30
La coopération décentralisée des collectivités territoriales Pierre Laye dEXPERTS dEXPERTS

La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

Page 1: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

Cet ouvrage fait le point sur les pratiques des collectivités territoriales pour le développement dans le contexte juridique actuel. Il couvre l'ensemble des pratiques, du jumelage à la coopération décentralisée, en passant par la coopération transfrontalière. Il identifie les acteurs et les sources de financement qui permettent d'appuyer ou de compléter les actions des collectivités territoriales, y compris au niveau de l'Union européenne. Il fournit tous les supports méthodologiques opérationnels qui aideront le praticien dans l'élaboration de conventions et de projets de développement.

Cette 4e édition prend en compte les évolutions juridiques comme la loi MAPAM ou la loi d'orientation et de programmation relative à la politique de développement et de solidarité internationale du 7 juillet 2014, qui impactent de façon significative la coopération décentralisée. Elle fait également le point sur la nouvelle organisation de la coopération bilatérale française, sur ses structures décisionnelles et d'appui pour la coopération décentralisée, découlant des textes pris ces dernières années, notamment en 2014. Enfin le document analyse la nouvelle politique régionale de l'Union européenne, ses instruments pour l'action extérieure pour la période de programmation 2014-2020 et ses incidences sur les financements des politiques de coopération décentralisée.

La coopération décentralisée des collectivités territoriales

La c

oo

ratio

n d

éc

en

tra

lisé

e d

es

co

llec

tivité

s te

rrito

riale

s

La coopération décentralisée des collectivités territoriales

Pierre Laye

978-2-8186-0827-2

Pierre Laye, directeur de services techniques municipaux durant 19 ans, puis engagé 20 ans dans le développement international, bénéficie de cette double expérience des collectivités territoriales et du développement en Afrique qui lui permet de s'exprimer en observateur légitime des politiques de coopération décentralisée des collectivités territoriales. Il poursuit ses engagements associatifs auprès de l'AITF, pour les activités de son groupe de travail « International ». Il est aussi membre de l'ADP, association de professionnels du développement, dont il fut un temps rédacteur en chef de la revue Villes en développement. Il est également membre de l'Association des professionnels de l'action européenne et internationale des collectivités territoriales (ARRICOD).

[Dessin Une : Patrick Lestienne]www.territorial.frISBN :

d’EXPERTS d’EXPERTSd’EXPERTS

Page 2: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales
Page 3: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

La coopération décentralisée des collectivités territoriales

Pierre LayeExpert en développement territorial

Groupe TerritorialCS 40215 - 38516 Voiron Cedex Tél. : 04 76 65 87 17 - Fax : 04 76 05 01 63Retrouvez tous nos ouvrages sur http://www.territorial-editions.fr

d’EXPERTS673

Juin 2015Référence DE

Page 4: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

Ce pictogramme mérite une explication. Son objet est d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’au-teur de l’écrit, particuliè-rement dans le domaine de l’édition technique, le développement massif du photocopillage.

Nous rappelons donc que toute reproduction, partielle ou totale, de la présente publication est interdite sans autorisa-tion du Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC, 20 rue des Grands-Augustins, 75006 Paris).

Avertissement de l’éditeur :La lecture de cet ouvrage ne peut en aucun cas dispenser le lecteur

de recourir à un professionnel du droit.

Vous souhaitez être informé de la prochaine actualisation

de cet ouvrage ?

C’est simple !Il vous suffit d’envoyer un mail

nous le demandant à :

[email protected]

Au moment de la sortie de la nouvelle édition de l’ouvrage, nous vous ferons une offre commerciale préférentielle.

ISBN version numérique :ISBN : © Groupe Territorial, Voiron

978-2-8186-0827-2978-2-8186-0828-9

Imprimé par Les Deux-Ponts, à Bresson (38) - Juillet 2015Dépôt légal à parution

Page 5: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

Sommaire

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

3

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

Sommaire

Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.11

Sigles et abréviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.13

Partie 1

Du jumelage à l’action extérieure des collectivités territoriales en passant par la coopération décentralisée

Partie 2

État des lieux de la coopération décentralisée

Chapitre I Un panorama de la coopération décentralisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.21

Chapitre II Quelles personnes publiques concernées ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.26

Chapitre III Quels champs d’action ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.29

Chapitre IV Quelles compétences exercées ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.36

Chapitre V Quelles aires géographiques ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.38

Chapitre VI Pratiques opérationnelles et organisation des collectivités territoriales françaises pour la réalisation des politiques de coopération décentralisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.41

Chapitre VII Coopération décentralisée et intercommunalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.46

Chapitre VIII Coopération décentralisée et société d’économie mixte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.48

Chapitre IX Quelles formations pour la coopération décentralisée ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.49

A - La formation à la coopération décentralisée dans les collectivités territoriales françaises . p.49

1. Le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.492. L’Association des départements de France (ADF) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.503. L’Agence française de développement (AFD) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.504. Cités unies France (CUF) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.515. L’Institut Bioforce développement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.516. Humacoop . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.51

Page 6: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

4

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

Sommaire

7. Euro-Institut de Kehl/Strasbourg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.518. Autres organismes et autres formations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.52

B - Le rôle de la coopération décentralisée dans la formation des cadres territoriaux du Sud . . p.52

Chapitre X L’évaluation des politiques de coopération décentralisée et les nouvelles orientations . . p.54

Chapitre XI Des expériences de coopération décentralisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.58

A - Coopération décentralisée et communication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.58

B - Récit d’expérience : la ville du Blanc-Mesnil et sa coopération décentralisée avec Debre-Berhan (Éthiopie). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.59

Partie 3

Les fondements et le cadre juridique de la coopération décentralisée

Chapitre I Circulaire du Premier ministre sur l’action extérieure des collectivités locales du 26 mai 1983 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.63

Chapitre II Loi n° 92-125 du 6 février 1992 d’orientation pour l’administration territoriale de la République . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.64

