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Bureau de dépôt : 1332 Genval 1

Editeur responsable : Sylvie Gambarotto EGLISE PROTESTANTE UNIE Place Ardelle, 4 – 1331 ROSIERES de Belgique

JUILLET – AOÛT 2014

Périodique bimestriel

BELGIQUE – BELGIE

1330 RIXENSART

P 000 674

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p. 2 : Sommaire

p. 3 - 5 : Le silence

p. 6 - 7 : Petites

réflexions sur le silence

p. 8 - 10 : Chut !

« Silence les enfants » !

p. 11 - 13 : Et si on

essayait le silence ?

p. 14 - 16 : « Pour toi, le

silence est louange, ô

Dieu » - Psaume 65/2

p. 17 – 25 : Partie

informative

p. 27 : Renseignements

pratiques

p. 28 : Dans le silence

Le silence fait place à la respiration de l'âme.

C'est vrai en musique comme en poésie, en priant

comme en aimant.

« Il y eut devant le Seigneur un vent fort et

puissant qui érodait les montagnes et fracassait

les rochers; le Seigneur n'était pas dans le vent.

Après le vent, il y eut un tremblement de terre; le

Seigneur n'était pas dans le tremblement de terre.

Après le tremblement de terre, il y eut un feu; le

Seigneur n'était pas dans le feu. Et après le feu

une voix de fin silence. Alors, en l'entendant, Elie

se voila le visage avec son manteau; il sortit et se

tint à l'entrée de la caverne »

1 Rois 19/11-13

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Il serait fastidieux d'énumérer les expressions et les images

mentionnées dans les dictionnaires pour définir le silence et ce qui

est considéré comme son contraire : le bruit.

Pourquoi autant d'essais de descriptions ou d'illustrations ? La raison

en est probablement que les définitions de ces deux phénomènes

sont extrêmement laconiques et ont besoin d'être explicitées par des

comparaisons ou des similitudes susceptibles de les rendre plus

compréhensibles et plus concrètes. En effet, la définition proprement

dite du bruit consiste en ces quelques mots : sensation auditive

produite par des vibrations. Le silence est défini lui aussi par deux

courtes expressions : « fait de ne pas entendre » et « absence de

bruit ».

Il s'agit donc, au demeurant, de deux

phénomènes naturels différents mais

qui, par l'usage et l'emploi qui en ont été

faits sont devenus de plus en plus

opposés l'un à l'autre. Le mot bruit a

même pris, dans le langage courant un

sens péjoratif.

On n'a jamais autant parlé de lutte contre le bruit considéré

aujourd'hui comme une nuisance, et même une agression contre la

qualité de la vie. Par opposition, le silence a pris le sens de calme, de

sérénité, de repos, de paix.

L'essai de description du silence énoncé ci-dessus ne concerne

cependant qu'un seul aspect de ce silence : le silence extérieur. Mais

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il existe un autre silence qui concerne plus spécialement chaque

individu. Il s'agit du silence intérieur sans lequel l'homme ne peut

connaître la paix véritable, celle du cœur et de l'âme.

Le conflit qui se déroule au plus profond de l'être et jusqu'au

subconscient est à la base des nombreux troubles psychiques dont

sont victimes tant de nos contemporains. Nous sommes donc ici dans

le domaine de la psychologie, de la psychiatrie et de la psychanalyse.

Pour le chrétien, ce silence intérieur est capital pour un approfon-

dissement au niveau de l'écoute et de la méditation de la parole de

Dieu.

Toute écoute implique le silence. La meilleure écoute se fait dans le

plus grand silence.

Dans la mesure où la méditation est une écoute, le silence lui est

aussi nécessaire. Pour méditer, il est recommandé d'être dans le

silence extérieur mais surtout dans le silence intérieur, le silence du

cœur, le silence des pensées qui bavardent dans un brouhaha

autrement plus gênant que tout ce qui frappe à nos oreilles.

Pour la prière aussi ce silence intérieur transcende les paroles

prononcées.

