KLEINSi Marie Hélène Le Ny et Francis Mockel cherchent à faire ressurgir quelque chose qui serait déjà en nous, enfoui dans notre mémoire, William Klein nous propose un regard plus ambigu, d’aller au-delà de l’image commune. BIO William Klein C’est un artiste américain né à NY en 1928 qui a longtemps été boudé par les Etats-Unis et qui s’est installé à Paris mais qui a aujourd’hui atteint une notoriété outre atlantique. Artiste complet, peinture, photographie, cinéma… Il travaille pour vogue, réalise des portraits de villes : Rome, Tokyo, Moscou.. Ici C’est Tokyo qui est à l’honneur dans cette œuvre intitulée Affiche de cinéma Tokyo (de 1961) Photomontage : deux affiches superposées incitent à regarder au-delà Mots incompréhensibles mais sont parfaitement à sa place puisque participe entièrement de l’image. Et de l’image dans sa fonction esthétique, le graphisme est tout à fait esthétique et de l’image dans son pouvoir évocateur et troublant.Ignorance : texte muet. Le regard de l’artiste, de William Klein face à son modèle.

Son ouvrage Tokyo paru en 1964 « Persuadé d’avance de ne pouvoir comprendre, ravi de ne pas devoir essayer, je ne voulais surtout pas juger. Comme celui qui n’achète pas, ne fait rien de mal, je regardais »

Regardeur qui n’a pas les clefs. Distance de l’artiste « Les objets de la vie quotidienne au Japon sont les mêmes que chez nous. Sans les japonais nous ne serions pas dépaysés. Mais il y a les japonais. Ils mènent une double vie, la notre et la leur. Parfois il porte notre peau, parfois la leur.Double peaux : affiches superposées. Ambiguïté troublante dans l’association de ces images : deux regards sont alors possibles à mon avis : une image d’une jeune homme casqué, iconographie guerrière. une image d’une femme: registre sensuel.William est habitué à ces ambiguïtés, il joue divinement avec les images…

William Klein

William Klein est né à New York, Il est parfois surnommé bad boy. Il vit et travaille à Paris et découvre l’Europe en faisant son service militaire, s’inscrit à la Sorbonne puis étudie la peinture avec Fernand Léger. De retour à New York, il travaille à "Vogue" et, pour son premier livre, photographie sa ville à sa manière chaotique, désordonnée. Le résultat est un brûlot d’une intensité et d’un dynamisme inégalés. Klein ignore les tabous, emploie le grand angle, le grain, les contrastes violents, le bougé, les cadrages inhabituels et les accidents

En photographie, il a réalisé des livres marquants ayant pour thème des grandes villes: New York, Rome, Moscou, Tokyo et enfin Paris, où il vit depuis 1948. Il a influencé des artistes comme Helmut Newton, David Bailey et Jean loup Sieff. Il a aussi révolutionné le genre de la mode.Il entame une carrière de photographe, commence en parallèle à réaliser des courts-métrages et travaille avec Louis Malle sur Zazie dans le métro.

Au début des années 1950, Klein expose des peintures géométriques abstraites. À côté de cela il tient un journal photographique, tout ce qu'il y a de plus figuratif - le livre est ensuite récompensé par le Prix Nadar 1957. Fellini l'invite pour devenir assistant, Klein en revient avec son album de photos Rome. Pour ses photos de mode, il a réellement révolutionné le genre : ses mannequins n'ont pas les mains sur les hanches et leurs pieds ne prennent plus la position de danseuse classique. Un parfum de scandale entoure son œuvre.

William Klein Fils d'immigrés juifs, il suit des études de sociologie puis effectue son service militaire. Débarquant pour la première fois à Paris, en 1948, en tant que GI, il ne revient aux Etats-Unis que sept ans plus tard, après avoir épousé Paris - où il vit toujours - l'atelier de peinture de Fernand Léger et une Française - Jeanne Florin. Il entame une carrière de photographe, ne se fiant qu'à son instinct. Au début des années 1950, Klein expose des peintures géométriques abstraites. A côté de cela, il tient un journal photographique qui sera édité sous le nom de 'New York'. Suivront d'autres albums sur Rome, Tokyo, Moscou. Puis il commence à réaliser des courts métrages et travaille avec Louis Malle sur 'Zazie dans le métro'. Sa carrière de cinéaste est marquée par l'engagement, notamment auprès des Noirs dont il soutient les luttes, au travers de personnages comme Mohamed Ali, Little Richard. Revenu à la photographie au début des années 1980, Klein est aujourd'hui enfin reconnu à sa juste mesure outre-Atlantique. A Paris, le centre Pompidou consacre une grande rétrospective à cet Américain qui a longtemps dérouté le monde de l'art.