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par Joseph Ngwawi lA CoMMuNAuTÉ de Développement de l’Afrique Australe considère une série de mesures courageuses qui visent à faire avancer les aspirations des Etats membres comme annoncées dans la Stratégie et la Feuille de Route de l’Industrialisation au moment où la Région veut s’assurer que les efforts visant à transformer son économie gagnent du terrain. La SADC est en train de développer un Plan d’Action Chiffré pour la Stratégie et la Feuille de Route de l’Industrialisation 2015-2063, qui a été adopté en avril 2015 pour permettre à la Région d’exploiter le plein potentiel de ses vastes et diverses ressources naturelles. Le Plan d’Action vise à établir un programme de mise en œuvre cohérent et synergique contenant des options stratégiques et des politiques générales vers la réalisation progressive des objectifs assortis d’échéances annoncés dans la stratégie et la feuille de route. Les Hauts fonctionnaires des Etats membres de la SADC se sont réunis à Gaborone (Botswana) pour examiner le Plan d’Action avec le Secteur privé, les groupes de réflexion et les Partenaires Internationaux de Coopération. Le plan se focalisera sur les 15 premières années du cadre stratégique, et vise à créer un environnement propice pour le développement industriel durable comme un moteur de la transformation économique; et établir une alliance durable pour l’industrialisation comprenant les secteurs public et privé ainsi que les partenaires stratégiques. La Stratégie et la Feuille de Route de l’Industrialisation ont été développées comme un programme de modernisation et de transformation économique inclusif et à long terme qui devrait permettre le développement économique substantiel et durable pour améliorer les niveaux de vie. Il est basé sur trois piliers stratégiques interdépendants: v L’industrialisation en tant que champion de la transformation économique; v Une meilleure compétitivité; et v Une intégration régionale approfondie. Un certain nombre d’interventions stratégiques pour chacun de ces piliers sont proposées dans le Plan d’Action. L A FRIQUE A USTRALE AUJOURD’HUI suite page 2... sADC Aujourd’hui, Vol 18 No. 4 JuiN 2016 La SADC fait avancer le Programme d’Industrialisation POLITIQUE 3 ELECTIONS 4 PATRIMOINE 5 EAU-ENERGIE 6 GENRE-ENERGIE 7-10 INDUSTRIALISATION 11 UNION AFRICAINE 12 SOMMET DE LA SADC 13 TRAFFICKING 14 EVENEMENTS 15 L’HISTOIRE AUJOURD’HUI 16

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par Joseph Ngwawi

lA CoMMuNAuTÉ de Développement del’Afrique Australe considère une série de mesurescourageuses qui visent à faire avancer lesaspirations des Etats membres comme annoncéesdans la Stratégie et la Feuille de Route del’Industrialisation au moment où la Région veuts’assurer que les efforts visant à transformer sonéconomie gagnent du terrain.

La SADC est en train de développer un Pland’Action Chiffré pour la Stratégie et la Feuille deRoute de l’Industrialisation 2015-2063, qui a étéadopté en avril 2015 pour permettre à la Régiond’exploiter le plein potentiel de ses vastes etdiverses ressources naturelles.

Le Plan d’Action vise à établir un programmede mise en œuvre cohérent et synergiquecontenant des options stratégiques et despolitiques générales vers la réalisation progressivedes objectifs assortis d’échéances annoncés dansla stratégie et la feuille de route.

Les Hauts fonctionnaires des Etats membres dela SADC se sont réunis à Gaborone (Botswana)pour examiner le Plan d’Action avec le Secteurprivé, les groupes de réflexion et les PartenairesInternationaux de Coopération.

Le plan se focalisera sur les 15 premièresannées du cadre stratégique, et vise à créer unenvironnement propice pour le développementindustriel durable comme un moteurde la transformation économique; etétablir une alliance durable pourl’industrialisation comprenant les secteurspublic et privé ainsi que les partenairesstratégiques.

La Stratégie et la Feuille de Route del’Industrialisation ont été développées comme unprogramme de modernisation et detransformation économique inclusif et à longterme qui devrait permettre le développementéconomique substantiel et durable pouraméliorer les niveaux de vie.

Il est basé sur trois piliers stratégiquesinterdépendants: v L’industrialisation en tant que champion de la

transformation économique; v Une meilleure compétitivité; etv Une intégration régionale approfondie.

Un certain nombre d’interventionsstratégiques pour chacun de ces piliers sontproposées dans le Plan d’Action.

L’AFRIQUEAUSTRALE AUJOURD’HUI

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sADC Aujourd’hui, Vol 18 No. 4 JuiN 2016

La SADC fait avancer le Programme d’Industrialisation

POLITIQUE 3

ELECTIONS 4

PATRIMOINE 5

EAU-ENERGIE 6

GENRE-ENERGIE 7-10

INDUSTRIALISATION 11

UNION AFRICAINE 12

SOMMET DE LA SADC 13

TRAFFICKING 14

EVENEMENTS 15

L’HISTOIRE AUJOURD’HUI 16

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S U I T E D E L A P A G E 1

Concernant l’industrialisation, lesmajeures interventions proposéesincluent une meilleure politiqueenvironnementale pour ledéveloppement industr ie l ,l’augmentation du volume et del’efficacité des investissements dessecteurs public et privé dansl’économie de la SADC, la créationdes chaines de valeur régionales et laparticipation dans les différentsprocessus mondiaux, ainsi quel’augmentation de la valeur ajoutéepour les produits agricoles et nonagricoles et les services.

Dans le domaine d’un meilleurenvironnement d’exploitation, il y ades plans pour développer etopérationnaliser un Protocole surl’Industrie en 2020, qui devraitentrainer le développement despolitiques et des stratégies surl’industrialisation au niveau national.

Alors que les Etats membres ontdéjà de telles politiques et stratégies,ces dernières seront révisées etalignées à la Stratégie et à la Feuillede Route de l’Industrialisation de laSADC.

On demandera aux Etatsmembres de développer desProgrammes Nationaux de Mise àNiveau et de ModernisationIndustrielle (IUMP) avant 2018 et lesmettre en œuvre avant 2020.

Ces derniers doivent être en ligneavec l’IUMP de la SADC, quiconstitue la base pour une approchesectorielle à l’industrialisation dansla Région, se focalisant sur la mise àniveau des capacités de fabricationexistantes, la modernisation desinstallations de production, lerenforcement des infrastructuresd’appui institutionnel, et lerenforcement des capacitésrégionales pour la recherche etl’innovation.

Il y a également un objectif quivise l’augmentation progressive dela part de l’Investissement IntérieurBrut (IIT) à 25 pourcents en 2020 et à30 pourcents en 2025.

Pour réaliser ces objectifs, il y ades plans qui visent à développer unCadre de Promotion desInvestissements de la SADC ainsiqu’un Programme d’ActionRégional de la SADC surl’Investissement pour accompagnerce dernier.

Pour encourager la création deschaines de valeur régionales et laparticipation dans les processusmondiaux, la Région a identifiécinq domaines prioritaires où leschaines de valeur peuvent êtreétablies et pour lesquels desstratégies régionales devraient êtredéveloppées en 2020.

Ces derniers sont dans lesdomaines de l’agro-alimentaire, de lavalorisation des minerais, des biensde consommation, les biensd’équipement et de services (Voir letableau sur les Groupes Potentiels deChaines de Valeur).

Une étude détaillée sur leschaines de valeur est proposée pourles produits ou les servicesspécifiques dans les domainesprioritaires.

Dans le cadre du processus visantla promotion de la participation à lachaine de valeur, il existe des planspour développer un modèle delégislation et de règlements pourl’agro-alimentaire, la valorisation desminerais et d’autres activités etservices de fabrication intra SADC.

La réduction et l’éliminationdes obstacles structurels àl’industrialisation constituent unautre objectif qui est poursuivi par laSADC. A cet égard, il faut améliorerles capacités de productiond’électr ic i té e t fac i l i terl’augmentation du développementet de l’utilisation des sourcesd’énergie renouvelables et assurerl’approvisionnement en eau adéquat.

Il faut réduire les retards auxports et aux postes frontalierset raccourcir la durée de lacirculation des marchandisesà travers les frontières au seinde la région de la SADC. Celaimpliquera l’harmonisationdes formalités de passage desfrontières dans la SADC en2020.

Le Plan d’Action proposeégalement un rôle actif pourles Petites et MoyennesEntreprises (PMS) dansl e p r o g r a m m ed’industrialisation de laSADC.

Les PME sont unevariable importante dansle programme dedéveloppement de la SADC,représentant 90 pourcents detoutes les entreprises etreprésentant plus de 50pourcents des emplois.

Presque tous les Etatsmembres de la SADC ont despolitiques qui visent àentretenir et à développerdes PME tout enconsacrant des capacitésinstitutionnelles pour dirigerces programmes.

Une intervention quiest proposée est ledéveloppement d’un cadrepour l’établissement etle soutien des groupesindustriels régionaux afin de

La SADC fait avancer le Programme d’Industrialisation

2 l’Afrique AusTrAle Aujourd’hui, Juin 2016

Etats membres de la SADC

Botswana, Afrique du Sud, Zambie, ZimbabweAfrique du Sud, ZimbabweMalawi, Mozambique, Afrique du Sud, Swaziland,Tanzanie, Zambie, ZimbabweMozambique, Afrique du Sud, Zimbabwe Angola, Maurice, Mozambique, Namibie, Seychelles, Afrique du Sud

Botswana, Namibie, Afrique du Sud, ZimbabweRDC, ZambieAfrique du Sud, ZimbabweMozambique, Afrique du Sud, ZimbabweBotswanaAngola, Madagascar, Mozambique, Afrique du Sud, Tanzanie

Lesotho, Zambie, Afrique du SudBotswana, Lesotho, Madagascar, Mauritius,Namibie, Afrique du Sud, Swaziland, ZimbabweAfrique du Sud, Zimbabwe Botswana, ZambieMozambique, Afrique du Sud

Afrique du Sud, Lesotho, Mozambique, ZimbabweAfrique du Sud, Zambie

Botswana, Maurice, Seychelles, Afrique du Sud,Tanzanie, Zambie, Zimbabwe

Groupes Sectoriels Potentiels de la Chaine de Valeur Chaine de Valeur

1. Groupe Sectoriel sur l’Agro-Alimentaire

Bétail – bœuf, latière, volailleSoyaSucre

Foresterie – produits ligneux Pêche

2. Groupe Sectoriel sur les Minerais etla Valorisation des Mineraix

Diamants CuivrePlatinumFer/AcierSoudePétrole et Gaz

3. Le Groupe Sectoriel sur la Fabricationdes biens de consommation

Produits en cuir et chaussures Vêtements et Textiles

Produits oharmaceutiques Produits en cuirEngrais

4. Biens d’Equipement Machines et

AutomobilesMachines pour l’exploitation minière

5.Groupe Sectoriel sur les Services

promouvoir le développement desPME. Les activités spécifiques danscette intervention incluent desétudes pour identifier le potentiel, letype et l’emplacement pour lesgroupes industriels impliquant lesPME et le développement des plansdirecteurs pour l’établissement desgroupes régionaux y compris lamodernisation technologique.

Il y a parmi les initiativesproposées, le concept d’une “Usinede la SADC” dans laquelle la Régions’efforcera de réaliser uneproduction et une utilisation accruesdes matières premières de la SADCpour la transformation en aval dansles agro-industries et d’autresindustries de fabrication.

L’idée est qu’une Initiative/Stratégie de la SADC en MatièresPremières doit être développée etmise en œuvre en 2020 pours’assurer que les Etats membrescoopèrent sur l’accès aux matièrespremières et l’utilisation pour lavaleur ajoutée.

Les interventions sous le pilier decompétitivité visent à renforcer lesenvironnements macroéconomiqueset microéconomiques au sein de laRégion.

Les initiatives proposées incluentle développement des programmesd’investissement industriel pourappuyer les PME en 2018; laformation pour le développementdes compétences entrepreneurialeset de gestion; et des centres despécialisation pour les domainesprioritaires.

Le pilier d’intégration régionalevise à élargir l’espace économiquepour le développement et créerdes incitations pour l’industried’accroitre, ainsi fournissant desopportunités pour les économiesd’échelle, le regroupement et lesliens économiques.

Les interventions spécifiques autitre de ce pilier incluent la pleinemise en œuvre de la Zone de Libre-Echange de la SADC pour couvrirtous les Etats membres; un tarifextérieur commun en 2025;l’élimination et l’abolitionprogressive des règles d’origineavant 2025; la libéralisation descontrôles de change pour permettrela libre circulation des capitaux ausein de la SADC d’ici 2030; et laratification du Protocole de la SADCsur le Commerce des Services pourla mise en œuvre prévue en 2020. r

Source: Plan d’Action Chiffré pour la Stratégie et la Feuille de Route d’Industrialisation de la SADC (Compilé àpartir des Rapports Nationaux)

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Vers un financement alternatif pour le développement régional

Le Dispositif Institutionnel est nécessaire pouradministrer le Programme d’Industrialisation

P O L I T I Q U E

l’Afrique AusTrAle Aujourd’hui 3

Ceci compromet l’appropriationet la durabilité du développementrégional.

