L. Laurand, Etudes sur le style des discours de Cicéron

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Avec une esquisse de l'histoire du cursus (1907). Commentary to the style of Cicero's orations

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C5684-nY

1L

TUDES SUK LE STYLE

DISCOURS DE CICRONAVEC UNE ESQUISSE DEL'HISTOIRE DU '"CURSUS"

\?^

LAURAND

DOCTEUR ES LETTRES

PARIS LIBRAIRIE HACHETTE ET79,

C""

BOULEVARD SAINT-GERMAIN,11107

79

im\i:face

Je n'ai passurle style

la

prrtonlion d'crire uno tude complte

deCicron; je voudrais seulement prciserles thories

nos connaissances sur quelques points.Il

m'a sembl que

contenues dans

Oralore et VOrator permettaient deles

le De mieux comprendre

discours o elles se trouvent appliques. Ces thoil

ries,

est vrai, sont bien loin de

former un systme

logique et

cohrent, mais

elles contiennent du moinss'il

de nombreuses indications de dtail. Cicron,pas, autant qu'ontatsl'a

n'a

cru longtemps, donn les rsuls'il

de son exprience,

n'exprime que peu d'ides

nouvelles', a du

moins

choisi,

parmile

les ides

deslo-

Grecs, celles qui s'accordaient

mieux avec sonil

quence

;

en se dfendant, ou en se glorifiant,;

a fait

connatre son idalrgles dontil

souvent aussi

il

a

expos desla

s'inspirait

depuis longtemps dans

pratique.(^est le texte

mme

de ses uvres qui a servi de

base 1.

la

prsente tude. Quant aux travaux modernes,

cis (Paris, Picard,

ma thse latine De M. Tulli Ciceronis stvdiis rhelori1907), de prciser ce que Cicron devait aux diyerses coles de philosophes et de rhteurs, co qu'il a apport de nouveau, et en (pioi ses ides se sont progressivement modifies.J'ai

essay dans

vm

l'RKI'ACE.

sans en ngliger aucun,(|u"iine

j'ai:

cru ne devoir leur faire

place secondaire

je leur ai

demandles

seule-

ment une aide pour mieux comprendreanciennes: mais c'est toujourssuis revenu

sources

ces dernires

que

je

pour me former une opinionoratoires des anciens,

dfinitive.ei

Leslier

th('ories

en particu-

de Cicron, portent un:

nom

l'orl

impopulaire

aujourd'hui en France

elles sontla rhlori(|ue..len"ai

pas rechercher jusqu' quel point cette dfiance estjustifie'.

Peu importe

ici

que

la

rhtorique

ait

t

honne ou mauvaise,aujourd'hui;

qu'il faille

ou non l'enseignerfait

son influence dans l'antiquit est un

que l'tude des littratures anciennes met chacjuejourplus en lumire.lier,

On

ne peut pas l'ignorer. En particutel qu'il futle figurer,si

pour connatre Cicrontel

en ralil,il

non

que l'imagination peut sel'art

fauthicn

connatre

qui exera sur lui une

profonde

influence. Et cela est surtout vrai des rgles qui con-

cernent

le style; car, ainsi

qu'on

l'a

remarqu,le

l'art

des anciens s'astreignait

des minuties otort

ntres'a-

ddaignebaisser....

aujourd'hui,

peut-tre, deet

Notre art ddaigne ces dtailsil

les

mprise; maissidre pas, de

est impossible,

si

on ne

les

con-

comprendre dansfaitsi

sa plnilu(h' lai't

des orateurs anciens'.

Aces ludes minutieuses ontion:

souvent cette objecdtailles? L'auteur

A

quoi bon des analyses.

n'a j)as

pens h tout celaest facile:

La rponse1.(]('.

consciente ou non, l'inlhience

Navarre, 2,p.

Essdi7}'-2\)-7>~)

.sur la\

rli torique

(irecque (iraiil Ari-slolc a/)litS-lilt.|i.

pendice,

loissier.

T(iri(i',\).

2. G. Lansoii.

Deuxime

Pliilippique. Appendice,

74,

8iS.

l'IKIACK.

IX

des lois auxquelles rauteur

a

ohri csl

un

l'aiL

que

nous constatons. Par exemple, Cicron vitepotiques,

les

moisni

Tite-Livc les admet.

Quand

ni

l'un

l'autre ne s'en seraient aperus, le fait n'en serait

pas

moins incontestable. Mais, dans bien des cas, uneinlenlion ou une habitude l'onde sur la rflexion estcerlaine.

Cicronnous donne dans sesiro})

traits oratoires

des rgles qui s'accordent

bien avec sa pratique

pour qu'on puisse voir

l l'efTet

du hasard

;

il

recom-

mandedoute,

le

dichore

et

l'emploie continuellement. Sans

nous ne pouvons conclure dans chaque cas:

particulier

Cicron

s'est dit ici

:

Mfions undichoree)),

mais nous savons au moinsfois ses

qu'il choisissait

quelque-

clausules d'une faon rflchie; souvent elles

se prsentaients'tait

comme

d'elles-mmes,

parce

qu'il

longuement exercla

rythmer ses phrases. La;

question est

mme:

pour le pote oue musicien

ils;

ne se disent pas

Je vais employer telle rime;

Je vais jouer

telle

note

et pourtant, ils n'agissent

pas au hasard.

Les causes qui ont dtermin chacun de cesminimes, dont l'ensemble constituevain, sont innombrables.le style

faits

d'un cri-

La plupart nous chappent;;

mais toutes n'ont pas disparu sans laisser de traces

une science positive peut en retrouveret lesplusintressantes.oi!i

les principales

Sans doute, au moment pour goterles

mme

l'on

procde au travail d'analyse, on n'est pas dansauteurs

les

meilleures conditions

anciens; mais ce travail n'en a pas moins son utilit,il

rend plus apte sentir

le

rythme comme les anciensonrelit

le

sentaient, distinguer les nuances de pense qu'ils

distinguaient.

Quand, plus

tard,

leurs uvres,

X

l'IiKKACE.

on y Irouve un charme tout nouveau. Cela est surtout vrai de Cicron plus on comprend les dtails de son:

style, plus

on trouve de charme

h

son esprit

et d'har-

monie

sa parole.il

Quant au plan de ces tudes,un premierlivre,

est simple.

Dans

j'tudie la

langue des discours deobserv les rglespuret du style. Ce

Cicron considre dans son ensemble; je cherche

montrer avec quelle rigueurqu'il a

il

ala

formules lui-mme surle

soin est surtout visible dans

choix du vocabulaire;

jai cru pourtant devoir ajouter quelques

remarquesde

sur les formes et

la

syntaxe.

Le second

livre essaie

faire connatre les principales qualits

rythmiques dula

style cicronien, en

prenant pour guideEnfin dans;

thorie

expose dans Oralor.

le

troisime, on

s'efforce de pntrer plus avant

ni le

purisme;

ni le

soin donn au rythme ne sont uniformesqu'ils varient

on constatede

souvent en

mme temps,

;

la thorie

(Cicron

donne

l'explication de ce fait; en distinguant

avect-il,

lui

plusieurs

gnera ilicendi

on arrive, sfMuble-

quelques rsultats nouveaux.

INDEX BIBLIOGRAPHIQUE

Gel index n'est aucunement une bibliographie complte de Cicron, quoi il faudrait un volume^ Je veux seulement, pour abrger les rfrences donnes plus loin, indiquer ici les titres des ouvrages que j'ai eu l'occasion deciter.

On

sera

peut-tre tonn de voir mentionns cer-

l. On peut, sans trop de pL-ine, runir les lments de cette biblioEngelmann-Preuss, Bihliotheca graphie. Voir pour les ouvrages anciens:

1880-1882), II, der rlassischen Bihlio(frapliie (Leipzig, Fleischer, 18r)0-I8.")2), II, p. 102-280: CAcron, dition Vlrolli, VI, p. l'J.V-iTT; VIII, p. ."44-501. Complter pour les ouvrages rcents par la Bibliot.'ieca philologica classica (Trimestriel, Berlin, puis par les annuaires philologiques, Jaliresbericlit iiber die FortLeipzig) schritle der klassisclien Altertumstvissenschaft (Berlin, puis Leipzig); Jaliiesbericht des Pliilologiselien Vereins zu Berlin (Supplment de la Zeilscluift fur das Gipnnasicdivesen, Berlin) et, depuis lHOa, par les Phiiologiae novilales (lleidelberg). Les meilleures bibliographies choisies de Cicron se trouvent dans les Histoires de la littrature romaine de Schanz et de Teuffel-Schvvabe. Ces ouvrages contiennent nanmoins quelques erreurs Ainsi Lei'in, auteur de Six lectures inlroductorij to Ihe pliildsopltieal tvritinfis of Cirera. (Cambridge, Deighion, 1871), est appel Lci'ius (eufl'el-Schwabe, p. ."40; Schanz, p. .541). La thse de M. besjardins, ])e scientia civili apud M. TuUium Ciceronem (Paris, Durand, 8,')8), est indique comme ouvrage sur Cicron jurisconsulte (Teufl'elScliwahe, p. .554; Schanz, p. 5.58) en ralit, c'est une tude sur les ides politiques de Cicron d'aprs le De Be puhlica. Kerin, diteur du Pro Plancio. est appel par Schanz (p. 270) Klein. TeufTel-Schwahe (p. 50.5) et Schanz (p. 547) mentionnent une dissertation de SchenkI, De Cicrone poeta, qui se Irouvcv'ii chns \e Jahrcsbcricht des Vereins Miltelschule de 1880. On m'assure que la confrence faite par M. SchenkI sur ce sujet n'a jamais t imprime ni sparment, ni dans le Jahresbericht,

scriptorum classicarum]i.

(8"

d.,

Leipzig.

Engelmann,

127-'227,

7Gi)-7()6:

Scliweiger.

amUmch

:

:

1

:

((

xrr

IMIKXli\

IIIIU.K

MiliAPIIIOrK.

tains

rcs

(ij

anciens

cl

tombs dans

l'oubli.

Pbisieurs

d entre eux,dj tcits depuis

comme ceux

de Sturm ou de Caussin, onld'autres n'ont pas t

exhums par M. Xorden,

longtemps; mais je n'ai ciu devoir ngliger aucun de ceux ([ui peuvent encore aidei* comprendre (licron. Si les travaux du \\i'' et du xvu*^ sicle n'ont plus gure d'ini|>ortance dans les

Anliharbarus der laletnischoi Sprache {'i' 'd., Basel, Scliwage (en cours de publication).188(i-18SX.

vol.),

KretschmannKhif.hel {W.lau.).

(H.).

De

latinilalc

L.

A/ndiu Madaurensis.

Regimonti, Schubert, ISOh.

Der Periodenhau

hei Cicero

und

Liviu^.

Prenz-

Miech, 1875.Tulli CiceronisI.

KuBiK (Joseph). De M.sfudiis. (Diss. philol.

poetarum LalinorumFreytag;

Vindob-

p. 17)1 -7} 'A). Lipsiae,

Pragae, Tempsky, t887.

KChnerSprache1890-1904.

(7)

(Raphal). Ausfiihrlichc Grammalik der gnecltischen d. par Blass et Gerth, A vol.). Mannover, Hahn,

KuHNERSprache('i

(Raphal). Ausfiihrliche (irammaiik der (aleinischenvol.).

Hannover, Hahn,

1877-1S7!I.

Klvz (Franz). In/inlt und (llicdcrung ciceronischer Ueden. Progr. Wiener-Neustadt, 1901'.

Laiimkykr (Ludwig). Studien zur lateiitischen (irammaiik. 1. Die AUileralion in Ciceros l'ompeiana. Progr. Rossieben, 1891.Land(;rak (Gustavus). Do Ciceronis eloculione in oralianihus pro l\ Quinctio et pro Scx. Hoscio Amerino conspicua. Wirceburgi. Stuber, 1878.LAiNToiNi: (H.).

De Cicrone conlra Atticos dispulanle. Paris,Caesariana syntaxis (piatenus a Hachette, 1901.Etudes.^ur la

Thorin, 1874.

Lebrktonniana

(Iulius).

Mlonc. [Or., 49. 105) et le Iho Scanro{Or., 46, 'i'i'}). L;i seconde :iclii>n des Venines (Or, 29, 103; 50, 167; 62, 210). Hisl. rom.^ 46, 7, 3.

hisr.orns rr.oNoNCs et Discorns publis.irien; elle

5

est pleine d'erreurs,

ou au moins d'exagrations

manifestes'; on ne peut y voir un document historique, mais seul(Mni'nt un spcimen de composition dclamatoire-.

