32
la science dans tous ses états ciences Luc Montagnier au cœur des mystères de l’eau paratonnerres radioactifs participez au safari-radium ! Janvier-Février 2011 - N° 74 - 3,00€ efferve chronobiologie c’est la gravitation qui dirige l’organisme se soigner avec des vers ! ces milliers de guéris par l’helminthérapie DR DR DR L 19123 - 74 - F: 3,00 - RD

l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s

ciencesLuc Montagnierau cœurdes mystèresde l’eau

paratonnerresradioactifsparticipez au

safari-radium !Janvier-Février 2011 - N° 74 - 3,00€

efferve

chronobiologiec’est lagravitationqui dirige l’organisme

se soigner avec des vers ! ces milliers de guéris par

l’helminthérapie

DR

DR

DR

L 1

9123

- 7

4 -

F: 3,

00 €

- R

D

Page 2: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

Bon de commandeEFFERVESCIENCES - 51, route dʼespagne - 31100 Toulouse

� Je commande le CD “ RONRON ”au prix de 12,50 € (frais de port inclus).

Nom & Prénom :Adresse :

� Je désire recevoir une facture

C’est le type même de ”l’info quiplait”. Un vétérinaire, tout seuldans son coin, redécouvre les vertus du ronronnement félin et les inscrit dans un CD… Tout lemonde peut profiter des bienfaits :relaxation, soulagement, somno-lence.Alors la presse en parle. Les télé -visions d’abord (TF1, M6), puisles radios (RTL, RMC), puis les quotidiens (Le Parisien) et les magazines (Top Santé, Femme Actuelle…).Alors le petit journal qui, avec lacomplicité de ses lecteurs a lancéle phénomène, est obligé de s’équiper pour faire face aux demandes : le site internet d’Effer-vesciences est, auchapitre ronron,traduit en quatrelangues, et le petitRouky, chat tou-lousain et maîtreronronneur, estmaintenant connudans toute l’Euro-pe et sert à apaiseret soulager les”stressés” de Lis-bonne à Berlin.Mais nous n’ou-blions pas que cesont les lecteursd’Effervesciencesqui, en jouant lejeu, suite à l’article

du n°22, nous ont fait remonter ces informations fondamentales etces certitudes quant au bienfondéde l’édition de ce CD.Aussi, pour les lecteurs d’Effer-vesciences, nous proposons biensûr des conditions particulières…Offrez-vous ( offrez-lui… c’estune très gentille idée de cadeaupour une ou un ami cher, quevous désirez préserver de ses soucis, de sa fatigue, de soninsom nie), une ronronthérapiepour 12,50 € (au lieu de 15 €, prixpublic des CD vendus par inter-net).Ami(e)s d’Effervesciences, vousêtes prioritaires pour obtenir ceCD, n’hésitez pas !

Offrez-vous (offrez-lui)une Ronronthérapie

Ce sont les lecteursdʼEffervesciences qui le disent :“ Effet très net sur lʼendormissement ”

“ En plus du bruit blancdu ronron familier, il y a,incorporée, une force devie remarquable dʼun êtresensible, complexe et très subtil, quʼest lechat ”.

“ Relaxation profondeavec perception dʼune lumière de couleur violette ”

“ Diminution immédiate et notable du stress ”

“ Sur sept personnes, effets relaxants sur cinqdʼentre elles, à la limite du sommeil ”

“ Cela ne vaut pas un vrai chat, mais lʼenregistrement est vraiment réalistes ”

“ Jʼai constaté une activation de la circulation dʼénergie avecpicotements typiquesdans les paumes de lamain et des pieds. Après1/4 dʼheure, sʼinstalle une respiration ample et profonde avec sensation dʼapaisementet de contentement ”.

“ Je suis persuadé quevotre CD aide à recentrerlʼéquilibre de nos éner-gies lorsquʼelles sont vacillantes. ”

Page 3: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

EFFERVESCIENCESest une publication des

Editions Midinnova51, route d’Espagne - 31100 Toulouse

Tél. 05 61 40 23 66www.effervesciences.com

Directeur de la Publication : Jean-Yves Gauchet.

Rédaction : Jean-Yves Gauchet,Henri Berliocchi, Robert Velay,

Angélina Viva.

Dépôt légal :1er trimestre 2011

Commission paritaire :1209K89499

Conception, réalisation :Florence Dufaux.

Imprimerie Ménard - Labège.

EpoquecharnièreDans ce numéro, plusieurs articlesfont apparaître les ruptures fonda-mentales qui touchent nos modesde vie :- on utilise des parasites pour recti-fier sa propre immunité. Retour àdes équilibres naturels. Et ce, à titreindividuel, en dehors du cadre mé -dical institutionnel ...- On se protège de paratonnerresra dioactifs... en les cherchant soi-mê me, sans compter sur les au to -rités de tutelle ...- On suit des recherches promet-teuses qui démontrent les actionsbiologiques des énergies/informa-tions. L’eau n’est qu’un support,mais on commence à mieux la considérer, à la respecter.- On comprend que le temps peutse compter autrement qu’avec unchronomètre !

Quel chamboulement dans les es -prits, et espérons-le dans les faits ...Nous vivons une époque charnièrequ’Effervesciences vous permetd’anticiper ....

Jean-Yves Gauchet

E d i t o r i a l

3

Page 4: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

Il est maintenant bienéta bli que les humainsn’ont pas évolué toutseuls, au sein d’une seu le espèce, maisplutôt dans le cadred’une co-évolutionavec ce que les anglo-saxons appellent des«microbiomes », et ceci ausein d’un « super-orga -

nisme » danslequel toutes lesparties sont

inter connectées et réa -gissent entre elles.Cette co-évolution a desconséquences qu’onpeut directement me su -rer. Par exemple, les ani -maux de laboratoire«germ-free», qui ontdès la sortie de l’utérusété coupés du microbio-me de leur espèce,présentent régulière-ment un sous-déve -loppement de leur sys-tème immunitaire.Et l’on peut en évaluerles conséquences en ter -me de maladies d’hy-persensibilités ou d’af-fections auto-immunes(voir Effervesciences 72 :« touche pas mes bac-téries ! » ...).Et bizarrement, il existeencore une catégorie de« partenaires biologi -ques » qui ont co-évo -lué avec nous, et à quil’on n’accorde toujoursqu’un rôle néfaste d’é -ternels prédateurs : lesparasites internes.Que ce soient des pla -thelminthes (famille desvers plats, comme lesténias) ou des némathel -minthes (famille des versronds, comme ascaris,trichures ou oxyures),

ces vers sont d’originebien plus ancienne quenous (à ce titre, on leurdevrait le respect ...), etils ont dû co-évolueravec tous nos ancêtres .

Et par le fait, ils ont co-évolué avec les dif-férents systèmes immu-nitaires de nos prédé -cesseurs dans l’Evolu -tion. Car si en 2010 cesparasites sont toujoursprésents dans nos tis-sus, c’est bien que notresystème immunitaire neles considère pas com -me des prédateurs à éli -miner, mais comme deshôtes parfois encom-brants avec lesquels oncompose. Et cette col-laboration est signéepar la présence de di -zaines de molécules,parfois solubles et circu-lantes (cytokines, anti -gènes et les anticorpscorrespondant), parfoistissulaires (récepteursdi vers, hormones et en -zymes intracellulaires)dont les taux et le degréd’activation est sanscesse remis en question.

Un exemple : pour unefemme enceinte, le

fœtus représente un élé-ment étranger (50% desgènes proviennent dupère), en fait une sortede parasite qui se dé -veloppe dans un orga -ne (heureusement) bienadapté : l’utérus.Et pour accepter cetintrus , l’organisme ma -ternel fait évoluer sonpropre fonctionnementimmunitaire, en rédui -sant drastiquement lesréponses de type « im -munité cellulaire », cel lesqui tuent tout élémentétranger.D’où une action plusdouce, non agressivepour le fœtus : cettefemme mènera sa gros -sesse à terme, il n’y aurapas d’avortement.Mais il y a une contre -partie : du coup, les pa -rasites ont la voie libreet peuvent se dévelop-per. Et coloniser dans lemê me élan les tissus dufœtus, pour y prospèreraprès la naissance. C’estla transmission verti-cale, inéluctable, de gé -nération en génération,et une indication de cet -te imbrication très com-plexe entre notre orga -nisme et ses parasites.

4

Nos amis les parasitesComme les micro-organismes, les pa -rasites ont été exclus de notre mode devie. Mais la Nature a horreur du vide ...

L’Homme s’estplacé dans

l’Evolution, toutseul en haut d’unepyramide, alorsqu’il est en fait

imbriqué dans unréseau qui intègre

tous les êtresvivants, à com-mencer par les

plus petits et lesplus proches ...Cette postureanthropocen-

trique, assise surdes bases

religieuses, et surune ignorance duréel rôle régula-teur du systèmedit immunitaire(quelle erreur

d’appréciation !)Mais c’est vrai,l’immunologie acommencé par lavaccinologie, d’où

le dogme du« méchantmicrobe »),

doit se modifiertrès vite, car lesdégâts sont déjàconsidérables.

Page 5: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

Cette déplétion immu-nitaire est pourtant àdou ble tranchant : cer-tains parasites, commele toxoplasme, saventprofiter de cette « fe -nêtre » pour se multi -plier et créer de gravesdégâts sur le fœtus ...

L’ « hypothèse hygié -nis te » est désormaisplus qu’une hypothèse,mais une théorie bienétayée qui souvent, prendle nom de « théorie desamis perdus » (« thelost friends theory). Etelle a pris toute sa va -leur lorsqu’on y a inté-gré le facteur temps.Tant qu’on reste le nezdans le guidon, à ob -server des faits instanta-nés (et qu’on n’a pastoutes les connaissancesbiologiques pour avoir

un point de vuegénéral sur lef o n c t i o n -nement d’unorganisme),

on ne peut pascomprendre

l’im portance de ces in -teractions. Pour avan -cer, il faut - passer de l’étude del’or gane à celui de l’or-ganisme.- Avoir une vue glo -bale de cet organismesur au moins un anpour le receveur, surplusieurs cycles repro-ductifs pour les hébergés.- Comparer ces inter-actions avec celles d’au -tres espèces.Cette nouvelle donnen’est pourtant pas en -core passée dans le sys-tème médical. Et si elleeffleure les esprits, ellen’a pas donné lieu à des

pratiques thérapeuti ques.La seule ouverture tan-gible, c’est ce slogan té -lévisuel un peu benêt :“les antibiotiques, c’estpas automatique “. Unbon début, certes, maisun peu court ...

Et il est alors bien prou-vé que dans les zonesoù le mode de vie im -pose une hygiène dras-tique ( eau courante etsai ne, égouts, habitatssalubres, mais aussi ver -mifugations, vaccina-tions, chasse perma -nen te aux microbes),des maladies commeles allergies s’installentdans la population àhauteur de 40%, desmaladies auto-immu -nes à hauteur de 8%.

Ce qui n’implique pasque ces affections ne sedéveloppent qu’à causede cet hygiénisme for -cené : les sensibilités gé -nétiques existent, il exis -te des « lignées » de per-sonnes sensibles auxeczémas ou à l’asthme.De même, certains vi -rus sont bien identifiéscomme des « triggers »,des excitants du sys-tème immunitaire ( dansun sens Th1, c’est à dired’immunité cellulairequi va agresser certainstissus : c’est très cer-tainement le cas pour laSEP (sclérose en pla -ques), où les « poussées »correspondent à despics de multiplicationvirale ...A l’heure actuelle, onnote un taux toujoursplus important de cesmaladies, à la fois sur leplan clinique dans les

5

Là, on n’est plus dansle domaine de la pa tho -logie, mais du « mieux-être » : peut on utiliserdes vers assez goulus pourabsorber dans l’intestinles aliments les plus éner -gétiques, tout ça pourperdre un peu de poids.Sur un plan historique,la réponse est « oui », ças’est fait pendant desdizaines d’années, avec unpersonnage emblématiquepour encourager les ti -mides : Maria Callas seserait faite maigrir ainsi defaçon drastique, à plu -sieurs reprises .

Après tout, c’est sans dou -te moins dangereux que leMédiator, ou bien certainesliposuccions aven tureuses, etpuis d’ailleurs, on utilisebien les sangsues pour lestroubles de circulation...Là où l’on peut être dubi-tatif, c’est dans le choix duparasite : la plupart des«parasites de régime »utilisés sont des ténias, carleur tête (photo) comportedes ventouses et des cro-chets, ce qui fait qu’il restebien cramponné à la paroiintestinale, et qu’il peutainsi se développer desmois pour atteindre (pho -to) plusieurs mê tres de lon -gueur.

Mais justement, ces cro-chets irritent l’intestin, aupoint de provoquer descrispations douloureuses,des coliques ... la cure n’estpas de tout repos. Et il nefaut pas trop espérer deson appétit : même degrande taille, un ténia nepèse que quelques di -zaines de grammes, pas

assez pour représenter un« piège à calories » sansmener en même temps unrégime alimentaire dras-tique. Sans compter que leténia est très sélectif dansses consommations, etqu’il « pompe » en parti -culier toute la vitamineB12 diponible dans le bolalimentaire.En plus, le ténia adultepond des œufs par milliers,et c’est une source de contamination pour l’en -vironnement. Non, vrai-ment, il y a d’autres mé -thodes pour maigrir ...

Angelina Viva

L’amaigrissement : un créneauthérapeutique un peu osé !

DR

DR

Page 6: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

paysdéveloppés, mais aussi sur un plangéographique, au fur et à mesure del’é volution sociétale dansles pays émergents.Au niveau des bac-téries, on peut espérerun coup de barre trèsproche, pour rétablirdes équilibres biologi -ques mis à mal : l’ar-rivée en force des pro -biotiques est le fait desgrands de l’agro-ali men - taire, sous forme deyaourts améliorés ...Certainement ineffica -ces, ils ont le mérited’avoir ouvert la voie.Derrière, se profilentdes produits actuelle-ment en fin de dossiers,et qui auront le statut demédicament. Attention ! Les souchesbactériennes et les levu -res utilisées sont breve -tées, les produits serontcoûteux ... Et pour ceque nous en savons, ilsseront utilisés essentiel -lement pour enrichir desmicrobiomes mis à malpar une antibiothérapieun peu longue, ou unechimiothérapie dévas-tatrice : il s’agit plutôtde rustines ... on n’esttoujours pas dans lalogique de faire ami-ami avec notre micro-écosystème ...

