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Association « Les Amis de Nicolas Baudin » Carnet de bord 2 Les événements du trimestre… L’art aborigène à Paris, Expositions tous azimuts Le Rêve des Naturels de Marie Gaulis A lire également ce trimestre… Sur les traces de Nicolas Baudin ce trimestre 3 4 6 7 8 Dans ce numéro : La Lettre La Lettre La Lettre La Lettre Des Amis de Nicolas Baudin Des Amis de Nicolas Baudin Des Amis de Nicolas Baudin Des Amis de Nicolas Baudin Publication Trimestrielle Numéro 47 – 3e trimestre 2012 É D I T O . . . Pour la première fois en France, de nombreux musées ouvrent leurs portes à l’art aborigène. Que de temps avons-nous mis à reconnaître non seulement une culture mais aussi une qualité artistique et une créativité hors pair ! Parcourez les différents sites pour vous rendre compte de la diversité des supports et surtout ressentir ces œuvres qui ne laissent pas indifférent, comme ces « bagus » aux frimousses attachantes. Mais ce trimestre voit également fleurir des expositions en France et en Australie, rendant hommage à Baudin et Flinders, aux cartes marines avec les portulans exposés à la BNF ou encore à Bougainville à l’Orangerie du Jardin du Luxembourg. Mais l’automne fait aussi figure de rentrée littéraire avec des ouvrages qui ouvrent notre conscience à de nouveaux horizons… Bonne lecture et bel automne à tous et à toutes ! Martine Marin L’ART ABORIGÈNE TOUS AZIMUTS À PARIS DES EXPOSITIONS SUR TOUS LES FRONTS À DÉCOUVRIR SANS MODÉRATION Voir notre article p. 4 ...

L Laaa Lettre DDDes AAmmiiss dddeee NNiiccoollaass …Les couleurs des Amis de Nicolas Baudin flotteront sur les voiles de l’Hermione… Tout le monde peut participer il suffit de

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Association

« Les Amis de Nicolas Baudin »

Carnet de bord 2

Les événements du

trimestre…

L’art aborigène à Paris,

Expositions tous

azimuts

Le Rêve des Naturels de

Marie Gaulis

A lire également ce

trimestre…

Sur les traces de Nicolas

Baudin ce trimestre

3

4

6

7

8

Dans ce numéro :

La Lettre La Lettre La Lettre La Lettre

Des Amis de Nicolas Baudin

Des Amis de Nicolas Baudin

Des Amis de Nicolas Baudin

Des Amis de Nicolas Baudin

Publication Trimestrielle Numéro 47 – 3e trimestre 2012

É D I T O . . .

Pour la première fois en France, de nombreux musées ouvrent leurs portes à l’art aborigène. Que de temps avons-nous mis à reconnaître non seulement une culture mais aussi une qualité artistique et une créativité hors pair ! Parcourez les différents sites pour vous rendre compte de la diversité des supports et surtout ressentir ces œuvres qui ne laissent pas indifférent, comme ces « bagus » aux frimousses attachantes.

Mais ce trimestre voit également fleurir des expositions en France et en Australie, rendant hommage à Baudin et Flinders, aux cartes marines avec les portulans exposés à la BNF ou encore à Bougainville à l’Orangerie du Jardin du Luxembourg.

Mais l’automne fait aussi figure de rentrée littéraire avec des ouvrages qui ouvrent notre conscience à de nouveaux horizons…

Bonne lecture et bel automne à tous et à toutes ! Martine Marin

L’ART ABORIGÈNE TOUS AZIMUTS À PARIS

DES EXPOSITIONS SUR TOUS LES FRONTS

À DÉCOUVRIR SANS MODÉRATION

Voir notre article p. 4 ...

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Page 2 La Lettre

C A R N E T D E B O R D . . .

Les couleurs des Amis de Nicolas Baudin flotteront sur les voiles de l’Hermione… Tout le monde peut participer il suffit de s’inscrire sur le site pour avoir son nom sur les voiles du mythique navire et contribuer ainsi à financer ses voyages…

Bon vent à l’Hermione !