Chapitre III La loi n° 2000-1207 du 13 décembre 2000 d’orientation pour l’outre-mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.65

Chapitre IV La loi n° 2005-95 du 9 février 2005 relative à la coopération internationale des collectivités territoriales et des agences de l’eau dans les domaines de l’alimentation en eau et de l’assainissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.67

A - Le contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.67

B - La loi n° 2005-95 du 9 février 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.67

Chapitre V La loi du 2 février 2007 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.70

Chapitre VI Loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales . . . . . . . . . . . . p.71

Chapitre VII Loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles, dite « loi MAPAM » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.72

Chapitre VIII Loi d’orientation et de programmation sur la politique de développement et de solidarité internationale – 2014 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.73

Page 7: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

Sommaire

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

5

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

Chapitre IX Le CGCT - Chapitre V : Coopération décentralisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.74

Chapitre X Décret n 94-937 du 24 octobre 1994 relatif à la Commission nationale de la coopération décentralisée, modifié par le décret n° 2006-529 du 9 mai 2006, 2008-1381 du 19 décembre 2008 et 2014-1403 du 25 novembre 2014. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.76

Chapitre XI Circulaire ministère de l’Intérieur - ministère des Affaires étrangères du 20 avril 2001. . . . . . p.77

Chapitre XII Loi n 2006-823 du 10 juillet 2006 autorisant l’approbation de la Charte européenne de l’autonomie locale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.78

Chapitre XIII Les conventions pour la mise en œuvre d’une politique de coopération décentralisée . . p.79

Chapitre XIV Coopération décentralisée et contrôle de légalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.81

Chapitre XV La coopération décentralisée et les risques de la gestion de fait . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.82

Chapitre XVI La coopération décentralisée : Code des marchés publics et réalisation financière . . . . . . . p.83

Chapitre XVII La réduction de la fracture numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.84

Partie 4

Un cadre élargi pour la coopération décentralisée

Chapitre I La coopération territoriale européenne/intra-européenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.87

Chapitre II La coopération transfrontalière des collectivités locales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.89

Chapitre III L’action extérieure des collectivités territoriales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.95

A - Aide humanitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.95

B - Le fonds de concours rattaché au fonds d’urgence humanitaire (FUH) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.96

C - L’apport en nature ou en personnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.96

D - La mise en œuvre directe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.96

E - Observatoire des situations humanitaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.97

F - Le Fonds d’action extérieure des collectivités territoriales (FACECO) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.97

Page 8: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

6

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

Sommaire

Partie 5

Les structures et les acteurs de la coopération décentralisée

Chapitre I Les structures institutionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.101

A - Le ministère des Affaires étrangères et du Développement international (MAEDI) . . . . . . . . . . . . p.101

B - Le codéveloppement : entre MAE et ministère de l’Intérieur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.104

C - Conseil national du développement et de la solidarité internationale (CNDSI) . . . . . . . . . . . . . . . p.105

D - Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) . . . p.106

E - Délégation pour les relations avec la société civile et les partenariats (CIV) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.106

F - La Commission nationale de la coopération décentralisée (CNCD) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.108

G - La délégation pour l’action extérieure des collectivités territoriales (DAECT) . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.108

H - « France expertise internationale » - Agence française d’expertise technique internationale (AFETI) en suite de France coopération internationale (FCI)/(FEI) . . . . . . . . . . . . . p.109

I - Le centre de crise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.110

J - Le réseau diplomatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.111

K - Agence française de développement (AFD) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.111

L - Les préfectures de région . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.114

M - Le Sénat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.115

N - Agence du service civique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.116

Chapitre II Les organisations internationales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.117

A - L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.117

B - Les opérateurs directs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.118

1. Agence universitaire de la francophonie (AUF). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1182. TV5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1183. Université Senghor d’Alexandrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1184. Association internationale des maires francophones (AIMF) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.119

Chapitre III Les partenaires associatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.120

A - Cités et gouvernements locaux unis (CGLU) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.120

B - Cités unies France (CUF) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.121

C - L’Association française du Conseil des communes et régions d’Europe (AFCCRE) . . . . . . . . . . p.121

D - « PLATFORMA » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.122

E - Assemblée des régions d’Europe (ARE) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.122

F - Association nationale des directeurs et responsables des relations internationales et de la coopération décentralisée des collectivités territoriales (Arricod) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.122

G - La Maison européenne des pouvoirs locaux français (MEPLF) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.123

H - Association des maires de France (AMF) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.123

Page 9: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

Sommaire

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

7

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

I - Assemblée des départements de France (ADF). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.123

J - Association des régions de France (ARF) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.124

K - Les partenaires potentiels des programmes « Jeunesse » de l’Union européenne : l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.124

L - Plateforme « France-volontaires » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.124

Chapitre IV Les programmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.127

A - Le programme Solidarité Eau (pS-Eau). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.127

B - Le partenariat pour le développement municipal (PDM) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.127

Chapitre V Les organisations de solidarité internationale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.129

A - Centre de recherche et d’information pour le développement (CRID) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.129

B - Le Comité de liaison des ONG de volontariat (CLONG-Volontariat) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.129

C - Le Comité national de solidarité laïque (CNSL) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.129

D - Le Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d’éducation populaire (CNAJEP) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.130

E - La Coordination d’Agen/Coordination humanitaire développement (CHD) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.130

F - Le Groupe Initiatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.130

G - Coordination Sud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.130

Chapitre VI Dispositifs régionaux de concertation et d’appui . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.131

A - Structures régionales pour la coopération décentralisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.131

