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le mur 10 KEO................................................................................ Il y a 50 000 ans, sur notre planète, apparaissaient les premiers signes abstraits, témoins de la capacité de l’Homme à la représentation symbolique… La route vers l’expression, l’art était tracée… Dans 50 000 ans, que restera-t-il de la Terre ?... Les archéologues du futur pour- ront-ils déchiffrer les messages de Kéo ? Les 60 lycéens de première année bijouterie découvrent aujourd’hui leur métier, ils adressent à Kéo 60 messages autour du bijou, des messages techniques, gemmologiques, artistiques, sociologiques, philosophiques… Le satellite conservera ces témoignages et les livrera peut-être à une civilisation du futur où le bijou n’existera plus ou existera autrement… Finalement, c’est quoi un bijou aujourd’hui ? KE’OR nos bijoux dans un satellite ! la fluorite présente sur toute notre planète… C’est une pierre ornementale de notre époque, on l’appelle aussi fluorine ou encore spath fluor, scientifiquement c’est un fluorure de calcium et en chimie on la nomme ainsi : CaF2. Elle est incolore lorsqu’elle est pure, mais aussi verte, parfois orange, bleue, mauve, violette, rose ou rouge ! Sur notre échelle actuelle de Mohs qui va jusqu’à 10, sa dureté est de 4, ce qui n’est pas très dur compa- rativement à d’autres de nos minéraux. Elle est présente dans le monde entier, dans des pays que nous appelons la Suisse, les USA, le Canada, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, la Norvège ou encore l’Australie… Jérémie Taureau. faire des bijoux comme une œuvre d’art… Un bijou pour nous, c’est une oeuvre d’art, cela permet au créateur bijoutier de s’exprimer, comme un peintre s’exprime sur un tableau. Mais un bijou pour celui ou celle qui le porte, c’est avant tout une façon de montrer sa personnalité. Faire des bijoux, c’est tout un art ! Pour faire des bijoux, il faut tout d’abord fabriquer des apprêts, c’est la technique d’apprêtage, il s’agit de préparer tous les métaux dont on aura besoin pour fabriquer le bijou. Ensuite, il faut affûter les outils. Il faut pour cela recuire l’outil, puis le tremper, puis recuire à nouveau la partie trempée, et ainsi vous pouvez enfin affûter l’outil sur une pierre india de façon régulière sur tous les côtés afin d’obtenir une pointe... Laura Gibert.

KE’OR - Le Mur, le journal des lycéens bijoutiers · l’Homme à la représentation symbolique… La route vers l’expression, l’art était tracée… ... de faire des soudures

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..Il y a 50 000 ans, sur notre planète, apparaissaient les premiers signes abstraits, témoins de la capacité de l’Homme à la représentation symbolique… La route vers l’expression, l’art était tracée… Dans 50 000 ans, que restera-t-il de la Terre ?... Les archéologues du futur pour-ront-ils déchiffrer les messages de Kéo ? Les 60 lycéens de première année bijouterie découvrent aujourd’hui leur métier, ils adressent à Kéo 60 messages autour du bijou, des messages techniques, gemmologiques, artistiques, sociologiques, philosophiques… Le satellite conservera ces témoignages et les livrera peut-être à une civilisation du futur où le bijou n’existera plus ou existera autrement… Finalement, c’est quoi un bijou aujourd’hui ?

KE’ORnos bijoux

dans un satellite !

la fluorite présente sur toute notre planète… C’est une pierre ornementale de notre époque, on l’appelle aussi fluorine ou encore spath fluor, scientifiquement c’est un fluorure de calcium et en chimie on la nomme ainsi : CaF2. Elle est incolore lorsqu’elle est pure, mais aussi verte, parfois orange, bleue, mauve, violette, rose ou rouge ! Sur notre échelle actuelle de Mohs qui va jusqu’à 10, sa dureté est de 4, ce qui n’est pas très dur compa-rativement à d’autres de nos minéraux. Elle est présente dans le monde entier, dans des pays que nous appelons la Suisse, les USA, le Canada, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, la Norvège ou encore l’Australie… Jérémie Taureau.

faire des bijoux comme une œuvre d’art… Un bijou pour nous, c’est une oeuvre d’art, cela permet au créateur bijoutier de s’exprimer, comme un peintre s’exprime sur un tableau. Mais un bijou pour celui ou celle qui le porte, c’est avant tout une façon de montrer sa personnalité. Faire des bijoux, c’est tout un art ! Pour faire des bijoux, il faut tout d’abord fabriquer des apprêts, c’est la technique d’apprêtage, il s’agit de préparer tous les métaux dont on aura besoin pour fabriquer le bijou. Ensuite, il faut affûter les outils. Il faut pour cela recuire l’outil, puis le tremper, puis recuire à nouveau la partie trempée, et ainsi vous pouvez enfin affûter l’outil sur une pierre india de façon régulière sur tous les côtés afin d’obtenir une pointe... Laura Gibert.

