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Kali, Sara et Isis Kali (en sanskrit कल (Kālī) ou कललक (Kālikā)) est, dans l'hindouisme , la déesse  de la destruction 1 , forme terrifiante de Pārvatī  représentant le pouvoir destructeur du temps 2 . Son nom dérive du mot kāla, letemps en sanskrit , celui qui détruit toute chose. Celui qui la vénère est libéré de la peur de la destruction. Elle détruit le mal sous toutes ses formes et notamment les branches de l'ignorance (avidyā ), comme la jalousie ou la passion. Kali est considérée comme la force qui détruit les esprits mauvais et qui protège les dévots. Elle est la parèdre  noire de Shiva  qui lui, couvert de cendres, est blanc ; c'est sa shakti , le principe actif et extériorisé d'une divinité masculine. Elle était déjà présente dans les Vedas , comme étant une des sept langues de feu du dieu Agni  (la même racine  que le mot latin ignis). Elle est l'équivalent des déesses Durgâ  et Châmundâ   2 . Ramakrishna , pour qui Kali était la « Mère divine », parle du « jeu de Kali », qualifiant ses différentes manifestations . Sous le nom de Chamunda , elle fut chargée de tuer l'asura  Rakta-Vija (de rakta, sang, bija, graine) en buvant tout son sang, car chaque goutte tombée sur le sol engendrait un nouvel asura. Elle finit par consommer sa chair. Nous retrouvons souvent la représentation de Kali qui marche sur Shiva. L'histoire est qu'un démon prit la forme du Dieu destructeur Shiva pour s'attaquer à Kali, elle le remarqua, et le tua aussitôt. On prétend aussi qu'après la destruction des géants, Kali agitée et emportée par l'ivresse de sa victoire fit trembler le monde; aussi à la demande des autres dieux, Shiva voulut l'arrêter mais la déesse ne le remarqua pas et le piétina. Lorsqu'elle eut remarqué son irrespect, elle tira la langue    de honte . C'est souvent cette histoire qui est représentée dans les images et les statues de Kali. C'est la déité tutélaire des Thugs , des assassins rituels présents au Bengale et enOrissa  au XIX   e   siècle , que les Britanniques  combattirent jusqu'à les faire disparaître dans les années 1830 . L'importance du culte de Kali dans l'est de l'Inde  indique peut-être qu'elle trouve son origine dans une divinité de tribus aborigènes , tribus très nombreuses dans la région. Dans le Sud de l'Inde existe la tradition d'un concours de danse entre Kali et Shiva   Nataraja , le seigneur de la danse, le créateur du Bharata Natyam , la danse classique du Tamil Nadu . Certains y voient le souvenir d'une victoire des shivaïtes locaux sur les dévots d'une divinité féminine locale, Pidari peut-être. La déesse Kali, est dans le cadre de la psychologie analytique , un des archétypes  présents dans la féminité de l'homme. La féminité de l'homme se nomme l' anima . Elle est la femme de la sublimation . Elle a trompé son mari avec un autre homme.

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Kali, Sara et Isis

Kali (en   sanskrit ककलल (Kālī)   ou ककललकक (Kālikā))   est,   dans   l'hindouisme,   la déesse de   ladestruction1,   forme terrifiante de Pārvatī représentant  le pouvoir destructeur du temps2.Son nom dérive du mot kāla, letemps en sanskrit, celui qui détruit toute chose. Celui qui lavénère est libéré de la peur de la destruction. Elle détruit le mal sous toutes ses formes etnotamment les branches de l'ignorance (avidyā), comme la jalousie ou la passion.

Kali est considérée comme la force qui détruit les esprits mauvais et qui protège les dévots.Elle est la parèdre noire de Shiva qui lui, couvert de cendres, est blanc ; c'est sa shakti, leprincipe   actif   et   extériorisé   d'une   divinité   masculine.   Elle   était   déjà   présente   dansles Vedas, comme étant une des sept langues de feu du dieu Agni (la même racine que lemot latin ignis). Elle est l'équivalent des déesses Durgâ et Châmundâ   2.

Ramakrishna, pour qui Kali était la « Mère divine », parle du « jeu de Kali », qualifiant sesdifférentes manifestations.

Sous   le  nom de Chamunda,   elle   fut   chargée  de   tuerl'asura Rakta­Vija   (de rakta,   sang, bija,   graine)   enbuvant tout son sang, car chaque goutte tombée sur lesol   engendrait   un   nouvel   asura.   Elle   finit   parconsommer sa chair.

Nous retrouvons souvent la représentation de Kali quimarche sur Shiva. L'histoire est qu'un démon prit  laforme   du   Dieu   destructeur   Shiva   pour   s'attaquer   àKali, elle le remarqua, et le tua aussitôt. On prétendaussi qu'après la destruction des géants, Kali agitée etemportée   par   l'ivresse   de   sa   victoire   fit   trembler   lemonde;  aussi   à   la  demande  des  autres  dieux,  Shivavoulut l'arrêter mais la déesse ne le remarqua pas et lepiétina.   Lorsqu'elle   eut   remarqué   son   irrespect,   elletira la langue      de honte. C'est souvent cette histoire quiest représentée dans les images et les statues de Kali.

C'est   la   déité   tutélaire   des Thugs,   des   assassins   rituels   présents   au   Bengale   etenOrissa au XIX   e     siècle, que les Britanniques combattirent jusqu'à les faire disparaître dansles années 1830. L'importance du culte de Kali dans l'est de l'Inde indique peut­être qu'elletrouve son origine dans une divinité de tribus aborigènes, tribus très nombreuses dans larégion.

Dans   le   Sud   de   l'Inde   existe   la   tradition   d'un   concours   de   danse   entre   Kaliet Shiva   Nataraja,   le   seigneur   de   la   danse,   le   créateur   du Bharata   Natyam,   la   danseclassique du Tamil Nadu. Certains y voient le souvenir d'une victoire des shivaïtes locauxsur les dévots d'une divinité féminine locale, Pidari peut­être.La déesse Kali, est dans le cadre de la psychologie analytique, un des archétypes présentsdans la féminité de l'homme. La féminité de l'homme se nomme l'anima. Elle est la femmede la sublimation. Elle a trompé son mari avec un autre homme.

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Carl Gustav Jung, le fondateur de cette approche, fut aussi dans ses écrits très inspiré parla figure de la déesse Kali et les écrits indiens. Il existe un écrit sur la kundalini et le yogade kundalini dans Les Énergies de l'âme.

Elle   est représentée nue,   le   regard   féroce   et   la   langue   tirée,   portant   un   long   collier,descendant  parfois  à   ses  genoux,  composé  de  crânes  humains,  dansant  sur  le   corps  deShiva, qui en position de cadavre réclame son indulgence, allongé sur le dos.

Elle porte souvent un pagne formé de bras coupés, tient une tête décapitée dans une main,une épée, le pouvoir de la destruction, dans l'autre. La forme Bhadrakali possède plusieurspaires de bras, représentant  les points cardinaux. Son culte est surtout développé  dansle Bengale,   qui   inspira   nombre   de   poètes   chantant   leur   dévotion   à   leur   déesse,   telRamprasad Sen.

Pour le dévot,  elle  est vêtue de l'univers,  elle est  l'image d'une mère protectrice,  et   lescrânes de son collier représentent les 51 lettres du sanscrit.

« Ô  esprit !  Pourquoi  t'abandonner aux pensées vaines ?  Ce faste rituel  et ce culte sontvains,Qui accroissent encore la vanité de l'esprit ! Que ta prière à Elle soit secrète, que nuln'en sache. À  quoi bon ces poupées de métal ou de cuivre ou de terre ? Ne sais­tu pas,insensé, que l'univers entier est l'image de la Mère ? Tu apportes une poignée de graines,effronté, comme une offrande à la Mère, à Celle qui nourrit le monde d'aliments délicieux !À  quoi bon, fou, illuminer ainsi de lanternes, de bougies et de lampes ? Fais plutôt quegrandisse la lumière de l'esprit, qu'il dissipe sa propre ténèbre, nuit et jour. Tu as amenéd'innocentes chevrettes au sacrifice. Égoïsme cruel !... Pourquoi ne pas dire : VICTOIRE AKALI !  Et sacrifier tes passions, ennemies véritables. Pourquoi frapper les tambourins ?Dépose plutôt ton esprit à Ses pieds en disant : Que ta volonté, ô Kali, soit faite ! Et puisbat   des   mains.   Plus   je   ne   t'invoquerai   par   ce   doux   nom,   Mère !   Tu   m'as   donnéd'innombrables chagrins Et m'en réserves plus encore, je le sais ! J'avais une maison, unefamille et me voilà par ta grâce dépossédé de tout sur terre. Que puis­je endurer d'autre, jene saurai le dire. Qui ne sait que je dois mendier pour mon pain de porte en porte  ? Etpourtant, je suis dans l'attente. Un enfant ne doit­il pas vivre, sa mère morte ? Rampraçadétait bien l'enfant de sa Mère, mais toi, ô Mère, tu as traité ton fils en ennemi. Si, aux yeuxde sa mère, l'enfant souffre à ce point, à quoi bon cette Mère pour l'enfant, cette Mère ? ÔMère, quel est ce crime que j'expie durant ma longue vie dans la prison du monde ? Lematin, je travaille ; combien dure est ma part. Je m'en vais çà et là gagner un salaire sanshonneur. Quelle désillusion rongeuse me possède ! Et cependant, ô Mère, par quels charmesprofonds n'as­tu pas attaché  mon âme à  ce vain monde ! En m'appelant sur cette terre,innombrables ont été les peines assemblées le long de mon destin. Elles me consument et lejour et la nuit. Oh ! Mère, je ne désire plus la vie ! « 

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Kâlî, "la Noire" est la Déesse Mère destructrice et créatrice de l'hindouisme. C'est l'aspectféroce de la Devî, la Déesse Suprême, fondamentale pour toutes les autres déités hindoues.Kâlî est connue des Veda. Elle est censée être la septième langue d'Agni, le dieu du Feu.Le processus de la  Re­Création est  décrit  comme le  "jeu de Kâlî".  Kâlî  est   la   force  quidétruit les esprits mauvais et protège les dévots. Elle est la parèdre, la puissance (Shakti)de Shiva.

Kâlî est une forme féminine dont le nom dérive du mot Kâla, le Temps en sanscrit, Celuiqui détruit toute chose. Kâla, c'est aussi "le Noir". Kâlî a donc été comprise comme "Cellequi est le Temps", "Celle qui dévore le Temps", "la Mère du Temps", "la Noire" ou encore"Celle qui est le Temps Noir".  L'association de Kâlî  avec la noirceur contraste avec sonpendant masculin, Shiva, dont le corps sombre est couvert des cendres blanches des champsde crémation où il a coutume de méditer.

Celui qui vénère Kâlî est libéré de la peur de la destruction.

Kâlî ne doit pas être confondue avec Kali ("le Terrible"), un démon que l'on rencontre dansle Mahâbharata et qui est la personnification du Kali Yuga. En effet, le Kali Yuga n'est pasl'âge   de   Kâlî,   mais   l'Age   Terrible,   le   dernier   des   Ages   (Yuga)   dans   la   conceptioncosmogonique cyclique hindoue. Cette confusion vient surtout de ce que la déesse Kâlî esteffectivement   d'apparence   terrible   et   effrayante.   Mais   la   déesse   Kâlî   ne   doit   pas   êtreconfondue avec le Kali (Yuga) car son nom comporte un sens bien différent.

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Origine

Le nom de Kâlî vient à l'origine du Rg Veda, le plus ancien des Veda , où il ne désigne pasune Déesse, mais une longue langue noire, l'une des sept langues tremblantes d'Agni, leDieu du Feu. Cependant, le prototype de Celle que nous nommons maintenant Kâlî, existedéjà dans les Veda sous le nom de Râtri, qui sert aussi de prototype à Durgâ.

C'est sous la dynastie Sangama des Vijayanagar que l'on trouve trace, dans le Sud, d'unedéesse   du   nom   de Kottravai .   La   littérature   de   l'époque   la  dépeint   comme   échevelée,effrayante pour ceux qui l'approchent; elle festoie sur les champs de bataille jonchés decadavres. Il est peu douteux que la fusion de cette déesse locale Kottravai avec la védiqueRâtri  ait  pu produire   les  Déesses Terribles  de  l'hindouisme, parmi lesquelles  Kâlî  s'estdistinguée dans l'horreur.

L'importance  du  culte  de  Kâlî   dans   l'est  de   l'Inde   indique  peut­être  qu'elle   trouve  sonorigine dans une divinité de tribus aborigènes, tribus très nombreuses dans la région, ce quipourrait être une raison de la couleur de sa peau, de sa nudité et son aspect barbare. Dansle Sud de l'Inde existe la tradition d'un concours de danse entre Kâlî et Shiva Nâtarâja, leSeigneur de la danse, le créateur duBhârata­Natyam, la danse classique du Tamil Nadu.Certains y voient le souvenir d'une victoire des shivaïtes locaux sur les dévots d'une divinitéféminine locale, Pidari peut­être.

Kâlî a donné son nom à Calcutta par l'intermédiaire de Kalikata, un des trois villages louésà la Compagnie anglaise des Indes orientales, à l'origine de la ville.

Formes populaires de Kâlî

Les descriptions classiques de Kâlî partagent plusieurs caractéristiques : Kâlî a quatre braset mains. Deux de ces mains (habituellement celles de droite) portent une épée et une têtehumaine coupée. Cela signifie que la Déesse finira par exterminer tout ce qui existe : nul nepeut échapper à son statut d'être mortel. Les deux autres mains font des gestes (mudra) debénédiction. Cela signifie qu'Elle sauvera ses dévots, ainsi que tous ceux qui l'approchent etl'honorent avec sincérité, dans cette vie et les suivantes.

Elle porte une guirlande de 51 têtes, qui représente le Varnamala, c'est à dire la guirlandedes 51 lettres  de l'alphabet Devanâgari  qui sert  à  écrire  le sanscrit.  Pour les Hindous,chaque lettre de cet alphabet est dotée d'une énergie spécifique, d'un aspect de Kâlî. C'estsans doute pourquoi on la voit aussi comme la Mère du Language et la Mère de tous lesMantra.