Les vers parasitessemblent protégerleur hôte des maladiesauto-im mu nes.Les immunologistesont d’a bord consta -té que les ma ladiesauto-immu nessont très rares

6

Dans les pays de typeoccidental, il existeune faible diversité deparasites internes pourl’homme. Et ils ne re -présentent un dangerde santé que lors queleur nombre est impor-tant, ou (plus souvent),lorsque les or ga -nismes hôtes pré -sentent un déficit im -munitaire. Par desvoyages en pays tropi -caux, les touristespeuvent héberger desparasites mal connus,et les symptômes peu-vent alors atteindreune certaine gravité.

Les modes decontaminationIl existe plusieurs mo -des de contamination.L’eau, d’abord, ou lesfruits et légumes souil-lés par une eau im -pure.D’autres parasites pas -sent par la peau,comme la bilharziose,que l’on trouve dansles eaux stagnantesd’Asie, d’Afrique etd’A mérique du Sud.Enfin, dernier mode decontamination : l’ali -men tation. Les pois-sons et les viandespeuvent être infectés,comme c’est le caspar le tænia.Une fois à l’intérieur ducorps, les vers peu-vent vivre dans denombreux organes : lefoie, les poumons, lecerveau mais aussil’intestin.

Le tæniaCe parasite se fixedans l’intestin desporcs et des bœufs,grâce à ses crochets. Ilest composé d’unesuc cession d’anneauxqui renferment desœufs très résistants,lesquels vont aboutir àde nouveaux vers.Chez le bœuf et leporc, le tænia peuts’enkyster dans lesmuscles.Ainsi, l’homme peutêtre contaminé s’ilman ge de la viandecrue ou pas assezcuite. Trois mois plustard, les premiers an -neaux sont émis dansles selles et cela peutdurer des années !Le tænia touche trèssouvent les enfants. Ilse manifeste par desdouleurs dans le ven-tre, des nausées oupeu d’appétit. On re -trouve en général lesanneaux dans les sel -les, les sous-vête-ments ou la literie !

Les oxyuresLes oxyures sont depetits vers blancs d’uncentimètre que l’ontrouve dans la terre.Les enfants sont làaussi souvent infectés.Ils jouent dans la terre,mettent ensuite lesmains à la bouche etles œufs pénètrentdans leurs corps. Ilss’installent dans l’in-testin et durant la nuit,les femelles migrent

vers l’anus. Elles ypon dent des œufs etc’est ce qui provoqueles démangeaisons ty -piques de cette infec-tion. Et, là aussi, onretrouve les œufs dansles sous-vêtements, laliterie et même le sol.Ensuite, il suffit quel’enfant se gratte puismette les mains à labouche pour que lacontamination se pour -suive et qu’il trans-mette les parasites àson entourage.Pour éviter les risquesde contamination dansla famille, il faut bien selaver les mains, secouper les onglescourts, ne pas s’é -changer les servietteset les gants de toi-lettes, laver le linge àplus de 60 °C et avoirune bonne hygiène ali-mentaire.

L’ascarisCet autre ver est réap-paru en France avecle tourisme et l’immi-gration. Il vit dans l’in-testin et peut atteindre15 centimètres. Il pro -vient de l’eau souillée,des fruits et des lé -gumes mal lavés. Lesenfants peuvent éga -le ment héberger deslarves d’ascaris direc -tement attrapées àpartir de carnivoresdomestiques à l’occa-sion de petits câlins ...

Les helminthes de l’Homme

Page 7: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

dans les régions où lesinfections parasitairesintestinales sont fré -quen tes, et qu’elles sontau contraire les plusfréquentes chez les per-sonnes n’ayant ja maisdéclaré de parasitosesintestinales.

- Ils ont constaté quedes vers intestinauxamélioraient les para -mètres bio logiques etd’ima gerie. On a d’a -bord pensé que la para-sitose permettait soit dedé tourner l’action auto-immune des globulesblancs contre les para-sites plutôt que contrele propre système ner -

veux du patient,soit de fairebénéficierindirecte-ment l’orga -

nis me du pa -tient de subs -

tan ces produites par lesparasites pour se faireoublier du système im -munitaire de l’hôte .

En fait, c’est peut-êtreparce que le trio-mam-mifères - bactéries in -tes tinales - vers para-site a co-évolué depuisdes millions d’années.On suppose que cer-tains vers font en effetdepuis très longtempspartie de l’écosystèmeintestinal et qu’ils pour-raient même y jouer unrôle utile .Plusieurs espèces d’hel -min thes ont développédes interactions vitalesavec nos bactéries intes -tinales ou celles d’au -tres mammifères.Par exemple, les versparasites du genre

Trichuris sont des hôtesfréquents du gros intes -tin de nombreux mam-mifères. Quand ils ne pullulentpas (on parle alors de«portage asymp toma-ti que»), ils semblentjouer un rôle actif dansl’entretien et la modula-tion du système immu-nitaire, comme le fontcertains virus (chez lasouris, quand le systè -me immunitaire est enformation) ou certainesbactéries (dont le proto-type sont des bactériesfilamenteuses segmen-tées qu’on ne sait pascultiver, proche des clos -tridia). On a récemment mon-tré que ces vers dépen-dent - totalement - de laflore bactérienne nor-male de leur hôte (dontE. coli) pour pouvoir sereproduire normalementdansle gros intestin. Lesœufs des Trichuris quiinfectent habituellementles souris, n’éclosentqu’en présence de cel lu -les bactériennes, qui seregroupent autourd’une petite ouverturede l’œuf, par laquelle levers doit normalementsortir lors de l’éclosion.Sans ces bactéries l’é-closion avorte. On i -gno re si le vers rend desser vices aux bactéries,mais la présence de bac-téries typiques du grosintes tin pourrait être lesi gnal pour l’œuf qu’ilest dans l’environ-nement qui lui convient(la lar ve mourrait si elleéclosait dans l’estomacou serait condamnée sielle apparaissait dansles selles expulsées).

Or, des Trichuris infec -tent environ 1 milliardd’êtres humains, surtouten régions subtropi-cales, mais avec la plu-part du temps un faibletaux d’infestation parintestin. Cette situationfavoriserait la survie duparasite qui moduleraitl’immunité de l’hôte àson propre avantage,comme le font les « bonnesbactéries » de l’intestin .

Soigner avec des helminthes ?

Des recherches récentesont efficacement testé lapossibilité de traiter desmaladies auto-immu -

nes (inflammation del’intestin), et peut-êtrebientôt diabète de typeI, lupus, polyarthriterhumatoïde...) en pro -voquant chez les ma -lades des infections pa -ra sitaires à bas niveau.

Des traitements de cetype (encore controver-sés) existent pour soi -gner la maladie de Crohnet la colite ulcéreuse.Ces travaux sont basés sur l’hy-pothèse ou la théorie que ces versi n t e s t i n a u xpourraient tempérer desré ponses

7

les caractéristiques d’un « bon parasite »

destiné à l’helminthérapie.

Pour être utilisé comme agent thérapeutique, unhelminthe doit posséder à minima ces qualités :- A doses thérapeutiques, il ne doit pas entrainer detroubles.

- Il ne doit pas pouvoir se reproduire dans l’orga-nisme du malade, ce qui permet d’en contrôler lenombre ou en terme de soignant : la dose).

- Il ne doit pas être lui-même un vecteur d’autresmaladies, donc porteur de bactéries, de virus, oud’autres parasites (nota : sur le plan viral, on n’estjamais sûr de rien)

- Il ne doit pas être transmissible de la personnesoignée à une autre.

- Il ne doit pas interférer avec les médications priseshabituellement par le malade.

- Il doit avoir une présence suffisante dans l’orga-nisme ( quelques semaines) pour imposer seseffets d’immunomodulation de manière significa-tive.

- S’il était mal supporté (sensibilité individuelle),qu’on puisse rapidement l’éliminer avec un ver-mifuge sans effets secondaires.

Ah ! Si tous nos médicaments avaient toutesces qualités ! En attendant, c’est le cahier descharges pour les helminthérapeuthes dont nousallons présenter les travaux et les résultats.

Page 8: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

Jusqu’au milieu du xxe siècle, enthéorie, une espèce était consi -dérée comme “parasite” unique-ment lorsque le bénéfice de larelation était manifestement uni-latéral (parasitisme destructeur,voire rapidement mortel) pourl’hôte parasité. Certains para-sitismes ont ensuite été consi -dérés comme des cas parti -culiers de prédation (le parasitese nourrissant aux dépens deson hôte, sans « intention » de letuer). Puis des études plus fines,faites dans une perspective plussystémique ont montré que denombreuses formes de para-sitisme étaient également «utiles»à l’hôte et/ou à son espèce ou àla biocénose. Par exemple, dansla nature, de nombreux parasitesinterviennent efficacement dansle rétrocontrôle de la démogra-phie de populations dont les indi-vidus - sans parasitisme - pul-luleraient rapidement, jusqu’àfaire disparaître leurs ressourcesalimentaires), on parle d’interac-tions durables pour décrire lesrelations complexes qui unissentla plupart des couples hôte-para-site.

Types de parasitismesLe parasitisme est un mode devie, défini par l’exploitation duvivant par le vivant (the conquestof life by life). On considère dif-férents types de parasitismeselon la position du parasite dansl’hôte :Ectoparasite: le parasite estprésent à l’extérieur de son hôte(parties externes comme la peauou cavités comme les cavitésbuccales ou branchiales). Chezles végétaux on peut parler deparasites épiphytes.Mésoparasite: le parasite estlocalisé dans une cavité de l’hôtecommuniquant avec l’extérieur.

La limite entre endo et mésopa -rasites est parfois floue (commepour le cas des cavités bran -chiales).Endoparasite: le parasite estprésent dans les tissus (intra-musculaire par exemple), dansle système sanguin, dans le tubedigestif (ténia par exemple) ouqui parasite l’intérieur d’une cel-lule (certains parasites cellulai-res sont spécialisés : ils necolonisent qu’un type de cellule,éventuellement chez une seuleou quelques espèces (Plas -modium), d’autres sont plus ubi -quistes (virus grippal H5N1 parexemple).D’autres parasitismes existentchez les animaux par exemple leparasitisme alimentaire appelécleptoparasitisme, ou le para-sitisme de couvée chez lesoiseaux. Il existe également plu -sieurs types de parasitisme chezles plantes.

Évolution et co-évolutionLa plupart des parasites sem-blent jouer un rôle importantdans la sélection naturelle etl’évolution. On parle même deco-évolution à leur égard, car lasélection naturelle favorise l’ap-parition constante de moyens dedéfense chez les hôtes ; le pa -rasite évolue pour continuer àpouvoir rencontrer son hôte etsurvivre sur ou dans l’hôte. Dansle même temps, l’hôte évoluepour ne pas rencontrer le para-site, s’en débarrasser ou s’endéfendre (y compris via le sys-tème immunitaire chez l’animal,ou la production de toxines chezla plante).- Une sorte de course aux arme-ments défensifs / offensifs existedans la plupart des couples hôte-parasite. Si l’hôte est véritable-ment gagnant, le parasite dis-

paraît.La plupart des parasites se sontsi spécialisés au cours du temps,qu’ils ne peuvent parasiter qu’uneou quelques espèces parmi lesmillions qui existent. Le para-sitisme est un mode de vie néan-moins très courant. Certainsauteurs considèrent même qu’ilest pratiqué par la majorité desespèces.

Avantages et incon-vénients adaptatifs duparasitisme Inconvénients du parasitisme :Le parasitisme nécessite uneexis tence cyclique (de reproduc-tion et de développement des pa -rasites). Il en existe deux types.- cycle monoxène (ne faisantintervenir qu’un seul hôte).- cycle hétéroxène (qui impliquele passage par un, deux ouplusieurs hôtes intermédiaires).Le parasite est dépendant de sonhôte (ou de ses hôtes), et il doitêtre capable de le rencontrer.Si le parasite est trop agressif vis-à-vis de sa population hôte (parexemple s’il tue rapidement etsystématiquement son hôte), ilfait disparaître ses propres res -sources alimentaires et de trans-port.

Avantages du parasitismeL’hôte offre un habitat relative-ment stable, une nourriture et del’énergie (et un abri contre d’é -ventuels prédateurs dans le casdu parasitisme interne) l’hô tecontribue involontairement à lamo bilité du parasite (par ses dé -placements, par sa digestiondans le cas d’un parasite in -terne). Il contribue aussi à la dis-sémination des propa -gules du parasite.

8

Le parasitisme, un mode de vie universel

Page 9: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

9

i m m u - nitairesanorma -

l e m e n télevées, qui sans

eux peuvent se retour -ner contre l’organis meen pro vo quant les pa -tho logies auto-immu -nes qui ne semblentexister que dans lespays riches et là où l’hy-giène an tiparasitaire estla plus poussée. Si cettehy pothèse est bonne, ilfaudrait à l’avenir con-sidérer la santé de laflore bactérienne intesti-nales de concert avecl’effet modulateur immu -nitaire de vers plus oumoins commensaux, etcertains œufs de verspourraient peut-être fai repartie des probiotiques .

Pour ce qui concerneces parasites, on en estau degré zéro de la con-naissance du problèmepar le corps médical...Autant dire que pourles solutions, elles nesont le fait que de cher -cheurs très discrets oude petits labos qui euxmêmes apparaissent viainternet avec circons -pection.

Dans les conditionssanitaires actuelles, il estillusoire d’espérer quenos organismes puis-sent se remettre à hé -berger nos parasites ha -bituels (voir encadré decet article).

