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www.L214.com

Pour suivre l’actualité de L214, inscrivez-vous sur www.L214.com/lettre

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Quelle ironie. Nous nous évertuons à améliorer la condition animale tandis que nous sommes si durs avec nos souris. Rien que pour faire les 8 pages que vous tenez entre les mains, elles ont dû parcourir des centaines de mètres !Et ceci n’est qu’un parcours de santé pour nos souris, car elles en

font bien plus. Internet nous permet de diffuser des images que les médias traditionnels supportent peu, de constituer des dossiers thématiques accessibles à tous les inter-nautes, de nous organiser pour créer des évènements. Grâce à la toile, nous pouvons interagir avec des mil-liers de personnes intéressées par la cause animale.Notre association se retrouve donc intégralement sur

le web avec ses sites Internet, sa lettre d’information, sa page Facebook, sa boutique en ligne, ses galeries photo et vidéo.Clic clic clic … Clic clic...clic CliC Clic. Jamais de répit

L214 Mag #4 - Octobre 2011 - Janvier 2012

des milliards d’êtres sensibles provo-quant souffrances et morts à grande échelle. Ils naissent doués de sen-sations, d’émotions, d’aspirations à poursuivre leurs propres buts. Ils deviennent « animaux de cirque », « animaux de laboratoire », « ani-maux de combat », « gibier », « pro-duits de la pêche » ou « animaux de ferme ». Dès lors, leur propre vie ne compte plus.

L214 travaille plus particulièrement à la protection des animaux dans les

élevages, les transports et les abat-toirs. Sur le terrain, l’association réalise des enquêtes filmées et docu-mentées. Elle révèle les souffrances imposées aux animaux et soutient activement les mesures concrètes permettant de les amenuiser ou de les supprimer.

L214 encourage les consommateurs à adopter une attitude d’achat res-ponsable. Au mieux en se passant de produits d’origine animale, au mini-mum en réduisant leur consomma-tion de ces produits et en refusant

ceux issus des élevages de type in-tensif. L214 souhaite que notre socié-té en arrive à reconnaître que les ani-maux ne sont pas des biens à notre disposition et ne permette plus qu’ils soient utilisés comme tels.

S’engager pour les animaux peut prendre des formes très diverses et créatives. Vous rêvez d’un monde plus juste et moins violent envers les êtres sensibles ?

Ensemble, faisons que ce rêve de-vienne réalité.

L214, agir pour les animauxNos pratiques causent des torts immenses aux animaux. L’association L214 enchaîne enquêtes, dossiers et actions pour mettre fin à l’invisibilité de ce qu’ils endurent. Elle s’emploie à ouvrir le débat public sur la question animale.

C lic clic clic clic..... Clic clic clic... CLIC et double clic.

Une injustice permanente frappe

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Directeur de publication Antoine COMITI Président de L214

RédactionSébastien ARSACCoralie FAMBRINIBrigitte GOTHIEREFlorent OURTHEstiva REUS

Maquette Hugues BERNARD

Contact mailcontact@L214.com

ImpressionImprimerie ClémentAvèze 30120 - Le Vigan CedexCertifiée Imprim’vertPapier 100 % recyclé

Photo de couvertureL214, 2011

Illustrationsp3 : Charlène LETENNEUR (loup)p4 : Hugues BERNARD (Viande tue)

Association L214Association loi 1901

Adresse postale (France)L214 - BP 96 - 69672 Bron Cedex

ISSN : 2110-1280Dépot légal : à parution

Prochain numéro Février 2012

L’association L214 tire son nom de l’article L214-1 du code rural qui reconnaît que les animaux sont des êtres sensibles.

Vous pouvez utiliser et diffuser àvotre convenance les textes et photos du L214 Mag, selon lestermes de la Creative Commons Paternité 3.0 Unported License.Sauf mention contraire, les texteset photos sont à créditer à L214.

#4

pour nos souris ! Car à travers ces clics, nous tentons de sensibiliser à la réalité de la majorité des animaux maltraités : les animaux que nous mangeons. Et si les clics faisaient avancer le schmilblick ? À n’en point douter : plus de 15 000 personnes parcourent nos sites chaque mois ; le nombre de fans Facebook grandit de jour en jour (déjà plus de 6000) ; déjà plus de 60 000 signatures pour notre pétition contre le gavage ; les échos des campagnes menées par l’association fleurissent dans les médias.Si vous aussi vous désirez suivre le combat de L214 contre la souf-

france des animaux ou, mieux encore, y contribuer, nous vous invi-tons à vous inscrire à notre lettre d’information sur le site de l’asso-ciation www.L214.com.En espérant que nos clics provoquent le déclic !

