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L3 EBO Écologie et Biologie des Organismes Année 2015/2016 Université de Rouen Direction Régionale de l'Environnement de l'Aménagement et du Logement de Normandie Service Ressources Naturelles Bureau de la Biodiversité et des Espaces Naturels Tuteur universitaire : Estelle Forey Université de Rouen Maître de stage : Sophie Lardilleux DREAL Normandie

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L3 EBOÉcologie et Biologie des OrganismesAnnée 2015/2016Université de Rouen

Direction Régionale del'Environnement de

l'Aménagement et du Logement de Normandie

Service Ressources NaturellesBureau de la Biodiversité et

des Espaces Naturels

Tuteur universitaire :Estelle Forey

Université de Rouen

Maître de stage :Sophie Lardilleux

DREAL Normandie

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Mise à jour de l'étude statistiquedes haies en Normandie

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Remerciements

Tout d'abord, j'adresse mes remerciements à Estelle Langlois et Estelle Forey, professeures à l'Université

de Rouen, pour avoir accordé aux étudiants n’ayant pas trouvé de stage une seconde chance en

prolongeant la période de réalisation de celui-ci jusqu'aux vacances d'été.

Je remercie François Chevaux, adjoint au responsable du bureau de la police de l'eau à la Direction

Départementale des Territoires et de la Mer en Seine-Maritime, qui m'a permis de trouver ce stage.

Je tiens à remercier ma maître de stage, Sophie Lardilleux, chargée de mission Trame Verte et Bleue –

PNR - Agriculture, pour son accueil, son encadrement et les connaissances qu'elle m'a apportées.

Je remercie également Julien Defenouillère, et ses collègues du Bureau de l’Information Géographique,

pour leur disponibilité et leur aide sur le logiciel QGIS tout au long de mon stage.

Enfin, je tiens à remercier toute l’équipe du Service Ressources Naturelles pour leur accueil chaleureux

et leur sympathie durant ces deux mois de stage.

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Sommaire

Introduction ….....................................................................................................................1

I) Contexte de l'étude : le bocage …........................................................................................3

1) La haie : définition et historique................................................................................3

2) Un ensemble fonctionnel...........................................................................................3

3) Protection des haies …..............................................................................................6

II) Protocole …..........................................................................................................................7

1) Photo-interprétation …..............................................................................................7

2) Calcul des indices ….................................................................................................9

III) Résultats ….......................................................................................................................11

1. Indice linéaire ….....................................................................................................11

2. Indice de cohérence …............................................................................................12

IV) Discussion …............................................................…..........................................14

Conclusion ….....................................................................................................................15

Bibliographie / Webographie ……………………………………………………………………16

Annexes …………………………………………………………………………………………17

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Introduction

La Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) de

Normandie est un service de l’État, c'est l'échelon régional du ministère de l’Écologie, du

Développement durable et de l’Énergie et du ministère du Logement, de l’Égalité des Territoires et de la

Ruralité. La DREAL a plusieurs missions, dont l'élaboration et la mise en œuvre des politiques de l’État

en matière d’environnement, dans le but de le protéger. Elle est divisée en services, eux-mêmes divisés

en bureaux. Au sein du Service Ressources Naturelles, le Bureau de la Biodiversité et des Espaces

Naturels est chargé de la protection des espèces et des espaces, des politiques et polices de la nature, et

de l’accompagnement des projets pour l’intégration de la biodiversité.

Les milieux naturels et la richesse de la faune et de la flore associées, sont érodés, fragilisés et

menacés par l'activité humaine (urbanisation, culture intensive, infrastructures routières, etc). L'un des

principaux enjeux actuels pour le développement durable de nos sociétés est de permettre aux espèces

animales et végétales de circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer… Autrement dit, d'assurer leur

survie et permettre aux écosystèmes de continuer à rendre à l’Homme des services (qualité des eaux,

pollinisation, prévention des inondations, amélioration du cadre de vie…) : c'est l'ambition de la Trame

Verte et Bleue (TVB). La TVB est un outil d’aménagement du territoire, avec pour objectif la

préservation de la biodiversité en freinant la dégradation et la disparition des milieux naturels et en les

reliant entre eux pour former un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national. Elle agit en

complément des démarches de préservation des milieux naturels déjà existantes. Ce réseau, ou

continuités écologiques, est constitué des réservoirs de biodiversité (zones vitales, qui présentent une

biodiversité remarquable où les espèces peuvent réaliser l’ensemble de leur cycle de vie : reproduction,

alimentation, abri…) et des corridors

écologiques (axe de communication

empruntées par les individus qui relient les

réservoirs de biodiversité), les réservoirs

doivent pouvoir bénéficier d'une zone tampon

permettant de limiter l'influence de zones trop

artificielles sur leurs équilibres écologiques.