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la magie de l’assemblage… Pour assembler des éléments en bijouterie, on a parfois besoin de faire des soudures. On appelle cette action le brasage. Il faut pour cela poser la pièce sur la brique à souder puis appliquer du collobore, un produit réducteur absorbant l’oxydation, à l’endroit de la soudure et poser de minuscules morceaux de brasure appelés « paillons » à ce même endroit. Ensuite, il faut chauffer l’ensemble de la pièce, sinon, des trous peuvent se former. Au bout d’un moment les paillons commencent à briller, puis la magie s’opère, ils fondent ! Enfin, il faut mettre la pièce dans le déroché pour enlever le collobore... Daisy Cloarec.

le bijou mythologique… C’est un bijou qui existe depuis des milliers d’années avant notre ère et qui touche souvent à cette période de l’antiquité, à ce que nous appelons la mythologie. Ils re-présentent des animaux, des dieux, ils illustrent mythes et légendes, ils présentent la licorne avec son unique corne au milieu du front, la sirène avec sa queue de poisson, le Minotaure à tête de taureau, Pégase le cheval muni d’ailes qui peut voler, le sphinx, le griffon, la méduse avec ses cheveux de serpents… mais aussi l’ange muni d’une auréole ou le diable avec ses deux cornes sur le haut du crâne et sa queue pointue en bas du dos… Samuel Ferrand.

les pouvoirs secrets de l’agate… Le nom « agate » provient probablement d’une rivière de Sicile, où nos ancêtres trouvèrent les premières agates. Dans le passé, ce mot correspond aussi à un terme désignant des cheveux de nouveaux nés... On trouve actuellement des agates au sud du Brésil, au nord de l’Uruguay, en Australie, au Caucase, en Chine, aux Etats-Unis, en Inde, à Madagascar, au Mexique, en Mongolie et en Namibie. Ses couleurs sont très variables et sa dureté est de 6 ½ à 7. On dit de cette pierre qu’elle possède des particularités et des pouvoirs, on dit que l’agate calme, qu’elle console, qu’elle remé-die à la douleur et à la surdité ou encore qu’elle stimule le cœur. On utilise l’agate en bijouterie pour fabriquer des objets d’arts, des cabochons, des bagues, des broches et des pendentifs... Emma Lecoq.

mes outils préférés en bijouterie… Ceux que je préfère, les cisailles, ces ciseaux renforcés à l’usage spécifique des bijoutiers… le cône à emboutir, ce mandrin conique de différentes inclinaisons à l’aide duquel sont emboutis sertis-sures et chatons… ou bien encore le creuset, ce vase en terre réfractaire, graphite ou plombagine, dans lequel on fond le métal précieux… Geoffrey Loricquet.

la fonte à cire perdue depuis les Egyptiens… C’est une technique ancestrale qui a été inven-tée il y a bien longtemps par les Egyptiens ! Elle permet de réaliser et de reproduire des objets en trois dimensions, en bronze, en argent ou en or. La pièce à reproduire est tout d’abord réalisée en cire avec une tige de coulée, elle est ensuite enrobée d’un revêtement réfractaire, dans un cylindre métallique. Une fois le plâtre pris, le cylindre est placé dans un four. Cette opération a deux objectifs : évacuer la cire par fusion et absorption, et enfin cuire le revêtement afin qu’il acquière les propriétés nécessaires à la fusion du métal. La cuisson peut durer de 4 à 20 heures suivant la grosseur du cylindre, en respectant des paliers de température, ensuite dans cette empreinte réfractaire, le métal en fusion est coulé et remplace le vide laissé par la cire « perdue » …Victoria Marséglia.

à quoi sert la galvanisation… Cette opération a pour but de recouvrir un objet en acier ou en rouleau de tôle mince d’une couche épaisse de zinc, afin de le protéger contre l’oxydation et diverses autres formes de corrosion. La galva-nisation s’effectue par immersion dans un bain de zinc en fusion, les objets sont préalablement dégraissés dans un solvant, puis décapés avec des acides dilués, acides sulfurique ou chlorhy-drique. On les plonge alors dans le bain de zinc après les avoir recouverts d’un produit décapant et mouillant composé de chlorures d’ammonium et de zinc. Les tôles minces subissent les opé-rations de façon continue en défilant de bac en bac. Les composés du zinc sont toxiques et ces revêtements ne peuvent être utilisés pour les récipients destinés aux conserves alimentaires... Morgane Renard.

