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OS 633 - extraits - Décembre 2013
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L'OsL'Ouest Syndicaliste
- En grève : routiers,
inspecteurs du per-
mis de conduire,
salariés de la FNAC
- Conseil général :
FO et les agents vent
debout contre la
"déconcentration"
Lire en page 5
Réunis pour "fêter" le
succès, spectaculaire,
de FO à STX
Lire en page 2
Déjà, ça pousse à la grève !
Sus à l'austérité !
Informations syndicales de l'Union Départementale
CGT-Force Ouvrière de Loire-Atlantique
numéro 633- décembre 2013 - 49 ème année - 1,50 euro
Assemblées générales
- Airbus St-Nazaire
- Jallais
- SNUDI-FO
Lire en page 6
- Unis sur les revendi-
cations ... Donc sans
et contre la CFDT
- Le tour de con de
la "réforme" fiscale
Lire en page 4
76 % des Français convaincus (1)d'une explosion sociale en 2014 !
MERCREDI 29 JANVIER 2014
Tous au rassemblement national
de la CGT-Force Ouvrière à Paris !
(1) Résultat d'un récent sondage ayant affolé le microcosme politico-médiatique, et qui concorde pleinement au contenu des rapports alarmistes (dont la presse s'est aussi fait l'écho) des préfets au Ministre de l'Intérieur.
(2) Ci-dessus bravant le froid : les inspecteurs du permis de conduire en grève illimitée depuis le 28 novembre, les routiers en grève le 2 décembre, les salariés de la FNAC en grève le 7 décembre, et les hospitaliers nantais, qui après une grève d'avertissement le 5 décembre, se retrouveront à nouveau dans la rue le 12.
- L'Ouest Syndicaliste : Tu as tenu à venir saluer à Saint-Nazaire la belle percée électo-rale de nos camarades de STX.
Mais, signe des temps, il n'y a pas que dans la navale na-zairienne que FO-Métaux a le vent en poupe...
Frédéric Homez : L'équipe FO de STX a fait un très bon tra-vail de terrain pour les élections, en expliquant clairement aux sa-lariés ce qui fondait son action.
Elle a su montrer qu'il est im-portant d'avoir une organisation qui ne signe pas n'importe quoi ou qui signe tout.
J'ai discuté avec de jeunes mili-tants de STX. Ils étaient attachés à la défense des salariés en même temps qu'à la préservation et à la performance de leur outil de tra-vail. Ce qui fait aussi plaisir à voir, c'est leur optimisme et leur déter-mination dans les actions qu'ils prévoient de mener.
Chez Sevelnord et Renault hier, plus récemment chez Peu-geot, FO, moyennant contre-par-ties industrielles (relocalisation nationale signiÞ cative des pro-ductions) et sociales, a négocié des accords défensifs assortis de modérations salariales tempo-raires. Mais chez Renault comme chez Peugeot, ce ne sont pas des accords de type ANI que FO a si-gnés. Nous sommes prêts à nous mettre autour de la table quand les entreprises rencontrent des di cultés réelles. Mais cela pour maintenir les salariés sur les sites, et non comme l'encourage "l'ac-cord national interprofessionnel MEDEF-CFDT du 11 janvier 2013 transposé depuis dans la légis-
lation, pour co-orchestrer le licencie-ment des tra-vailleurs refu-sant d'entrer dans les clous d'un accord ANI exigeant leur "mobilité" forcée.
Or c'est pré-cisément dans cette logique
"ANI" que la direction de STX entendait impliquer les organisa-tions syndicales. La section FO a eu totalement raison de s'y refu-ser.
Au regard, d'une part de la si-tuation industrielle , économique et sociale de STX, d'autre part de l'action menée en conséquence par la section FO du chantier na-val, force est de conclure que le cap qu'ont tenu avec constance nos camarades a été le repère at-tendu par nombre de salariés, qui dès lors on fait le choix de voter et même d'adhérer à Force Ou-vrière, en y amenant le renfort de nouvelles générations militantes.
Pour faire la transition avec le dernier volet de ta question sur vents porteurs qui poussent au-jourd'hui en avant lors des élec-tions professionnelles FO dans la métallurgie, je signalerais, dans le Pas-de-Calais, le cas de la Fran-çaise de Mécanique, où FO a été la seule organisation à progresser (de 7 points), après avoir refusé, tout comme FO à STX, de signer un projet d'accord inacceptable.
En cette Þ n 2013, FO engrange sur tout le territoire une multi-plicité de succès aux élections professionnelles. Par delà les si-tuations locales, il faut y voir la consécration d'une ligne claire, audible et durable reposant sur les deux piliers de la pratique contractuelle et de l'indépen-dance syndicale, vis-à-vis des par-tis politiques notamment.