Tout au plus prouve-(-elleles

({u'au

temps de Dion on

discours de Cicron avaient t crits aprs avoir l prononcs; ce n'est l qu'un renseignepensait (|uc

ment vague; d'autres textes permettront de le prciser. Avant d'entrer dans la discussion, il faut nuttre part un C(Mlain nombre de discours pour lesquels la f[uestion ne se pi)se pas. Tout le monde sait que la seconde action des V\'rrines et la deuxime Philippiqtie ne furent jamaisdiscours,

prononces. Mais ce ([u'on sait moins, c'est qu'un autre au contraire, avait certainement t crit d'avance; il nous a trs probablement t conserv dansla

forme

mme

qu'il avait

quand

les snateurs l'entendi:

Cicron nous avertit, de l'importance du sujet ^; et il fait cette remarque prcisment pour prouver qu'un passage relatif Plancius n'a pas t ajout aprs coup. Mais c'tait l, semble-t-il, une exception. D'ordinaire, Au les discours taient crits aprs avoir t prononcs dire de Ouintilien, Cicron n'crivait d'avance que quelrent; c'est le Post reditum in senatu

lui-mme,

qu'il l'avait lu, cause, dit-il,

'*.

ques parties plus importantes, particulirement les exordes; pour le reste, il se contentait de rflchir son sujetet

improvisait au besoin ^ Ses brouillons taient crits1.

.\insi,

il

y

est dit

(iG,

7,

2)

rappeler ce'2.

((u'il

avait prpar et de faire la

que Cicron tait iiicnpabte de moindre iniprovisalion.Zielinski.

se

discours voir llaupt, Pliilolu(jus, Die Ciccrokarikalav ini des liistoriscli2bj(iliri(ien Sliflttngsfest philoUxjisrlien Vncines der UiiiversUdt Miinclitn, p. li-20). 5. Oratio quao, propter rei niagriitudiuem, dicta de scripto ci^l. (Plane. 50, 7i.) D'ailleurs, ce que Cicron dit du Posl lediliiin convient tout cum perjxiucis numinaliin egisseiii fait au discours qui nous est parvenu firatias slaluisseinque eos solum nominare qui caiisac nostrae duces et quasi signiferi fuissent. (Plane., ibid.) non ut habeantur. 4. Pleraeque scribuntur orationes habitae iam, {Brut.,'-2A, 01.) Cum iam rbus transactis et praeteritis orationes scribiiims. (Msc-..4,!25,o5.) Cr. Drumann, VI, p. 619-020; Vossius, 11, p. 180-181. 5. Plerumque autem mulla agentibus accidit ut maxime necessariales

Sur

sources possibles de

ce

Xfill, I88i, p. (;>87-6y2, et Altcrlain {Feshclirift zunt

comparer

:

4

INTRODUCTION.le

sans trop de soin, seulement dans

but de

lui

servir

au

moment mme; TironLa rdaction

les

runit plus tard et les publiaidiff-

faite par

Cicron pouvait tre assez

rente du texte prononc: mais rlait-elle de fait?

Un

petit

nombre des modilicalionstitude.

subies nous est connu avec cer-

L'orateur omettait quelquefois certains dvelop-

pements quiprobants:

lui semblaient moins intressants ou moins dans le Pro Murena, la rfutation des accusations portes par Postumus et Servius n'est mentionne que par ce titre De Postiimi criminibus, De Servi adulescentk'. Pline le Jeune voyait l une preuve que Cicron avait d, pour la publication, abrger ses discours^. Une lacune semblable existait dans le Pro Vareno\ et dans le Pro Caelio ^. Le Pro Fonleio ne nous est pas parvenu en entier, mais dans la partie mme (jue nous avons, nous remarquons des titres auxquels rien ne rpond: De crimine vinario. Debello Vocontiorum. Dedispositione hibernoriim. Puis le discours reprend At hoc (ialli negant'K.. . C'est qu'ici encore, Cicron n'a pas cru devoir publier tout ce qu'il avait cru pouvoir dire devant les jurs. Avait-il supprim di^ mme toute la troisime partie du Pro Quinciiol Mommsen l'a dit autrefois''. Mais c'tait une::

atfjue

initia

scribant,

tantur, siibilis ex

cetera, quae clomo aifeiuut, cogitatione corapleclempore nccuraut. Quod lecissc M. Tulliuni ex com-

menlariis eius apparct. (Qiiintil., 10, 7, 50.) 1. Ciceionis (coinineiitarios) ad praesens modo leiiipus aptalos liberlusTiro cotitraxit. (Ouintil., 10, 7, l.) Cf. Ascoiiius, p. 7bi, : Kiesslinji. Les Coitimcnlarii publics par Tiron comprenaient an moins treize livres (Dionide, (iram. I, 17) l'appelle oratiuncula. 11 contenait, au dbut, une

videmment

ici

digression {Quintil.,yfeirf.).

DISCOURS PRONONCS ET DISCOURS PUBLIES.

i^

snat et ne pas tenir

le publier dans un discours que le pu modifier alors ce qui n'tait destin qu' tel ou tel auditoire et non tous les lecteurs. Mais il n'a mme pas lait ces chang-ements qui eussent t pourtant si naturels les discours publis ne semblent pas faits pour des lecteurs, mais pour les auditeurs devant lesquels ils ont t rellement prononcs. Suivant que l'orateur parle aux snateurs ou au peuple, son langage change. Devant le snat, il dclare ouvertement que vouloir annexer l'Egypte l'empire romain est une folie '. Devant le peuple, il est bien plus rserv; il ne veut pas, dit-il, se prononcer sur cette question, il ne sait pas ce qu'il faut en penser, mais demande seulement qu'on n'abandonne pas Rullus et des dcemvirs la solution d'une alTaire si grave-. C'est qu'il ne veut pas contrarier le dsir bien connu dupartipopulaire^. Ausnat,ilproclamelg-itimelemeurtre desGracques, ces mauvais citoyens*. Devant le peuple, il fait leur loge, car il n'est pas, dit-il, un de ces consuls comme il y en a tant, qui tiennent pour un crime de louer les Gracques^ . Or, toutes ces dclarations contraires se trouvaient dans le mme recueil de discours consulaires que l'on suppose rdig beaucoup plus tard en vue de la lecture *. On pourrait encore faire valoir d'autres raisons l'ora-

peuple

lirait;

il

a

:

:

est, post

Dicent enim deccmviii, \d qiiotl et dicilur a multis et saepe dictuni eosdem cousules rgis Alexandri testamento regnum illudpopuli Romani esse factum.... Haec, per deos immortales utruin vobis CDiisilia siccorum an vinidentovum somnia et utruin cogilata sapientium an optala furiosorum videntur. (Agr., 1, 1, 1.) 2. (Juis enim vestrum hoc ignort, dici illud regnum testamento rgis Alexae populi Romani esse factum? Hic ego consul populi Romani non1.!

niliili 11(1 ico, sed nequid seiitiam quidem profero. Magna enim nilii non modo ad statuenduin, sed eliani ad dicendum, videtur esse. Video qui teslamentum factum esse conlirmet.... Dicitur contra, nullura esse tes-

modores

taraenlum....5.

(/!., '2,

10, 41,4'2.) Voir tout le passage.

Les dmocrates taient partisans de l'annexion. Cf. Bouch-Leclercq, La quesiion d'Orient au temps de Cicron (Revue historique, LXX1\, 19U-J, p. 2U-2:)0). 4. Cat., 1, 12, 29 cf. Cat., 1, 1, 3; 1, 2, 4.:

12,51 2, 29, 8J. que quelques textes emprunts aux discours consulaires. Il serait facile de umtiplier les exemples. Un en trouvera quelques-uns plus loin, livre III, chap. 5, 2, sur les deux Post reditum.5. A(jr., 2, h, 10; cf. Agr., 2.;

6. Je

ne

cite

14

INTRODUCTION.tt

que, parmi ceux qui le liront, beaucoup ont aux dbats, et la certitude de ce contrle l'astreint garder tout au moins les apparences de l'exactitude . D'autant plus que Cicron n'attendait pas d'ordinaire longtemps avant de rdiger ses discours-. Nous le savons quelques jours aprs avoir positivement pour plusieurs Pro Domo, il annonce Atticus qu'il le lui prononc le enverra trs prochainement^. Le Pi-o Scaiiro fut rdig le mois mme o Cicron avait dfendu Scaurus*. A la fin de l'anne 40, Cicron avait plaid pour Ligarius "; en juin i5, un grand nombre d'exemplaires du Pro Ligario avaient t vendus^, il tait trop tard, ds lors, pour y faire les corrections''. Le Pro Deiotaro avait t prononc au milieu de dcembre ', Cicron l'enen novembre 45leursait

assist

'

:

*

;

voie Dolabella

temps djdu

>'.

le discours tait rdig depuis quelque Les Philipplque^^ ne purent tre crites long"*,

i.J. Maitli;), La Plaidoirie Palais, l, 1897, p. 551).

a

Rome au temps de

(Cicron

[Hcrne

Ce n'est 2. M. Martba fait cette remarque au siijcl des plaidoyeis pas longtemps aprs le procs que la r(lacli()M a t faite ; elle l'a suivi (le prs au contraire, la publicalion d'un plaidoyer n'ayant aucune raison d'lre si elle n'est pas op|iortune, si elle ne s'adresse pas des lecteurs:

encore musderall'aire qui en causent et ([uila discutent.3. Dixinuis!

(Ibid., p. 551.)

Itaque oralio inventuti apud pontiiices pr. K. Octobres... quamtibi, etiamsi nondcsideras, tamenmillam nostrae deberi non polest;

cite. (.1//., 4,i.

'i,

-1.)

Gauuiitz,

De M. Acmilii Scauri

eiiitsa

repeliindanim...

p.

2ii7.

Ad.QuinL,7), 1, H. 11 s'agit vidennnenl du Pro Scaiiro repetiiiidanmi reo, non du Pro Scauvo amhilns reo, [irunonc deux ans plus lard. A la mme poi|ue, septembre 54, lePro IHaneio taitaclievaussi. 5. (jf. 0. . Scbmidl, /)cr Hvief'wechnel des M. TitUinsCieeio, \k t-'57-'258. 6. AU. 15, ri. '2; cf. 15, 19, 2. 7. Ad Ligarianain de uxore Tuberoiiis et privigna, ne(|ue possuui iam addere (est eiiim i>erviil(iata) neque Tubeiouem volo olfendere. {AU., 15, 20, 2; crit au comuiencement de juillet 45). Une vingtaine de jours plus tard, Cicron prie nanmoins .\tticus de l'aire ellacer dans la proraison lefaite,

nom

du moins dans

de Corlidius (AU., 15, 44, 5).Maisla correclion ne pul tre les exemplaires descpiels drivent nos manuscrils.y.

Cf. Lig., 11,55.

8. 0. E.

Scbmidi, Der Briefweclisel,17

i") et 562.(V,p.

dcembre, d'aprs Tvirell-l'urser 19, d'aprs 0. E. Schmidt, p. 5b2.9. Vers le

188);

veis

le

10.

Fam.,

9, 12, 2.

H.bara

C'est ce (pi'indiiiuent les

mots

:

Oraliunculam pro Deiolaro habe-

mecum, quod non putaram

[ibid.).

bSCOURS PRONONCS ET DISCOURS PUBLIS.

\b

aprs les vnements; elles taient rpandues auspour mouvoir l'opinion publique'. Le avril 45, lrutus avait lu au moins la cinquime Philippique, prononce le ]* janvier de la mme anne, et la dixime, prononce la fin de fvrier-; le l'2 avril, Cicron lui promettait la onzime, prononce au milieu de mars \ Rdigeant si peu de temps aprs les vnements, l'orasittl'-'^

Umps

teur ne pouvait avoir oubli ce qu'il avait

dit.

Du

reste

Cicron tait dou d'une belle mmoire, et la cultivait avec soin \ Il n'avait mme pas besoin d'y recourir pour rendre sa rdaction conforme dans l'ensemble aux paroles

prononces pard'avance,il

lui

:

outre les brouillons qu'il avait crits

pouvait, souvent

du moins,^;

se servir

d'un

compte rendu stnographiqueau snat,les

dans

les procs,

comme

paroles des orateurs taient recueillies avec

soin. Cette raison

ne

suffirait

assurment pas pour prouverla

que

les

discours prononcs taient, quant au fond, iden-

tiques aux discours crits. Mais c'est au moins

rponse

une objection. Les dilerences de style ont pu tre plus grandes; Cicron a pu loisir limer ses priodes, corriger les lapsus ouimperfections de l'expression quistylelui

les

avaient chapp;les caractres

je crois

nanmoins que, dans l'ensemble,

dans les discour crits sont les mmes que dans les discours prononcs. La preuve n'en est pas seulement dans cette raison gnrale, mais nullement ngligeable, que l'orateur a d conformer son style au mme idal; mais cette conformit nous est atteste par les polmiques mmes de Cicron. Les no-atliques critiquaient son loquence; contre eux, il dfend l'importance du rythme oratoire, la ncessit du pathtique, du style sublime .

du

amis, ]i. ,

AVEC LE VOCAllULAll'.E DES ClTATlUiNS.-49,

>!

55;

Dr.,

Kitl.

