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La commune de La Roche-Guyon est située dans le sud-ouest du Val-d’Oise, aux confins de l’Île-de-France et de la Normandie, à la jonction des trois départements du Val-d’Oise, des Yvelines et de l’Eure. Elle se trouve à 66 kilomètres environ au nord-ouest de Paris et à 40 kilomètres à l’ouest de Pontoise. Le village est situé dans le creux d’un méandre de la Seine, sur la rive droite du fleuve, au pied d’une falaise crayeuse escarpée qui délimite le rebord du plateau du Vexin français. La Roche-Guyon est le village le plus occidental du département du Val-d’Oise. Il est bâti au pied du château fort qui dresse encore les ruines de son donjon sur un éperon détaché de l’escarpement. Il a retrouvé son calme depuis la bataille de Normandie, durant laquelle le maréchal Rommel installa son Quartier Général au château, et les bombardements de Juin 1944.
La Roche-Guyon vue du donjon
« Le paysage autour de La Roche-Guyon, avec ses grandes cavernes et ses falaises qui s'élèvent de la vallée de la Seine comme des tuyaux d'orgue, tient du labyrinthe et de l'énigme… ». Ernst Jünger, Second journal parisien (1943-1945), Paris,Julliard.
La rue principale du village.
La Roche-Guyon abrite de très jolies
demeures anciennes.
La fontaine monumentale fut élevée en 1742 par l'architecte Louis Villars.
Sculptée par Jamay, elle était surmontée d'un écu, aux armes des La
Rochefoucauld qui donnèrent leur nom à la place.
Elle a été restaurée en 1995.
La mairie, inaugurée le 8 mai 1847, est un exemple peu courant de marché couvert. En effet, la halle en pierre du marché est surmontée par le bâtiment de la mairie.
Le pavillon de la Gabelle
Ce pavillon abritait au XVIIIe siècle le grenier à sel de La Roche-Guyon.La gabelle était une taxe d’origine
féodale sur le sel. Elle n’a été supprimée définitivement par la Loi des
Finances qu’en 1946 !Sous l’Ancien régime, le sel fait l’objet
d’un monopole royal (6% des revenus).Elément fondamental, il est le seul moyen de conserver les aliments,
composant nutritif indispensable pour le bétail.
Utilisé comme monnaie d’échange, le sel servait déjà de monnaie d’échange
à l’époque romaine.
Eglise Saint-Samson
Elle fut édifiée à son emplacement actuel au XVe siècle après la destruction d’un précédent édifice, probablement situé
dans la cour du château. Le bâtiment est dissymétrique, possédant des arcs-
boutants du côté sud mais s’appuyant directement à la falaise du côté nord.
Le portail est dépourvu de tympan et la tour carrée du clocher ne possède aucun
ornement, étant simplement ajourée à hauteur du beffroi d’une baie unique en
tiers-point sur chaque face.L’édifice abrite le tombeau de François
de Silly, premier duc de La Roche-Guyon, grand louvetier de France, mort
au siège de La Rochelle en 1628 et inhumé sur ses terres.
Hélas, cette église n’est ouverte que pour l’office dominical.
Contreforts sud de l’église
Portail centralPortail latéral
Au XIIIe siècle, le nid d’aigle se double d’un château résidentiel édifié au bas de la falaise et relié au donjon par un escalier creusé dans le roc.
François1er y réside avec la Cour en 1546. Son séjour est assombri par un accident : le jeune comte d’Enghien, qui s’était illustré en Italie deux ans auparavant par sa victoire de Cérisoles, reçoit sur la tête un coffret, tombé d’une fenêtre, et meurt, le crâne brisé.
La Roche-Guyon est érigé en duché-pairie en 1621. François de la Rochefoucauld, auteur des célèbres Maximes, en devient titulaire en 1659.
En 1816, Louis-François-Auguste, duc de Rohan-Chabot, prend possession du château.