Le tout permet à une population d’espèces de

circuler et ainsi faciliter les échanges

génétiques nécessaires à la survie des espèces

de la faune et de la flore sauvage (figure 1 :

les continuités écologiques).

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Figure 1 : les continuités écologiques

(Source : www.trameverteetbleue.fr)

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Parmi ces milieux riches en biodiversité ; le bocage est un milieu créé par l'Homme, dont les

haies assurent des fonctions essentielles sur le plan écologique, notamment la fonction de corridor

écologique, et économique. On rencontre des paysages bocagers principalement dans l'ouest de la France

(figure 2 : la densité de haies en France), en Normandie, Bretagne et Pays de la Loire. L'ex-Basse-

Normandie totalise à elle-seule près de 20 % des haies en France, d'où l'importance primordiale du

bocage dans la région.

Néanmoins, on assiste depuis une cinquantaine

d'années à une régression et une fragmentation

du bocage (dues aux remembrements, à la

recherche de productivité agricole, etc).

La plupart du temps, les haies font partie du

domaine privé et l'arrachage de celles-ci résulte

souvent d'une décision individuelle. Il n'existe

pas pour les haies de législation comme celle

qui réglemente la gestion des forêts, ainsi

l'évolution globale du bocage n'est pas

maîtrisée. Il est donc important de sensibiliser

les communes, les agriculteurs et les particuliers

à l'intérêt du bocage. Il ne s'agit pas de

reconstituer un bocage enserrant des petites

parcelles, mais de maintenir un bocage

fonctionnel et un réseau cohérent compatibles

avec l'agriculture d'aujourd’hui et demain.

La DREAL a mis en place un suivi de la dynamique bocagère en Basse-Normandie, actuellement

réalisé pour les années 1972, 1984, 1998, 2006 et 2010. Le but étant de réaliser une étude à l’échelle de

la région, avec la même méthodologie utilisée dans le temps et l’espace. L’objectif de mon stage est

d’actualiser l'étude avec les données de 2012 pour la Basse Normandie et, suite à la réunification de la

Normandie, de l'élargir à la Haute-Normandie.

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Figure 2 : La densité de haies en France

(sources IFN, 2007)

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I) Contexte de l'étude : le bocage

1) La haie : définition et historique

Le bocage peut avoir de nombreuses définitions selon les disciplines : paysage, tourisme,

histoire, biologie… Ici, on considérera que le bocage est un aménagement agricole, où les parcelles

(prairies ou cultures) sont entourées par un réseau de haies, connectées entre elles et avec milieux

avoisinants (comme les mares). C'est un paysage semi-naturel, façonné par l'homme et modifié au cours

du temps selon ses besoins. Il est souvent cité en exemple d’une gestion équilibrée entre les activités

humaines et les dynamiques naturelles.

En Normandie, le bocage est très présent à l’ouest, principalement dans la Manche. Il est très peu

dense au niveau de l’ancienne Haute-Normandie, toutefois, on en retrouve dans le pays de Bray et dans

le Lieuvin, aux confins du pays d’Auge (voir a nnexe 1 : délimitation des différents pays de Normandie).

Les premiers bocages bas-normands apparaissent au Moyen-Âge. Les haies sont plantées comme

clôtures, elles délimitent les propriétés et empêchent à la fois la divagation des troupeaux et les protègent

des aléas climatiques. L'utilisation de la haie en tant que compléments alimentaires, bois d'œuvre et de

chauffage renforcent son intérêt. En Haute-Normandie, les haies bocagères apparaissent seulement au

XIXe siècle, tandis que le bocage bas-normand atteint son apogée à la fin de ce même siècle en matière

de densité. Mais au XXe siècle, et surtout après la seconde guerre mondiale, on constate un fort recul du

bocage. L'intensification de l'agriculture et la modernisation des techniques et des matériels favorisent

les opérations de remembrement. Les parcelles sont agrandies et la haie devient une gène pour les

agriculteurs entraînant leur arrachage (elle demande un entretien régulier, occupe une surface

potentiellement cultivable, empêche le passage d'engins agricoles). De plus, la diminution de la main-

d’œuvre, la perte d'intérêt économique de la haie comme fourrage ou combustible favorisent son

abandon. Dès les années 1970-80, les associations écologistes attirent l'attention sur les ravages

environnementaux induits par le débocagement, limitant ainsi la vitesse de diminution du linéaire de

haies, qui tend à se stabiliser, en Normandie, depuis 1990.

2) Un ensemble fonctionnel

Le bocage est un ensemble fonctionnel qui a de nombreux intérêts.