Un bon exemple nous est présenté par l'apôtre Paul dans l'épître aux

Romains ch. 8/v.25-27 :

« De même aussi l'Esprit nous aide

dans notre faiblesse, car nous ne

savons pas ce qu'il nous convient de

demander dans nos prières. Mais

l'Esprit lui-même intercède par des

soupirs inexprimables; et celui qui

sonde les cœurs connait quelle est la

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pensée de l'Esprit, parce que c'est selon Dieu qu'il intercède en faveur

des saints. »

Ce passage nous montre clairement que, dans la prière véritable, les

paroles prononcées ne sont que balbutiements.

Ce qui est primordial, c'est la présence de l'Esprit Saint qui, par des

soupirs inexprimables, c'est-à-dire dans le silence, nous fait entrer

dans la présence de Dieu.

Une autre citation de l'apôtre sous forme de conseil ou de

recommandation est celle de 1 Thessaloniciens ch. 5/v. 17 : « Priez

sans cesse ».

Il est évident qu'en l'occurence, cette « prière perpétuelle » à

laquelle nous sommes invités ne consiste pas en paroles audibles ou

non, mais plutôt d'une invitation à entrer

dans un état où inconsciemment, notre

moi, notre être intérieur est en

communion avec Dieu. Dès lors, la prière

chrétienne se confond avec le silence

intérieur, générateur de calme et de

sérénité.

Le prophète Esaïe n'exprimait-il déjà pas

cette situation du croyant dans cette

parole : « C'est dans le calme et la

confiance que sera votre force ! »

Esaïe ch. 30/v. 15

LEFEBVRE Ursmer

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Il ne m'a rien dit, pourtant il parlait, et même, il n'arrêtait pas de parler.

Toujours l'histoire de son fils, cette histoire mille fois déjà entendue.

Peut-être des silences parvenaient-ils maintenant à se glisser entre les

débordements de souffrance. Je crois que je n'écoutais plus ce qui

m'était déversé; seuls ces silences chargés de douleur retenaient mon

attention.

Peut-être aussi n'y avait-il rien à dire, plus rien à dire. J'ai seulement

encaissé ces silences et je les ai absorbés au point qu'il se sente porté

par mon propre silence.

C'est par les silences qu'une lente maturation se fera. Les flots de

paroles sont là pour cacher ce cœur qui fait trop mal.

Souvent le cœur s'exprime par les silences.

Le silence de l'autre se respecte. Le remplir de propos

vides de sens pour lui, c'est parfois bloquer tout

échange, toute communication de son ressenti.

Parfois l'autre a besoin de parler, de cacher son propre

cœur qu'il ne saurait entendre. A nous de respecter cette

intimité interne, de l'écouter avec discrétion et pudeur, à

nous de nous faire tout petits.

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Parfois je me demande pourquoi certains ne peuvent supporter le

silence, pourquoi ils désirent être écrasés par des volumes sonores

toujours plus grands ? Ont-ils peur d'eux-mêmes, peur d'un vide

intérieur ou d'un inconnu jamais rencontré ? Les mp3 qui agressent les

oreilles isoleraient-ils d'un stress quotidien ?

Il y a aussi « le grand silence », celui de la vie monastique, comme

celui de la solitude ou de la mort qui nous échappe et nous questionne.

Toute une éducation de l'âme nous est nécessaire pour dépasser ces

silences, en sorte d'avancer suffisamment loin pour y trouver leurs

profondeurs et devenir à l'écoute de leurs beautés. C'est un chemin

pénible à parcourir et il faut le reprendre bien des fois.

William Rey

- J'ai été longtemps enrhumé cet hiver, dis-je.

- Moi, c'était plutôt un mal de gorge, me répond-elle. J'ai

pris régulièrement du thé aux fleurs de pommier, non je

crois que c'était du pin ou, peut-être, de l'eucalyptus. Ce

n'était pas bon, mais mon amie qui s'y connaît me parlait

de son voisin dont le cousin tient un garage où le Docteur

va et c'est très bon. Oui, il a repris le garage quand il était

encore jeune et...

Je vous passe la suite du feuilleton. Pourquoi m'a-t-elle

tenu tous ces propos? Le silence était total de mon côté.

J'aurais évidemment pu essayer d'en « placer une » pour

atténuer mon rôle de décharge publique.

