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Kanji Cette page contient des caractères japonais. En cas de problème, consultez Aide:Unicode ou testez votre navigateur. Les kanjis (漢字, kanji * [1] * ?) sont des caractères () empruntés au système d'écriture de l'ethnie chinoise Han (). Ces caractères sont les éléments d'un des trois en- sembles de caractères de l'écriture japonaise, avec les hiraganas et les katakanas, ces deux derniers étant regrou- pés sous le terme de kanas. Sur le plan sémantique, la caractéristique des kan- jis la plus remarquable est qu'ils renvoient intrin- sèquement à un ou des sens * [2] (字義, jigi * ?), contrairement, par exemple, aux lettres latines ou aux syllabaires, qui ne représentent que des sons. Sur le plan phonétique, on parle de lectures (読み , yomikata * ?), littéralement façon de lire, ON et kun (⾳訓, onkun * ?) * [3] pour désigner les dif- férentes prononciations qu'il est possible d'associer à un kanji. Les kanjis sont utilisés pour écrire la racine des mots, l'habillage grammatical de la phrase étant écrit phonéti- quement avec les kana. Article détaillé : Écritures du japonais. 1 Lectures 1.1 Généralités 1.2 Lectures on et kun Les kanjis (漢字) étant essentiellement des caractères () d'origine chinoise (), leur introduction pour trans- crire la langue japonaise ne conduit pas à une lecture univoque. Au départ, les kanjis ne représentent pas des mots ou concepts japonais, mais sont hérités de mots ou concepts existant dans une langue chinoise : Quand le concept est importé avec le caractère, la manière de le lire, potentiellement « à la chinoise », est souvent passée dans la langue japonaise en même temps que la transcription du caractère (lecture pho- nétique telle qu'elle pouvait être comprise à l'époque Jeune femme s'exerçant aux kanji. Estampe sur bois Ukiyo-e par Yōshū Chikanobu, 1897. du transfert). Par la suite, la langue japonaise a souvent conservé la mémoire de ces prononciations étrangères ; mais cette mémoire a pu évoluer depuis, suivant des lois d'évolution phonétique du japonais. Le caractère chinois renvoie avant tout à un sens, le- quel peut s'exprimer par la traduction en japonais du sens d'origine. Quand le concept existe en japonais, il peut être aussi vocalisé suivant les mots de cette langue, et dans ce cas, la lecture du caractère se fait suivant le sens, et suit l'évolution d'ensemble de la langue japonaise. La plupart des kanjis a de ce fait au moins deux « lec- tures » possibles : Les prononciations associées en Chine au caractère chinois ont donné ce qu'on appelle les prononcia- tions on (en japonais on'yomi ⾳読み, lecture par le son - le son), 1

Kanji

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Page 1: Kanji

Kanji

Cette page contient des caractères japonais. Encas de problème, consultez Aide:Unicode ou testez votrenavigateur.

Les kanjis (漢字, kanji*[1]* ?) sont des caractères (字)empruntés au système d'écriture de l'ethnie chinoise Han(漢). Ces caractères sont les éléments d'un des trois en-sembles de caractères de l'écriture japonaise, avec leshiraganas et les katakanas, ces deux derniers étant regrou-pés sous le terme de kanas.

• Sur le plan sémantique, la caractéristique des kan-jis la plus remarquable est qu'ils renvoient intrin-sèquement à un ou des sens*[2] (字義, jigi* ?),contrairement, par exemple, aux lettres latines ouaux syllabaires, qui ne représentent que des sons.

• Sur le plan phonétique, on parle de lectures (読み⽅, yomikata* ?), littéralement“façon de lire”, ONet kun (⾳訓, onkun* ?) *[3] pour désigner les dif-férentes prononciations qu'il est possible d'associerà un kanji.

Les kanjis sont utilisés pour écrire la racine des mots,l'habillage grammatical de la phrase étant écrit phonéti-quement avec les kana.Article détaillé : Écritures du japonais.

1 Lectures

1.1 Généralités

1.2 Lectures on et kun

Les kanjis (漢字) étant essentiellement des caractères(字) d'origine chinoise (漢), leur introduction pour trans-crire la langue japonaise ne conduit pas à une lectureunivoque. Au départ, les kanjis ne représentent pas desmots ou concepts japonais, mais sont hérités de mots ouconcepts existant dans une langue chinoise :

• Quand le concept est importé avec le caractère, lamanière de le lire, potentiellement « à la chinoise »,est souvent passée dans la langue japonaise enmêmetemps que la transcription du caractère (lecture pho-nétique telle qu'elle pouvait être comprise à l'époque

Jeune femme s'exerçant aux kanji. Estampe sur bois Ukiyo-e parYōshū Chikanobu, 1897.

du transfert). Par la suite, la langue japonaise asouvent conservé la mémoire de ces prononciationsétrangères ; mais cette mémoire a pu évoluer depuis,suivant des lois d'évolution phonétique du japonais.