● Biodiversité

Le bocage résulte d'un long et patient travail des paysans, c'est cette lenteur qui a permis la

conservation des équilibres biologiques et favorisé la diversité biologique du bocage. La haie est un lieu

de vie important pour la faune et la flore : source de nourriture, abris variés privilégiés par la faune

permettant reproduction, refuge, repos (nidification, terriers), mais aussi un lieu permettant aux espèces

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de circuler, se mélanger, migrer (dissémination des graines). La haie est donc à la fois un corridor

écologique et un réservoir de biodiversité. Les haies abritent une faune et flore non spécifique au bocage.

C’est un milieu riche, caractérisé, en partie grâce à l'effet lisière de la haie, par la présence conjointe

d'espèces forestières et d'espèces prairiales. Les haies relient les différents milieux qui les entourent :

forêts, prairies, cours d’eau, mares, etc. De nombreuses espèces, de biotopes très variés, sont

représentées sans que l'une ou l'autre soit particulièrement abondante ou au contraire rare.

Les maillages bocagers regroupent une richesse floristique conséquente. Pour qu’une haie

présente le maximum d’avantages, elle doit être composée des différentes strates :

- arborescente : composée des arbres qui devaient dominer dans les forêts d'origine : chênes, frênes,

merisiers, hêtres, noyers, châtaigner…

- arbustive, source de fruits pour les animaux : prunelliers, aubépine, noisetiers, charme, sureau, etc

- herbacée, sur talus ou non, est source de nourriture pour les animaux, permet aux pollinisateurs de

butiner, de cacher la faune d’éventuels prédateurs.

(Voir annexe 2 : répartition des principales essences des strates arborescente et arbustive de BN).

La haie abrite une importante richesse faunistique, elle est colonisée à tous les niveaux (sol,

litière, feuillage, tiges, hautes branches) et pour toutes les formes d’alimentation (détritivores,

herbivores, granivores, insectivores, carnivores) (ONCFS). La faune bocagère est majoritairement

forestière et prairiale, mais il convient d'y ajouter une faune aquatique surtout liée aux mares.

On trouve des mammifères : campagnols, mulots, renards, muscardins, lapins de garenne… Le

débocagement a des répercussions directes sur la faune. À titre d’exemple, il existe une régulation

naturelle entre les prédateurs (carnivores) : renard et belette, et proies : campagnols. Suite à l'arrachage

des haies, les renards et belettes n'ont plus d'endroit où se réfugier et se reproduire, leur population

diminue, la densité de campagnols explose et menacent les activités agricoles : près de 10 000 hectares

de prairies ou culture sont ravagés chaque année en France (livret Association EVPB, 2016).

Les oiseaux se nichent à différents niveaux selon les espèces. Les rapaces utilisent la strate arborescente

comme nichoir, les merles et pies nichent à mi-hauteur, tandis que le faisan, la perdrix ou encore

l’alouette nichent au pied de la haie. Il y a également de petits reptiles (serpents, lézards), des amphibiens

(tritons, crapauds, grenouilles), et de nombreux insectes.

● Brise-vent et régulateur climatique

Une haie brise-vent efficace est composée des trois strates végétales, semi-perméable, homogène

et la plus haute possible. Ainsi, contrairement à une haie mono-spécifique très dense et semi-perméable

(composée par ex de thuyas), elle freine considérablement le vent sans provoquer de tourbillons

derrières, et protège une zone alors de 15 à 20 fois sa hauteur. Ce qui augmente significativement les

rendements agricoles de 6 à 20 % (figure 3 : l'effet brise-vent). Ce rôle de brise-vent permet également

de limiter l'érosion éolienne et réduire la quantité de terre perdue, surtout quand les terres sont labourées.

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Par son action sur le vent, la haie conduit à la création d'un micro-climat. L'air ambiant n’est ni

trop chaud ni trop agité. Dans le cas contraire, les stomates des végétaux se ferment, limitant

l’évapotranspiration mais aussi les échanges de gaz avec l’atmosphère et ainsi la croissance du végétal.

De plus, l'évapotranspiration contribue à humidifier l'air et limite la déshydratation des cultures. L’air

humide retient mieux les nuages sur les régions bocagères et augmente les précipitations de 1 à 2 %. La

présence de haie favorise aussi la formation et la quantité de rosée (utilisée par beaucoup d'insectes).

La haie protège les animaux du vent, de la pluie ou d’un soleil trop violent. Ainsi, pour les

animaux d’élevage, cela augmente la productivité de lait et de viande, car les animaux dépensent moins

d’énergie à réguler leur température ; ils sont moins stressés et moins malades. De plus, la haie diminue

le risque phytosanitaire, limite la propagation des épidémies et des ravageurs, comme expliqué plus haut.

● Régulateur des eaux et anti-érosion

Dans le cas des champs ouverts, l’eau ne s’infiltre pas le sol, elle l’érode et transporte les

particules fines jusqu’aux cours d’eau. Ce qui entraîne, entre autres, une perte de sol, la disparition

d’éléments nutritifs, des difficultés lors des travaux agricoles en la présence de ravines, le transfert de

produits chimiques jusqu’aux cours d’eau (pesticides, nitrates), coulée de boue.