A cet égard, le 35ème Sommetde la SADC a “chargé le Conseil definaliser le travail en cours portantsur les sources alternatives definancement et de soumettre unrapport au prochain SommetOrdinaire” prévu en août auSwaziland.

La SADC a réalisé des progrèssignificatifs en matièred’exploitation des modalités definancement alternatives poursoutenir l’autosuffisance etl’autofinancement et le Secrétariatest en train de développer unCadre de Mobilisation desRessources de la SADC (SourcesAlternatives pour Financer lesProgrammes Régionaux de laSADC).

Un certain nombre deconsultants seront engagés poursept tâches différentes maisnéanmoins liées pour déterminercomment l’espace fiscal pourraitêtre créé pour permettre aux Etatsmembres de la SADC de financerles activités, programmes et projetsrégionaux.

Les tâches se focaliseront surdiverses questions, y compriscomment lutter contre les FluxFinanciers Illicites (IFF); lacréation d’un système régional deloterie; l’exploitation desressources provenant d’un réseauphilanthropique et une base dedonnées des sociétés privées; ledéveloppement d’une formulecommune pour les droits àl’importation et à l’exportation; etl’introduction des redevancesrégionales sur le transport ettouristiques.

Par exemple, l’étude sur lalutte des flux illicites de capitauxanalysera les flux financierstransfrontaliers comme unemesure visant à stimuler lamobilisation des ressources ausein de la Région.

Il est estimé que l’Afrique aperdu plus de US$1.8 trillions auxIFF entre 1970 et 2008, et continuede perdre des ressources d’unevaleur qui s’élève à US$150milliards annuellement à traversIFF ou la “fuite illicite descapitaux”, princpalement àtravers l’évasion fiscale, et lamauvaise évaluation des prix demarchandises et de services par lessociétés multinationales, selon uneétude récente commanditée parl’Union Africaine.

Cela veut dire que lesressources qui sont censéesdévelopper l’Afrique sont utiliséesailleurs pour améliorer leséconomies des Etats Unis et desautres pays en Europe et en Asie.

Les consultants estimerontcombien de revenu qui a été perduaux IFF “sera sauvé de cetteoption et combien de ressourcespourraient être mobilisées enutilisant les instruments definancement novateurs.”

Une autre possibilité est lacréation d’un système régional deloterie, dont les recettespourraient être utilisées pourfinancer les programmes et projets

le PlAN d’Action pour la Stratégie et la Feuille de Route del’Industrialisation 2015-2063 propose un dispositif institutionnel pouradministrer le programme d’industrialisation. Le Comité proposé de Gestion du Secteur Industriel seracomposé des représentants des Etats membres, des associations dusecteur privé ou des organismes désignés, des groupes de réflexiontechniques et financiers et d’autres parties prenantes liées à l’industrie. Bien que fonctionnant de manière indépendante, le Comité seraun organe technique général sur des questions liées àl’industrialisation afin d’appuyer le Groupe de Travail Ministériel surl’Intégration Economique Régionale, qui travaille en collaborationavec le Secrétariat de la SADC. Le Comité aura les responsabilitéssuivantes: • Fournir des contributions techniques sur les domaines

d’intervention stratégiques pour l’industrialisation;• Assurer l’inclusion des actions et l’équité de l’impact

économique;• Fournir une plate-forme vibrante pour le dialogue entre les

organes participant et agir comme intermédiaire entre lesopérateurs industriels régionaux;

• Faciliter l’harmonisation des règlements affectantl’industrialisation;

• Créer un espace pour profiter de la contribution directe etindirecte du secteur privé et des centres d’excellence pouraccélérer les processus d’industrialisation et d’intégrationrégionale; et

• Soumettre des rapports de progrès régulièrement avec desrecommandations au Groupe de Travail Ministériel.Au dessus du Groupe de Travail Ministériel il y aura le Conseildes Ministres, qui soumet des rapports au Sommet de Chefsd’Etat et de Gouvernement de la SADC. r

régionaux. L’étude déterminerales niveaux indicatifs de revenuque les Etats membres peuventgénérer à partir de cette option,ainsi que le fardeau financierd’une option de loterie régionalesur l’industrie des loteries auniveau national, et développer unmécanisme de coordination et uncadre réglementaire régional.

Les loteries sont unmécanisme novateur qui a étéutilisé avec succès pour financerdes programmes régionaux enAsie Sud-Est, où les revenuscommuns sont répartis à partégale entre les différents pays.

Une étude séparée sur laviabilité de l’utilisation d’une taxetouristique pour financer lesprogrammes régionaux devraitexplorer comment le secteurtouristique pourrait être unemesure alternative pour financerles programmes régionaux.

La taxe devrait être appliquéesur les activités touristiques, ycompris le logement à l’hôtel etd’autres charges.

Une initiative similaire parl’Union Africaine (UA) proposedes redevances sur les billetsd’avion, les hôtels et les messagestexte comme sources definancement alternatives pourl’UA. On espère que ces mesurespermettront à la SADC demobiliser environs US$600millions par an, et sur une périodede cinq ans, on espère que l’UAsera capable de prendre en chargela plupart de ses coûts en utilisantses propres fonds.

Selon le Secrétariat de la SADC,une étude pour le développementd’un Cadre de Mobilisation desRessources de la SADC devrait êtreentreprise sur deux mois, et celle-cidevrait permettre à la SADC deprendre en charge le programmede développement régional enexploitant ses vastes ressourcesnaturelles, qui incluent desminerais, la faune sauvage et lescourses d’eau.

La SADC estime que laRégion aura besoin d’environUS$260 millions pour financer sesprojets, y compris la coordinationdes activités, les études, lesinitiatives de renforcement descapacités et les réunions deconsensus. sardc.net r

uNe DÉCisioN majeure priselors du 35ème Sommet de la SADCtenu au Botswana en août 2015 aété la nécessité pour l’AfriqueAustrale de prendre le pleincontrôle de son programme dedéveloppement régional enadoptant de nouveauxmécanismes novateurs, enreconnaissant que la situationactuelle où la plupart desinitiatives de la SADC sontfinancées par les partenaires dedéveloppement n’est ni idéale nidurable.

Seulement 9,2 pourcents desprojets régionaux sont financéspar les Etats membres de laSADC, selon le Secrétariat de laSADC, alors que le reste, à savoir90,8 pourcents du financementprovient des PartenairesInternationaux de Coopération.

Faire avancer le Programme d’Industrialisation Suite de la page 2

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partis – l’Alliance pour laDémocratie et le Développement,le Mouvement pour laDémocratie Multipartite (MMD),le Parti pour la RestaurationNationale, le Parti pour laRévolution Nationale, le PartiRévolutionnaire Radical et leFront Démocratique-Uni – n’ontque des candidats parlementaireset aucun candidats pour lesélections présidentielles.

La période de campagneélectorale a été précédée parl’inscription des électeurs et lavérification qui se sont achevéesle 25 mai.

Selon les statistiquespréliminaires d’inscription desélecteurs publiées par l’ECZ, plusde six millions personnes serontadmissibles à voter en août.

Les dernières électionsgénérales ont été tenues en 2011et le PF a remporté 61 des 150sièges parlementaires alors queson candidat présidentiel,Michael Sata, a été élu Présidentaprès avoir obtenu presque 42pourcent des votes, contre 35,4pourcent pour le concurrentimmédiat, Rupiah Banda del’ancien parti au pouvoir MMD et18,2 pourcent pour Hichilema.

Les élections générales de 2016seront tenues en même temps avecun référendum pour décider si laconstitution doit être amendée afind’améliorer la Déclaration desDroits ainsi que d’abroger et deremplacer l’Article 79 qui traite lesquestions qui devraient fairel’objet d’un référendum.

En vertu de l’Article 79,seulement la Déclaration desDroits et l’Article lui-mêmeexigent la tenue d’un référendumpour être amendés. Laproposition est d’élargir lesquestions exigeant desréférendum, afin d’inclure deschangements au systèmeélectoral, aux mandatsprésidentiels, à l’élection du vice-président, et à la nomination desMinistres du Cabinet et desMinistres provinciaux. sardc.net r

quinquennal tout comme ceuxqui seront élus aux électionsparlementaires et locales.

Selon les informationsprovenant de l’ECZ, au total 650candidats provenant de 13 partisvont se présenter pour les 156sièges parlementaires, avec 90d’entre eux étant des femmes ;soit 13,8 pourcent de ceux qui seprésentent pour les sièges dansl’Assemblée Nationale de laZambie.

Cela n’augure rien de bon pourla représentation des femmes auParlement Zambien. Au total 113femmes se sont présentées auxdernières élections parlementairesen 2011, avec seulement 17 qui ontété élues. Cela représentaitseulement 11 pourcent des siègesau Parlement.

Les nominationsprésidentielles ont augmenté lenombre des femmes auparlement à 23, ainsi accroissantla proportion à un peu plus de 14pourcent, l’une des plus faiblesdans la région de la SADC.

Parmi les 650 candidatsparlementaires pour les électionsde 2016, il y a 109 candidats quisont des candidats indépendants.

L’Assemblée Démocratiquen’a pas de candidatsparlementaires même si cedernier a des candidats qui seprésentent aux électionsprésidentielles, alors que six

4 l’Afrique AusTrAle Aujourd’hui, Juin 2016

doit obtenir au moins 50 pourcentplus une voix contrairement aupassé où le Président était élu à lamajorité simple où le candidat quiavait reçu le plus grand nombredes votes était élu, même si cedernier avait obtenu moins de 50pourcent des votes valides.

Les changementsconstitutionnels ont égalementintroduit des colistiers pour lavice-présidence. Dans le passé, unvice-président était nommé par lePrésident.

Les élections pour les colistierspermettront au vice-président dedevenir Président si le titulaire setrouvait dans l’incapacité d’exercerses fonctions. Cela permettra auvice-président de monter aupouvoir pour la durée restante dumandat dudit Président.

Un tel développement éviterala nécessité de tenir des électionsanticipées comme cela a été le casen 2015 suite au décès duPrésident Michael Sata en octobre2014. Des élections anticipées ontété également tenues en octobre2008 après le décès du PrésidentLevy Mwanawasa qui est mort enjuin de la même année.

Le candidat gagnantdeviendra le septième Présidentde la Zambie depuisl’Indépendance obtenue de lapuissance coloniale il y a plus de50 ans, le 24 octobre 1964. Legagnant aura un mandat

par Joseph Ngwawi et Patson Phiri

les CAMPAGNes politiques, lesétendards et les rassemblementsdominent la scène en Zambie aumoment où le pays prépare latenue des élections généralesprévues le 11 août.

Les reportages médiatiques sefocalisent sur les campagnes pourles élections présidentielles,parlementaires et locales qui ontcommencées le 16 mai.

Au total neuf candidats vontse présenter aux élections, selonla Commission Electorale de laZambie (ECZ).

Parmi les principaux candidatsfigurent le Président actuel, EdgarLungu du Front Patriotique (PF);et Hakainde Hichilema, le leaderdu parti principal de l’opposition,le Parti Uni pour leDéveloppement National.

Les autres candidats à l’électionprésidentielle incluent l’ancienMinistre des Finances EdithNawakwi du Forum pour laDémocratie et le Développement,qui est la seule candidate ; TilyenjiKaunda du Parti pourl’Indépendance Nationale ; etl’ancien Ministre de la JusticeWynter Kabimba qui est lenouveau Chef du Rainbow Party.

Selon l’amendementConstitutionnel Zambien adoptéen janvier, le candidat gagnant

le 3 AoÛT a été déclaré comme la date pour la tenue des élections gouvernementales en Afriquedu Sud.

Selon la constitution sud africaine, les conseils de municipalités métropolitaines et locales sontélus par un système de représentation proportionnelle, alors que les conseils de municipalités dudistrict sont en partie élus par la représentation proportionnelle et en partie nommés par lesconseils des municipalités locales constitutives.

Donc, lors des élections locales ou municipales, les électeurs ont trois bulletins de vote, unpour chaque conseiller de circonscription, un pour le conseil de la municipalité locale et un pourle conseil de la municipalité du district. r

L’Afrique du Sud annonce la date des élections locales

Les Zambiens préparent les ElectionsGénérales

E L E C T I O N S

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P A T R I M O I N E

Sauvegarder le patrimoine africain pour le développement durable par Kizito Sikuka

Du CAPe au Caire ou du Yaoundéà Mogadishu, l’Afrique possèdedes patrimoines les plusremarquables qui offrent unevariété d’options pour la croissancesocioéconomique, y compris letourisme et le développement desinfrastructures.

