illusion des NU, montrant que dans les graves crises humanitaires elles ne peuvent rester neutres car l’obligation morale forcera souvent à prendre des décisions dans un sens ou dans l’autre. Maintenir un juste équilibre est le plus important.

Après la lecture habituelle du préambule de la charte des Nations unies la réunion a té clôturée par Sir Richard Jolly, le président Edward Mortimer ayant dû partir plus tôt pour un autre engagement.

L’année prochaine, la réunion se tiendra à Bournemouth, organisée par June Hargreaves, de l’OMS. La photographie jointe ne montre que quelques participants de l’OMS car il n’a pas été possible, vu le temps disponible, d’arriver à les réunir tous. 1. British Association of Former Civil Servants Coby Sikkens

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Nouvelles de l’OMS

Les points saillants de la 68ème Assemblée Mondiale de la Santé 18-26 mai 2015

Angela Merkel, Chancelière de la République Fédérale d'Allemagne, s'est adressée aux délégués le matin du premier jour de l'Assemblée. Elle a affirmé que « l'OMS est la seule organisation internationale qui est universellement et politiquement légitimée à s'exprimer sur les sujets de santé globale ». Elle a recommandé l'établissement de nouvelles dispositions pour faire face aux « catastrophes, telles la récente éruption de l'épidémie d'Ebola, et a exprimé sa gratitude à tous ceux qui œuvrent à préserver la santé des hommes dans le monde, et les a appelé à « unir leurs efforts » sans retard. Elle a plaidé pour que, sous la présidence de l'Allemagne, le G7 se focalise sur le combat contre les résistances microbiennes et les maladies tropicales négligées ; elle a souligné le besoin qu'ont tous les pays de posséder un puissant système de santé et insisté sur le rôle clé de la santé sur la voie d'un développement durable.

L'après-midi la Directrice générale, Dr Margaret Chan, a exposé les plans destinés à créer un unique nouveau programme pour faire face aux urgences, pour souder entre elles les ressources disponibles en cas de survenues d'urgences ou d'apparitions soudaines d'épidémies, aux trois niveaux de l'Organisation: « J'ai entendu ce que le monde attend de l'OMS; nous allons le faire ». Le nouveau programme sera placé sous la direction du DG, aura ses propres règles administratives et opérationnelles; il disposera de nouvelles ressources de personnel de santé globale d'urgence, tout en renforçant le noyau de l'Organisation et d'accroître la capacité du personnel à répondre aux situations d'urgence. Un montant non initialement prévu de 100 millions d’USD va être ouvert et sera mis à l'essai au cours des deux prochaines années.

Sous la présidence du Dr Shri Jagat Prakash Nadda, Inde, qui a promis 1 million d’ USD pour le nouveau fonds au nom de son gouvernement, la discussion a porté sur de nombreuses questions techniques; des résolutions ont été adoptées, des décisions prises, portant sur les points suivants :

- Ebola : donner mandat à l'OMS de procéder à des réformes de structure, d'établir un seul et unique programme «urgences» afin d'être prête à une réponse rapide aux catastrophes, aux éruptions d'épidémies, et de créer un fonds pilote spécial pour parer à toute éventualité. -Eradication de la polio: réengagement à stopper la maladie et préparer le retrait planifié des vaccins anti-polio oraux. -Règlement sanitaire International (RSI): convoquer un nouveau comité de révision afin de déterminer l'efficacité du RSI face à l'épidémie d'Ebola et d'émettre les recommandations jugées nécessaires à l'amélioration de son fonctionnement et de son efficacité. -Adopter une nouvelle stratégie globale contre le paludisme et fixer des objectifs pour 2016-2030. -Faire face aux conséquences sanitaires de la pollution atmosphérique. -Renforcer la lutte contre l'épilepsie. -Adopter un plan d'action global pour combattre les résistances microbiennes, en particulier la résistance aux antibiotiques. -Améliorer l'accès à des stocks suffisants de vaccins à des prix abordables -Ratification de la Déclaration de Rome sur l'Alimentation et établissement d'un plan d'action contre la malnutrition associant les secteurs de la santé, de l'alimentation et de l'agriculture. -Renforcer les moyens essentiels pour la chirurgie et l'anesthésie d'urgence -Un consensus des différentes parties dans le cadre d'engagement avec les acteurs non étatiques. -Approbation du Budget du Programme pour 2016-2017 : 4384,9 millions de dollars des Etats-Unis, soit une augmentation de 236 millions par rapport au budget 2014-2015.