Florent Ourth, webmaster de L214

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L214 Mag #4 - Octobre 2011 - Janvier 2012

Lundi c’est végé !Pour un jour végétarien hebdomadaire

L214 et l’Association végétarienne de France se sont associées pour relayer en France cette campagne internationale. Mise en place d’un site dédié, courrier adressé à toutes les communes de plus de 20 000 habitants, édition de livrets d’information, impression de tracts et de cartes-pétitions, premières étapes d’un tour de France : c’est une campagne dynamique qui a démarré en septembre, bien accueillie du public et des médias.

nos repas sont composés avec beaucoup de produits d’origine animale (viande, poisson, œufs, produits laitiers) : les Français comptent parmi les plus gros consommateurs au monde de ces produits. Les conséquences de ce régime sur les animaux, l’environnement, le partage des ressources et la santé sont alar-mantes : voir les informations réunies sur le site viande.info.Pourtant, quand on nous parle

des changements nécessaires pour protéger la planète et ses habitants, nous sommes incités à modérer nos dépenses d’énergie, à utiliser les transports collectifs, à préférer les douches aux bains. Le plus simple et le plus efficace est souvent oublié : végétaliser le contenu de nos assiettes. Il est temps d’inverser la vapeur !

Première escales du tour de France

En septembre, l’équipe de Lundi c’est végé s’est rendue à Mul-house, Strasbourg, Metz, Reims et Paris. À la sortie des écoles, un loup et des marmitons sont allés à la rencontre des parents d’élèves pour qu’ils encouragent la mise en place d’un jour végé-tarien par semaine à la cantine. Les enfants, ravis, dévalisent les fruits et légumes contenus dans le panier en osier du loup végé-tarien, tandis que les parents et autres passants se montrent at-tentifs aux arguments qui leurs sont exposés. La presse régio-nale, i-télé, France Inter et FR3 ont rendu compte de la cam-pagne. A Paris, Jacques Boutault, maire du deuxième arrondisse-ment, est venu apporter son sou-tien aux militants de Lundi c’est végé, alors qu’ils étaient postés devant l’un des plus grands res-taurants collectifs de la capitale.

la cantine, à la maison, A

Une campagne de longue haleine qui a besoin de votre appui

Au-delà du capital de sympa-thie dont bénéficie cette cam-pagne, l’obtention de résultats concrets demande beaucoup de persévérance et l’investissement du plus grand nombre. Que l’on soit usager ou responsable de la restauration collective, parent, élu, restaurateur, ou chargé de confectionner les repas pris à la maison, chacun peut contribuer au tournant vers une alimenta-

Imaginez le nombre d’animaux épargnés chaque fois que l’on réussit à faire disparaître les produits d’origine animale d’un menu. Ca donne des ailes, non ?

www.un-jour-vegetarien.fr

tion plus respon-sable et solidaire. Le site de Lundi c’est végé propose des idées d’actions à entre-prendre. Vous pouvez en inventer bien d’autres encore. Les boutiques en ligne de L214 et AVF mettent à votre disposi-tion de quoi appuyer vos dé-marches (livrets, tracts, cartes postales).

es océans sont hérissés de pièges : chaluts, filets L

Le pire a lieu en mer. Tel est le titre d’un rapport rédigé par Alison Mood pour le site fishcount.org.uk. Il s’appuie sur une documentation impressionnante et décrit comment sont capturés les poissons. Dans un style très sobre. Nul besoin d’hyperbole : l’exposé des faits suffit à justifier le titre.

Pêche : un gigantesque carnageLes vraies dents de la mer

maillants, harpons lancés depuis les navires, lignes porteuses de milliers de hameçons garnis d’appâts vivants… Leurs innombrables victimes connaissent une agonie longue, angoissante et douloureuse.