1. RESACOOP (Réseau Rhône-Alpes d’appui à la coopération) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1312. RESIA (Réseau solidarités internationales Armor) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1323. Territoires solidaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1324. Lianes coopération (Nord-Pas-de-Calais) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1325. Horizons solidaires (Basse-Normandie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1326. Ircod (Alsace) – Institut régional de coopération développement Alsace. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1337. Bourgogne coopération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1338. CERCOOP (Franche-Comté) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1339. Réseau citoyenneté développement – Recidev : animation d’un réseau d’acteurs de solidarité internationale

en Franche-Comté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.13410. CERAPCOOP (Auvergne) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.13411. Centraider (Centre) : animation du réseau des acteurs de solidarité internationale de la région Centre,

appui et conseil au montage de projets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.13412. CASI (Bretagne) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.13413. ABCIS (Bretagne) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.13514. Midi-Pyrénées coop’ dév . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.13515. Alcid : réseau des acteurs ligériens de la coopération et du développement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.13516. Multicoolor (Lorraine) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.13517. CAP Coopération (Aquitaine) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.13518. Le RADSI – Réseau aquitain pour le développement et la solidarité internationale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.13619. Coordination des Associations de solidarité internationale Poitou-Charentes/Réseau de solidarité

et développement international (RESODI) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.136Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.136

B - Le fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaire (Fonjep) . . . . . . . . . . . . . . . . p.137

Page 10: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

8

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

Sommaire

Chapitre VII Les entreprises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.138

Partie 6

Le financement de la coopération décentralisée

Chapitre I Le budget des collectivités locales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.143

Chapitre II Soutien du ministère des Affaires étrangères à la coopération décentralisée : les cofinancements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.144

A - Le nouveau dispositif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.144

1. Les appels à projets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1442. Les fonds bilatéraux de soutien à la coopération décentralisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.146

B - Programme Arcus : actions en régions de coopération universitaire et scientifique . . . . . . . . . . p.147

C - Les crédits de soutien à la politique de coopération décentralisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.147

D - Crédits déconcentrés du fonds social de développement CD/FSD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.148

E - Les programmes pour les échanges de jeunes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.149

1. Ville, vie, vacances/solidarité internationale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1502. Programme « Jeunesse/solidarité internationale » (JSI) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.152

F - Le volontariat. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.153

1. Les différentes formes du volontariat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1532. Les différents statuts de l’engagement individuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.156

Chapitre III Les financements et cofinancements de l’Union européenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.157

A - Les cofinancements sur crédits européens : principes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.157

1. L’Union européenne et la gouvernance locale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1572. Les opportunités financières offertes par l’Union européenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.158

B - Tour d’horizon de l’aide de l’Union européenne aux pays tiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.158

1. Les pays d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1592. Les pays méditerranéens et du Moyen-Orient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.159

C - Évolution de l’aide publique au développement de l’Union européenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.160

D - Règlement n° 233/2014 du Parlement européen et du Conseil et organisations de la société civile et autorités locales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.161

1. Extraits du règlement pour ce qui concerne les OSC/AL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1612. Structures accessibles aux financements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1633. Les différentes formes de financement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.163

E - Le Fonds européen de développement (FED) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.165

1. Le FED . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1652. Fonds européen pour l’eau (ACP-UE Water Facility) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.166

F - La coopération territoriale européenne : les programmes financés par les fonds structurels et d’investissement européens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.167

1. Interreg IV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1682. Liaison entre actions de développement de l’économie rurale (Leader +) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1693. Equal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.170

Page 11: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

Sommaire

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

9

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

4. Urban, aide aux quartiers urbains défavorisés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1705. Urbact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1706. Programme Life . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1717. Programme opérationnel Initiative pour l’emploi des jeunes (IEJ) en France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.172

G - Programme « l’Europe pour les citoyens » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.172

H - Europe de l’éducation et de la jeunesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.172

1. Programme « Jeunesse en action » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1732. Service volontaire européen pour les jeunes (SVE) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1743. Les actions en matière d’éducation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1754. Programme « Éducation et formation tout au long de la vie » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.1755. Corps volontaire européen d’aide humanitaire : L’initiative des volontaires de l’aide de l’UE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.176

I - Les appuis pour le montage de projets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.176

Chapitre IV Les collectivités locales et la politique de coopération du programme des Nations unies pour le développement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.178

Chapitre V Le programme « Cities Alliance » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.180

Chapitre VI « Autres initiatives » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.181

Partie 7

Dossier de projet de jumelage, de coopération décentralisée : montage, instruction, réalisation

Chapitre I Mise en place d’un jumelage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.185

Chapitre II La conduite de projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.186

Chapitre III Le cycle de projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.187

Chapitre IV La planification opérationnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.188

Chapitre V Le suivi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.189

Chapitre VI L’évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.190

Chapitre VII Les activités de dotations en matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.192

Page 12: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

10

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

Sommaire

Partie 8

Des concepts de référence en coopération décentralisée

Chapitre I Coopération décentralisée et développement local . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.195

Chapitre II Le développement et sa mesure : les indices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.197

Chapitre III La coopération décentralisée et la réduction de la pauvreté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.199

Chapitre IV L’élaboration et la mise en œuvre des cadres stratégiques de lutte contre la pauvreté (CSLP) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.200

Chapitre V La coopération décentralisée et le développement durable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.202

Chapitre VI La coopération décentralisée et les objectifs du millénaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.204

Chapitre VII Coopération décentralisée et décentralisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.208

Chapitre VIII Coopération décentralisée et Déclaration de Paris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.212

Chapitre IX La coopération décentralisée dans les autres pays européens. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.213

Partie 9

L’organisation de la coopération française

Partie 10

La coopération dans le monde

Annexes

Annexe I Pour en savoir plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.231

Annexe II Modèle de convention de coopération décentralisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.232

Annexe III Éléments devant être contenus dans une demande de financement CD/FSD formulée par un bénéficiaire potentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.234

Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.235

Page 13: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

Préface

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

11

Préface Après plus de trente ans de pratique dans une France décentralisée, la coopération décentralisée est, sans aucun doute, rentrée dans sa phase adulte, et la loi de 1992 en a été la marque. Adulte, parce que la coopération décen-tralisée est - quantitativement comme financièrement - devenue significative. Adulte, aussi, car elle est sur tous les fronts de la solidarité. Les réponses des collectivités locales aux urgences en sont la preuve. Adulte, enfin, car ses actions se sont, au fil du temps, professionnalisées : la création de nombreux services de relations internationales dans les collectivités territoriales en est l’illustration. La dynamique s’est poursuivie jusqu’à ces dernières années, avec un bourgeonnement, une prolifération des ini-tiatives, signes de la bonne santé de cette politique publique. La crise financière des années 2007-2010 a ouvert la voie à une crise des finances publiques qui s’aggrave et affecte durement les budgets de collectivités territoriales, et les politiques de coopération décentralisée en subissent les contrecoups. De nombreuses collectivités ont réduit, voire arrêté, leurs engagements en ce domaine, mais gageons que cette crise ne saurait affecter la légitimité de cette politique publique. La coopération décentralisée, par la voie du jumelage, est le produit de l’histoire, celle de deux peuples – allemand et français – qui, au sortir de la guerre, veulent se réconcilier. Sa force est justement d’être fondée sur la rencontre d’hommes et de femmes, sur le rapprochement de peuples et d’idées. La coopération décentralisée est ancrée dans le mouvement territorial, notamment municipal. Ceci caractérise les démarches entreprises, toujours de proximité, qui impliquent systématiquement la contribution des populations. En ce sens, elle est un mouvement citoyen et mérite tous les soutiens. Au-delà de la légalisation des pratiques enfin obtenue, la décentralisation en France a été pour la coopération décentralisée une opportunité, une bouffée d’oxygène, lui permettant de passer à une nouvelle dimension, celle d’une plus grande professionnalisation des démarches. Aujourd’hui, ses acteurs sont les meilleurs ambassadeurs d’une administration de proximité, d’une administration de services dans des mondes qui doivent encore inventer leur mode d’administration. Si l’on pense toujours que le développement doit s’organiser autour de collectivités territoriales dans un cadre décentralisé, alors la coopération devient une obligation pour nos municipalités, nos départements, nos régions. Si l’on prend conscience que les défis du changement climatique sont aussi dans les pays en développement et que l’accès des populations aux services de base y reste une priorité, alors pas de plans de développement durable dans nos territoires sans un volet de coopération décentralisée. Si enfin nous savons voir que dans nos villes, de nombreux ressortissants de pays en développement sont acteurs de solidarité envers leurs villages, leurs pays d’origine, alors nos villes doivent les accompagner. Enfin, la coopération décentralisée est aussi un vecteur d’influence politique pour la France. En outre, par sa pré-sence sur tous les continents, elle est un formidable vecteur de la francophonie. Les jumelages ont été des jalons, depuis l’après-guerre, sur le long chemin de la construction de l’Europe. Nous voyons bien dans ce contexte de crise européenne qu’il nous faut agir pour réussir cette Europe élargie par davan-tage de connaissance des pays et des hommes, davantage de proximité, davantage enfin de jumelages et d’initia-tives de coopération décentralisée. La légitimité des hommes politiques au niveau européen ne pourra être assise que sur une conscience citoyenne plus affirmée à l’échelle de l’Europe. Après le Comité des régions d’Europe, le Parlement européen s’est d’ailleurs prononcé en faveur de la coopération décentralisée. Les acteurs des jumelages, des coopérations décentralisées ont été, tout au long de ce dernier demi-siècle, les artisans de la construction de solidarités entre les peuples. Le drame du tsunami qui a ravagé une grande partie des côtes asiatiques fin 2004, puis celui d’Haïti avec le terrible tremblement de terre de début 2010 ont prouvé cette capacité de solidarité. En ce sens, la coopération décentralisée est aussi un facteur de construction de la paix, par la solidarité qu’elle suscite entre les hommes. La diplomatie des villes portée par l’organisation mondiale des Cités et gouvernements locaux unis – CGLU – est à l’œuvre. L’histoire de la construction de la coopération décentralisée est marquée par des évolutions juridiques qui, tout en ouvrant de nouvelles voies pour les uns, ont sécurisé les pratiques des autres. Les dernières évolutions sont contenues

Page 14: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

12

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

Préface

dans la loi d’orientation et de programmation relative à la politique d’orientation et de programmation de l’aide au développement et de solidarité internationale, promulguée le 7 juillet 2014, qui en son titre IV, modifie le Code général des collectivités territoriales pour ajouter, au dispositif actuel de compétence extérieure des collectivités locales, la notion plus large « d’action extérieure des collectivités territoriales ». La coopération décentralisée des collectivités territoriales de Pierre Laye revisite l’histoire des pratiques et l’histoire juridique de la coopération décentralisée. En ce sens, cet ouvrage constitue un support incontournable pour que les uns et les autres situent mieux leur action. C’est aussi un ouvrage de praticien qui livre de multiples outils pour permettre aux collectivités territoriales de mener de façon plus efficace leurs actions de coopération décentralisée. Il donne également de nombreuses clés et cha-cun appréhendera mieux, après l’avoir lu, le milieu du développement et tous ses concepts. Enfin, c’est un ouvrage qui présente les acteurs de la coopération décentralisée et leurs rôles, qui avec cette qua-trième actualisation prend à nouveau en compte les dernières évolutions en la matière. Par tous ces aspects, c’est donc un livre incontournable pour tous ceux qui agissent ou veulent agir en coopération décentralisée et améliorer leurs pratiques. En ardent promoteur de la coopération décentralisée, je tenais à saluer cette contribution. 