Par exemple, entre la Zambieet le Zimbabwe, il y a lesmajestueuses chutes de Victoriasur le fleuve Zambèze.

En Egypte, il y a les grandesPyramides, alors que laRépublique-unie de Tanzanieabrite la Montagne de Kilimanjaroet l’Aire de ConservationNgorongoro.

Selon la Conférence Généralede l’Organisation des NationsUnies pour l’Education, la Scienceet la Culture (UNESCO), quisupervise la protection despatrimoines mondiaux, au total 89sites africains sont actuellementinscrits sur la liste du Patrimoinemondial – affirmant la richesse ducontinent et son potentiel de dirigerson propre programme dedéveloppement.

Cependant, le défi auquel faitface le continent est commentétablir un équilibre entre maximiserl’utilisation de ces sites afin depromouvoir le développementsocioéconomique, tout enpréservant ces derniers pour lesfutures générations.

Le Premier Ministretanzanien, Kassim Majaliwa adéclaré lors de la récenteConférence Internationale sur lasauvegarde des sites africainsappartenant au PatrimoineMondial tenue à Arusha qu’il esttemps que l’Afrique trouve desmoyens novateurs pour gérer les

dimensions environnementales,sociales et économiquesconcurrentielles liées audéveloppement.

Il a dit qu’il est triste quecertains pays les plus pauvres enAfrique soient des pays «extrêmement riches en matièresde ressources naturelles” tellesque le pétrole, le gaz et lesminerais. Cependant ces dernierscontinuent de faire face à denombreux défis pour exploiterlesdites ressources.

Certains défis incluent lemanque de technologies et le faitque certaines de ces ressources setrouvent dans des zones naturellesd’une importance culturelle qui envertu du droit internationalsont protégées contre toutedestruction.

“En tant qu’Afrique, nouscontinuons et nous continuerons defaire de notre mieux pour protégeret conserver notre patrimoine,” a-t-il dit, ajoutant que, toutefois, desefforts similaires devraient êtreconsacrés à trouver “un équilibreentre la conservation et ledéveloppement,” pour que lecontinent soit capable d’utiliser sesressources pour éradiquer lapauvreté et promouvoir ledéveloppement socioéconomique.

Par exemple, il a dit, qu’unefaçon de traiter les ressources quise trouvent dans les zonesprotégées est de proposer despossibilités “novatrices” de lesexploiter au profit de l’Afrique,avec une destruction minimale àl’environnement.

“Et si on trouvait unetechnologie appropriée quipermettrait l’exploitation sans pourautant porter atteinte aux valeursuniverselles exceptionnelles de telssites,” a-t-il dit.

“Si ces ressources sontexploitées de manièreappropriées, elles généreront desrecettes qui seront utilisées pourl’alléger la pauvreté parmi nospopulations et en même tempsfavoriser la conservation. Ce quicompte c’est de trouver unéquilibre afin d’avoir unesituation gagnant-gagnant.”

Majaliwa a exhorté les partiesprenantes de continuer à travaillerensemble pour protéger les sitespatrimoniaux africains pour lesprésentes et futures générations.

Ceci est du au fait que certainssites sur le continent sont menacéspar de nombreux facteurs, ycompris les conflits armés, lemouvement incontrôlé depopulation, le braconnage, lafaible gestion et le changementclimatique.

L’UNESCO estime qu’environ33 pourcent des sites sur la Listedu Patrimoine Mondial en péril setrouvent en Afrique.

“Nous devons tous coopérersi nous voulons préserver lepatrimoine africain pour lesprésentes et futures générations,”a dit Majaliwa.

La Directrice du Centre duPatrimoine Mondial d’UNESCO,le Dr. Mechtild Rössler a convenuen disant que la protection dupatrimoine mondial est critiquepour le développement durable.

Elle a dit qu’il était importantque les communautés localessoient activement impliquées dansla formulation et la mise en œuvredes décisions visant à sauvegarderle patrimoine, étant donnéque “les communautés sont lesvraies gardiennes des sitespatrimoniaux.”

La Conférence Internationalesur la Sauvegarde des Sites

l’Afrique AusTrAle Aujourd’hui 5

Africains appartenant auPatrimoine Mondial comme unFacteur du DéveloppementDurable qui a été tenue du 31 maiau 3 juin a publié la Déclaration deNgorongoro qui appelle àl’intensification des efforts en vuede sauvegarder le patrimoineafricain pour le développementdurable.

“Nous demandons a l’UnionAfricaine et à ses CommunautésEconomiques Régionales depromouvoir le développementdurable tout en garantissant laconservation du PatrimoineNaturel et Culturel Africainconformément à l’Agenda 2063de l’UA,” extrait de laDéclaration.

La déclaration a exhortél’inclusion active des “femmes etdes jeunes dans la conservation etla gestion du patrimoine naturel etculturel.”

Il faut que l’Afrique développeet mette en œuvre des politiquesqui visent à prévenir et à résoudredes conflits ainsi que restaurer lapaix, la sécurité et la cohésionsociale au sein et en dehors de leursfrontières en utilisant les valeurspatrimoniales.

Une autre question importanteest d’accroitre la sensibilisationpublique sur les avantages de lasauvegarde du patrimoine africainainsi que l’exploitation desconnaissances indigènes sur lapréservation du patrimoine.

L’objectif de la conférenceétait de trouver des moyens pourrenforcer le développementdurable à travers la durabilitéenvironnementale, et ledéveloppement social etéconomique inclusif, tout enfavorisant la paix et la sécurité.sardc.net r

Photo Kizito Sikuka, SARDC

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6 l’Afrique AusTrAle Aujourd’hui, Juin 2016

E A U - E N E R G I E

“Accélérer l’Approvisionnement Energétique et l’Accès aux Ressources en Eau dans la Région de la SADC – Une Approche Collective”

par Kizito Sikuka

lA DisPoNiBiliTÉ del’approvisionnement énergétiqueet l’alimentation en eau adéquatesont importantes pour faireavancer le développement etl’intégration régionaux au sein del’Afrique Australe.

Cela est le message clé del’Atelier Ministériel de laCommunauté de Développementde l’Afrique Australe (SADC) surl’Eau et l’Energie tenu le 20 juin àGaborone.

Le Président de la SADC, lePrésident Seretse Khama IanKhama du Botswana a dit que lapénurie d’eau et d’énergie a lacapacité de rendre le programmed’intégration de la SADC futile,par conséquent, la Région doittravailler ensemble de manièrecollective pour faire face auxdéfis que rencontrent les deuxsecteurs.

Selon le Secrétariat de laSADC, l’accès à l’électricité dansla Région est estimé à moins de40 pourcent dans la plupart desEtats membres, alors que 60pourcent ont accès à l’eaupotable.

“Ces chiffres indiquent que larégion de la SADC doit susciterplus de volonté politique afind’améliorer l’accès à l’eau potableet à l’énergie renouvelableabordable,” a dit le PrésidentKhama.

Il a prévenu que “si la situationdes services d’approvisionnementénergétique et d’alimentation eneau dans la Région ne s’améliorepas, la Stratégie et la Feuille deRoute de l’Industrialisation de laSADC demeurerait une chimère.”

Par exemple, un meilleuraccès à l’énergie et à l’eaupourrait réduire les coûts detransactions des affaires au seinde la Région, ainsi promouvantla croissance en matièred’investissement, de commerce etd’industrie.

Il a dit que la SADC possèdeun certain nombre de documentsstratégiques, y compris lePlan Directeur Régional pourle Développement desInfrastructures (RIDMP), quistipule clairement ce qui doit êtreaméliorer dans le secteur de l’eauet de l’énergie.

Le problème, donc, est que lespays devraient pleinement mettreen œuvre tous les projets,programmes et activitésrégionaux convenus dans leséchéances fixées pour que lescitoyens de la SADC puissenttirer profit des avantagesappartenant à la communautérégionale.

“Nous devons s’efforcer pourfaire plus et agir sur les plans quiont été si bien exprimés et stipulésdans les documents du cadrestratégique régional,” a-t-il dit.

Le Plan du Secteur de l’EnergieRIDMP, par exemple, a identifié 73projets énergétiques qui vontaugmenter la production del’électricité de 56, 000 mégawattsactuels (MW) et veiller à ce que lademande prévue de 96,000 MWsoit dépassée en 2027.

De même, le Plan du Secteurde l’Eau, contient au total 34projets d’infrastructures quivisent à améliorer l’accès à l’eaudans la Région.

Le Président Khama a dit qu’ilest également important pour laRégion de proposer desapproches novatrices pourfavoriser une collaboration étroiteentre les secteurs de l’eau et del’énergie ainsi que celui del’agriculture puisque ces dernierssont inextricablement liés, et toutincident non coordonné dans l’undes domaines peut entrainer unimpact négatif sur les autres.

“Il est également important quenous élargissons nos discussionsaux liens qui existent entrel’énergie, l’eau et l’alimentation.Invariablement, on ne saurait tropinsister sur les liens dans les

secteurs de l’énergie, de l’eau et del’alimentation, et ces derniersexigent une gestion efficace de lademande et de l’offre afind’assurer une corrélationappropriée,” a-t-il dit.

Il a dit que la diminutionrécente de la disponibilité de l’eauentrainée par de faibles pluiesdans la campagne agricole2015/16 a eu un impact négatif surla production des denréesalimentaires et de l’énergie enAfrique Australe.

Selon le document de réflexionproduit par l’atelier des Ministresde l’énergie et de l’eau de la SADC,la diminution des niveaux d’eaudans le lac Kariba, entre la Zambieet le Zimbabwe, a entrainé lafaiblesse des activités deproduction hydroélectriquepuisque la capacité en eau s’élevaità 12 pourcent seulement au 1erfévrier par rapport à 53 pourcentenregistré à la même époquel’année dernière. Le lac Kariba estl’une des principales sourcesd’électricité dans la région de laSADC.

En octobre 2015, laRépublique-unie de Tanzanie aété également obligéed’interrompre ses centraleshydroélectriques en raison defaibles niveaux d’eau dans lesbarrages du pays. A cause de labaisse du niveau d’eau, laproduction hydroélectrique avaitchuté à 20 pourcent de capacités.Depuis, la Tanzanie a converticertaines de ses centraleshydroélectriques au gaz naturel.

La Secrétaire exécutive de laSADC, le Dr. StergomenaLawrence Tax a dit qu’il est tempsque la Région trouve dessolutions concrètes et pratiquespour résoudre les problèmesrencontrés dans les domainesd’eau et d’électricité.

“L’énergie et l’eau jouent unrôle important dans la croissanceéconomique régionale, et l’accèsà ces derniers a un impact direct

sur la qualité de vies de nospopulations,” a-t-elle dit,ajoutant que les deux “sont desfacteurs fondamentaux pour ledéveloppement économique, etpour l’industrialisation, que laSADC a priorisée, une prioritémajeure de la Région.”

L’atelier ministériel de laSADC sur l’Eau et l’Energieorganisé sous le thème,“Accélérer l’ApprovisionnementEnergétique et l’Accès auxRessources en Eau dans laRégion de la SADC – UneApproche Collective,” est l’unedes trois réunions régionales quiont été convenues par lePrésident Khama et visant àtrouver des solutions novatricespour la gestion des dimensionsenvironnementale, sociale etéconomique concurrentielles dudéveloppement en AfriqueAustrale.

Diverses parties prenantes, ycompris les Ministres del’Energie et de l’Eau, lesreprésentants des régulateurs etdes services nationauxd’électricité et d’eau, lesPartenaires Internationaux deCoopération, les membres desgroupes sectoriels de l’énergie etde l’eau de la SADC et lespartenaires chargés de la mise enœuvre, les institutions derecherche et les producteursindépendants d’électricité, ontparticipé à cet atelier.

Une réunion similaire surla sécurité alimentaire etl’éradication de la pauvreté a ététenue en mai, alors qu’une autresur le commerce illicite desespèces sauvages est prévue enjuillet.

Les plans d’actions découlantdes ateliers ministériels serontsoumis aux prochains Conseildes Ministres de la SADC etSommet des Chefs d’Etat et deGouvernement au Swaziland enaoût pour examen et adoption. sardc.net r

Accès à l’eau et à l’énergie est primordial pour l’intégration régionale de la SADC

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l’Afrique AusTrAle Aujourd’hui 7

être. Dans certaines situations, alors que la collecte du bois dechauffage est limitée par des réglementations formelles, les femmessont plus vulnérables au harcèlement ou aux peines pour la collecteillégale du bois de chauffage.