Après un bond en avant chez Bull en 2010, nous venons de transformer l'essai en novembre 2013 : + 3,7% . Mais je citerais
aussi le site de ArcelorMittal de St-Chély-d'Apcher en Lozère, où, avec une progression de 20%, nous avons conquis la première place. Egalement Sevelnord, où avec une progression de 5 %, FO passe 24,88 % de représentativi-té. Ou encore Mécachrome à Au-bigny-sur-Nère, où nous venons de nous hisser à 55%.
De plus, comme à STX, il est bon nombre d'entreprises où FO franchit pour la première fois en 2013 la barre des 10% en CE condi-tionnant la "représentativité".
- L'O.S. : Ces succès sont-ils le tremplin de nouvelles ambi-tions pour FO-Métaux ?
F. Homez : Nous allons pour-suivre les e orts engagés pour développer notre action et la syn-dicalisation en deux directions :
- 1°) d'une part en direction des salariés de l'encadrement.
Sur le million et demi de salariés de la métallurgie, on compte aujourd'hui quelque 700 000 ouvriers pour 800 000 employés, ETAM, ingénieurs et
cadres. Notre fédération a mis en place en conséquence en juin dernier un groupe "Cadres-Mé-taux". Nos résultats dans le 3ème collège chez Bull sont à cet égard encourageants : 21,5% des voix (+4,1%, tandis que la CFDT recule de 4,4% et la CFE-CGC de 2,8%),
- 2°) d'autre part en direction des salariés des très nombreuses entreprises dépourvues de toute implantation syndicale (FO ou autre). Un enjeu essentiel vu la place croissante des PME dans la métallurgie.
Dans l'excellente moisson électorale de FO-Métaux :
Après STX, Bull (+ 3,7% nationalement, + 6,5% à Nantes)
Interview de Frédéric Homez, secrétaire général de FO-Métaux
Réunis pour "fêter" le succès, spectaculaire, de FO à STX
-2-
- 19,7% des voix pour FO _tous collèges confondus _ aux élections professionnelles du 17 octobre dernier à STX (contre 8,5 % en 2010, soit une progression de ... 120% en 3 ans),
- 29,9% dans le premier collège, alors qu'en 2010 Force Ouvrière y était encore trop peu implantée pour présenter une liste de candidats...
- ... la portée, tant "nazairienne" que nationale, de l'événement était telle que la conclusion s'imposant ne manqua pas d'être tirée : selon l'expression familière consacrée, "ça se doit d'être arrosé".
Ce qui fut fait le 28 novembre dernier à l'Union Locale
FO de Saint-Nazaire, où se retrouvèrent (une fois réglés les délicats problèmes de compatibilité des agendas mili-tants des uns et des autres) autour du verre de l'amitié : Frédéric Homez et Eric Keller, secrétaire général et secré-taire fédéral de FO-Métaux _ Patrick Hébert et Michel Le Roc'h, représentants de l'UD _ Gérard Caillon, secrétaire de l'Union locale de Saint-Nazaire et les membres du bureau de l'UL _ Patrice Pambouc, secrétaire de l'Union des Syndicats des Métaux de Loire-Atlantique _ ainsi que les secrétaires des syndicats et sections FO-Métaux venus de tout le département : Anthony Forget (Châteaubriant), Pierre-Louis Montaudon (Ancenis), Yves Brochard (Pays-
de-Retz), Michel Pontoizeau (Airbus-Nantes), auxquels s'était joint l'ex-secrétaire de la section Force Ouvrière d'Airbus Saint-Nazaire aujourd'hui coordonnateur natio-nal FO-EADS, Yvonnick Dréno. (Indisponible, Lionel Bellotti, secrétaire de l'Union locale FO de Basse-Loire et délégué syndical à Arcelor-Mittal/Indre, s'était fait excu-ser).
A l'issue de cette rencontre voulue festive, mais non moins militante pour autant, le secrétaire général de la Fédération FO de la métallurgie a volontiers accepté de répondre aux questions de l'Ouest Syndicaliste.
Le premier tour des élec-tions professionnelles au sein du groupe Bull a eu lieu le 14 novembre dernier.
Au plan national
- Aux élections pour la dési-gnation du "CE-France" (Bull SAS, Bull SA, Bis, Agarik, Sirus - avec au total 60 inscrits dans le 1er collège, 845 dans le 2ème, 3520 dans le 3ème, soit tous col-lèges confondus 4425 inscrits), FO, avec un gain de 3,7% (et 3 élus supplémentaires) obtient 23,4% des voix, talonnant désor-mais la CFE-CGC (23,8%, en recul de 1,2%), tandis que la CFDT, qui perd 3,8 points, passe sous la barre symbolique des 40%.