Les haies (et les talus), plantées perpendiculairement au sens de la pente, permettent de stopper les

ruissellements sur les sols pentus, laissant le temps à l’eau de s'infiltrer dans les différentes couches du

sol grâce aux structures racinaires des arbres. La présence de haies permet la recharge des nappes

phréatiques, diminue les risques de crues et les conséquences citées précédemment.

Dans un paysage de bocage dégradé, les résidus de haies ne font que détourner les flux d'eau en les

concentrant.

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Figure 3 : l'effet brise-vent (source : D. Soltner, « l'arbre et la haie », 1978)

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● Rôle économique

La production de bois de chauffage a longtemps été l’un des atouts principaux du maintien des

haies, puis a été mis de côté au profit l’intensification de l’agriculture et l’utilisation d’énergies plus

puissantes comme le pétrole. On note tout de même un regain d’intérêt depuis les années 2000, le bois de

chauffe étant considéré comme une énergie renouvelable (si la ressource est gérée de manière raisonnée)

qui contribue à une diminution des gaz à effet de serre et au développement d’une économie de

proximité. Une haie produit environ 50 tonnes de bois par km avec une exploitation tous les 15 ans.

● Touristique

Les haies apportent un cadre de vie agréable. Une authenticité et une nature préservée qui sont de

plus en plus recherchées par les touristes, mais aussi par les habitants qui préfèrent les zones de bocage

dense.

3) Protection des haies

De nombreux acteurs – collectivités locales (DREAL, PNR, Chambre d'agriculture, Direction

Départementale Territoriale, etc), associations, communes, entreprises, etc – encouragent une sauvegarde

voire une reconquête du paysage bocager, ils mènent des actions à différentes échelles pour mener à bien

cet objectif, comme sensibiliser des élus, agriculteurs, habitants, etc, aux atouts de la haie et aux enjeux

de maintien du bocage ; informer et former les agriculteurs sur la mise en place de filière de production

locale du bois-énergie ou apporter un soutien financier pour la plantation de haies.

Les politiques publiques ont proposé des dispositifs de protection des haies qu’il est possible de

les classer en trois groupes (livret de l’Association EVPB). Il existe des outils protégeant directement

la haie par simple délibération du conseil municipal ou via les documents d’urbanisme (qui doivent

prendre en compte les continuités écologiques) : SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) (donne une

directive générale) et PLU (Plan Local d’Urbanisme). Pour les haies identifiées comme importantes (en

fonction des enjeux définis en amont : biodiversité, lutte contre érosion des sols, etc) tout arrachage ou

changement de destination doit faire l'objet d'une autorisation à demander en mairie. En revanche, pour

les haies bénéficiant de l’appellation « espaces boisés classés » tout arasement est interdit (l'entretien est

soumis à autorisation). D'autres outils protègent indirectement la haie en tant qu’élément appartenant à

un écosystème protégé (par exemple les sites classés Natura 2000) ou patrimoine naturel à sauvegarder.

Enfin, des outils non réglementaires cadrent le maintien et l’entretien des haies. Ainsi pour les

agriculteurs demandant les aides PAC (Politique Agricole Commune), la totalité des haies est soumise à

la réglementation européenne et l'arrachage des haies est encadré.

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II)Protocole

En 2002, la DREAL (dans le cadre d’un travail en liaison avec l’Université de Caen : Laboratoire

CRESO) a mis au point un indicateur de la dynamique bocagère de Basse-Normandie. Cette étude est

une estimation statistique de l’état du bocage par échantillonnage. Comme mentionné en introduction,

elle a déjà été réalisée pour les années 1972, 1984, 1998, 2006 et 2010 en Basse-Normandie. Elle

consiste en la photo-interprétation des éléments du bocage et leur saisie sur un logiciel de SIG (Système

d’Information Géographique) permettant de calculer 2 indices. D’une part, la densité de haies et, d’autre

part, la cohérence du bocage, permettant d’apprécier la complexité du bocage en fonction des

intersections (si la haie est reliée à une ou plusieurs autres haies ou à un espace boisé) et des extrémités

libres (si la haie n’est reliée à aucune autre haie ou boisements).

1) Photo-interprétation

Le tracé des haies est réalisé à partir de photographies aériennes (de l'IGN achetées par la

DREAL) sous le logiciel de SIG : QGIS. C’est un logiciel adapté à la conception de cartes et bases de

données cartographiques, qui permet la manipulation, la gestion et l’affichage de données géo-

référencées, ainsi que la superposition de couches numériques.