D’ailleurs, ce n’est pasforcément souhaitable,car il existe une forteminorité de la popula-tion qui pour des motifsdivers (Sida, grossesse,

transplantation d’orga -nes, traitements corti-coïdes, etc...), supporte -rait mal une parasitose,par exemple de tri -chures, et dans des mi -lieux confinés, la maitri -se des cycles (en lan-gage clair : la possibilitéde contagion) ne seraitpas assurée.

Il reste alorsdeux solutions :- utiliser (à bon escient,

mais attention : les con-ditions d’optimisationchangent sans arrêt...)les molécules qui car-actérisent l’action despa rasites. C’est la voieclas sique des labos : onre père une moléculena tu relle, on apprend à l’u tiliser, on apprend àen fabriquer une copiequ’on peut breveter, eton ap pelle ça un mé di -cament a visée univer -selle. C’est effectivement ,au niveau des antigèneset des cytokines, unevoie de recherches, avecdes ré sultats attendus àtrois ou cinq ans.

- Introduire dans les or -ganismes en désé qui -libre immunitaire, desœufs ou des larves deparasites dont on con-naît bien la biologie,afin de provoquer undéveloppement mai tri -sé du «mi crobiome per - du»... on pratique alorsune mé decine jusqu’icioccul tée ou regardée detravers :l ‘helminthérapie.

Alors certains diront (àjuste titre...) «mais enfait, en introduisant desparasites dans des or -

ganismes sains, vouscréez une maladie sanssavoir si les auto-im -munoses seront guéries, lepari est un peu risqué ! »C’est l’argument clas-sique, il faut immédia -tement déminer le ter-rain :

- d’une part, il ne s’agitpas d’un organismesain, mais d’un orga -nisme malade qui souf-fre (maladie de Crohn,par exemple, qui en -traine régulièrement desrésections chirurgicalesde parties entières del’in testin) et pour lequella médecine académi -que n’a pas de solutionimmédiate. Appellonscela un traitement alter-natif de seconde chance(comme l’apithérapie,lire Effervesciences 74).D’autre part, les ma -lades ne sont pas descobayes. Ils arrivent aprèsdes milliards d’humainsqui avant eux ont portédes parasites, sans effetsdélétères si bonne ali-mentation.

Par ailleurs, les types deparasites utilisés sontchoisis parmi des cen-taines pour leur bonneimmunicité, leur méta -bolisme non agressif, etun cycle de reproduc-tion très bien contrôlé.

Parmi des dizaines decandidats possibles, lechoix des « helminthé -ra peuthes » s’est portésur trois espèces qui,dans l’intestin, vivent àdes niveaux différents,ce qui fait que certainsprotocoles en utilisentdeux ensemble.

- Le trichure porcin, ( Tri -churis suis ova , ou TSO),qui est actuellement pro -duit en Allemagne sociétéOvamed), mais distri -buée de par le mon depar la société thaïlan -daise Biomonde. Il estfourni sous forme d’œufsprovenant de porcs éle -vés spécialement et ré -coltés individuellement.Selon les malades quis’expriment sur les fo -rums d’internet, le “ kit “de trois mois de traite-ment coûte 400 euros,(c’est cher car non rem-boursé, mais l’équiva-lent d’un paquet de ci -garettes quotidien...) etavec une prise d’œufstous les 15 jours. Ce trai -tement est très bien sup -porté, et le taux de ré -mission tangible attein -drait 55%. Mais cetterémission ne dure quele temps du traitement,il faut continuer les cu -res en permanence.

- Le Necator america -nus , aussi appelé « hook -worm » pour ses petitscrochets labiaux. Il n’estpas fourni sous formed’œufs, mais de larveslivrées dans un petitrécipient avec un liqui -

Page 10: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

de nutritionnel (conser-vation : 15 jours). On place ce liquide sur l’a vant bras, avec unpan sement de protec-tion, et les larves dontc’est la trajectoire natu -relle, se fraient un che -min à travers la peaupourrejoindre le circuit san-guin, se faufiler dans lespoumons et escala derla trachée, basculer dansl’œsophage et fi nale ments’installer dans l’intestingrêle. Ces vers s’accro -chent à la paroi, ce quiprovoque parfois despetites effusions san-guines, mais très mo -destes, puisque le nom-

bre de vers est compté et limité. Lemoment déli-cat est la prise

cu tanée, qui déclenchedes déman geaisons (d’oùle pansement) et desrou geurs sur le bras.Cette phase dure envi-ron 12 heures.

Les vers, en étant ac -crochés, ne sont pas ex -pulsés par le péristal tis -me intestinal, et ils res -tent plusieurs annéesdans l’intestin sans qu’onait à renouveler le trai te -ment. Le taux de rémission,avec le necator, attein -drait les 85%.

- Le trichure humain(Trichuris tricuria), éga -lement appelé “ whip-worm “, ou “ le fouet”.Il est fourni sous formed’œufs livrés dans un

liquide de conservation,que le mala de in gère , etqui libère des larvesdont l’éco sys tè me se tientdans le co lon ascendant(donc en aval de la situa-tion dunecator : les deuxpeuvent cohabiter). Lesvers adultes (environ 4cm) ne se reproduisentpas dans l’intestin duma lade, leur nombrereste constant. Ils se ni -chent dans le mucusdes villosités intestina les,et sont de ce fait en con-tact direct avec les cel-lules immunitaires dumala de. Les femellespondent plusieurs mil-liers d’œufs par jour(cha que malade repré -sente donc un potentielthé rapeutique pour d’au -tres patients, mais aussi

une source de contami-nation à évaluer, si mau -vaises conditions d’hy-giène et présence deper sonnes immunodé -primées). Selon les diresdes personnes soignées,on atteindrait les 85%de rémission avec lamonocure de Trichure,et 90% avec la cureassociée trichure + ne -cator.

Voici un témoignagequi donne à réfléchir : « j’avais un Crohn depuis15 ans, je ne compte pasles endoscopies, les colo-scopies, j’ai eu trois opéra-tions de résection, destransfusions sanguines.J’ai pris de tout, de la pred-nisolone, de l’Humira,plein de suppléments de

10

Niveau d’action

Défenses naturelles de l’hôte

Exposition aux Ag parasitaires

Cellules présentatrices d’antigène

Réponses des lymphocytes T

Mécanismes effecteurs

Tactiques

Inactivation du complément, résistance à la phago-cytose, enkystement

Travestissement ou mimétisme antigénique, anti-gènes à structure répétitive, polymorphisme ouvariation antigénique.

Recrutement de cellules immatures, altération de laproduction de cytokines, induction de prostaglan-dines PGE2

Induction de cellules suppressives, anergie périphé-rique, immunodéviation, détournement de lympho-kines  comme facteurs de croissance parasitaire.

Protéases parasitaires clivant les anticorps,enzymes détoxifiantes, anticorps bloquants, enkys-tement

Les tactiques des parasites pour éviter ou inhiberles réponses immunitaires

(source  : Immunologie- Revillard  4ème édition- DE Boeck Université)

Page 11: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

type B12, vitamine D...Maintenant, (...), ces verssont en moi, je ne les voispas, je ne les sens pas, pasplus que les millions debactéries de yaourt probio-tique que je prends chaquejour, j’ai maintenant l’im-pression d’avoir restauréun équilibre intérieur et jesuis soulagé... ».

Ou bien cet autretémoignage (il existeplusieurs forums etwikis sur le sujet, enlangue anglaise, et denombreux liens égale-ment sur facebook,googlebuzz, et Yahoogroup) :

« J’ai essayé le Re micade etl’Humira. L’Humira estun anticorps de typehumain alors que le Re -micade est de type murin.Deux médicaments trèsonéreux qu’on peut s’in-jecter soi-même.Malgré plusieurs mois detraitement, mes douleurscontinuaient.Puis je suis passé àl’helminthérapie. En quel -ques semaines, tout achan gé. Je suis passé d’unedouzaine de selles hémor-ragiques quotidiennes àdeux Je peux manger detout, des aliments frits, desbonbons ... tout ce qui m’é-tait jusque là interdit ...De même ont disparu desallergies cutanées aux avo-cats, aux cerises et auxpêches. J’ai laissé de cotéles autres médicaments,

ceux qui devaientcorriger leseffets se -condaires

de macure...Et je

n’ai plus à m’inquiéter de savoir où sont les toilettes les plus proches,plus à m’excuser auprèsd’amis de les quitter sisouvent... »

Comment peut évoluer un tel élanthérapeutique ?

Aux USA, la FDA aclassifié les helminthesen « médical devices »,c’est-à-dire en dehorsde la classe des médica-ments. Une porte ou -verte ? Devant l’explosion desmaladies auto-immu -nes, le système de santéne pourra plus fournirdes médicaments com -me l’Humira à 1800dollars la dose...

C’est d’ailleurs l’ordrede prix des anticorpsmonoclonaux vendusen France.Il existe déjà un tou -risme médical dans cedomaine, vers le Mexi -que et la Thaîlande. Très discret pour le mo -ment, il pourrait pren -dre une ampleur éton-nante dans les an nées àvenir.

Jean-Yves Gauchet

11

L’évolution, modèlede compréhensiondes phénomènesmédicauxLe Dr Gatenby est un radiologiste un peu hors normes, qui apublié en 2009 dans Nature un papier provocateur, à la suitede recherches statistiques qu’il détaille dans cette parution.Le principe qui sort en conclusion, est que les efforts thérapeu-tiques qu’on fait actuellement sur les cancéreux pour éliminerles tumeurs (comprendre chimios et radiothérapies), ne per-mettent de gagner que des victoires à la Pyrrhus : ces traite-ments en effet permettent en permanence la sélection des cel-lules les moins sensibles, car contrairement aux anti-infec-tieux par exemple, on ne peut pas utiliser la dose maximale,celle qui va tuer TOUTES les cellules cancéreuses : il faut pro-téger les cellules saines. Et donc laisser forcément s épanouiren quelques semaines les cellules résistantes, celles contrelesquelles on ne sait plus lutter... mais au sein d’un organismeblessé, dénutri, avec des tissus enflammés qui peuvent euxmêmes cancériser ...Gatenby considère alors qu’il faudrait éviter ce « coup depouce évolutionnel » qui aggrave finalement le tableau. Il pré-

conise un traitement à bas bruit, à des niveaux tolérables pourl’organisme, et qui sur la tumeur n’auraient d’autre ambitionque de la transformer en maladie chronique contrôlée, leséventuelles cellules métastatiques étant, elles, éradiquées aufur et à mesure de leur production.On retrouve là une préconisation française du Dr Gernez, descures préventives d’hydrate de chloral, on est dans le mêmeesprit. Mais au lieu d’expérimenter sur cette idée, lesdécideurs de notre santé ont plus simplement interdit l’hydratede chloral...

Un autre exemple d’interaction entre évolution et médecine :nous autres humains sommes dépourvus d’enzymes permet-tant la synthèse de vitamine C, ainsi que de l’enzyme uricase,ce qui nous impose un taux d’acide urique important. Cesdéfections moléculaires correspondent à des mutations à despériodes déterminées (miocène), lorsque nos ancêtres étaientavant tout frugivores : leurs besoins en sucres (fructose) et en vitamine C étaient largement couverts, et ces mutationsétaient donc sans conséquences négatives, mieux, elles per-mettaient de maintenir un stress oxydatif favorable à la miseen réserves graisseuses pour l’hiver de tous ces sucresdisponibles en été. Et puis le mode de vie a bien changé...L’Homme est devenu carnassier, et l’acide urique a dépassé ladose. Quant aux glucides, on les retrouve maintenant sousforme de glucose à fortes doses dans nos régimes alimen-taires, et ceci pendant toute l’année : l’obésité est au bout dece changement.

Page 12: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

12

Les asticotsn’aimentpas la nicotineVoici une expérience, menée enAngleterre, sur des cadavres deporcelets, dont l’un avait étéimprégné de nicotine, comme s’ilavait fumé... Hé bien dans lesheures qui ont suivi leur mise àl’air, à la portée des mouches,seuls les porcs “non fumeurs” ontété attaqués par les asticots, les “ fumeurs” l’ont été que bien plus tard, peut-être après dégrada-tion ou élimination de la nicotine.Alors d’accord, la nicotine est un insecticide, et les asticots sontdes insectes en devenir... rien de plus normal... Mais alors, cetteconnaissance est elle appliquée ? Difficile de donner des conclu-sions définitives. Mais il se pourrait bien que nos “experts” de lapolice scientifique, ces nouveaux héros télévisés et judiciaires,aient à revoir leur copie : ils risqueraient de se tromper gravementpour déterminer “l’heure du crime” selon les habitudes taba giquesde la victime...http://www.scienceduck.com/2010/07/01/maggots-wont-eat-the-bodies-of-smokers/

Des polymères réactifs comme les cils cellulairesLes organismes unicellulaires sont équipés le plus sou-

vent de cils ou de flagelles, qui se mobilisent selon des

influences chimiques (pH, présence, concentration de

substances) ou physiques (température, lumière) ...Des chercheurs de l’université du Mississipi viennentde développer un type de copo lymères sur lequel parextrusion, on peut « faire pousser » des cils qui présen-tent cette même sensibilité que les organelles naturelles.Il ne s’agit pas de vouloir remplacer des tissus humains(les épithéliums de la trachée ou de la vessie sontéquipés de ces cils), mais dans un premier temps, d’u-tiliser ces propriétés sensibles comme capteurs etrévélateurs de modifications physico-chimiques d’unsubstrat.De plus, en modifiant la formule, on peut intégrer lafonction « fluorescence », c’est à dire que ces petites

élévations en réagissant, constituent unsigne d’alerte ou de mesure pour unphénomène à surveiller.Les applications sont sans limites, les premières misesen œuvre sont des tests de présence de toxines, de glu-cose, des mesures de taux d’oxygénation ou de chlo-ration: la surveillance de l’eau est un premier pas.Mais ces « cils » sont également susceptibles de s’al-longer, ou de présenter des mouvements : là, on peutentrer directement dans des utilisations comme re mè -des, pièges à bactéries ou soutien aux lymphocytes...C’est Procter et Gamble qui a soutenu ces recherches.

