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Une ambition, un biogaz, un projet industriel pour une nouvelle génération d’énergie

,l le n e - Gaya€¦ · plateforme expérimentale, unique en Europe par son ambition et son niveau technique, les trois années à venir sont dédiées aux tests et à l’optimisation

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Une ambition,

un biogaz,

un projet industriel

pour une nouvelle

génération

d’énergie

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Pourune nouvelle génération d’énergie

Le projet Gaya a été initié en 2010 par ENGIE associé à 10 partenaires apportant chacun une expertise de pointe. Fruit d’une vision, Gaya prend aujourd’hui toute son ampleur : les initiatives et innovations autour du biométhane se développent en France et en Europe, l’Ademe a réaffirmé son soutien aux innovations en matière d’énergies décarbonnées, la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte d’août 2015 fixe un objectif de 10 % de gaz vert dans les réseaux en 2030 et ENGIE opère un tournant stratégique en se positionnant comme leader de la transition énergétique.

Gaya est plus qu’un challenge. Avec la finalisation de la construction de la plateforme expérimentale, unique en Europe par son ambition et son niveau technique, les trois années à venir sont dédiées aux tests et à l’optimisation des procédés, avec pour objectif la réduction des coûts pour rendre cette énergie compétitive à l’échelle industrielle. Gaya a été conçu avec une vision intégrée pour créer les conditions de réussite du projet dans le futur avec, en amont, une analyse complète du cycle de vie et la création d’outils d’aide à la décision pour les installations de demain : modélisation de la filière, tests sur diverses matières, projections, analyse des bénéfices et des impacts sur l’environnement.

Gaya est l’un des projets qui ouvre la voie aux solutions d’avenir pour créer des énergies renouvelables, décentralisées et décarbonnées. C’est une ambition en marche pour proposer une nouvelle offre d’énergie verte complémentaire aux autres énergies, un gaz vert qui respecte à 100 % les propriétés du gaz naturel et peut être injecté dans les réseaux de transport et de distribution existants ou utilisé comme biocarburant. C’est enfin un projet industriel majeur, de par son expertise, sa volonté de développer une filière nouvelle au cœur des territoires.

Green Tech pour Green energyC’est à Saint-Fons, commune située au sud de Lyon, qu’est construite la plateforme Gaya. Elle permet de tester à l’échelle préindustrielle un biométhane issu de biomasses sèches. Installée au cœur de la Vallée de la Chimie, Gaya participe au renouveau de ce site industriel historique. ENGIE, en le retenant, lançait en 2010 le 1er projet pour le réhabiliter industriellement et faire de cette Vallée l’une des cleantech d’avenir en France.

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Lancement du projet et des études de faisabilité

Développement des technologies et R&D avec les partenaires clés du projet

Construction achevée de la plateforme Gaya

Tests et optimisation des procédés

Programme d’industrialisation en France et en Europe

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Gaya

Saint-Fons

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Le gaz est un vecteur énergétique majeur en France et en Europe. Il bénéficie d’un réseau dont le maillage territorial facilite son approvisionnement sur le territoire et permet de réduire fortement son impact environnemental. Naturel, le gaz est néanmoins une énergie fossile majoritairement importée. Toute l’ambition du projet Gaya est de proposer un gaz vert créé à partir de matières renouvelables locales, de contribuer à la réduction des importations, d’être acteur de l’approvisionnement en biomasse sur le territoire, et ainsi de renforcer l’indépendance énergétique des pays producteurs.

Le modèle énergétique français est en pleine évolution. Après la publication de la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte de 2015, les objectifs ont été donnés : renforcer l’indépendance énergétique du pays, limiter l’empreinte carbone et lutter contre la précarité énergétique. La loi pose comme objectif de réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990. Elle prévoit également d’ici 2030 de porter à 40 % la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique globale et fixe comme objectif 10 % de gaz vert dans les réseaux. 10 %, cela équivaut à environ 50 TWh, soit la moitié de la consommation annuelle d’un pays comme la Belgique. ENGIE par la recherche et la technologie s’engage sur ce front en développant des énergies renouvelables, complémentaires les unes aux autres, avec pour ambition de devenir leader dans les gaz verts et le solaire.