• Le caractère chinois renvoie avant tout à un sens, le-quel peut s'exprimer par la traduction en japonais dusens d'origine. Quand le concept existe en japonais,il peut être aussi vocalisé suivant les mots de cettelangue, et dans ce cas, la lecture du caractère se faitsuivant le sens, et suit l'évolution d'ensemble de lalangue japonaise.

La plupart des kanjis a de ce fait au moins deux « lec-tures » possibles :

• Les prononciations associées en Chine au caractèrechinois ont donné ce qu'on appelle les prononcia-tions on (en japonais on'yomi ⾳読み, lecture parle son -⾳ le son),

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2 1 LECTURES

• les lectures en japonais du sens du caractère sont ap-pelées kun (en japonais kun'yomi 訓読み, lecturepar le sens).

Ce n'est toutefois pas une règle absolue, et l'on trouvedes kanjis sans lecture kun comme (菊, kiku* ?, chry-santhème), ou sans lecture on comme (鰯, iwashi* ?,sardine) ; l'absence de lecture on étant évidemment fré-quente pour les kanjis d'origine japonaise (kokuji).Les prononciations chinoises et les équivalents japonaispeuvent être très variées, si bien que certains kanjisd'usage courant peuvent ainsi avoir plus d'une dizaine de« lectures » possibles. L'exemple le plus extrême est pro-bablement celui de⽣, qui peut être lu sei, shō, nama, ki,o-u, i-kiru, i-kasu, i-keru, u-mu, u-mareru, ha-eru, ou ha-yasu - soit huit formes de base (les deux premières étanton et les autres kun), voire douze si l'on compte les formesverbales comme distinctes.Le choix entre les lectures kun-on est gouverné parl'usage, et les incohérences abondent. Par exemple,⽜⾁gyu-niku (bœuf) et ⽺⾁ yō-niku (mouton) ont une lec-ture de type on-on, mais豚⾁ buta-niku (porc) et鶏⾁tori-niku (volaille) ont en revanche des lectures kun-on.Articles détaillés : On'yomi et Kun'yomi.

1.3 Lecture dépendant du contexte

Le plus souvent, un caractère a une valeur à la fois séman-tique et phonétique, et sa lecture suppose d'avoir identifiécorrectement le sens dans lequel il est employé.Certains caractères n'ont qu'une signification et qu'uneunique lecture ; toutefois, en dehors de ces cas évidents,pour déterminer, parmi les différentes possibilités inven-toriées dans les dictionnaires, le sens et la prononciationd'un caractère, il faudra généralement observer un ou plu-sieurs signe(s) situé(s) à son voisinage, voire juger pluslargement en fonction du contexte.Cependant, dans certaines expressions composées (ateji),des caractères peuvent n'être employés que pour leur va-leur phonétique. Inversement, les caractères de certainsautres composés peuvent n'être employés que pour la sé-mantique, et dans ce cas le kanji individuel n'a pas delecture propre, c'est le composé qui en a un.

1.4 Lecture dépendant de l'interprétation

Indépendamment de la problématique kun-on, le carac-tère chinois initial peut recouvrir des sens multiples, etun même concept peut se traduire par différents mots ja-ponais (ou morphèmes). Par exemple, le terme composé今⽇ (sens littéral : jour⽇ actuel今) se lit usuellementkyō, ce qui signifie « aujourd'hui », mais dans un texteplus formel la lecture en sera plutôt konnichi, « de nos

jours » : c'est le contexte qui déterminera la lecture à re-tenir.Même en tenant compte du contexte, certains cas sontambigus, des furigana peuvent être employés pour les casdifficiles ou inhabituels.

1.5 Prononciation on (音)

Lecteur. Seize Arhats ( 本 漢 , kenpon chaku-shoku jūroku rakanzō ?), Dynastie Song du nord, XII*e siècle.

⾳ signifie littéralement le son, la manière de prononcer.⾳読 signifie donc que l'on lit le son propre du caractèrechinois.La lecture on'yomi (⾳読み) d'un caractère chinois dé-

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1.6 Prononciation kun (訓) 3

rive d'une prononciation originelle chinoise ; mais la cor-respondance n'est généralement pas directe entre la pro-nonciation moderne et son origine chinoise. Certains kan-ji ont été importés de Chine à plusieurs reprises, de diffé-rentes régions ou à différentes époques, et peuvent avoirde ce fait plusieurs on'yomi, qui correspondent souventà des sens différents. Ensuite, la prononciation chinoised'origine n'a été qu'approximativement rendue dans lesystème phonétique japonais. Enfin, ce système phoné-tique a pu évoluer pendant plusieurs siècles entre le mo-ment de l'emprunt et les temps modernes.Il peut exister plus d'une lecture on, suivant l'époque (lechinois ayant évolué) à laquelle elle fut introduite au Ja-pon, ou encore suivant la région de Chine d'où elle estvenue. Parmi les lectures on, on distingue ainsi :

• Les go-on (呉⾳, prononciation des Wu), introdui-sant principalement des termes bouddhistes. Cetteprononciation viendrait du pays Wu, dans la régionde Shanghai. Elle aurait été importée du sud-est dela Chine via la Corée, à l'époque des dynasties duNord et du Sud (317-589).