On la représente souvent nue; seule Mâyâ la couvre. Très sombre de teinte, elle n'a pas decaractéristiques propres car elle continuera à exister lorsque l'Univers ne sera plus. C'estpourquoi les concepts de couleur, lumière, bon, mauvais ne s'appliquent pas à Elle : Elle estEnergie Pure, non­Manifestée. Elle est Adi­Shakti, la Shakti Primordiale.

On la représente aussi accompagnée de serpents et de chacals, tandis qu'elle se tient deboutsur le corps apparemment sans­vie de Shiva. L'histoire, à ce sujet, est la suivante.Un jour que Kâlî avait détruit tous les démons sur le champ de bataille, elle commença unedanse puissante où elle laissait éclater sa joie de les avoir vaincus. Tous les mondes, les

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Loka, commencèrent à trembler et à bouger sous l'impact de cette danse. A la requête detous les Dieux, Shiva demanda à la Déesse d'arrêter, mais elle était trop emportée par sonEnergie pour l'entendre. Alors, Shiva se coucha comme un cadavre parmi les démons que laDéesse avait exterminés, afin que le choc de la danse soit amorti par son propre corps.Quand Kâlî  marcha sur le corps de son époux, elle comprit son erreur et,  de honte, semordit la langue.

On raconte aussi que pendant un âge sombre, un démon indestructible parcourait la Terre.Seule   une   figure   féminine,   regroupant   les   trois   Forces   Divinesde Brahmâ, Vishnu et Shiva pourrait en venir à bout. Ce fut Durgâ, la Mère. Mère Kâlîest une incarnation de Mère Durgâ et de Mère Pârvatî, et toutes trois rassemblent la ForceFéminine (Shakti) de Shiva. Vint un temps où les forces mauvaises étaient si puissantessur Terre que Mère Durgâ ne put en venir à bout : c'est pourquoi Mère Kâlî vint à son tour.Kâlî Mâ détruisit tous les démons et elle dut boire tout leur sang pour nous sauver car siune   seule   goutte   en   était   tombée   au   sol,   les   Démons   se   seraient   multipliés.   Mais   saPuissance était si grande que, simplement en posant son pied à  terre, elle provoqua untremblement de terre capable de ravager la Terre. C'est pourquoi Shiva se coucha sur le solet qu'en voyant son visage divin, la Déesse se calma.

Symbolisme

Kâlî est une déesse qui a une longue et complexe histoire au sein de l'hindouisme. D'uncôté, elle est vue comme l'image ultime de l'annihilation, de l'autre, elle est l'Ultime Réalitéet   la   Source   de   l'Etre   dans   le   cadre   des   croyances   tantriques.   Enfin,   le   mouvementdévotionnel   relativement   récent  dont  elle   est   entourée  La   conçoit   largement   comme  laDéesse­Mère qui regarde droit devant soi. Donc, de même qu'elle est associée à Shiva, demême   est­elle   aussi   associée   voire   identifiée   à   d'autres   déesses   (Devî),   comme   Durgâ,Badrakâlî,  Bhavanî,  Satî,  Rudranî,  Pârvatî,  Chinnamasta, Chamundâ,  Kamakshî,  Umâ,Minakshî,   Himavatî,   Kumarî   et   Târâ.   La   répétition  de   ces   noms   est  d'ailleurs   censéeaccorder des pouvoirs au fidèle.

Une interprétation tantrique de cette représentation est quelque peu différente.

Le Tattva de Shiva (la Conscience Divine en tant que Shiva) est inactif cependant que leShakti   Tattva   (l'Energie   Divine   en   tant   que   Shakti)   est   actif.   Shiva,   ou   Mahâdeva,représente le Brahman, la Conscience Absolue et Pure qui se tient derrière tous les noms,toutes les formes, toutes les activités. Kâlî, d'autre part, représente l'Energie potentielle (etaussi manifestée) responsable de tout ce qui a nom, forme ou activité. Elle est Sa Shakti,son Pouvoir de Création et on la conçoit comme la "substance" derrière le contenu completde toute conscience. Elle ne peut en aucun cas exister indépendamment de Shiva ni agirsans Lui; cela veut dire que Shakti, toute la matière­énergie de l'Univers, n'est pas distinctede Shiva, ni de Brahman d'ailleurs, mais elle est plutôt le Pouvoir Dynamique de Brahman.Pour mieux comprendre ce symbolisme tantrique complexe, il convient de se remémorer quele sens profond de Shiva et Kâlî ne s'écarte pas des concepts non­dualistes tels qu'ils sontexposées   par   Shankaracharya   dans   le Vedanta ou   dans   les Upanishad.   SelonleMahânirvana Tantra et  le Kularnava Tantra,  on distingue deux voies  différentes pourpercevoir la même Réalité Absolue.

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La première est le Plan Transcendantal, souvent dépeint comme statique et indéfini. Il n'ya aucune matière,  aucun Univers, seule la Conscience Est.  Cette "forme" de réalité  estconnue   sous   le   nom   de   Shiva,   ou   encore   l'Absolu   Sat­Chit­Ananda,   Existence,   Savoir,Félicité.

La seconde est le Plan Actif, qui est immanent. C'est le Plan de la Matière, ou de Mâyâ,c'est à dire, le Plan où l'illusion de l'Espace­Temps et l'apparence d'un Univers réel existenten effet. Cette "forme" de réalité est connue sous le nom de Kâlî ou Shakti qui, ultimement,est encore le même Absolu Sat­Chit­Ananda. C'est sur ce second Plan que l'Univers, tel quenous le concevons, est expérimenté et décrit par les Voyants comme le "Jeu" de Shakti, oude Kâlî.

Dans une perspective tantrique, quand quelqu'un médite sur la réalité comme ConsciencePure et Absolue (sans les activités de Création, Préservation ou Destruction), il médite surShiva ou Brahman. Quand quelqu'un médite sur la réalité comme une Dynamique et uneCréation, comme le contenu absolu de la Conscience Pure (avec toutes activités de Création,Préservation et Destruction), il médite sur Kâlî ou Shakti. Cependant, dans les deux cas, leméditant ne s'intéresse qu'à une seule et même réalité, la seule différence résidant dans ladénomination et   les  aspects   fluctuants  des  apparences.  C'est   ce  que   l'on   comprend,   engénéral, du sens de Kâlî se tenant debout sur la poitrine de Shiva.

En dépit de sa forme apparemment terrifiante, Kâlî est souvent considérée comme la plusdouce, la plus aimante de toutes les Déesses hindoues car ses dévots la voient en tant queMère de l'Univers entier. De plus, sa forme terrible fait que, justement, on la perçoit commeune force formidable de protection. Quand le Saint Bengali Ramakrishna demanda à undévot pourquoi il honorait la Déesse Kâlî, celui­ci répondit : "Maître, quand ils sont dans lesdifficultés, vos dévots viennent vous voir. Mais où allez­vous quand vous êtes vous­mêmedans l'ennui ?".

Kâlî,   la   Mère   Divine,   représentant   l'Energie   Cosmique   d'un   Univers   toujours   enmouvement dans le Temps et l'Espace, est décrite se tenant debout sur le corps inerte deShiva. Shiva, l'Esprit Eternel et Sans­Changement, allongé tranquillement, est absorbé enLui­Même et inconscient de la danse de mort et de destruction que la Déesse anime sur sapoitrine. Ce symbole exprime l'idée que l'évolution cosmique spatio­temporelle est fondée etsoutenue   par   une   Réalité   cachée,   qui   a   pour   nom   le   Seigneur   Shiva.   Le   monde   dumouvement,   du   conflit   et   de   la   catastrophe,   de   la   mort   et   du   désastre,   n'est   qu'uneapparence de réalité. Derrière cette réalité, nous pouvons trouver la réalitée cachée, l'EspritEternel, dans sa Gloire transcendante et supra­cosmique.

Représentation ou mûrti

Kâlî est représentée nue, avec la peau noire, le regard féroce et la langue tirée, portant unlong collier, descendant parfois à ses genoux, composé de crânes humains, dansant sur uncorps inanimé.Elle porte souvent un pagne formé de bras coupés, tient une tête décapitée dans une main,une épée, le pouvoir de la destruction, dans l'autre. La forme Bhadrakâlî possède plusieurspaires de bras. Son culte est surtout développé dans le Bengale, on trouve un temple dédiéà Kâlî à Kolkota (Calcutta), où chaque jour des chèvres lui sont sacrifiées.

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Sous le nom de Chamunda (mais l'on a vu que Chamunda est Kâlî considérée comme unedes formes de Durgâ), elle fut chargée de tuer l'Asura Rakta­Vija (de rakta, sang) en buvanttout son sang, car chaque goutte tombée sur le sol engendrait un nouvel Asura. Elle finitpar consommer sa chair.

Lorsqu'elle entre en fureur, sa danse met le monde en péril, aussi Shiva, s'interpose­t­ilentre les pieds de la déesse et la terre.

Kâlî est présentée avec peut­être les caractéristiques les plus effrayantes qui soient dans lemonde des divinités. Elle a quatre mains, une épée dans l'une et la tête d'un démon dansl'autre. Les autres mains bénissent ses dévots et leur dit :"Ne craignez rien". En guise deboucles d'oreilles,  elle porte des têtes  de morts,  son collier n'est  qu'une suite de crâneshumains et son vêtement est confectionné de mains humaines. Sa langue sort de sa bouche,ses yeux sont rouges, son visage et sa poitrine sont souillés de sang frais. Se tenant debout,l'un de ses pieds prend appui sur la cuisse, l'autre sur la poitrine de son époux, Shiva.

Ses trois yeux représentent le passé, le présent et le futur ­ les trois modes du Temps.Lesapparences et les noms de Kâlî sont très variés. Shyama, Adya Mâ, Târâ Mâ, DakshinaKalika, Chamundi sont des formes populaires. Puis il  y a aussi Bhara Kâlî,  très douce,Shyamashana Kâlî, qui ne réside que sur les lieux de crémation.

Symbolisme de la représentation

Kâlî est représentée nue et d'un bleu sombre. Elle a trois yeux. Elle porte un collier de têteshumaines tranchées et, autour de sa taille, pend une guirlande de bras humains. Sa languedarde hors de sa bouche, avide de sang. Dans sa main gauche inférieure, elle tient une têtehumaine décapitée et dans sa main gauche supérieure, elle tient une épée. De sa maindroite inférieure, elle accorde des bénédictions à Ses dévots , tandis que le geste de Sa maindroite supérieure signifie "Ne crains rien" (abhaya mudra). Un sourire grimaçant se peintsur   Son   visage.   L'aspect   terrible   de   Kâlî   ne   nous   décourage   pas   car   nous   aimons   lagrandeur et le sublime de Son symbole. Dieu n'est pas seulement une figure bénissante, carla réalité  reflète aussi   les   tragédies de  la  vie.  Cette vérité   fut  expérimentée depuis   lesépoques les plus lointaines des Veda : "Tous les êtres vivants sont la nourriture de Dieu, etla mort est son Condiment..." (Katha Upanishad, 1.2.25). Dieu et le Diable sont les deuxfacettes d'une même réalité. ce qui est bon déploie notre nature divine, ce qui est mauvaisla rétracte et éclipse notre divinité. La mort n'est pas la destruction de la vie car de la mortémerge   une   nouvelle   vie,   qui   trouve   son   accomplissement   en   luttant   dans   la   bonnedirection.

Forme redoutable de Devî en tant que vengeresse destinée à "terrifier la terreur", Kali "lanoire", est généralement représentée jeune, avec des formes très féminines, mais la boucheouverte  parfois  munie  de  canines  protubérantes,   tirant   la   langue,   les  yeux  écarquillés,vêtue d'une peau de tigre, parée de guirlandes de crânes et brandissant des armes.

En tant que Chamundâ, "Celle qui extermina les grands démons Chanda et Munda", elleapparaît comme une vieille sorcière assoiffée de sang, échevelée, décharnée et revêtue d'unepeau   d'éléphant.   Aprés   avoir   terrassé,   rugissante,   Chanda   et   Munda,   elle   se   ruaallègrement contre le démon Raktapa "suceur de sang" que les sept Matrika "petites mèresde   la   création"   n'avaient   réussi   qu'à   blesser   ­   or   les   gouttes   de   sang   du   démon   se

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transformaient   en  autant   d'autres  démons   semblables.  Dévorant   rapidement   les   petitsdémons déjà apparus et suçant avidement, à son tour, le sang du démon­vampire Raktapa,elle en fit une dépouille parcheminée.Les symboles de l'image de Kâlî sont extrêmement puissants et porteurs de significationspirituelle. Par Elle, on peut atteindre à une Vision de la Réalité Ultime.

Résumons ci­après les significations les plus populaires de l'image de Kâlî :

Le mot Kâlî vient du mot Kala, le Temps, ce qui fait bouger, mouvoir, évoluer l'Univers. LeTemps, qui est l'Eternité en mouvement, a dès son origine créé et détruit en permanence(Bhagavad Gîtâ, 11:32).

Seule source de l'existence, Kâlî est donc aussi le Pouvoir qui, associé au Temps, dévoretoute chose.

La couleur bleu sombre de Kâlî est celle de l'Infini. C'est aussi, incidemment, celle du cieldes profondeurs de l'Univers. L'aspect bleu sombre de Kâlî suggère qu'elle est la matrice detoutes les couleurs du Monde manifesté (toutes les couleurs prennent forme en Elle). SriRamakrisna disait que les dévots avancés de la Déesse la voient dénuée de toute couleur;mais nous la voyons noire ou sombre en raison des impuretés qui encombrent notre mental.

La nudité de Kâlî représente la nature non­conditionnée de l'Energie Universelle dont ladanse   joyeuse   et   animée   est   la   vie   même.   Infinie   par   définition,   on   ne   peut   que   lareprésenter nue; on la nomme encore Digambari, c'est à dire "Vêtue d'Espace". 

