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JACI BURTON Passion intense délices LA CHAMBRE DES

La chambre des délices - Numilog

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JACI BURTON

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Passion intense

Passion intense

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De l’aventure, de l’extravagance et du sexe ! Voilà le programme du séjour hédoniste réservé par Serena Graham sur une île tropicale. Après maintes décep-tions, elle va enfi n pouvoir se transformer en sirène sensuelle dans ce lieu réservé aux rencontres coquines. Hélas, l’hôtel est complet, et sa chambre, occupée par un certain Michael Donovan, un romancier hypersexy. Aussi, lorsqu’il lui propose de partager la chambre, Serena, sous le charme, accepte toutes ses conditions : du plaisir, uniquement du plaisir ; puis chacun repartira de son côté. Mais quand on a goûté au paradis, peut-on y renoncer si aisément ?

Un monde de sensualité

Diplômée de management, elle est devenue auteur de romances érotiques, un genre qu’elle connaît à merveille. Elle a écrit plus d’une cinquantaine de livres.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Adèle Dryss

JACI BURTON

-:HSMCTA=U\XV][:ISBN : 978-2-290-07318-6

06-07-08 / 2013

Illustration de couverture : d’après© Svetlana Fedoseeva / Fotolia

www.jailu.comPRIX FRANCE

4,80 €

délicesLA CHAMBRE

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9782290073186_LaChambreDesDelices_Couv.indd 1 20/03/13 11:36

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La chambre des délices

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JACI

BURTON

La chambre des délices

R O M A N

Traduit de l'américain par Adèle Dryss

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Titre original : PASSION IN PARADISE, PARADISE AWAKENING

Éditeur original : Ellora's Cave Publishing, Inc., USA

Ellora's Cave Ltd, UK

© Jaci Burton, 2003

Pour la traduction française © Éditions J'ai lu, 2007

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Remerciements

C'est mon premier livre, et j'ai beaucoup de gens à remercier.

Un grand merci à mes critiques, Mel, Jodi et Jamie, pour leurs remarques judicieuses.

Merci au FY gang d'avoir supporté mes jérémiades et de m'avoir fait rire. Vous êtes mon refuge.

Merci à mon éditrice, Briana St. James, pour ses encouragements et ses conseils.

Merci à ma mère, qui a toujours cru en moi. Merci à mes enfants, Kevin, Matt et Ashley, pour leur

soutien et leur amour inconditionnel. Et surtout, merci à Charlie, mon mari que j'aime tant.

Sans son amour, sa patience et sa confiance, je n'aurais jamais écrit ce livre. Je te dédie ce livre. Tu es tout pour moi.

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Michael Donovan se hâta de défaire ses bagages puis se dirigea vers le minibar qu'il avait immé­diatement repéré en entrant dans sa suite. Whisky. Exactement ce qu'il lui fallait. Il s'en servit un et l'avala d'un trait.

Ah, la douce brûlure de l'alcool ! Peut-être allait­il boire pour oublier, ce soir.

Il n'était pas fait pour les liaisons durables avec les femmes, ce qui ne l'avait pas empêché de s'en­gager avec Ginny, la dernière en date. Un nouvel échec illustrant parfaitement son incapacité totale à comprendre le fonctionnement de l'esprit fémi­nin. S'il voulait profiter de ce séjour sous les tro­piques, il ferait mieux d'éviter tout ce qui carburait aux œstrogènes.

Il s'apprêtait à se servir un second verre quand un bruit de clés dans la porte attira son attention.

Le garçon d'étage, sans doute. Parfait. Il allait pouvoir se réapprovisionner en whisky.

Il alla ouvrir . . . et se retrouva face à une femme qui ne semblait pas appartenir au personnel. Il ignorait si elle comptait parmi les agréments four­nis par le club Paradis, mais elle lui fit l'effet d'un

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paquet cadeau. Quoique jamais aucun paquet d'aucune sorte ne l'eût jamais fait bander.

Aussi surprise que lui, elle entrouvrit une grande bouche bien ourlée.