Pour avoir votre nom sur les voiles, consultez le site :

http://www.hermione.com/soutenir-et-participer/votre-nom-pour-l-hermione/

Par Michel d’Haussy

© Michel d’Haussy. Etoile dans nuages de grêle

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Numéro 47 – 3e trimestre 2012 Page 3

..LES ÉVÉNEMENTS DU TRIMESTRE ... EXPOSITION BAUDIN—FLINDERS À LA NATIONAL GALLERY OF VICTORIA

DU 2 JUIN AU 7 OCTOBRE À MELBOURNE

Une vingtaine d’aquarelles originales de Lesueur et Petit du muséum d’Histoire naturelle du Havre ont pris le large en juin 2012 pour l’exposition sur Napoléon et l’Empire organisée par la National Gallery of Victoria à Melbourne.

http://www.ngv.vic.gov.au/napoleon/exploration-and-discovery/flinders-and-

baudin-race-for-the-southern-lands

http://fr-fr.facebook.com/notes/mus%C3%A9um-du-havre/vingt-dessins-et-aquarelles-du-mus%C3%A9um-voyagent-jusquen-australie/429705087060123

20E COLLOQUE DE L'AUSTRALIAN SOCIETY FOR FRENCH STUDIES (ASFS) UNIVERSITÉ D'ADELAIDE—27,28 & 29 SEPTEMBRE 2012

Quatre conférences étaient consacrées à l'expédition Baudin : John West Sooby : An artist in the making: the early drawings of Charles-Alexandre Lesueur during the Baudin expedition to Australia

Nicole Starbuck : Colonial Vision: French Voyageur-Artists, Aboriginal Subjects and the British Colony at Port Jackson

Jean Fornasiero : New South Wales or New Holland? A Hybrid Representation of Port Jackson by Charles-Alexandre Lesueur, artist on the Baudin expedition (1800-1804)

Jane Southwood : Framing the unframeable: The Baudin expedition to Australia (1800-1804) and its artwork: Nicolas-Martin Petit's 1802 portrait of an Aboriginal woman and child from Van Diemen's Land

Prix Nicolas Baudin Des 14e rencontres internationales du Cinéma des Antipodes St Tropez 2012 Le Prix Nicolas Baudin Créé dans le cadre de la commémoration du Bicentenaire de la découverte

des Terres Australes menée à l’époque par le Commandant Nicolas Baudin, le Prix Nicolas Baudin est destiné à récompenser un court métrage australien ou néo-zélandais. Il est décerné cette année par un jury composé de classes de lycées de la région dont le Lycée du Golf de Saint-Tropez. Un ou plusieurs parrains, professionnels du cinéma et de l’audiovisuel, seront amenés à les côtoyer. C’est l’opportunité pour ces lycéens d’un travail en profondeur sur le cinéma de demain mais aussi un retour enrichissant pour les réalisateurs des antipodes.

Et le gagnant 2012 est : Inferno de Stephen McCullum 2012 – 17’ BetaSp (AUS) L’histoire : Après une évasion ratée, quatre bagnards Irlandais attendent leur punition : 300 coups de fouet. Pour échapper à cette souffrance terrible, ils concoctent un plan qui sera encore plus horrible que prévu … Les images du film : http://www.stephenmccallum.com/

stephenmccallum/

I_N_F_E_R_N_O_stills.html

http://festivaldesantipodes.org

Du 13 au 26 septembre 2012 Très belle exposition à l’Orangerie du Jardin du Luxembourg Malheureusement Nicolas Baudin n’y était pas mentionné

http://www.senat.fr/evenement/expo_automne/2012/index.html

http://www.ccvs-france.org/index.php/41-exposition-bougainville-et-les-explorateurs-au-senat

NOTRE PROCHAINE EXPO : L’âge d’or des cartes marines, quand l’Europe découvrait le monde à la Bibliothèque Nationale de France

(Grande Galerie) Samedi 10 Novembre à 11 H

« Il s’agit des cartes marines enluminées sur parchemin, souvent rehaussées d’or, appelées couramment « cartes portulans », de l’italien portolano (livre d’instructions nautiques). Ces

cartes donnent la succession des ports le long des côtes, tandis que l’espace maritime est

sillonné par des lignes qui correspondent aux directions de la boussole. Ce système graphique permettait aux marins de s’orienter

et de faire le point, en reportant sur la carte la distance qu’ils estimaient avoir parcourue. »

http://www.bnf.fr/fr/evenements_et_culture/anx_expositions/f.age_dor_cartes_marines.html

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Page 4 La Lettre

L’ART ABORIGENE A L’HONNEUR A PARIS

EXPOSITIONS TOUS AZIMUTS

L a première exposition d'automne s'ouvrait dans le cadre

de la manifestation annuelle Parcours des Mondes à

Saint Germain des Prés, Galerie 51 avec "l'Abstraction

et le sacré", une exposition organisée par Stéphane

Jacob et toute son équipe d'Arts d'Australie, deux surprises nous

attendaient dans cette présentation d'oeuvres aborigènes, la

première, la dédicace d'un ouvrage intitulé "La Peinture Aborigène"

de Stéphane Jacob, Pierre Gründman et Maïa Ponsonnet, un

excellent guide pour décrypter cet art rituel certes mais terriblement

contemporain, et aussi des figurines en terres cuites, les "bagu",

clous de l'exposition par leur nouveauté car elles étaient présentées

pour la première fois hors d'Australie. Voici ce que nous en disent

les spécialistes d'Arts d'Australie :