Sa coiffure échevelée symbolise Son autorité non disputée. Pour cette caractéristique, on lanomme aussi "Muktakeshî". 

Son   troisième   oeil,   l'oel   de   la   Sagesse,   est   constamment   fixé   sur   le   visage   de   Shiva.Puisqu'elle  est  éternellement  Satchidanandamayi  (Etre,  Connaissance,  Félicité),  Elle  neveut pas que quoique ce soit puisse l'égarer de sa relation intime avec Shiva, le SupportTranscendant, l'Inspirateur de toutes ses pensées et actions. 

Ses dents blanches visibles, sa langue rouge en avant, nous suggèrent de contrôler Rajas(Guna   de   l'action)   avec   l'aide   de   Sattva   (Guna   de   l'équilibre,   de   l'harmonie). 

Sa langue proéminente, barbouillée de sang, indique le penchant de Kâlî pour la soif desang. Elle veut que nous endurions des épreuves lorsque c'est nécessaire et que nous nousexercions à atteindre l'accomplissement de notre vie. 

De ses dents, Kâlî mord sa langue, car elle est surprise et honteuse de se rendre soudaincompte qu'elle est en train de danser sur le corps allongé de son Seigneur, Lui qui est lasource de tous les pouvoirs. Shiva est Brahman, l'Absolu sans­Forme, au­delà de tout ce quiest relatif en sorte qu'il est aussi Shava (le corps sans­Vie). 

Kâlî brandit son épée d'un éclat éblouissant et tient une tête décapitée : cela signifie qu'elledoit mettre en oeuvre les mesures adéquates pour corriger les erreurs de Ses enfants, lesêtres humains, qui violent les Lois cosmiques. 

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Ses quatre mains dans toutes les directions du cosmos représentent Sa mission divine desauvegarder les intérêts des processus évolutifs de la création. 

Elle porte la guirlande de 51 crânes humains ou têtes décapitées qui représentent les 51lettres de l'alphabet Devanâgârî (sanscrit). 

Kâlî porte un tablier fait de têtes humaines coupées peut signifier son contentement quandnous   lui   dédions   notre   travail   et   elle   en   garde   les   résultats   sous   sa   garde.   Après   ladissolution de l'Univers Manifesté,   la Mère Kâlî  conserve les graines des actions de sesenfants humains sous une forme causale. 

L'arrière plan des représentations de Kâlî suggère mort et dévastation. A moins que nousne détruisions l'attitude égotique dans notre cœur, la Mère ne dansera pas dans nos cœursimpurs.

Tous ces symboles attirent évidemment l'attention sur l'amour profond, l'affection véritablede Kâlî pour ses dévots, ses enfants humains.

 

Si   le   pèlerinage   attire   de   nombreux   curieux,   qui   pensent   y   trouver   du   folklore,   lamanifestation pour ceux qui la vivent de l’intérieur porte en elle un tout autre sens. "C’estun lieu où l’on vient pour prier Jacobé, Salomé et Sara. Et puis pour tous les frères quenous allons rencontrer parce que ça fait un an qu’on ne les a pas vus", rappelle de son côtéDédé Bastien, fraîchement arrivé de l’abbaye de Frigolet en Provence, où il a fait halte avecd’autres voyageurs pour prier.

Georgette, présidente de l’association nationale des gens du voyage catholiques, estime que"ces   jours   avant   le   pèlerinage   sont   des   jours   d’intimité,   de   cœur   à   cœur   avant   toutel’effervescence". Mais elle ne peut s’empêcher d’évoquer le regard porté sur "les voleurs depoules,   les  voleurs d’enfants".  "C’est  sûr,  nous  aussi  on avait  des a priori  sur  les  gadji(NDLR : non­gitans) mais de plus en plus, les barrières tombent ; on essaye de se faireconnaître. On est pareil. Les mères sont tout aussi inquiètes quand leur enfant est sur laroute."   Thérèse   Chevalier,   présidente  de   l’association   saintoise  des   gitans   et   amis,   luirépond  :   "Ici,   c’est  une   terre  du  sacré   où   tout  à   coup  des  gens  vont  s’appréhender,   serencontrer et essayer d’avoir un regard de vérité sur ce que sont les uns et les autres."

Loin   des   préjugés   et   autres   idées   reçues,   ce   pèlerinage   des   Saintes­Maries   qu’il   fautdésormais mériter reste le temps privilégié d’une vraie communion.

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Une bien belle fête que la fête de Sarah, un très beau pèlerinage qui vaut la peine d’être vuet vécu. Allez la voir, allez à la rencontre des gitans, ils vous feront une place prés de Sarahpour faire une prière, pour l’embrasser, pour lui caresser le visage. Les gitans ne sont pasplus voleur que vous et moi et encore moins lors de leur pèlerinage. J’y suis allé  deuxannées de suite, que du bonheur pour les yeux ainsi que pour les oreilles car c’est l’occasiond’entendre les chants et la musique des gens du voyage. Merci à Sarah ainsi qu’aux gitanspour ses deux magnifique fête de Sarah.

au   IVme   siècle   lieu  d'habitation   ,   village   "cité   oppidum  priscum  Ra"     soit   ancienne→forteresse Ra

Râ   le Dieu du soleil et père de tous les dieux avec l'influence chrétienne : Ra ­­> Ratis =bateau, radeau,  îlot   Saintes Maries de la Barque ou Saintes Maries de Ratis XIIme→  appelé Notre Dame de la Mer,construction de l'église 1448   découverte des reliques sousl'église 1838  appelé Saintes Maries de la Mer .... Sainte Sarah ou Sainte Sara, connue aussi sous le nom de Sara­la­Kali (Sara la Noire), estune sainte vénérée par les Roms à Saintes­Maries­de­la­Mer en Camargue. Une légendefait d'elle la servante des Maries honorées par la commune. Une autre légende la tient pourune païenne de haute naissance, convertie à la religion d'Abraham.

Sainte Sarah viendrait de Haute­Égypte et serait la servante noire de Marie Salomé  etMarie   Jacobé   ;   après   la   Crucifixion   de   Jésus,   Marie­Salomé,   Marie   Jacob   et   MarieMadeleine auraient dérivé sur une barque vers la côté française, au lieu dit "Oppidum­Râ",ou Notre­Dame­de­Ratis (Râ devenant Ratis, ou barque) (Droit, 1961, 19); le nom passant àNotre­Dame­del­la­Mer, puis Les Saintes­Maries­de­la­Mer en 1838. D'autres versions de lalégende incluent Joseph d'Arimathie, le porteur du saint Graal. En France, le jour officielde leur pélerinage est le 24 mai. La fête de sainte Sarah est le 19 août. Sa statue est tiréede la mer pour rejouer son arrivée en France. Le film de Tony Gatlif, Latcho Drom (1993)montre cette cérémonie annuelle.

Les Saintes­Maries­de­la­Mer (en occitan provençal: Lei Santas   Lei Santei Marias de laMar selon   la  norme  classique  ou  Li  Santo    Li  Sànti  Marìo  de   la  Mar  selon   la  normemistralienne, en occitan médiéval La Vila de la Mar  Nòstra Dòna de la Mar) sont une ville,un   lieu   de  pèlerinage   et   une   station   balnéaire   de   Provence,  dans   le   département  desBouches­du­Rhône.

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Les habitants des Saintes­Maries­de­la­Mer sont appelés les Saintois.

Pèlerinages du 25 mai et de fin octobre (saintes Maries Jacobé et Salomé);celui du 24 mai est aussi célébré pour la patronne des Gitans, la « Viergenoire » Sainte Sarah.Les   deux   premiers   pèlerinages   sont   historiquement   très   anciens   etévoquent une tradition chrétienne,  celle  du débarquement des premierschrétiens sur le rivage de Camargue[1]. Celui des gitans, plus récent, datedu milieu du XIXe siècle.

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LA LEGENDE

Marie­Jacobé   et   Marie­Salomé,   les   tantesmaternelles   de   Jésus,   avaient   pris   place   dans   labarque   appartenant   a   l'un   des   hommes   qui   lesaccompagnaient.   Ils   étaient   d'anciens   disciples.Elles,   deux   des   "Saintes   femmes",   comme   "éternellement   on   devait   les   appeler".   Déjà,   lesvoiles impatientes tiraient vers  le large quand onvit   accourir,   sur   les   rives   laissées,   une   femmeéperdue.   Les   2   Marie   reconnurent   leur   petiteservante, la noire très belle : Sara. Elles avaient crului cacher leur départ aventuré  pour lui en éviterles risques. Mais Sara entendait et voyait ce que nevoyaient   ni   n'entendaient   les   autres.   Elle   avaitdéjoué la charitable ruse. Seulement, elle ne s’étaitpas  assez  dépêchée   et   voila  que   ses  bien  aiméesmaîtresse la quittaient, de seconde en seconde unpeu plus. Non ! 

Émues par son désespoir,  Marie­Jacobé  et  Marie­Salomé,  ayant dénoue  leurs écharpes,bleue et rose, les lancèrent a l'eau, comme un tapis sur quoi Sara posa ses pieds confiants.( on dit que la mer n'engloutit pas les miraculeux voilages. 

On  dit   que   l'on  peut  encore   les  voir   flotter.  Si   vous  avez   cette   chance,  hâtez  vous  deformuler un vœu. Il se réalisera.)

Quand la retardataire se fut glissée entre elles, si vive et si légère que le bateau n'eut pas lemoindre fléchissement, l'une des deux la morigena sans sévérité :

Pourquoi nous as­tu suivies ?

L'oiseau, quand il s'envole, laisse t il son ombre derrière lui ? Répondit Sara.

Elle était leur ombre depuis quelques 10 ans. A la suite de quelles circonstances ? Amenéeen Judée sur un navire égyptien chargé  d'esclaves et d'aromates ? On l'appelait parfoisl’Égyptienne.  Son   teint  de   suie   (  mais   fut   il   vraiment   si   sombre   ?   ) évoquait  d'autresorigines. En tout cas une servante ne devait pas être un luxe, pour les 2 femmes : Marie­Salomé,   mere   de   3   fils   et   Marie­Jacobé,   elle   aussi   chargé   de   famille.   Elles   l'eussentvolontiers assimilée a leur enfants, mais Sara, si elle les aima comme des mères, les servitcomme des maîtresses. Elle aida beaucoup aussi l'autre Marie, la femme du charpentier deNazareth…

La barque filait allégrement. Si bien que l'on ne s’aperçut pas tout de suite des premiersnuages. Mais très vite, ceux ci s’épaissirent, se rejoignirent. Le ciel n'avait plus été qu'unechape étouffante traversé d’éclairs. L'orage éclata, diluvien, les voiles se déchirent, la merécumeuse   roulait   ses   gros   rouleaux   rageurs   que  mitraillait   la   pluie...  Tout   a   coup,   la

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tempête parut épuisée par sa colère, les vagues qui grondaient encore avaient du mal areprendre souffle, c’était vrai pourtant la tempête était fini…

Tous était vivants mais sans rames, sans voiles , sans eaux potables et sans vivres, leshommes sentirent la peur mais les femmes restèrent sereines guidé par leur foi, la suiteleur donna raison. La barque s’ébrouait, la barque avançait, fermement entraînée par delong oiseaux déployés au dessus d'elle et que retenaient a ses bords d'invisibles fils. Lesflamants roses filaient a la vitesse de l’éclair,  effaçant a la fois l'espace et le temps, ilsarrivèrent sur les îles de Camargue découpes par les méandres du grand Rhône.Les Saintes marie restèrent la afin d'évangélisé la Provence, Sara a leur cotés .…

Différentes versions

Sara­la­Kali, Sara la noire, la brune Sara, serait pour les uns la servante de Marie Jacobéet Marie Salomé chassée de Jérusalem après la mort du Christ dans la barque sans voile nirames qui échoua en Camargue, pour d'autres c'est une gitane provençale. 

Une chose est sure, elle était de couleur noire ou sombre. La version que retiennent lesgitans est celle d'une jeune femme, une "gitane", campant avec sa tribu dans ce delta duRhône. On raconte qu'avertie miraculeusement elle courut vers la mer et, s'étant dévêtue,elle étendit sur les vagues sa robe qui la porta vers les saintes. Baptisée de leurs mains, elleles conduisit au temple païen, le temple de "Ra", où affluaient les grands pèlerinages de sarace. Il est vraisemblable que Sara appartenait à  une tribu celto­ligure, peuple nomaded'Europe centrale qui s'était installé dans cette région marécageuse de Camargue.­­­­­­­­­­­­­­­­­Ou encore : Sara campait avec sa tribu en pleine forêt de pins parasols, à l'endroit où s'élèveaujourd'hui  Aigues­Mortes.  Avertie  miraculeusement  elle  courut  vers   la  mer  et,   s'étantdévêtue, elle étendit sur les vagues sa robe qui la porta vers les saintes. Baptisée de leursmains, elle les conduisit au temple païen où affluaient les grands pèlerinages de sa race." Ilest   plus   vraisemblable   que   Sara   appartenait   à   une   tribu   celto­ligure   indigène,   et   fortprobable  que  Marie  Salomé   et  Marie  Jacobé,   restées  pour  évangéliser   la   région,  aienttransformé l'autel païen en oratoire chrétien.

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À leur mort, très vite un culte se répandit avant que la construction de l'église­forteresse auXIIè siècle ne le confirme. Au XIVè siècle, le pèlerinage est déjà très populaire, notammentlorsque la célébration des saintes est fixée en 1343 au 25 mai pour la première et au 22octobre pour la seconde.

Il prendra une tout autre ampleur après 1448, quand les fouilles entreprises par le roi Renésous l'autel de l'église découvrent les reliques des saintes femmes. Elles furent mises dansdes châsses richement ornées et transportées dans la chapelle haute. C'est lui aussi qui fitcreuser la crypte où les gitans étaient autorisés à vénérer Sara, leur patronne. Depuis cetteépoque,   chaque   24   mai   après­midi   est   consacré   à   la   descente   des   reliques,   lors   d'unecérémonie chantée.