On procède par

échantillonnage : des cercles de 300

mètres de rayon (28,27 hectares)

sont répartis régulièrement sur tout

le territoire normand par grappe de

4 (figure 4 : répartition des cercles

sur la Normandie). On compte 1975

cercles, soit environ 400 cercles

pour chacun des départements :

Manche, Calvados, Orne, Seine-

Maritime, Eure. Les haies sont

tracées uniquement dans les cercles.

Cette année, deux améliorations ont

été apportées à la méthode de travail :

● en ce qui concerne la Basse-Normandie, la saisie des haies a été réalisée à partir des tracés de 2010.

Une base de données a été créée permettant d’enregistrer chaque modification (allongement,

raccourcissement, effacement ou ajout de haies) tout en conservant en mémoire les haies avant

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Figure 4 : répartition des 1975 cercles sur la Normandie

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modification. Cela a permis, et va permettre pour lors des prochaines mises à jour de l’étude, un gain de

temps lors de la saisie des haies.

● les années précédentes, lors du tracé des haies, les extrémités de celles-ci étaient à l'intérieur des

cercles bien qu'elles continuaient en réalité en dehors. Elles étaient alors considérées comme des

extrémités libres, ce qui biaisait le calcul de l'indice de cohérence. Les extrémités des haies sont

maintenant à l'extérieur des cercles, et ne sont donc pas prises en compte dans le calcul.

Sous QGis, plusieurs couches numériques sont superposables :

→ les photographies aériennes - de la Normandie datant de 2012

- de la Basse-Normandie datant de 2010

→ les haies tracées

– « vue haie » : c'est sur cette couche que les modifications sont effectuées, elle correspond à toutes

les haies créées, avant et après modification

– « vue haies 2010 » et « vue haies 2012 » : ces deux couches sont représentées en même temps sur

les photographies aériennes et permettent de visualiser les haies existantes pour l'année 2010 et

celles existantes pour l'année 2012. Les indices seront calculés sur celles-ci.

Afin de limiter la subjectivité de l’opérateur, c’est-à-dire que les haies soient recensées de la même façon

chaque année, des règles de photo-interprétation ont été fixées :

– ne sont comptées que les formations linéaires visibles à la photo-interprétation : de longueur

supérieure à 20 m

– considérer un seul segment de haie s’il n’y pas d’interruption de plus de 20 m

– les intersections consécutives sont dissociées si elles sont distantes de plus de 20 m, dans le cas

contraire, elles sont confondues

– un angle dans une haie est considéré comme une intersection lorsqu’il est inférieur à 135°

– deux haies parallèles qui bordent une route ou un chemin sont relevées individuellement

lorsqu’elles sont visibles toutes les deux

– les lisières de bois ne sont pas comptabilisées. En revanche, on recense les haies en périphérie des

bois et des fourrés, qui sont visibles et bien distinctes

– n’est pas comptée comme extrémité libre une haie aboutissant sur un bois ou une forêt.

Protocole pour la Basse-Normandie

● Étant donné que les haies de 2012 résultent de la modification des données de 2010, il a fallu corriger

toutes les haies déjà existantes qui devaient sortir des cercles : à partir des photographies de 2010, les

haies correspondantes sont allongées pour sortir des cercles.

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● Les photographies aériennes de 2012 sont comparées

à la fois aux photographies de 2010 et aux haies

recensées en 2010 pour voir quelles haies ont changé

(figure 5 A : photographie de 2010 + haies 2010).

● Les haies de 2010 sont modifiées pour correspondre

aux haies de 2012 (en les superposant aux

photographies de 2012 : figure 5 B) (figure 5 C :

photographies de 2012 + haies).

Il y a alors trois possibilités :

– une haie est plantée → création d’une haie

– une haie est arrachée → la validité de la haie

uniquement est changée, elle devient invalide

– une haie est allongée ou raccourcie → la même

modification est effectuée sur le tracé de haie.

Protocole pour la Haute-Normandie

Chaque haie a été tracée directement par interprétation

des photographies de 2012.

2) Calcul des indices

● L’indice linéaire I(li) caractérise la longueur des haies

du bocage comprise dans les cercles (en km par km²). Il

est calculé pour chacun des cercles.

Lj = longueur totale de

haies du le cercle j en km

Sj = surface du cercle j en km²

9

Figure 5 : Tracé des haies sur QGIS

B

A

C

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● L’indice de cohérence I(co) (ou complexité du bocage) est basé sur un rapport établi entre le nombre

d’extrémités libres et de connexions de haies. La méthode repose sur le comptage des extrémités libres

(E) et des intersections de haies (ou angle). À chaque angle est associé un « poids » P qui dépend du

nombre de branches constituant l’intersection (voir figure 6 : détermination du poids des angles).

L’indice est exprimé en pourcentage.