comment utiliser l’électrolyse… J’utilise l’élec-trolyse pour donner une certaine couleur au métal, et donc pour recouvrir une surface... L’électrolyse se pratique sous 1 à 6 volts, avec une intensité de 10 à 50 ampères dans des petits bains. Les bains de dorure peuvent être constitués par l’associa-tion de cyanure d’or + acide éthylène diamine tétracétique, ou encore par du chlorure d’or + acide acétique + acétate de sodium… Les bains d’argenture utilisent du cyanure de potassium + du cyanure d’argent... Les bains de rhodiage sont utilisés pour le blanchiment des pièces par dépôt d’un film de rhodium à l’aide de sulfate de rhodium + acide sulfurique… Le déverdi est une électrolyse « inversée » qui permet de faire disparaître la couleur verdâtre de l’or qui a été chauffée par un bain de cyanure de potassium + cyanure de fer ou d’acide chlorhydrique et de glycérine auxquels on ajoute de l’eau bouillante. Il est bien évidemment conseillé pour toutes ces étapes de prendre des mesures de prévention qui sont fondamentales, compte-tenu du danger des produits utilisés... Géraldine Rougeron.

les mystères de la turquoise… Son nom vient de la Turquie, pays où son commerce était florissant à l’origine. A notre époque en 2006, on la trouve principalement à l’affleurement des gîtes de cuivre importants de type porphyry copper (porphyres cuprifères) récemment mis en évidence dans le monde que ce soit dans l’ouest des Etats Unis, au Chili, dans le Caucase, ou encore en Iran ! Ses caractéristiques gemmologiques varient du bleu au vert en fonction du rapport cuivre\fer, et sa dureté varie de 5 à 6. La turquoise fut utilisée en parures en Egypte au temps des pharaons, ou encore au Tibet en bijouterie tribale. Marine Merniz.

le bijou de famille, privé et intime… Le bijou, dans notre civilisation en 2006 est un symbole de réussite du couple, 61% des Français interrogés déclarent aimer les bijoux, un attrait qui se vérifie chez les jeunes comme chez les moins jeunes, et qui concerne l’ensemble des classes sociales, même s’il est un peu plus fort chez les catégories ouvriers et employés qu’au sein des cadres et professions intellectuelles. Bien sûr les femmes, sur ce sujet, se distinguent, mais c’est une révé-lation de cette enquête, les hommes aujourd’hui ne sont pas en reste, 40% d’entre eux déclarent aimer les bijoux, et surtout ils acceptent de le dire ! Si l’attrait du bijou est aussi fort c’est parce que «ce n’est pas un objet comme un autre». Effectivement pour 61% des Français interrogés, c’est d’abord, un objet d’une valeur sentimentale, puis un objet de valeur que l’on peut transmettre ou encore un plaisir personnel. A cet égard, la symbolique du bijou aujourd’hui s’inscrit d’abord

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..dans l’espace du privé, de l’intime, beaucoup plus que dans la logique de la marque so-cialement distinctive. Plus de la moitié des femmes possèdent au moins un bijou hérité ou plus fréquemment transmis de son vivant par un parent ou un membre d’une génération antérieure... Angélique Mercier..

c’est quoi des filières… Les filières à étirer sont des plaques de fer ou d’acier percées de trous coniques aux diamètres décroissants, dans lesquels passent les fils d’or, de cuivre ou d’argent en vue d’être affinés. Le trou se nomme un pertuis, l’entrée de l’embouchure et la sortie s’appelle un œil, et il en existe de toutes formes… Les filières à tarauder, quant à elles, sont des plaques d’acier percées de trous servant à fileter des fils métalliques pour en faire des vis. Les tarauds qui l’accompagnent serviront à façonner après perçage le filetage intérieur recevant ces vis… Maxime Ries.

qu’est-ce qu’un bijou fantaisie… La bijouterie «fantaisie» qui utilise des matières non pré-cieuses, a été baptisée ainsi lors de l’exposition universelle de 1900 à Paris. Elle succédait ainsi à la «bijouterie d’imitation» qui depuis le 18ème siècle proposait à une clientèle modeste des imitations de matières précieuses. Le plaqué, le doré ou la dorure galvanique sont des procédés qui permettent d’utiliser une infime quantité d’or. Le « pomponne », le « pink Beck », le chrysocale sont des alliages imitant l’or tandis que le tiers argent ou le maillechort imitent eux l’argent. Les pierres précieuses sont fréquemment remplacées par le verre, le strass ou les pierres de synthèse qui apparaissent au début du 20ème siècle. Le bijou fantaisie s’est beaucoup développé autour des bagues en cristaux de Swarovski, des boucles d’oreilles en perles de verre ou des colliers en cristaux de Bohême… Séverine Vautier.

le cristal de roche, de la boule de cristal aux instruments scientifiques… Le nom «cristal de roche» vient du grec «krustallos», appelé aussi «quartz». Il est largement répandu à travers notre monde d’aujourd’hui dans divers gîtes, cependant ses sources les plus importantes sont situées au Brésil, dans les Alpes suisses et françaises, à Ma-dagascar, en Russie et aux Etats-Unis. Le cristal de roche est incolore et transparent, sa dureté est de 7 sur notre échelle, celle d’un fameux Mohs. On dit du cristal de roche qu’il vainc l’angoisse, qu’il remédie au mal des transports, au mal de mer, et qu’il met fin aux troubles de la menstruation de la ménopause… Il supprimerait aussi certains symptômes de la dépression et serait bénéfique pour le coeur... Depuis l’époque que nous appelons le « Moyen Age », on en fait des boules de cristal pour prédire l’avenir. Aujourd’hui on l’utilise également à des fins scientifiques pour la fabrication de lampes, de lentilles, de verrerie et d’instruments de précision… Marie-Jasmine Galloni.