Jean-Marie TETARTDéputé Maire de Houdan

Président du groupe parlementaire d’étude « Coopération et Aide au Développement » 

Page 15: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

Sigles et abréviations

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

13

Sigles et abréviations ACP Pays d’Afrique, Caraïbes et PacifiqueADF Assemblée des départements de FranceAFAA Association française d’action artistiqueAFCCRE Association française du Conseil des communes et régions d’EuropeAFETI Agence française d’expertise technique internationale ; « Expertise France »AFD Agence française de développementAIF Agence intergouvernementale de la francophonieAIMF Association internationale des maires francophonesAMF Association des maires de FranceANE Acteurs non étatiquesAPD Aide publique au développementARE Assemblée des régions d’EuropeARF Association des régions de FranceARRICOD Association nationale des directeurs et responsables des relations internationales et de la coopéra-

tion décentralisée des collectivités territorialesAUF Agence universitaire de la francophonieBIRD Banque internationale pour la reconstruction et le développement (banque mondiale)CA Communauté d’agglomérationCAD/OCDE Comité d’aide au développement de l’Organisation de coopération et de développement économiqueCC Communauté de communesCCRE Conseil des communes et régions d’EuropeCD/FSD Crédits déconcentrés du fonds social de développementC2D Contrat de désendettement-développementCEFEB Centre d’études financières, économiques et bancairesCGCT Code général des collectivités territorialesCGLU Cités et gouvernements locaux unisCICID Comité interministériel de la coopération internationale et du développementCIEDEL Centre international d’études pour le développement localCIFAL Centre international de formation des autorités/acteurs locauxCNCD Commission nationale de la coopération décentraliséeCNDSI Conseil national du développement et de la solidarité internationaleCNFPT Centre national de la fonction publique territorialeCSLP Cadres stratégiques de lutte contre la pauvretéCUF Cités unies FranceCPER Contrat de plan État-régionCPF Conseil permanent de la francophonieCU Communauté urbaineDAECT Délégation à l’action extérieure des collectivités territorialesDGCL Direction générale des collectivités localesDGM Direction générale de la mondialisation du développement et des partenariatsDIACT Délégation interministérielle à l’aménagement concerté du territoireDSRP Document stratégique de lutte contre la pauvretéDPO Division du partenariat avec les ONGEgide Centre français pour l’accueil et les échanges internationauxEPCI Établissement public de coopération intercommunaleFCI France coopération internationaleFeder Fonds européen de développement régionalFEAMP Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêcheFESI Fonds européens structurels d’investissementFFEM Fonds français pour l’environnement mondialFonjep Fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaireFSP Fonds de solidarité prioritaireFUH Fonds d’urgence humanitaireGIP Groupement d’intérêt public

Page 16: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

14

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

Sigles et abréviations

GLCT Groupement local de coopération transfrontalièreIDA Association internationale de développement (banque mondiale)IDHIL Institut des hautes études de l’action internationale des villes et gouvernements locauxIEVP Instrument de voisinage et de partenariatIFAID Institut de formation et d’appui aux initiatives de développementIFET Institut pour la formation des élus territoriauxIFU Institut français d’urbanismeLOADT Loi d’orientation pour l’aménagement et le développement du territoireMAE/MAEDI Ministère des Affaires étrangères/Ministère des Affaires étrangères et du Développement internationalMDG Millennium Development Goals – objectifs de développement du millénaireMeda Programme de partenariat euroméditerranéenMENESR Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la RechercheMEFI Ministère de l’Économie, des Finances et de l’IndustrieMinefi Ministère de l’Économie, des Finances et de l’IndustrieMOT Mission opérationnelle transfrontalièreNEI Nouveaux États indépendantsNepad Nouveau partenariat pour le développement de l’AfriqueOCDE Organisation de coopération et de développement économiquesOIF Organisation internationale de la francophonieONG Organisation non gouvernementaleOSI Organisation de solidarité internationaleOsim Organisation de solidarité internationale issue de l’immigrationPACT2 Programme d’appui à la coopération thématique des collectivités territorialesPAS Plan d’ajustement structurelPDM Partenariat pour le développement municipalPECO Pays d’Europe centrale et orientalePIB Produit intérieur brutPIN Programmes indicatifs nationauxPIR Programmes indicatifs régionauxPNR Parc naturel régionalPNUD Programme des Nations unies pour le développementPPTE Pays pauvres très endettésRNB Revenu national brutSAN Syndicat d’agglomération nouvelleSDIS Services départementaux d’incendie et de secoursSEM Société d’économie mixteSGAR Secrétariat général pour les affaires régionalesSivu Syndicat intercommunal à vocation uniqueSivom Syndicat intercommunal à vocation multipleSMDD Sommet mondial sur le développement durableSPA Service public administratifSPIC Service public à caractère industriel et commercialSVE Service volontaire européenUE Union européenneUnadel Union nationale des acteurs de développement localUnesco Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la cultureUnitaid Facilité internationale d’achat de médicamentsUnitar United Nations Institute for Training and ResearchZSP Zone de solidarité prioritaire 

Page 17: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

Partie 1 - Du jumelage à l’action extérieure des collectivités territoriales en passant par la coopération décentralisée 15

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

Partie 1 Du jumelage à

l’action extérieure des collectivités

territoriales en passant par la

coopération décentralisée

 

Page 18: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales
Page 19: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

Partie 1 - Du jumelage à l’action extérieure des collectivités territoriales en passant par la coopération décentralisée 17