- Par ricochet, le scrutin du 14 novembre porte à 25,4% (derrière la CFDT, mais devant la CFE-CGC) la représentati-vité de FO dans l'ensemble du Groupe et de ses filiaies Evidian, Amesys, Seviware, Fasconet.
- En DP, FO progresse dans presque tous les établissements et conquiert la première place dans 5 d'entre eux, dont Lille (+33%) et Marseille (+19,3%).
Sur Nantes
- en DP, FO réalise en 2013
un score de 28,2% (+6,7% par rapport à 2010), rétrécissant de 9 points l'écart à combler pour faire jeu égal avec la CFDT,
- En CE (résultat du bureau de vote nantais pour le CE titu-laires national), FO (39 voix- 31% des suffrages exprimés) parvient même à réduire à l'épaisseur d'une feuille de cigarette (5 voix) son retard sur la CFDT (44 voix).
STX, Bull : la même dynamique de décollage Force Ouvrière
- Partie de 5,5% des voix en 2005 chez Bull (nationalement en CE), FO est passée à 13,1% en 2008, puis à 19,9% en 2010, pour atteindre aujourd'hui 23,4% des voix au niveau du CE-France (et 25,4% au niveau Groupe plus filiales),
- Sur Nantes, c'est seulement en 2008 que FO s'est implantée chez Bull et a pu présenter ses premiers candidats. D'emblée elle a alors frôlé la barre des 20%, puis l'a franchie au scrutin suivant de 2010, pour s'attaquer aujourd'hui avec succès à celle des 30% ("tutoyée" en DP et dépassée en CE),
- Toujours en l'espace de moins d'une décennie, on observe au chantier naval nazairien une dynamique de décollage Force Ouvrière simi-
laire, à quelques variantes près, à celle décrite ci-dessus pour Bull : 2,7% des voix en 2008, 8,5% en 2010, et 19,2% en 2013 (avec un score de 29,9% dans le premier collège).
Si Bull et STX comptent l'un et l'autre parmi les "poids lourds" de la métallurgie hexagonale, la nature de leurs activités comme leurs salariats sont très diffé-rents : beaucoup de cols bleus dans la navale, moins de 1,5% chez Bull, où le "3ème collège" représentait 80% des inscrits aux élections de novembre 2013.
Dans ces conditions le paral-lélisme de la progression de FO dans ces deux grosses entre-prises à la pyramide profession-nelle si différente n'en a que plus de portée. Ouvriers, techni-ciens et cadres font l'expérience de ce qui fait _ par rapport à d'autres organisations syndi-cales au discours à géométrie variable au gré des circonstances _ la différence de FO : une ligne, pour reprendre l'expression de Frédéric Homez, claire et durable, inhérente à une pra-tique contractuelle reposant sur l'indépendance syndicale.
Une ligne aujourd'hui validée dans les élections profession-nelles, et porteuse de dévelop-pement tant pour FO-Métaux que notre confédération.
L'Evénement
Patrick Hébert, Frédéric Homez et Gérard Caillon entourés des militants de la section FO de STX
Une soixantaine au total de militants et responsables FO du département étaient venus "arroser" l'éclatant succès remporté par la section Force Ouvrière de STX aux élections d'octobre dernier.
Frédéric Homez félicitant Gérard Caillon et Nathalie Durand-Prinborgne pour le retour
en force réussi de FO au chantier de Penhoët
Selon un récent sondage 76% des
français sont convaincus d’une explo-
sion sociale en 2014.
Dans un récent rapport «confiden-
tiel», les préfets mettent en garde le
gouvernement : «Partout sur le terri-
toire, les préfets dressent le même constat
d’une société en proie à la crispation,
à l’exaspération et à la colère… D’ores
et déjà ce mélange de mécontentement
latent et de résignation s’exprime de
façon éruptive à travers une succession
d’accès de colère soudaine, presque
spontanée, et non au sein de mouve-
ments structurés… De plus en plus, les
revendications sont portées en dehors du
cadre syndical, à travers des actions plus
radicales : grèves de la faim, blocages de
longue durée, dégradations et menaces de
perturbations de grandes manifestations
culturelles ou sportives ont pris le pas sur
les défilés en ville… La situation laisse peu
de place à l’optimisme».