• Les kan-on (漢⾳, prononciation des Han, pris icidans le sens de « chinois »), introduits entre le VII*eet le VIII*e siècle, à l'époque de la Dynastie Tang.Ils reflètent le langage de la capitale de l'époqueChang'an (⻑安 ou 安, à présent Xi'an). Il s'agitdu groupe le plus nombreux.

• Les tō-on (唐⾳, prononciation des Tang), sō-on (宋⾳, du début de l'ère Song), ou tōsō-on (唐宋⾳,“prononciations Tang et Song”), introduits plus tar-divement lors des dynasties Tang, Song ou Ming. Ilscomprennent les termes adoptés entre l'époque deHeian (平安) et l'époque d'Edo (江⼾). Il s'agit prin-cipalement de termes techniques.

• Les kan'yō-on (慣⽤⾳, prononciation usuelle), ils'agit de prononciations erronées qui sont devenuescourantes. Il s'agit parfois de la prononciation réelledu caractère au moment où il avait été introduit auJapon, mais qui ne correspond pas sa lecture cano-nique suivant les règles usuelles de construction etde prononciation des caractères.

Le nouveau dictionnaire de caractères anglais-japonais deJack Halpern, publié en 1990 y ajoute quelques catégoriessupplémentaires, non classiques et moins courantes : leschūon (中⾳, prononciation chinoise), il s'agit de pronon-ciations inspirées du mandarin moderne ; les gaion (外⾳, prononciation étrangère), qui ne sont pas issues duchinois, mais d'autres langues (comme l'anglais) ; et leswaon (和⾳, prononciation japonaise) qui sont des pro-nonciations ON créées par analogie de caractères sem-blables pour les caractères kanji créés par les Japonais etinexistants en chinois, les kokuji (国字, caractères natio-naux).

1.6 Prononciation kun (訓)

Le caractère 訓 a de nombreuses connotations, et signi-fie ici « traduction » : 訓読 signifie que la lecture dukanji (読) n'est pas celle du caractère chinois d'origine,mais celle de sa traduction en japonais. Le terme japo-nais employé pour la lecture est celui qui correspond lemieux au sens du caractère chinois, au moment où celui-ci a été adopté au Japon. Du fait de cette traduction, cer-tains mots japonais qui renvoyaient à deux mots chinoisdistincts sont écrits au moyen de kanji différents suivantleur contexte d'emploi. Par exemple, le mot naosu (ré-parer, guérir) s'écrit 治す quand il s'agit de guérir unepersonne, mais直す quand il s'agit de réparer un objet.La lecture kun'yomi 訓読み (lecture par le sens) voca-lise le caractère par un terme issu du vocabulaire primitifjaponais, un yamato kotoba, et non un terme emprunté àune langue étrangère. Par exemple, le kanji東 (l'Est) a tōpour lecture on'yomi, qui est une déformation du chinoisdōng. Cependant, lors de son importation, le japonais dis-posait déjà de deux termes pour signifier « Est » : higashiet azuma. De ce fait, ces deux mots japonais sont égale-ment des lectures kun'yomi du caractère東. Inversement,un caractère comme⼨ (« pouce », unité de longueur del'ordre de 30 mm ou 1,2 pouce) n'avait pas d'équivalentjaponais au moment de son introduction ; il n'a de ce faitqu'un on'yomi, sun, et n'a pas de lecture kun'yomi autoch-tone.Les lectures kun respectent strictement la structure syl-labique (C)V du japonais primitif. La plupart des nomset adjectifs du fond lexical yamato kotoba ont deux outrois syllabes, et les verbes ont généralement de une àtrois syllabes, sans compter les désinences grammaticalesokurigana normalement transcrites en hiragana, qui nesont pas considérées comme faisant partie de la lecture dela racine, bien qu'elles soient nécessaires à la lecture dumot. Bien qu'un débutant ne les rencontre que rarement,des lectures kun de trois voire quatre syllabes ne sont pasexceptionnelles. Les lectures les plus longues dans la sériedes Jōyō kanji sont承る uketamawaru,志 kokorozashi,et詔 mikotonori, dont la lecture kun comporte cinq syl-labes.Ce caractère polysyllabique des lectures kun est une sin-gularité dans les langues asiatiques (chinois, coréen, viet-namien, zhuang, ...) qui se transcrivent généralement àraison d'un caractère par syllabe, ce qui est le cas des syl-labes uniques on.