Autres nouvelles importantes - En avril, l'OMS a mis sur pied un nouveau système d'enregistrement: le Registre d' Equipes médicales étrangères globales - afin d'établir une liste d'équipes médicales étrangères prêtes à se déployer face aux survenues d'urgences. - Pendant la Semaine mondiale d'immunisations, du 24 au 30 avril, la campagne de l'OMS s'est particulièrement orientée vers la suppression du « trou » d'immunisation : un enfant sur cinq dans le monde ne reçoit pas les immunisations vitales. - Le 8 mai, l'OMS a publié la nouvelle édition de sa liste modèle des médicaments essentiels. - Les 11 et 12 mai, l'OMS a réuni un Sommet sur « Ebola - Recherche et Développement » ; afin de développer une voie d'action coordonnée de R&D contre les épidémies à venir.

Further information can be found on the WHO website – www.who.int Sue Block Tyrrell

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Astronomie

Ciel nocturne en juillet-septembre 2015 Actuellement le ciel ne comporte pas de planètes brillantes, sauf dans l’hémisphère sud où l’on voit Saturne très haut à l’ouest, non loin de l’étoile rouge Antares, marquant le cœur du Scorpion. De l’hémisphère nord, il apparaît bas et se couche tôt après le soleil. Aussi, plutôt que de chercher des planètes, jetez un coup d’œil sur trois types d’étoiles moins connues mais plutôt belles. Commencez par repérer l’étoile brillante Altair, au milieu du ciel, vers le sud dans l’hémisphère nord et vers le nord dans l’hémisphère sud. Elle est flanquée de chaque côté d’une étoile plus terne, formant un groupe de trois facilement reconnaissable. Un peu à l’est d’Altair et de ses compagnes se trouve une constellation petite mais intéres-sante, Delphinus, le Dauphin. Ses étoiles sont un peu pâles, et des jumelles peuvent s’avérer nécessaires. Un groupe d’étoiles marque la tête du dauphin et, pour une fois, la configuration ressemble à ce que l’on attend. Une autre étoile, également pale, se trouve à une distance similaire au nord d’Altair. C’est Sagitta, la flèche, qui présente une forme évidente de flèche. Pour voir la roisième configura-tion, il faut des jumelles même dans un ciel sombre. Juste à l’ouest de Sagitta, se trouve un petit groupe d’étoiles que l’on ne peut rater, connu informellement comme le portemanteau. Lorsque vous l’aurez trouvé, vous comprendrez sans aucun doute pourquoi ce nom.

Pour en savoir plus en astronomie, voir le site de la Society for Popular Astronomy, www.popastro.com. Article aimablement offert par la British Society for Popular Astronomy

Mémoires

Monsieur Vitorino (Vic) Pinto nous a rendu visite, il y a quelques jours, et nous a aimablement

présenté son livre « Un voyage mémorable », (en anglais : « A Journey to Remember ») en

cadeau pour l'AOMS. Sous une couverture séduisante, et plus de 450 pages, l'ouvrage nous fait

suivre la vie qu'il a menée, dans sa profession ou dans ses loisirs, en

insistant particulièrement sur ses années d'engagement à l'OMS.

Le chapitre consacré à l'OMS décrit d'abord ses affectations sur le

terrain au Nigeria, puis les années passées comme Conseiller régional à

AFRO, à Brazzaville, et enfin le travail effectué au Siège, à Genève. Il

évoque avec nostalgie sa participation au service traitant de la fourniture

d'eau potable et de l'assainissement aux collectivités locales, dans les

années soixante-dix et quatre-vingt qu'il considère comme l'âge d'or de

l'OMS, alors reconnue l'agence faîtière pour l'eau et l'assainissement.

Le livre décrit abondamment la large contribution de l'OMS au

développement planétaire de la distribution d'eau et des dispositifs

d'assainissement, non seulement de par le personnel régulier du Siège,

des Bureaux régionaux et du terrain, mais aussi du Programme

Coopératif OMS/BIRD, alors basé au Siège.

Le livre s'intéresse aussi aux études de préfinancement, un type original d'aide aux états, dans

laquelle des fonds émanant du PNUD, gérés par l'OMS désignée comme exécutante, contribuent

à élaborer les projets en vue de leur mise en œuvre par la Banque Mondiale. Il parle du

« Secteur » (Fourniture d'eau et assainissement), des études d'évaluation rapide, etc. qui ont

atteint leur point culminant avec la Première décennie pour la fourniture d'eau potable et

l'assainissement, en novembre 1980.

En conclusion, l'ouvrage décrit les nombreux voyages et visites aux pays effectués pendant les

années d'activité professionnelle et de retraite. Un exemplaire peut être consulté au bureau de

l'AOMS ; les personnes désireuses d'acquérir l'ouvrage peuvent contacter M. Pinto directement:

40/6, chemin des Coudriers CH 1209 Genève e-mail: vitorino,[email protected]