Aj : angles affectés de leur poids dans le cercle j.Aj = 1w + 2x + 3y + 4z

w : nombre d'angles de poids 1x : nombre d'angles de poids 2y : nombre d'angles de poids 3z : nombre d'angles de poids 4

Ej : nombre d'extrémités libres dans le cercle j

10

Figure 6 : détermination du poids des angles

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III) Résultats

À l'heure où ces lignes sont écrites, les indices pour 2012 sont en cours de calcul. Pour rappel, les

indices ont été calculés pour 1972, 1984, 1998, 2006 et 2010, à l’échelle départementale et de la Basse-

Normandie. Pour la Haute-Normandie, on s’attend à des indices plus faibles que pour la Basse-

Normandie. Non pas suite à une destruction importante du bocage (même s'il a subit, comme quasiment

tous les bocages, la mécanisation de l'agriculture, les remembrements, etc), mais parce que la Haute-

Normandie a toujours eu une densité de haies moins importante, elle est composée de différents paysages

comme ceux de la vallée de la Seine, les forêts ou encore les champs ouverts.

Le calcul des indices (voir annexes 3 : tableau des calculs d'indices) a permis une appréciation

quantitative du bocage bas-normand ainsi que la production de cartes.

1) Indice linéaire

11Figure 8 : Évolution de la densité de haies

Figure 7

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Voir figures 7 et 8.

Depuis 1972, le linéaire de haie a constamment diminué, malgré un ralentissement marqué depuis 1998.

Le bocage bas-normand a perdu 46 % de son linéaire entre 1972 et 2010, soit environ 2700 km/an. Le

département de la Manche présente la plus forte densité de haies (9,48 km/km²) en comparaison du

Calvados (6,07 km/km²) et de l’Orne (5,34 km/km²). Par ailleurs, la perte de haies diminue également

chaque année, elle est plus faible pour la période 2006-2010 par rapport à 1998-2006. Le Calvados est le

département pour lequel l’érosion a été la moins forte entre 2006 et 2010.

2) Indice de cohérence

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Figure 10 : Évolution de l'indice de cohérence et du maillage du bocage

Source : DREAL, 2010

Figure 9 : Indice de cohérence pour la Basse-Normandie

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Voir figures 9 et 10.

Plus que la longueur totale de haies, c’est le maillage continu qui est essentiel à la fonction de corridor.

Plus l'indice de cohérence tend vers 100 %, plus le maillage bocager est structuré.

Depuis 1972 jusqu’en 2006, on observe une perte constante de connexion entre les haies. Le maillage

bocager en Basse-Normandie a perdu 62 % de sa cohérence. Entre 1998 et 2006 les résultats paraissent

encourageants avec un ralentissement de la perte de cohérence. Mais entre 2006 et 2010, l’indice

diminue considérablement. Il est probable que cette chute soit due à la méthode de numérisation des

haies. Comme expliqué dans le protocole, les extrémités des haies étaient à l’intérieur des cercles,

considérées alors comme des extrémités libres bien qu’elles n’en soient pas. Tous les indices de 2010

vont donc être à nouveau calculés.

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IV) Discussion

De nombreuses études ont été réalisées sur le bocage, à différentes échelles (départements,

communes), avec des méthodes différentes et qui ne parlent pas tout à fait de la même chose. L’IGN a

réalisé une étude quantitative du bocage à l’échelle nationale, mais qui n’a pas été réitérée dans le temps

suivant le même protocole. Ainsi, la DREAL a décidé de mettre au point son propre indicateur de la

dynamique bocagère, à l’échelle de la région et identique depuis 1972.

Les différents choix faits lors de la mise au point de l’étude résultent du compromis entre la

fiabilité des résultats et les contraintes à la fois du temps et du coût. Cette étude est réalisée à partir de

photographies aériennes, elle ne nécessite pas détermination des haies sur le terrain, et peut être élargie à

toutes les années pour lesquelles la DREAL dispose de photographies. L’échantillonnage permet de

couvrir un large territoire comme la Normandie. De plus, la disposition des cercles par grappes de 4 était

initialement dans le but de limiter le coût d’acquisition des photographies (actuellement la DREAL les

possède pour toute la région). Pour faciliter l’interprétation et aussi parce qu’elles améliorent

considérablement le cadre de vie, toutes les haies sont prises en compte (les haies bocagères comme

celles de jardin, de zone industrielle). Mais le but étant d’avoir un suivi dynamique bocagère, le choix de

considérer toutes les haies ne nuit pas aux résultats. Ces photographies aériennes induisent une marge

d’erreur, limitée au maximum. Le photo-interprète est différent chaque année et sa subjectivité entre en

compte : pour limiter au maximum les erreurs d’interprétation, des règles de photo-interprétation ont été

établies et une carte des zones de végétation (forêts, haies, vergers, bois…) réalisée par l’IGN en 2014

par infrarouge peut être utilisée en cas de doute.