La maquette du château et du donjon tels qu’ils étaient à l’origine
Le donjon a été édifié au XIIe siècle. Sa partie défensive était pleinement tournée vers le plateau du Vexin et la vallée de l’Epte, faisant alors frontière avec la Normandie voisine, aucun assaillant
n’étant à craindre du côté de la Seine vu l’escarpement de la falaise. Le donjon est relié au château en contre-bas par un escalier souterrain de 250 marches creusées dans la falaise vers 1190 qui constitue son unique accès. Ce souterrain menait primitivement au château troglodytique, mais
l’accès a été condamné lors de la destruction de ce dernier et forme maintenant un coude vers le château moderne.
Les écuries
Dans la première salle à l’intérieur des écuries on trouve toutes les informations sur le château.
Salle dans laquelle les chevaux étaient abrités.
Salle dans laquelle mangeaient les chevaux.
Lorsque le duc de Rohan-Chabot perd sa jeune femme, il entre dans les ordres en 1819, à l’âge de 31 ans. Portant dès lors la soutane, il donne beaucoup d’éclat à ses réceptions mêlant les exercices de piété et les coquetteries de l’Ancien Régime. Des condisciples choisis au séminaire de St-Sulpice, et de jeunes romantiques tels que Lamartine (les Méditations poétiques furent écrites dans ce château), Hugo, Lamennais, Lacordaire, l’abbé Dupanloup, vivent de grands émotions dans la chapelle souterraine. Ces derniers sont ravis par la pompe qui entoure les offices accompagnés d’un orgue italien. Nommé archevêque de Besançon en 1829, puis cardinal, le duc vend terres et château à François de la Rochefoucauld-Liancourt.
La Roche-Guyon est resté depuis dans le patrimoine de la famille.
Le château est doté en 1733 d'une entrée monumentale baroque percée dans son rempart. Elle donne sur un grand escalier donnant accès à la salle des gardes et aux
pièces de réception.
En 1739, la cour d'honneur est entourée de communs qui remplacent les anciennes bâtisses médiévales.
L’escalier d’honneur menant aux salles des gardes et de réception.
La salle des Gardes, malgré son décor réalisé en 1880, conserve l’aspect qu’elle offrait lors de la construction de cette partie du logis au XIVe siècle.
La salle de billard abrite, comme les autres pièces, des expositions contemporaines.
Un salon de travail
Le grand salon
Le grand salon
Cette pièce tendue de papier peint inaugure l’appartement de société de la duchesse d’Enville. Il s’agit d’un rare ensemble de ce type de décor encore en place. Le XVIIIe siècle raffolait de cet exotisme, synonyme de luxe et de modernité. L’ameublement a été reconstitué à partir de
pièces provenant du château voisin de Villarceaux.
Le cabinet chinois
La chambre de la duchesse Zenaïde
La bibliothèque
Le Cabinet des Curiosités
Un petit salon où sont exposés les portraits de familles ayant vécu au château.
Les casemates furent creusées derrière le château durant la Seconde Guerre mondiale. Le général allemand Erwin Rommel y installa quelque temps son quartier général après le
débarquement de Normandie ce qui valut au village d’être bombardé par l’aviation alliée.
Le potager-fruitier vu d’une porte-fenêtre du salon du château.
Créé à l’initiative de Madeleine Le Tellier de Louvois, épouse
de François VIII de La Rochefoucauld, le premier
jardin est réaménagé au début du XVIIIe siècle par Alexandre
de La Rochefoucauld.
Il incarne en un même lieu, et sous les fenêtres du château,
le jardin classique d’agrément et le jardin
d’utilité. En 2004, le potager-fruitier a retrouvé ses tracés
d’origine.
Les boves, route de Gasny, sont caractéristiques des villages troglodytiques.Ces caves creusées dans la falaise servaient à abriter les réserves de vin. Assez hautes et de forme carrée, d’une
surface de 80 à 100 m2 environ, elles sont généralement fermées par des portails et servent de nos jours de garage.
La route des Crêtes domine la vallée de la Seine et offre des points de vue sur la vallée et la boucle de Moisson.
Informations prises sur place et sur le Net.
Musique de Floyd Cramer : Save the best for last.
Photos, réalisation et conception : L. Cavallari.
Date : Mai 2011.
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