Un exemple : la pêche au chalut

Les poissons sont poursuivis par un filet conique tracté dans l’eau. Ils nagent de toutes leurs forces pour y échapper. A mesure qu’ils s’épuisent, ils sont happés par le chalut. Paniqués, ils tentent de fuir. Ils se blessent en se heurtant et se frottant aux autres poissons et au filet. Le tractage dure des heures. Les poissons coincés au fond du chalut suf-foquent, écrasés les uns contre les autres. Quand le filet est placé à une grande profondeur, les poissons souffrent de la décompression lors de la remontée. Chez certains, les boyaux ressortent par la bouche, ou les yeux sont éjectés des orbites.

Asphyxiés ou étripés vivants

Les poissons remontés vivants à bord des navires meurent par suffocation, ou d’une combinaison de suffocation et d’éviscération. Des chercheurs hollandais ont étudié le temps s’écoulant entre la sortie de l’eau et la perte de toute sensibilité pour différentes espèces (harengs, morues, merlans, soles, limandes et carrelets). Il se situe entre 55 et 250 minutes lorsqu’on laisse les poissons s’as-phyxier entiers. Il est de 25 à 65 minutes quand on ouvre les poissons pour en retirer les viscères pen-dant qu’ils agonisent. Certaines espèces comme les anguilles survivent très longtemps hors de l’eau.

Combien de poissons pêchés ?

On abat 60 milliards d’animaux terrestres par an dans le monde. Mais combien de poissons sont

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les filets et rejetés mourants par-dessus bord), la pêche illégale, ni la pêche fantôme¹. Aux poissons s’ajoutent les milliards de poulpes, crevettes et autres invertébrés traqués eux aussi par les abat-toirs flottants. Sans compter les dauphins, tortues et oiseaux de mer qui périssent piégés dans les filets.

Massacre subventionné

« Les citoyens européens paient deux fois leur poisson : une fois quand ils l’achètent et une deu-xième fois à travers leurs impôts » lit-on dans un rapport de la Commission européenne. « Aujourd’hui, la pêche française n’existe plus que

par la volonté politique (…) La filière fait 1,1 mil-liard d’euros de chiffre d’affaires et reçoit 875 mil-lions d’euros de subventions publiques » rappelle Stephan Beaucher², spécialiste de la pêche. Autre-ment dit : grâce à l’argent public, la pêche tue da-vantage de poissons.

Lutter contre l’oubli

La plus féroce des chasses menées contre des êtres sensibles a lieu dans l’indifférence générale. Nous ne savons rien de la vie des poissons, et rien de la mort qu’on leur donne. Pour changer de cap, la première étape consiste à nous instruire. Lire les extraits du rapport d’Alison Mood publiés dans le n° 34 des Cahiers antispécistes (en ligne) est un bon début. Voir également les pages du site viande.info consacrées à la pêche.

Les produits animaux, poissons compris, ne sont en rien nécessaires à notre santé. Nous pouvons refuser de manger les poissons et les autres ani-maux marins, comme l’ont déjà fait des millions de personnes.

« Nous nous rendons compte maintenant que, comme le reste des vertébrés, les poissons présentent un riche éventail de comportements complexes

et que l’apprentissage joue un rôle central dans le développement de leur comportement. [...] Les poissons ont une mémoire à long terme impression-nante, comparable à celle de la plupart des autres vertébrés. »

Culum Brown (biologiste, spécialiste du comportement des poissons)

pêchés ? On ne dispose que de tonnages. En croisant de nombreuses informations (es-pèces pêchées, poids moyen des animaux…), A. Mood est parvenue à établir un ordre de grandeur : mille milliards de poissons pêchés par an. Cette estimation n’inclut pas la masse des prises acci-dentelles (poissons d’es-pèces non visées pris dans

1. Les océans sont jonchés d’engins de pêche perdus ou oubliés qui continuent

à pêcher tout seuls.2. Dans une interview donnée à Libération, 9 juin 2011 à l’occa-

sion de la parution de son livre Plus un poisson d’ici

trente ans ?

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« Nous nous rendons compte maintenant que, comme le reste des vertébrés, les poissons présentent un riche éventail de comportements complexes

et que l’apprentissage joue un rôle central dans le développement de leur comportement. [...] Les poissons ont une mémoire à long terme impression-nante, comparable à celle de la plupart des autres vertébrés. »

Culum Brown (biologiste, spécialiste du comportement des poissons)

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L

Les 3/4 de la production et de la consommation mondiales de foie gras ont lieu en France. En 2006, la filière du foie gras obtenait du Parlement le vote d’une loi

taire d’Etat au commerce exté-rieur, Pierre Lellouche, convoque l’ambassadeur d’Allemagne en France, et exige que « l’Etat al-lemand fasse preuve de la plus haute autorité » dans une affaire gravissime. La troisième guerre mondiale est-elle sur le point d’éclater ?