Mais aucun son n'en sortit. Tant mieux. Cela lui laissait le temps de contempler les cheveux blonds et bouclés relevés en chignon, les grands yeux d'un vert limpide derrière des petites lunettes en verre armé. Quand elle passa sa langue sur ses lèvres, des images de sexe et de moiteur jaillirent dans son esprit déjà enfiévré.

Sexe. Dommage que Ginny ait dû se décomman­der à la dernière minute ! Fichus mannequins ! Tel­lement maigres qu'on sentait leurs os quand on faisait l'amour avec elles. Bref, il se contenterait donc de faire des recherches pour son prochain livre, à défaut d'une femme en chair et en os pour le mettre sur la voie. Pas une petite amie régulière ou quelqu'un dont il devrait s'occuper. Non. Pas d'attaches. Pas d'obligations . Juste une partenaire de lit.

Comme celle qui se tenait devant lui, peut-être. Beau visage. Regard expressif. Mais le genre intello mal fagoté, ce n'était pas son type. De plus, elle avait l'air muette.

- Puis-je vous aider ? demanda-t-il enfin. - Je . . . euh . . . je . . . bredouilla-t-elle en se balan-

çant d'un pied sur l'autre, les bras chargés de ce qui ressemblait à un énorme sac à dos.

n pencha la tête de côté, essayant d'imaginer quel genre de corps se cachait sous le pantalon en lin informe et l'ample chemise.

- Vous êtes perdue ?

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- Je ne crois pas. C'est bien la chambre 10, n'est-ce pas ?

Michael regarda le numéro inscrit sur la porte. - Il semblerait. - Alors, euh, je pense qu'il y a eu une . . . confu-

sion. - Pourquoi ? - Parce que c'est ma chambre. Il se mit à rire. - Non, c'est la mienne. - J'ai la clé, dit-elle en lui montrant la carte élec-

tronique que les hôtels utilisaient de plus en plus . Il préférait les bonnes vieilles clés . - Moi aussi, répliqua-t-il . Elle avança la lèvre inférieure pour souffler sur

une mèche qui tombait sur son visage. - Puis-je poser mes bagages une minute ? C'est

très lourd. - Bien sûr, dit-il en prenant le sac tellement

lourd qu'il lui échappa des mains et tomba par terre. Doux Jésus ! Que transportez-vous là-dedans ? Des briques ?

- Non, répondit-elle en faisant rouler ses épaules apparemment endolories. Des livres.

Des livres ? Pour un séjour dans un hôtel offrant tout un assortiment de divertissements érotiques ? Bon, d'accord, lui-même avait emporté son ordi­nateur portable, mais il s'agissait pour lui d'un voyage d'études pour son prochain roman. Il n'était pas venu dans le but à s'adonner aux activités sexuelles proposées .

Ou, plus exactement, il avait prévu d'avoir des activités sexuelles avec Ginny jusqu'à ce qu'elle se

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souvienne brusquement qu'elle avait un défilé à Bali cette semaine. En vérité, elle s'était lassée de lui et lui avait déjà trouvé un remplaçant. Grand bien lui fasse ! Il commençait lui aussi à s'ennuyer.

- Entrez, dit-il . Nous allons résoudre ce pro­blème.

Elle jeta un coup d'œil à l'intérieur avant d'avancer prudemment de quelques centimètres. Il réprima un sourire, s'étonnant qu'une adepte de ce genre de voyages organisés puisse être timide. Il les imaginait plutôt effrontées, audacieuses, n'ayant pas froid aux yeux. Celle-ci ressemblait davantage à un rat de bibliothèque. Un rat à la bouche très sen­suelle . . .

- Merci. J'ignore ce qui s'est passé. De toute évi­dence, il s'agit d'une erreur.

Elle semblait nerveuse. - Détendez-vous. Je vais appeler la réception

et demander que l'on vous déniche une autre chambre. Vous pouvez visiter, en attendant.