Ce protocole estime la densité et l’état du maillage mais ne renseigne pas sur la qualité des haies. Cela

serait beaucoup plus difficile à mettre en œuvre sur toute la Normandie. Il existe cependant des études à

plus petite échelle qui évalue la qualité de la haie, selon le critère qu’il est souhaité d’être mis en avant :

qualité anti-érosive, capacité à retenir l’eau, par la présence d’espèces bio-indicatrices (espèces qui, au

regard de leur exigence écologique forte, prouvent que le milieu est souvent très riche) comme le Pique-

prune (Osmoderma eremita) (insecte prestigieux des bocages).

Au cours des dernières décennies, la densité de haies a fortement chuté, on constate tout de même

une diminution de l’arrachage. Le bocage a été progressivement déstructuré. Le phénomène de

fragmentation et diminution du linéaire de haie est connu, les causes principales étant l’intensification

des pratiques agricoles et l’agrandissement des parcelles, le manque de main d’œuvre ou de revenus pour

entretenir les haies bocagères et l’extension urbaine.

Pour certains agriculteurs, l’avenir de la haie correspond à une valorisation économique par le bois de

chauffage. Cependant, le risque d’une valorisation du bois de chauffage serait de privilégier des

peuplements mono-spécifiques, qui entraîneraient une perte de diversité des espèces bocagères. Il y a

également un risque pillage de la ressource, si la récolte se fait sans replanter de haies.

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Conclusion

Le bocage est un paysage typique de l’ouest de la Normandie. Il est le résultat d’une gestion

équilibrée entre les activités humaines et les dynamiques naturelles. La conservation du bocage est un

fort enjeu régional. La dégradation du bocage amène, par la disparition des corridors écologiques, la

fragmentation et l’isolement des populations. Le maintien d’un bon état de connexions entre les haies,

quitte à voir le maillage s'élargir en raison de l'évolution des pratiques agricoles, est primordial. Le

meilleur compromis entre un maillage suffisamment cohérent et les contraintes liées à la mécanisation

équivaudrait à des parcelles de 4 à 10 hectares (les parcelles actuelles étant jusqu'à dix fois supérieures).

En période de changement climatique, le bocage est d’autant plus intéressant par les services

qu’il rend (brise-vent, régulation hydrique…) et il pourrait permettre d’atténuer certains effets de ce

changement (fortes pluie, tempêtes, inondations, élévation de la température en été…).

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Bibliographie / Webographie

● Pierre BRUNET, Pierre GIRARDIN. Inventaire régional des paysages de Basse-Normandie, Tome 1.2001, 323 pages.

● Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement de Basse-Normandie.Profil environnemental de Basse-Normandie. 2015, 124 pages.

● Serge LESUR. Guide Nature AFFO (Association Faune Flore de l'Orne) « Les haies dans l'Orne ».2015, 50 pages.

● Association Environnement et Vie en Pays de Briouze. Livret « La haie, un patrimoine à valoriser ».2016, 54 pages.

● Fabien LIAGRE. Les haies rurales : rôle – création – entretien. Éditions France Agricole. 2006.

● Armand FREMONT, Christian MALON. Paysans de Normandie aujourd'hui. OREP Éditions, 2015.

● Élise VADAINE. Rapport de stage « Appréciation quantitative de l'évolution du paysage bocager –Mise au point d'un indicateur de la dynamique bocagère ». 2002, 65 pages.

● Romain DAUTRESIRE. Rapport de stage « Cartographie de bocage par photo-interprétation sur dessecteurs de Basse-Normandie ». 2014, 53 pages.

○ DREAL Normandie, internet : www. developpement-durable.gouv et intranet.

○ Trame verte et bleue : www.trameverteetbleuebassenormandie.fr

○ Pôle bocage : www. pole-bocage.fr

○ ONCFS Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage : www.oncfs.gouv.fr

○ Conseil général du Calvados, guide des haies : w ww.calvados .fr

○ Atlas des paysages de Haute-Normandie, « les paysages, la forêt et l’arbre » :http://www.atlaspaysages.hautenormandie.fr/

○ Centre régional de phytosociologie – Conservatoire Botanique national de Bailleulhttp://digitale.cbnbl.org/digitale-rft/site/Atlas/Atlas_HN/Region/Paysages.html

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Annexes

Annexe 1 : délimitation des différents pays de Normandie

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L’orme était très présent jusqu’au XXe siècle, période à laquelle il a quasiment disparu suite à la graphiose (maladie causée

par un champignon qui bouche les canaux de sève).