1.7 Autres lectures

En plus de tout cela, il y a aussi des lectures possibles quine sont ni des lectures on, ni des lectures kun. Il s'agitdes ateji (当て字, caractères plaqués) qui ne sont utili-sés que phonétiquement (il s'agit donc ici du choix d'uneprononciation on, mais sans référence aucune au sens decette prononciation). Cet usage est de nos jours tombé en

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4 2 APPRENTISSAGE

désuétude, on utilise les katakana pour transcrire phoné-tiquement des mots.En dernière lecture spéciale, on trouve les jukujikun (熟字訓, lecture de caractère spécial), il s'agit d'un mot ja-ponais qui est écrit avec des caractères chinois qui endonnent le sens, mais sans lien entre un caractère don-né et une partie du mot ; il se peut même que le mot ainsiécrit ait plus de kanji que de syllabes.Par exemple, le composé今朝 (« ce matin ») est un juku-jikun qui ne se lit ni * ima'asa (qui serait la lecture kun)ni * konchō (lecture on), ni aucune combinaison inter-médiaire ; mais est lu kesa - un terme japonais primitifde deux syllabes. De tels termes composés sont donnésdans les dictionnaires à la suite de l'entrée pour le pre-mier kanji.

1.8 Exemples

Suivant les conventions en la matière, les prononciationson sont en majuscules, les prononciations kun en minus-cules :

• ⽊ (voir à⽊ pour la décomposition du tracé et plusd'informations)

• Signification : arbre, bois (matière)• Prononciations : BOKU / MOKU / ki• Clé :⽊ (l'arbre)• Nombre de traits : 4• Exemples de mots : ⽊ (ki) arbre, ⽊星(mokusei) Jupiter (ici c'est le sens « bois »,dans son sens d'un des 5 éléments : feu, eau,bois, métal et terre, la planète de l'élément boisétant Jupiter), ⽊曜⽇ (mokuyōbi) jeudi (lejour de Jupiter)

• 本 (voir à本)

• Signification : livre, racine, base, origine,compteur pour objets cylindriques

• Prononciations : HON / moto• Clé :⽊ (l'arbre)• Nombre de traits : 5• Exemples de mots :本 (hon) livre,⼭本 (ya-mamoto) nom propre, 基本 (kihon) fonda-tion/base

• ⽇ (voir à⽇)

• Signification : soleil, jour• Prononciation : NICHI / JITSU / hi / bi• Clé :⽇ (soleil)• Nombre de traits : 4

• Exemples de mots : ⽇本 (nihon) Japon, 本⽇ (honjitsu) ce jour, 毎⽇ (mainichi) tousles jours,朝⽇ (asahi) soleil levant, aurore,⽇曜⽇ (nichiyōbi) dimanche. Dans ce derniermot, le kanji apparaît deux fois, avec deux pro-nonciations et deux sens différents (« soleil »et « jour »). De plus, le caractère du milieu(signifiant « jour de la semaine ») a la clé dusoleil/jour, car il a un sens en rapport avec lanotion de jour.

2 Apprentissage

Certificat de 2*e kyu pour l'apprentissage des kanji.

Les kanjis sont associés entre eux et avec les signes sylla-biques japonais (hiraganas et katakanas) pour former lesmots et les phrases*[4].Parfois, on utilise des hiraganas ou katakanas de petitetaille au-dessus (texte horizontal) ou à droite (texte ver-tical) des kanjis pour en spécifier la prononciation. Cescaractères syllabiques sont alors appelés furigana. Les fu-rigana sont en particulier utilisés dans les publicationspour enfants, ou pour indiquer la lecture non officielled'un kanji officiel, la lecture d'un kanji non officiel, ouencore la lecture difficile d'un nom propre (prénom, nomde lieu, etc.). Dans les publications officielles, les kan-jis non officiels doivent être accompagnés d'un guide delecture (petits caractères hiragana ou katakana sur le cô-té dans le cas de l'écriture en colonne et au-dessus dansle cas de l'écriture en ligne), dans cet emploi on parle defurigana.L'étude des kanjis demande beaucoup de travail, ainsiqu'une pratique constante. En effet, pour chaque kanji,il faut mémoriser :

• le dessin des traits : l'ordre et la manière de dessinerces traits sont importants. Il est aussi important d'enconnaître le nombre et de savoir y repérer la clef(voir plus loin) ;

• les lectures ou prononciations. Outre les deux typesde lecture, la lecture on, héritée du chinois, et la lec-

Page 5: Kanji

3.1 Chronologie de la simplification 5

ture kun héritée du morphème japonais associé ausigne lors de son adaptation au japonais, certains ca-ractères peuvent avoir plusieurs lectures on ou plu-sieurs lectures kun différentes ; dans certains cas ex-trêmes, heureusement rares, on a plus de vingt pro-nonciations différentes ;

• la ou les significations, et la prononciation à laquelleelle se rattache.