l’art nouveau ou le style nouille… C’est un mouvement artistique qui commença vers les années 1890 et se termina vers les années 1914, selon les pays, cet art est appelé « Ju-gensil Sezessionstil », « Arte Joven », « Nieuvre kunst », « Stile Liberty », « Modernismo », « Style Sapin », « Modern Style » ! En France, l’art nouveau était également appelé par ses détracteurs, le « style nouille » en raison de ses formes en arabesques caractéristiques ou encore le « style métro », du fait de ses liens avec la réalisation des bouches de métro parisiennes de cette même époque... La nature constitue une source majeure d’inspiration, et les bijoux notamment sont souvent inspirés de feuilles et de plantes rampantes. Des bijoutiers se sont rendus célèbres comme Henri Verver (1854-1942), l’un des plus grands bijoutiers et surtout joailliers de l’art nouveau. Les bijoux de Jean Lurçat, réalisés chez François Hugo puis chez Philippe Patek s’inscrivent, quant à eux dans le répertoire familier de l’artiste aux motifs de soleils, lunes et coqs... Line Vautrin est quant à elle une artiste indépendante qui s’est appliquée à bousculer les conventions comme le démontrent son collier saute- mouton (1950-1960) ou sa broche soleil enchaîné (1955-1960) qui sont des très bons exemples entre humour et mythologie personnelle… Justine Guichard.

le bijou comme accessoire de mode… Le bijou accessoire de mode est représenté sous différentes formes dans la haute couture de notre siècle : Le bijou qui complète le vête-

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ment et qui s’emboîte à l’intérieur du vêtement ou encore qui complète la forme du décolleté de la femme. La parure qui donne une certaine pres-tance à la femme et qui se fond dans le vêtement. Le bijou est souvent utilisé pour mettre en valeur le vêtement, pour le compléter, pour l’accompa-gner dans son style. De grandes maisons n’ont pas hésité à créer leur propre ligne de bijoux afin de les présenter sur les podiums lors de leurs défilés de saisons. Christian Dior, pour les fêtes de fin d’année, nous a présenté sa bague « oui » en or jaune et diamants, le diamant représentant le point du « i »... Priscilla Léon.

l’ivoire, s’il reste des éléphants… Les élé-phants existent-ils à votre époque…En l’année 2006, ce que nous appelons « ivoire », c’est bien la sécrétion phosphatée constituant les défenses de l’éléphant ! L’ivoire est de couleur opaque, blanc crème ou blanc jaunâtre. Sa dureté est très faible, de 2,5 à 2,75 seulement. L’ivoire provient d’Afrique, mais aussi de Birmanie, d’Inde ou de Sumatra. Le vieil ivoire étant plus apprécié que le nouvel ivoire, le vieillissement artificiel est couramment utilisé par des traitements dans du thé ou un brunissement à la fumée d’encens. L’utilisation d’huile est également utilisée pour patiner l’ivoire lors du polissage. La poudre et les rognons d’ivoire produits par la taille servent à fabriquer le noir d’ivoire par combustion. Les imitations et contrefaçons sont nombreuses et la plus convaincante est celle produite de plaques de celluloïds correctement chargées, assemblées sous pression… A l’origine le mot «ivoire» dési-gnait uniquement les défenses d’éléphant, mais ce mot s’applique de nos jours également aux dents de l’hippopotame, du cachalot, du morse, et même du sanglier et du mammouth fossile ! Les siècles passés, de grandes quantités d’ivoire provenaient d’Afrique et d’Asie, mais depuis l’in-terdiction de commercialiser l’ivoire d’éléphant, prise en 1989, il est éternellement scié, limé, teint pour son emploi en artisanat d’art en bijouterie. Marie-Pauline Roy.

le diamant, la pierre la plus précieuse de notre Terre… C’est du carbone pur cristallisé, il peut être incolore ou avoir toutes les couleurs de l’arc en ciel jusqu’au diamant noir… C’est la pierre la plus dure de notre Terre, dureté 10 sur l’échelle de Mohs… Les gisements sont constitués soit par des gîtes de kimberlites, soit par des sites alluvionnaires, en Inde, en Amérique du Nord, en Russie, en Amérique du Sud, en Australie et en Chine… A notre époque, on peut dire que le dia-mant est la pierre la plus précieuse utilisée dans notre métier de bijoutier… C’est pourquoi, très tôt, on a cherché à l’imiter, verres au plomb incolore, strass, doublets et triplets divers. Aujourd’hui, la fabrication des diamants de synthèse prend mo-dèle sur la cristallisation naturelle de la pierre, on utilise de très hautes températures, entre 1500 et 2000C° et de très hautes pressions entre 50.000 à 100.000 atmosphères !… Mathilde Robin.