S’il faut toujours considérer avec pru-
dence les sondages et les rapports de
préfets, qui souvent se sont trompés,
en la circonstance la situation décrite
correspond bien à la réalité. «La France
est comme un volcan. Il y a de la fumée,
la terre ne tremble pas, mais en dessous,
ça bouillonne» a parfaitement résumé
notre camarade Jean-Claude Mailly.
Cette situation n'est pas propre à
la France. Ainsi un "négociateur" de la
Troïka, cité par le Financial Times le 21
novembre dernier, déclarait : "la grogne
devient une véritable lame de fond".
Dans ce contexte, certaines forces
sociales étrangères à la classe ouvrière,
principale victime de la politique impo-
sée par l’Union européenne et la Troïka,
n’hésitent pas à profiter de cette colère
pour défendre leurs propres intérêts.
Ils auraient d’ailleurs bien tort de s’en
priver, puisque, comme le dit encore
JC Mailly, les gens ont «le sentiment que
quand les patrons râlent, le gouvernement
répond facilement».
Ainsi en Bretagne, après quelques
semaines d’illusions, petit à petit, la
mystification des "bonnets rouges"
apparaît sous son véritable jour (1)
«La colère est mauvaise conseillère» dit
le bon sens populaire, c’est pourquoi
notre rôle, dans des situations parfois
confuses, est de démêler l’écheveau.
Il est maintenant parfaitement clair,
et chacun en convient, que le patronat le
plus réactionnaire, regroupé dans l’Ins-
titut de Locarn et dans le CCIB (Comité
de Convergence des Intérêts Bretons), a
savamment organisé et programmé les
licenciements dans l’industrie agroali-
mentaire. Il a utilisé la légitime colère
des travailleurs pour défendre ses
propres intérêts. Associé aux partisans
de l’Europe des régions (ce qui suppose
la destruction de l’Etat Nation et de la
République) et des indépendantistes
les plus moyenâgeux (ceux qui rêvent
au retour des anciennes provinces,
"territoires" dit-on aujourd’hui), il veut
casser le Code
du travail, les
statuts et les
conventions
collectives au
profit d’une
réglementa-
tion locale,
mieux adap-
tée selon la loi
à la concur-
rence interna-
tionale.
Cette opéra-
tion a mainte-
nant, probablement,
fait long feu (au
niveau du mélange
des genres en tout
cas), mais n’oublions
pas qu’elle n’a été
possible que parce
que le mécontente-
ment est réel.
D’autres ont tenté aussi de capter
la révolte qui gronde pour protéger
le gouvernement. Après avoir défilé
ensemble le 23 novembre à Lorient,
Laurent Berger et Thierry Le Paon se
sont à nouveau retrouvés main dans
la main le 30 novembre à Paris. Les
deux nouveaux inséparables défilaient
avec une ribambelle d’associations,
dont l’annexe du Parti Socialiste : SOS
Racisme. Cette énième tentative d’ins-
trumentalisation de la question du
racisme, pour détourner l’attention des
vrais problèmes, a échoué. Quelques
milliers de manifestants, un cortège
«syndical» squelettique composé prin-
cipalement de quelques confédéraux en
mission...
Ce deuxième échec ne semble pas
décourager les dirigeants de la CFDT
et la CGT. Ensemble, ils travaillent
maintenant à l’élaboration d’une plate-
forme commune. Bien sûr, pas ques-
tion d’aborder les questions qui pour-
raient fâcher : exit l’ANI, exit la nou-
velle contre-réforme des retraites. L’axe
de leur réflexion, c’est la lutte "pour
l'emploi" ... et surtout contre les défi-
cits publics : «L’expression légitime des
intérêts particuliers ne peut sans danger
laisser se développer les corporatismes en
ignorant l’in-
térêt général»,
écrivent-ils.
Autrement
dit, la classe
ouvrière doit
accepter les
sacrifices au
nom de notre
Sainte Mère
l’Union euro-
péenne !
Mais la
politique de
Thierry Le Paon se
heurte à une opposi-
tion considérable au
sein de la CGT. Au
congrès confédéral,
la notion de "syndi-
calisme rassemblé" a
été très contestée, et
l’approbation par la CFDT de la contre-
réforme des retraites a encore renforcé
l’hostilité de très nombreux militants
et responsables de la CGT à cet acoqui-
nage.
Ils n’ont pas oublié, qu’en 2010, l’al-
liance avec la CFDT a conduit à l’échec.
Ce rejet a pris une telle ampleur
qu’il ne peut plus rester confidentiel.