Mais au fait qui est Sara, pourquoi l'écrit­on tantôt avec un h ousans le h, comme George Sand ne prend pas de s. Sara est avanttout   un personnage   biblique  de   la   Genèse,   qui   fut   l'époused'Abraham mais longtemps stérile finit par adopter Ismael, fils deson mari et de sa servante Agar. Perfide, sa stérilité vaincue ellerenvoya Agar et son fils. Sarah avec un h est une variante. Saraest­elle une gitane locale du 1er siècle de notre ère, une celto­ligured'Europe   centrale,   une   égyptienne,   la   servante   des   SaintesMaries ? nul ne s'accorde, cela fait si longtemps, une chose est surec'est   la  patronne des  gitans.  Sara  la  gitane ne prend pas de h.Sara­La­Kali, la gitane, la noire

Sara­la­Kali, Sara la noire, la brune Sara, serait pour les  uns laservante de Marie Jacobé et Marie Salomé chassée de Jérusalem

après la mort du Christ dans la barque sans voile ni rames qui échoua en Camargue, pourd'autres c'est  une gitane provençale.  Une chose est  sure,  elle  était  de couleur noire  ousombre. La version que retiennent les gitans est celle d'une jeune femme, une "gitane",campant avec sa tribu dans ce delta du Rhône. On raconte qu'avertie miraculeusement ellecourut vers la mer et, s'étant dévêtue, elle étendit sur les vagues sa robe qui la porta versles saintes. Baptisée de leurs mains, elle les conduisit au temple païen, le temple de "Ra",où affluaient les grands pèlerinages de sa race. Il est vraisemblable que Sara appartenait àune   tribu   celto­ligure,   peuple  nomade   d'Europe   centrale   qui   s'était   installé   dans   cetterégion marécageuse de Camargue.

Le   roi René fit   deux   choses   à   la  découverte  des  dépouilles  de  Marie  Jacobé,   et  MarieSalomé, il déposa les restes dans des chasses richement ornées et comme on ne retrouvapas trace des dépouilles de Sara, on lui creusa la crypte actuelle où les gitans la vénèrentavec ferveur le 24 mai, depuis 1935, date de sa première sortie officielle en procession lamer. Les gitans pensent à  une origine provençale et non palestinienne de de Sara et lareconnaisse comme leur patronne,  leur guide. Chacun vient ici  déposer un cierge  danscette crypte, véritable étuve. Et puis on habille régulièrement la statue d'habits neufs, nousdevons en être à cinquante robes qui s'amoncellent sur la frêle statue qui grossit de jour enjour, et dont le fin et noir visage visage pâlit sous les attouchements des visiteurs.

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Tout commence par cette histoire : 

Sara, la Sainte ?

l’Église en a fait une sainte, mais curieusement elle n’est pas installée dans l’église avec lesMaries, mais seule à l’écart dans une crypte.

Cette vierge noire n'est pas une sainte officielle de l'église catholique bien que son culte soitencouragé   par   l’Église   depuis   les   années   cinquante   afin   de   soustraire   les   Gitans   àl’influence des évangélistes et des pentecôtistes. Sara est révérée par les Gitans de Francemais non par les communautés tziganes d'Europe centrale.

Le   roi  René   fit  deux  choses   à   la  découverte  des  dépouilles  de  Marie  Jacobé,   et  MarieSalomé, il déposa les restes dans des chasses richement ornées et comme on ne retrouvapas trace des dépouilles de Sara, on lui creusa la crypte actuelle où les gitans la vénèrentavec ferveur le 24 mai, depuis 1935, date de sa première sortie officielle en procession lamer. 

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La crypte a été creusée sous le sanctuaire, l’autel est constitué en partie par un fragment desarcophage et suppose les ossements présumés de Sainte Sara. Si les corps des deux Mariesont pu être identifiées comme deux personnes de type oriental du 1er siècle, rien n’a permisd’identifier formellement ceux de Sara.

Sara, simple statue de plâtre dans cette église sombre des Saintes­Maries­de­la­Mer feraitpale figure à coté de Marie Jacobé et Marie Salomé, statues de bois dans une barque, àl’entrée gauche de cette église, près de la porte d’entrée. Mais la chaleur ne manque pas àSara, celle des cierges qu’une dévotion toujours croissante, celle de l’affection qu’une largecommunauté de gitans du Sud de la France lui voue depuis de très nombreuses années,surtout  à   l’occasion du pèlerinage  du 24  mai  où   on  conduit  Sara  à   travers   la  ville  encompagnie   de   toutes   les   autorités   locales,   laïques   et   religieuses   au   beau   milieu   destélévisions et photographes du monde entier.

Chacun vient ici déposer un cierge dans cette crypte. Et on habille régulièrement la statued’habits neufs, il y a bien cinquante robes qui s’amoncellent sur la frêle statue qui grossit dejour   en   jour,   et   dont   le   fin   et   noir   visage   pâlit   sous   les   attouchements   des   visiteurs.

Sara­la­Kali, Sara la noire, la brune Sara, serait pour les uns la servante de Marie Jacobéet Marie Salomé chassée de Jérusalem après la mort du Christ dans la barque sans voile nirames qui échoua en Camargue, pour d’autres c’est une gitane provençale. Une chose estsûre, elle était de couleur noire ou sombre. La version que retiennent les gitans est celled’une   jeune   femme,   une   «   gitane   »,   campant   avec   sa   tribu   dans   ce   delta   du   Rhône. 

D'après Franz de Ville (Tziganes, Bruxelles 1956), Sara était Rom :L'un des premiers membres de notre peuple à recevoir la première Révélation fut Sara laKali.   Elle   était   de   naissance   noble   et   dirigeait   sa   tribu   sur   les   rives   du   Rhône.   Elleconnaissait les secrets qui lui avaient été transmis... Les Roms à cette période pratiquaientune religion polythéiste, et une fois par an ils portaient sur leurs épaules la statue d'Ishtar(Astarté)  et allaient dans la mer pour y recevoir sa bénédiction. Un jour, Sara eut unevision qui l'informa que les saintes présentes à la mort de Jésus allaient venir, et qu'elledevait les aider. Sara les vit arriver sur leur embarcation. La mer était agitée, et le bateaumenaçait de se renverser. Marie Salomé   jeta son manteau sur les vagues et,   l'utilisantcomme un radeau, Sara flotta vers les saintes et les aida à atteindre la terre ferme par laprière.

On raconte qu’elle aurait été une prêtresse égyptienne d’un culte érigé en Libye et qu’elleest   une   figure   de   première   importance   dans   un   groupe   de   martyrs   perses. 

On dit aussi que Sara était une princesse celto­ligure, peuple nomade d’Europe centrale quis’était installé  dans cette région marécageuse de Camargue. Mais les celtes n’ont pas lapeau noire !

On dit encore que baptisée des mains des saintes, elle devint la première chrétienne deGaule, puis elle les conduisit au temple païen, le temple de « Ra », où affluaient les grandspèlerinages de sa race ?

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Depuis quand les gitans ou les celtes adorent­ils RA ? Mais bon, ma culture a des lacunes !

Une autre légende la tient pour une païenne de haute naissance, convertie à  la religiond'Abraham. Tiens, la voilà juive maintenant !

AstartéIshtar ? Equivalents d’AphroditeVénus ? Ca m’étonnerait! Quoiqu’on ne connaissepas très bien ses prérogatives et attributions.

Saraswati ?

Après une prière silencieuse, les Gens du Voyage laissent parfois dans l'urne à côté un petitpapier plié porteur d'un vœu ou d'un remerciement. Le 20 mai, dans l'église des Saintes­Maries­de­la­Mer,   une   image   sainte   était   posée   sur   l'autel,   à   côté   des   ex­votos. Que faisait là  une image de la déesse Saraswati, la déesse indienne de la connaissance.Sara, Saraswati les noms sont proches mais y­a­t­il un lien ?

Les gitans, ou roms, seraient venus des Indes vers l'an mille et seraient lentement arrivésen Europe. Leur présence est attestée en France dès le IXè siècle. A la suite d'une longueerrance, Saraswati serait­elle devenue Sara en Camargue ? Le véhicule de Saraswati est uncygne, un cygne devenu barque? Lors de la fête de Saraswati, la statue de la déesse estpromenée dans les villes indiennes avant d'être immergée dans une rivière ou dans la mer,comme de nombreuses déités hindouistes. La procession des trois saintes camarguaises versla mer est un rite qu'on retrouve dans beaucoup de cultures.

La présence d'une image de Saraswati sur l'autel de la crypte, dans l'église des Saintes­Maries­de­la­Mer, ne prouve pas qu'il y ait un lien entre Sara et la déesse indienne. Saraest noire et la déesse est louée pour son teint clair: « O déesse Saraswati à la peau aussiclaire que la lune couleur de jasmin …"

Cette image sainte, appartenant au panthéon hindouiste, dans la crypte de Sara est unepetite énigme sans réponse.

Kali ?

Sara   la   Kali,   la   noire,   la   brune,   rappelle   évidemment   la   déesse   indienne   Kâlî.   Cetteappellation  concorde avec   l’hypothèse   la  plus  commune,  de   la  provenance   indienne desRoms vers les IX ème siècle. Il n’est donc pas faux ni fou de voir en elle, une manifestationsyncrétique et christianisée de Kali. Durga, autre nom de Kali, déesse de la création, de lamaladie et de la mort, pourvue d’un visage noir est aussi immergée dans l’eau tout les ansen Inde.

Mais Kali est cruelle, pas Sara !

Kali incarne la violence, la création et la destruction. Elle est terrifiante, le cou orné d'uncollier de crânes, la taille ceinte de têtes coupées, les mains et la langue rouges du sang deses ennemis, ses bras multiples brandissant un sabre ensanglanté et la tête d'un démon. A ses pieds, elle terrasse Shiva.

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L'iconographie   de   Kali   n'a   rien   à   voir   avec   celle   de   la   douce   Sara,   une   femmemiséricordieuse.

« Lors du festival Rôm qui eut lieu pendant le premier Congrès international Rôm en 1971,une grande affiche fut diffusée partout. Elle montrait une procession avec Sainte Sara etune légende expliquait : « La statue de sainte Sara sera portée sur les épaules des Roms.Sainte Sara, la grande sainte protectrice des Roms, représente la forme christianisée de ladéesse indienne Kali. Déesse du Destin et de la Bonne Fortune, elle a été respectée par lepeuple des Roms depuis que les premiers d'entre eux quittèrent leur patrie d'origine dans leNord de l'Inde il y a mille ans... » Pour marquer la fin dudit festival, la statue de sainteSara eut droit à une grande procession à la fin de laquelle elle fut immergée dans une pièced'eau voisine. Ceci fut fait très exactement de la même manière que lors des fêtes d'octobredu Durga Puja en Inde. »

Sara la Noire

C’est la Déesse Mère des Tziganes, nommée aussi, Sara la Kali. C’est l’expression de lamère généreuse et féconde, Sara la Noire, la Terre­Mère. C’est la création divine manifestéesur tout les plans; végétal,  minéral,  animal. La Mère a reçu et dispense l’enseignementspirituel. Elle ouvre à tous les chemins menant au monde divin promis aux tziganes aprèsle passage de la vie à la mort. La doyenne, la Mère, c’est aussi ce qui pourrait figurer d’unehaute­prêtresse. Sara la Kali, cela fait référence aux origines lointaines des tziganes, quiviendraient de l’Est de l’Inde. Kali, est l’écho de ces racines indiennes.Elle porte aussi un aspect de « Vierge Noire » un aspect sous lequel elle est aussi adorée,comme les nombreuses vierges noires qu'on trouve dans les églises romanes, comme celledu Puy en Velay, et qui n'ont aucun lien avec l'Inde.

Alors qui est Sara ?

Je crois que chacun doit juger selon son cœur et ses affinités.

Personnellement   je   pencherais   pour   qu’elle   soit   la   Déesse   Mère   du   peuple   Gitan.Il est possible de célébrer Sara la Noire dans une pratique personnelle, comme une entitécomplète, qui porte en elle seule tout les visages habituels de la triple déesse aux multiplesnoms et appellations. Sara la Kali se suffit à elle seule, en tant que Vierge Noire, MèreTerre et Déesse Patronne des Gitans. Elle est le principe divin au féminin des tziganes detout acabit, sans exception.

LE PÈLERINAGE DES GITANS

Roms, Manouches, Tsiganes et Gitans arrivent des quatre coins d’Europe et même d’autrescontinents pour vénérer leur Sainte, Sara la Noire. Ils s’installent dans les rues, sur lesplaces, au bord de la mer. Pendant huit à dix jours, ils sont ici chez eux. Le pèlerinage estaussi l’occasion de retrouvailles et la plupart des enfants sont baptisés dans l’église desSaintes.

A la suite de la descente des châsses le 24 mai, la statue de Sara est portée par les gitansjusqu’à   la   mer   pour   symboliser   l’attente   et   l’accueil   des  Saintes   Maries   par   Sara,

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patronne des gitans. La procession revient alors à l’église dans la joie des acclamations,des   instruments   de   musique   et   du   carillon   des   cloches   de   l’église.

La statue de Sara se trouve dans la crypte de l’Église, à  droite de l’autel, revêtue derobes multicolores et de bijoux.

MARIE SALOME – MARIE JACOBE – SARA

Dans  l’antiquité,   la  Camargue  était  une   île   consacrée  audieu égyptien Râ, le père du soleil. Le village des Saintes estbâti   à   proximité   de   l’emplacement   de   l’oppidum   Râ.   Ils’appelle d’abord Notre Dame de Ratis, puis Radeau, puisNotre   Dame   de   la   Mer.   A   la   Révolution,   il   fut   baptiséCommune de la Mer. Son nom actuel Les Saintes Maries dela Mer date de 1838. Plusieurs vocables lui sont donnés :Notre Dame de la Barque, les Maries, Les Deux Maries dela Mer, les Trois Maries.

L’Église  construite  près  de   l’embouchure  du petit  Rhône,avait   un   rôle   stratégique   :   au   Moyen   Age,   les   piratessévissaient sur cette côte déserte et éloignée de toute ville.Ainsi quand ils apparaissaient au loin en mer, la populationse réfugiait dans l’église. Cela explique que les murs soientpercés de meurtrières et qu’on y trouve un puits d’eau douceà l’intérieur.