des bijoux pour les hommes… Dans notre planète d’aujourd’hui, c’est un fait, les hommes portent moins de bijoux que les femmes. Certains portent une pince à cravate, d’autres des bou-tons de manchettes qui se portent au bout des manches de la chemise. La chevalière est une bague portée depuis longtemps par les hommes, en or ou en argent, généralement assez grosse avec un plateau carré ou rond sur lequel on grave ses initiales. Certaines familles nobles, gravent leurs armoiries sur le plateau d’une chevalière, ce qui permet de laisser une empreinte dans la cire chaude, laissant ainsi apparaître leur devise familiale… A noter que la chevalière est portée

aussi par les femmes ! Aujourd’hui, certains maté-riaux tel que l’acier, le titane permettent d’effectuer des lignes de bijoux pour homme. La gourmette, un bijou de poignet et la chaîne, un bijou de cou, se portent aussi par les hommes… Certains accessoires en or tel que les briquets, montres, coupe cigare, lunettes, boucle de ceinture, stylos, etc sont des objets qu’aiment bien posséder les hommes d’aujourd’hui… Aurore Monvoisin.

la glyptique ou l’art de graver les pierres… La glyptique est l’art de graver les pierres orne-mentales, de graver et de tailler, en creux ou en relief, les matériaux les plus variés, des maté-riaux lithiques aux matériaux d’origine organique jusqu’aux métaux et verre. L’étude d’une pierre précieuse gravée fournit des informations sur le type de matériaux utilisés, et le cas échéant, sur la provenance, des techniques de transformation, l’état de conservation et jusqu’à l’étude artisti-que, stylistique et typologique permettent de les classer dans les diverses productions qui se sont succédé au fil du temps… Amélie Alvarez.

le martelage, une technique ancienne à coup de marteau… La technique de base du marte-lage, dans notre métier, c’était la frappe directe ! Cette opération permettait d’obtenir à partir d’un lingot d’or, des feuilles et des fils d’or qui consti-tuent les matériaux de base de la bijouterie. Dans toutes ces opérations, le métal gagne en surface ce qu’il perd en épaisseur ! Le travail au marteau, à la main, se réalisait par petits coups réguliers et jointifs, le métal étant placé sur une enclume ou un tas. Si le fond est martelé, si les coups sont assez serrés et nombreux, alors l’arête de jonction s’efface et le métal apparaît lisse… Clémence Bissonnet

comment j’utilise les pierres de lune… Le nom « pierre de lune » provient des reflets argentés et bleutés de cette pierre qui rappelle la clarté lunaire, et qui sont en fait causés par la structure lamellaire de la pierre. A notre époque, les prin-cipaux gisements se trouvent en Australie, au Sri Lanka, en Birmanie, au Brésil, aux Etats-Unis, en Inde, à Madagascar et en Tanzanie. C’est une pierre de couleur jaune ou bien incolore, avec des reflets bleutés. Elle a un éclat vitreux, et est de dureté 6 – 6 et demi. Dans mon métier, je peux l’utiliser en cabochon ou en forme ovale et sphérique… Marjolaine Brisseau.

bijoux et rituels autour de notre planète… Dans l’histoire comme dans notre période contemporaine, il n’est pas rare que le bijou intervienne, d’une façon particulière, comme un rituel. Aujourd’hui encore, chez les Chrétiens au moment du mariage, il s’agit bien d’un rituel lorsqu’on passe la bague au doigt de sa fiancée, cette bague s’appelle une alliance, et elle a pour but de sceller l’union entre l’homme et la femme… Ailleurs sur notre planète, chez certaines tribus comme les Padaung en Birmanie, le cou est considéré comme le siège de l’âme ! C’est pour cela que ces tribus se protègent le cou avec un long torque allant de 6 à 18 centimètres de hau-teur. Ce torque est un collier en fil qui est formé comme un ressort. La plus célèbre des femmes qui porte ce torque se surnomme la femme gi-rafe !.. Charles Bruneau.

l’obsidienne, pierre célèbre depuis Pline l’Ancien… Son origine étymologique se situe dans la période appelée « l’Antiquité » où Pline l’Ancien appelait cette pierre «Lapis Obsianus» ou tout simplement «Obsidianus», probablement en hommage au romain Obsidius qui fut le pre-

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.mier à rapporter cette roche d’Ethiopie. Elle est de couleur généralement noire, parfois brune, grise et peut-être aussi rouge, bleue ou verte, uniforme, à rayures ou mouchetée, elle possède une dureté moyenne de 5, et elle provient surtout des régions ou anciennes régions volcaniques comme Hawaï, le Japon ou l’Indonésie. On l’utilise sous forme de cabochons, de plaques, de pendentifs et de boules pour collier ainsi que pour des petites sculptures. Mais depuis la préhistoire, on fabrique avec elle des outils, des armes, des masques, des miroirs et des bijoux. Des éclats très coupants peuvent être façonnés en lames de poignards et pointes de flèches ! Marion Carrère.