Annexe 2 : répartition des principales essences de la strate arborescente et arbustive de Basse-Normandie

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Annexes 3 : tableau des calculs d'indice linéaire

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Estimation de la densité de haies en Basse-Normandie

1972 1984 1998 2006 2010 2012Total de linéaire km 4234,50 3539,20 2617,80 2433,66 2297,30Surface des cercles km² 329,30 329,30 329,30 329,30 329,30Indice linéaire km/km² 12,86 10,75 7,95 7,39 6,98

Perte km/km² 2,11 2,80 0,56 0,41Perte régionale km 37771,70 50054,43 10003,28 7407,66Perte régionale par an km 3147,64 4171,20 1250,41 1851,92Restant depuis 1972 % 83,58 61,82 57,47 54,25Superficie Basse-Normandie 17889 km²

Estimation de la densité de haies par département

MANCHE (50)

1972 1984 1998 2006 2010 2012

Total de linéaire km 1964,10 1671,70 1184,30 1114,87 1062,97Surface des cercles km² 112,10 112,10 112,10 112,10 112,10Indice linéaire km/km² 17,52 14,91 10,56 9,95 9,48

Perte km/km² 2,61 4,35 0,62 0,46Perte départementale km 15488,59 25817,85 3677,75 2749,17Perte départementale par an km 1290,72 1844,13 459,72 687,29Restant depuis 1972 % 85,11 60,30 56,76 54,12Superficie Manche 5938 km²

CALVADOS (14)1972 1984 1998 2006 2010 2012

Total de linéaire km 1091,70 927,10 679,30 640,76 624,18Surface des cercles km² 102,90 102,90 102,90 102,90 102,90Indice linéaire km/km² 10,61 9,01 6,60 6,23 6,07

Perte km/km² 1,60 2,41 0,37 0,16Perte départementale km 9354,53 14082,94 2190,30 942,27Perte départementale par an km 779,54 1005,92 273,79 235,57Restant depuis 1972 % 84,92 62,22 58,69 57,18Superficie Calvados 5848 km²

ORNE (61)1972 1984 1998 2006 2010 2012

Total de linéaire km 1178,70 940,40 754,20 678,03 610,15Surface des cercles km² 114,30 114,30 114,30 114,30 114,30Indice linéaire km/km² 10,31 8,23 6,60 5,93 5,34

Perte km/km² 2,08 1,63 0,67 0,59Perte départementale km 12723,93 9942,07 4067,06 3624,42Perte départementale par an km 1060,33 710,15 508,38 906,11Restant depuis 1972 % 79,78 63,99 57,52 51,76Superficie Orne 6103 km²

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Annexes 3 : tableau des calculs d'indice de cohérence

20

Estimation de la cohérence des haies en Basse-Normandie

1972 1984 1998 2006 2010 201210331 11767 11692 13979 42847

Nb angles poids 1 9906 8968 6881 6932 6986Nb angles poids 2 19885 14616 8135 6476 5969Nb angles poids 3 1626 979 558 329 380Nb angles poids 4 21 11 4 1 6

A 54638 41181 24841 20875 20088Indice de cohérence % 84,10 77,78 68,00 59,89 31,92

Perte % 6,32 9,78 8,10 27,97Perte cumulée % 6,32 16,10 24,21 52,18

Estimation de la cohérence des haies par département

MANCHE (50)1972 1984 1998 2006 2010 20124382 4893 5271 6288 18653

Nb angles poids 1 4454 4079 3140 3332 3374Nb angles poids 2 11193 8670 4652 3752 3311Nb angles poids 3 1036 594 344 205 206Nb angles poids 4 10 4 1 0 4

A 29988 23217 13480 11451 10630Indice de cohérence % 87,25 82,59 71,89 64,55 36,30

Perte % 4,66 10,70 7,34 28,25Superficie Manche 5938 km²

CALVADOS (14)1972 1984 1998 2006 2010 20122608 3148 2955 3599 11104

Nb angles poids 1 2373 2225 1666 1660 1666Nb angles poids 2 4321 3172 1750 1363 1415Nb angles poids 3 304 206 120 67 122Nb angles poids 4 9 6 2 0 0

A 11963 9211 5534 4587 4862Indice de cohérence % 82,10 74,53 65,19 56,03 30,45

Perte % 7,57 9,34 9,16 25,58Superficie Calvados 5848 km²

ORNE (61)1972 1984 1998 2006 2010 20123341 3726 3466 4092 13090

Nb angles poids 1 3079 2664 2075 1940 1946Nb angles poids 2 4371 2774 1733 1361 1243Nb angles poids 3 286 179 94 57 52Nb angles poids 4 2 1 1 1 2

A 12687 8753 5827 4837 4596Indice de cohérence % 79,16 70,14 62,70 54,17 25,99

Perte % 9,01 7,44 8,53 28,19Superficie Orne 6103 km²

Nombre d’extrémités = E

Nombre d’extrémités = E

Nombre d’extrémités = E

Nombre d’extrémités = E