Inversement, un même son peut s'écrire avec une grandequantité de kanjis différents, et pour savoir écrire un moten kanjis il faut savoir lesquels utiliser. Par exemple dansl'index de la seconde édition du dictionnaire de kanji deNelson, il y a 184 kanji différents ayant la lecture KŌ.La connaissance d'un grand nombre de kanjis est unemarque de culture et d'érudition ; les professeurs de lit-térature peuvent connaître jusqu'à sept mille kanjis.Il existe au Japon un examen spécifique de kanji, leKanken, décliné en une douzaine de niveaux. Il est pos-sible de passer l'examen dans certaines grandes villes àl'extérieur du Japon, dont Paris.

3 Les kanjis officiels

Comme il existe des milliers de caractères, des listes of-ficielles régissent aujourd'hui les usages pour les textesdestinés au grand public et pour l'attribution des prénoms,excluant une partie des kanjis (les kanjis « non officiels »)tout en délimitant les lectures et les formes admises pourles kanjis « officiels ». Ce mouvement, qui vise d'une partà limiter le nombre de kanjis et d'autre part à introduireou à officialiser des formes plus rapides à écrire ou plusfaciles à retenir, est désigné sous le terme de « simplifi-cation des kanjis ». Les premiers décrets sont apparus en1923, mais leur véritable application n'eut lieu qu'après lafin de la Seconde Guerre mondiale. Globalement, les ré-formes des kanjis au Japon ont été moins profondes quecelles appliquées aux sinogrammes en République popu-laire de Chine (après 1959) ou à Singapour, d'autant queplusieurs révisions des listes officielles ont globalementconduit à élargir le périmètre des kanjis officiels.De nos jours, on distingue les kanjis officiels à utiliserdans les documents ordinaires, approuvés par le gouver-nement japonais (appelés jōyō kanji, 常⽤漢字, litté-ralement : « kanjis d'utilisation commune »), qui sontau nombre de 2 136, par rapport aux kanjis non of-ficiels (environ neuf-mille recensés dans les systèmesd'informations usuels). Chaque kanji officiel est dotéde lectures officielles et d'une ou, dans de rares cas,deux formes d'impression officielles. En ce qui concernel'écriture manuscrite, davantage de formes sont recon-nues. Même s'il existe cette norme claire, elle ne se veutpas, aujourd'hui, coercitive ; aussi, dans la réalité, unepropension plus ou moins marquée à user d'éléments nonofficiels est-elle observée en fonction de facteurs comme

le degré de publicité d'un document, l'existence d'uncontexte spécialisé ou de règles liées à une organisation,voire les habitudes ou choix individuels.Pour les prénoms des nouveaux-nés, la loi*[5] autorise 2767 kanjis au total. Le choix de la prononciation est libre.En outre, certaines formes anciennes sont autorisées pourl'écriture des prénoms.

Exemple de diplôme de ceinture noire délivré dans les arts mar-tiaux, signé et cacheté par Naoki Ishikawa.

3.1 Chronologie de la simplification

Si des caractères chinois simplifiés sont apparus asseztôt dans l'écriture japonaise de ceux-ci, aucune volontéde réforme des caractères officiels ne semble avoir étéentrepris avant le XX*e siècle. Au XIX*e siècle, aprèsl'ouverture forcée du Japon par la flottille des naviresnoirs américains et la restaurationMeiji, commencèrent àfuser les envies de réforme. Fukuzawa Yukichi (1834̶1901), un enseignant, proposa de réformer officiellementles caractères, mais subit le refus de traditionalistes*[6].En 1923 commence une réforme audacieuse de l'écriturejaponaise. Le passage de l'écriture kyūjitai kanji (旧字体漢字* ?) à l'écriture simplifiée shinjitai kanji (新字体漢字* ?) simplifia l'écriture du japonais, tout en éloignantles kanji des caractères chinois d'origine.Le 16 novembre 1946, après que le Japon a perdu laSeconde Guerre mondiale, a été décrétée la liste des tōyōkanji (当⽤漢字* ?), « kanji d'usage général ». La liste dekanji considérés comme nécessaires à la compréhension