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

Les relations entre les collectivités locales françaises et les collectivités étrangères naissent du contexte poli-tique national des époques considérées. Ainsi, les jumelages nés dans l’après-Seconde Guerre mondiale ont d’abord visé à développer des liens d’amitié, culturels et de solidarité entre peuples. C’est en 1951 que le concept de jumelage naît avec la création de l’association du Monde bilingue. Cette association, fondée par Jean-Marie Bressand, figure de la Résistance, promeut l’éducation bilingue comme élément de compréhension entre les peuples et vecteur de paix. Dans le contexte de la réconciliation d’après-guerre, le jumelage tendait à construire l’Europe à partir de ce qui constitue la cellule de base : la commune. En effet, malgré certaines différences, les pays appliquent aux affaires locales une philosophie qui leur est globalement commune et qui consiste en l’administration de leur ville par les citoyens eux-mêmes. L’organe actif de ces jumelages est le comité de jumelage, constitué sous forme d’une association sans but lucratif (loi 1901) qui rassemble des élus et des bénévoles qui veulent participer activement au développement des activités de jumelage. Aujourd’hui, on compte près de 40 000 liens entre communes d’Europe (source CCRE). On dénombre égale-ment de plus en plus de jumelages entre structures intercommunales, notamment en zone rurale où les com-munes sont souvent regroupées. 60 % des communes françaises jumelées ont moins de 5 000 habitants et plus de 500 d’entre elles ont moins de 1 000 habitants. Selon le CCRE, en avril 2010, 6 776 communes fran-çaises sont jumelées avec un pays de l’Union européenne avec approximativement autant de partenaires. Le tiers des jumelages a été réalisé avec l’Allemagne. Près de 88 % des communes françaises de plus de 100 000 habitants ont réalisé un jumelage. Puis, vers la fin des années 60, une coopération entre pays frontaliers se noue sur des problèmes communs, de migration des travailleurs et d’équipement. Les « jumelages-coopération » apparaissent avec l’accès à l’indépendance des pays africains et l’émergence du tiers-monde sur la scène internationale. Expression d’une solidarité Nord Sud, les « jumelages-coopération » unissent des collectivités locales de pays « industrialisés » et de pays « en voie de développement », afin d’éta-blir une nouvelle forme de coopération, privilégiant les rapports humains. Les « jumelages-coopération » asso-cient donc au concept de paix celui de développement. Durant les années 80, les initiatives se multiplient. La coopération décentralisée évolue à la fois quantitative-ment et qualitativement. Après les petites communes, les régions, les grandes villes et les départements s’impliquent à leur tour en coopération. Les relations se densifient, les interventions se diversifient géographi-quement et, de par leurs secteurs d’application, les partenaires impliqués localement se multiplient (associa-tions, établissements publics, entreprises, chambres consulaires). Au cours de la décennie 1982-1992, la politique de l’État a, dans un premier temps, autorisé le développement de la coopération décentralisée, puis l’a accompagné. L’État a adopté une position libérale vis-à-vis du mou-vement en cours, tout en fixant les limites que les collectivités ont à respecter. Ainsi, leurs initiatives ne doivent pas interférer avec la politique étrangère de la France, ni contredire les principes d’indivisibilité de la République et de souveraineté nationale. La coopération décentralisée diffère également – tout en les approfondissant – des jumelages traditionnels. Dans sa définition actuelle, la coopération décentralisée regroupe l’ensemble des actions de coopération internationale menées dans un but d’intérêt commun. C’est l’intervention de la loi du 6 février 1992 qui a entériné des pratiques très diverses, désormais rangées sous le vocable de la « coopération décentralisée », et la loi Thiollière de 2007 qui a consacré ces pratiques comme constituant une politique publique locale à part entière. Mais il faut tout de suite préciser que, sans aucun doute, il n’existe pas « une » coopération mais « des » coopérations, essentiellement en fonction de la zone géographique dans laquelle on travaille. Ainsi, contractualiser avec une structure territoriale d’un pays européen, par exemple, implique un partage des fonds et des projets. Avec d’autres, on pourra être en présence d’un acteur en demande d’aide et d’accompagnement administratif. Avec un pays en voie de développement, on pourra se trouver encore dans une autre forme d’échange. La coopération décentralisée a longtemps été considérée comme ne pouvant en aucun cas constituer une forme de diplomatie parallèle. Pourtant, l’action internationale des gouvernements locaux est aujourd’hui

Page 20: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

Partie 1 - Du jumelage à l’action extérieure des collectivités territoriales en passant par la coopération décentralisée18

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

également engagée dans la promotion de la cohésion sociale, dans la prévention des conflits, et la recons-truction postconflit, ensemble souvent regroupé dans le concept de « diplomatie des villes », tendant à désigner leurs actions en faveur de la paix, traduisant l’atteinte d’une nouvelle dimension de cette politique publique locale que constitue la coopération décentralisée. À la suite de la remise au ministre des Affaires étrangères en janvier 2013 du « rapport Laignel », du nom du pre-mier vice-président délégué de l’Association des maires de France (AMF) et maire d’Issoudun, l’ambition affichée du gouvernement est dorénavant la reconnaissance et le renforcement de la « diplomatie des territoires » pour une « action extérieure des collectivités territoriales », concept reconnu dans la Loi d’orientation et de programmation sur la politique de développement et de solidarité internationale parue au JO le 9 juillet 2014. La coopération décentralisée est inscrite dans le contexte historique du mouvement généralisé de décentrali-sation en France et dans le monde, qui constitue, pour une partie des pays en voie de développement, un effet différé de la décolonisation. En France, la coopération décentralisée a considérablement évolué en moins de dix ans et, à la dimension soli-darité, a ajouté une dimension d’appui au développement et un intérêt pour le renforcement institutionnel. À l’action décidée par les seuls opérateurs du Nord, elle a substitué une concertation fondée sur l’expression des besoins du Sud. Beaucoup de collectivités ne se sont plus seulement limitées à dispenser des subventions, mais elles s’impliquent directement dans les partenariats. Elles ont ainsi acquis une reconnaissance comme acteurs de coopération qu’elles n’avaient pas il y a seulement quelques années. Les collectivités territoriales sont des acteurs privilégiés de la coopération non gouvernementale, présentant, de surcroît, la légitimité née du vote démocratique et l’obligation de traduire les attentes des citoyens. Leur savoir-faire en matière de développement local va bien au-delà des problématiques de décentralisation et de développement urbain. Leur action se décline de plus en plus en partenariat avec les organisations de solidarité internationale et le volontariat. Le renforcement des sociétés civiles et des capacités locales est aujourd’hui une préoccupation fondamentale, partagée par l’ensemble des acteurs du développement. Les associations, qui portent le « volontariat » (de même que les organisations de solidarité internationale, et tout particulièrement celles issues de l’immigration (Osim), parce qu’elles sont autant de passerelles entre le Nord et le Sud), ont un rôle particulier à jouer dans le renforcement des sociétés civiles. D’une manière générale, la coopération décentralisée, forte de quelque 40 000 collectivités et acteurs locaux, susceptibles d’intervenir dans toutes les parties du monde, recouvre des opérations et des projets multiformes, ayant en commun de rapprocher les communautés locales et de les aider, le cas échéant, à mieux maîtriser leur destin. Dans tous les cas, la coopération décentralisée contribue à soutenir les échanges économiques, sociaux et culturels de la France, à renforcer les liens d’amitié, et à favoriser ainsi le rapprochement entre les peuples. 