"C’est la première fois que les céramiques Bagu sont exposées en Europe et hors des frontières australiennes. Elles

ont été réalisées par les artistes du centre d’art de Girringun, une petite localité située à 200 km au sud de Cairns,

dans le Queensland. Ce n’est qu’en 2009 que les artistes ont révélé leurs oeuvres au public australien, à l’occasion de

la Cairns Indigenous Art Fair, où ils ont remporté un très vif succès tant auprès de la critique que des

collectionneurs. Les Bagu étaient à l’origine des planchettes à feu. Elles étaient traditionnellement composées de deux

parties, le Bagu (corps) et le Jiman (bâtonnet). Ces objets avaient une valeur sacrée en raison des pluies diluviennes

qui s’abattent régulièrement dans cette région tropicale. Ils étaient transportés au gré des déplacements par ce peuple

nomade. Les femmes n’avaient pas le droit des les manipuler, seul un homme désigné par le groupe avait la charge

exclusive du feu et devait faire en sorte que celui-ci ne s’éteigne jamais, car le bois environnant était la plupart du

temps humide. Outre la cuisson des aliments, le feu servait à se réchauffer, confectionner des armes et était au centre

des cérémonies. Il permettait également de renforcer les liens sociaux tout comme les sources d’eau dans les zones

arides. Les Aborigènes du Queensland donnèrent à ces planchettes une forme anthropomorphe en hommage à l’esprit

du feu – Chikka-bunnah - qui, selon la légende, lançait des bâtons (jiman) en flamme à travers le ciel. Si autrefois

on utilisait exclusivement le bois pour les réaliser, les artistes de ce centre d’art qui expérimentent sans cesse de

nouvelles techniques ont récemment choisi d’utiliser la glaise pour s’exprimer. C’est ainsi que les femmes ont eu le

droit d’en fabriquer à leur tour. Malgré les distances qui séparent les nombreux peuples aborigènes et leurs différences culturelles, ceux-ci sont unis par une même capacité à créer des oeuvres éminemment contemporaines à partir d’un substrat religieux dont les origines remontent à plusieurs millénaires."

Certes il y avait aussi les peintures aborigènes "classiques" mais je

crois que le terme n'est pas approprié car rien n'est classique dans

cet art qui se renouvelle en permanence. Certaines des oeuvres ont

un maillage intriqué et complexe un peu à l'image de toutes ces

connexions dans le cerveau humain, il y aurait vraiment de quoi

analyser, mais peut-on faire une psychanalyse d'oeuvres aussi

complexes ?

Pour ceux d'entre vous qui découvrent l'art aborigène ou qui souhaiteraient voir des oeuvres d'artistes connus, des oeuvres "secrètes" au sens où elles ne sont pas visibles par tous, je vous recommande l'incroyable exposition du musée du Quai Branly intitulée "Aux sources de la peinture aborigène" . L’exposition

présente pour la première fois en Europe un mouvement artistique majeur, né à Papunya dans le désert d’Australie centrale, au début des années 1970 avec 200 toiles et 70 objets qui balaient la période de 1970 aux années 90. On y retrouve des toiles de Clifford Possum assez étonnantes avec des superpositions, comme si plusieurs tableaux s'enchevêtraient les uns dans les autres. La salle secrète où les femmes n'ont en principe pas accès, présentent des oeuvres vraiment particulières car les couleurs employées ne sont pas celles auxquelles nous sommes accoutumés... L'exposition durera jusqu'en janvier 2013 et nous organiserons une visite avec les Amis de Nicolas Baudin car je pense que même en Australie une telle rétrospective n'avait jamais eu lieu. Dans la librairie vous retrouverez des ouvrages très intéressants pour vous guider dans cet apprentissage d'un art vivant terriblement contemporain et intemporel.

