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La Compagnie Jusqu'au matin

présente

SOLDAT PEACEFUL Une pièce de Simon Reade D’après le roman de Michael Morpurgo Adaptation française de Jérôme Ragon Mise en scène de Laurent Ziveri Avec Jérôme Ragon Ce spectacle est proposé dans le cadre des 100 ans de la Première Guerre mondiale Création Française en février 2014 à Pierrefeu, Espace Jean Vilar. Production : Compagnie Jusqu'au matin (Paris) POP-UP Théâtre/Art/Mouvement (Pierrefeu-du-Var) Espace Jean Vilar (Pierrefeu-du-Var) Avec la participation de : L'ARCAL (Paris)

Contact :

Compagnie Jusqu'au matin 7, rue de la Croix Faubin 75011 Paris Tél : 06 62 08 48 82 mail : [email protected]

La Compagnie Jusqu'au matin

« C’est la deuxième à droite et puis tout droit jusqu’au matin » J.M.Barrie, Peter Pan Acte 1

Tout a commencé ainsi, une adresse donnée au détour d’une réplique d’un de mes textes favoris, adresse du Pays Imaginaire, adresse réelle ou fictive, inventée sur l’instant par un Peter pris de court, ou lieu idéal pour le rêve et la création… Oui tout était là… Un espace ouvert où tout est possible… L’espace restreint et infini… Celui de la page blanche, de la scène vide où tout est à faire, à inventer, sans limite, à moins de s’en fixer, pour raconter, réfléchir, échanger, partager, grandir ensemble… aussi ; oui cher Peter, c’est possible. Bref ce « Jusqu’au matin », c’est le temps compté, le temps conté que l’on suspend à loisir pour mieux en reprendre le cours, le lieu, le temps, l’espace idéal du théâtre, de la vie…. Jusqu’à ce que nos yeux ne s’ouvrent après une nuit de rêve, ou ne finissent par se fermer à force de lutter contre le sommeil.

Le choix de Soldat Peaceful de Simon Reade, d’après Michael Morpurgo, comme écho au nom de la compagnie n’est pas un hasard. Nous suivrons ce jeune homme durant sa dernière nuit jusqu’aux lumières pâles de l’aube, annonçant tel le coq, ses derniers instants…

Jérôme Ragon

L’Histoire Le compte à rebours est lancé, impitoyable. Une nuit scandée par les heures qui s’égrainent inexorablement. Une dernière nuit durant laquelle Tommo, jeune soldat anglais de 17 ans n’a plus de temps à perdre. Pas en rêveries en tout cas. Les souvenirs remontent. Ceux de son enfance, son premier jour d’école, ses escapades dans la campagne anglaise avec son grand frère Charlie, en compagnie de Molly dont il est secrètement amoureux. Celui de la perte de son père dont il se sent responsable. Son premier contact avec la guerre avec l’arrivée dans le village du sergent recruteur. Son engagement dans l’armée pour suivre son frère, même s’il n’a pas l’âge de le faire. Leur départ pour la France, puis pour la Belgique. Enfin le chaos des tranchées, la terreur, les rats, les gaz, les bombes, les drames quotidiens, mais aussi les petits bonheurs qui aident à supporter l’enfer : un bon thé chaud, une lettre de la famille annonçant la naissance d’un enfant, le sourire d’une jeune fille dans un estaminet belge, une vieille chanson entonnée pour se redonner courage…. Jusqu’au jour où refusant de reprendre la charge, pour ramener Charlie blessé, Tommo échappe au massacre, mais passe devant un tribunal de guerre pour insubordination. Nous quitterons Tommo au moment de sa sortie de la grange qui lui sert de prison pour affronter le peloton d’exécution.