La France s’est fixé des objectifs ambitieux en matière d’énergies vertes. Gaya est un projet majeur qui répond aux enjeux d’un nouveau modèle énergétique. En mettant à profit son expertise dans le domaine des gaz verts, ENGIE a fait le pari du développement d’un nouveau biométhane, issu de biomasses sèches. Il vient en complément des autres énergies vertes développées par le Groupe : biogaz de méthanisation, hydrogène vert, éolien, solaire ou énergie marine solaire.

Un maillon de la « transition verte »

10 % de gaz vert dans les réseaux

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Ce biométhane est issu de ressources vertes, selon un procédé écologique qui fonctionne en circuit court. Le projet vise à transformer des matières sèches inutilisées et produites localement, pour fabriquer un nouveau type de gaz vert. L’un des principes de Gaya est de donner les moyens de s’adapter aux territoires en prenant en compte la spécificité de leur ressource en biomasses et de mixer les approvisionnements en fonction de celles disponibles, et non l’inverse. Chaque future unité vivra avec son territoire, dans un rayon de 70 km, et s’adaptera à lui. Il s’agit d’utiliser majoritairement des plaquettes forestières, agrémentées d’un mélange de coproduits agricoles ou industriels, tels que des noyaux d’olives, des coques d’amande, des écorces, de la paille non alimentaire. De l’amont à l’aval, chaque étape est analysée. Le concept, fortement décentralisé, permet de limiter tout impact en amont (collecte, etc.) ou en aval, grâce à l’utilisation du réseau de distribution existant.

Une énergie verte, locale, éco-conçue

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L’élan est donné. La filière de biométhane issu de biomasses humides se développe avec près de 17 000 unités en fonction en Europe, 2 500 nouvelles en 2015 et près de 170 TWh de biogaz produit en Europe. Partout en Europe des initiatives autour du biométhane issu de matières sèches voient le jour : aux Pays-Bas, en Suisse, au Royaume-Uni. Présent en Suède et aux Pays-Bas, ENGIE est leader sur ce segment. Un écosystème se met en place, soutenu par un marché en développement et une appétence qui ne cesse de croître. Gaya est, par son niveau scientifique et industriel, un projet pilier qui va permettre d’accompagner le développement d’un nouveau paysage énergétique, mais également d’autres projets. L’expérience acquise va apporter une expertise technologique unique en gazéification, méthanation, séparation des gaz et servir pour de futurs besoins, notamment sur le pré-traitement de la biomasse.

Un élan européen

En France, le nouveau projet de loi de Transition énergétique pour la croissance verte de 2015, annoncé en amont de la COP 21, renforce et complète le développement de la Stratégie nationale bas-carbone. La loi prévoit l’augmentation de la part des énergies renouvelables pour atteindre 32 % de la consommation d’énergie en 2030, contre 13,7 % en 2012. Le bois participe de cette révolution énergétique. Le projet de loi invite notamment à développer la filière forêt-bois, l’exploitation des forêts dans le cadre d’une gestion durable des massifs et d’en valoriser la biodiversité. Il passe par la mobilisation de bois supplémentaires via des ressources non encore exploitées, en veillant à l’amélioration de la qualité des peuplements à moyen et long termes. Toute l’ambition de Gaya est d’apporter une brique technologique innovante dans ce cycle durable.

La reconquête de l’énergie « bois »

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6018,7

Un investissement total de

dont

millions d’euros

apportés par d’Ademe dans le cadre du Programme des investissements d’avenir

50%250 TWh/an

Le potentiel du biométhane

issu de biomasses sèches en France à

l’horizon 2050 est de

ce qui représente un potentiel de près de de gaz vert dans

les réseaux de gaz naturel en France.

10%La loi sur la transition énergétique d’août 2015

fixe un objectif de

représentant un volume de

de gaz vert dans les réseaux en 2030

30 TWh/an

60% c’est le plus haut niveau de rendement atteint à ce jour pour la conversion énergétique de biomasse en biogaz

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partenaires

experts en biomasse

experts sur le procédé constructeur

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Gaya est un démonstrateur unique en Europe. Par sa modularité, sa flexibilité, il se distingue d’un outil industriel. Le processus y est en effet découpé pour tester de manière séparée chaque bloc technologique. Le procédé y est poussé au maximum afin d’en trouver les limites, voire de les repousser, et d’identifier une majorité de problèmes, de les résoudre et de créer des règles de fonctionnement dans un contexte opérationnel. Les objectifs du démonstrateur sont nombreux : tester pour réduire les coûts et gagner en rendement ; tester pour augmenter la variété des biomasses, la capacité des installations ; tester pour préparer la filière, la rendre compétitive et donc viable sur le long terme et assurer la plus grande flexibilité possible pour les implantations et l’industrialisation futures. Avant industrialisation, tous les scénarios sont étudiés, notamment en termes de biomasses : bois d’industrie, résidus forestiers et agroalimentaires (coques, noyaux), bois déchets de type palette, etc.