‘Bagus’ présentées par Arts d’Australie

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Numéro 47 – 3e trimestre 2012 Page 5

Troisième exposition "Le point de Papunya" du 11 au 28 octobre au Musée du Montparnasse organisée par Diff'Art Pacific, IDAIA et le musée du Montparnasse, présentait une dizaine d'oeuvres là encore très sélectives, qui permettaient entre autres de faire découvrir une initiative originale et très environnementale : des sculptures faites à base de "ghost nets" (littéralement des filets fantômes), ces filets de pêche abandonnés et qui dérivent des côtes indonésiennes vers le détroit de Torres. Problème : ces filets emprisonnent parfois des tortues ou d'autres animaux protégés ou en voie de disparition et sont une menace non négligeables pour l'environnement. Aussi à l'initiative de l'association Ghostnet Australia, ces filets sont récupérés par les rangers et utilisés ensuite dans des communautés pour en faire de véritables oeuvres d'art. Celles que présentait le Musée du Montparnasse, un Gecko et un personnage montrent comment ces filets peuvent être recyclés par des artistes talentueux. L'une de ces oeuvres un immense crocodile "Ghost Net Crocodile" sera d'ailleurs présentée à Sydney du 18 octobre au 4 novembre dans le cadre de l'événement "Sculptures by the sea", elle est le fruit d'un atelier et d'une collaboration entre plusieurs artistes, la conception originale étant due à deux artistes Cecile Williams et Karen Hethey d'Australie de l'Ouest. Des documentaires sont également produits par Ghostnets Australia et d'après la directrice artistique Sue Ryan, rencontrée à l'inauguration de l'exposition Luminous à l'Ambassade d'Australie, les projets ne manquent pas...

L'Ambassade d'Australie aussi présente jusqu'au 12 avril 2013 la collection d'Helen Read, dans une exposition intitulée Luminous, chef-d'oeuvres du désert. Extrait du texte d'Anthony Bourke catalogue de l'exposition "Luminous" : "L’exposition s’appelle Luminous en hommage à la luminosité des oeuvres du désert, reflet de la « lumière australienne » à laquelle Helen Read, pilote née en Angleterre, est particulièrement sensible. Aujourd’hui, beaucoup de gens savent que cet incroyable mouvement de peintures du désert commença dans les années 70 à Papunya, un centre administratif près d’Alice Springs, lorsqu’un enseignant d’art de l’école, Geoffrey Bardon, mit à la disposition des aborigènes toiles et peintures acryliques pour transcrire leurs dessins traditionnels, tracés dans le sable lors des cérémonies, sur des supports occidentaux. Luminous présente des oeuvres remarquables de communautés artistiques renommées de Wirrimanu (Balgo Hills), Haasts Bluff, Papunya, Yuendumu, Lajamanu, Walungurru (Kintore) et Utopia. Tous les artistes travaillent à travers les coopératives artistiques de leurs communautés, une initiative unique lancée par le gouvernement australien dans les années 70. De nombreux artistes reconnus sont représentés comme Eubena Nampitjin et Pinta Pinta Tjapanangka, mais la collection inclut également des artistes très recherchés à l’heure actuelle comme Makinti Napanangka, Elizabeth Nyumi, Ronnie Tjampitjinpa et Katungka. La collection s’étend des années 1990 à nos jours. Tous ces artistes ont

participé à l’un des mouvements artistiques les plus extraordinaires du 20e siècle. De nombreuses peintures révèlent des connaissances sur l’environnement et sont une vraie cartographie non seulement des voyages des ancêtres lorsqu’ils ont créé les paysages, mais aussi elles apportent des indications sur l’accessibilité des sites de ravitaillement en eau et nourriture. Inversement, les tableaux incluent de nombreux éléments appartenant à la culture et aux traditions aborigènes, dissimulés ou cachés pour des personnes non initiées comme nous." Dans une deuxième salle sont présentées des oeuvres disponibles à la vente.

Jusqu'au 8 décembre 2012, le passage du grand Cerf se met aussi à célébrer l'art aborigène en mettant à l'honneur les oeuvres d'une femme aborigène Lydia Balbal + Strong women country.

"Organisée par IDAIA (International Development for Australian Indigeneous Art, en partenariat

avec ACM et New Angles, l'expositon propose une vision alternative et éthique de la peinture

aborigène contemporaire , et a été conçue en écho à l'exposition historique "Aus sources de la

peinture aborigènes" accueillie par le musée du Quai Branly. L'exposition célèbre l'étoile montante

Lydia Balbal pour sa première exposition individuelle en dehors de l'Australie et met en lumière

l'art de femmes artistes importantes de l'Australie Occidentale, de Martumili et Bidyadanga et de

Yirrkala en Terre d'Arnhem avec un hommage à Gulumbu Yunupingu. Provenant des coopératives

officielles des artistes, les oeuvres sont disponibles à la vente."

Toutes ces expositions pratiquement au même moment à Paris sont la reconnaissance d'un art qui

connaît aujourd'hui une explosion manifeste sur les marchés. Faut-il s'en réjouir ou au contraire

craindre de voir fleurir des oeuvres qui perdront un peu de leur authenticité en raison de la

spéculation qui fait rage avec un nouvel engouement pour cet art hors des frontières australiennes et sur tous les marchés internationaux ?