Apule, etc. Mol archaque au dire de Ouintilien, S, , 24-2(. Ces deux vers sont certainement une citation d'un ancien pote. Cf. Ribbeck, Trag. fr.^ p. '.Od-O? (v. '200-201) et p. 07 (V. 204). Cicron a vit le mot aviwno dans ses discours et traits, quoiqu'il ait eu des centaines de Cois l'occasion de l'employer, il prfre toujours ilico, contrndo, asserero, affirmo, confirmo, etc. Peut-tre cependant autumo se trouvel-il dans un passage des lettres {Fam., 5, 13, 1); mais Men(Iclsohn et C.-F.-W. Millier crivent statuo. Voir la note critique de C.-F.-AV. Midler. Tyrrell (V, p. 44) prfre cn//?nno: mais Purser abandonne maintenant cette le(:on (voir son dition dans la llihliofheca Oxoniensis) le Medireus a.- SdpienliLucilius,Catulle.

Plante, Trence, Pat-uvius,\'elleius,

Horace,

;

est

alun.IJalo.

Exsacrificabat hostiis balantibus. A.S. linius? De Dir.. 1, 21. i2. - Plante, Varron, Lucrce, N'irgilc. Ovide. Ouintilien.1J.VR15ARICUS.

Ennius, Tusc,gile,

1,

S, 85: 5. 19, 44.

Aslanle ope barbarica. Plante. Lucrce.

\ ir-

Snque,

etc.

Bkllipotens.Ennius, De Dlv.,Stace.2,

Solidum genus Aeacidarum.

Bellipotentes simt magis56,11i>.

quam

sapientipof entes.

Virgile, Valerius Flaccus,

Blandiloouentia. .\am ut ego illi supplicarem tanla blandi loquentia?Ennius,}\at. Deor., 5, 25, 05.

Saint Hilaire.

Cascus. Itaque unum iJlwl erat, insitum priscis Mis quos cascos appellat Ennius. Xaevius, Accius. Mot expliqu Ennius, Tnsc, I, 12, 27. et cit comme archaque par Varron, f.ing. Lat., 7, 28.1

Castro.publicnni

-\olo dici

morte AfricaniOr.,5,

castratam

esse

rem

Auteur inconnu, De

41,

104.

Plante. Varron,

Pline, Columelle, Sutone, etc.

Calponor.Ennius,0/f.,

Nec cauponantes1.

12, 58.

Vulgate,150.

Ijellum sed

t)elli grantes.

Cassiodore.

Cetarius. Trence, Augustin.

Cetarii, lanii, coqui, fartores, piscatores.Off..1,

42.

Varron,

Columelle,

saint

28

L.

I.

(M.

I.

CHOIX DES MOTS.

Clueo?

Unde

ignis cluet mortalibus clani;

Divisus

lius,

'2, Plante, Ennius. Pacuvius, Luci10, 'io. Tertullien. Vari'on (satires). Ces vers sont probablement tirs du Plnlortte d'Accius. Cf. Ribbeck.. Trag. fragm.", p. 237. Nanmoins quelques auteurs pensent qu'ils sont non pas d'Accius, mais de Cicron C.-F.-W. MUer les admet parmi les fragments poti-

Accius? Tusc,

:

ques

(p.

555) et

M. Merguet donne clueo

comme un mot

cicronien (Handlexicon, p. 117). Si cette opinion tait vraie, on devrait compter clueo parmi les mots que Cicron a employs seulement en posie.

CoGNOMENTUM. HcraclUushetur.

cognomento

(pd

t/.otiv:

perhi-

Auteur inconnu; Fin., 2, 5, 15: mais il est certain que le Plante, passage est une citation; voir la note de Madwig. Salluste, Mcssala (dans Snque, Suasor.). Tacite.

colo

CoLus. Qiiid tu, ]\i]ilia mea:' Quando ad me venis cura tua et lena? Catulle, VirAfranius. Q. Opimius, De Or., 2. lUS, 277. gile, Properce, Ovide, Tibulle, Snque (trag.). Valerius Flaccus, Stace. Pline, Fronton. Apule, Justin.

CoMATus.postula.

Galliam

,

inquil,

logatam

reiniilo,

comatam

Marc- Antoine,:

Phil., 8, 9, 27.

Catulle.

Snque, Valerius

Flaccus, Martial, Sutone. Gallia comala Catulle, Lucain, Tacite, Sutone.

COMISSOR.Phaedi'iarnInlroiiiitlanius

Trence, Fam., Quinto-Curce.

1.

!t.

19.

comissatum. - Plante. Horace, Tite-Live.

COMMOLIOR. Xec quem doium ad eum aulCaecilius, Nat. Deor., par Aulu-Gelle).5, 20, 75.

?nat;/aar

commoliar.(cit

Lucrce, Favorinns

CONCASTUIO.

Ego amicum hodiePlante, Inv.,1,

meumcit

Concastigabo, pro commerila noxia.50, 95.

Marc Aurle,

par Fronton.

CoNCiKO.

Nisi quas terreslris pontus stmges conciet.

COMI'AI'.AISONAcc-iiis,iiius.yiil.

AVKC LE VOCAIflLAlHE DES CITATIONS.'J,.')"),

M

l> i.

est...1,

Senque {ApocuL). Fronton. Lactance, saint Augustin. Le mot est repris, il est vrai, par Cicron dans la phrase, mais videmment amen par la citation. Aussi M. Merguet Tomet-il avec raison dans son Handlexicon.198.

Ennius, De

rep.,

1,

1.S,

50. Cf.

Tusc,

1,

9,

18;

de Or.,

45,

Crispisulcans. Al cum in Aiacis navim crispisulcans ignenm fulmen iniectum est. Pas d'autre exemple. Pote inconnu, Top., 16, 01.

Crispus.Tosti alti slant parietes

Deformali alque ahiele crispa.Ennius, 7'tfsc., 5, 19, 44. Plante. Pacuvius. Caton. VirValerius Flaccus. Juvnal. Columelle. Pline. Ptrone. Apule. Aulu-Gelle.

gile.

v^CiPiDO. Cupido cepit miseram nunc me proloqui. Plante. Lucrce. Ennius, Tusc, 5, 20, 03. Virgile. HoSalluste. Tite Live. Tacite. i-ace. Ovide. Trs frquent c-hez les potes et les historiens (sauf Csar Dans Cicron on ne trouve que le nom propre Cp'c/o, dieu

i.

Cupidon4, 60.

(Nat.

Deor.,

3,

23,

58:

Ver., 4,

2,

4; 4, 55, 123;

135...);

jamais cupido n'est employ

comme nom com-

mun

fois. Cf.

tandis que cupidilas se trouve plusieurs centaines de Merguet, Lex. Red., L 752-755; Lex. phiL, I, 585-5>'ii

edepol (pianlain rem egeris neque quantum faIcinus feceris.2,!,

Auteur inconnu, J'am.,i^depol senectus

2.

si ni/,

quicquam aiiud

viti

Adportes fecum.(^jucilius. Cat.

mai.,

8, 2").

Piaule. Trence.

Eccio,cita).

{]nnius,

Iremulis anus altulit artubus lumen. (Vahlen-. A^in. v. 55 crit: Et Pas d'autre exemple; comparer cep(ndant les formesis (?).

Eccita

cum

De

Div., 1, 20, 40.

de

ecccieo. excitus.

COMI'AI'.AISON AVKC,lu'i.iii'L s.

l,K

V()(;Al;ri,All!K

ItllS

CITATHtNS.

51

I

l'utis friujifcra et cricrla

Auteur inconnu.

Or., i9, 105.

arva Asiuc Icncl. Plaute, Lucrce.

En EU.

Eheu

videte\

ladicabil inclitum iudicium iuler deas iris alitjuis.

Ennius (du moins probablementDcJJiv.,Virgile.\,

;

cf.

Vahlen-,

p.

Ii.'8-1'2'.i).

50, 114;

'2,

bb, 112.

Horace. Tibulle.tu. di,

Plaute. Trence. Salluste.

Catulle-.

Kno. Eho

i/uihus est polentas

motus superum aUfue[inferum.

Ihmius, Inv.,

1.

49, IM.

EhoTrence,

tu.

cognai a m luorn non noras'!

Or., 47, 157.la vie).

Plaute.

EviTo (ter

Haec oinnia vidi infammari,

Priamo

vi vilarn evitari.;

Ennius. l>e 'Jr., 5. 58, 217: Tusc, 1, 55. S5 Plaute. Accius. Apule (?). Julius Valerius.

5,

IH,

45.

E.XPECTORO. Novantur verba, quaeab eo qui dicit ipso gignunlur ac funt, vel coniungendis vrins^ ut haec :

Tum pavor sapienliam omnem mi

exanimato expectort

Num

non

vis

Indus.

me

versuiiloquas malitias.

ridelis eniin et versuliloquas et iunclione fada e.s.se verba, non naUi.

expectort4, 8, 19.

ex

cun-

Ennius, De Or.,I*]\s

5, 58,

154;

cf.

Tusc,

Accius.

Acmrico.(?)

Eiiiiiiis

De

Div.,

Exsacrifcabat hosliis balanlibuji. Pas d'autre exemple. 1, 21. 42.

Il il

I'm.lacilool'us. Ex ea dif/cullatc iUae fallaciluquM' Mtiu!^ inaUti natac sunt. Pas d'autre exemple. Accius, Fin.. 4. 25, 68.

d.

uI

Fartoh. Trence,melle.

('etarii.,

lanii, coqui, fartores, piscalores.

Off., 1,

42,

150.

Plaute.

Horace

(Sni.).

Colu-

Fl.AMMIFER.

Fer mi auxiliutn pestent abige a me Flammiferam hanc vim quae me excrucial.Ennius(?)

Acad.,

2, 28, 89.

Ovide. Valerius Flaccus. Silius.

Ei.KXANiML's.j)oeta dicta est

Sed tantam vini habel illa quse recte a bono tlexanima alque omniumregina rerunioralin .Or.. 2, 44, 187.

Pacuvius, De

32

L.

1.

CH.

I.

CHOIX DES MUTS.

Flexaiiima tatntiuani (ymphata aut Bacchi sacns

Commoia

in tunntlis Teucruitt

commmorants.

Catulle. Pacuvius, De Div., 1. 56, 80. L'omission de ce mot en dehors des citations est spcialement remarquable, car Cicron aurait eu souvent l'occasion de l'employer en parlant de la persuasion.FiA'XL's.

Ut in secundisAtt., 4,

llu.xae, ut in adversis1,

honae.I.

Auteur inconnu,

8;

4. 2,

1

cf.

ad Brut..

)0. 2.

Plante. Salluste. Tite-Live. Apule. Georges considre ce mot comme employ par (licrcjn. mais il se trouve seulement dans un vers cit deux fois dans les lettres. Voir les notes de Boot et de Tyrrell (11. p. '.M. et comparer Biicheler, Bheinisches Musum, N. F., XI. 1857.p.

M2.Volo nii frolcr fralerculo tua crcdas. FRATKiicijLUS. Juvnal. Tiinarchide, Ver., 5. (iO. 15.j.

Frkmibundus.Tidild mjjlcs labih'r.

Fremibunda exAccius. Nat. Deor.,

alto ingenli sonitu et

.'^pirilu.

2, 55, 89.

' Ovide,,

Silius.ni

Genitalis. Saepe sine roniunctione rerlm noranlursenius descrtu^ incurvcscere .

///(

ul

di gnitales

ni

hacarum

n.licralc

EnniusStace.

l."i. Lucrce. Virgile. (?) De Or., 5, 58, Celse. Pline. Senque. Tacite. Aulu-Gelle.

Ovide.

GuMiA.Lucilius,

De

Compelians gumias e.r ordine nosiros. Fin., 2, 8, 24. Apule.

Herbighadus.Terrigenam. herbigradaiii, domlportam., sanguine cassain.

Auteur inconnu, De Die, supra, 50 domi porta.\

2,

04,

155.

Seul excnijjle. Cf.

HiLUM

iltilns).

SaxumLucrce.IloF^RIFCr..

sudnn.'i

Sisyplius verst. nilendo veque pro/icit liiluni.1,.",

Auteur inconnu. Tnsc,

10.

Plante,

1-^iinius,

Lucilius.

Postquum prodigininPacuvius, Or., 46, 135.

Iioriifeiuim, poiioiUoi) pai'us.

Sub axe

posila,

ad steUas sep'em, unde

liorrifer

Aqitilonis stridor gelidas molitur nire^^.

Accius, Tusc.,

I.

28. 68.

Lucrce. Ovide,

\'alcrius Flaccus.

.

.

COMPARAISON AVEC LE VOCAHULAIKE DES CITATIOiSS.

j

Dans Nat. Deor., l, 45, 111 {Aralea, de Cicron), il faut probablement lire horrisonis. CF. Fragments de Cicron. d.Millier, p. r('.7, v. 247. et la note critique. Il y a donc, ce semble, une erreur dans Merguet. Handlexlcon. p. 300.

Incingo.

Ennius ?Mla.l.NciTus.

.icad.,

Caeruleo incinctae angui incedunt Ovide. Tite-Live, 2, 28.89.

Pomponius

sicut inciti utque alavres voatrts pei'fremunlDelpliini

Lucroce. Virgile, Valerius Accius, .\'at. Deor., 2, 55. 8'J. Flaccus. Silius. Freund-Theil attribue ces vers Cicron. mais le contexte montre videmment qu'ils sont d'Accius " 111e apud Accium pastor... idem... Ergo ut hic... (A"i.