Michael Morpurgo

Il est né en 1943 à Saint-Albans près de Londres. À dix-neuf ans, il entre à la Sandhurst Military Academy puis abandonne l'armée. Michael se destine tout d'abord à une carrière militaire, puis il choisit d'enseigner l'anglais. En 1972, il s'installe à Devon dans un petit village près de Iddelsleigh pour exploiter une ferme qu'il fait visiter aux enfants issus des quartiers défavorisés de la ville, avec sa femme Clare Lane, qui est la fille du fondateur des éditions Penguin Books, son premier éditeur. Il a déjà écrit une quarantaine de livres, traduits dans le monde entier. Il a réécrit quelques-uns de ses romans pour les adapter au cinéma (Cheval de guerre, Le Jour des baleines, Le Roi de la forêt des brumes). Il se rend souvent dans des écoles ou des bibliothèques en France à la rencontre des enfants et des parents.

En Angleterre, il est l'un des écrivains préférés des enfants et a été nommé Children's Laureate 2003-2005. Il est à ce titre ambassadeur officiel de la littérature de jeunesse dans le monde.

En 2011, Steven Spielberg adapte son œuvre Cheval de Guerre dans le film du même nom.

Soldat Peaceful : l'innocence assassinée. En lisant la traduction de la pièce « Soldat Peaceful » de Jérôme Ragon, j'ai tout de suite pensé à mon arrière grand père, Hippolyte Galay, mort pendant la grande guerre. Qu'est ce que je sais de lui ? Peu, du moins pas grand chose, hélas. Ce travail de mémoire est important, primordial, essentiel. L'idée de mettre en scène cette pièce m'a tout de suite emballé. J'ai moi même fait mon service militaire à Verdun, dans un régiment d'infanterie. J'ai parcouru le chemin des Dames, les forts de Douaumont, là où les noms de tous jeunes soldats sont tombés au champ d'honneur. Quel désastre. Une autre partie de mes origines se situe en

Corse où bon nombre de villages ont été vidés de leurs hommes jeunes ou plus vieux. Comment mieux parler de cette guerre, de mes racines, de mes ancêtres, de cette boucherie qu'avec ce texte ? L'histoire de Tommo est la nôtre. Elle est celle de l'innocence, de l’insouciance, de l'amour, mais aussi celle de la mort, de l'injustice, de l’imbécillité. L'homme dans tous ses états qui se termine par un meurtre de plus : celui d'un enfant. Il nous raconte sa vie, nous dévoile ses amours, ses joies et ses peines. C'est un jeune homme de 17 ans qui se livre et qui ne comprend pas ce qui lui arrive. La pièce construite sur la narration de Tommo passe du temps présent, l'attente dans une grange, antichambre de la mort, aux souvenirs de l'enfance, d’une vie à la campagne, plutôt simple et nature, puis ceux terribles des tranchées, des bombes et des morts. Mais ce n'est jamais pathétique et c'est ce qui est tragique. Nous passons avec Tommo de l'enfance insouciante et légère à la mort sans état d’âme particulier. Il y a quelque chose de léger et de tragique en même temps dans cette histoire, quelque chose qui vous emporte et vous laisse sans voix. La traduction de Jérôme Ragon offre une écriture théâtrale vivante, directe, très précise et ne se laisse emporter par aucun lyrisme. Il fait vivre tous les personnages : Tommo, Charlie le frère, la mère, etc. (plus d'une vingtaine) avec beaucoup d'authenticité et de sensibilité. Nous sommes vite emportés par les images de cette vie à la campagne du début du 20ème siècle et nous pouvons trouver une force comparable au film de Michael Haneke « Le ruban blanc » qui traite lui aussi d'une histoire d'enfants dans un village autrichien au moment même où débute la guerre de 1914. Ici aussi c'est entre obscurité et lumière que le destin d'un homme se dessine et s'enracine dans la cruauté d'un monde voué à la barbarie. J'ai aussi proposé à Jérôme de jouer ce rôle. D'abord parce que c'est un projet qu'il porte dans son cœur depuis de longues années et je le sais très attaché à la langue anglaise et à sa culture. Ensuite, parce que c'est un acteur que je connais bien. Il possède en lui à la fois une force et une candeur propre à porter sur scène, une incarnation réaliste du Soldat Peaceful. Nous avons déjà expérimenté ensemble, dans Médée de Jean Anouilh, le personnage du garçon. Jérôme s'est révélé à pouvoir jouer les jeunes hommes et il a cette faculté d'y donner beaucoup de véracité. Il possède aussi une grande précision, une parfaite mobilité dans le travail du corps. Je pense que c'est surtout un artiste généreux qui offre une grande capacité créatrice. C'est aussi un homme simple, un bon camarade dans le travail. Ce personnage lui ressemble.