La voix du peuple aborigène n'a jamais résonné aussi fort dans la capitale française, sachons être à l'écoute et découvrir ces véritables

merveilles… (voir toutes les adresses en page 8)

« Ghost Net Crocodile », une idée artistique de Cecile

Williams et Karen Hethey réalisée lors d’un Workshop

Photo issue du site internet de Ghostnets Australia :

http://www.ghostnets.com.au/projects.story.html?id=42

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Page 6 La Lettre

LE RÊVE DES NATURELS DE MARIE GAULIS

A près Terra Incognita, Le Coeur Couronné et Lauriers Amers, Marie Gaulis nous a habitués à son franc parler qui suinte par toute les pores de ses écrits. Cette fois, dans son dernier ouvrage, Le Rêve des Naturels, elle nous embarque dans une sorte de "Walkabout rousseauiste" avec son regard d'Occidentale

tournée vers la pensée des Naturels. On a la sensation de marcher sur la mousse, de sentir la fraîcheur ou la suffocante chaleur de l'Australie ou la neige des montagnes suisses. Elle nous emmène aussi dans un récit très intime, chargé de sa propre expérience. Notre capitaine y trouve aussi sa place ainsi que Péron, Lesueur et les matelots de l'expédition. Il était très difficile de choisir des extraits car tout est différent, le ton des premières pages évolue et soudain vous êtes à cheval entre la Suisse, l'Europe de l'Est et l'Australie, vous voyagez à travers la respiration d'un corps, la sensation du sol sous vos pieds, bref, vous oubliez que vous êtes en train de lire un livre, vous êtes dans le Rêve des naturels...

Extraits de l'ouvrage :

"Je me souviens des premières peintures aborigènes découvertes dans les musées de Sydney, d'Adélaide et de Melbourne. Mon éblouissement, depuis, ne s'est pas tari. Peut-être l'appel vient-il de là, de ces fulgurantes taches, de ces lignes qui fuient sous le pied comme la poussière du désert et qui, néanmoins m'appellent et me relient à un socle ancien, un plateau rocheux, celui de ce très vieux continent traversé d'ondes que je devine plus que je ne les connais ni même les comprends. A ma manière, vagabonde, je me promène sur ces ondes fracturées et quelquefois si ténues qu'il faut être chanceux ou très attentif pour les percevoir. Ce qui reste du paysage primordial, de sa sauvagerie, ce qui demeure de notre humanité néolithique d'avant les catastrophes de l'âge du fer, tout cela je le recherche, sans organisation ni plan. A la faveur des rencontres et du hasard, le meilleur guide, je retrouve des traces, minuscules, monumentales, fragiles, imaginaires. C'est de cela que je voudrais rendre compte ainsi que de mon désir, intact, mon rêve d'une origine qui aurait été non pas pure - car la pureté est un fantasme, et un fantasme dangereux - mais riche, noire comme la vieille terre et les mythes d'où nous venons."

"On peut se demander si, depuis le passage des Hollandais, sont entrés dans les mythes et les chants des Palawas les récits de ces visiteurs sortis des flots, avec leur étrange équipement, leur langue incompréhensible et rauque, l'odeur forte de leur haleine. Arrivant de la mer sur leurs canots, bardés de fusils, haches, couteaux, verroterie, instruments scientifiques, apportant eux aussi des histoires et des chansons, leurs récits et leurs mythes, mélange des préjugés religieux et d'idéaux humanistes, ces hommes ont dû provoquer chez les indigènes une commotion, une terreur et un amusement dont nous n'avons pas idée, nous les observateurs imaginaires de ces lointains événements, qui considérons d'ordinaire l'histoire de notre point de vue. [...] J'essaie quand même d'imaginer la rencontre entre les explorateurs français et les indigènes, la scène, sinon primitive (ce n'est qu'un fantasme), du moins cruciale qui voit se dresser face à face, en une reconnaissance stupéfaite de leur humanité réciproque, deux groupes d'hommes que tout sépare, la géographie comme l'histoire : qui est étrange, qui est étranger, qui observe qui, chacun tendant à l'autre le miroir de ces préjugés, de ses peurs ? Les corps nus et sombres des Naturels, ces corps libres et souples contrastent avec les corps invisibles des Occidentaux, recouverts de vêtements de drap bleu roi, rouge grenat et d'un blanc plus ou moins sale, les pieds alourdis de bottes, les têtes coiffées de perruques, bonnets et tricornes.[...] Mais de leur côté, que pensent les indigènes, comment réagissent-ils, quels récits vont-ils rapporter de cette rencontre ? Si l'humanité des étrangers a pu être démontrée, ils n'en demeurent pas moins une tribu incohérente, sans femmes ni enfants pour les accompagner, sans autre territoire visible que la mer d'où ils sortent, non pas nus et ruisselants comme eux lorsqu'ils s'y baignent, mais harnachés d'un équipement clinquant et cliquetant. Ils sont bruyants et sentent mauvais, et les Palawas comprennent sans doute assez vite que la masse des hommes obéit à un ou deux chefs, qui ont le pouvoir de les rappeler sur les embarcations à grandes voiles qu'on aperçoit mouillant au large ou des les faire débarquer sur des canots à rames, de les punir ou de les récompenser. Ce qu'ils ont en commun, indigènes et hommes blancs, c'est de danser et chanter le soir autour du feu, de dormir étendus à même le sol, de ronfler, de péter, de manger et de boire, d'aller plus ou moins discrètement faire leurs besoins dans les buissons. Quand les hommes de Baudin s'étendent enfin pour dormir sur le sol tapissé de feuilles d'eucalyptus sèches et odorantes, ou retournent sur leur embarcation, les indigènes se retrouvent autour du feu, corps serrés pour se réchauffer dans la fraîcheur des nuits du Sud, peaux nues et brunes, quelquefois drapées d'une fourrure de kangourou, voix paisibles, pleurs d'un bébé, tous enveloppés bientôt par le grand silence des forêts et le battement sanguin des vagues sur le rivage."