Les Saintes Maries sont depuis toujours un haut lieu de pèlerinage.

La légende des Saintes Maries s’appuie sur des sources sacrées, sur les textes de l’Evangileet des actes mentionnant la présence au Golgotha des compagnes de la Vierge.

Après la mort du Christ,  Marie Jacobé   :   femme de Cléophas, mère de Saint Jacques leMineur, Marie Salomé : épouse de Zébédée, mère de Saint Jean l’Évangéliste et de SaintJacques le Mineur, Marie : mère de Jésus, et les apôtres vivaient à Jérusalem. Ils attiraientà   la religion chrétienne un nombre croissant d’adeptes. Persécutés par les  juifs,  qui lesobligèrent   à   monter   dans   des   barques   sans   voiles,   sans   aviron,   sans   provisions   qu’ilspoussèrent à la mer, les Saintes Femmes, Lazare et sa famille, Marthe, Marie Madeleine etquelques autres débarquent par miracle sur la plage des Saintes.

Petite parenthèse : Marseille, Arles, les Baux de Provence se disputent le privilège d’avoiraccueilli la Barque des Saintes.

La   tradition  adjoint  Sara   :   une  ancienne  déesse   ?  une   familière  des  Saintes  dont  ellepartagea l’exil ? la femme répudiée de Pilate ? par contre un évangile apocryphe datant duII ème siècle : la lettre des Apôtres mentionne que lors de la résurrection, le Christ apparutà trois femmes : Marie de Magdala, Marthe et Sara. Sara deviendra la sainte des gitans,leur patronne. Une chose est sûre : Sara la noire avait la peau très mate.

A terre, chacun se disperse pour évangéliser les peuplades voisines, Trophime s’arrêta à

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Arles, Marthe vint à  Tarascon, Lazare prit le chemin de Marseille, Maximin gagna Aix,accompagné de Marie Madeleine qui se retire à la Sainte Baume, seules Marie Jacobé etMarie Salomé restent sur place et convertissent les nomades qui parcourent les forêts et leslagunes, à la foi nouvelle : l’évangélisation de la France s’est faite par la vallée du Rhône.

Marie Jacobé mourut d’abord, suivie de près par Marie Salomé. Ainsi chaque 25 mai etchaque 22 octobre on commémore leur souvenir respectif.

Les corps des Saintes ont été ensevelis près d’une source d’eau douce qui assure la filiationdes cultes païen et chrétien qui vénéra la source et attribua aux Maries le miracle de sonjaillissement.

La tradition d’inhumation des Saintes remonte à loin, le culte date du Vie siècle. Elle étaitadmise au XII ème, selon un texte de Gervais de Tilbury, maréchal du royaume d’Arles : «l’antique tradition pleine d’autorité » selon laquelle six têtes de corps saints disposées encarré, reposent sous l’autel de la basilique. « On assure que de ce nombre sont les deuxMaries qui, le premier jour après le sabbat, vinrent avec des parfums voir le tombeau duSauveur   ».

Au   siècle   suivant,   une   confrérie   des   Saintes   est   fondée   à   Notre   Dame   de   la   Mer   enl’honneur  des  Saintes.  En 1357,  Jean de Venette,   religieux carme du couvent  de  paristermine un poème dans lequel il mentionne la présence des corps, ensevelis dans l’églisepour les soustraire à la profanation des pirates : 

« Cil lieux se dit et fait nommerAux deux Maries de la merIllec sont près du rivage…Là reposent les deux MariesHonorées et seignouréesC’est Jacobé et SaloméQui sont en grande renommée…Ou leurs corps saints gisent sans doubleDroit en l’église et en la crouste »

Le   pèlerinage   jouissait   d’une   grande   faveur   au   XVe   siècle   :   des   témoignages   écritsapportent dès lors des garanties.

Le roi René, Comte de Provence, séduit par l’histoire des Saintes, entreprend de rechercherles restes en 1448 avec l’autorisation du pape Nicolas V : les personnes habilités, ayantprêtées   serment   sur   les   saints   Évangiles   mirent   au   jour   une   tête   de   corps   humainenveloppée   dans   du   plomb,   puis   sous   le   chœur,   ils   découvrent   des   vases   et   un   murtransversal, dans lequel se trouve une porte fermée par une pierre. Au pied du grand autel,ils dégagèrent les têtes et les ossements de deux corps humains que l’on attribuera auxdeux Saintes, puis furent exhumées les têtes de trois corps plus petites que les autres,disposées en triangle.

Les fouilles avaient durées quinze jours. Les six têtes furent placées dans la sacristie. Neuftémoins, notables ecclésiastiques du pays d’Arles, attestèrent sous la foi du serment que

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«les corps des Saintes Maries reposaient dans l’église du lieu de la Mer…qu’il s’y faisait unegrande affluence de pèlerins venant des environs et des pays éloignés».Le roi René, devant la concordance des faits, acquis la certitude qu’on avait mis à jour lesrestes des Saintes,   il  obtint  l’approbation du pape pour  les   élever solennellement.  Le 2décembre  1448,  en grande cérémonie,  devant   la  cour  du roi,   le   cardinal   légat  du papeproclama   que   les   corps   des   Saintes   Maries   reposaient   véritablement   dans   l’église.   Lelendemain, après être nettoyées au vin blanc (quel dommage !) les reliques furent déposéesdans une châsse faite de bois de cyprès, ornées de ferrure d’argent et couverte d’étoffes desoie brodée d’or, portées à la vénération sur la place publique. Le 4 décembre, les châssesfurent fermées à clé et hissées dans la chapelle haute de l’église.

A  la  révolution,   les   jacobins  ont  presque  réussi  à  brûler   les   reliques,  une  partie  a   étéheureusement sauvée par les fidèles.  Depuis 1794,  elles sont placées dans de nouvelleschâsses en bois blanc. De ce jour, en souvenir, il y a un pèlerinage en octobre, plus calme.

DE SARAH LA NOIRE A SARAH LA BLANCHEBonjour à vous mes filles et mes sœurs, vous toutes mes chères compagnes du jeu de la vieinconditionnelle.

Bonjour   à   vous   tous   nos   frères   et   nos   fils,   nos   chers   compagnons   de   toujours.

Ainsi que Marie­Madeleine vous l’avait dit, aujourd’hui je viens à vous car je suis prête àm’adresser ainsi, au plus profond de chacun.

Marie­Madeleine   et   les   Marie furent   de   vaillantes   et   courageuses   femmes   qui   ont   sumontrer la voie à toutes les femmes, même si elles ont essentiellement œuvré en ce senspour les nouvelles Sarah.

Mais elles ne purent dévoiler qu’une petite part de la palette de toutes leurs merveilleusescouleurs qui composent depuis des éons le quadrant de votre expérimentation de la Viemanifestée par vos Êtres Réels.

Ainsi que nous vous l'avons dit (cf. ‘Au­delà de la mort au­delà de la vie‘), la Vie est commeun   être   à   part   entière   au   sein   duquel   vous   œuvrez   tous   actuellement.

Certes la Vie est en vous et vous parcourt de part en part mais essentiellement (en sonessence),  vous êtes  au sein même de la Vie et  si  vous êtes  tous ensemble la Vie d’unecertaine manière, vous n’en êtes pas pour autant cette «entitévie».

Pourtant paradoxalement, parce que le plus petit d’entre vous peut aussi manifester la vie,il peut également être à lui seul la Vie mais uniquement s’il est consciemment relié à cettemagnifique entitévie qu’est la Vie.Mais que veut dire ce terme de «consciemment» dans votre nouvelle acception de notionssans   repères?   Que   veut   dire   exactement   «entitévie»,   «être»   et   même   tout   bonnement«notions sans repères» ?

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Pour vous qui êtes les guides de cette humanité terrestre, vous savez bien que le Tempsn’est déjà plus aux explications mentales de ce que vous savez déjà. Je m’adresse seulementau tréfonds de vous­même, ne l’oubliez pas.

Alors, recevez en vous et uniquement en vous vos propres réponses car les mots ne peuventplus et ne pourront plus vous expliquer ce que vous êtes, de même que vos pensées nepourront en aucune manière vous montrer qui vous êtes.

Seul   qui   vous   êtes   peut   être,   tout   le   reste   ne   peut   qu’être   avoir   été   manifesté.

Voyez comme vos mots peuvent se décliner à l’infini en jeux de mots finis. Pourquoi ? Vousl’êtes­vous seulement déjà  véritablement demandé? Des  jeux de mots, des jeux avec  lesmots, voilà au maximum ce que peuvent représenter au mieux tous vos petits mots, desplus courants aux plus sophistiqués et complexes.Bientôt, tous vos repères éclateront et vos multiples «Je suis» également. Nous vous l’avonsdéjà dit et plus spécialement par le biais de ce site.

Cf. par exemple « L‘ascension du corps physique »

Relisez bien tous ces textes, car Luce et Loriel sont parmi ceux qui sont venus ensemencerles temps actuels de votre Terre.

Et ainsi, si vous le souhaitez à nouveau car tel fut votre choix il y a des éternités de votretemps linéaire, certains parmi vous pourront œuvrer en développant telle ou telle graineque les Créateurs de mondes ont semées pour vous tous ensemble mais également pourcertains d'entre vous tout particulièrement.

Vos anciens repères et vos «Je suis» sont tout près de s’ouvrir à leur véritable demeure maisil est encore un peu tôt d’en dire davantage à ce sujet, même s’il m’était demandé de déjàvous en faire part.

A   présent,   je   vais   parler   en   mon   nom   et   en   votre   nom   des   nouvelles   Sarah.

Certes, je vais ainsi plus particulièrement m’adresser à vous, femmes d’aujourd’hui, maisvous   comprenez  bien   tous  qu’il   s’agira   également   de  bien  plus,   tel   que  votre   féminitéintérieure,   tellement   au­delà   de   votre   compréhension   actuelle!

Et je soupire d’une certaine façon… car comment vous faire passer avec vos propres mots cequi est immensément grand et ne peut être contenu dans la limitation de votre penséecognitive? Certes, je m’adresse en cet instant à votre pensée pure, à votre pensée non pasdéjà originelle mais combien plus proche de la Voie du Tao... Et de cela aussi, mes frèresvous reparleront.

Alors, je vais faire au mieux avec le mieux de vos petits mots. Et en ce sens, n’y voyez aucundédain ou mépris de ma part mais bien ma propre difficulté à me faire comprendre de vous.

Mais l’important n’est pas là. L’important est que vous puissiez m’entendre résonner envotre sein et d’une certaine façon: raisonner également. Ce qui vous aidera à appréhenderun   peu   plus   aisément   ces   temps   qui   s’approchent   et   que   certains   ont   appelé   le

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retournement de la Lumière, lequel aura lieu dans un premier temps (mais quel temps ?Rires) au sein de vous­même.

Et cela aussi vous sera explicité davantage d’ici quelques temps. Pour l’instant, mon rôle ence   texte   présent   est   de   vous   introduire   très   petit   à   petit   quelques   nouvelles   notions,quelques  nouveaux repères,  mais  que   l’on  ne peut  déjà  plus  appeler  repères  dans   leurpropre infini.

Quel est le lien de tout ceci avec la lignée des Sarah, me demande de manière assez justeLuce ?Eh bien justement, c’est aussi en cet instant uniquement une toute petite introduction àcette   lignée   royale.   Royale   dans   le   sens   de   loyauté,   d‘amour,   de   fusion,   d’éternité,d’immensité et dans tous les sens (un peu comme vos cinq sens!): de nouveaux ressenti,perception, pardon et compréhension dans le cœur de votre mental et dans le mental devotre cœur.

Ne séparez plus le mental de votre cœur et le cœur de votre mental. Comme ne séparezplus, femmes de la Terre, la voix de votre ventre de celle de votre cœur.

Cf. également ‘Le chant glorieux de la petite voix’ et’ Les voies de la petite voix’

En tant que Mémoire originelle des Sarah, je fus à   l’époque de Maître Jésus et Marie­Madeleine adombrée en leur fille de sang et de cœur: la petite Sarah. Sarah dont le nomcomplet retranscrit en votre français d’aujourd’hui est Sarah, Tamara, Elisabeth, Marie­José  mais  qui  fut appelée Maria­Josua par sa mère Marie­Madeleine,  car telle  était  savibration d‘incarnation.

Pourtant c’est bien sous ce nom de Sarah, parce qu’elle était une Sarah, parce qu‘elle étaitla première,  qu’elle  devint aux yeux des Égyptiens  jusqu’aux Gitans de toutes époques:Sarah la Noire, la dernière de la lignée royale des Marie.Et cela ils le savaient tous parfaitement! Ils savaient qu’en elle était la convergence desdeux lignées des Marie et des Sarah.

Mais cette information occulte fut à la fois détournée pour la protéger et à la fois dévoyéepar l’esprit malade de ceux qui voulaient encore et toujours vouer un culte à une nouvelledéesse!

Marie­Madeleine et les Marie vous ont expliqué très brièvement en quoi la petite Maria­Josua, qui reçut donc la première mon effluve infusion effusion des Sarah, fut elle­mêmepréservée ainsi que sa lignée «physique» jusqu’à vos jours actuels.

Pourtant, ma mémoire secondaire «non physique» est en chacune de vous sans exception, sivous l’acceptez, comme ma mémoire matricielle est en l’une d’entre vous prête à recevoir mamémoire originelle.

Celle qui est aujourd’hui la première des nouvelles Sarah l’est re­devenue lorsque toutes lesmémoires des Marie furent libérées en même temps que la mémoire de Marie­Madeleine.

Cf. « Lettre providence hors série »

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Cela s’est passé plus précisément dans le Sud de votre France, au cours de l’été 2007. Maiscela se passa (et se passe depuis) également sur toute votre Terre par l’entremise des lienssacrés qui unissent tous ses lieux sacrés.