Pas de foie gras à Anuga

Tout a commencé le 6 juillet. Ce jour-là, les organisateurs du salon Anuga font savoir que la présentation de foie gras n’y sera pas autorisée. Anuga est une grande foire internationale de produits alimentaires. Elle se tient à Cologne (du 8 au 12 oc-tobre en 2011). Refuser l’expo-sition et la dégustation de foies malades extraits d’oiseaux sura-limentés de force : voilà la faute impardonnable que l’Etat alle-mand a été sommé de réparer.

Une décision logique

En Allemagne, le gavage est interdit par les lois de protec-tion animale. Toutes les grandes surfaces ont banni le foie gras de leurs rayons. On n’en trouve plus que dans les épiceries fines. Dans l’Union européenne, la pro-duction de foie gras n’est que tolérée : elle reste permise là où

La société Lush produit des cosmétiques à ingrédients végé-taux, non testés sur les animaux. Fidèle à son engagement éthique, Lush a décidé de faire campagne contre le gavage, en coopération avec L214 : opération de sensibilisation du public, du 26 septembre au 1er octobre, dans toutes les boutiques Lush en France et en Belgique.

LUSH s’engage contre le foie gras

e 27 juillet 2011, le secré-

des producteurs a empêché son interdiction dans l’Union, bien qu’il soit incompatible avec la réglementation européenne sur le bien-être animal.

Les fidèles serviteurs de l’industrie du foie gras

Foie gras

(d’autres associations de protec-tion animale l’ont fait également). Merci à vous tous qui avez répondu à notre appel et qui avez écrit à l’ambassade d’Allemagne, aux or-ganisateurs d’Anuga et au maire de Cologne pour les encourager à ne pas céder.

déclarant que le foie gras obtenu par gavage fait partie du patrimoine gastronomique et culturel protégé en France. Depuis, l’empressement de la classe politique à défendre une industrie qui rend des oiseaux malades pour vendre leurs foies hypertrophiés n’a pas faibli. Pourtant, la contestation du gavage marque des points.

L214 a salué la décision courageuse du salon Anu-ga, et écrit aux autori-tés allemandes pour leur faire connaître son soutien

ture, écrivait à son homologue allemande, lui demandant d’in-tervenir auprès des organisateurs du salon afin qu’ils reviennent sur cette « décision inacceptable »…

Le lobby du foie gras a le bras long, mais pas assez long pour traverser le Rhin semble-t-il. Les autorités allemandes et les orga-nisateurs du salon n’ont pas cédé aux pressions.

www.stopgavage.comSuite à la décision des

organisateurs d’Anuga, l’interprofession du foie gras a appelé au secours le dense réseau d’appuis politiques qu’elle s’est constitué avec l’appui de lobbyistes profession-nels. Il a répondu comme un seul homme. Tollé chez les élus du Sud-Ouest, où le discours de personnalités socialistes a rejoint celui du CNPT. Déferlante de questions parlementaires indi-gnées au Sénat et à l’Assemblée nationale. Dès le 11 juillet, Bruno Le Maire, ministre de l’Agricul-

elle est déjà pratiquée. Un rapport du comité scienti-fique de la Commission euro-

péenne a établi dès 1998 que le gavage était préjudiciable

aux oiseaux. Seule la pression

6 L214 Mag #4 - Octobre 2011 - Janvier 2012

C

L214 a organisé un événement inédit en France, inspiré d’actions similaires menées par Igualdad Animal en Espagne : des animaux présents dans la ville, parmi nous. Morts. Un moment fort, préparé et exécuté avec émotion.

Les abattoirs et filets de pêche sont tellement absents de notre quoti-dien qu’on en consomme les produits sans même y songer. Parmi ceux qui se régalent d’une blanquette, combien seraient prêts à trancher la gorge d’un veau ? L’action du 24 septembre n’a pas été conçue pour culpabiliser les gens. Elle était nécessaire pour rendre présente à leur esprit une réalité enfouie. Une réalité invisible dans les publicités colo-rées vantant les denrées alimentaires et dans les rayons attrayants des supermarchés.

D’où viennent les animaux ?