Le biométhane issu de matières sèches est une énergie nouvelle. Le marché se structure pour créer les conditions optimales de rentabilité. Le coût actuel de production dépend du cadre réglementaire et de la politique de soutien de chaque pays en matière d’énergie verte. Le projet Gaya vise à réduire au maximum les coûts sur l’ensemble de la chaîne, et par là même de rapprocher son prix de celui du gaz naturel. L’objectif est aussi de permettre, par des outils de modélisations, un pilotage budgétaire adapté en fonction du territoire et de la biomasse disponible. Les coûts de production à ce jour sont d’environ 125 euros par MWh et Gaya vise 60 à 80 euros du MWh. La création de la filière implique également de la valeur directe ou indirecte avec des emplois générés, le développement de PME et d’un réseau d’entreprises locales.

Sur 500 TWh de gaz consommés annuellement en France, 250 sont potentiellement réalisables avec le biogaz de méthanation, sachant qu’en complément 180 TWh le sont avec le biogaz de méthanisation et environ 23 le seront probablement avec la valorisation des micro-algues. Pour la France, le potentiel maximal de production s’élèverait donc à 250 TWh, pour environ un maximum de 200 « unités » se situant toutes à proximité des gisements de biomasse locales. En Europe, le potentiel actuel est de 880 TWh supplémentaires, avec une projection estimée à 1 000 unités industrielles.

Pourquoi un démonstrateur ?

Une énergie rentable ?

Quels potentiels ?

Conçu comme une vraie unité de production, un démonstrateur met le processus en situation d’industrialisation pour en optimiser tous les process. Sa vocation n’est pas de fabriquer à terme du biogaz mais de tester tous les comportements ou réactions pour préparer les futures unités sur un schéma le plus flexible et le plus optimal. On parle alors de plateforme préindustrielle.

Gaya est un démonstrateur, c’est-à-dire qu’il dépasse le stade laboratoire pour

mettre en situation les procédés afin de

les optimiser.

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NLe gaz vert est le meilleur allié des énergies renouvelables et le biométhane permet de remplacer à terme le gaz fossile par un gaz renouvelable. Le gaz vert représente de plus une composante stable et flexible pour soutenir le développement des énergies intermittentes à la production peu maîtrisable. Le biométhane offre une production d’énergie en continu, 365 jours par an, 24 heures/24.

Pourquoi miser sur le gaz vert ?

Démonstrateur

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Du gaz vert...

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Le gaz vert remplace le gaz naturel dans tous ses usages – chauffage, cuisson ou carburant – et conserve toutes ses qualités : confort et stabilité. Ce gaz renouvelable peut être injecté dans le réseau de distribution de gaz naturel existant et transporté de manière très efficiente jusqu’aux consommateurs industriels ou individuels. Pour la même quantité d’énergie transportée, le réseau de distribution émet 50 fois moins de CO2 que le transport par camion avec un carburant de type essence ou gazole.

Des filières complémentaires de biométhane

... au biométhaneLe terme de filière recouvre deux aspects : la matière traitée et le procédé. Avec le biométhane issu de matières humides — organiques, animales ou végétales — on traite des déchets issus de l’industrie agro-alimentaire et de la restauration, de déchets agricoles et ménagers, avec un processus de dégradation biologique des ordures, bio-déchets de collectivités ou de stations d’épuration. Ce gaz vert, dont la filière est arrivée aujourd’hui à maturité, est produit par fermentation avec un procédé de méthanisation. Une autre solution est en cours d’expérimentation, avec un potentiel presque illimité. Il s’agit de produire un biométhane à partir de la conversion de l’énergie solaire en gaz renouvelable et en cultivant, sur site, des micro-organismes photosynthétiques tels que des micro-algues.

Le biométhane est un gaz vert – autrement dit renouvelable – qui a été lavé de toutes ses impuretés. Ainsi épuré, il peut atteindre la qualité du gaz naturel. Le biométhane est produit à partir de différentes ressources organiques, toujours 100 % renouvelables.