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C'est ainsi qu'à l'âge où l'on

est un marmot, je compris que

le silence, cela voulait dire

« tais-toi ». Est-ce là toute la

définition, tout le sens de ce

mot ? Y aurait-il un silence ?

Des silences ?

Sans en faire un inventaire

complet, en voici quelques-uns :

Le silence du timide, du

prudent, ou encore de celui qui n'arrive pas à révéler la souffrance

qu'il porte en lui, courage et confiance en l'autre lui faisant défaut.

Le silence de l'indifférent ou de celui qui se veut provocateur.

Le silence que l'on rejette au bénéfice d'une pléthore de mots.

Les silences de la lâcheté ou du mensonge, tout deux bien difficiles

à accepter.

Et comme dit J.Y. Leloup : « Il y a des silences lourds qui n'en

finissent pas : le désert est entre nous ».

Tous ces silences, et bien d'autres encore dont on aimerait avoir le

courage, la force, de se libérer, ne font-ils pas partie de notre vie ?

Et ne relèvent-ils pas

plus du mutisme qui lui,

est cause du silence ?

Mais alors, quelle

différence y a-t-il entre

mutisme et silence ?

Le mutisme est

fermeture, il coupe le

passage.

Le silence se veut ouverture, il ouvre un passage.

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Il faut savoir « qu'on ne peut pas faire résonner le chant du silence

dans une âme tumultueuse qui se ferme et se refuse. » (Maurice

Zundel)

A notre époque, nous sommes de plus en plus en proie à la

dispersion de l'esprit, distraits et submergés par les nombreuses

activités ou préoccupations. Et si l'on redécouvrait l'art de l'écoute?

Art qui exige que l'on abandonne tous les préjugés et les à-priori.

Dans un état réceptif, on ne fait pas qu'entendre, on écoute en

prêtant attention au sens de ce qui est perçu.

En somme, le silence est le premier moyen de respecter autrui, en

maîtrisant nos impulsions premières.

Il est aussi abstention volontaire de paroles pour préserver la

divulgation d'un secret, d'une confidence, tout comme il peut être

réglementaire en étant imposé par une règle monastique ou un

devoir professionnel.

Le silence, on songe bien plus souvent à le meubler qu'à l'écouter,

alors qu’il « est le seul bruit qui te ramène à toi et te dilate ».

(Guillevic)

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« Le silence est une solitude, un miroir où l'on se trouve face à soi-

même, un vide.

S'asseoir. Trouver l'instant où poser sa tête sur l'épaule de la vie,

oublier un moment le monde pour n'écouter que la voix du dedans,

le murmure des profondeurs qui nous parle sans mot pour peu

qu'on laisse monter en nous la petite musique du silence.

Le silence, ouvrir les yeux sous nos paupières closes pour un jour

découvrir qu'un vrai regard en dit plus long qu'un beau discours. »

(Yves Duteil)

Voici pour terminer quelques lignes de Francine Carillo :

« Seuls ceux qui marchent

Au fond de leur pauvreté

Savent que tout est don

Ils vont le front délié

Assez délivrés d’eux-mêmes

Pour entendre

Sous ce que d’autres nomment silence

Le chant agenouillé

D’une subtile présence. »

Que cette période de vacances vous donne le temps de « boire au

bol du silence », c’est ce que toute l’équipe Courants vous souhaite.

Micheline Duchamps

Deux plus âgés, deux plus jeunes parlent tout en marchant dans la

campagne; puis ils se taisent et c'est l'harmonie de leurs silences

partagés qui les mène vers demain.

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Allez à l’hôpital, comme accompagnant ou comme malade et

vous risquez de faire l’expérience suivante (vécue) : vous prenez une

chambre à deux lits, moins chère évidemment, vous croisez les doigts

pour que la compagne de chambre ait le même goût du silence et du

repos après l’anesthésie et l’intervention.

Raté ! C’est du style à regarder

n’importe quoi et quand je dis

regarder, même pas, il s’agit d’un

simple bruit de fond se mêlant aux

conversations des accompagnants,

trop nombreux de plus.

J’ai coupé la télé pour favoriser le

repos de l’opérée… Personne ne l’écoutait, cette télé ! Que j’ai cru :

panique à bord ! A croire que le silence tue. Il a fallu la remettre et les

conversations ont continué de plus belle.