Certains ont été trouvés parmi le rebut d’une criée aux poissons. D’autres ont été récupérés dans les containers placés à l’extérieur des exploitations agricoles. Pour les industries de l’élevage et de la pêche, ces animaux

sont des déchets. En tenant fraternellement leurs corps dans nos mains, nous avons manifesté qu’ils étaient nos sem-blables, nos égaux face à la joie et à la souffrance, et qu’il nous importe que la tuerie organisée cesse.

Pour une société moins violente

Les animaux présents n’étaient déjà plus que des corps inertes. Mais ces corps montraient en-core les merveilles qu’ils étaient. Ils savaient voler, courir, nager. Ils sentaient, comprenaient, aimaient, espéraient. Parce que leurs vies bri-sées étaient exposées au regard de tous, la re-vendication d’abolition de l’élevage et de la pêche prenait tous son sens. En ce 24 septembre, le public pouvait entendre notre message : « Vivons en paix avec les autres animaux. »

Hommage aux mortsParis, 24 septembre

« Tuer, c’est ôter la chaleur, la pluie, la nourriture, le travail et le repos, c’est arracher le monde à l’être que l’on tue, c’est tuer des mondes. Tuer, c’est enlever la vie à quelqu’un qui ne veut pas mourir, qui n’est pas en train de donner sa vie. »

« [Nous tuons des êtres qui] pourraient nous faire comprendre ce que nous sommes, ce qu’aimer, vivre et ressentir signifie, nous ouvrir à des formes de relations et de communication que nous ne soupçonnons pas […]. Les tuer pour les manger, c’est comme se servir de la Joconde pour faire du feu alors que l’on a chez soi des morceaux de bois qui pourraient faire l’affaire. »

Marcela Iacub, Confessions d’une mangeuse de viande, p. 134 et 82

e 24 septembre, place Saint Michel à Paris, le public a eu sous les yeux le vrai prix de la viande, du poisson, du lait et des œufs qui sont consommés : le prix payé par les animaux.

Des animaux dans nos mains

Nous sommes venus, avec des ani-maux, pour eux. Dans nos mains : des cadavres de porcelets, canards, harengs, poulets, dindes, merlans, la-pins… Nous sommes venus témoigner pour toutes les victimes de l’élevage et de la pêche. Pour tous ces animaux, morts par habitude, par tradition... pour rien.Immobiles, graves, silencieuses, une

quarantaine de personnes portaient chacune un animal, tandis que d’autres expliquaient la démarche aux passants.

Choquant ?

Autocollants disponibles dans la boutique en ligne de L214

http://boutique.L214.com

Abolition de la viande, késako ?

Deux sites Internet pour s’informer :

www.abolir-la-viande.orgwww.meat-abolition.org

7L214 Mag #4 - Octobre 2011 - Janvier 2012

ercredi 22 juin 2011, une délégation de L214 M

En France, la protection animale est de la compétence du ministère de l’Agriculture. Avec un tel ami, les animaux n’ont pas besoin d’ennemis…

Ministère de l’Agriculture : Un frein au progrès de la condition animale

a bloqué symboliquement l’entrée du ministère de l’Agriculture pour protester contre l’emprise des filières d’élevage sur ce ministère et sur le Bureau de la protection animale qui en dépend. Au pro-gramme : banderoles suspendues, tenues de dé-contamination, pose de bandes de chantier, visuels d’élevage, sirène et distribution de tracts. Cette mise en scène visait à souligner que les profession-nels de l’agroalimentaire opèrent comme un virus à l’intérieur de ce ministère, le conduisant à servir leurs intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général.

Le ministère du mal-être animal

La France est au premier rang quand il s’agit d’empêcher l’adoption par l’Union européenne de règles améliorant quelque peu le sort des animaux d’élevage. Le ministère de l’Agriculture retarde l’application effective sur le territoire français des règlements européens (élevage porcin, élevage de poulets de chair, transport des chevreaux…). Il n’a pas mis en place de dispositif de contrôle effi-

Le ministère garant de la présence des animaux dans nos assiettes

Le ministère de l’Agriculture est aussi celui de l’Alimentation. A ce titre, il fait de son mieux pour que la mise en cause de la (sur)consommation de produits d’origine animale qui se manifeste dans la société ne nuise pas aux débouchés de l’élevage et de la pêche¹. Il dispose pour ce faire d’un outil de choix : son rôle dans les directives élaborées à l’attention des responsables de la restauration col-lective. Des décrets sont en préparation qui, selon toute probabilité, vont rendre obligatoire la pré-sence de produits d’origine animale dans tous les menus ou presque. A moins que l’opposition initiée par des associations végétariennes et de protection animale, dont L214, ne parvienne à l’empêcher².