100%

Après le biogaz issu de biomasses humides, Gaya traite celui issu de biomasses sèches. Il est fabriqué à partir de matières organiques d’origines végétales, dites lignocellulosiques, et selon un procédé optimisé pour développer ses bénéfices écologiques depuis l’approvisionnement jusqu’à la synthèse et la distribution. C’est tout l’enjeu du projet Gaya de répondre à cette ambition et d’ENGIE, présent sur l’ensemble de la chaîne du biométhane, de relever ce défi.

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En Europe, et particulièrement en France, les ressources forestières sont abondantes. Dans le mix que propose Gaya, le bois de forêt pourrait représenter 50 % de la ressource en biomasse. Dans un cadre réglementaire de gestion des forêts durable particulièrement strict, Gaya a mis en place et prévoit en complément des outils de pilotage environnementaux. Sa filière se structure pour assurer la protection des ressources, accompagner dans les choix d’exploitations, mais aussi dans son développement.Le projet compte sur un approvisionnement en bois issus de forêts gérées durablement, où est seulement prélevé l’accroissement naturel des bois, sans détruire le capital sur pied, qui est par ailleurs en croissance constante dans la forêt française. Il a en effet doublé entre 1970 et 2020. L’une des conséquences du développement de cette filière est de contribuer à une exploitation plus poussée des forêts qui le sont aujourd’hui souvent peu du fait d’une configuration du paysage forestier très éclatée. Trois quarts des forêts sont détenues par de nombreux propriétaires privés aux capacités diverses. Les gestionnaires forestiers, et notamment les coopératives, pallient peu à peu ce problème de morcellement des propriétés forestières.Des techniques innovantes d’exploitation sont aujourd’hui mises en place pour préserver sols, racines et jeunes pousses, mais également pour assurer une technique de coupe responsable des arbres tout en restant compétitif.Pour structurer et accompagner au développement de la filière, dans le respect des forêts, Gaya s’est associé à des partenariats stratégiques, acteurs clés comme le FCBA et l’UCFF, qui mettent en place méthodologie et nouvelles technologies autour du bois.

Utiliser le bois, un danger pour les forêts ?

Idée reçue n°1

Les capacités de la forêt française

permettent une augmentation importante

de la récolte à l’horizon 2035, jusqu’à +20 Mm3/an (hors

menus bois), tout en restant dans le cadre d’une

gestion durable et réaliste.

Accroissement naturel de la forêt

française (croissance du stock sur pied et

des surfaces) 85-110 Mm3/an soit 296

à 383 Twh.

La France dispose d’un

parc forestier unique, le plus important en

Europe.

La biomasse lignocellulosique est constituée de lignocellulose, dont la matière principale est végétale : bois, paille, écorces, herbes, feuilles.... Biomasse sèche. Les divers déchets ligneux constituent la « biomasse sèche » et sont également appelés « bois-énergie ».

Lignocellulosique

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Gazéification

1 tonne de biomasse

600 m3 de biométhane

1850°

CO+H2+CO2

2 2 3 3Purification Purification Méthanation

catalytiqueSéparation

du biométhane

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56% (démontrés échelle pilote) - 72% (théoriques)

La première phase du procédé consiste à la préparation de la biomasse sèche. La biomasse est, dans une seconde phase, convoyée jusqu’à un gazéifieur qui fonctionne en continu, selon un principe de lit fluidisé. Elle y est chauffée entre 800 et 1 000 degrés. Il s’agit de convertir à très haute température la biomasse en gaz de synthèse, composé principalement d’un mélange de CO + H2. Ces molécules sont lavées et filtrées pour éliminer les goudrons et autres impuretés. Puis, troisième étape, ce gaz de synthèse est converti en méthane. Les molécules sont ensuite recombinées par le biais de catalyseurs pour former de nouvelles molécules d’eau, de CO2 et de biométhane. Cette dernière étape de séparation et de concentration du biométhane permet d’atteindre les spécifications réseau gaz naturel. Cette réaction, dite de méthanation, est réalisée à l’aide de catalyseurs métalliques.

Les matières traitées sont des résidus de bois, de paille, des résidus secs d’origine forestière, agricole ou issus de l’industrie papetière. Le procédé utilisé pour transformer ce biogaz en biométhane porte sur un procédé innovant de méthanation. La force de ces différentes filières technologiques de gaz vert est qu’elles ne s’opposent pas. L’une ne remplacera pas l’autre. Elles continueront à se développer en parallèle, car elles s’adressent à des biomasses différentes et sont donc complémentaires.