En cet instant béni où Marie­Madeleine put enfin se libérer de tous vos attachements à elle,la mémoire des Sarah put également l’être.Pour faire image et tenter de vous faire comprendre un peu mieux, je peux vous le dire decette autre façon: tandis que la mémoire des Marie se libérait de sa manifestation la plusdense vers sa manifestation céleste pour se réunir à nouveau au Grand Tout, la mémoiredes   Sarah,   elle,   se   libérait   de   sa   manifestation   céleste   pour   se   densifier   dans   samanifestation la plus incarnée en chacune de vous et jusqu‘à vous.

Ainsi, en ce lieu de pèlerinage (pour beaucoup) de Marie­Madeleine en votre pays cathare,celle qui avait déjà reçu ma mémoire matricielle et qui accepta de recevoir temporairementet   de   manière   différenciée   la   mémoire   de   Marie­Madeleine,   put   également   libérerdéfinitivement   la   mémoire   de   Sarah   la   Noire   vers   sa   manifestation   céleste   pour   luipermettre à son tour de rejoindre l’Unité Première.

Aujourd’hui, Sarah la Noire n’est plus, en aucune façon !

Vous pouvez bien sûr, pendant quelques temps encore, continuer à vous y référer si vous lesouhaitez mais sachez qu’elle n’est plus parmi vous.Si certains continuent à en faire le culte, tels que celui de Kali (la Noire) ou bien de Sarah(la   Noire)   parmi   quelques   Gitans,   car   ne   doutez   plus   que   la   plupart   d’entre   euxreconnaissent aujourd’hui Sarah la Blanche, c’est pour mieux continuer à se fourvoyer dansles méandres de leur mental apeuré de leur propre Lumière.

Sarah la Noire fut reconnue et même adorée en ce sens que certains, à juste titre, avaientsu voir et honorer la violence et la colère divines, incarnées de manière différenciée encertains êtres et tout particulièrement en cette prophétie de femmes. Qu’ils en soient tousremerciés! Prophétie dans le sens que vous avaient retransmis nos deux messagers dansleur Lettre Providence Hors Série.

Tous nous savons parfaitement que vous ne pouvez encore (complètement) accepter en quoiune colère, en quoi la violence peut être constructrice et divine! Notez bien que nous n’avonspas dit que votre petite colère mentale, réactionnelle ou émotionnelle soit divine au sensd’Absolu, bien évidemment.

Votre violence, quelle qu’elle soit, ne peut être divine que lorsqu’elle est alignée à  votrePrésence et elle ne peut être alignée que si c’est uniquement et totalement votre Présencequi la manifeste et non pas une quelconque matérialisation erronée de vos peurs ou devotre ego orgueilleux.

Voyez en quoi la violence peut être constructrice puisqu’elle est à l’origine même de toutevie et bien évidemment de l’entité­Vie.

Comment croyez­vous que la Vie, dans votre quadrant d’expérimentation, ait pu voir la viesi ce n’est par l’explosion même de sa propre conscience divine? Comment la Création a­t­elle pu voir la vie dans votre quadrant si ce n’est en s’explosant elle­même dans sa violencetoute divine ? Et je souris de ces mots jeux de mots…

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Et vos savants scientifiques ne s’accordent­ils point sur ce point de l’existence d’un BIG­BANG à   l‘origine de votre Univers, même s’ils  ne s’accordent pas sur le comment et lepourquoi de sa manifestation ?

Quoi de plus violent que cet événement de BIG­BANG, à la source même de toute vie dansvotre Univers et de votre incarnation dans ce monde !

La violence peut être également destructrice de manière divine, sous la réserve essentiellequ’elle soit alignée à la Source de toute vie.

Alors, ne jouez pas à l’apprenti­sorcier, vous l’avez déjà fait bien assez. Alors, ne jouez pas àl’apprenti­dieu, vous l’avez tellement suffisamment expérimenté.

Ne jouez plus non plus à jouer mais jouez à être. Le jeu du jeu est également terminé. Lejeu du je est définitivement obsolète, si vous l’acceptez ainsi.

Tout  cela,  dans  votre  Histoire  Terrestre,  quelques­uns   l’avaient  parfaitement   intuité  etavaient bien tenté de partager cette connaissance sans qu‘elle soit détournée, dévoyée etsurtout ridiculisée.

Mais bien évidemment, il était un peu tôt par rapport à l’immense majorité des humainsqui voulait continuer à expérimenter le jeu du «je contre tu, il vous, ils». Et certainementpas le jeu de l’être, le jeu du «je­nous» ou bien encore en d’autres termes, le jeu de «Dieu enmoi». De là notamment, cette mise en garde de vos anciennes Grandes Prêtresses avec lamétaphore d’Icare qui n’est en rien une légende.

Voilà en quoi tout cela est lié directement à la Prophétie de ces images de femmes car biensûr, dans la psyché d’alors… et d’aujourd’hui encore? la violence, la manipulation et biend’autres des attributs dits négatifs ne peuvent appartenir qu’à cette image de l’Ombre duFéminin en vous et donc, par extension à laquelle vous n’avez guère résisté, à la Femme !

Comment pouvait­il  en être autrement face à  un divin masculin, face à  un Dieu qui nepouvait qu’être lui­même masculin ?

L’introduction du féminin ne put donc apparaître à ces époques qu’uniquement dans sonimage   de   destruction   stricto   sensu,   dans   son   image   de   perversion   du   masculin…

Telle que cette  image d’Eve qui  fit  manger la  pomme  à  ce  pauvre Adam et fut  renduecoupable de votre chute, telle que cette image d’une Guerre de Troie pour les beaux yeux ducœur d’une femme… «Femmes mangeuses d’hommes» mais jamais hommes mangeurs defemmes,   et   pourtant   que   d’exactions   commises   en   leur   nom!

Voilà en quoi également tout cela est lié directement à Sarah. Josué et Marie­Madeleine lesavaient   parfaitement,   comme   ils   savaient   que   la   Femme   (le   Féminin)   ne   pourraitreprendre sa place qu’avec l’avènement de l’énergieinfusioneffluve de la Fille, aujourd’huidifférenciée en l’effluve de la Fille du Père et en l’effluve de la Fille de la Mère.

En tant que mémoire originelle de Sarah, de toutes les Sarah, je représente ainsi l’énergiede  la  Fille  de  la  Mère,  de ma Mère  également  (d’une certaine manière)  qui   fut  Marie­Madeleine dans une de ses incarnations.

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Ainsi, Josué et Marie­Madeleine savaient parfaitement que leur avènement ne pouvait êtreque partiel mais qu’il mènerait tout droit à celui de leur fille de sang terrestre ou de sangrereal.

Cf. « Laissez couler vos mémoires »

Et   tellement   immenses   furent   leur  amour  et   leur   joie   car   ils   savaient  que  Sarah   leursurvivrait, ainsi que la mémoire originelle de toutes les Sarah. Ils en connaissaient toute laportée et l’importance vitales pour vos temps actuels.

Bien évidemment, je reviendrai à vous par le biais de cette messagère mais également ausein de chacune de vous, au sein de chacun de vous. Ecoutez sans écouter, entendez sansvouloir entendre, comprenez sans comprendre, aimez sans vouloir aimer, soyez sans vouloirêtre…

Retenez   pour   l’instant   que   Sarah   la   Noire   était   venue   montrer   en   quoi   la   violencedestructrice  peut  être  divine… mais  vous  n’avez  plus  besoin  d’expérimenter   l’action  dedétruire pour vivre votre ascension, pour être ce que vous êtes et qui vous êtes. Vous n’avezsurtout  plus  besoin  de  détruire  en   lieu  et  place  de  votre  Présence,  qui  elle  seule   sait.

C‘est pourquoi Sarah la Blanche vient aujourd’hui jusqu’à vous vous montrer en quoi laviolence   constructrice   peut   être   divine…   mais   vous   n’avez   même   pas   besoin   de   vouspréoccuper et de vous occuper de cela, si vous vous remettez entièrement et définitivementdans les bras de votre Présence qui, elle seule, sait comment créer et peut créer votre divinhumain.

Je termine cette communication en vous implorant de ne pas, une fois de plus, une fois detrop ! vous attacher à cette image de Sarah la Blanche.

Tous mes frères et sœurs ne vous ont pas priés puis aidés à vous libérer de vos mémoires ycompris celles des Marie et des Jésus pour qu’aujourd’hui vous vous attachiez, et donc vousvous emprisonniez vous­mêmes, à une nouvelle mémoire. Surtout pas !

Demeurez très vigilants vis­à­vis de votre environnement extérieur, ainsi que nous vous yavons déjà invités, mais soyez surtout très vigilants à vous­même.

Je vous dis à très bientôt et vous remercie d’avoir accepté la vibration de ce texte jusqu’autréfonds de vous­même.

On connaît la légende de cette barque sans voile ni rames, chassée de Palestine après lamort du Christ, qui accosta le rivage camarguais. À son bord se trouvaient Marie Salomé,mère des apôtres Jean et jacques le Majeur, Marie Jacobé ­ selon saint jean la sœur de laVierge   ,   Marie­Madeleine,   Lazare   et   sa   sœur   Marthe,   ainsi   que   Maximin   et   Josephd'Arimathie qui transportait le Saint­Graal. Les avis divergent sur la présence de Sara laNoire à bord. Était­elle leur servante? Était­elle égyptienne? "Sara campait avec sa tribu enpleine   forêt   de  pins  parasols,   à   l'endroit   où   s'élève  aujourd'hui  Aigues­Mortes.  Avertiemiraculeusement elle courut vers la mer et, s'étant dévêtue, elle étendit sur les vagues sarobe qui la porta vers les saintes. Baptisée de leurs mains, elle les conduisit au templepaïen où affluaient les grands pèlerinages de sa race." Il est plus vraisemblable que Saraappartenait à une tribu celto­ligure indigène, et fort probable que Marie Salomé et Marie

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Jacobé,   restées   pour   évangéliser   la   région,   aient   transformé   l'autel   païen   en   oratoirechrétien

Dans  l'evangile  de marie madeleine,   il  me semble qu'il  est   fait  mention de  l'arrivé  dessaintes femmes en camargue, marie madeleine part vers marseille, marthe sur Tarascon, etmarie salome marie jacobé et sara resterent aux saintes marie de la mer ...

Marie­Madeleine, circum­navigation de la chair

Mais vous­l'ai­je déjà dit ? Ce blog ­ car ce n'est qu'un blog ­ mais circule en moi autant quej'erre en lui...: ça a débuté en Basilique, et le Basilix, ce "certain regard" qui venait de lapromenade1 mais   tirait   vers   la   secte2 et   autant   de   princesses.   Un   centre,   ici.   Mais   jeretrouvai la porte d'entrée des pélerins, en sortant, donc. Entre­temps, entre­temps, j'avaistrouvé une ligne directe de lumière entre Vézelay et Arles, je n'étais donc pas si loinici de mon vieux­port: Marie­Madeleine, celle qui est la joie de la chair, chair réhabilitée parson Christ,  Marie­Madeleine débarqua, ou plutôt, respectons donc un peu le dogme, "futrejetée à terre après une longue errance en mer", Marie­Madeleine ainsi purifiée accostaaux Saintes­Marie­de­la­Mer, ce point de mire, en plein delta, ce point de devenir en densitéde nomades à venir là, d'à­peine­tolérables aujourd'hui en la forteresse "Europe",  tous lespassants, navigateurs des terres, "gens du voyage".

Et se terra bien vite en la Sainte­Baume, t'ensouviens­tu,   mon   Centre   ?   Cette   terre   hautederrière   tes   calanques   de   Marseille,   et   quej'aimais.  Et mourut en dignité,  en très saintedignité. Vers l'an 800, reliques furent questéeset collectées par les moines de Vézelay. CQFD.Aujourd'hui   je   retrouvai   le   rocher   en   lacrypte, les   os de   Madeleine,   Madeleine   plutôtque l'appel à la croisade et sa pente magnifiquede sangs mêlés, et retours vers la mer, terreurs.Quiétude grand­aviculaire paternelle plutôt quesabre phallique maternel3.

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Tous les navigateurs des terres viennent de l'Inde.

Sarah­la­Kali4 ("Sara   la  noire")  émanerait  de   ladéesse   indienne Kâli   (Bhadrakali,  Uma,  Durga,et Syama).Hypothèse de la provenance indienne des Romsvers   le   IXé siècle. Sarah   devient   unemanifestation   syncrétique   et   christianiséede Kali... Durga, autre nom de Kali, déesse de lacréation,  de   la  maladie  et  de   la  mort,  pourvued'un visage noir,  est aussi immergée dans l'eau,comme   Sarah   lors   de   la   fête   des   gitans   auxSaintes­Maries­de­la­Mer,  tous les ans en Inde...7

Dans Tziganes5,   on   peut   ainsi   lire: L'un   despremiers membres de notre peuple à  recevoir lapremière Révélation fut Sarah la Kali. Elle étaitde  naissance  noble  et   dirigeait   sa   tribu  sur   lesrives du Rhône. Elle connaissait les secrets qui luiavaient été transmis... Les Roms à  cette périodepratiquaient une religion polythéiste, et une foispar an ils portaient sur leurs épaules la statue d'Ishtar (déesse sumérienne) et allaient dans la merpour y recevoir sa bénédiction. Un jour, Sarah eutune vision qui l'informa que les saintes présentes

à la mort de Jésus allaient venir, et qu'elle devait les aider. Sarah les vit arriver sur leurembarcation. La mer était agitée, et le bateau menaçait de se renverser. Marie Salomé jetason manteau sur les vagues et, l'utilisant comme un radeau, Sarah flotta vers les sainteset les aida à atteindre la terre ferme par la prière.

Le retour du refoulé ­ par mer ­  à Marseille

L'univers   du   silence   poétique   de   Rimbaud   est   entre   sarupture  avec   Verlaine   et   sa   mort   à   Marseille,   en  1891.Dans ce silence, il fit passer "un verbe poétique accessible,un jour ou l'autre, à  tous les sens",  et depuis ce "rebelleenfantin et  absolu",  comme l'appela Pasolini,   "tout poètedeviendra un scandale accepté par l'élite cultivée"6.