La sécurité physique des femmes est compromise puisque descrimes violents peuvent être perpétués même pendant la journéelorsque les ressources sont rares et les femmes sont obligées decollecter le bois de chauffage dans les endroits lointains et isolés(ENERGIA/DfID, 2006).

L’Institut International pour le Développement Durable (IISD) aestimé que les maladies originaires de la pollution atmosphérique dansles espaces clos entrainent plus de décès des femmes et des enfantschaque année plus que le VIH et le sida, le paludisme, la tuberculoseet la malnutrition combinés (IISD, 2013).

Cadre Juridique et Politique Existant L’énergie a été reconnue au niveau mondialcomme l’Objectif du Millénaire pour leDéveloppement manquant mais celle-ci est inclusecomme Objectif No. 7 des Objectifs pour leDéveloppement Durable (ODD).

Au niveau régional, le traité de la SADC vise àréaliser l’égalité sexuelle et le document directeur de la SADC, le PlanStratégique Indicatif de Développement Régional (RISDP), identifiel’égalité hommes-femmes et l’énergie comme un domaine importantdu développement et de l’intégration régionale.

Le cadre de politique de la SADC sur l’Energie est assez global etmet l’accent sur la disponibilité des services énergétiques suffisants,fiables et moins chers. Ceci concerne les objectifs globaux de laSADC, qui incluent l’attraction des investissements et la promotionde la compétitivité et du commerce comme un moyen pourl’éradication de la pauvreté, aligné avec l’utilisation durableenvironnementale des ressources énergétiques.

Les principaux instruments politiques concernant l’énergie dansla région de la SADC sont : Le Protocole de la SADC sur l’Energie (1998), La Politique et la Stratégie de la SADC sur la Coopération en

Matière d’Energie (1996), Le Plan d’Action de la SADC sur l’Energie (1997) et (2000).

Le Protocole reconnait les rôles des femmes et des hommes dans lamise en œuvre des programmes énergétiques et exhorte les Etatsmembres de “s’assurer que le développement et l’utilisation del’énergie tient compte des réalités sexuelles de la Région.”

Au titre des lignes directrices pour la coopération, le Protocolereconnait également que la dimension du genre est l’une desquestions socioéconomiques que la politique énergétique de laRégion doit traiter. Ceci est un ajout au Protocole de la SADC sur leGenre et le Développement et le traité de la SADC vise directementà faciliter l’autonomisation des femmes et à positivement influencerles intérêts équilibrés entre les hommes et les femmes.

La promotion de la participation de la communauté dans laformulation et la mise en œuvre des politiques avec l’accentparticulier sur la dimension du genre est mise en exergue dans leProtocole de la SADC sur l’Energie.

lA PluPArT des femmes et des filles dans la région de la SADCpassent leur temps en train d’exercer des tâches fondamentales qui sontlongues, peu rentables et laborieuses, telles que la collecte descombustibles, sans avoir accès aux services énergétiques modernes.

Cela aggrave davantage les inégalités sexuelles puisque denombreuses femmes, notamment dans les zones rurales etpériurbaines, n’ont pas accès aux emplois salariés, à l’éducation ouaux affaires à cause de ces responsabilités, et cela limite égalementles options pour l’interaction sociale et politique en dehors du foyer.

Dans tous les Etats membres de la SADC, les femmes et les fillessont largement en charge des activités ménagères et communautairesy compris l’approvisionnement énergétique, et ainsi celles-ci sont lesproducteurs d’énergie primaires et les utilisateurs finaux au niveaudu foyer.

La participation limitée des femmes dans la conception dessystèmes énergétiques domestiques, à l’accès aux ressources et à laprise de décision aux niveaux national et régional est un défi majeurdans les domaines du genre et de l’énergie.

La tendance régionale au niveau critique de prise de décision estplus favorable aux hommes, avec les femmes occupant moins de 10pourcent de la plupart des structures de gouvernance a cet égard.

La principale source d’énergie dans la région de la SADC sontles combustibles traditionnels tels que le bois de chauffage, lesrésidus agricoles et les déjections animales, qui représentent 74pourcent des exigences énergétiques pour la cuisson, le séchage desrécoltes et la fabrication des briques dans les communautés rurales(SARDC et al, 2012).

Les femmes dans les zones rurales ont également été affectées parla demande des politiques sur la gestion d’électricité telles que ledélestage de charges électriques. Ces mesures ont eu un impactnégatif sur les activités familiales et sur les affaires.

Accessibilité et Dimensions SocialesLes femmes sont disproportionnellement affectées par les défisassociés à l’accès aux sources modernes d’énergie par rapport auxhommes. Cela a affecté les processus de développement y comprisl’énergie puisque le développement durable ne peut pas être réalisésans la plénitude et l’égalité des droits au nom de la moitié de lapopulation, en droit et en pratique.

La Région doit développer des mécanismes axés sur le traitementdes inégalités dans le secteur de l’énergie ainsi que l’élargissementdu rôle de femmes dans le développement ainsi que la mise enœuvre des solutions énergétiques.

La production, l’approvisionnement, le transport et ladistribution de l’énergie perpétue les inégalités sexuelles, notammentpour les femmes vivant dans les zones rurales. La principale sourced’énergie pour les populations rurales dans la plupart des Etatsmembres de la SADC est la biomasse que l’on peut trouver à plus decinq kilomètres des habitations.

Cela a un impact négatif sur les femmes, non seulement enparcourant des longues distances à pieds mais les

femmes normalement portent des charges lourdesde bois de chauffage sur les têtes, ce qui peut

porter atteinte à la santé physique et au bien-

Intégration du Genre dans le Secteur de l’Energie de la SADC

Politique sur l’Energie Document No. 12

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8 l’Afrique AusTrAle Aujourd’hui, Juin 2016

Les autres questions sont: le commerce énergétique – la planificationintégrée des ressources – l’efficacité et la conservation énergétique –lagestion de la demande – la tarification de l’énergie – l’implication dusecteur privé et des autres acteurs non étatiques – la concurrenceénergétique – la formation et le renforcement des capacités –l’investissement et le financement – et, l’environnement.

Le cadre politique soutien et répond aux priorités stratégiques dela SADC qui visent l’industrialisation, la promotion desinfrastructures économiques et sociales, l’agriculture, ledéveloppement des ressources humaines, l’intégration du genre etl’amélioration du bien-être social.

L’énergie joue un rôle important dans le programme dedéveloppement de toute région, y compris dans la région de laSADC. L’accès est abordable, fiable et l’énergie moderne est critiquedans le traitement des problèmes liés au développement tels que lapauvreté, les inégalités sexuelles et la sécurité alimentaire.

Objectifs et Cibles Clés pour l’Energie et le Genre

les objectifs pour le Développement Durable des Nations unies(oDD) une initiative intergouvernementale à travers les Nations uniesavec 17 objectifs et 169 cibles pour 2030 Objectifs

1. Eradiquer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dansle monde

2. Eradiquer la faim, réaliser la sécurité alimentaire et lameilleure nutrition et promouvoir l’agriculture durable

3. Assurer des vies saines et promouvoir le bien-être de tous àtout âge

4. Garantir une éducation de qualité inclusive et équitable etpromouvoir des opportunités d’apprentissage tout au long dela vie pour tous

5. Parvenir à l’égalité entre les sexes et autonomiser toutes lesfemmes et les filles

6. Garantir la disponibilité et la gestion durable de l’eau et del’assainissement pour tous

7. Garantir l’accès de tous à l’énergie abordable, fiable, durableet moderne

8. Promouvoir la croissance économique soutenue, inclusive etdurable, le plein-emploi productif et le travail décent pourtous

9. Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoirl’industrialisation inclusive et durable et encouragerl’innovation

10. Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre11. Faire en sorte que les établissements humains soient ouverts

à tous, sûrs, résilients et durables.12. Etablir des modes de consommation et de production

durables13. Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre le

changement climatiques et ses répercussions14. Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers

et les ressources marines pour le développement durable15. Préserver, restaurer et promouvoir l’utilisation durable des

écosystèmes terrestres, la gestion durable des forêts, la luttecontre la désertification et arrêter et renverser la dégradationde la terre et enrayer la perte de biodiversité

16. Promouvoir l’avènement des sociétés pacifiques et ouvertes àtous pour le développement durable et l’accès de tous à lajustice et des institutions responsables et inclusives à tous lesniveaux

17. Renforcer les moyens de mise en œuvre et revitaliser lePartenariat mondial pour le Développement Durable.

G E N R E - E N E R G I E

le Plan stratégique indicatif de Développementrégional révisé de la sADC (risDP) qui va jusqu’en2010

• Accroitre l’accès aux infrastructures et servicesabordables

• Le plan de production électrique et d’expansion de latransmission mis en œuvre

• Les capacités d’intégration du genre dans la Régiondéveloppées et renforcées

• Le progrès de la SADC suivis afin de réaliser l’égalitéentre les sexes à tous les niveaux

• Au moins 50 pourcent des femmes dans des postes deprise de décision dans le secteur publique en 2015, oula discrimination positive mise en place pour accélérerla réalisation de cet objectif.

Agenda 2063 de l’union Africaine La croissance inclusive et le développement durable L’accès à l’énergie propre et abordable Les institutions capables et le leadership transformatif Le développement par les personnes, reposant sur le

potentiel du peuple africain, notamment les femmes et lesjeunes

Tous les citoyens africains activement impliqués dans laprise de décision

La pleine égalité entre les sexes, avec les femmes occupantau moins 50 pourcent des postes publics élus à tous lesniveaux et la moitié de postes de direction dans lessecteurs public et privé.

Adoptés du Département des Nations Unies des Affaires Economiques et Sociales

(2015), SADC (2015, )et la Commission de l’Union Africaine (2015)

la Composition du Genre de la Gouvernance du secteurde l’energie au sein de la sADC

Hommes femmes Total

Ministères de l’Energie 13 2 15Chefs de Services d’Electricité 15 0 15Chefs des Institutions Réglementaires 10 2 12a

Chefs des Organisations Régionales d’Electricité (SAPPb, RERAc) 2 0 2

a) Sur les 15 Etats membres de la SADC, il n’y a que le Botswana, laRDC, et Maurice qui n’ont pas de régulateurs énergétiques/d’électricité. b) Le Pool Energétique de l’Afrique Australe (SAPP) a été établi en1995 pour coordonner la planification, la production, la transmissionet le marketing de l’électricité au nom des 12 services d’électricitéinterconnectés des Etats membres de la SADC.c) L’Association des Régulateurs d’Electricité d’Afrique Australe(RERA) a été établie en 2002 pour faciliter l’harmonisation despolitiques, des législations, des normes et des pratiques réglementaireset comme une plateforme pour une coopération efficace entre lesrégulateurs d’électricité au sein de la région de la SADC. 10 des 12pays avec des régulateurs d’énergie/ électricité sont membres deRERA

Source: Compilation de l’auteur

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Accès et Capacités energétiques – indicateurs sélectionnés F 290 millions de 915 millions des populations de l’Afrique de

Subsaharienne ont accès à l’énergie et le nombre de personnessans accès est en hausse.

F Au moins 25 pays en Afrique subsaharienne subissent une criseénergétique.

F Seulement cinq pourcent des zones rurales dans la région de laSADC ont accès à l’électricité.

F Il y a une pénurie d’électricité dans la SADC depuis 2007.F La SADC a connu une augmentation en matière de capacités

renouvelables de 26 pourcent entre 2000 et 2004.F L’énergie renouvelable représente 23,5 pourcent de la capacité de

production totale dans la SADC.

Adopté de la PNUD (2012), SADC (2012), REN21 et al (2015)

Défis avec le Cadre PolitiqueAlors que le cadre politique du secteur de l’énergie de la SADC estassez global et traite des objectifs régionaux généraux et des prioritésstratégiques, les programmes ne correspondent pas aux objectifsrégionaux énoncés.

Les inégalités sexuelles dans les postes de prise de décision dansle secteur de l’énergie dans l’ensemble de l’Afrique Australe nousobligent de conclure que les structures et processus actuels au seindu secteur n’ont pas traité les inégalités et les défis énergétiquesconnexes auxquels les femmes font face.

Le cadre politique régional vise à traiter ces défis dans le secteurde l’énergie mais son succès dépend des agents chargés de la mise enœuvre tels que les services publics d’électricité dans les Etatsmembres et les institutions énergétiques régionales. L’état actuelsuggère que la Région n’a pas amélioré la structure de gouvernancedans le secteur de l’énergie.

L’un des objectifs fixés par le Protocole de la SADC sur le Genreet le Développement, qui a été adopté en 2008 mais qui a

été ratifié et est entré en vigueur en 2013, est qu’en2015 la Région doit atteindre 50/50 de

représentation des sexes dans les postes de prisede décision. Cet objectif n’a pas été réalisé dansla haute direction dans les institutionsénergétiques aux niveaux national et régional.