Un procédé en 4 étapes clés

Gaya traite de biomasse issue de matières lignocellulosiques

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Avec Gaya, l’enjeu technologique est de taille. Il s’agit d’ouvrir une nouvelle voie de production de méthane vert unique en Europe. Si Saint-Fons est une plateforme préindustrielle dédiée à la recherche, elle prépare l’industrialisation de demain en France, en Europe et à l’international. D’autres unités industrielles vont être mises en service à l’horizon 2020. Gaya se charge de pousser le procédé à son maximum pour l’optimiser à chaque étape et rendre la filière flexible, pérenne et durable. ENGIE s’est associé dans cette recherche d’excellence à 10 partenaires apportant chacun une expertise clé sur la biomasse, le procédé ou la construction.

Recherche de l’excellence technique et environnementale verte

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Peu émetteur de CO2, non consommateur de solvant, le biométhane issu de matières sèches est une filière propre, de l’amont à l’aval de la chaîne : les goudrons et les eaux sont recyclés, les cendres ré-exploitées pour nourrir en sels minéraux les sols. C’est une filière zéro déchet. Elle n’utilise que des matières « secondaires » pour sa production comme les boues papetières ou les sous-produits de l’industrie du bois leur donnant ainsi une seconde vie et offrant un relais de croissance pour des PME en créant de la valeur sur des matières non valorisées.À la différence d’autres filières biomasses aux puissances plus importantes, Gaya veut répondre à des besoins décentralisés, de plus petite taille, de l’ordre de quelques mégawattheures (MWh) à quelques dizaines de mégawattheures pour s’approvisionner au plus près des gisements locaux de biomasse, réduire le transport et minimiser l’empreinte carbone.

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Il faut distinguer les différentes filières de biométhane. Pour des raisons principalement réglementaires et politiques, la France a été moins rapide que d’autres pays européens pour organiser ces filières, principalement celle issue de déchets organiques, bien qu’elle ne souffre d’aucun retard sur le plan technologique. Avec le biométhane issu de matières sèches, l’expertise de Gaya est unique et représente un avantage compétitif réel pour les acteurs du projet, en positionnant la France mais également ses partenaires suédois et néerlandais comme leaders sur cette filière de production d’énergies renouvelables. C’est un projet exigeant qui vise à exploiter tous les potentiels de cette technologie et à accompagner sa création et son développement dans les meilleures conditions environnementale et économique. Car si sur le plan technologique Gaya pousse le procédé à son maximum, il se donne également les moyens de son développement futur à l’échelle industrielle.

La France, en retard en matière de biométhane ?

Idée reçue n°2

« La contribution de cette solution à l’injection de biométhane

pourrait permettre à la France d’atteindre plus rapidement ses objectifs

à 2030 de 10 % de gaz vert dans les réseaux. La construction de 15 unités

seulement permettrait déjà d’atteindre 10 % de cet objectif en 2030, face à des centaines d’unités nécessaires pour la technologie utilisant des

biomasses humides. »

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Une première technologique

Une nouvelle filière au cœur des territoires

Construire un leadership grâce à la technologie

Un savoir-faire pour demain

Vers la commercialisation

5 brevets ont d’ores et déjà été déposés et 17 publications majeures publiées. L’effort des équipes de recherche se concentre sur deux étapes clés du procédé : la gazéification et la méthanation. Les résultats des expérimentations sont analysés via des indicateurs de performance technique et environnementale mis en place dans le cadre d’une analyse du cycle de vie (ACV).Le rendement énergétique visé, de plus de 60 %, représente le plus haut rendement atteignable pour une filière de biométhane issu de matières lignocellulosiques. L’objectif est de l’améliorer à son maximum grâce à la valorisation de la chaleur excédentaire de l’unité, dans le tissu industriel local, les réseaux de chaleur urbains mais également grâce aux biomasses utilisées, avec des mélanges testés, afin de mieux connaître la flexibilité des procédés de transformation. .

Le projet Gaya est unique par sa finalité : développer une filière industrielle durable et compétitive. La création d’un tissu de PME et d’emplois non délocalisables est également au cœur de ses priorités. Chaque unité sera installée à moins de 70 km de sa ressource. Des outils et des méthodologies ont été mis en place pour s’adapter au territoire et au type de ressources : bases de données sur la biomasse, outils de dimensionnement des équipements, business plan pour implanter de futures unités, outils de simulation scientifique. L’objectif de la phase expérimentale qui durera jusqu’en 2019 est de lever les freins scientifiques et technologiques mais également d’étudier les variantes possibles : mix de biomasse les plus pertinents à utiliser et les moins coûteux, flexibilité du réacteur de gazéification pour ne pas figer la puissance de l’unité, récupération de la chaleur produite dans le procédé. Il s’agit de rendre la filière compétitive par rapport aux autres énergies renouvelables afin qu’elle se développe au sein des territoires.