Rimbaud, de retour de son Orient lui­aussi, ne descenditpas les ghats majestueux de la gare Saint Charles, il  nepouvait plus marcher, jambe gangrenée, et c'est la mer quil'amena.

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Jonction   entre   Les   Saintes­Maries­de­la­Mer,   Arles   et   Marseille,   naviguentl'Orient, l'Inde, la Poésie et la Femme.

1.  Edith  de   la  Héronnière,  biographe  de  Teilhard  de  Chardin,   spiritualiste  de Vézelay,promeneuse en analyse aussi: Promenade parmi les tons voisins, le livre déniché il y a dixjours et qui m'a dit de venir ici aujourd'hui.2. De la Maison du visiteur à Et si la beauté pouvait sauver le monde ?3.  Habile  analogie  avec  mon  attirance  pour  ma  lignée  paternelle  par  sa  représentanteféminine   (Madeleine,   ma   grand­tante,   et   fille   de Constant   Tétin)   plutôt   qu'avec   lamaternelle et son Colonel Brédart pourfendeur au sabre clair des insurgés de la Commune,au Havre…4. lien vers Wikipedia (Sainte Sarah)5. Franz de Ville, Tziganes, Bruxelles, 19556. Rimbaud, "rebelle enfantin et absolu", R. de Ceccatty, Le Monde des livres, 20 février20097. Sarah   la   noire   rappelle   aussi   le   culte   de   la   vierge   noire,   avec   qui   elle   est   parfoisconfondue,   et   qui   serait  plutôt  une  persistances  de   cultes  occidentaux  pré­chétiens  de déesses­mères.

La femme de Jésus de Yves Moatty

Marie­Madeleine   est   une   énigme.   Restée   dans   l’ombre   de   Jésus,   celle   qui   a   choisi   lameilleure part a été ravalée au rang peu enviable d’une possédée, d’une prostituée repentie.C’est pourtant à elle que Jésus apparaît en premier le matin de Pâques. La légende dorées’est emparée de son image. Elle est vénérée par les gitans comme l’une des Saintes Mariesde la Mer. Son arrivée à Marseille est commémorée, lors de la Chandeleur, par les célèbres« navettes » dont la forme symbolise la nef qui l’amena sur les rives phocéennes. Objet d’unculte populaire, Marie vit dans le cœur de tous les pèlerins qui suivent ses traces sur leChemin des Rois et vont se recueillir à la Sainte Baume, où elle aurait mené au milieu desanges une vie d’ascèse et de prières.

Marie­Madeleine fait la une d’une certaine actualité littéraire et cinématographique, pourle meilleur comme pour le pire… Ce battage médiatique ne doit pas occulter les découvertesarchéologiques   majeures   des   deux   siècles   passés.   En   1945,   en   Égypte,   toute   unebibliothèque gnostique, cachée dans une jarre, a été exhumée par hasard. C’est ainsi qu’ontété retrouvés les évangiles selon Thomas et Philippe. Un Évangile selon Marie avait étéacquis   dès   le   XIXe   siècle…   Enfouis   dans   les   sables   du   désert,   ces   textes   apocryphesrestituent à Jésus son véritable enseignement et rendent à Marie­Madeleine sa vraie placeauprès du Rabbi, la meilleure…

Marie­Madeleine  apparaît  comme la  disciple  privilégiée,   la  bien­aimée,   la  compagne  deJésus. Initiée par excellence, elle a reçu en dépôt des paroles inconnues. C’est pourquoiPierre   s’efforce   de   l’exclure   du   groupe   des   apôtres   et   de   la   réduire   au   silence.   Il   estaujourd’hui   possible   de   rendre   la   parole   à   Marie.   En   faisant   par   ailleurs   appel   à   lamétaphysique, l’auteur offre quelques pistes pour résoudre l’énigme sacrée de cette femmede lumière qui fut l’Aimée du Seigneur.

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La Vierge Noire chrétienne, survivance d’un culte païen matriarcal pré­aryen :Isis, Artémis, Belisama

Les Vierges noires sont des effigies féminines qui appartiennent àl’iconographie du Moyen Âge européen. Elles  tirent  leur nom deleur couleur sombre, souvent limitée au visage et aux mains. Laplupart d’entre elles sont des sculptures produites entre le xie etle xve siècle.   On   trouve   parmi   elles   de   nombreuses   Vierges   àl’enfant. La majorité des 450 à 500 recensées se rencontrent dansle bassin méditerranéen occidental, domaine de l’art roman, avecune concentration importante dans le sud de la France où on encompte 180. Bien que des musées en conservent, la plupart desVierges noires sont placées dans des églises et certaines suscitentdes pèlerinages importants.Lire Le secret des 10000 noms d’Isis, ou la généalogie matriarcaledes reines de l’Égypte      totémique

Des attributs non chrétiens

Les   peuples   d’Europe   ont   accordé   aux   Vierges   noires   uneimportance qui dépasse largement le simple respect dû à la mèredu Christ. La plupart de ces Vierges noires sont liées à des ritesde fertilité, de fécondité ou de sexualité.  Ce ne sont pas là  lesattributs   ordinaires   de   la   Vierge   chrétienne.   AMontserrat,l’hommage à   la  Madone donne  lieu à  une  fête singulièrementpaïenne, puisque les fidèles se livrent à une danse circulaire quirappelle volontiers les antiques danses orgiaques. La célébrationde l’Assomption de Marie le 15 août est également le  jour d’unedes principales célébrations de la déesse Artémis.

Lire Notre Dame Isis, la déesse­mère alchimique secrète, de laGaule romane à la franc­maçonnerie

La lune protectrice des marins

D’autres Vierges noires sont également liées aux astres, à la Lune ouà Vénus. Comme la Lune influence les marées, la Vierge Noire étaitdonc liée à la mer et elle protégeait les marins, qui l’appelaient StellaMaris   (Étoile   de   la   Mer).   Plus   tard,   elle   sera   assimilée   à   l’étoilePolaire ou à Vénus.La porteuse de lumièreComme la Lune, Vénus a le double aspect d’étoile du soir et d’étoile dumatin.  Étoile  du matin,  elle  était   considérée  comme néfaste.  Cettetradition se retrouve dans le judéo­christianisme : l’étoile du matin estsouvent associée à Lucifer (du latin : lux fero, «Je porte la lumière »).

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Le secret des Vierges Noires

Si elles représentent parfois Marie, la mère du Christ, ces statues sont chargées de toutautre chose. Elles prennent un sens qui dépasse la symbolique chrétienne ordinaire. Maisde quel passé nous arrivent­elles ? Et quel message alors nous apportent­elles ?

Lire Église  romanes   chrétiennes   ou   temples   gallo­romains   isiaques   ?   Le   secret   desVierges      Noires

Gardiennes des sources sacrées

Toutes   les   Vierges   noires   sont   à   proximité   de   l’eau.   Les   Vierges   Noires   ont   pris   lasuccession des anciennes déesses sous une forme christianisée.« Ne sont­elles pas si souvent à proximité immédiate de sources, de puits, d’arbres ou depierres qui avaient chez nos ancêtres pré­chrétiens une signification sacrée bien connue ?Mais avant d’être représentée,   la Mère de  la  manifestation fut  adorée sous l’apparenced’une Pierre Noire tombée du ciel, comme à Ephèse pour Artémis. Le « bétyle », pierre noired’origine météorique, figure Cybèle la Noire, ou la « Grande Déesse » chthonienne grecque.Et le pèlerin musulman baise la Pierre Noire de la Kaaba à La Mecque. Toutes les ViergesNoires, comme encore Kali la Noire (Inde), Isis, Astarté, Sara (Gitans), Annis appelée enGrande Bretagne Black Annis, Innani (Summer), … convient les êtres à percer toutes lescouches de leur matière, à aller aux Tréfonds, là où Elle se trouve, pour leur révéler Salumière. »

La compagne du Serpent Tellurique

Henri   Vincenot   (1912   –   1985),   est   un écrivain,   peintre   etsculpteur   français.   Il voit   la vouivre comme   un   immenseserpent   souterrain   qui   correspond   au   courant   telluriqueterrestre dans son ouvrage Les étoiles de Compostelle. Selonlui, les Vierges Noires ont été vénérées comme des symbolesastronomiques de ces courants d’énergie souterrains. Les lieuxoù   l’on   adorait   les   Vierges   noires   n’étaient   pas   choisis   auhasard. Aux   yeux   des   Celtes,   la   Terre   était   un   organismevivant, la Grande Mère, d’où procédait toute vie. Comme uncorps,   la   Terre   était   nourrie   par   tout   un   réseau   d’artèrescachées sous sa surface. Le réseau terrestre était parcouru parune énergie impalpable. Cette énergie et les courants qui laportaient avaient un nom : c’était la Wouivre, le « serpent ».Le pèlerinage de la Wouivre

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Le menhir de la cathédrale Saint Julien du Mans

Les   points   de   rencontre   de   plusieurs   de   ces   artèresdevenaient  des   lieux sacrés,   reconnus comme «   centresd’énergie », aux propriétés bienfaisantes (santé, fertilité,guérison…). Tous ces points de rencontre étaient signalés,quelle que soit   leur importance, par un menhir ou unestatue   sacrée.  Les  Vierges  Noires  marqueront   les  plusimportants carrefours de la Wouivre. Dans certains lieuxde culte chrétiens, il est encore possible de voir l’antiquemenhir qui marquait le pèlerinage païen. Souvent, l’autelmême sur lequel se déroule la messe est fait de l’anciennepierre sacrée.

Lire Le dieu serpent fertile, gardien de l’arbre cosmique,et compagnon de la Déesse­Mère      primordiale

Vierge Marie et Déesse Mère : la religion des templiers

Alma mater est  une  expression  d’origine   latine,   traduisible  par   « mère  nourricière ». Leterme était employé dans la Rome antique pour désigner la déesse mère. Au Moyen Âge,l’expression était aussi employée par les chrétiens pour désigner la Vierge Marie, mère deJésus  de  Nazareth. « Alma  Mater  Studiorum »  est   la  devise  de   l’Université  de  Bolognefondée   en   1088   et   plus   ancienne   université   du   monde   occidental.   L’usage   de   cetteexpression   s’est   ensuite   progressivement   propagé   dans   les   autres   universitéseuropéennes. Alma mater est également une bulle pontificale fulminée par le pape ClémentV le 4 avril 1310 dans le cadre du procès de l’ordre du Temple.

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Les Templiers ont joué un rôle décisif dans la construction des cathédrales au XIIIe siècleLire Gnose et templiers :   féminin sacré  de la Sophia, sagesse divine, déesse mariale aucroissant      étoilé

Des survivantes de la christianisation

Dans les années 1950, avec l’avancée des études en matière de religions comparées, desrapprochements  ont  été   faits  avec   les  déesses  des  anciens   cultes  polythéistes  d’Europeoccidentale que la romanisation, suivie de la christianisation, avaient fait disparaître, enparticulier les déesses­mères, confortés par la présence de sanctuaires dédiés à la mère deDieu   sur   les   lieux   d’anciens   cultes   païens   (Cybèle, Diane etc..).   Benko   et   ChiavolaBirnbaum ont remarqué la ressemblance entre la Vierge à l’enfant et les représentationsd’Isis portant Horus datant   de   l’Égypte   ptolémaïque. Pour   Stephen   Benko (rejoint   parAlexandre Hislop), « la Vierge noire est l’ancienne déesse­terre convertie au christianisme.Benko commence par montrer que de nombreuses représentations de déesses sont noires,parmi lesquelles Artemis d’Éphèse,  Isis,  Cérès et  d’autres.  Cérès,  déesse romaine de lafertilité agricole, est particulièrement importante. Son équivalent grec est Déméter, Déesse­Terre. Le sol le plus fertile est noir, et plus il est noir, plus il convient pour l’agriculture. »

Des reines célestes qui embarrassent l’Église

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Elles   portent   presque   toujours   une   couronne   :   considéréescomme des  «  Reines  des  cieux ».  Elles  sont  associées  à  desreprésentations   de   la   Lune   ou   des   étoiles.   Il   s’agit   d’unepratique   qui   nous   ramène   à   l’ère   pré­chrétienne   et   quiperpétue   les   cultes   païens   des   divinités   féminines.   Ces« Maîtresses du Monde » causent beaucoup de souci à l’Églisecatholique, qui les met « hors circuit » dès qu’elle le peut sanstrop choquer les populations locales,  toujours plus attachéesaux Vierges qu’à la fréquentation des messes. Depuis le XIXesiècle, beaucoup de ces Vierges noires ont été remplacées pardes représentations plus conformes au modèle marial. Quandelles n’ont pas été, tout simplement, repeintes… en blanc !

Marie Madeleine, la « vierge » païenne

Marie­Madeleine au tombeau, par Giovanni Paolo Lomazzo (1568)Trop parfaite pour être vraie, cette nouvelle Marie n’avait rien d’attrayantpour   les   fidèles   emprunts   de   paganisme.   D’où   la   mise   en   place   d’uneseconde  Marie,  qui  prendrait  en  charge   les   éléments  obscurs  et   «   tropféminins   »   des   anciens   cultes   païens.   Ce   sera   Marie­Madeleine,   quireprésentera   tout   ce   que   la  Mère  de  Dieu  n’était   pas,   et   qui  prendrasouvent   le   visage   des   fameuses   Madones   noires.   Les   Vierges   noireschrétiennes   seront   ainsi   théoriquement   vouées   à   Marie­Madeleine,fornicatrice   mais   « vierge »   elle   aussi   car   non­mariée,   la   supposée   etcontestée compagne de Jésus, plutôt qu’à sa mère.