Elle hocha la tête et se dirigea vers le balcon qui donnait sur la mer. La brise marine fit voleter en tous sens ses petites mèches blondes éparses et pla­qua sa chemise contre une poitrine pleine et géné­reuse.

Il faillit lâcher le téléphone. Il y avait bien un corps caché là-dessous. Des bouts de seins tendus pointaient à travers le tissu et des hanches faites pour que des mains d'homme s'y posent se dessi­naient sous le lin.

Bon sang ! Il était en manque depuis trop long­temps, à cause de cette satanée Ginny et de ses

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voyages incessants. Bon, c'était fini entre eux, de toute faÇon. Il s'était bien amusé avec elle, sur le plan sexuel, mais elle n'avait rien dans le crâne, et ce n'était pas désagréable d'avoir une conversation intelligente avec une femme, après l'amour.

Il lui faudrait quelqu'un capable de le satisfaire aussi bien physiquement qu'intellectuellement. Cela ne lui était pas arrivé depuis . . . Marie. Il pensait avoir'trouvé en elle la femme idéale, et cela s'était terminé par un divorce douloureux. Plus jamais ça. Les femmes étaient faites pour le sexe et le diver­tissement. Pas pour le long terme.

Et celle qui était sur son balcon portait un double D écrit sur son &ont en grosses lettres. Parce qu'elle était Désirable - et pas seulement à cause de ses seins - et donc Dangereuse pour lui.

Il s'empressa de demander la directrice dans l'es­poir de se débarrasser de « Double D » au plus vite.

Le cœur battant, Serena Graham regardait l'homme qui téléphonait. Elle avait failli faire tom­ber ses bagages quand il avait ouvert la porte. Tout d'abord parce que, ne s'attendant pas à trouver quelqu'un dans sa chambre, il lui avait fait une peur bleue, et ensuite parce que c'était un véritable adonis. Il lui rappelait cet acteur qui la faisait sali­ver chaque fois qu'elle le voyait. Cheveux bruns indisciplinés ondulant sur la nuque. Yeux d'un bleu si intense et si perçant qu'ils semblaient capables de lire dans vos pensées. Une capacité qui, espérait­elle, n'était qu'une impression, parce qu'elle mour-

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rait sur place s'il savait à quel point elle le trouvait magnifique.

Dommage qu'elle n'ait pas le courage de lui faire des avances . . .

- Mauvaises nouvelles, lança-t-il en raccrochant et en marchant vers elle.

- Que voulez-vous dire ? - Ils ont loué cette suite deux fois , et l'hôtel est

complet pour la semaine. Ah, non ! Pas ça ! Elle avait fait des économies

drastiques et épargné une partie de son salaire pen­dant plus d'un an pour s'offrir, une fois dans sa vie, quelques réjouissances sexuelles. Après avoir éplu-

. ché tous les dépliants sur les séjours hédonistes, elle avait jeté son dévolu sur le club Paradis, le meilleur à ses yeux. Malheureusement, il n'y avait pas d'autre hôtel, sur cette petite île . Elle n'était même pas sûre qu'il y ait un vol vers le continent, aujourd'hui. Qu'allait-elle faire ? Dormir sur la minuscule piste d'atterrissage en attendant l'arri­vée du prochain avion ?

Le désespoir s'abattit sur elle, et elle se laissa tomber dans l'un des fauteuils en se prenant la tête entre les mains.

- Bon, dit-elle, donnez-moi une minute et je , . m en vais. Elle sentait son regard sur elle, comme s'il réflé­

chissait. Probablement à la façon de se débarras­ser d'elle au plus vite.

Loin d'être un sex-symbol, elle n'était pas le genre de fille que les hommes se bousculaient pour aborder. Ce séjour s'annonçait comme un vrai désastre. Que s'était-elle imaginé ? Qu'elle se méta-

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morphoserait comme par magie à la minute où elle mettrait un pied sur l'île ?