ENGIE est l’unique acteur en France présent à toutes les étapes de la chaîne du biométhane, donnant accès aux meilleures méthodes du Groupe en la matière et lui offrant un avantage compétitif de poids avec ce projet d’envergure. Gaya est au cœur du champ de compétences du groupe ENGIE et un excellent exemple de développement d’une filière industrielle à partir d’une nouvelle technologie. Il permet de promouvoir l’énergie gaz renouvelable et ses usages à travers l’innovation verte.

L’expertise acquise dans le cadre de Gaya porte également sur la performance dans le domaine de la construction de la plateforme, par son niveau d’exigence et de qualité. Sa construction intègre une conception du bâtiment à énergie positive. L’unité actuelle est de petite taille afin de donner les moyens aux équipes de tester, dans les meilleures conditions de flexibilité et de rentabilité, l’ensemble du procédé. L’expérience technique est acquise pour de futures constructions, le Groupe pouvant mettre à profit une compétence clé dans le domaine de la maîtrise d’ouvrage pour structurer, réaliser et exploiter des sites industriels de ce type en Europe et à l’international. Des réflexions sont en cours sur le lieu qui pourrait accueillir une première unité, d’une puissance de 10 à 60 MWh pour son déploiement industriel.

Il y a une montée en puissance, en Europe comme en France, de la demande en biométhane. Celui issu de biomasses humides, avec 17 000 unités opérationnelles, devient mature et de nombreux pays se tournent vers la biomasse sèche pour accélérer le développement du vecteur biométhane. À l’international, la Thaïlande, la Chine, le Canada et l’Amérique du Sud sont pour Gaya des marchés à fort potentiel. Si la filière se structure, elle doit faire face à d’autres enjeux : réglementation, accès à la ressource, aides et dispositifs d’accompagnement afin d’en favoriser l’émergence. Dans un contexte du prix des carburants d’origine fossile particulièrement bas, les recherches d’optimisation des coûts menées à travers Gaya sont clés pour le développement industriel international. À compter de 2019-2020, au terme d’un travail de développement et d’analyse poussé, et arrivé au stade industriel, ce nouveau méthane vert pourra être injecté dans le réseau distribution de gaz naturel, afin d’être utilisé en tant que carburant et combustible vert. Il pourra alors aussi répondre, par une offre verte, à une demande de plus en plus forte pour des solutions de mobilité Gaz Naturel Véhicule (GNV), qui se développe partout dans le monde, notamment dans le transport maritime et routier.

Préparer un modèle industriel durableGaya a intégré dès l’amont du projet une méthode globale d’analyse du cycle de vie (ACV) pour évaluer tous les impacts environnementaux de cette nouvelle filière, des matières premières à la fin de vie du biométhane en passant par les étapes de transformation et de distribution. Cette méthodologie, multicritère, permet d’analyser les impacts sur l’effet de serre, la consommation d’eau, d’électricité, la consommation de ressources en général. Elle a permis d’orienter les choix de recherche et de développement, afin de proposer une technologie au profit d’un équilibre environnemental optimal.

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« L’appétence qui se développe de plus en plus à

travers le monde pour le biométhane et le bioGNV

est une excellente nouvelle pour Gaya et le marché des

énergies renouvelables. Gaya lance une nouvelle

filière d’énergie décarbonnée. »

Direction de la publication : Direction Recherche & Technologies

Responsables de la publication : Isabelle Moretti, Alexandra Michy, Olivier Guerrini

Conseil, création et réalisation : Kstories, stratégie et communication

Rédaction : Kstories, stratégie et communication

Publication : juin 2017

Crédits photo : photothèque ENGIE, Adobe stock, DR

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11 partenaires de pointe pour une nouvelle génération d’énergie

www.projetgaya.com

Le projet Gaya réunit depuis 2010 ENGIE et 10 partenaires clés issus de l’industrie, de la recherche ou spécialisés dans la labellisation et le financement de projets R&D, pour ensemble construire une nouvelle filière de biométhane.