Chacun d'entre nous lira ce livre avec son propre ressenti et y puisera une certaine philosophie qui voyage avec l'humanité depuis la nuit des temps. Chacun y trouvera son cheminement, à travers une promenade dans ces territoires anciens et modernes qui touchent du doigt ce que Fernand Braudel nommait "la longue durée". Ce livre vous dépaysera sans nul doute, vous ramènera à vous-même et vous fera toucher une altérité, à la fois si lointaine et si proche…(détails de l’ouvrage p. 8)

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Numéro 47 – 3e trimestre 2012 Page 7

À L I R E É G A L E M E N T C E T R I M E S T R E ….

ALMOST A FRENCH AUSTRALIA

DE NOELENE BLOOMFIELD

De nombreux Australiens viennent à peine de réaliser qu’une partie de leur pays a bien failli être française à l’image du Canada. Il y aurait eu alors deux langues et deux cultures.

Pourquoi ce qui aurait dû se passer n’est pas arrivé ? Pourquoi après avoir découvert la partie occidentale de

l’Australie, cartographiés autant de côtes et réalisé des milliers de découvertes scientifiques, les Français ont-ils laissé la voie libre aux Britanniques pour former la nation australienne d’aujourd’hui, c’est ce que vous saurez en lisant cet ouvrage de Noelene Bloomfield (en anglais)

Prix en Australie : A$ 49,95 (40 euros environ) ISBN : 9781920831974—Halstead Press

Pour commander avec une réduction, merci de nous contacter : [email protected]

L’EXPEDITION QUI VOULAIT

CONQUERIR LE MONDE

Il aura fallu six longues années avant de pouvoir lire en français cet article richement illustré, d’une quinzaine de pages sur l’expédition Baudin paru pour la première fois le 6 juin 2007 dans le magazine GEO (Allemagne). Son auteur Mathias Glaubrecht est responsable des mollusques au Muséum d’Histoire naturelle de Berlin. Son article donne une vision positive et attractive de l’expédition Baudin.

GEO SAVOIR—Hors-série n°2 Novembre-Décembre 2011

Esprit des Lumières, homme d’État et de sciences, moraliste, écrivain et imprimeur, Benjamin Franklin est aussi l’un des pères des États-Unis d’Amérique. À travers son œuvre, il propose une morale de l’argent qui fondera en partie l’imaginaire capitaliste américain. À la suite de ses Mémoires, publiées originellement en français en 1791, on

trouvera réuni ici, sous le titre Œuvres morales et

politiques, un choix de textes indispensable pour qui s’intéresse à ce personnage fondamental à la compréhension de la genèse de l’Amérique -moderne.