:

Deor., 2, 55. 89-90).

Inclitus. Judicabit incliturn iudii-iuin inler deus Iris ahqius. Ennius. De Div.. 1. 50. 114. Plante, Caton. Lucrce.Virgile. Horace, Silius.

Salluste. Tite-Live, (^olumelle. D'aprs Merguet (7/a/icWeocico>i, s. i'.) inclitus {inclulus) serait employ par Cicron en posie. Mais le seul passage ui

confirme cette assertion (frag. 2, p. 401, ^Nluller) n'est pas authentique: Lactance (Inst. div., 5. 17, 14) cite de mmoire De Dii\. 1; 12. trois vers de Cicron (De Vons., 11. fr. 2 19; 2. 20, 45) et change quelques mots. Au lieu de Ipse suns quondain lumulos ac tenipla peticit, il crit Ipse suas arces abpie incluta templa pelirit.: :

Incurvesco. Rami bacarum uberlalc incurvescere. Ennius, Tusc, i, 28. 69; De Or., 5, 58, 154; supra, (jenilalis (cf. Vahlen-, p. 145). Seul exemple.

p. 32

Inoues,

is.

Quom

aetate exacla indigeni

Liherum lacerasli. Pacuvius. De Dr.. 2. W. lU.Inchatieicus.'1

Seul exemple.iininemoix-s hcnc/lcl.

ingralifici Argivi.122.

i>itinu)i,es (iraii,

Accius. Sest.. 57,

Seul exemple.

Imonsis.

Situm

inter oris harba pacdorc horrid". Intonsa infuscat perlas inluvie scahruui.5, 12, 2ti.

Pacuvius? Tusc,

Scmdens

dolore ilentidem

intonsam co)nani

Accius. Tusc, 5 26. 62. Virgile. Horace. Ovide. Tibulle. Tite-Live. Ouintilien, Snque, etc.lsT.\c. Sequaipiam tsfitc istac ihit: uuupiii iuesl ccrlnlio. Ennius, \at. Deor.. 3. 25. ti5. Plante. Trence.

.'i

L.

I.

Cil.

1.

CHOIX hES MOTS.

LAETit'icus. Viles laetifcae pampinis pubescerc. Ennius, l'use, I. -'S. ii!. Lucrce. Snque. Stacc.

Pecvs lanigerum c.cunia pulchritudine. Accius. De Div., I. 'J2. i4. Virgile, Ovide, Varron. Manilius. Phdre, Silius. Columelle. Pline.I.ANiGER.

Lanii's.

Cctarii\ lanii, coijui, farlores, piscalores.Cff'.,I,

Trence, DeTite-Live.

V2.

I.^O.

Phiute.

Varron. Phdre.

LARGiiicrs.o sanie cl sanguine

nlro.

Ennius, Tusc., 1, 44, 107;Pi.s.. 19, 43. Caton. Virefile. llol'ace. Ovide. Lucain. Silius. Vitruve. Celse. Pline. Tacite. Lucilius cite ce vers d'Ennius, mais n'emploie pas luimme le mot sanies. comme on pourrait le croire en lisaiil Nonius (d. Lindsay, p. li.M). Cf. Marx. Lucilius, I, j). 144.

Sapii'Ntipotens.l'iniiius,

Beiiipolcntes sunt

Sfolidum genus Aeacidarutu mngis quant sapienlipolentes.

De

Div., 2, 50, 110.

Seul exemple.

Sattas.

Aut quaedam urnquqm ob morten Myrii/iPoenis luendis dabitur satias supplici?

Accius. Nat. Deor., T, 58, 00. Plaute. Trence. Lucilius Lucrce. Salliiste. Tite-Live. Tarife. Maerobe.

:

PifltTil-tlaiiii'ckci-, Shingl, Ciiiia 1. .i-ziTopr/w-rcpo; Balirens rlwtoricoteros; Friedrich, AVilkins : rlietoncoterm. Voir la noie de Wilkins et comparer Marx, Lurilins, l, p. 8 (v. 86) (>l II, |i. 40 : la dcsiiicncc us:

comme

la

forme

sei-n osl trs

bien conserve dans Abriiiceiinis.

.

.

COMI'AKAISON AVEC LE VOC MMI.AIIiE DES CITATIO.NS.

'.l

Saxkis. Molenx ex jjrofundo saxeam ad caelum mit. Accius, Nai. Deor., 2, 35, 89. Lucrce. Virgile. Ovido. Pline. Auteur inconnu cit par Ouintilicn. Stace. Silius. Apule.

Saxikragus. Ne(jue faclumst vcrbum ulnndis.

marc saxifragis

EnniusV DeSCABER.

Or., , 42, 107.

Pline. Apule.

Silum

inler oris, barba paedore horridu. fntonsa infuscat peclus inluvie scabruni.

Pacuviusv Tusc:,race. Ovide.

Plante. Caton. Virgile. Ho5, 12, 26. Celse. Pline. Ouintilicn. Sutone.

ScATEo. Fontes scatere, herbis prata convestirier Ennius, Tusc., I, 28, 69. Plante. Lucrce. Horace.

Tite-Live. Pline. Aulu-Gelle.

Semiesus (semesus). A eu relliquias semiesas sieris denudalis ossibiis. Pacuvius. Tusc, 1, 44, 100 (cf. Ribbeck, Trag. fragm.'-. Ptrone .Sutone. p. 114-115). Virgile. Horace.

Senecta. Quemnam te esse dicami qui tarda in senecta. Ennius ou Pacuvius, Or., 55, 184 (voir la note de Sandys).

Tum equidem in senecta hoc deputo miserrimunt Caecilius, Cat. mai., 8, 25. Plaute. Trence. Lucilius. Catulle. Virgile. Horace. Ovide. Propeixe. Tibulle. Silius. Varron. Pline. Tacite. Senectus est, au contraire, trs fr-

quent dans Cicron. Rien que dans environ cent vingt exemples.

le

Cato maior on en trouve

Semus? Saepesenius' desertus

vel sine coniunctione verba.

novantur ut

ille

Ennius, De Or..

5,

58, 154.

Probablement seul exemple.