Serena Graham, professeur dans une petite uni­versité du Mid west, n'était pas faite pour côtoyer des sosies de jeunes premiers. Changer de vête­ments, s'exposer à une aventure sexuelle ne suffi­raient pas à masquer son inexpérience totale en la matière.

Quel gâchis ! Elle ferait peut-être mieux de renoncer et de rentrer par le premier avion.

- Vous n'êtes pas obligée de partir, vous savez. Elle releva la tête, se demandant si elle avait bien

entendu. - Pardon ? - J'ai une idée. - Une idée ? - Devez-vous retrouver quelqu'un ici ? - Moi ? dit-elle en ouvrant de grands yeux. Non.

Je suis venue seule. - Dans ce cas, vous pouvez rester avec moi. ll plaisantait, sûrement. Elle l'examina plus atten­

tivement, depuis ses larges épaules, ses hanches minces, jusqu'à son short qui découvrait des cuisses musclées. Le genre beau mec viril qui lui ôtait tous ses moyens.

Mais . . . n'était-ce pas justement cela qu'elle cher­chait ? Quelqu'un qu'elle n'avait pas l'habitude de fréquenter ? Qui la caresserait comme personne ne l'avait jamais fait jusqu'ici ? Qui la renverserait sur un lit et lui ferait l'amour à en mourir ? Elle voulait de l'aventure, de l'extravagance et du sexe. Du sexe brûlant, sans retenue. Pourquoi pas avec ce type ?

Ridicule. Complètement ridicule.

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- Oh, non, je ne pourrais pas. - Pourquoi ? Cette suite comporte deux chambres.

Je n'empiéterai pas sur votre territoire si vous en faites autant. Nous serions comme des coloca­taires, ni plus ni moins.

Des colocataires ? Une. pensée lui traversa l'esprit mais elle s'empressa de la chasser. Vivre des expé­riences sexuelles anonymes était une chose. Les vivre avec quelqu'un qui partageait votre suite pen­dant une semaine en était une autre. D'un autre côté, cette solution lui permettrait au moins de res­ter. Et puis, la brochure précisait bien que la plu­part des activités ne se déroulaient pas dans les chambres privées. Alors . . .

- Vous êtes sûr que cela ne vous dérangera pas ?

Il la dévisagea d'un regard qui semblait voir à travers ses vêtements, si bien qu'elle eut l'impres­sion d'être nue devant lui.

- Pas le moins du monde. Sa voix profonde et rauque la troublait au point

que la moiteur du désir s'insinua entre ses jambes. Ce n'était peut-être pas une si bonne idée . . .

Quoique . . . - Merci. J'accepte. - Michael, dit-il en lui tendant la main. Elle se leva. - Serena. Son contact lui procura un choc électrique.

Étrange . . . elle avait serré nombre de mains d'hommes sans que jamais un tel phénomène se produise. Une vibration secrète lui mit le bas­ventre en ébullition, comme si son corps lui criait

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que c'était lui qu'elle devait choisir. n était dange­reusement sexy, et elle se sentait comme lui . . .

Toutes les femmes devaient lui tomber dans les bras. Il les mettait en feu sans effort et les faisait ensuite crier de plaisir, les réduisant à sa merci.

Voyons, Serena. Tu te fais des films. Pourquoi ce bel étalon te choisirait-il, toi, parmi les autres? Quant à te faire jouir à en crier, faut pas rêver!

C'est qu'elle avait le chic pour tomber toujours sur des nases. Des balourds. Le genre incapables de trouver le chemin de son sexe sans une carte rou­tière détaillée et qui, quand ils y parvenaient, ne savaient vraiment pas en tirer parti .

Bon, elle n'était pas là pour ressasser ses diffi­cultés personnelles mais pour vivre des passions débridées, sans entraves. Et voilà que l'homme le plus canon qu'elle eût jamais rencontré allait par­tager sa suite pendant une semaine . . .