Je crois que pour faire entendre ce texte sur scène, je dois faire des choix qui laissent l'imaginaire du spectateur le plus libre possible, tout en créant une ambiance générale qui laisse plus à deviner, à pressentir, qu'à illustrer au premier degré. Il faut se fixer des contraintes qui vont poser un cadre au travail. J'imagine assez bien un espace très restreint sur le plateau d'environ 2m². Redéfinir l’espace c'est lui redonner sa force et c'est aussi une façon de faire vivre tout un monde et de céder la place au travail du comédien. Je souhaite accompagner cette forme d'un travail sur l'objet et la miniature, sorte de lien au monde de l'enfance et du jeu. Tommo n'est finalement qu'un enfant, mais la guerre n'est pas un jeu mais sa réalité. L’ambiance est à stimuler par un travail sur la lumière, le son et l'image. Pour l'instant rien n'est encore véritablement défini mais je voudrais m'orienter vers une recherche déjà entreprise sur ma dernière création : Bouvard et Pécuchet. La véritable question est de savoir à quoi peut ressembler le monde de Tommo, le réinventer, y faire croire et y précipiter le spectateur ? Ce spectacle doit s'adresser à tous. Nous avons à faire ce devoir de mémoire. Pour nos enfants et pour nous même. Dans un an nous célébrerons les cents ans du début d'une guerre qui a fait plus de 40 millions de victimes militaires et civiles (20 millions de morts et 21 millions de blessés) et nous ne pouvons pas en ignorer cet effroyable bilan. Avec Jérôme Ragon, nous voulons apporter notre hommage à tous ces hommes et femmes qui ont subi la violence et la cruauté de cette guerre. Mais au delà, a tout ce qui mène aux préjudices liés à l'injustice, à l'oppression dont les hommes sont les seuls responsables et de faire place à l'essentiel : la fraternité, la vie, l'amour. Laurent Ziveri