Je sais, cela s’appelle du sans-gêne.

Mais, dites-moi, quand quelqu’un arrive chez vous au beau milieu de

votre feuilleton préféré, coupez-vous au moins le son ? Sans vous

tordre le cou pour essayer de lire sur les lèvres des acteurs, la suite

des événements ?

Combien de pasteurs ont-ils renoncé à une visite en raison de la

concurrence déloyale de l’écran !

Il m’arrive, lors de mes visites chez une amie très malade de lui

demander de couper le son de ce meuble envahissant. Je ne me gêne

plus : ou c’est lui ou c’est moi !

Vous êtes prévenus !

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Le silence est-il si difficile à vivre ? Le vrai

silence, qu’on n’obtient que dans des

caissons insonorisés, n’existe pas à l’état

pur dans la nature.

Nous vivons dans un endroit très calme,

surtout la nuit – merci Seigneur. Dressez

l’oreille et vous percevrez le bruit du vent

dans les feuilles, le gargouillis berceur de

la pièce d’eau. Et, les soirs de sabbat dans le jardin, Léon, le paon du

voisin actionne son klaxon pour sonner l’alarme au moindre bruit. Les

crapauds font la noce au bord de la mare et invitent copains et

copines au festin des moustiques.

Dans le silence, on se trouve face à soi-même, sans s’étourdir de

parasites anesthésiants.

Les peurs, les douleurs, les tracas, les soucis prennent de l’ampleur

sans doute. Mais est-ce la bonne solution de leur tourner le dos sans

les affronter une bonne fois ?

Où vais-je ? Qui suis-je ? Ai-je pris la bonne route ? Quelles sont mes

relations avec ceux qui m’entourent ? Comment me suis-je comporté

ces temps-ci ? Quelles sont mes priorités ? Est-ce que je fais les bons

choix ?

Quelle est la foi qui m’anime ? Quelles sont mes doutes, mes

questions ?

Suis-je prêt à mourir demain ? Ou dans une minute ?

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Pourquoi suis-je parfois

égoïste ? Ai-je raison de

l’être ? Que signifient les

mots que j’entends au culte,

que je lis dans la Bible ? Ont-

ils une résonance dans ma

vie ? Suis-je honnête par

rapport à moi-même ou mon

attitude n’est-elle qu’une façade ?

Sommes-nous en état d’entendre ces questions dans le silence du

jour ou de la nuit ?

Pour cela, les insomnies ont du bon : elles permettent de se remettre

en cause et aussi de prier pour remettre toutes ces choses au bon

endroit : entre les mains de Celui qu’on accuse de se taire, d’opérer

le silence radio…

Et si c’était nous qui n’étions pas

disposés à entendre le passage de Dieu ?

Et si comme Elie, nous devions

expérimenter que Dieu n’est pas dans la

violence de l’orage, dans la force de la

tempête, dans le fracas des éléments ?

Retenons notre souffle, tendons

l’oreille : Il nous parle dans une brise

légère…

Yvette Vanescote

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Faire silence en nous : il y va de notre capacité d’écouter plus que

d’entendre, d’accueillir la parole de l’autre, la Parole de l’Autre, ce

Dieu qui paraît absent du monde des hommes et qui, pourtant,

est plus présent à nous-mêmes que nous-mêmes.

De ce silence, d’autres en parleraient

bien mieux que moi.

Après les avoir introduits, je ferai

donc silence et vous laisserez au

vôtre…

Ainsi, commentant ce verset biblique « Que toute créature

fasse silence devant l’Eternel » ! (Za 2/13), le Pasteur Marc Pernot

écrit : « Cela fait un bien formidable de se ménager un temps de

silence, un temps pour soi. Cela fait du bien à ceux qui sont saturés

d'informations, de musiques, de paroles et de bruits. Cela fait du

bien aussi à ceux qui subissent une solitude qui leur pèse. Dans

tous les cas, il est bon, il est agréable, il est salutaire de s'organiser

pour avoir un vrai temps de silence. Un silence que l'on a choisi,

attendu, préparé, aménagé dans notre agenda. Il y a là comme un

temps de sabbat pour notre existence.