La guêpeest un capteursolaireEn étudiant la fine carapace de chi-tine des guêpes, on s’aperçoitqu’au niveau de la bande jaune del’abdomen, des centaines de petitesélevures qui récupèrent les rayonslumineux réfléchis et les renvoientsur de minuscules panneauximprégnés d’un pigment jaune, laxanthoptérine, un pigment voisinde ceux de nos rétines, donc capa-bles de transformer un fluxlumineux en énergie électrique ...

Page 13: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

13

L’eau dans la celluleLes 26 et 27 mars 2011

Colloque animé par Marc Henry ,professeur à l’université

de Strasbourg

Acquérir des connaissances de hautniveau, se mettre à niveau des concepts lesplus actuels sur la constitution et les com-portements de l’eau dans le Vivant:

Samedi 26 marsPhysique et chimie de l’eau. Clusters d’eau et

état vapeur. Clusters d’eau et état solide.Les polymorphes de la glace. L’eau liquide.

Solubilité en milieu aqueux. L’eau en biologie.Eau extra et intra-cellulaire. Eau interfaciale.

Clusters d’eau et activité enzymatique.Transport de protons, aquaporines. Eau etphénomènes rédox. Pression osmotique.

La vie en milieux extrèmes.

Dimanche 27 marsEnergétique hydrique.Activité de l’eau.

L’interaction hydrophobe.ATP et pompes ion-iques. Le modèle de GN. Ling. La bioénergé-

tique d’A. SzenGyorgyi. Aspects avancés.Eau et homéopathie. Hydratation cellulaire.

L’eau, molécule de l’esprit ?L’eau biocompatible.L’eau et les énergies subtiles.

Le lieu : Saverne, dans les VosgesHébergement assuré sur place,

dans un cadre vosgien plein de charme ...Possibilité de prise en charge

par organismes de financement de la formation Contacter Sylvie Réant :

03 88 91 23 1206 22 18 71 96 [email protected]

Journées toulousaines de l’eau 2011les vendredi 9

et samedi 10 septembre

Dans le cadre rénové d’un palais épiscopalen plein Toulouse,deux jours d’immersiondans la connaissance et le partage des sa -voirs sur notre constituant fondamental,mais pourtant si mal connu : l’eau.

Voici les premiers thèmes convenus avec desintervenants toujours en phase avec notre

curiosité et notre soif d’apprendre :

Vide aqueux et cavitation : l’énergie cachée de l’eau.

Oxydations et réductions dans l’eau :l’aliment, le corps et le temps.

Avec des applications immédiates.Mémoire magnétique de l’eau :applications aux thérapeutiques

de l’esprit.Thérapeutiques vétérinaires :

comment je prépare mes remèdesL’eau et les abeilles

Alimentation, nouvelles énergies ... La culture des algues passe par

une bonne gestion de l’eau ...La phyto-épuration par les bambous.

Réservez ces dates, nous préciserons bientôt le programme complet

et les conditions d’inscription. A bientôt.

Association H2O mon Amour51 route d’Espagne, 31100 Toulouse

05 61 40 23 66

COMPRENDRE L’EAUles deux évènements incontournables en 2011

Page 14: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

Depuis les évènementsde Tchernobyl, et avecla hantise permanentedu terrorisme utilisantdes bombes sales, toutce qui sur terre est ra -dioactif, est source depeur et de suspicion.Une récente émissiontélévisée sur la pollu-tion de nos eaux porta-bles s’est attardée lon -guement sur les sourcescontenant du radon,une pollution naturellequi touche quelquesvil lages en France, cer -tes potentiellement né -fas te, mais qu’on a mis

en avant au même titreque les engrais chimi -ques ou les sels de flo -culation ...Pourtant, la radioactivi -té n’a pas toujours sup-porté cette sombre ré -pu tation ...Dès les années 1900, lesdécouvertes de Becque -rel, puis celles des épouxCurie apportent un sa -voir nouveau dans unmonde féru de progrès :ces substances porteu -ses d’énergie et d’effetsbiologiques semblentcons tituer une panacée,qu’on peut désormais

délivrer sous forme decosmétiques divers, parvoie buccale ou respira-toire.

C’est ainsi que par effetde mode, et relayés parde multiples encarts pu -blicitaires, des médecins,des chimistes plus oumoins pharmaciens, ontpendant plus de 50 ans(c’est la tragédie d’Hi ro -shima qui a secoué lesesprits ...) diffusé des pro -duits contenant essen-tiellement du radium etdu thorium bien sûrradioactifs, et ceci entoute conformité avec...des lois consuméristesinexistantes. Ces pro-duits sont soit en ventelibre (cosmétiques), soitsous prescription de mé -decins qui répondent àla demande... Le ra -dium soigne, avec pro -messe de guérison, l’ar -thrite, la goutte, l’hyper-tension, la sciatique, lediabète... mais aussi lastérilité ou l’impuis-sance.Une société new-yor -kaise copie les eauxther males radioactivesde Badgastein

14

Là-haut, sur vos têtes,

Ces paratonnerressont-ils radioactifs ?Encore 40000 de ces instrumentsplutôt nocifs sont encore en place...La chasse est ouverte...

Les paratonnerressont ils utiles ?

Depuis leur invention par

Benjamen Franklin,ces instrumentsmagnifiés par

Georges Brassensont été placés surdes millions debâtiments, afin

d’imposer un « effetde pointe »

pour canaliser les décharges

électriques lorsd’orages.

C’était utile pourdes bâtiments

fragiles, sujets auxincendies. Mais ledanger primordialde la foudre, c’estplutôt l’intense

champ magnétiquequi accompagne la décharge à l’intérieur des

bâtiments, et quidéteriore lesappareils électriques

et informatiques. Plutôt que des

paratonnerres, ilfaudrait résormaisplutôt des cages deFaraday autour des

bâtiments ...En attendant,

le paratonnerresinstallés sont en

place, dont certainsparticulièrementencombrants ...

Une initiative viseà les repérer et d’enétablir la liste. Lesafari est ouvert ...

Sur la “moustache” de ce paratonnere, il manque visible-ment l’extrémité, un bloc de céramique gorgé de radiumradioactifs. Les deux autres sont prêts à tomber…

DR

Page 15: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

riches en radon, et quicomptent un clientfidèle : l’empereurFrançois Joseph... L’eauaméricaine est très viteréputée et sert de«remède» à plus de130 000 clients...

En France, un dénom-mé Curie profite de sonhomonomie opportunepour lancer toute unegamme de cosmétiquessous la marque Tho-Radia.

Mais les maladies lesplus graves sont égale-ment la cible de spécia -lités aux noms évoca-teurs : pour la tubercu-lose, la Tubéradine, engynécologie de choc, laGynéradine, pour lesvarices et les hémor-roîdes, le Radioveinole,pour les plaies ulcéréesles compresses Radium -cure.

Et pour simplementéviter les maladies enac cumulant l’énergie,on prend tout simple-ment de la Radiovie ...C’est sur cette vagued’ailleurs que s’est ins -tallé le mythe de Su per -man qui entretient sessuper-pouvoirs grâ ce àla kryptonite ....

Les bienfaits de la ra -dio-activité se sont éga -lement étendus à desvêtements, des semellesde souliers... et des pa -ratonnerres. Dans ceder nier cas, pas d’actiondirecte de la radioacti -vité sur les humains,mais une action sur l’airambiant qui, ionisé parles particules dégagéespar le radium du para-tonnerre, représente unpôle électrique efficacepour attirer les déchar -ges de foudre lors desorages.

Tel était en effet l’argu-ment de l’inventeur deces paratonnerres radio -actifs, le hon grois LeoSzilard. , qui à partir de1932 délivre des li cen -ces d’exploitation à plu -sieurs fabricants, pourla plupart français : defait, plu sieurs millionsd’apparareils seront cons -truits et installés dans lemon de entier. Il n’enreste qu’un pourcen -tage infi me, mais ilssont usés, érodés , bran-lants... et toujours aussiradioac tifs ...

Ces objets dangereux(soyons clairs : ils sontdangereux s’ils tombent :là-haut, ils ne représen-tent pas de péril , ni ra -dioactif ni chimique), ilfaudra bien les repérer,les identifier, pour mieuxles démonter. Pour lesrem placer par quoi, etquel est le rôle exactd’un paratonnerre ?

Principe defonctionnement La structure d’un para-tonnerre est composéed’une tige placée en hau -teur puis connectée à laterre par un ou plu -sieurs éléments métalli -ques appelé(s) conduc-teur(s) de descente ca -pable(s) de conduirecet te électricité : ces con-ducteurs peuvent fairepartie de la cage de Fa -raday.Le paratonnerre n’attireabsolument pas la fou -dre mais rend plus pro -bable grâce à l’effet depointe le parcours d’unclaquage du diélectri -

15

DRDR

DR

DR

Page 16: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

c’est un phénomènenaturel de déchargeélectrostatique disrup-tive qui se produit lors -que de l’é lectricité sta-tique s’ac cumule entredes nuages d’orage ouentre un tel nuage et laterre. La différence depotentiel électrique en -tre les deux points peutaller jusqu’à 100 mil-lions de volts et produitun plasma lors de ladécharge, causant uneexpansion explosive del’air par dégagementde chaleur. En se dissi-pant, ce plasma créeun éclair de lumière etle tonnerre1.

La foudre a tendance àfrapper les régions dehaute altitude et les ob -jets proéminents. Leton nerre peut résonnerd’un craquement seclorsque l’éclair est pro -che ou gronder au loin.Comme la lumière voy-age plus vite que leson, l’éclair est visibleavant que le tonnerrene soit audible.

Le chargeCycle de vie d’un ora -ge : fort mouvementas cendant au début etdescendant ensuite.Ce qui crée les condi-tions favorables autrans port des chargesélectriques

Les nuages d’orage(cumulonim-

bus) créentles condi-

tions météorologiquesfavorables à l’accumu-lation de charges élec-triques et par consé -quent à la création d’uncondensateur géant :

Une différence de tem-pérature importante en trele bas et le haut dunuage, induisant deviolents déplacementsd’air.

La présence de parti -cules diverses commede la glace et des pous-sières qui par effet tri-boélectrique vont faci -liter l’arrachement oul’ajout d’électrons, se -lon le signe .

L’air (et tout ce qu’il con-tient) étant électrique-ment chargé, il se créedans le nuage des zo -nes à potentiel électri -que différents : négatifà sa base et positif àson sommet. Il s’ensuitun champ électriquetrès important.

L’électrisation du nua -ge d’orage est baséesur deux phénomènes :la gravitation et la con-vection.

La gravitationLes gouttes de pluie,les grêlons et les parti -cules de grésil (de petitsgrains de glace) tom -bent par gravité vers lebas du nuage, au-dessous des gouttesd’eau et des cristaux deglace de taille inférieure

qui restent en suspen-sion. Lorsque les gros -ses particules entrenten collision avec lescristaux de glace à unetempérature inférieureà une limite critique, au -tour de -15 °C, les grainsde grésil se chargentnégativement, et posi-

tivement si cette tem-pérature est supérieureà ladite limite. Commeles grains tombent plusrapidement que les cris -taux, ils transportentdepuis les zones su pé -rieures du nuage, oùles températures sontinférieures à -15 °C,des charges négativesvers le bas.

Le seuil des -15 °Cdépassé, celles-ci de -viennent positives. On

obtient alorsune structure tri -po laire du nuage avecune couche médianechargée négativemententourée de deux cou -ches positives.

Cependant les chocsentre particules ne sont

pas seuls à l’origine del’électrisation du nuage.

La convectionLes ions libres dansl’at mosphère sont cap-tés par les gouttelettesdans le nuage qui sontensuite déplacées dansles courants verticauxcréés par le mécan-isme de la convection.Ceci produit des accu-mulations de chargesdifférentes selon l’alti-

16

Qu’est-ce que la foudre ?

schéma wikipédia

Page 17: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

que que constitue l’at-mosphère. Ce claquagesuit un parcours sou-vent initié par un pré -cur seur.

Différents types de pa -ra tonnerres existent maisles trois plus courantssont : la pointe simple(dite pointe de Fran -klin), le paratonnerre àdispositif d’amorçage(PDA) et la cage maillée(cage de Faraday).

Dans le cas de la cagemaillée, le système deprotection est constituéde plusieurs pointes, cou - vrant toute la toiture etles arêtes du bâtiment àpréserver. Les poin tessont reliées en tre ellespar des filins conduc-teurs interconnectés, re -liés à la terre et formantune cage (dite cage deFaraday). Il est inutilede l’élever très haut.Dans le cas de la pointesimple ou du PDA (lePDA sera expliqué plusbas dans le texte) le sys-tème de protection estconstitué outre l’organede capture d’une oudeux descentes associéeschacune à une prise deterre.La pointe d’une tige estentourée d’un champélectrique en périodeora geuse. Si l’arc élec-trique (l’éclair) se dirigevers l’une des pointes,alors il finira sa coursedans les câbles de des -cente (au lieu de passerpar le bâtiment).Une pointe unique aune utilité réduite, carrien ne garantit que l’é-clair tombera à cet en -droit : il existe des té -

moi gnages nombreuxconfirmant que la fou -dre peut tomber justeen dessous ou à côté d’unparatonnerre, dégra dantainsi le bâtiment suppo -sé être protégé.

Danger élec tri -que ou électro-magnétique ?