Page 21: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

Partie 2 - État des lieux de la coopération décentralisée 19

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

Partie 2 État des lieux de la

coopération décentralisée

 

Page 22: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales
Page 23: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

Partie 2 - État des lieux de la coopération décentralisée 21

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

Chapitre I Un panorama de la coopération décentralisée

 L’état des lieux de la coopération décentralisée n’est pas chose facile à établir. La loi de 1992 s’est efforcée de faciliter une meilleure circulation de l’information en prévoyant l’établissement d’un inventaire de toutes les actions. Ce recensement aurait dû normalement permettre à toutes les collectivités ou opérateurs d’avoir une meilleure visibilité de l’existant avant de s’engager dans toute nouvelle coopération, pour n’agir qu’à bon escient. Cet inventaire est resté longtemps lacunaire et pratiquement inaccessible. Mais les choses ont doré-navant changé, et les éléments d’une connaissance de l’ampleur de la coopération décentralisée sont aujourd’hui disponibles. La Commission nationale pour la coopération décentralisée réalise depuis 2003 et tient à jour un Atlas français de la coopération décentralisée qui constitue une base de données sur l’état de la coopération décentralisée, notamment par régions, par départements, par collectivités françaises et par pays étrangers. Les données qui y figurent sont sous la responsabilité des collectivités locales. Elles sont accessibles sur le site du ministère des Affaires étrangères (voir site : www.cncd.fr) et mises à jour par téléprocédure à l’initiative des collectivités territoriales concernées, ainsi qu’à celle des ambassades. Ces dernières ont également capacité de renseigner la demande dans les pays concernés avec la création d’une bourse-projets des coopérations décentralisées qui recense des projets concrets menés par des collectivités locales dans les pays partenaires qui peuvent intéresser des collectivités territoriales françaises. En 2015, près de 140 demandes de coopération sont recen-sées. Cette base permet un accès par différentes rubriques. Pour 2014 les données de synthèse sont les suivantes : 

Amériques et

Caraïbes

Afrique et Océan

Indien

Asie Europe Océanie Proche et Moyen-Orient

Totaux

Collectivités territoriales engagées à l’étranger

459 787 172 4326 19 133 5896

Collectivités locales partenaires

552 1204 272 6446 25 181 8680

Collectivités locales en recherche de partenariat avec une coll. française

26 33 14 23 4 9 109

Nombre de projets de coopération décentralisée

844 2685 504 8343 26 354 12756

Nombre de projets menés dans le cadre d’autres actions extérieures

104 291 136 186 1 39 757

 Quelques commentaires :- Collectivités françaises : les renseignements fournis concernent en fait près de 4 800 collectivités territoriales, un

certain nombre d’entre elles pouvant être engagées sur plusieurs sous-continents.- Environ 8 680 liens de coopération avec des collectivités partenaires sont recensés pour 12 756 projets. Ceci illustre

le fait qu’une collectivité territoriale française est en moyenne engagée dans deux pays partenaires et mène, tou-jours en moyenne, près de trois projets.

- Pays : 146 pays dans le monde sont répertoriés comme bénéficiaires de relations de coopération décentralisée, dont 48 sur l’ensemble « Europe », 38 sur l’ensemble « Afrique », 19 sur l’ensemble « Asie », 26 sur l’ensemble « Amériques et Caraïbes » et 4 sur l’ensemble « Océanie ». Soulignons la diminution sensible des partenariats en Asie, et la stabilité sur les autres sous-continents.

 

Page 24: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

Partie 2 - État des lieux de la coopération décentralisée22

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

Cette base de données de la coopération décentralisée intègre une cartographie interactive des coopérations dans les pays partenaires et en France (par région, par département et par collectivité), ou encore des thématiques sur les projets menés, avec extraction de données en ligne. 

Répartition géographique des acteurs de la coopération décentralisée Nombre de pays concernés

 On considère aujourd’hui que 100 % des régions, 80 % des départements et la majorité des villes grandes et moyennes ont pris des initiatives pour mener des politiques de coopération décentralisée. C’est d’abord en Europe que ces politiques s’exercent avec 4 326 collectivités qui mènent 8 529 projets, et plus particulièrement en Allemagne avec environ 2 800 projets, ce qui traduit la vigueur continue de la dynamique des jumelages. La part des actions des groupements de collectivités tend à s’accroître depuis quelques années. En Afrique, zone qui concentre la majorité des pays de la zone d’intervention de la coopération bilatérale française, 2 685 projets sont développés, et c’est sur ce continent que se concentre la plus grande partie des moyens financiers. Sur ce dernier plan, les données à long terme montrent que les engagements de 2013 subissent un fléchissement significatif, qui sans aucun doute traduit la crise des finances des collectivités territoriales françaises. Les données de l’atlas pour les années 2009 à 2013 sont les suivantes : 