Nous arrêtons pendant quelques instants d'être dans un flux

d'informations nouvelles et nous avons la surprise, toujours

nouvelle, de découvrir que nous existons encore, nous découvrons

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même que nous existons bien plus réellement que nous ne le

pensions : nous avons une espérance propre, une dignité propre,

une sensibilité, un point de vue légitime et original.

Mais ici, le prophète nous propose d'aller plus loin encore, et sans

doute d'en retirer un bénéfice plus grand encore. Zacharie nous

propose de faire silence « devant l'Éternel ».

Le silence devant l'Éternel est la véritable louange de l'Éternel plus

que tout ce que nous pourrions dire. Quand nous bénissons notre

Dieu, notre âme s'ouvre à lui, à cette silencieuse source d'évolution

et de vie qu'est le Créateur. Sans que les lèvres ne forment un mot,

avec notre lourdeur et nos doutes, mais aussi notre capacité à

évoluer et notre espérance, notre être prie et « le souffle de Dieu

lui-même vient en aide à notre faiblesse, et prie en nous par des

soupirs inexprimables ». (Romains 8/26)

Offrons-nous ces temps de silence devant l'Éternel. Réjouissons-

nous de ces rendez-vous avec Dieu. Il est là, lui aussi dans le

silence car sa Parole ne fait pas de bruit, mais il ouvre un espace

pour nous, un nouveau possible, une liberté et une joie nouvelle ».

Le silence de Dieu, un auteur inconnu en parle en quelques

mots précieux qu’il nous laisse habiter :

« On dit que tu nous parles Mais je n'ai jamais entendu ta voix De mes propres oreilles;

Les seules voix que j'entends Ce sont des voix fraternelles Qui me disent les paroles essentielles.

On dit que tu fais route avec nous

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Mais je ne t'ai jamais surpris à mêler tes pas A ma propre marche;

Les seuls compagnons que je connaisse Ce sont des êtres fraternels Qui partagent la pluie, le vent, le soleil.

On dit que tu nous aimes Mais je n'ai jamais senti ta main se poser Sur mes propres épaules;

Les seules mains que j'éprouve Ce sont des mains fraternelles Qui étreignent, consolent et accompagnent.

Mais, si c'est toi, ô mon Dieu Qui m'offres ces voix ces compagnons ces mains,

Alors, au cœur du silence et de l'absence, Tu deviens, par tous ces frères, parole et présence. Béni sois-tu! »

Que ce temps de vacances soit pour chacun l’occasion de nous

réintroduire sur la pointe des pieds dans ce silence vivant et

mystérieux !

Jean de Stexhe

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Mardi 9 septembre 2014

« Le bonheur est-il une chose à absolument rechercher ? Ou bien

faut-il plutôt éviter le piège du malheur ?

Qu’enseignait le Bouddha à ce propos ? »

avec Viviane VANDORMAEL,

Représentante de l’Institut Yeunten Ling de Huy auprès de l’Union

Bouddhique Belge et spécialiste du bouddhisme tibétain

« Le Bouddha, un peu comme Epicure, est avant tout, un « psychologue » ou

peut-être encore davantage un « médecin hygiéniste », qui prévient la maladie

en permettant de comprendre la source de nos pulsions et d’éviter de tomber

dans le piège qui consiste à faire sans cesse les mêmes erreurs et, en nous

permettant d’échapper au conditionnement, qui nous fait faire ce que nous ne

voulons pas et échouer à faire ce que nous voulons vraiment. »

C’est ce qu’exposait Viviane Vandormael lors du colloque sur l’Etat et les

Religions organisé par le SPEP et la Maison de la Laïcité le 29 novembre 2011 à

Bruxelles.

Quel est donc la spécificité des enseignements bouddhiques sur

l’épanouissement personnel ? Le bouddhisme se conçoit-il comme une religion

dans le sens plus large d’une relation avec quelque chose qui nous est extérieur ?

C’est à ces questions que nous tenterons de répondre avec Viviane Vandormael.