Il est rare de subir unchoc direct de foudre.Le plus souvent, les dé -gradations et pannes sontcausées à distance parl’onde magnétique, carun éclair dégage uneonde très puissante. C’estcet effet indirect qui estresponsable de la ma jo -rité des pannes électri -ques ou électroniques.Cela implique qu’un pa -ratonnerre ne protègeen rien les maté rielsélectroniques (au con -trai re, si l’éclair tou che iltombe au plus près desappareils).Toutefois, s’il y a plu sieursconducteurs de descen -te vers la terre, il peut yavoir en prime un effetréducteur de l’onde ma -gnétique (à l’intérieurdu bâtiment).L’objectif d’un paraton-nerre est seulement d’é -viter des incendies etdes dégradations de lastructure du bâtiment.Il est important d’avoirplusieurs conducteurs dedescente (capables d’é-couler le choc de fou -dre) et bien positionnés.Ces conducteurs doiventêtre reliés aux mas sesmétalliques proches pouréviter des arcs électri -ques : à l’instant du choc, deux

17

tude dans le nuage.D’une part les rayonscosmiques frappentles molécules d’airsituées au-dessus dunuage et les ionisent :ces ions négatifs sefixent aux cristaux etaux goutte lettes dunuage et forment unecouche ap pelée « cou -che écran » en hautdu nuage.

D’autre part, le champélectrique intense auvoisinage des objetspointus à la surfacede la Terre produitune « dé charge Co -rona » d’ions positifs :quand le potentiel del’objet poin tu est suff-isant, un champ élec-trique in tense produitl’excitation des élec-trons avoi sinant. Ceux-ci en trent alorsen collision avec desatomes neu tres, quilibèrent alors de nou-veaux électrons quivont, à leur tour, créerd’autres électrons etainsi de suite, provo-quant une réaction enchaîne.

C’est “ l’avalancheélectronique “ ou ioni-sation par choc. Lesions positifs crééssont ensuite entraînéspar l’air chaud s’éle-vant par convection etparticipent ainsi à l’é -lectrisation du nua ge.La couche infé rieu repositive du nua geétant assez fine, c’estla couche négativequi aura une influence

sur la Terre.

En effet, lors d’un ora -ge celle-ci se chargepositivement par influ-ence.

La décharge Lorsque ce champélectrostatique dé pas -se les limites dié -lectriques de l’air (vari-ables selon les condi-tions d’humidité et depression), il s’ensuit ladécharge de foudrevisant à un ré-équili-bre électrostatique :le traceur ou précur -seur, transportant unefaible charge électri -que, avance vers unezone de charge oppo -sée à une vitesse del’ordre de 200 km/s,créant ainsi un canalionisé.

Dans le cas d’une dé -charge négative, ceprécurseur progressepar bonds de lon -gueurs proportionnel -les à l’amplitude de ladécharge. C’est cephé nomène que ten-tent d’exploiter les pa -ratonnerres.

Les arcs en retour sedéclenchent alors suc -cessivement ; ils uti -lisent le canal du pré -curseur pour libérerles charges électri quesaccumulées à une vi -tesse pouvant alors dé -passer 100 000 km/s.

Page 18: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

extrémités d’un mê mecâble ne sont plus aumême potentiel (il peuty avoir plusieurs milliersde volts d’écart).

Les paraton-nerres à pointeactiveIl s’agit d’améliorationsvisant à transformer lapointe du paratonnerreen vecteur d’attirance élec-trique pour une décharged’orage : l’ionisation del’air autour de cette pointeest effectivement unmoyen, efficace, et pource faire, deux solutionsprincipales :- placer en bout de tigesdu matériau radioactif :les molécules d’air, bous-

culées, déshabillées deleurs électrons, vont cons -tituer un pôle d’attrac-tion permanent, sansapport d’énergie extérieu -re.- Réaliser un PDA, soitun paratonnerre à dis-positif d’amorçageLe dispositif d’amorça-ge permet d’accroître ladistance d’amorçage engénérant un traceurascendant précoce, parrapport au traceurnaturellement émis parune pointe simple.En fait, quils reposentsur des phénomènesélectrostatiques, ou surune radioactivité enbout de pointes, cesparatonnerres n’ont pasvraiment prouvé, auplan statistique, uneréelle sur-efficacité parrapport aux pointessimples. Une enquêteréalisée en France parIPSOS auprès des ins-tallations industriellesclassées « SEVESO »,démontre un desniveaux de satisfactionéquivalent pour tousces systèmes.

40 000 radio -déchets sur nos toits ?Nous l’avons écrit plushaut : la radioactivité futlongtemps considéréecomme une bénédictionde la Nature, une éner-gie gratuite et ciblée.Pour les paratonnerres,la démonstration théori -que et l’effet de modeont provoqué un en -goue ment immédiat. Etil a fallu attendre 1983pour qu’un arrêté en in -terdise la pose, sans enobliger la dépose .

Une belle épopéeindustrielleEn France, dès 1914, leDr Szilard de nationa -lité roumaine, dévelop-pe un modèle inédit deparatonnerre, dont lespointes munies de ra -dium, émettent une ra -dioactivité alpha puis-sante mais à courte dis-tance, mais égalementbéta et gamma, moins

efficace pour ioniser l’air,mais dans un rayonplus étendu. Plusieursin dus triels sont intéres-sés et c’est le débutd’une épopée technique

et éco nomique fabuleuse:plu sieurs centaines demil liers d’appareils ontété produits en France etexportés dans le mon deentier, en particulier dansles pays de l’UnionFrançaise. Le radiumétant un radionucléidenaturel (sans besoin dele concentrer comme lesnucléides d’applicationsénergéti ques ou mili-

taires), son emploi aéchappé à tou te régle-mentation en Fran cejusqu’en 2002. La poli-tique était alors de rem-placer peu à peu les

18

Parasurten -seurs et

détecteurs de fumées

Les capacités d’ionisationdes radio-éléments ontégalement été mises à

contribution pourd’autres usages que les

paratonnerres : citons lesparasurtenseurs, petitsobjets très faiblement

radioactifs, utilisés essen-tiellement par France-

Télécom pour protèger leslignes d’une surtensionaprès un coup de foudre,ou bien les sept millionsde détecteurs ioniques de

fumée répartis sur 300 000 sites, et qui

contiennent une sourced’americanium de faibleactivité, et qui font l’objet

d’un retrait progressifSource ASN (Autorité de

Sûreté Nucléaire)

DR

DR

Page 19: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

19

p a r a t o n -nerres au

radium, pardes instruments à

l’a mé ricanium, qui eux(ra dionucléides artifi-ciels) étaient validés etrèglementés. Résultatmitigé, puisque l’obli-gation de déposer les «radium» n’était pasimpératif… et l’on se

retrouve en 2011 avecau moins 35000 installa-tions pour la plupartnon déclarées, et pire,inconnues de leurs utilisa-teurs. On apprend aucours des mois que telparatonnerre est tom bédans une cour d’école, ilmanque une des tigesradioactive, où se bala-de-t-elle ?

Comment reconnaître les modèles dangereux ?

Les paratonnerres radio -actifs, toutes marquesconfondues, se présen-tent généralement sousforme d’une hampe quisupporte un objet enforme de cloche, de cou -pelle ou de tube, des-quels partent vers le hautune solide pointe dechoc (sensée recevoir di -rectement l’effort ther-mique de la décharge),et sur les cotés des tigesplus fines («mousta -ches») qui supportent àleur extrémité uneogive en céramique im -prégnée de radium.

Une fois repérée, unetelle installation doitêtre signalée d’abord àson propriétaire et auxutilisateurs des lieux,ainsi qu’au maire de lacommune. Ensuite, ladépose doit être effec-tuée par une entrepriseagréée, qui générale-ment procèdera à l’ins-tallation d’une nouvelleinstallation, le plus sou-vent des paratonnerresà pointe active. Bienqu’il y ait de gros dou -tes sur l’efficacité de cesmodèles élaborés, oncontinue de les installerpour des raisons d’as-surances, ces modèlesétant agrées, voire obli -gatoires …Les pièces radioactivessont découpées, sépa-rées du reste de l’instal-lation, puis conservées

dans des fûts qui sonten bout de chaîne con -servés par l’ANDRA.Pour ce qu’on en sait , eten l’absence de site sou-terrain approuvé, cesfûts sont conservés sousbaches dans des ancien -nes centrales nucléairesqui trouvent là une se -conde vie…

Participer ausafari-radium

Vous êtes à la recherched’un loisir écologique etcitoyen ? Vous pouvez désormaisparticiper à une chasseaux paratonnerres dan-gereux, à un safari-ra -dium dans votre ville,ou lors d’une sortie week-end il suffit de lever lesyeux et d’observer lestoitures , même les plusinsolites : ces tiges tor-dues au dessus du coqde la mairie, ou au som-met de cette hampe dedrapeau tricolore . Jusqu’ici, ce type dequê te était vaine, car l e s d é c o u v r e u r sn’avaient pas d’interlo-cuteur : quel le adminis-tration ? l’ANDRA ?la mairie ? les pom-piers ? On tournait vite en rond,et ce n’est pas étonnantque tant de paratonner-res dangereux soientencore en place …Alors un site-oyen s’est

monté sur internet(http://www.paraton-nerres-radioactifs.fr/),qui donne tous les élé-ments techniques et ju -ridiques pour réalisercette quête ; une cartegoogle-earth permet derépertorier les installa-tions déjà repérées, puison les enlève une foisqu’elles ont été démon-tées.

Les premières trouvail -les ont été le fait de voi-sins inquiets pour leurenvironnement immé-diat, mais ce safari-ra -dium est en passe dedevenir un loisir ci -toyen très couru. Et desinitiatives se surajou-tent avec des moyenssupplémentaires, tel cefabricant de drones pho -tographiques, qui ac -tuel lement étudie laver sion «compteur Gei -ger» qui permettra d’al -ler au plus près des installations suspectessans risque de rayonne-ments, ni de chute duhaut du clocher …

Citoyen, mais pas fron-deur, ce site a obtenul’aval des administra-tions de tutelle, ce quien fait un quasi«observatoire officiel»des dangers des toitu -res en France.

Angelina Viva

Enlèvement et stockage en fût (doc ANDRA)

DR

Page 20: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

« Trente vautours atta -quent un veau », « Lesvautours attaquent à nou veau dans la plaine »,voici les titres que vousauriez pu lire dans lapresse pyrénéenne audébut de l’été dernier ...

C’était un bon sujet, carles médias nationauxont accourru , et quedes séquences télévi -sées ont alors pu montr-er le désarroi d’éleveursdevant les restes denouveaux nés dépecésen bordure de champ.Avec des commentairespleins de compassion,mais pas forcément en

phase avec les réalitésscientifiques.Le discours contempo-rain repose sur unecrainte rémanente, cellede la « mutation » d’uneespèce jusqu’ici discrètedans son rôle de net-toyeuse de la Nature,en une entité prédatricequi ne se contenteraitplus de cadavres, maisqui désormais viseraitdes proies vivantes. Avec quel ques exem-ples de veaux ou d’a -gneaux dévorés à peinearrivés sur l’herbe desalpages.Et c’est bien un fait,mais qu’il faut observer

en respectant la valeurdes mots : rétrospec-tivement, on remarqueque tous ces nouveaux-nés étaient déjà en si -tuation délicate, aprèsune mise-bas dystoci -que, avec une mère elle-même en difficulté quis’éloigne de sa progéni-ture au lieu de s’af-firmer pour la défen -dre. Autant dire qu’ils’agissait très probable-ment d’animaux con-damnés, qui sans lesvautours auraient cons -titué une pitance pourles corbeaux ou les pe -tits omnivores.

20

Le vautour a soudain pris

la place du loup,

le méchant prédateur qui

dévaste les troupeaux.

Entre lesensationnalismejournalistique etles mesquineries

paysannes, ce rapace

timoré a du malà faire

reconnaître sonrôle écologique :il constitue pour

tous un alliésanitaire

gratuit, qui permet un

recyclage utile et à bon compte

de toutesles charognesabandonnées

dans la nature.A ce titre, il faitbarrage à biendes affectionsredoutables.

Les vautoursgestionnaires del’environnement

DR

Page 21: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

21

Seulement les vautoursne sont pas discrets, etun vol de trente indi-vidus à flanc de mon-tagne, hormis un régalpour les photographes,serait plutôt facteur decrainte, voire depanique.

Il est alors judi-cieux de faire un pointscientifique sur ce sujet ,comme nous l’avionsfait dans notre numéro31 (« les mutilations bo -vines, panique chez lescow-boys », toujoursdis ponible, voir page32).

Les détails de biologieet d’ornithologie pro -viennent des travauxde Jean-Pierre Choisy,char gé de mission auparc naturel du Vercors,disponibles sur le sitehttp://www.carni-vores-rapaces.org.

Quel est lestatut naturel du vautour ?Le vautour est un ra pa -ce diurne, comme les bu -ses, les aigles, les mi -lans. Mais si ces der -niers sont le plus sou-vent prédateurs d’ani-maux vivants, les vau-tours sont eux phy -siologiquement et men-talement spécialisés dansle charognage :

- ils ont perdu les instru-ments armés des ra -paces prédateurs : lesserres. Les vautours ne

peuvent fondresur les proiespour les em -porter, quant

Les myasestouchentsurtout les troupeauxnégligés

Les myases, sont des af -fections qui touchent lesanimaux d’élevages (etbien sûr la faune sau -vage), par le développe-ment de larves de mou -ches (essentiellement Lu -cilia sericata) dans leschairs d’animaux en mau -vais état, blessés, mala desou âgés.Les facteurs favorisantssont déjà la présence demouches, mais aussi surla victime des plaies oudes inflammations suin-tantes anus, vagin, pliscutanés). La prévalencechez les ovins est de 4%, et peut grimper jusqu’à10% en Australie.On note un pic de la ma -ladie en juin, puis en sep -tembre.Les animaux présententdes démangeaisons vio-lentes, une baisse de l’étatgénéral, un amai gris se-ment, un port de tête versle bas.Sur les lésions on voitgrouiller les asticots, ensurface, mais aussi pro-fondément dans l’hypo-

derme.Les myases touchent lestroupeaux en pa cages, sanssurveillance quotidienne,et il est souvent trop tardpour sau ver l’animal.La prévention , au niveauvété ri naire, passe par l’uti -lisation d’une sub stance (ledicyclanil) qui bloque le dé -veloppement larvaire à lasortie de l’œuf : l’asticot dèssa « naissance » ne peutproduire de chitine, et restebloquéau stade L1, qui estinoffensif.En Australie, se pratiquetoujours un protocolechirurgical « à la hussar -de », appellé mulesing, etqui consiste à décou per,dès le plus jeune âge, unelarge bande de peau au -tour de l’anus, le périnée,et l’arrière des cuisses. Ceprocédé discutable, effectuésans anes thésie, est peu à peurem placé par des clips(voir photo) imprégnésd’insecticide, qu’on placeautour de la queue en dé -but de saison.En France, on a remarquéun surcroît de maladiesces dernières an nées, surles troupeaux non trai tés,avec pour causes soup -çonnées une modificationdu climat (une année àéclosion précoce des pu -pes, dès le printemps, est« une année à asticots » ...

et ce phénomène revientde plus en plus souvent),et un abandon des cada -vres d’animaux laissés deplus en plus sans surveil-lance.