(Voir le Tableau sur la Composition de laGouvernance du Secteur de l’Energie)

Expériences Sélectionnées des Etats membres de la SADC Les Etats membres ont entrepris un certain nombre de mesures pourpromouvoir l’égalité dans le secteur de l’énergie, avec divers résultats.

L’une de ces mesures a été un audit du genre du secteur énergétiquedu Botswana qui a été entreprise par le Botswana Technology Centre(BTC) en consultation avec le Département des Affaires Energétiquesdu Ministère de Minerais, de l’Energie et des Ressources en Eau etd’autres parties prenantes (UNDP, 2012; Wright et al, 2009).

Les résultats de l’audit montrent que, bien qu’il y ait unecompréhension commune de différents rôles des femmes et deshommes au Botswana, les connaissances du rapport entre le genre,l’énergie et la pauvreté étaient toujours limitées.

Ceci indique que les politiques et programmes énergétiquesexistant sont insensibles au genre, ce qui veut dire que ces derniersne traitent pas les inégalités sexuelles. Les femmes sont souventexclues des consultations lors du développement des politiques etdes programmes énergétiques.

Sur base de ces résultats de l’audit et des initiatives ultérieures deformation, une sensibilisation portant sur l’importance des liens entre

l’Afrique AusTrAle Aujourd’hui 9

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le genre et l’énergie a augmenté au sein duGouvernement du Botswana et le Botswana PowerCooporation (BPC). BPC a récemment commencéun programme d’intégration du genre pourl’électrification rurale.

L’audit a entrainé un projet pilote pour la collecte desdonnées ventilées par sexe et le renforcement de l’expertise enmatière d’égalité des sexes dans le secteur énergétique du pays.

Pour promouvoir la participation des femmes dans le secteur del’énergie, le Zimbabwe a établi le Réseau du Genre et de l’Energie duZimbabwe, une mesure visant l’introduction de la sexospecificitédans les questions liées à l’accès à l’énergie et l’autonomisation desfemmes en matière des questions énergétiques. Présidé par leMinistère des Affaires Féminines, du Genre et du Développement dela Communauté et le Ministère de l’Energie et du Développement del’Energie, le réseau vise à réaliser les objectifs à travers lasensibilisation sur les liens entre le genre et l’énergie, et préconise desreformes politiques.

La Zambie a réalisé des progrès sur la sensibilisation du genredans le secteur de l’énergie. La Politique Nationale Révisée surl’Energie (RNEP) a promis de fournir plus d’égalité entre les sexesdans “la planification, la gestion et l’utilisation de l’énergie du secteurafin d’alléger le fardeau de la pauvreté sur tous les groupesvulnérables, notamment les femmes au foyer, aux niveauxcommunautaire et national” (RNEP, 2008).

Le pays a également entrepris une analyse crique sur le genre àtravers le Ministère des Mines, et du Développement de l’Energie etde l’Eau qui a abouti au développement de la Stratégie surl’Intégration du Genre et de l’Energie de la Zambie (2011-2013). LaZambia Electricity Supply Corporation Limited (ZESCO) met enœuvre le projet d’Accès Accru aux Services Electriques (IAES) qui apermis aux femmes de jouer un rôle plus efficace comme agentséconomiques en utilisant des approches de développement fondéssur les droits qui sont axées sur l’augmentation des possibilitéséconomiques pour les femmes et la liberté de travailler en sécurité etdans la dignité (ESMAP, 2014).

Le Cas pour l’Intégration du Genre dans le Secteur de l’Energie “L’intégration du Genre est beaucoup plus qu’une questionféminine; celle-ci est la base pour l’établissement d’un niveaud’égalité entre les femmes et les hommes qui peut aider àstimuler la croissance économique, créer des emplois dehaut niveau, soutenir les communautés, augmenter laproductivité et réduire la pauvreté,” ONUDI (2014).L’intégration du genre dans le secteur de l’énergiesignifie créer l’espace pour l’égalité des chances pourles femmes et les hommes pour réaliser le plein potentielet contribuer au développement durable de secteur de l’énergie.

L’augmentation de la participation des femmes doit être unepriorité pour les reformes du secteur de l’énergie. L’augmentation dunombre des femmes dans les postes de prise de décision peut élargirla sensibilisation en matière d’égalité des sexes afin de trouver dessolutions aux problèmes qui affectent le secteur. Le secteur del’énergie est dominé par les hommes dans les postes de prise dedécisions et presque rien n’a été fait pour résoudre les problèmes querencontrent les femmes.

Les efforts visant à intégrer la dimension de genre dans le secteur del’énergie peuvent entrainer de nombreux avantages. De nombreusesfemmes ont un accès limité aux sources modernes d’énergie alors que cecipeut être réglé en augmentant l’adoption des énergies renouvelables, quidans la plupart des cas sont d’origine locale.

Cela peut entrainé de meilleurs niveaux de vie et uneautonomisation économique, ainsi que l’augmentation des chances àtravers la promotion des sources d’énergie alternatives renouvelables,

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G E N R E - E N E R G I E

10 l’Afrique AusTrAle Aujourd’hui, Juin 2016

aux autres femmes des espaces confortables dans lesquels ellespeuvent apprendre les technologies et examiner certainespréoccupations.

Il faut promouvoir l’accès aux technologies énergétiquesrenouvelables bon marché dans l’ensemble de l’Afrique Australe pourassurer une disponibilité facile pour tous. Cela exige l’adoption desprogrammes pour fournir des incitations au secteur privé et auxinstitutions de recherche afin de produire des technologies de baseaccessibles à des prix relativement bas à la majorité des personnesdans la Région.

Bien qu’ils soient économique sur une longue période de temps,l’installation des systèmes domestiques solaires n’est pas bon marché;un système domestique solaire typique dans la Région est cité parMadamombe (2015) de coûter entre US$500 et US$1,000. Il faut plusd’efforts pour impliquer les femmes dans la conception et laproduction des technologies énergétiques adaptées à la Région afind’encourager plus d’investissement dans l’énergie renouvelable.

L’utilisation des programmes de financement novateurs, telles queles ententes de rémunération à l’acte, est une façon d’éviter ces coûtsinitiaux très élevés. Le Botswana, la Namibie, le Swaziland et laZambie ont développé des marchés solaires, dans plusieurs cas avecdes fonds spéciaux pour appuyer le crédit aux consommateurs.

Considérations Politiques Les Etats membres de la SADC doivent: Développer et renforcer des politiques énergétiques qui visent

l’amélioration des systèmes énergétiques ruraux et périurbainsafin de réduire la charge de travail que les femmes ont pouraccéder la biomasse;

Cibler l’augmentation du nombre des femmes dans les postes deprise de décision et l’implication active des femmes dans lesprocessus de résolution des problèmes;

Améliorer le développement et l’utilisation des sources et destechnologies énergétiques renouvelables modernes;

Augmenter l’éducation sur l’énergie et renforcer les capacitésd’inclure la dimension du genre dans la planification, la mise enœuvre et le suivi énergétiques;

Etablir des systèmes de production, d’approvisionnement, detransport, de distribution et d’utilisateurs finaux énergétiquesd’une manière écologiquement solide et en tenant compte desquestions liées à l’égalité entre les sexes;

Etablir des reformes dans le secteur de l’énergie et faciliterl’investissement et l’expansion des services afin de promouvoirl’adoption d’utilisation plus efficace et durable de la biomasse;

Intégrer le genre dans tous les programmes énergétiques auxniveaux national et régional.

ConclusionIl y a lieu de s’attaquer aux défis liés au genre afin de s’adresser à lapénurie d’énergie à laquelle l’Afrique Australe fait face actuellement. Parconséquent, les questions ayant trait au genre doivent également êtrepriorisées dans le discours et les programmes de développementsectoriels. L’intégration du genre dans le secteur de l’énergie doit êtreappuyée par des politiques et des structures appropriées qui tiennentcompte des réalités sexospécifiques en Afrique Australe. La formulationdes politiques et le renforcement des politiques existant sont essentielsavec des consultations provenant des femmes et des hommes afind’assurer l’égalité des chances pour tous de contribuer de manièredurable au développement de la Région. r

notamment pour les groupes qui ont très peu d’accès à l’énergiemoderne du réseau électrique.

Les femmes jouent un rôle important dans la fourniture et laconsommation de l’énergie au sein des ménages et possèdent desconnaissances précieuses pertinentes liées aux solutions à l’énergiedurable.

Les femmes peuvent avoir recours aux cercles naturels de famille,amis et communauté comme consommateurs, ce qui a prouvé d’êtreefficace comme moyen de distribuer les technologies énergétiquesrenouvelables pour les foyers ruraux. Ainsi, les projets d’énergierenouvelable peuvent améliorer l’autonomie économique et le statutsocial des femmes, y compris les revenus et les opportunités departiciper et de contribuer au développement durable descommunautés (ONUDI, 2014).

Etant donné que les femmes portent le fardeau du travail manuelde collecter le bois de chauffage dans plusieurs parties de l’AfriqueAustrale, l’accent sur les initiatives visant à améliorer les structuresinstitutionnelles est un cas pour améliorer le développement dans laRégion.

Marche à suivreL’égalité des sexes est l’une des voies critiques pour une transitioncouronnée de succès vers l’énergie durable pour tous en 2030 (UNDESA, 2015). Il y a lieu d’accroitre les efforts visant à promouvoir uneplanification et une mise en œuvre des politiques énergétiquesouvertes à tous. Les obstacles, tels que le manque de formation etd’éducation, et les normes sociales qui considèrent les affaires liéesaux technologies énergétiques modernes comme “le travail pour leshommes” limitent les chances pour les femmes de s’engager dansl’entrepreneuriat de l’énergie durable.

Les décideurs et d’autres parties prenantes doivent travaillerensemble pour développer des politiques et des programmes quis’adressent au domaine du genre-énergie-développement et élargir lerôle des femmes dans le développement et la mise en œuvre dessolutions énergétiques. Ainsi, les femmes comme les principauxutilisateurs finaux dans les ménages peuvent adopter des servicesénergétiques transformés établis à travers des collaborations enpartenariat égal avec les hommes conformément aux objectifs de laparité sexuelle.

Il y a lieu d’intégrer le genre dans la programmation et la politiqueénergétiques, non seulement pour veiller à ce que celles-ci soient debonnes interventions sociales mais pour promouvoir l’efficacité.L’incorporation des perspectives liées au genre dans les projets, lespolitiques et la planification énergétiques est importante pour assurerl’efficacité de toutes les activités qui comprennent l’utilisation del’énergie.

Etant donné que les femmes sont les principaux utilisateurs finauxdans les ménages et les communautés dans la plupart des pays de laSADC, l’implication des femmes dans les différentes étapes de lachaine de valeur énergétique peut élargir la portée et améliorer la

qualité des initiatives de l’énergie durable. L’implication desfemmes dans la conception des solutions énergétiques

durables peut aider à veiller à ce que lesinterventions soient conçues pour répondre auxbesoins des femmes ainsi que ceux des hommes.

L’implication des femmes dans la distribution etle marketing des technologies et les produits

énergétiques renouvelables peut aider pourencourager l’utilisation de ces services en fournissant

Ce document de politique fait partie d’un projet sur la Communication de l’Energie en Afrique Australe, financé par l’Agence Autrichiennepour le Développement/ la Coopération Autrichienne au Développement. Le contenu de cette publication relève entièrement de la

responsabilité des auteurs. Les informations et les points de vue exprimés ne reflètent pas l’avis officiel de l’ADA/ADC.

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les PArTeNAires audeveloppement ont entamé unprocessus d’aligner leur appui à laStratégie et la Feuille de Routesur l’Industrialisation et auPlan Stratégique Indicatif deDéveloppement Régional Révisé(RISDP).

L’alignement de l’appui auxdeux documents régionaux deplanification va assurer la mise enœuvre sans heurt des activités etdes programmes convenus, ainsipromouvant le développementsocioéconomique et l’intégrationapprofondie.

Les deux documents régionauxont été adoptés par le SommetExtraordinaire de la SADC tenu enavril 2015 à Harare (Zimbabwe).

La Stratégie et la Feuille deRoute de l’Industrialisation de laSADC vise à accélérer l’élancroissant pour le renforcement desavantages comparatifs etcompétitifs des économies de laRégion, et celle-ci repose sur troispiliers, l’industrialisation, lacompétitivité et l’intégrationrégionale. La stratégie couvre lapériode 2015-2063.

Le RISDP révisé est un planquinquennal qui oriente la mise enœuvre de tous les programmes dela SADC de 2015 jusqu’en 2020.