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Mardi 14 octobre

« Quand ce qui nous tracasse devient cocasse »

avec Jean DEBEFVE,

Auteur, comédien et musicien

Abonné aux planches du théâtre jeune public, touche-à-tout enthousiaste et

admirateur des rebonds de l’âme, j’aime à penser qu’à quelque chose malheur

est bon. Un de mes métiers est d’inventer des personnages que j’aime et de les

plonger dans d’affreux tracas dont ils émergeront plus forts, plus heureux et plus

confiants en la beauté du monde. Derrière cela, il y a un secret : politesse du

désespoir, l’humour est aussi la tendresse du destin lorsqu’il métamorphose nos

vies en drôle d’aventure.

Mardi 11 novembre

« Des pasteurs en pleine tourmente.

La prédication du protestantisme français durant

la Grande Guerre »

avec Laurent GAMBAROTTO

Docteur en histoire, pasteur de l’Eglise protestante unie de Belgique

Au même titre que les autres composantes de la société européenne, le

protestantisme français a été confronté à la tragique épreuve de la Première

Guerre mondiale. Ses pasteurs n’ont pas échappé à une réalité venue faire choc

et il leur a fallu, au cœur d’une redoutable conjoncture de guerre, relever le défi

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d’une annonce de l’Evangile. Dans sa contribution, Laurent Gambarotto

exposera quelques thèmes majeurs de cette prédication alors qu’une violence

abyssale menaçait les fondements mêmes de la civilisation judéo-chrétienne.

Mardi 9 décembre

« Que se passe-t-il lors d’un accident grave

de réacteur nucléaire ? »

avec Anne DE BREMAECKER,

PhD, Ingénieur civil, métallurgie,

Centre d’Etude de l’Energie Nucléaire (Mol)

Récemment encore, Fukushima résonnait dans nos têtes. Tchernobyl n’est pas

prêt d’être oublié et l’augmentation de cancers de la thyroïde continue d’être

considérée, par certains, comme une conséquence directe de cette catastrophe.

Le débat sur le nucléaire se révèle rarement serein. Envisager sur le long terme

le passage à une énergie plus sûre est très louable, certes. Cependant, n’a-t-on

pas tendance, dans l’espace public et dans les médias non spécialisés, à brandir

le scénario catastrophe au détriment d’une analyse objective sur la fréquence et

les degrés de gravité des accidents ?

Pour se forger au mieux sa propre opinion, ne faut-il pas tout au moins

comprendre le cœur du système ? Ingénieure civile spécialisée en métallurgie,

Anne De Bremaecker a été longtemps attachée au Centre d’Etude de l’Energie

Nucléaire de Mol. Elle nous décrira le fonctionnement d’une centrale nucléaire,

notamment de son réacteur ainsi que les causes et les différentes « étapes » d’un

accident.

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se tiennent généralement chaque deuxième mardi du mois de

12h15 à 14h heures

P.A.F. : 7 euros (repas sandwich + 1 boisson)

Au Centre Culturel Protestant de Rixensart

rue Haute, 26 a

www.egliseprotestanterixensart.be

L’entrée est libre ; il suffit d’honorer ses consommations. Chacun(e) est bienvenu(e) : la diversité des horizons enrichit l’échange.

C’est un lieu de convivialité autant que de questionnement et de recherche de sens.

La parole circule librement au départ des participants et entre eux ; un(e) invité(e) relance le débat en fonction de ses compétences et expériences.

Les Midis du Temple à Rixensart sont une initiative de la communauté

protestante de Rixensart (EPUB) avec la collaboration du Service protestant

d’Education Permanente (SPEP).

Pour tout renseignement, contactez :

Sylvie Gambarotto (02.653.44.20) ou Vincent Dubois (02.510.61.63).

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Les Eglises protestantes de Louvain-la Neuve, de

Rixensart et de Wavre

vous proposent une formation intitulée

animée par le pasteur Eglise protestante d'Ixelles

(EPUB)

Jean-Claude Thienpont

Dates :

22 novembre et 10 janvier

de 9h30 à 13h

Lieu :

Eglise protestante de Rixensart

(Rue Haute, 26a)

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(formation EPUB)

Non, ce n'est pas un verset biblique. Mais ç’aurait pu l'être. Car comment se soutenir, s'encourager, s'exhorter, se supporter (!), en un mot : s'aimer les uns les autres, si l'on ne se rencontre qu'uniquement de façon collective et jamais de façon plus personnelle? De toute évidence, les besoins manifestes et manifestés par de nombreux croyants – ou de personnes en recherche – indiquent clairement la nécessité de les rencontrer de façon plus personnelle et, tout premièrement, de se mettre à leur écoute.