SoNiPES (sonupes). {Paean) aut a brevibus deinceps tribus extrema producta atque longa, sicut illa sunt domuerant sonupedes- . De Or., 5, 47, 185. Accius. Lucilius. Catulle. Virgile. Vaioritur):lacantes nuuiina tauris. T)e Div.. 65. 2. 50. Valerius Flaccus. Trad. lliad. Avienus.: Tite-Live.Al-rora. Cum primuni gelidos rores auroi'a rerniUit. Progn., 222; De Div.. ], 8. 14. Plaute. Pacuvius. Accius. Catulle. Lucrce. Virgile. Ovide. Manilius. Lucain. Stace.Pline.Manque dansleHandlexicon de Merguet.AUTUMNALISIn quo autumnali alque iterumExaequat spatiumluciscumsol lumine verno tempore noctis.Phaen.. 555. Varron. Tite-Live. Vitruve. Pline. Celse Se neque. Columelle. etc. Copa. Ovide. Properce. Manilius.BicoRPOR. IJacr bicorporemn^lpi.rilnuinuml40I,.I.(.11.I.CHOIX DKS MOTS.'i,Trad. Soph. Trachin. Firmicus.:Tusc9, 12.Naevius. Accins.Bffobmatus. Mdles (iijaniuin nott bil'ormato impelu. Trad. Soph. Trach.: l'use. 2, S. 20. Pas d'autre exemi)lc.. Tite-Live.l'rogn.,(^ALiGO, as. CvtK iieqne caligans detersit skiera nuhes. Phaen., -490. Lucrce. Virgile. Stace. Silius. Martial.Snque. Pline. Ouintilien.,etc.Caprigenus. Caprigeni pecoris cusLos de ijargUerasto.Fragm.vins. Accius.incert. 5. p. 594. Virgile.Miiller.Plaute.PacuCabdo. Extremus adeoque dupliciDicilur esse palus.c/('cardine rerlexPlaute.Phaen.. 24; Na(. Dcor.,2.41.105:Lucilius. Varron. Live. Vitruve. Pline. Ouintilien.Tusc,5, 19. 44).Ennius(citVirgile. Ovide.Tite-Catk.l'aub lornare cate ronlorios posstel orbes.Phacn.. 550.Plaute.Clangor. Clangorem fundil raslum cl sublime avolans. 7'.sr.. 2, 10, 24. Virgile. Ovide. Trad. Esch. Prometh.:Lucain. Silius.Tite-Live. Pline. Sutone. Apule.Claheo.NamqucFervidusl'haen., o48lius.;pedes subier rulilu lrilolo(jus,\\\l\ (1874), p. 15S-159; Lcbreton, ludes, IX-X; .\nloine. Ad Quinlnm epislola prima, p. XLV-XLVI; Piclion, ]). Histoire de la lillralurc latine, p. 175-175. Cicron a d'ailleurs not: : ; ;;UOr.OMl'AI'.AISONAVKCI,KVOCABULAIHE DES LETTRES.59contraire, rien n'est plus varicommeton.On comprendqu'un rapporl adress au Snat ne soit pas un modle de style familier; avec Pompe ou Gaton, il ne fallait pas non plus employer ces expressions comiques qui rjouissaient Atticus, Paetus ou Trebatius. est pourtant lgitime de comparer Vensemble des IlVensemble des discours, et l'on constate l'vidence que le vocabulaire des discours est plus restreint,lettres plus choisi.Mots rareset familiersNologismes.donton trouve beaucoup de mots peu usuels aucun exemple ou presque aucun. Il n'y a pas de preuve absolue que ces mots n'aient jamais t employs auparavant on ne peut gure douter nan-Dansilles lettresn'existe ailleurs;moins que plusieurs d'entre eux ne soient des crations de Cicron; certainement du moins ils n'appartenaient pas la langue ordinaire. Tels sont les drivs- plaisants outrangessulUcturio, p)-uscriplurio, pseudocato, appielas,lentulUas,lesmots hybridesnr^t^ziojoi'jxe.ovet facleon^.Dansles lettres, les particules per et suh s'ajoutent n'importe quel adjectif ou verbe; les diminutifs abondent, et parmiceux-ci,ilen est de tout faitcurieuxcommeputidius-cidusousi{bturpiculus.En gnralles drivssont formsavec plus de libert, ettent peut-tresi les mots en tor ou tio n'y prsenaucune particularit notable ^ on peut faci-lement reconnatrelereniiare, mui/inari, suppetiaricaractre familier de verbes comme tricari ou de substantifs,commeDanslui-mmealtei'umi.combibo ou salaco.les discours, lesmots peu usuels sont beaucoup:cette varit de tonras.... Ileliqua sunt epistolarum,Epistularum gnera milita esse non ignognera duo, unum familiare et iocosum,severum et grave (Fam., ti, A, 1). Peut-tre aussi pi^6bz\x:y [AU., 14, 10, 3) que dfend Lehmann, QnaesUones TiiUianae, ji. 44. 2. Tyrrell, f^, p. 89, remarque que l'emploi de peregrinator, aclsont,dit-il,lieslunclor, aberratio, etc. n'a rien de l)ien remarquable. Ce-a c!p/;ava, mais dus auliasard.0l.I.cil.1.CHOIX DES MOTS.ilmoins nombreux'; surLoutnyen a aucun que l'onpuisse regarderavec vraisemblancecomme un nologismeform par Gicron. Il est vrai que quelques termes ne se rencontrent pas dans les auteurs antrieurs, mais ce fait, lui seul, ne prouve rien; j'en donne seulement quelques exemples bien caractristiques. D'aprs le Thsaurus Lim/uae Latinae, (I, 842, 14-52,) adversaria (brouillon de livre de comptes) ne se rencontre ni avant Gicron, ni mme aprs lui dans aucun texle latin. Les seuls exemples connus sont dans le Pro Roscio Comocdo. Il est bien vident nanmoins que, loin d'avoir t invent par Gicron, ce terme tait d'un usage assez courant; les partisans de Ghaerea s'en taient servis comme ceux de Roscius, ei le sens en tait bien connu. Les passages suivants le prouvent:de tabulis; non liahere se hoc expcnsi relatuni conlitetur. scd in adversni'iis patere contendit... Quodsi eandeni vim, dilii,'-entiam auctoritatemque liabent adver.^aria quam tabulae, quid attinet codicem instituere...? Sed si, quod ndversariis nihil credimus, ideirco codicem scribere instituimus... (Rose.cite ait nie iadignarietNiniiuminnomencodicem acceptiGom..2. 5-0.)Quidest,quod neglegenter scribamusadversaria'^quid estdiligenter conficiamus tabulas? qua de causa? Quia haec sunL mensh'ua, illae sunt aeternae.... Itaque adversaria in iudicium protulit nemo. {liose. Com.. 2. 7.) Tu C. Piso..., e\ adversariis pecuniam pelere non auderes... Quam pridem hoc nomen. Fanni. in adversaria rettulisti?...quodCur tamdiu.1,iacethoc nomenin adversariis'!...Tu hoc nomen{Ro.'ie.triennium amplius7-8.)in adversariis iacere pateris.Iioc..Com.,adt-'cr-Quamsariisob rem...nomentriennio amplius..., inrelinquebas? (Rose. Com., 5. 0.)cur in (ulversariis scriptumhabebas.De mmeaei/Hiinellaiiu ag ravins, architeclura, atdhepsa^se rencontrentpourla|)remire fois dans (Gicron et nehpi()|)o.st. J'aurai l'occasion o les signalrr phi.-; loin de style dans les discours. 2. Je pieuds ces exemples parmi ceux que vrifier plus srement.destlitl'rn'ricosleThesdinus permet deCOMPARAISON AVEC LK VUCAHILAIKE DES LETTUES.01sont videmment pas crs parses discourslui.Onne trouve dansaucun motqu'il ait cr.Mots grecs.Les mots et les citations grecques sont incomparablement plus rares dans les discours que dans les lettres '. Dans la correspondance on en trouve environ huit cent cinquante-. Cicron les emploie tantt pour exprimer une ide qui n'a pas son quivalent exact en latin, tantt pour n'tre pas compris des indiscrets, tantt pour donner son style plus de varit et de piquant. Mais quand il paren public, il se gardait bien de ce procd qui et fort dplu aux Romains. Aussi y a-t-il trs peu de citations grecques dans les discours. Le texte de C. F. W. Millier, en renferme tout juste trois; et, au lieu d'tre introduitslaitysans explicationscomme dans;:les lettres, les lesmots grecssont traduits en latinlesou bien l'orateur prendre son compterapporte sanstur...facta sunt... primum ut urbs tota spoliaredeinde ut in curia Syracusis, quemiocum illi ^vSkv^xr^ry.o-i nomine appellant... ibi inauratam istius et alteram filio staluani ponerent. {Ver., 2. 21. 50.) Ouid? ex aede Jovis religiosissimum simulacrum Jovis imperatoris. queni Graeci Ooptov nominant. pulcherrime factuniIlla scelera...nonne abstulisti. [Ver.. 4, 57. 128.) Sed scriptum exstat in isdem litteris. quod iste homo barbarus ac dissolutus neque attendere umquani neque intellestxatwvGav, inquit, hoc est, ut Sicidi locuntur, gere potuit supplicia adfecti ac necati sunt. [Ver., 5, 57, 148.):Cesles[.trois citations sont tires des Verrines;ildans tous'^''discours qui suivent,Pourn'y a plusaucun mot grec.les leltres voir Tyrrell,I^ p. 85-87; Vil (index), p. i22-l")(i;Font, de Cicrone graeca vevba usiupdntc; Boltzenthal, De {jraeci sermonis proprietatibus quae in Ciceronis epistolis inveniunlur; et surtoutSteele,The Gieek in Cicevo's Epistles {American Journal uf Philology,ibid., p. 390.XXi, 1900. p. .587-400).2.D'iiprs Steele,On ne peut donner un nombreabso-lumentprcis, plusieurs passages tant douteux.02I..I.Cil.I.CHOIX])KSMOTS.Une exceptionleplus apparente que relle se trouve dansdiscours In Pisojicm, o Gicron rappelle un vers dePiaule bien connu des auditeurs; encore faut-il remarquer que l'orateur ne cite pas ce vers lui-mme, mais prtend rapporter une rflexion faite par un secrtaire public au service de Pison; et cette rllexion, c'est Pison qui estcenslaraconter'.mihisi cognoris, intelleges neiiiini plus (juaiii profuisse. Ita enini sunt pei-scriptae scite et littrale ut scriba, ad aerariuni qui eas reltulit, perscriptis ration ibus secum ipse capul sinislra manu perfricans com-Ouas rationeslitterasmurmuratussit:Ratio quidem hercleapparet, argentumol'y_=^oi.'..{Pis.. 25.(51).Mots latins emprunts au grec.Des citations g-recqueson peut rapprocher certains mots emprunts au grec parla langue latine. Nalurellement Gicron, pas plus qu'aucun autre Romain, ne pouvait les viter compltement; c'et t comme si un Franais voulaitnr.. 2. 52. 128.) Conchylialif< Cn. Pompei pcrisiromatis servorum in cellislectos stratos videres. (Phii.2, 27. 67.)Depareilsexemples sont, dulereste, fort rares; et ces:exceptions ne font que confirmer la rglecours, Cicron vitedansles dis-plus souvent non seulement lesmotstres,et les citationsmais au grec.mmelesgrecques si frquentes dans ses letmots dj latiniss, emprunts jadisA ce point de vue encore, la comparaison faite entre Vensemblc des lettres et l'ensemble des discours montre que dans ceux-ci le vocabulaire est plus svrementchoisi.V/'On peut considrer, non plus lenscmble Remarque. la correspondance et de l'uvre oratoire, mais leurs parties mmes. On arrive alors, je crois, aux conclusionsdesuivantes1":Certaines lettres sont crites dans un style qui ne;dparerait point les discours les plus solennelsce sont,en gnral, de petits plaidoyers adresss un personnage influent ou des rapports officiels destins la publicit. En voici un exemple:Etsi non dubie mihi nunliabalur Parthos transisse l^luphrateni cuai omnibus fere suis copiis. tamen. quod arbitrabar a M. Bibulo proconsulc certiora de his rbus ad vos scribi posse. staluebam niilii non necesse esse publie scribere ea quae de altcrius provincia nunLiarentur. (Fam., Ih, 1,1; adresse aux magistrats et au Snat.);COMPARAISON AVEC LE VOCABULAIRE DES TRAITS.'16bD'autres sont beaucoup plus familires; elles ontnanmoins, au point de vue du style, leur quivalent dans certains passages des discours que nous tudierons plusloin. o" Mais il y a aussi dans la correspondance beaucoup de parties absolument irrductibles la langue des dis-cours.Non seulement ceuxl'onque nouspossdons nelaprsentent rien de semblable, mais nous avonsque,sicertitudeen dcouvrait de nouveaux, on n'y rencontrerait aucun passage o le vocabulaire prsente les mmes caractres que dans certaines lettres Alticus. Je cite un exemple entre beaucoup d'autres:De dote tante magis perpurga. Balbi regia coudicio est delegandi. Quoquo modo confie. Turpe est rem impeditam iacere. Insula Arpinas habere potest geimanam 7:of)w(Tiv sed vereor ne minorem xtiiriv liabere videatur y.zor.:rs\i6;. Est igitur animus in hortis: quos tamen inspiciam cum venero. De Epicuro. ut voies etsi ^.eb3ip\irjao\ioL: in posterum genus lioc personarum. Incredibile est, quani ea quidam requirant.;Adantiques igitur;v[Ai(riTov -ydp. {Att.,12, t2, 1-2)'.i;.Comparaison avecetlevocabulaire des traits.Les traits de rhtoriquede philosophie occupent unediscours;place intermdiaire entre les lettres et lesilsnous aident aussi comprendre le style des discours et l'application que Cicron y fait de sa thorie. Dans ses traits, Cicron est moins libre que dans ses lettres, il n'invente pas au pied lev un sullalurit ou un facteon. Des mots pareils dpareraient un ouvrage crit avec soin. Il s'efforce de parler la langue de tout le monde, comme il l'a conseill dans le De Oralore. Mais il ne peut y russir aussi compltement que dans ses discours son sujet:1.Jene parleicique du vorabiiiaire; maisilyad'autres traits,commefrquence de l'asyndelon et la libert plus grande de l'ellipse (cf. Heideraann. De Ciceronis in epislulis verborum ellipsis usu, p. 1,107; spcialement en comparant p. 5).la.,66L.I.CH.I.