Lire Da Vinci Code (Dan Brown) : le secret du féminin sacré dans la Bible, Mona Lisa est ladéesse      Isis

Avant la Création du Dieu­Père

Dans le texte de la messe de l’Immaculée Conception, on trouve les paroles suivantes :« LeSeigneur me posséda au début de toutes choses. J’existais avant qu’il ne donne la vie auxcréatures. J’existais de toute éternité, avant même que la Terre ne soit créée. »

Tout obéit à Marie, même Dieu

Plusieurs écrivains chrétiens du Moyen Age en arriveront à admettre que c’est la Vierge, etnon Dieu, qui a créé le monde ! L’un d’entre eux écrira : « Tout obéit à Marie, même Dieu.» C’est ainsi que, insensiblement, le christianisme du Moyen Age se teintera des couleursd’une religion matriarcale, fondée sur le principe féminin symbolisé  par Marie. Dans lemême temps, les qualités « féminines » de Jésus étaient accentuées : douceur, bienveillance,et même passivité. La Vierge était devenue la médiatrice entre les hommes et leur dieu, enquelque sorte une déesse protectrice de l’Europe occidentale.

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Les cathédrales, temples païens de la Déesse.

Les grandes cathédrales étaient les temples de cette déesse. Entre 1170 et 1270, pas moinsde 84 cathédrales dédiées à Notre­Dame et cinq cents églises seront édifiées à sa gloire. Laplus  grande  partie  de   ces  monuments   seront  bâtis   sur  des   sites  déjà   consacrés  par   laprésence d’une statue de Madone, le plus souvent noire et généralement pré­chrétienne.

La déesse druidique des Carnutes

Chartres est située au centre de la Beauce, recouverte autrefois par une forêt immense, laforêt des Carnutes, qui, selon Jules César, abritait le plus grand sanctuaire de toute laGaule, sanctuaire où les Druides venaient célébrer, une fois l’an, de très secrètes liturgies.Ce qui est sûr, en tout cas, c’est qu’il existe une filiation évidente entre le culte druidique dela Déesse­Mère et le culte de la Vierge Marie, culte lié lui­même aux représentations ditesde la  » Vierge Noire « .

La Déesse des Commencements

La cathédrale de Chartres est un sanctuaire dédié à la Vierge bien avant l’introduction duchristianisme   en   Gaule.   Cette   « Virgo   Paritura »   que   les   Druides   ont   vénérée   àl’emplacement même de la crypte de la cathédrale actuelle, dans une grotte, est appelée  »Notre   Dame   de   Sous­Terre   « ,   l’image   de   la   Mère   universelle,   la   Déesse   desCommencements,   celle   »   sur   le   point   d’enfanter   »   le   monde,   vers   laquelle   se   dressel’humanité   entière,   celle   enfin   que   les   chrétiens   ont   fini   par   identifier   à   l’Immaculéeconception.

Les deux vierges de Chartres

Selon Fulcanelli, « La cathédrale de Chartres est la mieux partagée sous ce rapport ; elle enpossède deux, l’une désignée sous le vocable expressif de Notre­Dame­sous­Terre, dans lacrypte,   est   assise   sur   un   trône   dont   le   socle   porte   l’inscription   déjà   relevée : Virginiparituræ ; l’autre, extérieure, appelée Notre­Dame­du­Pilier, occupe le centre d’une nicheremplie d’ex voto sous forme de cœurs embrasés. Cette dernière, nous dit Witkowski, estl’objet de la dévotion d’un grand nombre de pèlerins. Primitivement, ajoute cet auteur, lacolonne   de   pierre   qui   lui   sert   de   support   était   « cavée »   des   coups   de   ses   fougueuxadorateurs, comme le pied de saint Pierre, à Rome, ou le genou d’Hercule que les païensadoraient en Sicile ; mais, pour la préserver des baisers trop ardents, elle fut entourée d’une

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boiserie en 1831. Avec sa Vierge souterraine, Chartres passe pour être le plus ancien detous les pèlerinages. Ce n’était d’abord qu’une antique statuette d’Isis sculptée avant Jésus­Christ,   ainsi   que   le   racontent   d’anciennes   chroniques   locales.   Toutefois,   notre   imageactuelle   ne  date  que   de   l’extrême   fin  du xviiie siècle,   celle  de   la  déesse   Isis   ayant   étédétruite, à une époque inconnue, et remplacée par une statue de bois, tenant son Enfantassis sur les genoux, laquelle fut brûlée en 1793. »

La crypte souterraine, utérus d’Isis

D’après Fulcanelli,  « Jadis,   les chambres souterraines des temples servaient de demeureaux statues d’Isis, lesquelles devinrent, lors de l’introduction du christianisme en Gaule, cesVierges noires que le peuple, de nos jours, entoure d’une vénération toute particulière. Leursymbolisme est d’ailleurs identique ; les une et les autres montrent, sur leur soubassement,la fameuse inscription : Virgini parituræ ; à la Vierge qui doit enfanter.

La mère des dieux.

Ch. Bigarne, nous parle de plusieurs statues d’Isis désignées sous le même vocable. « Déjà,(…)   le   savant   Elias   Schadius   avait   signalé,   dans   son   livre De   dictis   Germanicis,   uneinscription analogue : Isidi, seu Virgini ex qua filius proditurus est (A Isis, ou à la Vierge dequi le Fils prendra naissance). Ces icônes n’auraient donc point le sens chrétien qu’on leurprête,   du   moins   exotériquement.   Isis,   avant   la   conception,   c’est,   dit   Bigarne,   dans   lathéogonie astronomique, l’attribut de la Vierge que plusieurs monuments, bien antérieursau christianisme, désignent sous le nom de Virgo paritura, c’est­à­dire la terre avant safécondation, et que les rayons du soleil vont bientôt animer. C’est aussi la mère des dieux,comme l’atteste une pierre de Die : Matri Deum Magnæ ideæ. » (…) Un détail encore, utilepour l’hermétiste. Dans le cérémonial prescrit pour les processions de Vierges noires, on nebrûlait que des cierges de couleur verte.« Au nom de la mère, de son fils, et du Saint Esprit »

Qui est l’oncle maternel, car père spirituel et non biologique de son neveu. La mère est« vierge » car non mariée, c’est à dire sans père légitime reconnu par le mariage.On   sait   que   les   tribus   gauloises   adoraient   Belen,   dont   la   sœur,   qui serait également« l’épouse », était Belisama, la Vierge noire. Il est probable que la Vierge noire adorée àChartres, des siècles avant la cathédrale chrétienne, était une représentation de Belisama.La déesse Bélisama (pareil à la flamme), dans le panthéon Celte, était la sœur de Belen, legrand dieu des Gaules et la personnification du Soleil. Lug serait son fils. Elle qui restantvierge (sans père reconnu, car non mariée) aurait été fécondée par l’Esprit Divin du dieuBelen,   son   frère  avec   qui   elle   régnait   (typique   des   royautés  matrilinéaires). La   trinitéBelisama – Belenos – Lug est identique à  la trinité  d’Isis – Osiris – Horus, une trinitématriarcale : Isis est vierge, et son frère Osiris n’est pas le père supposé de son fils Horus,mais seulement son oncle maternel, son père spirituel et non biologique.

Lire Matriarcat Celte : la femme reine, guerrière et prêtresse de l’antiquité gauloise

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Isis, la vierge noire de Paris

Les Parisii étaient un peuple belge vivant dans  l’actuelle région parisienne et  en Grande­Bretagne.   Selon César (53   av.   J.­C.),   leur   ville   principale   (oppidum)   auraitété Lutetia (Paris). L’origine et la signification de l’ethnonyme Parisii n’est pas établie aveccertitude, car le celtique ancien est assez mal connu au début du xxie siècle.

L’idole de Saint­Germain­des­Prés.

Jacques­Antoine Dulaure, un historien du xviiie ­ xix  e siècle, associait le nom des Parisii à ladéesse  égyptienne Isis,  à   cause de   la  découverte  d’une  statue  de   la  déesse  retrouvée  àl’église  Saint­Germain­des­Prés. Cette   statue   était   maigre,  haute,   droite,  noire  pour   sapeau, presque nue avec quelque linge entassé autour de ses membres et était située contrela muraille du côté septentrional où est situé le crucifix de l’église : on l’appelait l’idole deSaint­Germain­des­Prés. Avant la fondation de l’abbaye, il existait déjà à l’époque romaine,un temple probablement dédié à Isis, alors appelé Locotice, qui assurait l’immortalité auxinitiés.

Les vierges noires de Metz et Lyon

Witkowski en signale une que logeait la Cathédrale Saint­Étienne de Metz. « Cette figureen pierre d’Isis, écrit l’auteur, mesurant 0 m. 43 de haut sur 0 m. 29 de large, provenait duvieux cloître. La saillie de ce haut relief était de 0 m. 18 ; il représentait un buste nu defemme, mais si maigre que, pour nous servir d’une expression imagée de l’abbé Brantôme,« elle ne pouvoit rien monstrer que le bastiment » ; sa tête était couverte d’un voile. Deuxmamelles sèches pendaient à sa poitrine comme celles des Dianes d’Ephèse. La peau étaitcolorée en rouge, et la draperie qui contournait la taille en noir… Une statue analogueexistait à Saint­Germain­des­Prés et à Saint­Etienne de Lyon.»

Le secret des caves de l’Observatoire

Camille Flammarion parle d’une statue analogue qu’il vit dans les caves de l’Observatoire,le 24 septembre 1871, deux siècles après la première observation thermométrique qui y futfaite en 1671.

« Le colossal édifice de Louis XIV, écrit­il, qui élève la balustrade de sa terrasse à vingt­huitmètres   au­dessus   du   sol,   descend   au­dessous   en   des   fondations   qui   ont   la   mêmeprofondeur : vingt­huit mètres. A l’angle de l’une des galeries souterraines, on remarqueune statuette de la Vierge, placée là cette même année 1671, et que des vers gravés à sespieds invoquent sous le nom de Nostre­Dame de dessous terre ».

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Isis brûlée lors de la Révolution Française

La cathédrale   Notre­Dame­de­l’Annonciation   du Puy­en­Velay (Auvergne)   est   un   monument   majeur   de   l’artroman et   de   l’Occident   chrétien   (XIe   siècle). Une Viergenoire, objet de nombreux pèlerinages au cours des siècles,trône   sur   un   maître­autel baroque.   L’actuelle   effigieremplace celle qui aurait été offerte par Saint Louis à sonretour   de   la croisade d’Égypte,   et   qui   fut   brûlée   lors   dela Révolution   française. Selon   Faujas   de   Saint­Fond,   ils’agissait   d’une   statue   très   ancienne   d’Isis,   déesseégyptienne de la fécondité, que l’on avait métamorphoséeen   Vierge.   Il   est   vrai   que   des   statuettes   d’Isistenant Osiris sur   les   genoux   lui   ressemblent   de   façonfrappante. En  janvier  1794,   la  Vierge  Noire  arrachée  deson   autel   fut   dépouillée   de   ses   richesses   (pierresprécieuses,   dorures…)   et   reléguée   aux   Archives.   On   sesouvint malheureusement d’elle : le 8 juin 1794, jour de laPentecôte,   les   représentants   du   pouvoir   révolutionnaire,dont Louis  Guyardin,  vinrent   la   chercher  pour   la  brûler

place du Martouret. Quand les toiles enduites de couleur eurent fini de se consumer, unepetite   porte   secrète   pratiquée   dans   le   dos   de   la   statue   s’ouvrit   et   une   sortede parchemin roulé en boule en sortit ; malgré les protestations, on ne chercha pas à savoirce qu’il contenait. Certains pensent que sur ce parchemin était inscrite l’origine exacte de lavierge noire.

Un culte matriarcal résistant

Avec   les  Madones  noires,  nous   sommes  donc   en  présence  de   cultes  quidépassent  les  dogmes chrétiens sur  la  virginité  de   la  «  Mère  de Dieu ».Presque   tous   les   aspects   de   ce   culte   laissent   transpirer   un   paganismeoriginel, resté incroyablement vivace après des siècles de christianisation etde chasse aux superstitions.Lourdes, une expérience païenne matriarcale ?

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En   1858   eurent   lieu   à   Lourdes   dans   les   Pyrénées   françaises   plusieurs   apparitionsmiraculeuses. C’est une certaine Bernadette Soubirous qui fut témoin de ces apparitionsqu’elle interpréta comme étant celles de la vierge Marie. Bernadette raconta alors qu’ellevit   la   vierge   car   c’est   le   seul   langage   religieux   qu’elle   connaissait.   Selon   plusieursspécialistes de la question,  il  serait   fort possible que Bernadette ne sut pas interprétercorrectement ce qu’elle vit. Plusieurs indices tendent à démontrer que l’expérience qu’ellevécut, fut une montée de la Déesse­Mère de son inconscient dans son conscient. Ce seraitdonc une expérience païenne qu’elle n’aurait pas su identifier.

Grotte et source, des symboles de la déesse­mère

Le fait que les apparitions eurent lieu dans une grotte près d’une source est très révélateurau niveau symbolique, car ces deux éléments sont intimement liés au culte de la Terre­Mère. La source est l’élément vital de fécondité qui connecte avec la Déesse­Mère dans sonaspect jeune, tandis que la grotte est un symbole de la matrice universelle, la Déesse dansson aspect plus mûr, celui de la Mère. Ce sont des détails qui ont une grande importancecar ils sont attestés dans tous les cultes antiques liés à la grande Déesse. L’incertitude deBernadette est attestée, car elle n’a pas pu donner d’explications pour ses visions, jusqu’à cequ’elle lui dise « je suis l’immaculée conception ».  Elle n’a donc pas identifié  au premierabord l’apparition… ceci jusqu’à ce que les autorités catholiques du secteur lui soufflent àl’oreille ce qu’elle devait dire afin de ne pas être prise pour une sorcière, ce qui lui auraitvalu  certains  problèmes avec   la   légendaire   tolérance   inquisitoire  des  catholiques… Parailleurs, le genre de pèlerinages qui a lieu régulièrement à Lourdes possède un fond plutôtpaïen, car si on enlève le vernis chrétien, on est bien en présence d’anciennes coutumesantérieures au christianisme telles qu’on les connaît de la Grèce païenne par exemple.« En terre païenne, aux Indes par exemple, elle aurait interprété son aventure de manièreplus charnelle, plus sexuelle, et n’aurait pas cru devoir se retirer de la vie. Pour nous aucundoute   possible:   il   y   a   eu   à   Lourdes   un événement religieux   authentique   et   nouscontestons seulement sa spécificité chrétienne. »