Le pasteur, certes, a une vocation spéciale dans ce domaine. Mais pas seulement : les anciens (membres du consistoire) partagent cette responsabilité avec les pasteurs. Quant aux diacres, la visite des malades et des isolés fait tout typiquement partie de leur vocation. Enfin, on ne peut limiter cette tâche aux seuls responsables : chaque membre d'Église peut être appelé, selon les occasions, les circonstances, les disponibilités et les dispositions personnelles, ou encore en fonction des nécessités ou des urgences du moment, à aller à la rencontre de frères ou sœurs qui ont besoin d'écoute, de partage, d'encouragement, d'éclaircissements…

D'où l'importance de créer, autant que faire se peut, une « culture de visite mutuelle », en vue de l'édification et du réconfort des uns et des autres. Ces séminaires et ateliers consacrés à la visite fraternelle sont destinés à ceux et celles qui souhaitent s'engager – fût-ce modestement – dans ce service. Nous y aborderons quelques principes généraux et les aspects essentiels de la pratique, en alternance avec des exercices et des échanges d'expérience.

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Bulletin d'inscription

à renvoyer avant le 15 octobre 2014-06-23

au pasteur Sylvie Gambarotto

Place Ardelle N°4 – 1331 Rosières ; tel : 02.653.44.20

ou par mail : s.gambarotto@skynet.be

Voici quelques vers provenant des Samaritains de Bloemfontein en

Afrique du Sud.

Vous Ne M'Ecoutez Pas...

Lorsque vous ne me considérez pas.

Quand vous m'interrompez avant que j'aie fini.

Lorsque vous tenez absolument à dire quelque chose.

Lorsque vous me dites votre expérience comme si la mienne était

sans valeur.

Vous M'Ecoutez...

Quand vous pénétrez doucement dans mon monde intérieur et me

laissez être moi-même.

Quand vous comprenez mon point de vue, même si vous ne le

partagez pas.

Lorsque vous ne me prenez pas mon problème, mais me le laissez

gérer à ma façon.

Quand vous vous retenez de me donner un bon conseil.

Quand vous me permettez de découvrir moi-même ce qui

véritablement se passe.

Bienvenue à

chacune

et chacun !

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Projet paroissial : Nous sommes heureux de pouvoir vous proposer

un magnifique voyage dans le jardin de l'Angleterre « le Kent », une

occasion unique de rencontres et de découvertes. Une paroisse

protestante y est encore active, une rencontre avec le responsable est

prévue!

Prix : 374€/pers (si >40 pers), 409€/pers (si >25 pers). Le prix

comprend tout sauf les repas de midi, les boissons et l’argent de

poche.

Acomptes : un premier acompte de 125€ est à verser avant le 01/08

sur le compte BE71 0682 0659 4869 de la paroisse de Rixensart avec

la mention suivante :

« Nom – Prénom - Acompte 1 Sortie Canterbury » (le paiement valide

définitivement votre inscription). Un second acompte de 125€ pour le

30/09 et le solde pour le 01/04.

Inscription: uniquement via le talon d’inscription disponible avec

cette brochure.

Détails pratiques : Merci de contacter Sylvie Gambarotto par mail

s.gambarotto@skynet.be ou par tél au 02/653.44.20.

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Jeudi 14/05 : Rixensart - Chartwell

7h15 : Départ en car de Rixensart

13h : Visite libre de Chartwell (résidence de W. Churchill)

19h : Repas à l’Hôtel Mercure de Maidstone

Vendredi 15/05 : Maidstone - Canterbury

10h00 : Visite guidée de la Cathédrale

11h30: Moment de recueillement dans la crypte

12h00 : Temps libre en ville « lunch »

14h : Visite du musée des Contes de Canterbury

15h00 : Temps libre en ville « tea time »

20h00 : Repas à l’Hôtel Mercure

Samedi 16/05 : Maidstone - Leeds

9h30 : Visite guidée du château de Leeds

11h00 : Temps libre dans les jardins de Leeds

12h45: Temps libre à Tunbridge Wells (lunch et shopping)