~CHOI DESMOT?..l'entrane. Comment exposer les thories des rhteurs grecs sans employer au moins et l quelques termes techniques? Et sui'tout comment populariser la philosophiegrecque sans risquer des mots nouveaux? Aussi la langue des traits prsenle-t-elle des diffrences assez notables avec celle des discoursTraits philosophiques.1.Pourlestraitsde philosophie, on peut, grce auxlexiques de Merguet, faire une comparaison dtaille'.On remarque d'abord que l'ensemble de la langue est vraiment le mme. En effet, les mots communs aux traits et aux discours sont de beaucoup les plus nombreux-. Ce qui prouve mieux encore l'unit de la langue, c'est que les termes communs aux deux sortes d'crits sont justement les plus frquents dans chacune, au contraire ceux qui sont propres aux traits ou aux discours sont reprsents leplus souventpar un petit nombre d'exemples. Parmi les diffrences que Ion remarque, beaucoup sont dues au hasard. Ainsi:carnifexdanslesdiscours; carnificina, discourstraitsetconsobrinacontutneliosus^consobrinuscontumelioserfef/oceo, les traitsdedisco dansphilosophiquesexpultrix (un ex.)expuhor (unfautorex.)etfoMlnx,traitsdiscoursquingentesimus seulement dans decemberquingenti, traitsles discoursloiivotil pisqui s' trouvent duni les discours et ne se appon ice I[ : Mois qui se trouvent 'ians les traites ptiilo-opliii|uus et nt- se trouvent pas dans les1.Voir MppcnliceI:M'tsdansles Inut^'s piiilo> pfiiqiKs;dise2.ui's.I^us de cinq milio;tandis q'ie les termes proprestotalungroii|e d'crilsQe dcpjsseoi gure dcui mille. Ledes mots employs pur CiciODCOMPARAISON AVEC LE VOCABULAIRE DES TRAITS.67De ces demmentfaits etde bien d'autres semblables,faitsiln'y a vi-rien conclure contre l'unit de la langue.Quehiiicsautres:s'expliquent par desraisonscliroiiologi(|U('sillicon'est pasdansles traits philoso-phiques; mais il n'est plus dans les discours de la mme poque le dernier exemple est dans le Pro Murena\ de mme cirra qui se trouve trois fois dans les Verrines,:unefoisdanslepremier De Lege agrariaetdisparatensuite'.Trs souventdiversit desles diffrencessujets.sont dues simplement la Les discours o Cicron parle decampagnestiennent les moisPro Fonteio et les Verrines, conhiemo^que les discussions philosophiques n'amnent point dans les traits: dans le Demilitaires, leliibei-no, fiefrumenlaria on Ivouxe des termes d'agriculture comme hordeum, hornotinum; dans les plaidoyers, des termes juridiques comme spondeo ou .^alisdatio. mais aussi des qualificatifs l'adresse des adversaires criminels ou supposstels,nefandus, scelestus, spurcus, nefarie, sceleste. LaDe Ntura deorum amne beaucoup de noms d'animaux comme crocodiliis,description du rgne animal dans lerycnus, grus, n)ilvus. Respublica revient plus souvent dansles discours',sapiens dans les traits^.Ilseraittonnantqu'ilen ft autrement.;On pourrait multiplier les exemples mais tout cela ne hiemo n'est pas prouve pas une diffrence de langue:n'est pas tout faitprcis; carilde dix mille. Je m'abstiens de donner des chiffres ne peut y avoir dans ces questions un total indiscutable n'y a pas de rgle certaine pour savoir s'il faut compter comme un motil:spcialtelparticipe,telMerfuet n'est pas d'accord avecladivision enmois esttel compos; pris substmtivement. lui-mme sur ce point. On sait combien arbitraire et flottante (Brugmatm, Abrij, p. 57,adjcclil'D'ailleurs le chillre prcis im|iorte peu; approximatif montre bien que l'eusenible du vocabulaire est le mme. On p'ut appliquer ici ce une Hiemann a si judicieusement remarqu sur l'abus des statistiques mais aussi leur utilit (Eludes sur la27ii,059et surtout '297-'iy8).maislelotnllangue et la grammaire de Tite-Live, p. 5, mais aussi p. 5, n. 2). 1. Quocirco, au contraire n'apparat que dans les derniers discours; cf. .Merguet et surtout Landgraf, Archiv. f. lat. Lexik., IX, 1894, p. 566, 2. 57 colonnes dans Merj^uet contre 12. 5. 15 colonnes dans Mersruet contre 5 et demie.fisL.I.CH..CHOIX DES MOTS.;plus latin parce quil se trouve dans les discourset nidusne l'est pas moins parce qu'il ne s'y rencontre pas. Mais n'y a-t-il pas d'autres difTrencespIus instructives? Tout d'abord il est remarquable que les oucrages philosophiques contiennent plusieurs centaines de mots^ de plusquelesdiscours;;ilssont pourtant notablement moins con-sidrableslevocabulaire y est donc plus vari.Nologismes.Nous savons aussi que les ouvrages philosophiques renferment des nologismes- Cicron, en efTet, a rclam la libert de crer des mots nouveaux pour exprimer des ides nouvelles et notant la dif'rence de la langue oratoire et de la langue philosophique, il a remarqu que celle-ci ne peut se contenter des mots employs au forum arripere verba de fora non potest.;;:Atque ut omittam bas artis lgantes et ingenuas, ne opiquidem tueri artificia possent, nisi vocabulis uterentur nobis incognitis, usitatis sibi.... Que magis hoc philosophe faciendum est. Ars enim philosophia vitae, de qua disserens arripere verba de loro non potest... Ouodsi in ea lingua quam plerique uberioreni putant, coocessum est, ut doctissimi homines de rbus non pervagalis inusitatis verbis uterentur, quanto id nobis niaj^is est concedendum, qui ea nunclicesprimum audemusattingere? (Fin.,5, 2. 4-5.)Il y a donc dans l'emploi de ces nologismes une diirence notable entre la langue des traits et celle des dis-cours.Mais on voudraitaller plus loin et savoirau juste quelslasont les mots invents par Cicron. Le plus souventcertitude n'est pas possible, on peut seulement constaterquetelmot nese trouve pas dans les ouvrages qui nousrestent des crivains antrieurs; mais ne se trouvait-il pasdans1.ii.lesnombreuxlescritsqui ont t perdus, dans lesappendicesIComparerdeuxlistes cites plus bas,etII.Onavu(p. (>t)-61) qu'il n'yenaaucun dansles discours.COMPARAISONlivreslaAVEC, LEVOCABULAIRE DES TRAITES.69de Varron, par exemple? n'tait-il pas employ dans langue ordinaire avec un sens un peu moins abstrait que celui dans lequel Cicron l'emploie *? n'avait-il pas t suggr l'auteur par quelqu'un de ces philosophes ses amis qui ne lui parlaient peut-tre pas toujours grec? Ces questions sont insolubles mais si elles laissent un doute;surlapart d'invention qui revient Cicron'^ elles n'enlaissent pas sur le caractre deson vocabulaire philoso-phique.Eneiet,inventeur ou non, Cicron a certainement con^tribu rpandre des termes latinspeu usuels mais aptesexprimer des ides ^. Il est vrai qu'il semble avoir peur de les hasarder, il les introduit par quasi, quidam, les explique, les excuse il hsitait devant les expressions les plus ncessaires et les plus lgitimes. Il usait de prcautions inimaginables pour;prsenter des mots aussi bien forms, aussi latins queheatiins ei beatitudo:(junlitas et[/.etttiiltraduisait bien le grectcoiottiparsaientsipar inedietas, mais ces termes lui paraishardis qu'il prenait lui-mme la peine de lesTrs souvent Cicron se sert pour exprimer une ide philosopfiique dj employ dans un aulrcsens par la langue ordinaire, vg. : De suis decretis quae philosophi vocant ooyiJLaTa [Acad., "2, 9. 27); ISatiiloe ralioneni quam -jffiooyiav Graeci appellanl (De Div., 1, 41, 90). '2. de rhtorique claire, je crois, t'n exemple tir des ouvrages Cicron introduit le mot status de la mme manire que celle question ses nologismes Refulatio autem accusationis in qua est depulsio cnminis, quoniam graece CTxot; dicitur, appelletur Latine status {Top., 25, 9.")^. Est-ce dire que ce mot ne ft pas connu auparavant? Je crois au contraire qu'il avait t bien souvent employ. l,es Partitions oratoires, plus anciennes que les Topiques, l'emploient sans l'expliquer, comme un Priraus ille status (Part. Or., 29, 102). Le passage suiterme reu vant des Tusciilanes semble aussi l'aire allusion une expression connue Ut in des rhteurs et qu'il faut seulement expliquer au grand public causis non semper utimur eodem statu (sic enim appellamus controverDans les Partitions, Cicron siarum gnera) sic... (r.sc. ,"),".'), 79). parle son fds qui a tudi la rhtorique, aucune ex(dication n'est ncessaire; pour les lecteurs des Tunculanes, il faut que le sens technique soit brivement indiqu; avec le jurisconsulte Trebatius il faut insisterI.(l'unmot;:::davantage. Maislemotn'est pas nouveau.derbauer,de Cicron, cf. Lin51-59; Coelzer, Etude lexicof/rapliique et grammaticale de la latinit de saint Jrme, p. 17-19; Drieger, I, p. XIII-XIV.3. Sur les nologismes des traits philosophiquesIF,p.70L.I.CH.T.-CHOIX DES MOTS.dprcier*.cautions oratoires attestent par aussi ceux dont on peut avecattribuer latermes ainsi entours de prl leur nouveaut; ce sont le plus de vraisemblance crai ion Cicron. Voici les exemples quiles:Du moinsmeparaissent les plus caractristiquesId corpus et quasi qualitatem quamdam nominabant; dabitis enim profecto, ut in rbus inusitatis, quod Graeci ipsi faciunt, a quibus haec iam diu tractantur utamur verbisinterdum inauditis. (Ac,lant,1, 6, 24.)Qualilates igitur appellaviquasrototri-ra;Graeciappel-quod ipsum apud Graecos non est vulgi verbum sed philosophorum atqiie id in nmllis.... Aut enim nova sunt rerum novarum facienda nomina aut ex aliis transferenda. {Aci.l, 25.);Et cum ita moveatur illa vis, quam qualitatem esse diximus. {Ac. \, 7, 28.) Bina mdia (vix enim aiuleo dicere medietates qiias Graeci appellant; sed quasi ita dixerim intelligalur). {Tim., 7, 23.) Fateamur constare illud eliam, hanc nos habere sive anlicipationem, ut ante dixi, sive praenotionem deorum (sunt enim rbus novisnova ponenda nomina). (Mat. Deor., t, 17.44.) Si verbum e verbo voliimus, comprehens). (Ac, 2, 6, 17.)Pro|)teica quod nibil esset clariiis ivapysta, ut Graeci, perspicuitatem aut evidentiaw nos, si placet, noininemns fabricemurque.si opus erit verba, ne hic sibi (me appellabat iocans) hoc licere pulet soli^. [Ac, 2, 6, 17.) Rerum autem cognitiones, quas vel compreliensiones vel perccpliones, vel si haec vcrba aut minus placent aut minusinleliigunlur,y.aTaXr]'|n;appellemuslicet. {Fin., 5, 5,17.)On voit par ces exemples la dilrence qui spare la langue des traits philosophi(pies de celle des discours; dans ceux-ci, on ne trouve pas de formules semblables Cicron ne s y excuse jamnin d'u)i noloiUme parce qu'il n'en emploie aucun.:Mots grecs.Onpeut encore remarquer queles traitsicibien des mots grecs. Leur prsencet. 2.arenferment une tout autreGlzer, ibid.,C'c'^tp.19.paiieetLiiculiiisquiuniestcens;ivoir fabriqni!le inn(fvidentia.COMPARAISON AVEC LE VOCABULAIRE DES TRAITS.raison d'lre que dans les letlres;71ilsn'ont jamais rien deplaisant; ce sont de graves termes techniques.Cicron fait bien tout ce qu'il peut pour les viter: il a beau protester qu'il ne veut pas crire grec en latin'malgr tout, il en emploie encore prs de cent cinquante*, donc cinquante l'ois plus que dans les discours.Mots latinstirsdu grec.du grec mais dj entrs dans la langue usuelle avaient, pour les Romains, un aspect moins rbarLes motstirsbatif.traits.Cicron dclarequ'ilnelesvitera pas dans sesEa verba, quibiisipsaphilosopliia,utinstitut velenim utimur pro Latinis ut rheloricn, dialectica, grnmmah'ca, geo-inetria, musica. quamqiiam Latine oa dici poterant, tanien, quoniam usu percepla sunt, noslra ducamiis {Fin., 5, 2, 5.)Mais n'est-il pas un peu plus exigeant dans ses discours? Des mots qu'il vient de citer, phUosophia, rlietorica, dialectica, grammatira, gecmelria, mvsira, un seuls'yrencontre^ et encoreest-iltoujours employ ironique-ment.Est-ce par hasard?Ilsemble bien que non*.Expression diffrente d'ides semblables dans les traitsphilosophiques et les discours.les conclusions que nous avons tires, on peut une objection tontes ces diffrences ne sont-elles pas dues uniquement la nalure des sujets traits? La diffrence des sujets explique beaucoup mais non pas tout; en effet, il est arriv que Cicron ait eu exprimer des ides semblables dans les deux sries d'ouvrages.Contrefaire:1.dans Merguet, Lex. phil.. III. p. 91.'i-918. 58; 2'., 70-71). .I/hs/cus (P>s.. 10, 22) et dialeciicvLS (boni., 18, 47) s'v trouvent aussi chacun une fois el avec uny.la listeTusc, i. 8, On en IroiivePhilosophia15.(P'.v.,'24.5.sens ironique.4. Jene donne paslalistedes mots grecs latinissqui se trouvcatdansl5 traits philosophiitfut partisande l'analogiepravissima^iieculendumconsuetudinisrgula.{Brut.,74, 258.)Voil bien un propos d'analogiste convaincu;mais rap-pelons-nous quesesleBruiits contientplus d'une flatterieon y loue ses discours et allusion au soin avec lequel il suivait les principes de l'analogie les remarques sur la puret du langage ne sont qu'une introduction ou une transition l'loge du dictateur"'. Cicron payait dedlicate l'adresse de Csar;commentaires;onfaitmme;uisscntlesinscriptions,voirBrambach,Neiuiestallung,p.'275-270,305, 535; Edon, Ecrilure, p. 93-94. On sait combien l'orthoifraphe latine fut toujours flottante; cf. Edon, p. 68-144, spcialement 104, 106, 118. 