Le plan a quatre domainesprioritaires: Le développement industriel et

l’intégration des marchés; Les infrastructures appuyant

l’intégration régionale; La coopération en matière de

paix et de sécurité commecondition préalable pourl’intégration régionale; et

Les programmes spéciaux de ladimension régionale.

Les différents partenaires dedéveloppement qui ont récemmentrencontré la Secrétaire exécutivede la SADC, le Dr. StergomenaLawrence Tax ont soutenu leprogramme d’industrialisation dela SADC et le RISDP révisé.

Pae exemple, le Mexique a unetechnologie unique pour letraitement et la préservation desproduits agricoles – notamment lemaïs qui est l’aliment de base dansla plupart des Etats membres de laSADC. Le Mexique, à travers son

Ambassadeur basé en Afrique duSud, Maurice Escanero, s’estengagé pour assister la Région dansle développement de son secteuragricole.

L’Agriculture est le pilier de laplupart des économies en AfriqueAustrale. Selon le Secrétariat de laSADC, l’agriculture contribue entrequatre et 27 pourcent du ProduitIntérieur Brut de la Région, etenviron 20 pourcent des recettestotales d’exportation.

En outre, plus de 70 pourcentde la population de la SADC 277millions d’habitants dépendent del’agriculture pour la subsistance.

Donc, l’investissement dans lesecteur a le potentiel de contribuerde manière significative audéveloppement socioéconomiquerégional.

Le Cuba s’engagé pour soutenirla coopération avec la SADC dansle domaine de la santé. LesCaraïbes ont l’un de meilleurssystèmes de santé au monde.

L’Ambassadeur du Cuba auBotswana, Juan Carlos ArencibiaCorrales, a informé Dr Tax en mi-avril qu’il faut “réexaminer lacoopération entre le Cuba et la

SADC telle que stipulée dans leProtocole d’Accord signé par lesdeux parties en juin 2004.”

Corrales a dit que le Cubas’intéresse à collaborer avec laSADC, et les deux devraientmaintenant s’efforcer d’identifier“des mesures et des actionsconcrètes pour relier les succès etl’expertise du secteur de la santédu Cuba à la mise en œuvre de laStratégie et la Feuille de Route del’Industrialisation de la SADC,notamment en matière dedéveloppement du secteurpharmaceutique.”

Le Chef des ServicesEconomiques Régionaux de laFrance, Service Boscher, a informéle Secrétaire Exécutif Adjoint de laSADC chargé de l’IntégrationRégionale, Dr. Thembinkosi

Mhlongo, que les institutions tellesque l’Agence française deDéveloppement sera encouragéede travailler en étroite collaborationavec la SADC pour soutenir leprogramme d’industrialisation.

Les partenaires traditionnels dela SADC, y compris l’Allemagne etla Grande Bretagne, ont dit quel’appui de la SADC va continuerdans les secteurs tels que la gestiondes eaux, la gestion des ressourcesnaturelles, la paix et la sécurité,le renforcement des capacités,les infrastructures, l’agriculture,le commerce et l’intégrationrégionale.

Ces secteurs thématiques sontimportants pour la mise en œuvrecouronnée de succès duprogramme d’industrialisation dela SADC. r

La coopération SADC, BAD en matière d’industrialisation

l’Afrique AusTrAle Aujourd’hui 11

I N D U S T R I A L I S A T I O N

Les Partenaires de Développement Appuient le Programme d’Industrialisation

lA BANque Africaine de développement et la SADC ont convenu de travailler en collaboration surla mise en œuvre du programme d’industrialisation régional visant à relancer l’intégrationsocioéconomique. Lors de la réunion tenue en marge de la réunion annuelle de la BAD tenue fin mai à Lusaka

(Zambie), la Secrétaire Exécutive de la SADC, le Dr. Stergomena Lawrence Tax, et le Président de laBAD, Akinwumi Ayodeiji Adesina, ont convenu que la coopération serait sur une approcheprogrammatique, se focalisant sur l’industrialisation comme la priorité majeure de la Région. Il faut accorder une attention particulière aux projets qui vont traiter les contraintes, notamment

dans le domaine des infrastructures (l’énergie, les technologies de l’information et de lacommunication, le transport, l’eau); et dans les domaines qui amélioreront la compétitivité etfaciliteront l’industrialisation; notamment dans la transformation agroalimentaire et la transformationen aval, la valorisation des minerais, et dans les chaines de valeurs nationales, régionales et mondiales. Il a été également convenu que les programmes régionaux à soutenir soient en conformité avec la

Stratégie et la Feuille de Route de l’Industrialisation de la SADC 2015-2063, et le Plan Directeur deDéveloppement des Infrastructures Régionales (RIDMP). Le RIDMP est la stratégie subrégionale pour le développement des infrastructures régionales

intégrées visant à répondre à la demande projetée en 2027. En vertu de ce plan d’infrastructures ambitieux approuvé en 2012, la SADC vise à développer des

infrastructures transfrontalières dans six domaines prioritaires de l’énergie, du transport, du tourisme,de l’eau, des technologies de l’information et de la communication, et de la météorologie. Pour le secteur de l’énergie, la SADC a, par exemple, identifié 73 projet de production de

l’électricité visant à augmenter la production de 56,000 mégawatts (MW) actuelles et s’assurer que lademande projetée de 96,000MW soit dépassée en 2027. r

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U N I O N A F R I C A I N E

représente la région centrale del’Union Africaine.

Kazibwe est un membre duPanel des sages de l’UA, unancien envoyé spécial desNations Unies et ancien vice-Président exécutif d’Ouganda.Mokuy est également le Ministredes Affaires Etrangère et de laCoopération de la GuinéeEquatoriale.

Venson-Moitoi a exprimé saconfiance de gagner les électionset promet d’entreprendre desefforts vigoureux pour faireavancer le programmed’intégration continentale.

“Je suis convaincuqu’ensemble nous pouvons bâtirune Union Africaine plus forte,plus cohérente, plus efficace etaxée sur les résultats, et laprésenter comme uneorganisation de hauteperformance,” a-t-elle informéles journaliste lors de laconférence de presse tenuerécemment pour annoncer sanomination en tant quecandidate de la SADC à ce poste.

“En tant que Présidente de laCommission, je vais fournir uneorientation nécessaire pour laformulation et la priorisation desprogrammes, promouvoir laformulation du plan stratégiquede l’organisation.”

12 l’Afrique AusTrAle Aujourd’hui, Juin 2016

Les cinq autres membres dela SADC appartiennent àd’autres régions de l’UA. Cesderniers sont la RépubliqueDémocratique du Congo,Madagascar, Maurice, Seychelleset la République-unie deTanzanie. L’UA est divisée encinq régions – Centre, Est, Nord,Australe et Ouest.

Depuis lors, les Ministres dela SADC ont mandaté leSecrétariat avec le soutien duBotswana et des missionsdiplomatiques de la SADCaccréditées en Ethiopied’élaborer une stratégie etmonter une compagne efficacepour soutenir leur candidat.

Venson-Moitoi est uneadministratrice respectée etdouée qui a occupé différentspostes dans le Gouvernement duBotswana, y compris Ministredes Travaux Publics, duTransport et desCommunications, ainsi queMinistre du Commerce, del’Industrie, de la Faune Sauvageet du Tourisme.

Une ancienne journaliste, ellea également servi commeMinistre des Communications,des Sciences et des Technologieset Ministre de l’Education.

Venson-Moitoi a été éluecomme la seule candidate de laSADC en tête de deux autrescandidats provenant du Malawiet de l’Afrique du Sud.

Les élections du Président dela Commission de l’UA sontprévues en juillet lors de la27ème Session Ordinaire del’Assemblée de Chefs d’Etat etde Gouvernement de l’UnionAfricaine qui aura lieu à Kigali(Rwanda).

Venson-Moitoi sera confrontéà une concurrence accrue de lapart des deux autres candidats.Ces derniers sont Dr SpeciozaNaigaga Wandira Kazibwed’Ouganda, qui est lereprésentant de la régionorientale de l’Union Africaine, etAgapito Mba Mokuy de laGuinée Equatoriale, qui

l’Afrique AusTrAle estdéterminée à retenir laPrésidence de la Commission del’Union Africaine suite à ladémission de la Présidenteactuelle, Dr. Nkosazana Dlamini-Zuma, qui n’a fait qu’un seulmandat mais qui a réussi à faireavancer le programmed’intégration continentale.

La SADC a entériné la Ministredes Affaires Etrangères et de laCoopération Internationale duBotswana, Pelonomi Venson-Moitoi, comme sa candidate quiva se présenter aux électionsprésidentielle pour choisir lenouveau Président, suite à ladéclaration par Dr NkosazanaDlamini-Zuma annonçant qu’ellene renouvellera pas son mandat àla fin de son premier mandat quis’achève fin juin.

Dlamini-Zuma, qui a été unecandidate de la SADC lorsqu’elleest devenue la premièreressortissant de l’AfriqueAustrale et la première femmequi a dirigé la Commission del’Union Africaine en 2012,devrait rentrer au pays pourreprendre la vie politique enAfrique du Sud.

En vertu de la Constitution del’UA, un Président peut servirdeux mandats de quatre ans. Lapratique normale est que le postedoit tourner entre les différentesrégions d’Afrique mais cela n’estpas certain.

Lors de la réunion tenue àGaborone fin mars, les Ministresdes Affaires Etrangères de laSADC ont dit que la Région estdéterminée à retenir laprésidence de la Commission del’UA et ces derniers ont convenuque Vension-Moitoi serait lacandidate de la SADC.

Les Ministres qui se sontréunis proviennent des 10 Etatsmembres de la SADC quiconstituent la région d’AfriqueAustrale de l’UA – l’Angola, leBotswana, le Lesotho, le Malawi,le Mozambique, la Namibie,l’Afrique du Sud, le Swaziland,la Zambie et le Zimbabwe.

Le Président de laCommission de l’UA est chargédes opérations et de la réalisationdu programme de l’UA qui viseà faire avancer une plus grandeintégration continentale pourune Afrique plus prospère.

La Commission de l’UA estcomposée du Président, du vice-président et de huit commissaireschargés de la paix et de la sécurité;des affaires politiques, ducommerce et de l’industrie; desinfrastructures et de l’énergie; desaffaires sociales; de l’économierurale et de l’agriculture; desressources humaines, de la scienceet de la technologie; et des affaireséconomiques.

Lors de dernières élections,Dr. Nkosazana Dlamini-Zuma avaincu Jean Ping du Gabon dansdes élections très serrées où il y aeu plusieurs tours qui n’avaientpas donner vainqueur.

Dr. Dlamini-Zuma estdevenue le premier citoyen del’Afrique Australe et la premièrefemme, de diriger la Commissionde l’Union Africaine depuisl’établissement de l’Organisationde l’Unité Africaine (OUA) – leprédécesseur de l’UA – en 1963.Les autres régions en Afrique onteu des candidats qui ont été élusà la présidence de l’UnionAfricaine dans le passé. r

les DiriGeANTs africains se sont réunis en juillet pourétablir le programme de développement du continent, ycompris les discussions sur la mise en œuvre des modalitésvisant à promouvoir l’autonomisation des femmes.

Le 27ème Sommet de l’Union Africaine (UA) tenu sous lethème: “2016: L’Année Africaine pour les Droits de l’Hommeavec une Attention particulière sur les Droits des Femmes”est prévu du 10 – 18 juillet à Kigali (Rwanda).

Une question majeur qui sera examinée sera la mise enœuvre de l’Agenda 2063 – un Cadre continental adopté parl’UA en 2013 pour permettre à l’Afrique de pleinementexploiter ses ressources pour le bénéfice de ses populations etdevenir un Continent intégré et prospère.

Les dirigeants devraient examiner la situation économiqueet politique dans le Continent. r

Commission de l’UA La candidate de la SADC s’engage pour faire avancer le programme d’intégration continentale

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S O M M E T D E L A S A D C

l’Afrique AusTrAle Aujourd’hui 13

Un autre avantage estl’élimination des obstacles aucommerce afin de promouvoirla libre circulation desmarchandises et des servicesdans l’ensemble de la Région.

Le Sommet de Chefs d’Etat etde Gouvernement prévu en aoûtsera précédé des réunions desHauts fonctionnaires, suivi par laréunion du Conseil desMinistres.

Selon la dernière réunion duConseil des Ministres de laSADC tenue fin mars, leSommet doit examiner touteune série de questions, ycompris la mise en œuvre desplans opérationnels de laRégion.

Le Conseil a identifié desdomaines prioritaires qui serontmis en œuvre cette année. Cesderniers incluent les jalonsclés qui portent surl’industrialisation, le commerce,le développement desinfrastructures, ainsi que la paixet la sécurité. r

le soMMeT des Chefs d’Etat et deGouvernement de la SADC est chargé del’orientation politique globale et du contrôledes fonctions de la Communauté commel’instance suprême de prise de décision de laSADC. Les décisions politiques sur ledéveloppement et l’intégration régionaux sontprises par le Sommet ou la Troïka de la SADC,ou par le Sommet de la Troïka de l’Organe deCoopération en matière de Politique, deDéfense et de Sécurité.