Le «syndicalisme rassemblé» ne passe
pas, et beaucoup le disent maintenant
publiquement. Thierry Le Paon est
d’ailleurs conscient de la difficulté. Il a
été contraint de prendre la plume pour
tenter de justifier ses positions auprès
des UD et Fédérations CGT. Dans ce
courrier, aux justifications laborieuses
parmi lesquelles il commet un faux à
propos de l’histoire de la CGT, il recon-
naît que : «cette stratégie de rassemble-
ment a toujours suscité le débat».
Qu’en termes galants ces choses-là
sont dites ! Car, en guise de débat, c’est
à une véritable fronde interne que se
trouve confronté le nouveau secrétaire
général de la CGT.
C'est probablement pour contourner
les difficultés qu'ils rencontrent au plan
national, que Berger et Le Paon ont
prévu de communier ensemble derrière
la CES, qui, jamais à court d'idées,
lance une campagne pour "une nou-
velle voie pour l'Europe", accompagnée
d'un certain nombre "d'outils", dont "un
logo commun" pour toutes les initiatives
nationales ainsi que quelques pense-
bête pour tous les membres de la CES
amenés à intervenir dans des "sémi-
naires".
La rituelle "euro-manifestation" est
bien sûr prévue à Bruxelles au mois
d'avril !
Le syndicalisme rassemblé patine en
France : alors la CES invente "l'euro-syndicalisme rassemblé" !
Pour notre part, nous ne confondons
pas l'unité de façade, l'unicité, le syndi-
calisme et euro-syndicalisme rassem-
blé, avec l'action commune pour faire
aboutir les revendications.
Comme le disent les préfets, la classe
ouvrière en a marre des «défilés en ville»
(... ou à Bruxelles...).
Si nous ne voulons pas que «les reven-
dications soient portées en dehors du cadre
syndical», il nous faut d’urgence ouvrir
une perspective qui réponde à cet «accès
de colère soudaine».
Il n’y en a pas cinquante.
La réponse c’est la grève !
1- Notons ce qu'indique à ce sujet le
rapport des préfets : "Fait rare, il semblerait
que les grands groupes du monde agroali-
mentaire se soient réunis pour évoquer de
nouvelles pistes de contestation, ce qui augure
d'une mobilisation de plus grande ampleur".
-3-
Edito
Euro-syndicalisme rassemblé
L'OSL'Ouest Syndicaliste
bimensuel de l'UD CGT-FO 44
49 ème année.
Membre fondateur :
Alexandre Hébert
Directeur : Patrick Hébert
Rédacteur en chef : Jean Alséda
CPPAP : 0516 S 07829
Bourse du Travail Fernand
Pelloutier, 2 Place de la Gare de
l'Etat, 44200 Nantes
Tel. 02 28 44 19 00 - Fax 02 40
35 49 46 - Site internet Ouest
Syndicaliste : fo44.free.fr
E-mail Ouest Syndicaliste :
E-mail UD-FO :
par Patrick Hébert,
secrétaire général
de l'UD CGT-FO de Loire-Atlantique
Patrick Hébert au côté Meng Fanqui, camarade chinois invité de l'UD-FO (cf. article en page 7)
Dernière Minute Restructuration EADS
(Extraits du communiqué de FO-Métaux)
" (...) EADS a annoncé aux membres du comité européen les premières conséquences de sa res-tructuration dans le secteur de la Défense et du Spatial, à savoir :
-un plan de restructuration étalé sur trois ans ,
- un sureffectif de 5 800 postes en Allemagne, France, Espagne et Angleterre ;
- l’arrêt de contrat de 1 300 intérimaires ;
- 4 500 emplois en CDI concer-
nés, dont 500 postes dans les «fonctions support» ;
- environ 1 000 emplois sur la France, dont apparemment 300 sans réelle solution à ce jour.
(...) La Fédération FO de la
Métallurgie s’insurge contre (ces suppressions d'emploi), car le groupe EADS se porte bien financièrement, et ses carnets de commandes sont bons, voire importants. Elle refuse que EADS
s’engage dans une logique pure-ment financière avec comme seule volonté affichée, un taux de renta-bilité à 10 %.
(...) FO-Métaux exige du groupe EADS aucun licenciement sec et (...) revendique la possi-bilité de départs anticipés. Dans l’hypothèse où ses revendica-tions ne seraient pas prises en compte, ou si d’autres annonces contraignantes venaient à être faites d’ici la fin des comités euro-
péens d’EADS ou de divisions, FO Métaux se réserve le droit d’en-gager toute initiative pour faire reculer le groupe.
(...) FO-Métaux en appelle aux Etats, et en particulier à l’Etat français actionnaire, afin qu’ils œuvrent avec détermination à la sauvegarde de ces industries de pointe et à la protection des emplois associés. "
Paris, le 9 décembre 2013