De surcroît, le ramassa gedes dépouilles (équar ris sa -ge), ne concerne que les animaux de plus de 40 Kg, et de nombreux ovins sontlaissés à l’abandon enplein champ ou le long dehaies.

Une pitance toute trouvéepour les charognards detoutes espèces, dont nosvautours sont les plus effi-caces (sur une zone géo-graphique d’environ 20départements). Et dans cecas, une aubaine pourl’éleveur un peu filou quipourra prétendre que sonbétail a été attaqué (li reEffervesciences, article sur«les mutilations anima-les», 3 euros, à comman-der page 32).

DR

DR

DR

Les clips insecticides remplacentdésormais les lésions «saines»du mulesing.

Page 22: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

aux lambeaux de chairemportés au nid, ilssont tenus dans le bec,comme pour n’importequel oiseau. Leur beccrochu est très efficacepour achever une ago-nie engagée, ou pourdépecer une dépouille.

Exception : les serressont restées chez lecasseur d’os Gypaetusbarbatus, qui les utilisepour transporter des osau dessus des rocherspour les laisser tomberet les récupérer sousforme d’esquilles pouren sucer la moelle.

Au niveau du compor -tement, le vautour esttrès attentif au mouve-ment des animaux qu’ilsurveille du ciel. Touteimmobilité continue luiest suspecte, et il s’ap-proche, seul ou en

groupe. Il est ca -pable de « por -

ter l’estoca -de » à unanimal enagonie ,mais il

n’at taquepas l’individu qui bou ge. Ce qui fait qu’en conditions « phy -sio lo gi ques », le seulmouvement de lamère, d’un chien... oude l’éleveur, le mettenten fuite systématique-ment, et on n’a pas

de témoignages concer-nant, même des bles -sures, pour un ber gerou son labrit de ser-vice...

D’ailleurs, les animauxtant sauvages (bou-quetins) que domesti -ques (moutons, bovins,ânes, chevaux), ne re -doutent pas les vau-tours : les « escadrilles »de plusieurs dizainesde volatiles ne provo-quent aucune panique :ou bien le principed’évolution est une er -reur (et vivent les créa-tionnistes ! Là, c’est legros bug !), ou bien lesvautours ne représen-tent réellement aucundanger repéré par desdes milliers de géné -rations d’animaux. Onretrouve cette sérénitésur le terrain, lorsquedes vautours s’affairentsur un cadavre : les au tres animaux dutroupeau prennent leurdistance, sans plus, etobservent calmement ledépeçage du congé -nère. Comme s’il s’agis-sait d’un acte naturel, à rapprocher de ces oi seaux qui se posentsur des hippopotamespour les débarrasser deleurs parasites ...

Accidents, incidentsà la naissance, oufautes d’élevage ?Selon Jean-Pierre Choisy,les rares cas où les vau-tours ont pu s’attaquerà des animaux vivantscorrespondent à des si -tuations où les ani-maux, certes vivants,étaient en graves diffi-cultés et délaissés par le reste du troupeau :chutes avec fractures de membres, mises-basdramatiques, morsuresde chiens. Le sort desvictimes était alors scel-lé, la curée des vautoursa dans ces cas abrégédes souffrances, puis ledépeçage déga gé lazone des dangersd’épidémie.

Ce chercheur fait d’ail -leurs remarquer quedans les élevages bo -vins, ce sont des racesinadaptées aux alpagesqui comptent le plus devictimes : vaches limou-sines en tête, pourtantdes bêtes rustiques, puisles blondes d’aqui tai -nes, enfin les charolai -ses. Les races d’originemontagnarde sont net-tement moins touchées.Enfin, il signale que leséleveurs « sérieux » gar-dent les vaches ges-tantes à l’étable, et ne les libèrent en estive quelorsqu‘elles ont mis bas.Dans ce cas, les pro -blèmes n’arrivent ja -mais ...

Les limites del’indemnisation

Qui dit malheur ditpréjudice, et les organi-

sations professionnellesagricoles se démènentactuellement pour insti -tuer un fond d’indem-nisation pour les pertesimputées à l’action desvautours, tout en enélargissant le champ àd’autres acteur com me lescorbeaux.

Pour les fins connais-seurs du problème (vé -térinaires, gestionnairesde faunes, mais aus siéleveurs), ce serait met-tre les pieds dans lestraces d’un échec précé-dent, qu’on évo quesans jamais le citer tantil s’est agi d’un scandalelarvé : l’indemnisationsystématique des ani-maux victimes de mé -faits de l’ours.Car elleavait bondos, cettep e t i t ed i z a i n ed’ursidés ré -partis dans trois dé -par te ments py ré néens :ils étaient partout à lafois, et pas un jour sepassait sans qu‘un troupeau ne soit at -taqué, des brebis affo -lées re trou vées au fondd’un ravin, des petitsenlevés pour être dé -vorés...Une thèse vétérinaire,qui dans les années1970 recensait les dé gâtsimputés aux ours, con-venait qu’il y avait unhic : il aurait fallu plusde 80 ours pour justifierde tels ravages... et detelles indemnisations...

Repartir vers de telserrements serait unefaute multiple, car ça ne

22

DR

Page 23: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

changerait en rien lestatut biologique desvautours, et cela cons -tituerait une prime auxéleveurs négligents.En effet, les éleveurs, entouchant des primes demontagne, s’engagent à« de bonnes pratiques »,dont la mise-bas à l’ é -table, avant de lâcherles mères et leur veau àl’estive.Certains censeurs vontplus loin : le laxisme estarrivé à un point où ilfaudrait envisager delourdes sanctions finan-cières en cas de fraudeavérée et répétée.

A savoir : il s’agit d’unarrêt du conseil d’Etat :“tout particulier doitpouvoir supporter uncertain prélèvement surses propriétés de la partde la faune sauvage entant que participationà la sauvegarde d’unpatrimoine commun “.Même si ce texte ajoute,à juste titre qu’est lais séà chacun le soin dedéfinir le niveau du“certain prélèvement”,il n’en demeure pasmoins que, au niveaudes principes et du droit,c’est fondamental.

Retour au rôle sanitaire

L’encadré de page pré -cédente montre bienl’importance d’ «équa -risseur naturel», de surcroît gratuit, pouréviter l’extension sai -sonnière d’une maladieubiquitaire, la myase,ou multiplication dansun organisme fragile,

de larves de mou ches(des asticots).Les adultes mués (àpartir de ces larves), vontensuite parasiter d’au -tres animaux cibles, plusou moins débilités parle piétin, les diah rées,ou des plaies corpo rel -les. Le cycle évolutifœuf-larve-nymphe-mouche se déroule enmoins de 10 jours lorsde conditions favo -rables.Le vautour ne fait pasdans la dentelle : lors -qu’il s’attaque à unedépouille, il ingère toutensemble la chair, lespupes et les asticots :le cycle est interrompupour de bon ...Et ce au bénéfice detous les troupeaux alen-tours, car la myase, sansêtre mortelle sur desanimaux adultes enbon ne forme, entrainedes pertes économi -ques en production delait ou sur la valeur despeaux.Mais cette protections’étend également aucharbon bactéridien,une vieille « maladie de

terroir » qui per-

dure ou s’étend parl’en fouissement de dé -pouil les en pleinschamps. En jouant cerôle d’é quarisseur na -turel, les vautours em -pêchent la sporulationdes bactéridies et blo-quent l’extension decette maladie.En conclusion, le vau-

tour est bien un charo-gnard opportuniste quise développe sur le terrain des erreurs d’é-le vage et des carencesde nos modes de vie(sys tème d’équarrissa-ge dé ficient, dé char gessau vages de produitsagro-alimentaires, etc.).Il joue un rôle sanitairerégulateur largementpositif.

Robert Velay

23

Des fauconspour éloigner les goélands

En quelques années, des milliers de goélandsse sont installés sur lessites d’enfouissements de déchets, répartis surtout le territoire.Et ces goélands sont à lafois considérés commenuisibles, étant donnéleur prolifération… touten étant une espèce protégée (interdiction deles tuer, même d’agir surleur fertilité).La “solution” consiste à les effrayer… on utilisealors les services de fau-conniers, déjà sollicitéspour la protection desaéroports (dans ce cas,pour effrayer lesétourneaux).Dés qu’un faucon prendde la hauteur pour domi-ner ce qui pourraitdevenir sa proie, c’est lapanique chez les goélandsqui s’esquivent àplusieurs kilomètres. Lesfaucons sont amenés surle site trois fois parsemaines, c’est suffisantpour repousser les goé-lands dans des zones oùleur prolificité est moin-dre.

Angélina Viva

A visiter : “ La maison des Vautours” Au sein du Parc Na -tional es Cevennes. Grâce à des vidéos caméras, sui vezle développement dans leur nid de vautours sauvages.

DR

DR

Page 24: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

Les ondes de gravité,également appelées on -des gravitationnelles,ont été prévues parAlbert Einstein dans saRelativité Générale. Enthéorie quantique rela-tiviste des champs, uneparticule leur a étéassociée, le graviton.

Leur énergie est extrê -mement faible, et cesondes de gravité n’a vaientpas pu être mises enévidence jusqu’à cejour, malgré les effortsdes scientifiques.

Rolland Conte, Yves Las -ne (deux physiciens) etmoi-même, mathé ma -ti cien, avons trouvéune méthode pour lesmettre en évidence, etque nous avons décritedans l’ouvrage « théo -rie des hautes dilu-tions, et applicationsau vivant ».

Nous avons utilisé desdonnées sismographi -ques (gracieusementcommuniquées parl’Institut de Physiquedu Globe en 1993).Nous avons ainsi étu -dié des enregistrements àmidi et à minuit, parpleine lune et nouvellelune, afin de prendreen compte l’influencepossible de la lune, quis’est avérée négli gea -ble.

Le résultat est le sui -vant, après la prise

de l’intégrale sui -vant le tempsdu signal sis -mographi -

que : on obtient quasi-ment des droites pourles intégrales. La droitede la nuit est toujoursau dessus de la droitedu jour, ce qui signifieque l’amplitude desoscillations est supé -rieure à minuit qu’àmidi.

A midi, le soleil agit pargravité newtoniennedans le sens contrairedu reste du globe ter-restre sur le point de lacroûte terrestre où setrouve le sismographe.A minuit, c’est le con-traire ...

Donc la plaque ter-restre autour du sismo-graphe, pour la mé -canique newtonienne,devrait être moins ten-due à midi qu’à minuit.De surcroît, l’influencede la température agitdans le même sens : lanuit, rétractation, doncplus de tensions, lejour, dilatation, doncmoins de tension.

Ainsi, l’observation con -tredit la mécanique new-tonienne. La seule expli-

cation que nous avonspu fournir, fait inter-venir les ondes degravité : à minuit, lesgravitons doivent tra-verser le globe terrestreet l’on peut admettrequ’ils sont absorbés enpartie par le très densecœur (fer, nickel) de laTerre en fusion.

Nous n’avons pas jus -qu’ici pu faire avalisernos travaux par lesspécialistes, mais c’estpeut-être par le biais dela biologie qu’ils serontconfirmés sur le vivant,en particulier à proposdes chrono-rythmes.Si l’on place des pou -lets confinés en lu -mière artificielle, et àtempérature constante,ils respectent les chro -no-rythmes de l’en-droit où ils se situent,suivant les saisons, lanuit et le jour.Seule explication pos-sible : ils reçoivent lesondes de gravité defaçon quantique, ce qui leur donne la dis-tinction du jour, de lanuit et de la saison, etceci en correspondance

avec nos obser-vations surles signauxs i s m o -graphiques.

Alors qu’il estclassique d’affirmerque l’étude desrythmes en biologieintroduit une notionindispensable, celle dutemps, nous substi -tuerons à cette notionde temps, celle plusexacte d’espace-temps,et donc de gravitation.Tout comme Schödin -ger, nous considéronsque « le temps est laconséquence de la con-nexion d’évènementsévoquant leur répéti-tion, seul le tempsprésent est réel ». Letemps apparaissantcomme une variablesecondaire, nous nousréfèrerons aux valeurset aux orientations dela gravitation .

Concernant les ryth -mes biologiques, il a étéuniversellement cons tatéque la période desrythmes circadiens cor-respond à la rotation

24

Les ondes de gravitéMise en évidence et applications aux chrono-rythmes.

Page 25: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

de la terre sur elle-même (le jour et lanuit), et à celle de larotation de la terre au -tour du soleil (saisons).Et le vecteur tout trou-vé pour expliquer cesrythmes réguliers, c’estalors le photon : ceserait alors le ballet desdifférences de lumièreambiante, qui entre-tiendrait les rythmesbiologiques inhérents.D’où une rechercheeffrénée des capteursde lumière (rétine? peau ?glande pinéale ?), jus -qu’ici sans résultat tan-gible. Et de la fameuse« horloge biologique »dont on ignore tou-jours la situation et lemode de fonctionne -ment.