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6 4 CARACTÈRES

du japonais courant sera limitée, ils prennent l'appellationde jōyō kanji (常⽤漢字* ?), « kanji d'usage courant »,le 10 octobre 1981Tout d'abord une réforme de l'usage des caractères syl-labiques, dont l'écriture n'était plus du tout phonétique,rendit l'usage des kana conforme à la prononciation ac-tuelle du japonais. À trois petites exceptions près (troiséléments grammaticaux monosyllabiques) toute phrasejaponaise peut désormais s'écrire phonétiquement selondes règles simples.Une réforme des kanjis et de leur usage vint ensuite. En1946 est édictée une liste de kanji d'usage courant, lestōyō kanji (当⽤漢字* ?), comprenant 1850 caractères.En 1948 on désigne 881 d'entre eux comme devant êtreconnus à la sortie des six ans de scolarité obligatoire. Pa-rallèlement, le nombre de lectures de plusieurs caractèresest réduit.En 1949 on simplifie la forme de plusieurs caractères. En1951 la liste des tōyō kanji est augmentée de 92 kanjispouvant être utilisés pour les noms propres.Mais le nombre de caractères (1942), ainsi que certainschoix qui furent faits, sont jugés nettement inappropriéspar un grand nombre de Japonais : certains caractèresd'usage rarissime sont dans la liste, alors que d'autresd'usage très courant, comme oreiller ou jour de l'an n'ysont pas. Entre 1973 et 1980 plusieurs ajouts sont faits,et finalement en 1981 le ministère de l'Éducation publieune nouvelle liste de kanjis, les jōyō kanji (常⽤漢字* ?),qui compte un total de 1945 kanjis, destinée à l'écriturestandard et usuelle des noms communs. Cette liste est àson tour modifiée le 30 novembre 2010, par l'ajout de 196caractères et le retrait de 5 caractères jusque là officiels,soit un total de 2136 caractères*[7].En avril 1990 est publiée la liste des jinmeiyō kanji (⼈名⽤漢字* ?, lit. « kanji pour les noms propres »), une listede 284 caractères supplémentaires acceptables à l'état ci-vil pour les noms et prénoms (soit au total 2229 kanjis ditscourants). Des ajouts sont effectués successivement au fildes ans. Au 1*er décembre 2010, on dénombre 631 ca-ractères en plus des jōyō kanji. Pour ce qui est du nombrede formes d'impression reconnues, on en compte près detrois-mille.Les 1 006 premiers kanjis que les Japonais apprennent auprimaire (et qui font partie des jōyō kanji) sont les kyōikukanji (教育漢字* ?, lit. « kanjis pour l'éducation »). Ilssont répartis précisément par année d'apprentissage dansla gakunenbetsu kanji haitōhyō (学年別漢字配当表* ?,lit. « liste des kanji par niveaux scolaires »).En dehors de la liste officielle des kanjis d'usage courant,il en existe beaucoup d'autres utilisés dans des domainesspécialisés (médecine, philosophie…), ou pour des nomsde personnes et de lieux ; un bon dictionnaire de kanjisen répertorie plus de 4 000. Le standard JISX0208, ac-tualisé en 1990, définit un jeu de caractères informatiquede 6 879 caractères, dont 6 355 kanjis répartis en deux

blocs : le premier inclut 2 965 kanjis usuels arrangés parordre de lecture la plus fréquente ; le deuxième bloc in-clut 3 390 kanjis arrangés par radical et par nombre detraits. La même année est sorti le standard JISX0212 quidéfinit un jeu de caractères supplémentaires à utiliser enconjonction du précédent et qui comprend 6 067 carac-tères supplémentaires dont 5 081 kanjis. Autrement dit,sur un ordinateur avec un support moderne du japonais,on a à disposition pas moins de 11 436 kanji différents.Articles détaillés : Tōyō kanji, Jōyō kanji, kyōiku kanjiet Jinmeiyō kanji.

4 Caractères

Les kanji sont composés dans leur très grande majori-té de caractères chinois, bien qu'il existe quelques kanjis« nationaux » inventés au Japon, connus sous le nom dekokuji.Articles détaillés : Caractères chinois et Étymologie descaractères chinois.

4.1 Tracé et variantes des caractères

Sur le plan graphique, un kanji est doté d'une à plu-sieurs formes (ou ossatures*[8]) (字体, jitai* ?) : formeancienne (traditionnelle), forme nouvelle (simplifiée),forme populaire etc.*[9]L'ordre usuel des traits pour le tracé des kanjis est géné-ralement identique à celui de leurs homologues chinois,bien qu'il existe quelques exceptions (par exemple pourle tracé de⽥).Le même kanji peut parfois s'écrire de plusieurs façons.Il s'agit des kyūjitai (旧字体* ?, lit. « ancienne forme decaractère ») (s'écrivant舊字體 en kyūjitai). Actuellementils sont remplacés par les shinjitai (新字体* ?, lit. « nou-velle forme de caractère ») (s'écrivant 新字體 en kyūji-tai), réservant les kyūjitai principalement pour les nomspropres et pour certains termes techniques traditionnels.Les kyūjitai ont été utilisés quasi quotidiennement jus-qu'en 1950.Un exemple de nouvelle forme (shinjitai) est le kanji pourpays (国, kuni, koku* ?) qui a pour ancienne forme (kyūji-tai)國, la même transformation de ce caractère a été faiteen Chine populaire au même moment avec la réforme duchinois simplifié, tandis qu'en République de Chine (Taï-wan), ou dans les colonies européennes de Chine (HongKong et Macao), l'ancienne forme est toujours conservée.En revanche, il y a une infinité de représentations*[10]possibles pour un kanji, de par l'existence de styles d é̓cri-ture (書体, shotai* ?), eux-mêmes divisés, dans l'universde l'impression, en polices. De manière standard, les re-

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présentations suivent le style dit kaisho pour lʼécrituremanuscrite ou les polices des styles minchōtai (avec se-rif) ou goshikkutai (sans serif) pour les caractères impri-més*[11].Articles détaillés : Tracé d'un sinogramme etSinogramme simplifié.