ISBN : 978-2-89596-143-7 324 pages—Prix 16,95 €

Récit de voyage de Raymond

Rallier de Baty à lire pendant les

longues soirées d’hiver…

Extrait :

« Mon histoire est une histoire de mer. L’histoire d’un petit ba-teau de pêche et de six hom-mes—dont j’étais—, d’un long voyage et de nombreuses aven-tures étranges en des lieux recu-

lés, à l’écart des grandes voies de circulation du monde. J’écris en modeste marin, sans prétention littéraire autre que de rapporter simplement les choses que j’ai vues et les événements que j’ai vécu. […] Je vais donc raconter l’histoire de deux ans de navigation—de septembre 1907 à la fin de juillet 1909—à bord d’un petit ketch de pêche français, le J.B. Charcot, qui nous mena de Boulogne à Mel-bourne... »

ISBN 978-2253163657—Le livre de poche 288 pages—6,10 €

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Notre lettre a besoin de vous ! Vous connaissez l'expédition Baudin, vous avez des anecdotes, des questions, des polémiques à soulever ? Ecrivez à l'association ou envoyez un e-mail aux : [email protected]

Envoyez ce bulletin à Martine Marin

Les Amis de Nicolas Baudin

23 rue de Paris – 94190 Villeneuve Saint Georges

NOM :…………………………………………….

PRENOM :…………………………………………………….

ADRESSE :………………………………………………….…

…………………………………………………………………..

Tel :……………………………………………………………..

E-mail :………………………………………………………

Cotisation 2012/2013 : 35 € par an pour la France

Règlement par chèque à l’ordre de l’association...

Bulletin d’adhésion aux Amis de Nicolas Baudin

Sites Internet du trimestre : Sites Internet du trimestre : http://www.ulb.ac.be/sciences/biomar/colloque/ http://www.france-australie.org/ : http://tf1.lci.fr/infos/jt/0,,4307216,00-l-hommage-aux-fleurs-de-redoute-.html

Publications du trimestrePublications du trimestre VOYAGE AUX TERRES AUSTRALES, PierreVOYAGE AUX TERRES AUSTRALES, Pierre--Bernard Milius, Bernard Milius, édition étalbie et prsentée par Eric Poix , éditon la Lanterne édition étalbie et prsentée par Eric Poix , éditon la Lanterne magique (voir p. 7)magique (voir p. 7)

Sur la Côte d’Azur, Carnet de Voyage de Lesueur et Péron en 1809Sur la Côte d’Azur, Carnet de Voyage de Lesueur et Péron en 1809 De Gabrielle Baglione et Jacqueline Goy, édition de Conti, Carnet De Gabrielle Baglione et Jacqueline Goy, édition de Conti, Carnet de bord Thalassa,, ISBN 13 978de bord Thalassa,, ISBN 13 978--22--3510335103--018018--9 9 --29,90 € (voir p. 5)29,90 € (voir p. 5)

Au Pays du Blizzard, Douglas Mawson, traduit de l’anglais par Au Pays du Blizzard, Douglas Mawson, traduit de l’anglais par JeanJean--François Chaix, éditions Paulsen (voir p. 6)

François Chaix, éditions Paulsen (voir p. 6)

Expositions du TrimestreExpositions du Trimestre

Carnet d’un Voyage Carnet d’un Voyage——Nice en 1809 Nice en 1809 du 21 mars au 14 juin 2009 , Muséum d’Histoire naturelle du du 21 mars au 14 juin 2009 , Muséum d’Histoire naturelle du Havre place du Vieux Marché Le HavreHavre place du Vieux Marché Le Havre Tel : 0235 41 37 28 Tel : 0235 41 37 28 -- Courriel : Museum@ville

Courriel : [email protected] (voir p. 5)lehavre.fr (voir p. 5)

Au Pays du Blizzard, Regards croisés sur l’Antarctique, Au Pays du Blizzard, Regards croisés sur l’Antarctique, Ambassade d’Australie 4 rue Jean Rey 75015 Paris jusqu’au 17 Ambassade d’Australie 4 rue Jean Rey 75015 Paris jusqu’au 17 octobre 2009 octobre 2009

Les Vélins de RedoutéLes Vélins de Redouté——Cabinet d’Histoire du Jardin des Plantes, Cabinet d’Histoire du Jardin des Plantes, jusqu’au 27 avril 2009 jusqu’au 27 avril 2009

57 rue Cuvier 75005 Paris Tel : 01 40 79 56 01 57 rue Cuvier 75005 Paris Tel : 01 40 79 56 01 (voir p. 4 & 5)(voir p. 4 & 5) Visite à réserverVisite à réserver Samedi 4 avril à 10h30Samedi 4 avril à 10h30——Journée au Jardin des Plantes Journée au Jardin des Plantes Réservation : 06 07 24 34 57 Réservation : 06 07 24 34 57

Association

« Les Amis de Nicolas Baudin »

Dans notre prochaine Lettre : (sous réserve)

Rapport pour l’Assemblée Générale

des Amis de Nicolas Baudin

Notre site Internet ...

Projets pour 2013...

et peut-être aussi votre

contribution ...