D’où l’intérêt dechercher ailleurs...Dès 1729, J-J d’Ortousde Mairan rapportaitque les mouvements

de l’héliotrope persis -tent lorsque « la planteest enfermée dans unlieu obscur », et aucours du temps, lesexpériences en milieuxconfinés (spéléolo gues,astronautes) mon trentbien, et de manièrecontrôlée et répétitive,que les rythmes bio -logiques peuvent resterentretenus sans inter-action avec la lumière.Si l’on fait intervenir lesgravitons, donc surl’ensemble d’un orga -nisme, on peut s’atten-dre à observer desphénomènes très géné -raux, au-delà des sim-ples rythmes biolo -giques.

Ainsi, dans un premierouvrage, nous avonsmontré que, si la re -présentation des varia-tions de la mortalité desouris intoxiquées auchlorure de mercure enfonction du temps était

sinusoïdale, leur repré -sentation en fonctiondu carré de la distanceTerre-Soleil correspon-dant aux dates de l’ex-périence, était luiquasi-linéaire, le tauxde mortalité étant qua-tre fois plus importanten hiver, où la gravita-tion est justement plus

forte. A forte gravita-tion, on constate uneplus grande matériali-sation du toxique, dueà une courbure accen-tuée de l’espace-temps.De même, on peut deposer la question, desavoir si les épidémiessont réellement causéespar la transmission d’unagent matériel im -manent, ou bien dues àla modulation struc-turelle de populations

dans unchamp gravi-t a t i o n n e ldonné. On noteraque les épidémies sontdélimitées dans l’es -pace-temps, que lesépidémies infantilesapparaissent à unepériode de l’année,mais aussi à une pério -

de de l’organisme.Autre domaine danslesquels jouent lessaisons, donc les forcesde gravitation, celuides phénomènes biolo -giques décrits et me -surés par Kervran : lestransmutations àbasse énergie. Cetauteur, par les mesuresde différents élémentsno tam ment le Na, le K,le Ca, et le Mg, a pro-posé des cycles detransmutations expli-quant com ment unorganisme dans unmilieu dé pourvu d’unélément donné, pou-vait fabriquer desstructures riches en cetélément, par exemplele calcium de la cara-pace des crustacés. Etcette « apparition » sefait de façon très rapi-de, à des périodes dé -terminées de l’année.Les mues se font auprin temps et en débutd’été, au moment de ladiminution, des forcesgravitationnelles. Leschéma suivant repré -sente les cycles detrans mutations possi-

25

Variation des oscillations terrestres et de leur lagrangien contonien en fonction du temps.

chronorythmesou gravitorythmes ?

Page 26: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

26

bles selon Kervran.Le rôle du potassiumest considérable, et cecorps est apparu com -me un grand régula-teur biologique . Il peutêtre produit de façonendogène à partir dusodium, et cette réac-tion lui a permis de cal-culer l’énergie en do -

thermique nécessai repour accoler un noyaud’oxygène à un noyaude sodium pour don-ner un noyau de potas-sium.

Selon Kervran, le so -dium 23 se combineavec l’oxygène 16 pourdonner un élément de

masse atomique 39,c’est à dire le potas -sium. Et ceci à basseénergie, mais en profi-tant d’un gradiantgravitationnel saison-nier.

Cela nous laisse sup-poser que les particulesfondamentales, telles

l’électron ou le neu-tron, qu’on a structu-rés sous forme dequarks, sont enfait des« e x -c i t a -t i o n sé l é -m e n -t a i r e s »d’un milieu sous-jacentencore inconnu, unesorte d’éther mo derne.L amatérialisation/dématérialisation est régiepar les gravitons, et oncomprend ainsi l’influ-ence des saisons surcertaines réactionsbiologiques apparem-ment incompréhensi-bles.

Henri Berliocchi.

Transmutations selon Kervran

La Vie est entretenue selon unprocessus qui fait débat.Le mécanisme affirme que toutphénomène vivant n’est stricte-ment qu’un phénomène physi-co-chimique, la vie étant uneproduction de matière, et pasautre chose. Dès lors, « aucuneplace pour une quelconqueforce vitale » (Max Tétau,- L’élanvital - Editions Similia).

Inversement, on peut considé -rer que la vie est certes une pro-duction de matière, mais qu’elleest sous-tendue par une force

vitale, c’est lev i t a l i s m e .Cette force

vitale n’est paschimique, c’est

un principe physique quigénère et maintient en har-monie tout phénomène vivant.

L’origine de cette force vitalesera, selon les auteurs, d’originedivine (et les jeûnes mystiquesd’un Padre Pio nous y interpel-lent), d’origine cosmique par les effets permanents de rayon-nements et de fluctuations gra vitationnelles sur le vivant,ou bien d’une énergie du videqu’on subodore, qu’on traque,mais qu’on n’a pas encore miseen évidence.

Mécanisme ou vitalisme ?Les deux sont sans doute co-existants. Mais les équationschimiques, si elles expliquentles métabolismes, entrainent lesorganismes vers une entropiedispendieuse et destructrice,que seul un apport d’énergie(mais laquelle ?) et d’informa-tions (même question) peutrééquilibrer ...

Certains diront que nous fonc-tionnons selon un yang mé -ca niste, et un yin vitaliste. C’estun peu court, mais dans biendes cas, ça colle...

Jean-Yves Gauchet

Mécanisme ou vitalisme ?

[email protected]

Page 27: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

27

OFFRE SPECIALERecevez 15 numéros

d’Effervesciences traitant du thème :

Ces énergies qui influent le Vivant.

n° 5 - Matière/Energie/Dieu, uneéquation difficile.n° 6 - La médecine quantique.n° 7 - Transmutations biologiques : etsi les alchimistes avaient raison ?n° 8 - Le Yin, le Yang et la médecineoccidentale.n° 10 - Le Cosmos, miroir de l’Hom -me.n° 12 - Alchymie, spagyrie et fusionfroide.n° 15 - Ces champs énergétiques quianiment le vivant.n° 17 - Masse et inertie, elles im -pliquent 2 mondes différents.n° 20 - Nanobes, ces grains de vie que réfute la Science.n° 21 - numéro spécial :L’énergie duvide cavitation, le mystère de l’eau qui implose - cosmologie = un élé-gant concept unificateur des forces dela Nature. - Energie vitale : reconnueet mesurée depuis un siècle ! -Globules rouges : leur face cachéeénergétique et informative.n° 29 - transmutations biologiques :quand la nature remplace les al chi -mistes.n° 30 - Coral Castel : l’homme quisavait apprivoiser la gravitation.n° 33 - L’énergie vitale, le climat et lasanté, selon Wilhem Reich.n° 56 - La physique des gaz dans l’eau .

Des informations introuvables dans la presse scientifique

académique.15 numéros pour 30 euros

voir page 32.

Gravitation,biorythmes et évolution.Qu’est ce qui a fait évoluer l’Homme ? Leclimat, bien sûr, qui agit sur l’alimentationet sur la mortalité. Et le rythme des saisons(avec son gradient de gravitation et d’ap-port en énergie solaire, donc en végétauxdisponibles), qui a peu à peu façonné nossystèmes hormonaux et par là-mêmetoute notre physiologie.Chez les animaux comme chez l’Homme,c’est en été que l’organisme donne lemeilleur de lui-même, au service de lareproduction et de l’édification de réservesénergétiques pour passer l’hiver suivant.Bien des espèces sauvages ont leur saisondu rut en automne, pour une gestationsereine en hiver, puis naissance et crois-sance des jeunes à la saison où les res-sources alimentaires sont abondantes…Au XIXème siècle, on a commencé à don-ner une vacance aux enfants scolarisés, carleurs bras étaient nécessaires pour aiderles parents à la fenaison, à la moisson ouaux vendanges. La vacance des enfantscorrespondait bien à une nécessité écono-mique et sociétale.Ce « cadeau » au détriment des études, estpassé du singulier au pluriel, on y a inté-gré les parents, pour qui cela constituaitune gratification.Mais sur un plan évolutif, voire biologique,nous sommes désormais dans une situa-tion paradoxale  : nous prenons nosvacances en été, au moment précis oùnotre organisme en a le moins besoin, etoù notre travail (sauf canicules) est le plusefficace.De fait, les RTT et la civilisation des loisirsont segmenté nos biorythmes saisonniers,nous verrons quelles en sont les consé-

quences en terme d’évo-lution …

Page 28: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

Il manque une pierre deRosette aux biochimi -s tes pour leur permet-tre de comprendre quele Vivant peut fonction-ner autrement que parle con tact de molécules ...Le magnifique lego ato -mes/molécules/fonc-tions a bien sûr toute savaleur, mais il repré -sente une partie seule-ment d’un ensemble cons -titué à la fois de matière,d’énergie et d’informa-tion, et qu’on perçoitdif féremment selon leslunettes qu’on a sur lenez...Les opticiens ont bieninventé les lunettes àdouble foyer, en biolo-gie, il nous en faut àtriple foyer...Avant que s’impose lavision officielle du « toutviral VIH », les cher -cheurs ont longtempslouvoyé pour compren-dre les causes possiblesdu sida. Et parmi ceschercheurs, Luc Monta -gnier défendait la pro -babilité d’action de cofac-

teurs. Parmi lesquels laprésence de mycoplas -mes, l’action conjointede virus herpes, la dé -nutrition chronique avecen particulier une ca -rence en sélénium.Il n’a pas été suivi danscette démarche, maisles mycoplasmes, parleur ubiquité et leur ca -pacité de nuisance, l’onttoujours intrigué, et iln’est pas étonnant qu’onles retrouve dans sesrecherches actuelles.Lesquelles reposent sur

deux thèmes :- l’eau peut-elle conte -nir des informationscapables de diriger despro cessus biologiques ?- Parmi ces processus,est-ce qu’une informa-tion de type « acide nucléique »peut déclencher la production de matériel vivant, en l’occurence des my -coplasmes ?

28

Belote et rebelote !A quand le dix de

der ? Après saprésentation remar-quée de Lugano en

2007, LucMontagnier

a reformulé lesrésultats de ses

recherches pour uneparution dans unerevue scientifique...

chinoise.Contrairement

à JacquesBenvéniste, quidépendait de

l’Inserm,Montagnier n’a pas

à mendier descrédits de

recherches, et l’aurade son prix Nobel

rend aphone les aboyeurs

patentés.Un parcours enboucle qui leramène a ses premières

interrogations concernant le sida, à ce fameux co-facteurdéjà décrié par lesmêmes aboyeurs,mais qui porte

maintenant cettequestion

fondamentale : une information

purement physique(ne cherchez pas la

molécule !) peut-elle avoir un

effet, et lequel, sur les processusbiochimiques ?

Des ondes, de l’eau, des molécules....

Le Pr Montagnierau cœur du mystère de l’eau

DR

Page 29: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

Dès sa con -férence de

Lugano, enoctobre 2007,

Luc Montagnier préci-sait sa démarche et sesrésultats.Selon lui, l’ADN repré -sente une mémoire « figée »,qui contient toutes lesfiches de contrôle et d’en -tretien de notre orga nis -me, et ceci depuis quenous sommes des mé -duses ! Mais il existeraiten parallèle une mé -moire complémentaire,un « soft » qui intégre -rait tous les savoirs, tou -tes les attitudes accu-mulées par le Vivantdepuis sa mise en route.

Mais avec quelsupport?

Dans notre dernièreparution ( numéro 73),nous l’avions situé,avec le psychiatre Jean-Bruno Méric, au niveaude la magnétosphèreterrestre, avec commeinterface personnelle lecerveau limbique.

Luc Montagnier, dansles traces de Ben véniste,propose que ce soit l’eau(l’eau de notre corps)qui soit le support actifde ces informations. Cequi suppose de l’éner -gie, et une interface a -dap tée à nos organis mes.

La « manip » de Mon -tagnier, maintes foisrépétée, a été la sui -vante :

1- on réalise une culturede lymphocytes humains,des cellules qui héber-gent facilement des my -coplasmes (c’est le caslors du sida, mais aussilors de transfusions san -guines). Et ces lympho-cytes sains, on les in -fecte avec un myco plas -me d’origine et de ca -ractéristiques connues.Les lymphocytes pro-duisent alors des my -coplasmes qui se dé ver -sent dans le soluté deculture.

2- On prend alors le sur-nageant de ce soluté,qui contient des myco -plasmes, et on va le ver -

ser dans un autre réci -pient, en deux temps,deux filtrations succes-sives. La seconde filtra-tion avec des pores de20 nanomêtres : la tailledes mycoplasmes étantà minima de 30 nanos,on ne peut plus y trou-ver de mycoplasmes vi -vants, ni même d’aci -des nucléiques qui sontarrêtés par des pores decette petite taille ...

3 - Pour le confirmer ,on réalise des « PCR »avec ce soluté final, uneméthode qui amplifie laprésence d’un acide nu -cléique et qui rend ap -parentes des quantitéstoutes minimes d’ADN.Comme prévu, aucunrésultat à la PCR, doncpas d’ADN dans cettesolution... Cette solu-tion contient de l’eau etau mieux, quelques ionsminéraux.

4 - On applique alors àcette solution les cap-teurs inventés par l’é -qui pe Benvéniste, actuel le -ment développés parDigibio avec ses enfants :

aucun signal, ce solutéest quiescent.

5 - On fait subir alors àce soluté le traitementdes remèdes homéopa -thiques : une série dedilutions couplée avecdes secousses mécani -ques (succussion) : ilapparaît alors un signalélectromagnétique debasse fréquence (500 à2000Hz), selon des sta -des de dilution qui seretrouvent les mêmeslors d’expériences re -nou velées.

6 - Les méthodes actuel -les d’analyses de ces si -gnaux ne permettentpas d’en spécifier l’orig-ine, et c’est bien dom-mage, car les mêmes si -gnaux sont régulière-ment repérés dans le sangde malades de patholo-gies infectieuses diver -ses : sida, leucémie fé li -ne, bactérioses diverses.Mais aussi dans le casde polyarthrite rhuma-toïde, de Parkinson oud’Alzheimer, qui nesont pas supposés êtred’origine infectieuse. In -

29

Mycoplasmes en voie d’adhésion et d’infiltration (flèches) dans la membrane de globules rouges de brebis (A) et de poulet (B).