Petite Histoire de ma rencontre avec Tommo Lors d’une de mes nombreuses escapades londoniennes pour voir des spectacles, j’écumais les librairies. C’était l’époque où War Horse venait de se créer au National Theatre avec le succès qu’on lui connait et qui ne se démentira pas depuis. Tout le monde parlait du spectacle, et le nom de Michael Morpurgo était sur toutes les lèvres. Je l’avais déjà entendu. Le vague souvenir d’une critique radio décrivant le récit d’une aventure pendant la Première Guerre mondiale du point de vue du cheval me revint. Au détour d’un rayon, je tombe sur un recueil de trois pièces « jeune public » adaptées par Simon Reade : j’y retrouve ce même nom : Michael Morpurgo. Entre Aladin et La Petite Chouette qui avait peur du noir, un titre se détachait : Soldat Peaceful. Encore l’histoire d’un jeune homme durant la première guerre Mondiale. Il n’y a pas de hasard. Pour la petite histoire, six mois plus tard je suis retourné à Londres, et grâce, ou plutôt à cause d’un incendie dans le tunnel sous la Manche, je suis resté bloqué dans la capitale deux jours supplémentaires. J’en ai profité pour aller au National Theatre tenter ma chance. War Horse s’y jouait toujours à guichets fermés. Je n’avais rien à perdre, j’ai raconté mon histoire, et l’agent d’accueil m’a proposé une place pour le soir même qui venait de se libérer. War Horse, encore lui !!! Ce fut l’une des plus belles et plus fortes expériences théâtrale de ma vie…. Revenons à notre recueil … un titre s’était détaché sur la couverture : Soldat Peaceful…. Quand je rentre dans une librairie anglaise, je ne cherche rien de précis. Et en même temps, je suis toujours à l’affût d’une pièce pas encore montée en France, pas encore connue, sur laquelle je pourrais aiguiser mes tentatives de traductions. Depuis quelques années, cela fait partie de mes passe-temps, cela tient mon esprit en éveil. Traduire, tenter d’entrer dans l’esprit et la démarche narrative d’un auteur. Essayer de retranscrire cela en mots simples et faire en sorte que ces mots, ces phrases soient faciles à mettre en bouche pour un comédien. Et là, je tombe sur ce monologue : l’histoire d’un jeune homme, un parcours initiatique simple et dense avec pour toiles de fond la campagne anglaise du début du vingtième siècle, l’arrivée de la Première Guerre et les drames qui ont ravagés l’Europe. L’occasion était trop belle. J’ai acheté le livre. Je l’ai lu dans l’Eurostar qui m’a ramené en France. J’ai acheté le roman en français, dont était tirée la pièce. J’ai noté les différences entre les deux : le changement de fin, les coupes, les ellipses. Dans la préface, Simon Reade indiquait qu’il avait opéré cette modification de fin pour des raisons dramaturgiques. Il lui semblait plus fort de suivre le destin de ce jeune homme jusqu’à ces derniers instants. Il a donc inversé la place de Tommo avec celle de son grand frère Charlie. C’est donc le héros qui est condamné pour insubordination dans la version théâtrale contrairement au roman. J’ai finalement traduit le texte, j’en mourais d’envie, avec l’idée de le jouer ou de le monter un jour, qui sait ?! Mais le texte est resté au fond de mes cartons de nombreuses années. La peur de me voir refuser les droits, de ne pas être à la hauteur du texte original en le traduisant et donc en le trahissant… Il y a quelques temps maintenant, j’ai parlé de ce texte à Laurent Ziveri, lui demandant de le lire pour avoir son sentiment. Il a immédiatement été touché. Et m’a proposé de le mettre en scène. Il m’a aussi rassuré sur mes doutes, et a confirmé mon intuition initiale. Ce texte était bel et bien écrit pour moi ; il fallait que je le porte. J’écrivais plus haut qu’il n’y avait pas de hasard. Simplement des moments justes pour faire les choses. Il faut être capable de les sentir quand ils viennent et les saisir…

En faisant quelques recherches, j’ai découvert que la pièce avait été remontée en Angleterre, et qu’elle effectuait une tournée nationale qui remportait un succès incroyable. Steven Spielberg allait sortir en fin d’année son War Horse (Toujours lui !!! quand on parle de signes et de coïncidence.) J’ai pris mon courage à deux mains, ai écrit une jolie lettre dans mon meilleur anglais pour demander les droits de la pièce, et après plusieurs tentatives auprès de divers agents, j’ai reçu une très gentille réponse de Marc Belin, représentant Mr Morpurgo lui-même, me donnant les modalités pour l’obtention d’une licence d’exploitation de la pièce en France. A la fin du courriel, il ajoutait : « je viens régulièrement passer mes vacances en France. Je serais très heureux de pouvoir y voir représenté ce texte. Et vous n’êtes sans doute pas sans ignorer que Simon Reade a tourné une version cinématograhique de Soldat Peaceful qui devrait sortir dans le courant de l’année 2012. » Quand je vous dis qu’il n’y a pas de coïncidence… Jérôme Ragon

Thèmes et questions soulevés par le texte :

