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La 2ème université internationale d’été du Snapest Conférence débat "Mobilisation pour un enseignement de qualité" M. Lucien Jalamion RESO

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La 2ème université internationale d’été du Snapest Conférence débat "Mobilisation pour un enseignement de qualité" M. Lucien Jalamion RESO

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La 2ème université internationale d’été du

Snapest

Conférence débat "Mobilisation pour un enseignement de qualité" M. Lucien Jalamion RESO

Intervention une conférence débat ayant pour thème "Mobilisation pour un enseignement de qualité". Cette conférence a été animée par M. Meziane Meriane, coordinateur national du Snapest, M. Lucien Jalamion de l’association syndicale française RESO (Résistance sociale) et Mme Cherifi Ghazela, présidente de l’association d’amitié algéro-belge, LABA et cadre du ministère de l’Education belge. Les systèmes éducatifs des 3 pays ont été présentés et soumis à débat.La nécessité de revaloriser les enseignements techniques dans les 3 pays a été soulignée avec force par les conférenciers et l’assistance. M. Rouani Djamel, chargé des relations extérieures et de la formation au Snapest, a pour sa part informé la participation prochaine du syndicat à la campagne internationale de mobilisation pour un enseignement de qualité qui sera lancé le 5 octobre prochain à partir de New York et de Paris

Intervention

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Tout d’abord pour notre part nous sommes effectivement pour ne pas séparer l’école de l’ensemble de l’environnement de l’enfant. L’école n’est pas une structure fermée et les parents doivent être autant se faire ce peu associé. Mais l’éducation de l’enfant ne peu que rencontrer des difficulté si l’autorité parental fait défaut c’est un tout

En effet Au delà de former les jeunes pour les préparer à entrer dans la vie active, elle doit former des citoyens éclairés. Pour une école de qualité il faut une école publique laïque et l'inscrire dans le cadre des valeurs de la République.

Il est vrai que tout est fait pour dire que l'école n'assure plus ses missions et participe donc de la montée du chômage chez les jeunes . "Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage" Il faut des moyens à tous les niveaux , sous l'ère Sarko ce sont 80 000 postes qui ont été supprimés. Malheureusement aujourd'hui les postes recréés ne sont pas suffisants et sont souvent des emplois précaires. L'école est un service public et ne doit pas s'inscrire dans une démarche comptable et managériale. Aujourd'hui dans le secondaire, les établissements sont mis en concurrences entres eux et les chefs d'établissement sont de plus en plus choisis et formés avec une démarche managériale .

L'acte trois de la décentralisation va aussi dénaturer l'école de la République: inégalité sur l'ensemble du territoire, accentuation de la concurrence entre établissements.... 

Le projet actuellement débattu de transférer aux Régions l’orientation scolaire et la formation professionnelle initiale, portent en germe un éclatement du second degré qui priverait notre Nation d’un système éducatif cohérent et complet.

À la session de juin 2012, avec 84,5 % d’admis, le taux de réussite global au baccalauréat présente une baisse de 1,1 point par rapport à la session de 2011. Les taux de réussite au baccalauréat général et au baccalauréat technologique augmentent respectivement de 1,4 et de 1 point, tandis que celui du baccalauréat professionnel est en baisse de 5,6 points. Le taux de réussite des candidats au baccalauréat s’établit à 89,6% dans la voie générale, 83,4% dans la voie technologique et 78,2% dans la voie professionnelle. En 2012, 77,5% d’une génération obtient un baccalauréat (la moitié obtenant un bac général), mais ce chiffre est trompeur (il est « gonflé » par la « double génération » de bacheliers professionnels, la dernière génération du bac pro 4 ans et la première de la réforme en 3 ans).

À la rentrée 2012, il y avait 2 200 000 élèves en lycée, se répartissant pour 1/3 en lycée professionnel (bac professionnel ou CAP) et 2/3 en lycée général et technologique (LEGT).

Les effectifs en LEGT sont en hausse (+ 12 000 par rapport à 2011), tandis que ceux des lycées professionnels (LP) baissent (– 37 000). La part de l’enseignement privé ne cesse d’augmenter depuis 2001 (de 20,1 % à 21,3 % dans tout le second degré).

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À la rentrée 2012, les effectifs en LP sont en baisse dans toutes les académies, tandis que ceux des LEGT sont en hausse dans 25 académies, et en baisse dans les 6 restantes (Corse, Nancy-Metz, Rouen, Créteil, Guyane, Martinique).

À la rentrée 2011 (dernières données disponibles), le nombre moyen d’élèves par classe était de 29,1 dans les LEGT publics (25,6 dans le privé), 19,1 en LP public (18,2 dans le privé).

60 % des classes du second cycle général et technologique public (41,6% dans le privé) avaient plus de 30 élèves, dont 75% des classes de Seconde. L’augmentation est continue depuis 2007.

Le projet de loi d’orientation présenté par Vincent Peillon ne remet pas en cause la réforme en vigueur. Le rapport annonce néanmoins un bilan de la réforme, qui devrait se concrétiser par l’ouverture d’un « chantier » sur le lycée en 2013/ 2014

Par ailleurs, l’histoire-géographie a été rétablie en Terminale S et les programmes de Première (L, ES et S) allégés.

En SES, des allègements des programmes du cycle terminal sont annoncés pour la rentrée 2013.

Loin d’être un handicap au système éducatif, l’existence des trois voies est, au contraire, un atout. Les différences de finalité, de contenus, de pratiques font de cette diversité un formidable outil qui permet à de nombreux élèves et étudiants d’atteindre des niveaux de connaissances, de compétences et de qualifications reconnus.La voie technologique est une spécialité française qui intéresse nos voisins. Fréquentée par les jeunes de toutes origines sociales, elle a servi d’ascenseur social à de nombreuses cohortes de lycéens et étudiants qui sont sortis entre bac + 2 et bac + 5 avec des parcours intéressants au sein des entreprises.