DR DR

Page 30: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

versement, ces signaux nesont pas perçus chezdes malades, même trèsatteints, de diabète, d’ar -throse ou de cancer dupoumon. La méthodeau stade actuel ne peutque préciser : zéro si -gnal, signal virus, ousignal bactérie. Lescham pignons, eux, n’en -trai nent pas de signal.

7- Concernant le sida, lesignal perçu est d’au-tant plus fort que lesmalades ont été traitésefficacement, et présen-tent une charge viraleindétectable. Là encore,plus diluée est la pré -sence du pathogène,plus forte est la réponse(?) de l’organisme.

8 - Comme l’avait notéBenveniste, pour unesolution donnée active,le signal perdure envi-ron trois semaines, maiss’éteint en cas de con-gélation ou de chauf -fage au delà de 70 °.Contrairement à Ben -véniste, Montagnier n’in -dique aucune action deschamps électromagnéti -ques (proximité d’unordinateur, d’un four àmicro-ondes...) sur lapérennité du signal.

9 - On continue : si l’onverse dans cette solu-tion activée qui répétonsle, ne contient ni myco -plasme, ni matériel gé -nétique (on est dans les10-18, le nombre d’Avo -gadro cher aux molécu-laristes est dépassé de -puis lurette...), des lym-phocytes de culturesque l’on sait parfaite-ment indemnes de my -

coplasmes ...on voit appa-raître dans cet -te solution desmyco plasmesau bout d’environ20 jours. A noter, la taille et laden sité de ces néomy-coplasmes sont sensi-blement différentes desmycoplasmes du dé part.

10 - Et là, Luc Monta -gnier n’y va pas avec le dos de la cuiller : il at tribue à l’eau, sinonune mémoire (mémoi re= phénomène de cons -truction par mélan gesd’informations qui constitue un conceptpour répondre à unedemande active), maistout au moins une ca -pacité à garder et trans-mettre des informa-tions génétiques brutes.La preuve avec ces néo -mycoplasmes.

Discussion

Nous n’allons pas re -partir dans les éternelsaboiements des zété ti -chiens, sur l’effet pla -cebo des remèdes ho -méo, sur le « y’a plusrien que de l’eau, donctout est pipeau... ».Des biologistes obser-vateurs font remarquerque Montagnier (et col.)ne décrit pas précisé-ment sa méthodologie(section « matériels etméthodes » exigée danstoute publication aca -dé mique), et c’est vrai.Ils regrettent égalementque les témoins négatifsde ces expériences nesoient pas décrits et que

30

Mystérieuxmycoplasmes

Ces minuscules bactéries, on est longtempspassé à coté puisqu’elles ne possèdent pas de paroi cellulaire : les colorants habituels(pour gram + et -) ne les imprègnent pas.

On a longtemps pensé qu’il s’agissait plutôt de champignons,

d’où cette dénomination impropre.Mais elles apparaissent dans des pathologies

qui s’étendent (MST, sida, maladies respiratoires aviaires, péripneumonie bovine;

etc...). On les a alors étudiés très sérieusement,on en a séquencé le génome, au point

d’en avoir pris le modèle pour créer la première cellule artificielle.

C’est qu’elle est simplissime, cette cellule ! On suppose que c’est une bactérie,

sans doute gram +, qui a évolué en mode parasitisme en perdant une grande partie

de son génome, des organites essentiels, ainsi que la paroi rigide des bactéries.

De ce fait, sa taille comme sa forme sontchangeants et elle est difficile à repérer.

Elles sont capables d’interactions avec le système immunitaire de l’hôte,

aussi bien pour y échapper (variationsantigéniques) que pour en modifier

les capacités. C’est ainsi que dans le cas du sida, les mycoplasmes hébergés et

produits par les lymphocytes les affaiblissentet restreignent leur action cyto-toxique,

tout en développant des pathologies annexes,comme des inflammations

(action des peroxydes) des muqueuses respiratoires.

Elles sont difficiles à cultiver, exigeant des liquides nourriciers très spécifiques du fait

de leur vie parasitaire. Avec en particulier un apport en stérols, nécessaires à l’édification

de leur membrane souple, mais résistante.Elles sont insensibles aux antibiotiques qui

agissent sur la paroi bactérienne... puisqu’elles n’ont pas de paroi,

mais on peut utiliser efficacement lesmacrolides (érythromycine)

ou les fluoroquinones.

Page 31: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

les enregistrements desdifférents signaux nesoient pas comparés etpubliés. Certes.Enfin, il est fait reprocheà Montagnier, d’uneappréciation très an -thro pomorphique surles bactéries : le signalobservé semblerait pro-pre aux bactéries pa -thogènes (Staphyllo au -reus, Pseudomonas ae ru -ginosa, Salmonella...),alors que les bactéries« utiles » (Lactobacilles)seraient bizarrement si -lencieuses.

A aucun moment, lesdétracteurs ne s’aven-turent à parler de frau -de, ni même de biaisdans la démarche expé -rimentale.Alors, où nous mènentces résultats qui au pas-sage, ont été publiés encatimini, avant le dé -part de Luc Montagnieren Chine où il va lancerune étude sur l’oppor-tunité d’un traitementde l’autisme par lesanti-infectieux (on per -çoit un signal avec lesérum d’enfants autis -tes).

1 - Au niveau de l’eau,on n’est pas plusavancé... On reste austade des publicationsde Benvéniste, avec desprogrès sur la réceptionet le traitement du si -gnal (à extraire d’unbruit de fond dû à unepollution électroma -gnétique), mais pas en -

core la possibi -lité d’identi -fier un ger -me par son

signal.

Demême,

la mise enroute de la productiondes myco plas mes par leslymphocytes (paragra -phe 9 supra) se fait sousl’influence du solutédilué/dynamisé, et non pas sous l’in fluencedu signal enre gistré (onest là en re trait par rapport à Ben véniste.Mais la qualité de ladémonstration permetde confirmer que l’eaupeut capter et restituerdes informations ( dansla limite de 20 joursselon Mon tagnier), saufsi des ac tions ther-miques en dé truisent lastructure.

Structure qu’il va en -core falloir mieux étu -dier pour comprendreces effets : rendez-vousaux Journées de l’Eau, àToulouse, les 10 et 11septembre 2011...

2 - Au niveau de la pro -duction spontanée demycoplasmes, on resteassis ! Tout se passecomme si l’adn des premiers mycoplasmes(pa ragraphes 2 et 5supra) se retrouvait dema nière purement in -for mationnelle dans lesoluté la préparation,mais qu’il soit en me -sure d’agir sur les se -conds lymphocytes (pa -ragraphe 9) pour leurfaire produire de lamatière vivante myco -plas mique. Ce qui ne secomprend que si le gé -nome des lymphocytes

contient l’ensemble desgènes nécessaires pour« produire du myco -plasme » sous l’effetd’in fos spécifiques. End’autres termes, ça s’ap-pelle de la générationspontanée. Luc Monta -gnier s‘est bien gardéd’utiliser ce terme, ilsug gère simplement quecela permettrait decom prendre l’ubiquitédes myco plasmes dansle sang de nombreuxmalades, sans qu’on en

saisisse l’action patho -gène. Mais s’il avance lasortie pro bable d’unvac cin théra peutiquecontre le sida dans qua-tre ans, on peut parierque ce vaccin sera plustourné vers les myco -plasmes que contre lesvirus...

Jean-Yves Gauchet

31

OFFRE SPECIALE

Recevez 9 numéros d’Effervesciences,

traitant des mystères scientifiques de l’eau

n° 11 : l’eau, récepteur biologiquedes phénomènes cosmiques.n° 14 : l’énigme de gaz de Brown.n° 21 : cavitation, le mystère del’eau qui implose.n° 31 : eaux structurées, moded’emploi.n° 34 : vortex, lorsque la matièrenaît de l’énergie ...n° 35 : l’eau cellulaire et les eauxdynamisées.n° 38 : l’eau ultracolloïdale, unesource d’eau vive.n° 49 : cristaux d’Emoto, l’émotionde l’eau.n° 56 : la physique des gaz dansl’eau.

9 numéros, bientôt introuvables,

pour 18 euros.Voir page 32.

Page 32: l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s · des maladies comme les allergies s’installent dans la population à hauteur de 40%, des maladies auto-immu-nes à hauteur de

OFFRE SPECIALED’ABONNEMENT

pour 19,50 euros, recevez chez vous les 6 prochains numéros d’EFFERVESCIENCES

Plus 2 numéros gratuits à choisir ci-dessous.

N°63 : Cancer, les deux pistes négligées. Signaux chimiques : les phéromones dirigent nos incon-scients. La voute nubienne construire comme il y a 4 000 ans. L’eau et le nombre d’or.N°64 : Langage des larmes.Ouragans : méditerranée, Golfe de Gascogne, la France n’est plusà l’abri. Ces micro-algues qui ne demandent qu’à servir. Les pluies rouges de Kérala. Fraudes,scandales, biorésistance La bulle médicale va éclater.N°65 : La terre gonflable , un phénix géologique et une matière à réflexion. Fluidifiantssnguins : l’argent pour remplacer l’aspirine. Un champignon tenace pour expliquer la dispari-tion des batraciens. Nicolas Tesla à Colorado Springs : l’homme des courants forts. Mystèresgéologiques ou archéologiques en Bosnie. Le dopage a un bel avenir.N°66 : La médecine arabe, observer plutôt qu’expérimenter. Richesses et mystères de l’urine. Eaux plu-viales, l’impôt qui se prépare. H1 N1 les vraies bonnes raissons de décliner le vaccin.

N°67 : Alerte, quand les placebo soignent mieux des les médicaments . Cancer, une option surprenante des homéopathes? Pourquoiles animaux domestiques ressemblent à des peluches Plasmas, biotechs, énergies : le temps des chercheurs-citoyenser le vaccin.Expliquerl’univers avec des constantes qui évoluent !N°68 : Cancer le plan B pour réconcilier les thérapies complémentaires et les protocoles hospitaliers. Nous sommes tous déshy-dratés en voici les conséquences. Variations climatiques : encore et toujours le soleil. L’eau et le foetus.N°69 : Hépatites : révolution thérapeutique en vue pour les infections chroniques. AVATAR comment Hollywood travestit l’Evolution.Hypnose :réflexe de défenses chez les animaux. Eco attitudes 2010 posséder moins pour consommer plus.N°70 : La peau : le nouvel eldorado : vaccinations, luminothérapies, oncologie etc. H2O la mystérieuse : l’énergie hydrobiologique, réanimer d’ur-gence l’eau de mer.Pourquoi l’argile nous guérit ? une action puissante de soulagement pour les tissus conjonctifs…N°71 : Prostate business : quand le mieux est souvent l’ennemi du bien ! Vivifiez votre eau de boisson. Charbon végétal : le détoxifiant universel. Soleil-terre les liaisons dangereuses.N°72 : l’hypothèse hygiéniste : touche pas mas bactéries ! Une solution pour les urgences : l’hibernation sauvera les grands blessés. Mystérieusesboules de feuapprivoisées en laboratoire. Cancers maladies auto-immunesquand les mitochondries s’affolent.N°73 : Apithérapie : les abeilles médecins. Alzheimer ou vieillesse ? dépression ou tristesse ? erreurs médicales ou dérives sociales ? Théorie électro-magnétique de la conscience… et si la Terre pensait ?Bactériophages, ces virus qui guérissent, une solution élégante pour les maladies nosocomiales.

OFFRE D’ABONNEMENTr pour 19,50 €, je recevrai les 6 prochains numérosd’EFFERVESCIENCES : 75, 76, 77, 78, 79 et 80et 2 numéros offerts (je choisis les numéros . . . . . et . . . . .)

r Je commande la série “D’autres vues sur le Cancer” (10 numéros = 20 €)r Je commande la série “Notre cerveau nous trompe-t-il ?” (11 numéros = 22 €)r Je commande la série “végétaux et phytothérapie” (9 numéros = 18 €)r Je commande la série “Ces énergies qui influent sur le vivant” (15 numéros = 30 €)r Je commande la série “Mystères scientifiques de l’eau” (9 numéros = 18 €)r Je souhaite également commander, au prix unitaire de 2,80 €, les numéros suivants :Nom et adresse :…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Je joins le règlement, soit : ……… à expédier aux Editions MIDINNOVA - 51, Route d’Espagne - 31100 Toulouse

r Je désire recevoir une facture justificative.

Offre spécialed’abonnement :

2 numéros offerts

l a s c i e n c e d a n s t o u s s e s é t a t s

ciences

BACTÉRIOPHAGES

Ces virus qui guérissentune solution élégante pourles maladies nosocomiales

BACTÉRIOPHAGES

Ces virus qui guérissentune solution élégante pourles maladies nosocomiales

novembre – décembre 2010 – N° 73 – 3,00€

efferve

Alzheimer ou vieillesse ?Alzheimer ou vieillesse ?déprdépression ou tristesse?ession ou tristesse?ererrreureurs médicaless médicalesou dériou dérivves sociales ?es sociales ?

Alzheimer ou vieillesse ?AAlzheimer ou vieillesse ?AAlzheimer ou vieillesse ?lzheimer ou vieillesse ?Alzheimer ou vieillesse ?lzheimer ou vieillesse ?Alzheimer ou vieillesse ?Alzheimer ou vieillesse ?lzheimer ou vieillesse ?Alzheimer ou vieillesse ?lzheimer ou vieillesse ?Alzheimer ou vieillesse ?

es sociales ?es sociales ?es sociales ?es sociales ?ou dériou dériou dériou dériou déri

APITHERAPIEAPITHERAPIE

les ales abeilles beilles médecinsmédecins

THÉORIE ÉLECTROMAGNÉTIQUE DE LA CONSCIENCE

…et si la Terre pensait?

s

DR