le piercing, un bijou qui devient comme les autres… la liaison du bijou avec les modifications corporelles aboutit au piercing, depuis sa découverte avec l’influence des milieux musicaux punk ou hard-rock, ou chez les adeptes des pratiques sadomasochistes. Aujourd’hui, à notre époque, le piercing s’est considérablement banalisé avec les généra-tions d’adolescents qui l’associent à un effet de mode et de tendance. Le piercing a certes fait un trait sur le passé, oubliant croyances religieuses et significations spirituelles, mais le bijou de piercing commence à prendre de la valeur, et pourrait, comme les autres bijoux se transmettre de génération en génération, par exemple de la mère à la fille. Tout le monde le porte, il ne qualifie et ne distingue plus les marginaux… Emeline Chaissé.

quoi de nouveau à travers les loupes… la loupe est un outil fantastique dans notre métier de bijoutier aujourd’hui, la loupe est une lentille grossissante bombée qui nous permet de voir les défauts et aussi les qualités des pièces, des pierres, des perles, des saphirs et des rubis… On utilise également la loupe de gemmologie X10, le binoculaire en gravure et en sertissage, le compte fils est utilisé par les lapidaires et diamantaire…Claire Chalopin.

le lapis-lazuli, pierre d’azur… Pendant l’antiquité, on appelait cette pierre «saphir étoilé d’or» puis on la nomma «cyanus», et on dut attendre le 17ème siècle pour qu’elle prenne son nom issu du latin «lazulum», pierre d’azur… On le trouve en Afghanistan, au Chili, en Russie, en Inde et dans le Colorado aux Etats-Unis. Sa couleur est le bleue avec à l’intérieur des incrustations naturelles de pyrite ou de calcite qui varie dans son intensité, plus le bleu est foncé et intense, et plus il est de meilleure qualité. Sa dureté est de 5.5 sur l’échelle de Mohs. Il y a bien longtemps, on considérait qu’il possédait des vertus magiques, qu’il attirait l’amour et garantissait la fidélité des couples. Porté en amulette, il symbolisait le courage, c’est pourquoi les Egyptiens le portaient couramment. Angèle Davy.

comment graver le métal avec de l’acide… La gravure à l’acide est surtout utilisée pour créer des motifs sur des zones difficiles techniquement à atteindre, par exemple l’intérieur d’une bague. Elle consiste à éroder le métal par une action chimique. Le principe est simple, on isole certaines zones du métal avec un film protecteur avant de plonger la pièce dans une solution acide qui va éroder les zones non protégées. Pour graver les métaux précieux, on emploie les acides chlorhydriques et nitriques faux. Des solutions moins agressives, comme le perchlorure de fer, peuvent être utilisées pour le cuivre, le laiton et le bronze. Il vous faudra de nombreux essais si vous tentez de maîtriser cette technique, car l’effet obtenu varie fortement en fonction du métal et de l’acide utilisé ! Et on pourrait aussi parler de la gravure sur cuivre à l’eau forte, ou de la gravure sur l’argent ! Ana Gemelgo.

découvrez le laminoir… le laminoir est un outil composé de deux cylindres d’acier rec-tifiés et polis, tournant l’un au-dessus de l’autre, en sens inverse et fixés dans un bâti. L’intervalle qui sépare les cylindres, se règle, permettant ainsi de réduire l’épaisseur d’un plané ou d’une feuille. La poignée en T permet de régler l’espacement des rouleaux. Lors-qu’on tourne la manivelle, les rouleaux font avancer la plaque de métal en la compressant légèrement. On peut le commander par manivelle ou par moteur électrique. On peut bien sûr utiliser le laminoir pour créer des motifs, il faut alors régler l’espacement des rouleaux

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sur l’épaisseur précise de la plaque de métal et intercaler le matériau de votre choix. Les tissus ajourés sont particulièrement efficaces. Mais at-tention, il suffit de peu de chose : un cheveu pour laisser une marque visible sur le métal recuit ! Louise Girard.

maillets et marteaux… Le maillet est une sorte de masse avec une tête en bois, en cuir, en résine ou en caoutchouc, il permet de planer ou de déformer le métal sans l’abîmer, le maillet « garni » sorte de maillet renforcé par deux plaques de métal, permettant d’adoucir les bosses importantes, il est utilisé par l’orfèvre… Le marteau, quant à lui est utilisé pour des usages multiples et il peut revêtir plusieurs formes. Il est façonné dans des aciers trempé ou non, Il se compose de deux pannes de formes diverses : plates, bombées, pointues etc, et d’un oeil dans lequel entre en forçant le man-che fixé solidement par un coin. Il existe d’autres marteaux à sertir, à planer, à forger, emboutir, à mâté, à ciselé, à sablé, … Julie Guitton.