- L’enfance et la fratrie. Je suis très friand de littérature enfantine et particulièrement anglo-saxonne. De plus nous suivons la vie quotidienne d’une famille modeste de métayers dans la campagne anglaise au début du siècle, famille unie, avec trois enfants. Issue moi-moi d’une famille de trois garçons, je sais bien ce que peuvent donner ces situations de conflits et de luttes fraternelles pour le pouvoir dans la maison, ainsi que ce lien indéfectible qui lie deux êtres comme deux frères. Le plus jeune suivant le plus vieux comme son ombre, ne le lâchant pas, modèle et idole de sa vie. - La première guerre mondiale. C’est une période trouble de l’histoire que je connaissais peu. Mais le récit des tranchées m’a replongé dans des souvenirs d’enfance en compagnie de mon arrière-grand père. J’avais 14 ans quand il nous a quittés. Il avait toujours été très discret et pudique vis-à-vis de cette période de sa vie. Mais l’image d’une vielle photo le représentant en uniforme et à cheval m’est revenue. C’est en sa mémoire que je devais mener à bien cette aventure. - Les enfants soldats. J’ai découvert que bon nombre d’enfants en dessous de l’âge légal s’étaient engagés dans cette boucherie pour ne jamais en revenir. Les autorités n’étaient dupes de rien quand ils annonçaient qu’ils avaient 18 ou 21 ans. Mais elles fermaient les yeux. - Les soldats fusillés pour l’exemple. Lors de la parution du roman en 2003, Michael Morpurgo écrivait dans un post-scriptum : Au cours de la Première Guerre mondiale, entre 1914 et 1918, plus de deux cent quatre-vingt-dix soldats des armées britanniques et du Commonwealth ont été exécutés, certains pour désertion et lâcheté, deux d'entre eux simplement parce qu'ils s'étaient endormis à leur poste. Un grand nombre de ces hommes, nous le savons maintenant, étaient traumatisés par ce qu'on appelle "le choc de l'obus". Les cours martiales siégeaient rapidement, les accusés étaient souvent privés de défenseur. Jusqu'à présent, l'injustice qu'ils ont subie n'a jamais été officiellement reconnue. Le gouvernement britannique continue de refuser d'accorder un pardon posthume. (traduction : Diane Ménard) Le gouvernement britannique a, en 2006, par voie législative, réhabilité les 306 soldats britanniques fusillés.

A la sortie du roman en France, en 2007, la traductrice ajoutait cette note : En France, il y a eu environ six cents fusillés. Quelques-uns, considérés comme victimes d’erreurs judiciaires ou de jugements indignes ont été réhabilités dans les années 1920-1930. En novembre 1998, à Craonne, Lionel Jospin, alors Premier Ministre, a prononcé un discours en faveur d’une « réintégration dans la mémoire nationale » des fusillés pour l’exemple. Aucune disposition en ce sens n’a été prise à ce jour.

Dans son discours du 5 novembre 1998 à Craonne, à l'occasion du 80e anniversaire de l'Armistice de 1918, le Premier ministre de l'époque Lionel Jospin a souhaité que les soldats « fusillés pour l’exemple », « épuisés par des attaques condamnées à l’avance, glissant dans une boue trempée de sang, plongés dans un désespoir sans fond », qui « refusèrent d’être des sacrifiés », victimes « d’une discipline dont la rigueur n’avait d’égale que la dureté des combats, réintègrent aujourd’hui, pleinement, notre mémoire collective nationale »24. Dans le contexte de cohabitation, cette initiative fut critiquée par le Président de la République Jacques Chirac et plusieurs représentants de la droite

française, dont Philippe Séguin et Nicolas Sarkozy. Le Conseil général du département de l'Aisne a adopté à l'unanimité le 16 avril 2008 un vœu demandant aux autorités françaises de reconnaître les soldats condamnés pour l'exemple comme des soldats de la Grande Guerre à part entière et à inscrire leurs noms sur les monuments aux morts. Les élus de gauche comme de droite ont insisté sur la nécessité d'un apaisement de la mémoire et d'une générosité de la République vis-à-vis d'hommes qui étaient à bout. Le 4 décembre 2004, à l'occasion du 90e anniversaire de l'exécution de Vingré, les six fusillés sont faits "citoyens d'honneur de l'Aisne" par le président du Conseil général de l'Aisne. Une étude du Conseil général de l'Aisne a permis de dénombrer pour ce département 56 fusillés pour l'exemple, dont 3 (Maille en 1914,

Dauphin et Renauld en 1917) qui condamnés dans l’Aisne ont été exécutés à la limite de la Marne.