La voie professionnelle est celle de la promotion sociale pour nombre de familles. Dans ce sens, les attaques qu’elle a subies depuis des années visent les classes populaires dont les enfants ont le plus de difficulté à réussir à l’école.

Dans un discours prononcé en 1894 Léon Bourgeois (qui fut ministre de l’Instruction publique et président de la ligue de l’enseignement) déclarait que l’adolescent doit être préparé « non pas seulement à son métier mais à la vie » et « qu’il ait, vienne l’âge d’homme, acquis non seulement les connaissances, mais encore et surtout les forces qui lui seront nécessaires pour remplir le triple devoir et porter la triple dignité du chef de famille, du soldat et du citoyen ». La citation témoigne du fait que pour les pères fondateurs de l’École républicaine, l’éducation morale et la formation du citoyen font partie des missions de l’École, ce qu’atteste du reste la lecture des programmes de l’époque.

Mais sur deux points, notre situation historique est différente, elle explique les incertitudes d’aujourd’hui :

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D’une part, le déclin des institutions qui accompagnent l’École dans sa fonction d’encadrement de la jeunesse laisse en quelque sorte celle-ci en première ligne sur le terrain de l’éducation. La famille en particulier n’est plus tout à fait « la cellule de base » de la société qu’elle était autrefois, les parents sont en outre concurrencés dans leur mission éducative par les médias et par la diminution de l’autorité parentale et suffit-il de les rappeler à leur devoir d’exercice de l’autorité parentale ou bien faut-il admettre que l’École doit assumer davantage de responsabilités dans sa mission éducative ?

L’École peut-elle demeurer indifférente à l’inégalité devant l’éducation parentale ?

D’autre part « la préparation à la vie » ne peut plus avoir le même sens qu’en un temps où l’identité de l’individu était nettement définie par la place et le rôle au sein de la famille ainsi que par l’appartenance à la Nation et les devoirs envers elle. L’émancipation de l’individu est devenue un but en soi et les missions que l’on assigne aujourd’hui à l’École en matière de préparation à la vie en découlent : éducation à la sexualité, à la santé, prévention des conduites à risque et de l’insécurité routière, etc. Ces missions relèvent-t-elles légitimement de l’éducation nationale. Ne faut-il pas recentrer l’École sur l’instruction, en considérant que sa fonction première – qu’aucune autre institution ne peut remplir à sa place – est de dispenser un enseignement de qualité?

Éducation et citoyenneté

Tout le monde s’accorde pour reconnaître que l’éducation à la citoyenneté fait partie des missions de l’École.

Mais le contenu qu’il faut lui donner et les modalités qu’elle doit revêtir ne vont plus de soi. Faut-il cultiver l’autonomie et l’esprit critique du futur citoyen ou bien lui inculquer quelques convictions, relatives aux droits de l’Homme ou par exemple au devoir de mémoire, à l’antiracisme ou au développement durable ?

Cette éducation se confond-elle avec l’instruction destinée à éclairer le futur citoyen, et qui, par la transmission d’un socle culturel commun, construit l’intégration et l’unité nationale ou bien doit-elle revêtir la forme de l’incitation et de la promotion de l’engagement des jeunes, notamment dans le cadre de la « démocratie lycéenne » ?

La définition de la citoyenneté n’est plus comme au temps de la IIIème République indissociable de l’identité nationale : l’ouverture sur le monde, l’avènement d’une société « multiculturelle », l’individualisme des droits de l’Homme et l’approfondissement de la conscience humanitaire ont affaibli le sentiment d’appartenir à la communauté nationale: l’éducation civique doit-elle accompagner cette évolution, en privilégiant l’enseignement des droits de l’individu par rapport à celui de ses devoirs vis-à-vis de la communauté ou bien s’efforcer de pallier ses effets pervers éventuels ?

La valeur de laïcité doit-elle être interprétée dans le sens de la neutralité tolérante et conduire à valoriser l’expression des identités culturelles ou bien faut-il au contraire fonder sur elle l’exigence d’élargir l’horizon des individus en privilégiant l’inscription

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dans la communauté nationale et l’ouverture sur l’universalité des savoirs ou de la civilisation ?

Il faut enfin s’interroger sur la manière d’organiser « le parcours civique » des élèves tout au long de la scolarité : faut-il tenir davantage compte de l’âge des enfants dans la conception de l’éducation civique ?

Faut-il par exemple initier les enfants au débat dès le primaire ou privilégier à cet âge l’intériorisation des règles et l’apprentissage de la maîtrise de soi ?

Quelques Questions pour la réflexion : • Comment l’École peut-elle concilier éducation et instruction ?

• Comment l’École peut-elle à la fois transmettre une culture générale et préparer à la vie active dans un monde incertain ?

• Quelles doivent être les missions respectives de l’école maternelle, de l’école élémentaire, du collège et du lycée ? Comment assurer la continuité ?

• Quels sont les rôles respectifs de l’École, des familles dans l’éducation des enfants ?

• L’École doit-elle – et si oui comment – mieux préparer à l’entrée dans la vie professionnelle ?

• L’École doit-elle – et si oui comment – développer davantage les aptitudes à la création et à l’innovation ?

• Comment l’École doit-elle contribuer à la formation du futur citoyen ?

• Comment l’École peut-elle concilier la nécessité de donner à tous une culture de base et assurer la promotion par le mérite ? ………….