4.2 Emplacements principaux des radi-caux

Article détaillé : Clé d'un sinogramme.

Les clefs correspondent à une partie du caractère qui per-met de regrouper des kanjis. On en compte traditionnel-lement 214, mais certains dictionnaires fonctionnent avecun nombre de clés plus réduit. Les clefs utilisées pourla classification des caractères sont celles des caractèreschinois. Il existe 7 emplacements portant en japonais desnoms particuliers*[12] :

4.3 Classement des caractères

Il existe plusieurs façons de classer et rechercher les kan-jis*[13] dont les classements suivants :

• par clé

• par nombre de traits.

Des listes officielles sont également établies par le gou-vernement japonais :

• tōyō kanji

• jōyō kanji

• gakunenbetsu kanji haitōhyō ou kyōiku kanji : listepar niveau scolaire

D'autres critères de classement plus modernes existent,tels que la méthode SKIP qui consiste à reconnaîtrel'agencement entre les éléments constituants ou la mé-thode des cinq traits, surtout utilisée en chinois, qui sefonde sur l'orientation du premier trait du kanji.La plupart du temps, des index combinant ces critèrespermettent de trouver le caractère souhaité.On trouve aussi de nos jours des dictionnaires électro-niques qui utilisent le numéro de code informatique (dansles standards JIS ou Unicode) comme critère de classe-ment et de recherche, ou encore qui permettent une re-connaissance à partir d'un caractère tracé à la main ou àla souris.Certains dictionnaires électroniques permettent des re-cherches basées sur des kanjis saisis au stylet, ce qui aideà trouver leur lecture, même aux débutants.

Articles détaillés : Dictionnaire de sinogrammes etCodage des caractères chinois.

5 Notes et références[1] Le mot kanji est présent dans les dictionnaires français et

s'accorde donc comme tous les noms communs français.

[2] À l'origine, chaque signe renvoie à un mot (語, go* ?) dela langue chinoise ancienne, d'où le qualificatif parfoisemployé de logogramme (表語⽂字, hyōgo-moji* ?) pourles kanjis. https://ja.wikipedia.org/wiki/%E8%A1%A8%E8%AA%9E%E6%96%87%E5%AD%97

[3] Le terme de ⾳訓, onkun, est employé en référence auxdeux catégories de lectures que sont les lectures on d'unepart et les lectures kun d'autre part. Sources : DictionnaireDaijisen, dictionnaire en ligne WWWJDIC.

[4] La présence de kanjis n'est pas obligatoire, à savoir qu'ilest possible de n'écrire qu'à l'aide des symboles sylla-biques ; toutefois l'usage est d'employer les kanjis pourune partie des mots.

[5] Loi japonaise du livret de famille (⼾籍法, kosekihō* ?).

[6] (en) « The 20th Century Japanese Writing System : Re-form and Change. », English Seplling Society (consulté le2 décembre 2014)

[7] Parmi ces nouveaux caractères, cinq ont la particulari-té d'avoir deux formes d'impression officielles (insatsu-jitai) reconnues, l'une étant qualifiée de commune (tsūyō-jitai), l'autre d'admise (kyoyō-jitai), ce qui porte à 2141 lenombre de formes d'impressions officielles pour les jōyōkanji.

[8] En japonais la forme (字体, jitai* ?) d'un kanji est dé-fini comme une ossature (⾻格, kokkaku* ?) ; https://ja.wikipedia.org/wiki/%E5%AD%97%E4%BD%93

[9] Comme un même kanji peut posséder plusieurs formesdistinctes, le concept-même de kanji est assimilé à uneclasse de caractères (字種, jishu* ?).

[10] Les différences d'apparence induites par les divers stylesou polices génèrent autant de « représentations » dif-férentes, dénommées 字形, jikei. Par exemple, le traitsupérieur de ⾔ peut être diversement incliné par rap-port à l'horizontale, offrant plusieurs graphies différentesdont l'ossature (la forme) sera pourtant considérée commeidentique. Les représentations manuscrites présentent na-turellement davantage de variations que les caractères ty-pographique ou les polices informatiques.