Le Sommet est composé des Chefs d’Etat etde Gouvernement de la SADC des 15 Etatsmembres et ce dernier est géré en fonction duSystème de Troïka qui comprend le Présidentactuel du Sommet de la SADC, le futurPrésident (en tant que vice-Président), et lePrésident sortant. Le Sommet donne l’autoritéà ce groupe de trois leaders de prendre desdécisions au nom de la SADC qui sontnormalement prises par le Sommet, ainsi que

Structure de gouvernance de la SADC

par Sibongile Sukati

le rouYAMe du Swazilandintensifie les préparatifs pour leSommet annuel régional où lespays de l’Afrique Australe vontexaminer les progrès réalisésen matière d’intégrationapprofondie et de promotion dudéveloppement socioéconomique.

Le 36ème Sommet de Chefsd’Etat et de Gouvernement de laSADC aura lieu à Mbabane(Swaziland) en août.

Sa Majesté le Roi Mswati IIIdu Swaziland, le vice-présidentactuel de la SADC, va assumer laprésidence de l’organisationrégionale prenant ainsi la relèvedu Président Seretse Khama IanKhama du Botswana lors duSommet.

Le Roi Mswati III a dit que lepays est prêt à accueillir cetteréunion importante qui orientele programme d’intégrationrégionale de l’Afrique Australe.

“Ceci est une responsabilitéque nous recevons avec les deuxmains et nous avons l’honneurd’accueillir cet événement,” a ditle Roi Mswati III lors de lacérémonie pour fêter sonanniversaire tenue fin avril, enajoutant que “le pays doit jouerun rôle significatif dans lapoursuite des aspirations de laSADC.”

La vision a long terme de laSADC est une Région unie,prospère et intégrée.

Des progrès significatifs ontété réalisés pour réaliser cesobjectifs, y compris la réalisationde la Zone de Libre-Echange dela SADC (ZLE) en 2008, quipermet aux consommateurs dansla Région d’obtenir des produitsà des prix réduits grâce àl’augmentation de la production,alors que les producteurs tirentbénéfice du commerce desmarchandises originaires de laRégion.

Concernant la paix et sécurité,la SADC a réussit à consolider lastabilité régionale à traversdifférentes mesures, y compris lamédiation dans les conflits auLesotho et à Madagascar.

Le Swaziland n’a pas encoreproposé le thème pour leSommet de 2016. Les deuxderniers Sommets se sontconcentrés sur le thèmed’actualité à savoirl’industrialisation.

Le Botswana a veillé à ce quel’élan d’industrialisation soitmaintenu l’année dernièrelorsque le pays a accueilli le35ème Sommet de la SADCsous le thème, “Accélérerl’Industrialisation des Economiesde la SADC, à Travers laTransformation des RessourcesNaturelles et l’Amélioration duCapital Humain.”

Ce thème a continué latrajectoire du 34ème Sommettenu au Zimbabwe en 2014, quis’est concentré sur “LaTransformation Economique etle Développement Durable àTravers la Valorisation et laValeur Ajoutée.”

Selon le Ministre des Financesdu Swaziland Martin Dlamini,au total E50 millions (environUS$3.5 millions) ont étémobilisés pour assurer laréussite de la tenue du Sommetde la SADC 2016.

Le pays a établi une Equipede Mobilisation des Ressourcespour le Sommet de la SADCchargée de coordonner certainesactivités y compris la FoireInternationale ainsi que lacérémonie annuelle Umhlanga,communément appelée “TheReed Dance”.

Le Secrétariat de la SADC alancé ses préparatifs pour le36ème Sommet au Swaziland enseptembre l’année dernière.

Dans le cadre des préparatifs,le Secrétaire Exécutive de laSADC, Dr. StergomenaLawrence Tax a effectué unevisite de courtoisie au RoiMswati III ainsi qu’au PremierMinistre Sibusiso BarnabasDlamini.

Dr. Tax a exhorté les médiasde promouvoir et de rendrepubliques les activités de laSADC en informant les citoyensde différents avantagesd’appartenir à une communautécommune d’Afrique Australe.

Les avantages d’appartenir àune communauté communeincluent l’excédent énergétiqueprovenant des autres pays pourrépondre à la demande locale.

Le Swaziland prépare le 36ème Sommet de la SADC

de fournir une orientation politique auxinstitutions de la SADC entre la tenue régulièredes Sommets de la SADC. Le Sommet se réunitune seule fois par un en août/ septembre.

Le Sommet de la Troïka de l’Organe deCoopération en matière de Politique, Défense etSécurité de la SADC est également géré sur basede la Troïka et ce dernier est chargé de maintenirla paix et la sécurité au sein de la région de laSADC. Ce dernier est mandaté de diriger et defournir une orientation aux Etats membres surdes questions qui menacent la paix, la sécuritéet la stabilité de la Région. La Troïka del’Organe est composé d’un Président, dufutur Président et du Président sortant,et soumet des rapports au Présidentdu Sommet de la SADC.

Les opérations de la SADC sontcentralisées au Secrétariat quiest basé à Gaborone(Botswana). r

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pour lutter contre la Traite desPersonnes puisque le crime est unproblème mondial.

“La Traite des Personnes est unproblème transfrontalier quinécessite une réponse régionale etmondiale,” a-t-il dit, ajoutant que lacoopération régionale est critiquepour lutter contre le Traite desPersonnes puisque tous les payssont soit des sources, soit des routesde transit soit des destinations devictimes.

Il faut que la SADC collaboreavec l’Union Européenne pourlutter contre l’esclavage moderne.

Le Responsable supérieur deProgramme de la SADC chargé dela recherche, l’information et ladocumentation dans le cadre duprogramme qui traite des questionsliées à la traite des personnes,Mukundi Mutasa a bien résumé leschoses lorsqu’il a dit, “nous lançonsun appel aux médias de mener unecampagne de sensibilisation sur lesquestions ayant trait à la Traite desPersonnes afin de nous permettrede prévenir que la traite despersonnes devienne incontrôlable.”

L’atelier régional de la SADCsur la formation des formateursdestiné aux professionnels deMédias tenu du 15 au 17 juin a étéorganisé par la SADC pourrenforcer les capacités des médiasen matière de rapports par lesmédias. sardc.net r

T R A F F I C K I N G

14 l’Afrique AusTrAle Aujourd’hui, Juin 2016

Les Médias sont essentielles pour lutter contre la Traitedes Personnes

Ministère de la Défense, de laJustice et de la Sécurité auBotswana chargé de la Sureté et laSécurité, Ikwatlhaeng Bagopi a ditque les efforts visant à lutter contrela Traite des Personnesdemeureront inatteignables si lespersonnes ne connaissent pas lesdifférentes formes de la Traite desPersonnes et les différentesmesures à entreprendre pourl’éviter.

“On ne soulignera jamais assezle rôle des médias dans lacommunication de la Traite desPersonnes. Les médias constituentune ressource clé dans la préventionet la lutte contre la traite despersonnes, par conséquent, il est trèsimportant d’organiser et derenforcer les capacités des médiaspour leur permettre de publier desarticles portant sur la traite despersonnes,” a-t-il dit.

M. Bagopi a lancé un appel auxpays de la SADC de mettre enœuvre tous les engagementsnationaux, régionaux etinternationaux afin de lutter contrela Traite des Personnes au sein de laRégion.

Au total 13 des 15 Etatsmembres de la SADC ont unelégislation spécifique sur la traitedes personnes. Ces derniers sontl’Angola, le Botswana, le Lesotho,Madagascar, le Malawi, Maurice, laMozambique, l’Afrique du Sud,Seychelles, le Swaziland, laRépublique-unie de Tanzanie, laZambie et le Zimbabwe.

Les deux pays restant – laRépublique Démocratique duCongo et la Namibie – sont en trainde promulguer des lois spécifiques,même si ces derniers ont deslégislations en place pourpoursuivre les cas ayant trait à latraite des personnes. Au niveau régional, la SADC aélaboré un plan d’actionstratégique de 10 ans sur la luttecontre la Traite des Personnes,notamment des femmes et desenfants. Le plan stratégiquerégional va de 2009 jusqu’en 2019.

Le Chef de Délégation del’Union Européenne au Botswanaet à la SADC, l’AmbassadeurAlexander Baum a dit qu’il estimportant que la SADC coopèreavec les autres blocs régionaux

par Kizito Sikuka

“…pas son vrai nom …” On voit souvent de telles

phrases dans les médias traitant lesujet de la traite des personnes.L’idée de ne pas dévoiler le nom estune stratégie utilisée par les médiaspour protéger les victimes de latraite des personnes de ne pas êtreconnu du grand public afin depréserver leur dignité.

Toutefois, que peut faire lesmédias pour lutter contre la traitedes personnes et pour éviter quecelle-ci devienne incontrôlable?

Voici la question à laquelle lesjournalistes de l’Afrique Australequi ont participé à un atelierrégional tenu au Botswana sur laTraite des Personnes (TIP) ontessayé de répondre.

Le Chef de l’Unité du Genrede la Communauté deDéveloppement de l’AfriqueAustrale (SADC) Dr. Joseph Pitso adit que la Traite des Personnes estun problème complexe, large ettransversal qui nécessite l’appui etl’implication de toutes les partiesprenantes afin de le combattre avecsuccès.

A cet égard, les médias ont unrôle important à jouer, nonseulement en matière d’éducation àdonner au grand public sur la traitedes personnes mais également enmatière de mobilisation d’unsoutien en masse pour prévenir cefléau.

“Les médias constituent sansdoute l’un des partenaires clés dansla lutte contre la traite despersonnes, puisque vous êtes lesporte-paroles et les yeux au sein devos communautés,” a-t-il dit.

“Donc, il est important que lesmédias soient capables declairement définir la traite despersonnes par rapport au passageclandestin des migrants, et publierdes informations correctes, entenant toujours compte des droitsde l’Homme fondamentaux et de lasensibilité des victimes.”

Selon le Protocole des NationsUnies (2000) communément connusous le nom de Protocole dePalerme, la Traite des Personnessignifie le recrutement, le transport,le déplacement, l’hébergement oul’accueil des personnes en faisant

recours à la menace ou l’utilisationde la force pour des finsd’exploitation.

Une distinction existe entre laTraite des Personnes et le passageclandestin des migrants, bien qu’ily ait des liens entre les deux. Lepassage clandestin des migrantssignifie le mouvement illégal d’unindividu dans un pays où cedernier n’est ni citoyen ni résidentpermanent. Le migrant illégal estaidé par une bande de criminelspour entrer dans un autre pays.

Le passage clandestin s’arrêteavec l’arrivée des migrants dans lepays de destination alors que latraite des personnes impliquel’exploitation continue des victimespour générer un profit illicite pourles trafiquants. Pour le passageclandestin, on doit traverser lafrontière alors que la traite despersonnes peut avoir lieu sansforcément traverser la frontière.

Dr. Pitso a exhorté les médias dese renseigner sur les questions ayanttrait à la traite des personnes afin deleur permettre de clairementprésenter les questions au grandpublic.

La traite des personnes a affectéde nombreuses personnes dans laSADC, la plupart des victimes sontles femmes et les enfants, qui sontvictimes d’agression sexuelles, dutravail forcé, de l’esclavage et duprélèvement d’organes.

Le modus operandi utilisé parles criminels incluent de faussesannonces de travail dans lesjournaux dans les grandes villes etdans d’autres pays.

Dans certaines situations, lesjeunes enfants sont enlevés etvendus pour travailler dans desusines ou des magasins ; les jeunesgarçons sont contraints de travaillerdans les marchés de travail tels queles industries agricoles et de textilespour peu ou pas de rémunération; etles bébés et les jeunes enfants sontvolés ou achetés pour adoptionillégale.

“Donc, on ne soulignera jamaisassez l’importance desprofessionnels de médias decomprendre la traite de personnesainsi que de comprendre lesdifférentes lois nationales ainsi queles ripostes nationales,” a dit Pitso.

Le Secrétaire adjoint du

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l’Afrique AusTrAle Aujourd’hui 15

Juin - Août 2016Juin15-17, Botswana La formation Régionale des formateurs de la SADC des Practiciens des Média

sur la Traite des PersonnesL'atelier de TIP vise à conscientiser les médias sur la nature du crime de la traitedes personnes, les différentes formes qu'il prend et des réponses internationales,régionales et nationales en cours.