1. Gel!., 2, !25; cf. Steinthal. Geschiclde der Spracinvissenscliaft ^, I, p. 557-574, II, p. 71, 161. Malgr les affumations de quelques savants (Raderniaclier,/iC)-ipsti que rescripsisti. Ces formes nous montrent, une fois de plus, le caractre familier des lettres, l'ote ne se trouve pas seulement dans les {('st) pour paient Atticus \ mais dans un passage du Brutnx, o Lettres il donne la phrase une saveur toute particulire. Dans cette jolie anecdote, Cicron a voulu rendre par l'expres lIo>0.) Mea qiiidem ratio cuin in praeteritis rbus est cognita,in relitpiisexplorata atque provisaest. {Ver., \, 0. l.)(gloria)cum magna in omnibus rbus, tnm summa in re militari, dmp. Pomp.,2, 6.)Ciim scientia certissima, tum dolor gravissinuis. {Plunc, 18, 46.) Ouod neque Romae niultis annis fuerit, neque de praediis umquam teniere discesserit.(liosc.A m., 29, 79.) Ouod neque praedoviolarit antea.lOi.)neque umquam hostis attigerit. (Fer., i, i7, Ut neque accusator timere. neque reus sperare debuerit. {Clu., 7, 20.) Non modo a scnatu non est restitutus, sed reditu suo senatum cunctum paenesen., Ib,7.8.)delevit.{Red.non modosed tuatibidatum.{Ver.,2,manu numeratum.10, 27.)Ondira qu'il n'y a l rien d'tonnant;ladu moment quesymtrie devait ncessairement s'y trouver. Mais il est facile de rpondre que la frquence mme des comparaisons ou des numrations rparties en groupes est un signe du soin avec lequel Cicron recherchait la concinnitas. De plus, ilaurait pu, en les employant, ne pasCicron employait ces constructions,membres des phrases une longueurne limposait pas.Ildonner aux diffrents peu prs gale; latzxo'.gxconstruction grammaticale facilitait l'usage desetne faut nanmoins rien exagrer,laetIondoit se garderde croire quergularit soit toujours parfaite. Si l'onn'est pointremarque une lgre dissymtrie, cepas ncessaire quelaune preuveil([ue le texte soit altr et qu'il faille le corriger;n'estcorrespondancesoitmathmati-l'20I..11.Cil.I.DIVERS LMENTS DU NOMBRE ORATOIRE.exacte. Je crains que certains critiques modernes ne rendent un mauvais service Cicron en corrigeant ses priodes pour leur donner une rgularit plus absolue.quementEn voici un exemple. Nous Amerino:lisonsdansleProBoscioOuodsiquamidperferre non potero, opprimi me onore officii malo quod mihi cum fide semel impositum est, aut prop-ter perfidiani abicere aut proptcr infirmitatcm animi deponere. {Roi^c Ain., A, 10.)M. May remarquepbrases:l'ingalitde ces deux membres deaut propter perfidiam abicere aut propter infirmitatem animi deponere.etilpropose de supprimer animi pour augmenternela sy-mtrie'.d'abordpuis aucunement admettre cette correction, parce qu'elle est entirement arbitraire, puis parce que je la trouve nuisible. Au point de vue de la langue, on peut remarquer que le mot infirmitas demande ici tre dtermin par un gnitif*. Mais au point de vue mme de l'harmonie, la phrase telle que les manuscritsJenoustore:l'onttransmise est meilleure:et plusthorie de CicronNouslisons en effet dans leconforme la De Oraiucundius lon- Aut paria esse dehent extrema primis aut quod etiamj)osteriora superioribus etestmeliusetgiora (De Or.,peut constater la justesse de cette remarque en relisant la phrase que nous tudions; on peut aussi la rapprocher des autres numra5,48, 18G).Ontions semblables. Voici par exemplelapremire phrasededeuxime Gatilinaire, elle comprend deux numrations, et dans chacune d'elles les derniers membres sont plus longs que ceux qui prcdent.laTandemaliquando, Quirites. L. Catilinam.furentem audaeia,1.Ncue phluhxjisrhe Rundschau, 1902,ji.222.a2.Voir les cxcmplos cits dans los liois lexiques de Merguet et com-parer Ngeishacli'-*, p. 9(i-97, 207. Toul sou opinion {Rliyllninsclu' AKilijse dcrrcemment M. May Rcde Ciceros prortraclS.RoscioCONSTRUCTIONS SYMTRIQUES ET ANTITHTIQUES.scelus anhclantem, postem patriae nefarie molienteni, vobis atque huic urbi ferro flainmaquc miiiitantcni, ex urbe vel eiecimus. vel emisinius. vel ipsum egiediontem verbis prosecuti sumus'.{Cal.,'2,I'211,I.)H. Antithse.Le rythmeestsent les unes aux autres; aussi,surtout sensible quand les ides s'oppocomme les thoriciens:grecs, Cicron mentionne spcialement ce genre de Tziy.Gx-ce sont lesleantithses; elles produisent tout naturellement:nombre''haec. quae Graeci vTiOsTa nominant, cum contrariis opponuntur contraria, numerum oratorium necessitate ipsa elTiciunt. (Or., 50, itiO.)SemperLa pratique rpond la thorie; je citerai seulement ici quelques exemples o la cadence de la phrase est plus sensible. Dans plusieurs d'entre eux, l'antithse est miseen lumire par l'assonance.Conferte hanc pacem cum illo belle, illius imperatoris Victoria,itum cuiuAmetiiw,|huiuspraetoris advenhuius cohortem impu-p. 2i), mais uniquement pour une raison qui ne me parat pas convaincante pour conserver moins imparfaite la correspondance mtrique des membres de phrase (voir plus loin 10). Je laisse donc la discussion, moins importante pour le texte du passage en question que pour la construction des phrases de (Cicron. de I. On a fait une remarque du mme genre sur le clbre exorde Bossuet : Celui qui rgne dans les cieii.v et de qui relvent tous les empires, qui seul appartient la gloire, la majest, l'indpendance est aussi le seul qui se (jlnrijie de faire la loi aux rois et de leur donner, quand il lui plat, de grandes et de terribles leons. Les derniers membres de phrase plus longs que les premiers produisent une sorte de progression dans le rythme, qui contribue la majest de:\\\Ilapriode.'2.Logiquement l'antithse devrait tre considre comme une espce de Tciptffov, mais cause de son importance on en fait un genre part. Dans la thorie des rhteurs anciens, elle est coordonne, non subordonne au -pterov. 3. La prose de Gorgias a un riithme trs marqu, tandis que celle d'Hrodote n'en a pas. En quoi consiste ce rythme/! Principalement dans((l'opposition des ides par couples. (Navarre, p.112.)i22l.II.Cil.I.niVEI'.SELEMENTS DU iNOMHRE OMATomE.|cuni illius exercitu invicto, Imius libidines cuni illius continentia; ab illo qui cep//, condi/as, ab hoc qui constitu-rameras||1acrepit.cap/a.sIdicetis Syracus.s. {Ver.,4, 52,115.)(ExempleIl^(i\lnIlcitpar Cicron, Oralor,50, 107.)\supei'ior luit oratio nac-^sana.haer erit volunt^/rm,|||ad iudicem. haec ad C. Pisont'(, il/rt pro reo, haec pro Roscio, \\i\la victoriae, liaechonar existimationis causa|com\)ai'ala. {Rose, ('om., 5, 15.) Cui-ate ut nostris testibus plus quaui alienigenis credidisse videamini, plus saluti civium. quam hostium lul)idini consugraviorem duxisse eius obsecrationem, quae vestris luissc,| Iquam eorum audaciam, qui cum sacris praesit, sacris delubrisque bella gesserunt. {Font., '21, 49.)|omnium(Plusieurs autres antithses dans ce paragraphe.) Tenuerunt... illum locuni servi ('). rugitivi(-), barbari(^), sed neque tani servi {') illi dominortun, quam tu hostes(*); nefpie tam fugitivi(-) illi a doniinis. quam tu libidinztm. a iure et ab legibus, neque tam barbarii") lingua et natione, quam tu natura et moribus. neque tam illi hostes(*) hominiVn/.s, quam tu dis iiiimortahVnt.'|cTsspricir|probri|r pollr-st Tn|sdns|Ml|nClldfun?|f|css Cl|diun?QnonanWg|trir pclt probri|rI pulrst nsd|s j\Ilr)|n (On pourrait faire encore plusieurs autresscansions.)COMBINAISON DES SYLLABES LONGUES ET BREVES.159Dans une priode la multiplicit des explications posbeaucoup plus Grande encore. On peut, il est vrai, s'en tenir noter simplement dans (pjel ordre etsibles seraitavec quelle frquence se succdent les longues et les brves, sans dterminer si-v^--vest un crtique suivi l'un troche ou un troche suivi d'un sponde et d'une brve; on peut noter cette srie mtrique, la distinguer, par exemple, de la srie_..u_. Mais, mme en employant cette mthode positive, on n'arrive pas dgager de loi certaine. C'est sans doute qu'il n'y en avait pasen dehors detieslargle ngative:viter les vers et les par-de vers.lesentiment musical de l'orateur lui faisait parfois employer des mtres qui rpondaient heureusement au mouvement de la pense. Que l'on compare parNanmoinsexemple ces deux exordes.Quonsqu" llndein abnlr CntlnMI.I.piitir-ntnnstr? iCa^.1.1NrMiinr-m vr-slrrim ignrre rbtrr iOdcr's hnc pr hsc drs srmnT'in vlg tque hne opnnm popl limn fuisse.... ([>'., I, I.)||_Le second est beaucoup plus calme, plus lent, et ce d seulement l'ampleur de la priode, mais la frquence plus grande des syllabes longues. Au contraire la srie d'iambes, suivie de pons, rpond la vhmence de la pense dans la premire Catilinaire.n'est pasItf.La responsio.leOna cependantvoulu trouver dansrythme des phrases:cicroniennes l'application d'une rgle prciserpterait systmatiquement lestriques, c'est ce qu'on a appel la responsio.leCicronmmes combinaisons mM. Blass, qui, heureusement abanmaintenant peu prsl'ap.premier', a propos ce systme,partie:ildonn en1.lerestreintDie Rhythmen der attischen Kunstprosa,187\i()L.Il(.11.I.l)IVK[{SELEMEMSIH'NOMBREOI'.AOII'.E.uniquement auxclausule.s'.Mais M. Mayl'arepris el acru en trouver de nombreuses applications; il a tudi ce point de vue le Pro Ro^cio dans une volumineuse brochure-. Je dois en dire quelques mots,})uis(iue, en croireson auteur, cette thorie serait celle mme de Cicron. 1" Thorie. M. May cite un texte de Cicron qui,d'aprslui,insinuerait la ncessit de la responsio:Aperte ac palam elaboratur ut verba verbis quasi demensa et paria respondeant, ut crebro conferantur pugnantia comparenturque contraria et ut i)ariter extrema terminentur eundenupie rfrant in cadendo sonum; quae lu veritate causaruni etrarius multo facimus et ccrteoccultius^. (Or., 12, 58.)Maisilest l'aciledevoir ({ue dans ce texte,iln'est pasquestion de similitude mtrique; Cicron qui, dans l'Orator, parle si souvent de crtiques, d'iambes, de troches,de pons ne mentionne ici aucune espce de pied il n'emploie aucun terme qui fasse la moindre allusion la succession des brves et des longues il ne parle que de la longueur des mots et des membres de phrases, il dcrit la figure gorgianique appel toxcoXov, c'est d'ailleurs vident, par le contexte toujours il rapproche l'tao/.coXov de l'antithse et de l'homoteleuton. Aussi M. May est-il oblig de recourir une singulire explication: (acron aurait l'ait exprs de n'tre pas clair: il voulait cacher son art. Applique au De Oratore une telle explication n'aurait gure de vraisemblance, mais elle en; ;:\.Die Rliijtliinrn des asia/iisclieii tindn'iiiiisclicnKiinslpros/i. p.',1-10.Celte tlioric est (lisciilc, |)liis luiii. 2. Hliythmisclie AnaUjse der Redc. Ciccros pro S. M. May avait dj expos l'essentiel de sa thorie dans(j'isrlicRoscio Atncriiio.laISeiicpliilolaliililio-RundsrJuiii,lUd^.p. 2l7-'22ietdans divers comptes rendusgraplii(|ucs.May, Rhijilniiisclie AikiIiisc, p. 1-2 et p. 5. Quant cel auUe De verbis eniin coniponcndis et de .syllabis propemodiim diiiiimerondis el dimetieiidis loqucniur, (juae si ctiam sitnl, sicitti viiiti ri5. Cf.:texte(Icnlur. nccessarid. lainen liant nuujnifuuniliits (/lunnde la partie de du nond)re oratoire, (acron s'y excuse, avant qui traite ses thories sur la sonorit des mots, la constrnction des les fifiures jforgianiques, les conihiuaisons uilri(|ues el surtout sules ; mais il ne parle aucunement de la rcsponsiu.147;May,ibid.,p.1),c'estl'iiilrodiictiondocentar (Or., i.", VOratord'exposerpriodes,lesclau-COMBINAISON DKS SYLLABES LONGl'ES ET BHVKS.a bienC(''r(n\Umoins encore quanti on l'appliqueVOralar. Ci-y domie les rgles les plus minulieusos; pour gagner liruLusqui mprisait le rythme oratoire, il traite ce sujetavec plus de dtail qu'aucun de ses devanciers', il donne les rgles dont on reconnat l'application dans son style.cipal,(Comment supposer quil mais ce qui seraitaitomis, non seulementleprin-la seule rgle essentielle?inconnue l'antiquit tout Les rhteurs grecs et latins ont souvent parl des ligures gorgianiques et spcialement de r'KTxwov. Or jamais dans leurs crits on ne trouve la moindre allusion la similitude mtrique des membres de phrases. Qu'on tudie ce point de vue la Rhtorique Alexandre' ou la IViloiique d'Aristote'', Denys^ ou Demetrius^, ou Hermogne ^ l'auteur de la Rhtorique Herenniu>> ou Ouintilien ^ Rutilius Lupus", Aquila Romanus'" ou Martianus Capella ", bien d'autres encore'^, on arrive toujours aureste cette thorie estentire."^Dumme2. r..rsultat07,'^.I. 0/-.,l'-iti.Rliel.ad Alex.,'28:Rhel. qr., d. Spengel-Hammer,I,p.04, 6.Rhet., o, 9, 0."20;4. Denys, Isocr., 14, ns par Denys.Dcmonlli., '20: remarquer les exemples don-5. risp; kp\i.r,wc'.ai, 25.(i.Rhet.Il,ijr.,d. Spengel,11,p. 44(1, 1.7. 4, 20, 27.8. 9.5, 75-80.C. 14 [Rhet. lai.(1.(1.10.2.1,24 {Ihid.,{Ihid., p.II.40min., d. Halm p. 50, 5; 57, 480, 16.)p. 19, 9).19).de figiiris, ibid, ]). 