- Êtes-vous venu seul ? Il hocha la tête, puis fronça les sourcils. - Cela semble vous étonner. - En effet. Pourquoi venir seul dans un endroit

pareil ? C'était son cas, mais elle pensait être une exception. - Je pourrais vous poser la même question. Une fois de plus, elle passa la langue sur ses

lèvres, les yeux fixés sur les poils sombres qu'elle entrevoyait dans l'échancrure de sa chemise. Ses tétons durcirent et elle remercia en silence les dieux ge la mode qui penchaient pour le flou, avec une pensée un tantinet inquiète pour la garde-robe beaucoup plus suggestive qu'elle avait apportée.

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- Je ne voulais pas de complications, cette semaine, mentit-elle en essayant de prendre le ton à la fois assuré et désinvolte des gens d'expérience.

Une disposition qu'elle était loin d'éprouver. C'était à cause de ses vêtements. Dès qu'elle se serait ·changée, la personnalité suivrait.

- Je comprends, dit-il. Vous voulez vous amu­ser un peu, c'est cela ?

Elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle voulait vraiment, mais elle se garda bien de le lui confier.

- Oui, c'est cela, répondit-elle. - Bien. Prenez la chambre au bout du couloir, à

gauche. Je vais prévenir la direction que vous vous installez avec moi. '

- Je paierai la moitié, bien sûr, dit-elle en sou­levant son sac à dos.

Il s'avança aussitôt, lui prit le sac des mains et la suivit dans le couloir.

- Ce n'est pas nécessaire . C'est déjà réglé. Je ferai monter vos bagages, par la même occasion. Installez-vous, faites comme chez vous.

Elle se retourna et, sans réfléchir, posa la main sur son torse. Ce fut comme si elle touchait le feu, à tel point qu'elle eut presque un mouvement de recul. Presque. Parce que c'était loin d'être désagréable. Elle n'avait aucune envie de s'écarter. Au contraire.

- Je tiens à payer ma part, insista-t-elle. C'est tout à fait normal.

Puis, remarquant que son regard s'attardait là où elle avait posé la main, elle la retira vivement. · l

Elle n'était donc pas aussi téméraire qu'elle le pensait.

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- Comme vous voudrez. Je vais téléphoner. Après avoir refermé la porte, elle découvrit une

très jolie chambre meublée de bois blanc, avec un couvre-lit imprimé de fleurs tropicales. Un paradis. Bien sûr, tout dépendait quel genre de paradis l'on recherchait.

Quand on lui eut apporté ses bagages, elle ran­gea ses affaires tout en pensant avec excitation à la semaine qui l'attendait. Elle se livrerait à des jeux érotiques avec des hommes différents . Non, avec un seul peut-être . . . Elle n'était pas une femme aux mœurs dissolues, elle était seulement en manque. Ce soir, au cocktail de présentation, elle les passe­rait en revue et en choisirait un qui l'exciterait. Ce qui ne devrait pas être difficile, étant donné l'état de chaleur dans lequel elle se trouvait.

Il y avait peu de chances pour qu'ils soient tous aussi sexy que Michael. Que faisait-il ici tout seul ? Espérait-il rencontrer une partenaire pour s'amu­ser ? Peut-être devrait-elle lui faire une proposition avant la soirée ? Après tout, il correspondait exac­tement à ses critères. Grand, bronzé, beau comme un dieu. Et à en juger par la façon dont il l'excitait, elle ne doutait pas de ses capacités à la satisfaire.

Elle s'imagina avec lui dans un lit. Comment s'y prendrait-il? Accepterait-il de réaliser tous ses fan­tasmes ou préférerait-il qu'elle reste passive, pen­dant qu'il halèterait sur elle ?

Non. L'amour plan-plan, sans surprise et sans saveur, elle avait déjà donné. Ces brefs moments d'exaltation avant que l'homme jouisse et qu'elle ne jouisse pas, elle connaissait. L'amour guimauve, elle l'avait expérimenté dans le Kansas . Il n'était

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pas de mise, au club Paradis . Satisfaction garan­tie, affirmaient les dépliants. Et elle avait bien l'in­tention de consacrer toute cette semaine à sa satisfaction.