20, Botswana Atelier Ministériel de la SADC sur l’Energie et l’EauLa réunion rassemble les ministres responsables des questions de l'énergie et del'eau dans la région de la SADC avec le secteur privé, les institutions de rechercheet d'autres acteurs non-états pour faciliter l'échange des idées et pour forger dessolutions pratiques et durables aux défis de l'énergie et de l'eau dans la région.

20-23, Botswana Les Ministres de la SADC Responsable du Genre/Affaires Féminines Les Ministres se réuniront pour discuter du programme régional du genre de laSADC et partager le progrès accompli par des Etats membres dans la mise enœuvre des engagements sur le genre, aussi bien que passer en revue despropositions pour la révision du Protocole sur le Genre et le Développement etson Cadre de Suivi et Evaluation et de rapport.

21, Botswana Réunion des Ministres de la SADC chargés de l’EauLes Ministres de la SADC chargés de l'Eau se réunissent annuellement pourexaminer le progrès dans la mise en œuvre du programme de l’Eau de la SADC,qui est un cadre d'action pour réaliser l'utilisation durable des ressources eneau par le développement de l'infrastructure de l'eau sur base d’une bonnegouvernance de l'eau et la gestion intégrée de ressources en eau.

21, Botswana Réunion des Ministres de l’Energie de la SADCLes Ministres de l'Energie de la SADC se réunissent annuellement pour discuterdes efforts pour affronter la situation énergétique dans la région, y compris lessources d'énergie renouvelables. La SADC a eu des défis pour satisfaire desbesoins en énergie pendant plus d'une décennie due à une capacité deproduction qui ne satisfait pas la croissance de la demande, forçant la plupartdes pays à mettre en place la gestion de la demande telle que le délestage.

Juillet10-18, Rwanda Le 27ème Sommet de l’Union Africaine

Les Chefs d'État et de Gouvernement africains se réuniront pour leur Sommetannuel et choisiront un nouveau président de la Commission de l'UnionAfricaine pour remplacer Dr. N. Dlamini-Zuma qui quitte ses fonctions. Lecandidat de la SADC pour ce poste est le Ministre des Affaires Etrangères et dela Coopération Internationale du Botswana, Pelonomi Venson-Moitoi.

14, Tanzanie 18ème Réunion Exécutive de RERA Les régulateurs d'énergie des Etats membres de la SADC se réuniront pourdiscuter de l'harmonisation des politiques de réglementation, législation, lesnormes et les meilleures pratiques. RERA est une association des régulateursd'électricité et d'énergie qui fournit une plate-forme pour la coopération desrégulateurs dans la région de la SADC.

Août 3,Afrique du Sud Elections Municipales

Des élections municipales auront lieu en Afrique du Sud pour élire des conseillersmunicipaux pour les cinq prochaines années. Le gouvernement local de l'Afriquedu Sud se compose de huit municipalités métropolitaines, 44 municipalités dezone, et 207 municipalités locales.

11, Zambie Elections GénéralessLes Zambiens iront aux urnes pour choisir un nouveau leadership pour les cinqprochaines années, y compris le président, les parlementaires et les conseillersMunicipaux. Selon un amendement de la constitution adopté en janvier, le candidatgagnant pour le poste de président devrait garantir au moins 50 pour cent-plus-unde voix, contrairement à autrefois où le candidat avec le nombre le plus élevé devoix était élu, même s’ils ont eu moins de 50 pour cent des voix valides.

22-31, Swaziland 36ème Sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernement de la SADCLes Leaders de la SADC se réuniront les 30-31 août pour leur sommet annuel pourdiscuter des questions visant à promouvoir l'intégration régionale et ledéveloppement. Le sommet est précédé par des réunions de hauts fonctionnairesdu 22 au 24 août et le Conseil de Ministres les 26-27 août. Le Roi Mswati III duSwaziland reprendra le leadership de la SADC du Président Seretse Khama IanKhama du Botswana.

21-27, Swaziland La Semaine d’Industrialisation de la SADCC'est une exposition d’une semaine en marge du Sommet de la SADC auSwaziland. Le secrétariat de la SADC travaillera avec le secteur privé et lespartenaires stratégiques pour présenter et vulgariser les chaines de valeursexistantes et potentielles pour l'industrialisation..

23-26, RDC 47ème Réunion du Comité de Gestion SAPPLa réunion se tient annuellement pour rassembler des chefs des entreprisesd'électricité et des représentants gouvernementaux dans les 12 Etats membres dela Southern African Power Pool pour discuter des questions clés de gestion liéesau réseau électrique régional et à l'alimentation d'énergie régionale.

É V È N E M E N T S

SADC AUJOURD'HUI est produit en tant que source de référence

des activités et opportunités dans la Communauté pour le Développement de l'Afrique Australe, et en tant que guide à l'attention des responsables politiques à tous

les niveaux du gouvernement national et régional.

Communauté pour le Développement de l'Afrique AustraleSADC Secretariat, SADC House, Private Bag 0095,

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SADC AUJOURD'HUI est publié six fois par an par le Centre de Documentation et de Recherche de l'Afrique Australe (SARDC) pour le Secrétariat de la SADC à Gaborone,

Botswana, en tant que source de connaissance fiable sur le développement régional. Les articlespeuvent être librement reproduits par les médias et autres, selon l'attribution.

RÉDACTEURMunetsi Madakufamba

COMITÉ DE RÉDACTIONJoseph Ngwawi, Kizito Sikuka, Egline Tauya, Admire Ndhlovu,Phyllis Johnson, Danai Majaha, Shirley Pisirai, Anisha Madanhi,

Ntombikamama Moyo, Nyarai Kampilipili, Allan Chiduza

ONSEILLER À LA RÉDACTION

TRADUCTIONMoemedi Nthapelelang

L'AFRIQUE AUSTRALE AUJOURD'HUI est soutenue par l'Agence de DéveloppementAutrichienne, en soutien au Groupe Thématique SADC Énergie des Partenaires Coopérants

internationaux co-présidé par l'Autriche.

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CONCEPT & MISE EN PAGETonely Ngwenya

PHOTOS AND ILLUSTRATIONSP1 www.emaze.com, www.dailynews.gov.bw, www.westerncape.gov.za, SADC;

P4 www.dailymail.co.zm, Zambia Tourism, FAO, nbc.com, elections.org.za, P5 K SikukaSARDC, www.patrimoniocultural.pt, UNESCO, T Ngwenya SARDC, Zimbabwe Tourism;

P6 wordpress.com, nampower.com.na, panoramio.com; P7 World Bank, The Herald;P9 usaid.gov, cfuzim.org, Financial Gazette; P10 News Blaze; P11 NewsDay, DTC

Botswana; P12 P Johnson SARDC, au.int, www.dailynews.gov.bw; P13 allafrica.com,SARDC, SADC; P14 K Sikuka SARDC; P16 S Nzima The World

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L’AFRIQUEAUSTRALE AUJOURD’HUI

SADC TODAY VOL 18 NO 4 JUNE 2016

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5 Juin Journée de la Libération Seychelles14 Juin Journée de la Liberté Malawi16 Juin Journée de la Jeunesse Afrique du Sud18 Juin Journée de la Constitution Seychelles25 Juin Journée de l’Indépendance Mozambique26 Juin Journée de l’Indépendance Madagascar29 Juin Journée de l’Indépendance Seychelles30 Juin Journée de l’Indépendance RDC 1 Juillet Journée Sir Seretse Khama Botswana4 Juillet Journée des Héros Zambie5 Juillet Journée de l’Unité Zambie6 Juillet Journée de l’Indépendance Malawi Journée Eid al-Fitr* Malawi, Maurice, Tanzanie7 Juillet Journée Saba Saba Industrie Tanzanie17Juillet Anniversaire du Roi Lesotho18 Juillet Journée du Président Botswana19 Juillet Jour férié Botswana22 Juillet Birthday of Late King Sobhuza Swaziland

1 Août Journée des Parents RDC Journée des Agriculteurs Zambie3 Août Jour férié Afrique du Sud8 Août Journée des Paysans Nane Nane Tanzanie

Journée des Héros Zimbabwe9 Août Journée Nationale de la Femme Afrique du Sud Journée des Forces Armées Zimbabwe 15 Août Fête de l’Assomption Madagascar, Maurice, Seychelles17 Août Journée de la SADC** Tous26 Août Journée des Héros Namibie29 Août Danse des Roseaux d’Umhlanga Swaziland

*La date exacte dépend de l’apparition de la nouvelle lune**La journée de la SADC Day n’est pas un jour férié mais plutôt unecommémoration de la signature du Traite de la SADC le 17 Aout 1992

JOURS FÉRIÉS AU SEIN DE LA SADCJuin – Août 2016

Un avenir partagé au sein d’une communauté régionale

il Y A quarante ans le 16 juin 1976 un incident s'est produit en Afrique du Sud qui achangé le visage de la lutte pour la liberté politique et de l'émancipation du systèmeraciste d’apartheid. En ce jour fatidique une protestation des écoliers africains noirs dans la banlieue deJohannesburg (Soweto) contre le gouvernement d’apartheid et l'imposition del'afrikaans comme langue d'instruction a pris fin quand la police a ouvert le feu à ballesréelles sur eux. Les autorités de l’apartheid estiment le nombre des morts à 95 maisd'autres ont indiqué un nombre de personnes plus élevés, surtout les écoliers. L'incident a fait la une des journaux internationaux et a galvanisé la déterminationde la majorité de la population noire de lutter pour la liberté. Beaucoup de jeunes ontquitté le pays pour joindre le congrès national africain (ANC) en l'exil, pour continuerleurs études ou pour l'entraînement militaire. L'image de Mbuyisa Makhubo portant le corps de son ami de 13 ans, HectorPetersen, est devenue une image iconique symbolisant la lutte de la jeunesse del'Afrique du Sud - et le commencement de la fin de l’apartheid. La photo, prise par Sam Nzima du journal The World, est apparue dans desjournaux et sur des chaînes de télévision partout dans le monde, suscitant l'outrage etune nouvelle conscience dans qui a endurci l'opposition à l’intérieur et en dehors del'Afrique du Sud à la brutalité des autorités de l’apartheid. En ce jour, plus de 20.000 écoliers de Soweto ont organisé une marche pacifiquecontre l'imposition de l'afrikaans comme langue d'instruction pour les écoliers noireset contre la discrimination qu'ils ont subis sous le programme d'études inférieur“d'éducation bantoue”. Le système d'éducation bantou, qui avait été imposé pour les noirs sud-africainsdepuis 1953, était caractérisé par les écoles et les universités séparées, les équipementspauvres, les salles de classe surpeuplées et les professeurs insuffisamment qualifiés. Le courage des étudiants de Soweto en juin 1976 est aujourd'hui commémoré parune journée fériée nationale en Afrique du Sud, la journée de la jeunesse, qui honoretous les jeunes qui ont perdu leurs vies dans la lutte contre l’apartheid et l'éducationbantoue. Quarante ans après, l'Afrique du Sud reconnait le courage de la jeunesse qui a aidéà mettre fin à l’apartheid. Le soulèvement des étudiants du 16 juin symbolise le rôle joué par les jeunes dansla lutte pour débarrasser l’Afrique du sud de la domination coloniale. La jeunesse étaiten première ligne dans la lutte pour l'indépendance dans tous les pays en Afriqueaustrale, avant et après Soweto. Pour marquer les célébrations de cette année, divers événements ont été tenus àtravers l'Afrique du Sud avec les célébrations principales prévues pour le staded'Orlando à Soweto où le soulèvement s'est produit ce jour fatidique en 1976. Parmid'autres activités principales à tenir en juin il y a l’éducation des jeunes au sujet de leurhistoire et héritage. Le thème pour des célébrations de la journée de la jeunesse de cette année est“Jeunes, faire avancer l'Afrique du Sud”. r

JuiN esT un mois spécial dans l'histoire desSeychelles, un archipel de 115 îles dans l'Océan Indien.C'est le mois où le pays a accédé à l'indépendance dela domination coloniale le 29 juin 1976.

Le mois témoigne également l'adoption historiquede la constitution actuelle le 18 juin 1993, qui a vul'introduction du système du gouvernementmultipartiste. Pour célébrer ces accomplissements, lesSeychelles en 1993 a combiné les deux événements etles a commémorés le 18 juin en tant que Fête Nationale.Cependant, à partir de l'année dernière en 2015, la FêteNationale a été déplacé à sa date originale du 29 juin.

Le 18 juin est maintenant marqué comme laJournée de la Constitution pour célébrer l'adoption dela constitution actuelle en 1993. En ce jour, des milliersde personnes assistent aux événements de célébrationqui incluent des défilés, une exposition de fleur, lamusique, et un discours présidentiel.

Seychelles @40 40ans

L ’ H I S T O I R E A U J O U R D ’ H U I

40 ANSEN MEMOIRE DE SOWETO