23h45 : Retour Rixensart

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Notre pasteure étant en vacances du 23 juillet au 20 Août, voici

quelques informations utiles :

Permanence des pasteurs (Actes pastoraux)

Brabant Francophone et Bruxelles

BRUXELLES

BRABANT FRANCOPHONE

1-15 JUILLET

L. Lukusa

J. Mulakabera

J-P De Laeter

S. Gambarotto

L. Gambarotto

16-31 JUILLET J-C Thienpont

R.Hostetter

A. Nyandwi

1-15 AOUT

G. Quenon

16-31 AOUT

C. Rouvière

E.Carp

Permanence des membres du Consistoire

Martine Rey (02.653.77.02) et Jean de Stexhe (010.41.24.11)

répondront à vos demandes pendant la période estivale.

Cultes

En l’absence de S. Gambarotto, les cultes seront assurés par quatre

paroissiens de notre communauté. Qu’ils en soient vivement

remerciés.

27 juillet : François-René Martens; - 3 août : Martine Rey; - 10 août :

Ursmer Levebvre; - 17 août : Jean de Stexhe.

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RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

EGLISE PROTESTANTE DE RIXENSART

Rue Haute 26 a - 1330 Rixensart

Culte dominical à 10 h 30.

Pasteur : Sylvie Gambarotto – Place Ardelle, 4 – 1331 Rosières.

Tel : 02.653.44.20 – Bureau Temple : 02.652.26.11.

Site internet : www.egliseprotestanterixensart.be

Consistoire de l’Eglise Président : -

Membres : Marianne DELATTRE (0474.72.42.48) – Olivier DE ROUBAIX

(0475.52.76.80) - Jean de STEXHE (010.41.24.11) - Martine REY

(02.653.77.02).

Conseils d’Administration de l’ASBL Présidente : Catherine de STEXHE (010.41.24.11)

Secrétaire: Eric LION (02.653.63.88)

Membre : François-René MARTENS (0486/63.28.18)

Trésorier : Cédric LEBON (02.675.67.99)

Délégués au District Vincent BLOMMAERT

Jeunesse : L. de Roubaix, M. Gosset, F. Lefèvre de Leeuw, W. Rey.

Bibliothèque : M. DUCHAMPS (02.653.01.67), C. de STEXHE

Courants : Olivier de ROUBAIX, Jean de STEXHE, Micheline

DUCHAMPS, Sylvie GAMBAROTTO, Suzanne et Ursmer LEFEBVRE.

Compte bancaire : BE71 0682 – 0659 - 4869 du Conseil de Gestion de

l’Eglise Protestante de Rixensart - Rue Haute, 26 A - 1330 Rixensart.

Midis du Temple : S. GAMBAROTTO, V. DUBOIS (SPEP), W. Rey

Contacts avec le Centre Social Protestant : Délégué : William REY (02.653.77.02)

Contacts avec Solidarité Protestante : Eric LION

Editrice responsable : Sylvie Gambarotto, pasteure –

Rue Haute, 26A - 1330 Rixensart – s.gambarotto@skynet.be

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Ecoute le silence !

Son langage est sans bruits.

Ni paroles parlées

Ni paroles écrites,

Mais le silence parle.....

Dans les profondeurs du silence,

Ecoute les mouvements du temps,

De la nature,

Des hommes

Et de l’esprit....

Regarde le monde,

Il a détruit le silence salutaire,

L’homme devient malheureux,

Il est en quête de ce silence (…)

Réfléchis, prie, apprends à vivre

Et à souffrir dans le silence de Dieu.

Son silence vient briser

Nos faux et amers silences (…)

Maintenant,

Dans le silence,

Espère pour toi et pour tous

Un monde meilleur tissé d’amitié ; (…)

Dans les battements de ton cœur,

Ecoute pour bien sentir

Les souffrances amères de la terre (...)

Dans le silence,

Ecoute les hommes solitaires,

Ecoute leurs cris de solitude,

Vis avec eux

Et meurs pour eux

Dans le silence de ton cœur...

Vieux-Temple,

1er mai 1990

Wanir Welepane