Et si elle commençait par Michael ? Si elle devait se transformer en sirène du sexe, impudique et libertine, quel meilleur choix que faire ses armes avec un homme qui l'avait mise dans tous ses états sans même l'effleurer ?

h ..

Michael se sentait mieux, après une bom1;e douche. La journée avait été longue et pénible et ii n'avait pas encore écrit une ligne. Non qu'il fût har­celé par des délais serrés. Il fixait à sa convenance les dates de remise. De plus, il avait achevé la cor­rection de son dernier roman policier érotique avant de partir, et son éditrice était satisfaite de lui. Il avait maintenant tout son temps pour se consa­crer à ses recherches pour son prochain livre, d'où sa présence au club Paradis.

Certes, il avait aussi prévu de prendre du bon temps avec Ginny, par la même occasion, un projet qui était tombé à l'eau. Et il n'avait pas l'intention de la remplacer par l'une des entraîneuses en manque de sexe qui peuplaient ce genre d'endroit. Il avait autre chose à faire que de se créer des com­plications avec des inconnues et il espérait bien qu'aucune ne jetterait son dévolu sur lui, pendant le séjour. Avertissant mentalement son sexe de se tenir à carreau, il prit une brochure de l'hôtel et par­courut les activités proposées en secouant la tête. ;.

Le Palais sadomaso, Incursion voyeuriste . . . tous les événements promettaient plaisirs et orgasmes

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multiples. Il s'agissait de contenter les goûts les plus divers, des plus sages aux plus pervers. Quels que soient vos penchants, le club Paradis était en mesure de les assouvir.

- Vous avez trouvé quelque chose à votre conve­nance ?

Michael se retourna au son de la voix de Serena et . . . la brochure lui glissa des mains. Dieu du ciel ! Elle ondoyait dans la pièce comme une princesse ne doutant pas que tous les regards des hommes étaient fixés sur elle. Les rondeurs de ses hanches, l'opulence de sa poitrine firent jaillir en lui une bouffée de désir qui se manifesta illico entre ses jambes. Tel un adolescent dégrafant le soutien­gorge de sa première petite amie, il sentit la sueur perler sur son front. Il était hypnotisé, incapable de détacher ses yeux d'elle.

Où était la femme à lunettes dépourvue d'élé­gance dans ses vêtements trop grands et démodés ?

Une déesse vêtue d'un mouchoir de poche ultra­moulant à fleurs orange la remplaçait.

- Waouh ! ne put-il s 'empêcher de s'exclamer, à court de vocabulaire.

Il réprima un gémissement quand elle ondula vers lui dans cette robe qui ne laissait pas ignorer grand-chose de ce corps qu'elle tentait de cacher quelques minutes plus tôt. Son décolleté rehaussait magnifiquement les formes pleines de ses seins. Et ses jambes ! Longues, fines, bronzées, le genre de jambes qu'il adorait. Musclées, galbées. Celles qu'un homme aimait sentir s'enrouler autour de lui, quand il faisait l'amour.

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et toujoura la reine du roman aentimentaL :

œarbara Bart land

< < Les romans de Barbara Cartland nous transportent dans un monde passé, mais si proche de nous en ce qui concerne les sentiments. L'amour y est un protagoniste à part entière : un amour parfois contrarié, qui souvent arrive de façon imprévue. Grâce à son style, Barbara Cartland nous apprend que les rêves

peuvent toujours se réaliser et qu'il ne faut jamais désespérer. ,

Angela Fracchiolla, lectrice, Italie

Le S juin L'amour tombé du ciel

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8455 Composition

CHESTER OC

Achevé d 'imprimer en Italie par � GRAFICA VENET A

le 2 avril 2013.

Dépôt légal avril 20 1 3 .

1 " dépôt légal dans l a collection : août 2007 EAN 9782290073 1 8 6

OTP L 2 1 EPSNOO 1 07 6NOO 1

ÉDITIONS J'AI LU 87, quai Panhard-et-Levassor, 75013 Paris

Diffusion France et étranger : Flammarion