à la recherche des gisements de saphirs… Jusqu’au 13ème siècle le terme de « saphir » dé-signait fréquemment le lapis-lazuli. Puis, on fit la différence. Il existe beaucoup de sortes de saphirs qui proviennent de différents pays. Les saphirs de l’ancienne mine du Cachemire par exemple sont réputés pour leur couleur bleu roi velouté et profond qui peut aller jusqu’au bleu turquoise, ceux de Birmanie sont de couleur bleu intense. Au Sri Lanka, ils seront plus gros et à la lumière du soir auront tendance à violacer. En Thaïlande, Cambodge et Australie ils ont une couleur bleue plus ou moins nuancée de vert. Les gisements des saphirs sont pour la plupart, des champs d’alluvions comme en Chine et en Australie, en Birmanie ils sont associés aux feldspaths d’une roche intrusive en amont de Mogok. En Afrique un gisement a été exploité récemment au Malawi, au bord du lac Nyaka… Mélodie Joly.

de l’étymologie de nos gestes d’atelier… Le perçage, l’action de faire un trou de part en part dans un métal vient du latin « pertusus », troué… Le polissage, l’action de polir le métal vient du verbe latin « polire », rendre poli, donner un aspect uni et luisant… Le rhodiage vient du grec « rhodon », rose d’après la couleur de certains sels utilisés dans cette opération… Le sciage vient tout simplement de l’action de scier et donc du latin « secare » couper, diviser avec une scie… Et la taille des diamants par exemple prend son origine étymologique dans le latin populaire « ta-liare »… Julia Monnier.

le piercing à la mode… le piercing est devenu un phénomène de société et de mode. Cette pratique, on le sait consiste à percer une partie du corps pour y placer un bijou. Le plus souvent un anneau. Jusqu’à une période récente, cette pratique était réservée à des marginaux, gens du voyage, punks, sado-masochistes ou bien à certaines professions comme les marins. Et voila que la jeunesse d’Europe occidentale l’adapte. On le reconnaît parce qu’il est porté sur les différentes parties du corps autres que les oreilles. Le perceur est une profession, mais il n’est pas exercé par n’importe qui… Le piercing masculin est en acier, titane noir ou transparent, de diamètre supérieur à 16 mm de forme pointue ou avec de grosses billes avec un stretching, c’est-à-dire un élargissement du trou de l’oreille très important, à l’inverse des femmes qui optent pour un piercing plus discret, arrondi avec de petites billes, le stretching est assez limité 6 a 8 mm, et les couleurs sont pas-

tels, vives et même pailletées… Les gens qui le portent aujourd’hui sont des jeunes gens de 16 à 25 ans… Audrey Perreau.

qu’est ce qu’un bijou contemporain… Le bijou contemporain est d’une forme nouvelle, réalisée avec de l’ébène, du bois, du plastique, ou toute autre matière, il n’y a pas de limite.… On peut le reconnaître par ses couleurs vives flashantes, mais il peut absolument être aussi réalisé avec des métaux précieux comme l’or rouge. Dans le bi-jou contemporain, toutes les pierres sont utilisées surtout dans les années 60. Ceux qui le portent aujourd’hui sont parfois des mannequins ou des stars ou bien des gens tout simplement comme vous et moi… Gladys Saenz Torres.

bijoux ethniques d’Afrique… Le bijou ethnique fait de plumes, de dents et de cornes est utilisé pour les gris-gris et les fétiches. Il se traduit par sa forme, ses matériaux et son décor. On le recon-naît par sa forme générale comme ces bracelets toujours en paire à cause du problème de symé-trie, ces différents matériaux auxquels on ajoute des pierres de quartz et de cornaline de formes cylindriques, ces métaux pas si précieux que ça comme le laiton, l’argent, ou le cuivre… Ceux qui les portent aujourd’hui en dehors de l’Afrique les aiment parce qu’ils racontent des histoires, des civilisations qui risquent de disparaître, un jour… Gwendolyne Le Cerf.

le repoussé ou l’art de créer des reliefs… Cette technique permet de créer des reliefs sur une plaque de métal, elle comprend trois étapes : Le traçage délimite les contours du motif sur l’avers de la pièce, c’est-à-dire l’endroit, à l’aide d’un outil fin… Le modelage crée le relief en travaillant sur l’envers de la pièce avec des outils plus larges et arrondis… et le martelage qui texture la surface, généralement pour créer un fond mettant en va-leur ainsi le motif principal… Lilian Renaud.

découper, détourer et repercer au bocfil… Pour réaliser une coupe nette ou pour découper une forme à l’intérieur d’une plaque de métal, on doit utiliser un bocfil équipé d’une lame de scie à repercer. Les dents de cet outil sont très aiguisées, ce qui le rend particulièrement efficace. Pour réussir la découpe, il faut choisir la bonne lame et bien régler sa tension… Surtout, ne vous crispez pas sur la poignée ! Vous pouvez utiliser la cire d’abeille comme lubrifiant, dans ce cas, enduisez la lame ou chauffez le métal à couper et recouvrez-le de fines couches de cette cire. Amandine Houzeau.