La Lettre des Amis de Nicolas Baudin ISSN: 1779-6792 Responsable de la publication : Martine Marin Couverture : © Arts d’Australie, Bagus, 2012 Photo p. 5 : © Ghostnets Australia

Photos & illustrations : DR

Remerciements / Special thanks to :

Gabriel Bittar, Membre des Amis de N. Baudin Noelene Bloomfield, Université Notre Dame (WA)

Bernard Bories, Président de Cinéma des Antipodes

Catherine Chadefaut, Membre des Amis de N. Baudin

Solenne Ducos-Lamotte, IDAIA Australia

Marie Gaulis, Ecrivain et les éditions ZOE

Jacqueline Goy, Institut océanographique

Michel d’Haussy, Photographe

Liliane et Stéphane Jacob, Arts d’Australie

Géraldine Le Roux, Diff’Art Pacific

Bernard Métivier, Retraité du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris

Sue Ryan, Artistic Director, Ghosnets Australia

Jane Southwood, University of New England

Ambassade d’Australie à Paris Musée du Quai Branly

SUR LES TRACES DE BAUDIN CE TRIMESTRE…

Sites Internet du trimestre …Sites Internet du trimestre …

�http://www.ghostnets.com.auhttp://www.ghostnets.com.au

�http://www.ngv.vic.gov.au/napoleon/explorationhttp://www.ngv.vic.gov.au/napoleon/exploration--andand--discovery/discovery/flindersflinders--andand--baudinbaudin--racerace--forfor--thethe--southernsouthern--landslands

�http://www.thecultureconcept.com/circle/baudinhttp://www.thecultureconcept.com/circle/baudin--flindersflinders--artart--ofof--discoverydiscovery--thethe--frenchfrench--connectionconnection

Les ouvrages du trimestre… Les ouvrages du trimestre…

����La Peinture AborigèneLa Peinture Aborigène, Stéphane Jacob, Pierre Grundmann, , Stéphane Jacob, Pierre Grundmann, Maïa Ponsonnet, nouvelles éditions Scala,

Maïa Ponsonnet, nouvelles éditions Scala, ISBN ISBN 978 2 35988 073 1, prix 15,50 € (voir p. 4)(voir p. 4) ����Le Rêve des NaturelsLe Rêve des Naturels, Marie Gaulis, éditions ZOE,

, Marie Gaulis, éditions ZOE, ISBN 978-2-88182-875-1, prix 17,50 € (voir p. 6) ����Almost A French Australia, Noelene Bloomfield, Halstead Press, ISBN 9781920831974, prix A$ 49,95 (voir p. 7) ����Avis nécessaire à ceux qui veulent devenir riches, Benjamin Franklin, éditions Lux, ISBN 978-2-89596-143-7, prix 16,95 € (p. 7) �« On peut aller loin avec des cœurs volontaires » Aventures aux Kerguelen, Raymond Raillier du Baty, éditions Le Livre de Poche, ISBN 978-2253163657, prix 6,10 € (voir p. 7) L’article du trimestreL’article du trimestre ����L’expédition française qui voulait conquérir le monde, Mathias Glaubrecht, GEO Savoir, Hors-série n°2—Novembre/Décembre 2011 Les expos du trimestreLes expos du trimestre

���� L’Abstration et le Sacré, Arts d’Australie, Galerie 51, 51 rue de L’Abstration et le Sacré, Arts d’Australie, Galerie 51, 51 rue de Seine, Paris 6e jusqu'au 16 septembre

Seine, Paris 6e jusqu'au 16 septembre � Luminous, collection Helen Read, Ambassade d’Australie 4 rue Jean Rey, 75015 Paris jusqu’au 12 avril 2013 (voir p. 4)(voir p. 4) � Aux sources de la peinture aborigène, Musée du Quai Branly

Aux sources de la peinture aborigène, Musée du Quai Branly jusqu’au 20 janvier 2013jusqu’au 20 janvier 2013 � Le Point de Papunya, Musée du Montparnasse, 21 avenue du

Le Point de Papunya, Musée du Montparnasse, 21 avenue du Maine, 75014 Paris jusqu’au 28 octobre 2012Maine, 75014 Paris jusqu’au 28 octobre 2012 � Lydia Balbal + Strong women country, Passage du Grand Cerf,

Lydia Balbal + Strong women country, Passage du Grand Cerf, Paris 2e jusqu’au 8 décembre 2012Paris 2e jusqu’au 8 décembre 2012 � L’âge d’or des cartes marines, quand l’Europe découvrait le

L’âge d’or des cartes marines, quand l’Europe découvrait le monde, Bibliothèque nationale de France, jusqu’au 27 janvier monde, Bibliothèque nationale de France, jusqu’au 27 janvier