[11] Le choix standard de la forme varie parfois entre la formemanuscrite et la forme d'impression. De surcroît, il existedes formes originales liées à des styles manuscrits anciens(tensho, reisho) ou cursifs (sōsho, gyōsho(semi-cursif)).

[12] « Take a radical position and describe some kanji », KanjiClinic #60, The Japan Times, 23 septembre 2004, [lire enligne]

[13] Voir par exemple le formulaire de recherche deWWWJDIC site : Monash University

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8 6 VOIR AUSSI

6 Voir aussi

6.1 Bibliographie

• Jean-Claude Martin, Mémento et dictionnaire desKanji : 2143 nouveaux Kanji usuels japonais, Édi-tions FransOrienT, Paris, 2011, 312 p. (ISBN 978-2952878142)

6.2 Articles connexes

• Japonais

• Sinogramme

• Liste de kanji classés par nombre de traits

• Liste de kanji classées par niveau

• Classification des sinogrammes

• Kanken (examen de kanji)

6.3 Liens externes

• (fr) Dictionnaire de kanjis avec tracés expliqués

• (en) Étymologies (tracés originels) des idéogrammeschinois

• (zh) Dictionnaire hanzi (kanji) complet avec tracésexpliqués, prononciations audios en chinois et tra-duction anglaise en bas de pages

• Catégorie japonais de lʼannuaire DMOZ

• Liste des kanji chinois, japonais et coréen [PDF]

• Portail de lʼécriture

• Portail du Japon

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7 Sources, contributeurs et licences du texte et de l’image

7.1 Texte• Kanji Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Kanji?oldid=116101906 Contributeurs : Aoineko, Hashar, Andre Engels, Med, Ryo, Olivier,Hemmer, Srtxg, Popolon, Orthogaffe, Vincent Ramos, Wilbern Cobb, Cdang, Greudin, HasharBot, Abrahami, Raph, Jusjih, Robbot, JXBardant, ZeroJanvier, Fafnir, Verdy p, Helldjinn, Phe, Marc Mongenet, MedBot, Sam Hocevar, Bakasama, Francois Trazzi, Phe-bot, Dro-mygolo, Ivanoff, MoKu, ~Pyb, Soig, Ollamh, Mickaël Delahaye, AlainC, Jibeem, Poleta33, Oliviosu, Poulpy, Popo le Chien, Bob08, Pmx,Sherbrooke, BrightRaven, Korg, Aucassin, Chobot, Stéphane33, Gribeco, Bokken, Romanc19s, Lgd, Gzen92, Fcartegnie, Necrid Master,Jerome66, MMBot, Maidodo, Rudloff, Loveless, Mkill, Rebollo fr, MelancholieBot, Van Kanzaki, Oxo, 08pb80, Rune Obash, Gringo leblanc, Pautard, Erasoft24, GdML, Djidane39, Gilles MAIRET, Liquid-aim-bot, Escalabot, Thijs !bot, Bourrichon, Maloq, JAnDbot, Soul-bot, Jihaim, Salebot, Bot-Schafter, Zorrobot, SalomonCeb, Fenchurch~frwiki, DodekBot~frwiki, Jivy, AlnoktaBOT, TXiKiBoT, Nicorr,Nodulation, Tengu84, Chicobot, Ptbotgourou, Ezln23, PetitVélo, SieBot, Ju gatsu mikka, OKBot, Toyotsu, Mathieuw, Lilyu, Michel421,Hercule, Shunesburg69, Alexbot, HerculeBot, JediRemi, ZetudBot, MicroCitron, PP Tom, Bub's wikibot, LinkFA-Bot, Luckas-bot, Grou-choBot, Jagwar, Fack, MauritsBot, Donkeeland, Desirebeast, Fnd, ArthurBot, Cantons-de-l'Est, Xqbot, RibotBOT, Micheletb, JackBot,LucienBOT, User195, Coyote du 57, Lomita, Matozila, Chauvetj, Visite fortuitement prolongée, GrrrrBot, TjBot, Ripchip Bot, Emaus-Bot, ZéroBot, Livreys, CocuBot, MerlIwBot, Rezabot, OrlodrimBot, Diddy-sama6, StarusBot, Jaqueztr56, DiliBot, Cm8, Addbot, Thi-baut120094, Fredd12345, Fenchurch38 et Anonyme : 73

7.2 Images• Fichier:Flag_of_Japan.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9e/Flag_of_Japan.svg Licence : Public domain

Contributeurs : Law Concerning the National Flag and Anthem (1999) URL link in English, actual law (Japanese ; colors from http://www.mod.go.jp/j/info/nds/siyousyo/dsp_list_j.htm#Z8701 Artiste dʼorigine : Various

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• ROC :常⽤國字標準字體筆順⼿冊 (Stroke order 14 rules), by the Taiwan Ministry of Education. Book available online (authoritativework). ISBN 957-00-7082-X Artiste dʼorigine : See user in the“File history”section.

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