1 Qui a écrit : « la France applique rigoureusement toute la réglementation communautaire en matière de protection animale » ?2 En quelle circonstance ? 3 Mensonge ou ignorance ?

L214 - QUIZZ

Réponses : 1) Bruno Le Maire. 2) Dans la lettre adressée le 11 juillet à la ministre allemande de l’Agriculture (voir page 5 de ce magazine). 3) Mensonge. Bruno Le Maire sait parfaitement que 85% des canards gavés en France sont enfermés dans de minuscules cages individuelles, alors que ces cages sont interdites dans l’UE depuis le 1er janvier 2011.

cace du respect des règles de protection animale (élevage, transport, abattage), ni de système de sanction effectif et dissua-sif lorsque des infractions sont constatées, bien que l’Office vétérinaire européen lui en ait fait le rappel plusieurs fois. Loin d’encou-rager la régression de l’élevage industriel, ce ministère en favorise la permanence aux frais des contribuables (le plan de méthani-sation des algues vertes en Bretagne en est un exemple).

Depuis des décennies, le ministère de l’Agricul-ture fonctionne comme un organisme au service des filières de productions animales. Comment le sort des bêtes pourrait-il s’améliorer si la protection animale et l’alimentation restent placées sous sa coupe ?

1. L’invocation d’un « modèle agricole et alimentaire français » est un outil de cette stratégie. Cf. L214Mag n°3.

2. Pour en savoir plus, voir le blog de l’Initiative citoyenne pour les droits des végétariens (http://www.icdv.info/), et consulter le communiqué de presse de L214 du 2 septembre (espace presse sur le site de l’association).

« Tuer, c’est ôter la chaleur, la pluie, la nourriture, le travail et le repos, c’est arracher le monde à l’être que l’on tue, c’est tuer des mondes. Tuer, c’est enlever la vie à quelqu’un qui ne veut pas mourir, qui n’est pas en train de donner sa vie. »

« [Nous tuons des êtres qui] pourraient nous faire comprendre ce que nous sommes, ce qu’aimer, vivre et ressentir signifie, nous ouvrir à des formes de relations et de communication que nous ne soupçonnons pas […]. Les tuer pour les manger, c’est comme se servir de la Joconde pour faire du feu alors que l’on a chez soi des morceaux de bois qui pourraient faire l’affaire. »

Marcela Iacub, Confessions d’une mangeuse de viande, p. 134 et 82

8L214 Mag #3 - Juin / Septembre 2011

L214 Mag #2 - Février / Mai 2011

Découpez le coupon ci-dessous et renvoyez-le à : L214 - B.P. 96 - 69672 BRON CEDEX - France

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L214 Mag 4

Les idées d’illustrations que vous avez envoyées pour participer à ce concours ont toutes été très créatives. Les votes ont été si nombreux que nous n’avons pas pu répondre à tous les messages, mais tous ont bien sûr été pris en compte. Les trois propositions qui ont obtenu le plus de votes sont retenues pour être imprimées sur des t-shirts en coton biologique et issus du commerce équitable. Bravo à Mau, Martine et Charlène, gagnants de notre concours !

Anthologie d’éthique animale

La première anthologie francophone sur le statut moral des ani-maux est parue en septembre. Jean-Baptiste Jeangène Vilmer a réuni les textes de 180 auteurs, de l’Antiquité à nos jours, dont de nombreuses traductions inédites. Un ouvrage de référence consa-cré aux voix qui se sont élevées pour dénoncer la souffrance infli-gée aux bêtes, et ont appelé à faire preuve de justice et de com-passion envers elles.

PUF, 2011, 484 pages, 27 €.

Cuisine vivante pour une santé optimale

170 recettes végétaliennes crues proposées par le Dr. Anna Maria Clément et le chef Kelly Serbonich. Un beau livre rempli de recettes originales et colorées, qui stimulera votre inspiration culinaire et fera la joie de vos papilles.

Biovie, 2009, 140 pages, 25 €.

Retrouvez ces livres et d’autres sur la boutique en ligne de L214.

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