66, 82; Alexandre dans Rhel. gr., d. Spengel, III, p. 40, i ; Tibre, ibi'L, p. 74, 2t; anonyme, ibid., p. 151, 10-155, 19; 159, G; Zonaios, ibid., p. 169, 9; Grgoire de ('urinthe, Rhel. (jv.. d. Walz, Yll. p. 1262, Schol. Ilermog.,'' ibid., III, p. 710; Jean de Sicile, ibid., YI, p. 528. 71 112. CarineiiI ;Mme une poque tardive la thorie des anciens est encore en vigueur, peu prs universellement. Voir cependant un anonyme dans Rhel. (jr., d. Spengel, HI, p. 185, 25; cet auteur est au moins postrieur Sopater (vi' sicle ap. J.-C). 15. Je ne parle pas ici de la pratique des auteurs anciens au 1res que Cicron; la conclusion serait la mme. M. Biass a cru trouver des exemples de responsio dans les auleurs attiques; mais il a t premptoirement rfut par M. Kaibel (Slil iind Text der Holizzi-x 'AOrivaiwv, p. 86-88),etpar M. Drerup(Untersuchungen,p.254-258). M. Wilamowitz rejette142L.II.Gli.1.DIVERS ELEMENTS DU NOMBRE ORATOIRE.2PRATIQUE.Mais enfait,ne Irouve-t-on pas dansCicron des rptitions symtriques ? Chacun peut se faire une opinion d'aprs les exemples cits par M. May, Pourmoi, j'avoue qu'ils ne m'ont pas convaincu.Envoici quel-ques-uns:Pfir ('st HVfirtuiSmls Improhtst'dem nipiidntia Neue p/nl. Riaidsrhau, gnina andaci. {Rose, ('om., 40, l'i. 1902, p. '2'iO; Rltythmisclie Analyse, p. 11*2.,) Non n nins Tirbtrr Neueplul. Rvnd. Omn convenr. {Rose. Corn., 40. 1.12. ibid.; Rhythmische Analyse, p. 114.)^ RJiytkmisrheSi l'onVn nnc ad lld nOmn arem Chrysgnl, sfib qu nmnc tta scts latuit. (Rose. Corn.,Analyse, p.143.124.IB.songe que ces priodes sont choisies parmi des comme celles o la reaponsio est particulirement vidente, on ne trouvera pas, je crois, qu'elles constituent des preuves bien fortes. 11 serait tonnant que jamais deux membres de phrases n'eussent une structure analogue '. On en rencontre qui ont entre eux une certaine ressemblance, l'orateur la rechejxhait-il? Je ne vois pas qu'on l'ait prouv ^centaines d'autres, etrcsponsio {(iiiecltisclw Literatur, p. 65). Quoiijtio M. Blass dans ce dernier passage, il a eu raison d'v reconnatre sa thorie (Hcrnwlliciia, \IV, l'JOG, p. 111-20). 1. 11 est curieux aussi ^[ll^' M. Blass [Wiijlliiiiot der (illisclien Kiinslprosa, p. 187) et M. May (lliijlluinsehe Analyse, p. ar Roscio de faire intervenir autre chose que les dausules exemple, de noter les lcTy.wXa, les antithses, les homolelenla ipii, d'aprs Cicron, sont un des lments du nomhre oniloire.:CHAPITIli:IILES CLAUSULES.FAITS PRINCIPAUXv^1.-Raisons de douter.Danslespieds sont mlsphrases de Cicron, nous lavons \u, tous les , mais en est-il de mme des clausules?le croitPlus d'un latinisteclusion certaine.encore, ou sedemandesilestravaux consacrs cette question permettent une con-Un pareil doute peut paratre bien fond. D'une part, on se demande si les rgles strictes donnes par certains savants ne feraient pas de la prose une combinaison mtrique plus svre mme que la posie; d'autre part, certains rsultats semblent la ngation mme de une brve pourrait tre remplace par une toute rgle longue \ puis celle-ci par deux brves^ les cas rebelles toute explication cderaient grce l'emploi d'une syllaba anceps^, d'une catalexe', d'une hypercatalexe^ ou bien: ; ;encore on admettrait que le crtique (^^-) peut devenir non seulement pon 1connalre la lin des |)riodes {Cldiiscliics,'!:., p. 7). On n'est pas oblig d'admettre que ce sentiment soit iulaillible. (lonnne on pouvait s'v attendre, bs (liverses stalislii|ncs prsenlent, dins leur-, rsidlats, des divergences nannu)ms, dans toutes, on relrou\e la conlirnvaiion des considrabhs faits gniaux (pie je signalerai frquence du dichore, du crtiqiie, du;:));:|)on ( l'avaut-deruier pied),du sponde; raret des autres pieds,I.KSPUKCKl'TKSleIH-:l/OIiATOliHTI,Al'ItATinl R 1>KCK'.KUON.l.^r.Maisnombre ett'irbien plus grand,sidans certainesdes membres.|i''riodes, nous avions tenu com[)te de la Le passage suivant en est la preuve:i-lolinhlicne:die priinuni, Qiiirib's. riiiidarnenta suiit iatia rri puut vos luit eiiini loii,i,'0 iutcrvallo ita liher soiatus\!ali(iuando ]iliule peut aussicomprendreiris15t)I,.II.Cil.II.LES CLMSriES.leFAITS PP.INCII' MX.clausule; le crtique seul nepeut.Pour comprendreson emploicron,faiteet celuides autres pieds mentionns par Cilatenir compte de il faut quelques lignes plus bas.remarque importanteHos cum in clausulis pedes nomino. non loquor de uno pede extremo adiungo. quod minimum sit, proximum pos^ teriorem, saepe etiam tertium. (Or., 04, 216.):Le dichore peutreus vocatur.suffire ilque, d'aprs Cicron.former une clausule parce comprend deux pieds; 92^/ dlclto-cum duo extremi chorei sunt{Or., 6, 212). Mais un crtique, un pon, un sponde ne peuvent suffire il faut toujours au moins deux de ces pieds, et quelquefois on devra en considrer trois. Comme la dernire:syllabe est indiffrente, le dernier pied estmoins impor-tant que l'avant-dernier o le rythme a tout son relief. Lathorie de Cicron sur le crtique s'appliquera donc cjuand on trouvera dans les deux ou trois derniers pieds un ouplusieurs crtiques.i"cette phrase deQuelquefois on en trouve deux de suite, Carbon cite par Cicron:commedansTu:diceresolebas sacram esse rem publicam.Onapu remarquerdanslasixime Philippique les exemples suivantsCuiusque senlenlia (I. I); reniissior senatus fuit (1, n) repudiari neque iniuria (2, o); esse communifas? sententiani potestatemque conlenipserit (, (2, 5);:.'))dicere? (5, 8): pareat (4, 9);;senalui proliiberet Antonium? (5.9): patronus Antoiucenderit curiani 10);('*,nius (5, 12; 5.' 14): impiis civibus (6. I7i: decernitur (7, 18).2" civem habendum erit voluntariusputet?(7,18);(6.16):libertateMais bien plus souvent, un crtique l'avanl-der-nire place est suivi d'un troche'. Cicron a cit plusieurs exemples de cette clausule:Omnino meliuspieds, el c'estcaderet:proileant Ipsionle.{Or.,M.222.)pour cela que.commeverra,lecrtiijueprcdesesoiiveni le dichore.J, l'ourjjlqsde simplicit, j'appelle trochelalinaje";mais onLES PUCEI'TES DE LOIUTOIl KT LA PRATIQUE DE CICERON.157Ouem quaeso nostrum077225.)....l'efellititavos esse facturas? (Or.,permutaMulti eunuchi e Syria Xcgyptoque cicerunt . Verl)a sic ut sit viccrunt eunuchi e Syria Aegyptoquc , (videsnc ut ordine verboruiii paululum commutato... ad iiihilum omriia recidantV...) (r., 70,252-255).De l'ait, c'est, aprs le dichore, la combinaison la plus frquente dans les discours de Cicron. Nous l'avons rencontre vingt-neuf fois dans la sixime Philippique:Causa sublata(1,1);nosse possitis(1,I);auctoreadsensuri videdecrevit d, I): liberi essetis (1, 2); Romani potestate (2, rentur (1. 5); experiremur (1, 5); i); populoque Romano (2. ij arbitrio suc fecit? (2, 4); esse non ire oportebat (5. '.t|; ad saga iretur (5, 9);;patronum adoptarunt (5, 12); rursus in qua quid inscriptum est? (5, 12); dicere auderetV(5, 12); ante Castoris (5, 15); patronum aposse(4.Il);(.',l'eclamatis12);doptavit?(."),(5,15);imperatorem?(5.15);(fratre fugissel)l'erret expensum? Antoni clientela est? (5. 15); iudicatote (t>. 17); accessit ad causam (G, 15); (5, 15); vigilaboque pro vobis (7, 18); iste consensus (7, 18); quanta nunc vestrum est (7, 18); auctoritate fecistis (7, hor non possit (7, 18). 18);U); .>est prcd d'unPlus rarement le crtique plac sponde comme dans(4. 10);la fin:delaphrase(Adulescens nobilis)ilivisitSemurium(tj,(5,14);vestro adsentior(H,(5, 12);exspectabimus16); rudisin re publica17). {Phil., 6.)A"Ilsule _u_ww'. Maisy a certainement aussi un crtique dans la clauil est difficile de dterminer commentcelte srie mtrique doit se scander. Jusqu'icion y a vuun trochesouvient quesuivi d'un crtique_^|_^^. C'est peut-tre lal'on pourrait tout aussi bien l'appeler sponde puisque la dernire syllabe est indiH'rente. 1. Cette clausule est trop souvent nglige par les auteurs qui tudient le rythme des anciens. Elle est pourtant trs frquente. M- Ziegler en a donn beaucoup d'exemjjles tirs de Firmicus (Rheinisches Musum, y. f., LX, 1905, p, 290-292). On pourrait en relever autant dans bien d'autres auteurs.158L.H.Cil.II.-LES CI.ALSULES.FAITS PlllNCIl'AUX.celle descansion la plus, rationnelle; mais ce n'est pas, semble-t-il, Cicron jamais, en efel, il ne parle du troche, si ce n'est comme dernier pied, o il est quivalent du spon:mentionne liambe tnal, comme lormer des clausules de second ordre et, en pouvant elet, la combinaison _-_-^y n'est pas une de celles qu'il prfre; elle est employe moins frquemment que les autres combinaisons du crtique. Elle est mme notablew-) '. ment plus rare que le sponde suivi du crtique 0" Enfin le crtique se trouve encore souvent devant lede.Aucontraire, Cicron:(dicliore et le disponde. Ceux-ci peuvent,suffire ilest vrai, seeux-mmespuisqu'ilscomprennent deuxpieds,peuvent aussi tre prcds d'un crtique dont ils font ressortir le rythme par contraste. C'est le cas dans l'un au moins des exemples donns par Cicron fortunas tuas aestimasti (O/., 67, 'i'-H) et trs probablement aussi dans cet autre filii comprobavil ^maisils::Devant dichotxe(3, 7);: rei gerondae qucreinur (,a senatu vidrentIt);(I, 2);Caesaris bis fuerunt (J, I4i; Negatis?) (5. 12): molestiam devorate nibus per toi annos (, 14); lionoribus praetulistis (tl, 17). Deviml disponde publicam conclaniastis (I, 2).: (tidem belusuamcogitarerecepit. legio17);(6.Si l'on runit tous ces dilerents emplois"',lecrtiqueapparatcommelepiedleplus frquent dans les clausulesde Cicron. Pourtant on ne doit pas s'tonner qu'il soi! mentionn seulement en second lieu; car ses diverses combinaisons prises sparment sont moins friiuenles (jue le dicliore, et le crti(|ue en lui-mm(^ n'est pasi.Suivantlatlioiieiiiodonic donljt^pailoi'aiplus loin,le s|)oti(l(''('nesi'iail[louilantemploy ici (\iw par suljstitntion la place du troche. Or, c"esl le sponde (pii est le jiliis fVqueul, comme le montraient d|de K. Muiler (p. 27-29).pi'(d)al)IemeMt et(|U(!les statistiques \oiraussi ce qui serailitplusloin, p.I(i(;-lt7.2.Jedistrslatinistesadmellenlle gnilil'niais je croisla(|n'il l'tait lenon certainement j)ar('e (|ue bien des des noms en lus tait toujonis en i [fiii), plus souvent, non toujours, et (pi'il faut j^arderleon des manuscrits. CX. snpra, p. Itll, n. 4. f). On verra aussi propos du pon (p. 100) l'enqploi lare du ci'lique iinal aprs puu.LKS l'IlCtlPTES DK L'OHATdlt KlI.Al'HATIOII-;l)KCICKRON.I5'June clausule,111.c'estseulement un lment des clausules.Le pon est j^al en dure au crtique, Pon. mais ne convient pas aussi bien dans les clausules. Cicron nous le dit formellement:paean qui spatio par est, syl((uam) comniodissinie putatur iii longior. qui {var. solutam orationeni inligari cum sit duplex. Nam aut c longa est et tribus brevibus, qui numerus in primo vigel. brevibus et longa quein iacet in extremo. aut e totid(;m optume cadere consent veteres. ego non piano reicio, >^ed alios(Et creticus) et eius aequalis:labaaiilepono. {Or..t34,215).(Paean) est quidem ut inter onines constat antiquos', Aristotelem, Theophrastum, Theodecten, Ephoruni. unus aptissimus orationi vel orienti. vel mediae; putant illi etiam catlenti. quo loco milii videtur aptior creticus (Or., tii, 218).Cicron, Ces textes ne sont pas parfaitement clairs d'une part, y mentionne le pon parmi les pieds qui conviennent aux clausules; d'autre part, il reconnat que le pon ne convient pas trs bien la dernire:les deux affirmapeu le pon comme tions en admettant que Cicron aime dernier pied, mais l'admet volontiers comme avant-der-place.Onpeut, semble-t-il, conciliernier pied.dans VOmtor aident comprendre Cicron y loue plusieurs phrases termines par un pon 1' suivi de troche, et remarque que, dtruire cette clausule en changeant l'ordre des mots,Les exemplescits:largle thoriqueseraitempcher tout;l'elTetproduit par la chute harmo-il cite un exemple de pon A^ la dernire place', pour montrer que ce n'est pas une clausule vraiment rythme.nieusemais,enmmetemps,Multi venalicii mercatoresque supfmrunt iniinuta. sit multi superarunt mercatores venaliciique perieritto tares;... Abaliquo video perfacileDeliaco aut Syro potuif'se superari ; fac ita, c poluisse superari ab aUriiio Syro aut Deliaco videsne ut ordine verborum paululum commulato, isdem tamen verbis stante sententia, ad nihilumI"....paululum. ut:1.Cicron no connat pas le pon secondv).(u _ w ^)nilepontroi-sime (u w _160L.11.Cil.II.LI^SCLAUSULES.FAITS PRINCIPAUX.70, 252-235).omnia2recidant.....cumsilex aptis dissolutaV (Or.,Tcmeritas nein immuta, fac sicAristoteles ut 2U)'.filii:comprobavit Comprobavita. ...Verborum