Le secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens combattants, Jean-Marie Bockel, a indiqué samedi 10 mai 2008, qu'il réfléchissait à une réhabilitation, "au cas par cas", de mutins de la Première Guerre mondiale, afin que Nicolas Sarkozy puisse "prendre une orientation d'ici le 11 novembre". Suite à cette annonce des journaux nationaux évoquent cette question. En octobre 2008, le conseil général du Doubs délibère à l'unanimité pour demander une réhabilitation générale. Le président de la République Ni colas Sarkozy a rendu hommage à tous les morts de la Première Guerre mondiale le 11 novembre 2008, y compris les soldats français fusillés par leur commandement. En août 2011, l’Assemblée de Corse a adopté à l’unanimité une motion demandant la réhabilitation des soldats fusillés pour l’exemple pendant la première guerre mondiale.

Jérôme Ragon Après des études supérieures de lettres à l’université de Clermont-Ferrand et trois ans d’études au CNR de la même ville, Jérôme réussi le concours du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris où il fréquente les classes d’interprétation de Philippe Adrien et Jacques Lassalle. Lors de sa troisième année, il co-met en scène un atelier d’élève : Ci-gît Pan, d’après Peter Pan de J.M.Barrie. Il joue dans des ateliers de réalisation dirigés par Jacques Lassalle et Gregory Motton. Depuis sa sortie du Conservatoire, il travaille sous la direction de Jean-Christophe Saïs, Brigitte Jaques, Dominique Touzé, Ivan Morane, Astrid Bas, Richard Brunel, Laurent Pelly, Gabriel Garran, Christian Gangneron, Sylvain Maurice, Laurent Ziveri, Thierry Jahn et Stéphane Daurat. Il multiplie ses expériences en devenant assistant metteur en scène de spectacles musicaux et lyriques dirigés par Jean-Christophe Saïs et Jean de Pange, avec la compagnie ARCAL Il signe également les costumes (conception et réalisation) de plusieurs spectacles de compagnies avec lesquelles il travaille : Le Prince Travesti de Marivaux, Les Contes du chat perché de Marcel Aymé et enfin Marlaguette d’après les histoires du père castor. Il s’essaie à la traduction et l’adaptation théâtrale avec autant de joie. Soldat Peaceful sera la première jouée. En plus de travailler sa voix de Baryton aigu, il lui arrive de doubler des séries, films et dessins animés.

Laurent Ziveri Metteur en scène, comédien, il se forme à Paris avec Claude Viriot. De retour dans le Var il fonde en 1992 la compagnie et l'école de théâtre « le peuplier dans la tempête » et 1998 la compagnie « UPPERCUThéâtre ». En 2000 il créé à Carqueiranne (Var) dans un vieux fort militaire désaffecté le Festival Théâtre In Situ qui deviendra vite un moment incontournable dans la vie culturelle varoise. Les choix de ses mises en scène se portent sur « un théâtre de l'humain » . Il explore l’oeuvre de Shakespeare en créant six de ses pièces puis beaucoup d'auteurs du répertoire dont Sartre, Camus, Claudel, Molière, Feydeau, Anouilh.... Il développe un véritable travail de troupe et est très attaché au travail de direction d'acteur : faire entendre le texte de manière simple tout en lui donnant son intelligence pour que le théâtre reste « populaire et accessible ».De sa formation au cours Viriot il garde le goût « d'un jeu juste, inscrit dans le corps, l'espace et d'une mise en être authentique du personnage». Ses principales créations : 2013 Une Passion entre Ciel et Chair d'après le roman de Christiane Singer 2013 Mythochroniques (Théâtre de bibelots – Jeune Public) de Stéphane Bault 2011 Bouvard et Pécuchet d'après Gustave Flaubert 2010 Médée de Jean Anouilh 2010 4 pièces en 1 acte de Sacha Guitry 2009 Les Vieilles de Marie Dilasser 2009 Cabaret Hugo – L'Intervention et autres textes de Victor Hugo 2008 L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel 2008 Huis clos de Jean-Paul Sartre 2007 Le Médecin malgré lui de Molière 2007 Mais n’te promène donc pas toute nue ! de Feydeau 2006 Caligula d’Albert Camus 2004 -1999 Les Joyeuses Commères de Windsor, Le Roi Lear, La Mégère Apprivoisée, Roméo et Juliette, La nuit des Rois, Tout est bien qui finit bien de William Shakespeare