au royaume des pinces… C’est un outil de métal composé de deux branches enchâssées en crois-sant, aux deux tiers environ l’une dans l’autre et rivées pour permettre un mouvement d’ouverture et de fermeture. Leur extrémité ventrue facilite la préhension. Il en existe pour tous usages, leurs formes sont diverses et variées : bec plat, demi rondes, rond, long bec, camuse, parallèle, coupante de diverses inclinaisons, à coulant, à étirer… Julie Seguelas.

pourquoi jouer avec la sableuse… C’est une machine infernale, une machine à projeter sable fin, billes de verre ou de plastique pour décaper, dépolir ou satiner les métaux précieux… Et on s’en sert également pour polir les pièces !… Eva Thierry.

quoi faire avec un triboulet… C’est un cône en corne, en bois, en fer ou en acier pour former ou

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..forger bagues, bracelets, anneaux ronds, carrés et ovales. On s’en sert également pour prendre la mesure des bagues… Lorène Léoture.

la topaze pour éloigner la peste… Les Anciens pensaient que cette pierre avait la vertu de calmer les passions, de protéger les récoltes de la grêle et même d’éloigner la peste… La topaze est une pierre d’une dureté de 8 sur l’échelle de Mohs, et qui possède une haute capacité de réfraction et de réflexion des couleurs. Les plus belles gemmes sont jaunes, oranges comme la topaze impériale, bleues et roses… On la trouve le plus souvent dans les cavités et les filons des roches de type granitique. Les gisements les plus riches sont situés au Brésil, notamment au Minas Gerais, mais il en existe aussi au Pakistan, dans l’Oural, au Mexique, au Sri Lanka, à Madagascar et au Nigéria… Maxime Joubert.

l’art déco en route vers la géométrie… L’art déco s’exprime aussi dans la bijouterie. En réaction à l’Art nouveau de début du 20ème siècle, la représentation se géométrise et se simplifie. Le verre devient givré, taillé à la roue et la matière est souvent bullée, les motifs végétaux se stylisent, et les couleurs se mettent au diapason avec les harmonies cubistes. L’or et l’argent vont sertir des marcassites, du strass ou des imitations de pierres fines. Coco Chanel introduit dans les mœurs le bijou de fantaisie et les premières matières synthétiques apparaissent. La bakélite connaît une grande vogue, et la joaillerie de luxe fait jouer les diamants, les émeraudes, l’onyx, l’or blanc et le platine comme chez Fouquet, Boucheron ou la maison Mauboussin… Gwendoline Lemoine.

chignoles, fraises et crapauds… En bijouterie, dans notre métier, une fraise est une tige d’acier aux embouts rainurés, taillés ou grainés qui, emmanchée sur un mandrin, attaque le métal en tournant… Et, un crapaud, c’est tout simplement un soufflet à pied pour activer notre chalumeau… Alexandre Montereau

pas de repos sur le banc à étirer… Le banc à étirer est une machine qu’on rencontre fréquemment dans nos ateliers de bijoutiers. C’est une machine qui sert à tirer les gros fils ou les charnières de forte taille, sans efforts, ce qui serait impossible à la main dans un étau. Montée sur un banc en bois ou en métal, une chaîne sans fin est entraînée par un pignon monté sur une manivelle. Le fil à étirer est pris dans une pince à étirer munie de pattes venant s’accrocher à cette chaîne. Divers dispositifs permettent aux mâchoires de pincer de plus en plus le fil en fonction de l’étirage… Laura Hidalgo.

le bijou qui fait la guerre… Dans notre histoire, lors des périodes de guerre, le bijou généralement se transforme en un objet chargé de souvenirs, chargé d’un passé que des milliers de soldats ne revoient parfois jamais… Visages des êtres chers gravés ou incrustés dans les métaux précieux, parfois une expression, un sentiment… Le bijou devient un objet rare, unique aux yeux de soi-même et des autres, et très personnel. Il passe de valeur marchande à une valeur toute sentimentale… Noéline Guilmain.

bijoux, transmissions et valeurs… Le bijou comme marque d’inscription culturelle ou sociale. L’apparence, dont fait partie intégrante le bijou, peut permettre à l’individu d’afficher volontairement des caractéristiques individuelles, sociales ou culturelles. Si le bijou rituel compagnonnique, le joint, symbolisait les étapes franchies dans l’apprentissage d’un métier et la volonté de marquer son intégration à un groupe reconnu socialement, la parure peut aussi signifier le rejet de la société et la mise en marge volontaire, le bijou des Punks en est un exemple bien connu… Le bijou peut alors être l’emblème ostensible d’une identité qui peut se décliner comme signe démonstratif d’appartenance à une culture ou une sous-culture. Le bijou répond ainsi à l’aspiration de chacun, pour l’art de vivre, le symbole, le rêve, la passion, la beauté, la parure, l’exhibition, le placement, la sécurité, etc... Aucune civilisation n’a pu se passer des bijoux, il a marqué les grands moments de l’Histoire, continuera t-il à le faire dans votre histoire en 52 006… Justine Serrat.

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