Amériques et Caraïbes

Afrique et Océan Indien

Asie Europe Océanie Proche et Moyen-Orient

Totaux

Montants engagés en 2013 3 741 558 € 34 689 230 € 6 255 892 € 2 215 779 € 40 240 € 4 863 899 € 51 806 598 €

Montants engagés en 2012 6 347 336 € 42 823 484 € 5 863 270 € 2 973 350 € 410 691 € 3 425 437 € 61 843 568 €

Montants engagés en 2011 5 594 816 € 36 853 803 € 5 619 199 € 1 943 332 € 1 180 € 3 252 193 € 53 264 523 €

Montants engagés en 2010 8 575 553 € 38 757 980 € 6 542 506 € 1 782 617 € 25 448 € 2 875 169 € 58 559 273 €

Montants engagés en 2009 4 596 935 € 42 117 227 € 6 921 802 € 2 322 059 € ND 5 424 462 € 61 382 485 €

 En croisant ces indications avec d’autres sources, on peut considérer que plus de la moitié de ces moyens (55 %) correspondent à des engagements des régions, 20 % à des engagements des départements, 25 % pour l’action des communes ou de leurs EPCI. Plus anciennement, la Commission nationale de la coopération décentralisée avait mené, en 2004, une enquête détaillée sur les montants consacrés par les collectivités territoriales (régions, départements, communes et groupe-ments de plus de 10 000 habitants) à l’aide au développement, suivant la nomenclature internationale. Le recen-sement sur base d’enquête avait porté sur les sommes effectivement décaissées en 2003. Les réponses, provenant de 538 collectivités, incluant l’essentiel des régions, départements et grandes villes, avaient permis de quantifier

Page 25: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

Partie 2 - État des lieux de la coopération décentralisée 23

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

l’engagement financier en coopération décentralisée de ces collectivités territoriales, pour un montant total de 51,05 millions d’euros, dont :- 25,535 millions d’euros pour les régions ;- 15,169 millions d’euros pour les départements ;- 10,346 millions d’euros pour les communes et groupements de communes. Les flux d’APD de coopération décentralisée financés par les collectivités territoriales sont ressortis en 2006 à plus de 54 millions d’euros, contre un peu moins de 50 millions d’euros en 2005. Ce flux est ressorti à 60 millions d’euros pour 2007 sous l’effet de la loi Oudin, à 72 millions en 2008, sous le double effet de la loi Oudin et d’une plus grande pratique déclarative des actions de la coopération décentralisée des collectivités territoriales, devenue en 2010 obligatoire pour toute demande de subvention. Au-delà des résultats de cette enquête et de ces comptabilisations incomplètes, on estimait en 2002 que, globale-ment, les sommes consacrées par les collectivités territoriales à l’action extérieure sont de l’ordre de 230 millions d’euros. La moitié environ, soit 115 millions, était considérée comme dirigée vers des partenaires en développement. Ceci a pu représenter un record qui n’est peut-être plus atteint en 2014, même s’il reste sans doute largement supérieur aux montants télédéclarés, et peut être gardé en référence du fait que de nombreuses collectivités ne déclarent pas leur aide et, qu’également, elles peuvent ne les déclarer que partiellement (par exemple en ne valo-risant pas certaines dépenses, comme celles de leurs personnels). 

Répartition des dépenses totales de coopération décentralisée

Total dont actions pour le développement

Régions 82 M€ 33 M€ (» 40 % de leurs dépenses)

part du total 36 %

Départements 24 M€ 13 M€ (» 55 % de leurs dépenses)

part du total 10,6 %

Communes et groupements 122 M€ 69 M€ (» 56 % de leurs dépenses)

part du total 53,4 %

TOTAL 230 M€ 115 M€ (» 50,3 % de leurs dépenses)

100 %

(Source : MAE pour 2002)

 Depuis 2004, au titre de l’article L.1115-6 du Code général des collectivités territoriales, il est demandé aux conseils régionaux, conseils généraux, établissements publics de coopération intercommunale et communes de déclarer les montants alloués ou versés dans le cadre de projets menés dans des pays en développement ou au bénéfice d’organisations internationales multilatérales au cours de l’année écoulée (aide publique au développement). La télédéclaration des données financières est à faire en ligne à partir du site Internet du ministère des Affaires étran-gères « France Diplomatie » à la fin juin de l’année qui suit le financement de l’action. Il est demandé aux collecti-vités territoriales de déclarer leurs montants par pays puis de ventiler ces montants par grands secteurs d’interven-tion, permettant de mieux imputer les actions. Cette procédure concerne :- les projets de coopération décentralisée menés dans des pays en développement (y compris des jumelages), en

incluant les frais administratifs (salaires, frais de service, missions…) ;- les subventions à des associations locales ou des ONG en France ou dans le pays partenaire quand elles gèrent

pour leur compte des projets dans des pays en développement ;- les contributions relevant du 1 % de leur budget d’eau ou d’électricité affectées à des actions de solidarité interna-

tionale et des actions d’aide d’urgence dans le cadre de la Loi Oudin-Santini, ou encore les contributions relevant du 1 % des ressources affectées aux budgets des services de collecte et de traitement des déchets des ménages (Loi d’orientation sur la politique de développement et de solidarité internationale - JO du 8 juillet 2014) ;

- les versements au bénéfice d’organisations internationales multilatérales. Les résultats de cette télédéclaration sont adressés au ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi ainsi qu’à l’OCDE afin que ces données financières soient prises en compte dans le rapport annuel sur la coopération pour le développement, dans lequel apparaissent les montants des collectivités. Ces données sont intégrées par

Page 26: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

Partie 2 - État des lieux de la coopération décentralisée24

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

année dans les fiches des collectivités contenues dans l’Atlas français de la coopération décentralisée. Elles font l’objet également d’une synthèse dans le document de politique transversale et le projet de loi de finances de l’année en cours. Enfin, la télédéclaration est depuis 2010 une condition d’octroi d’un cofinancement du MAE. Les cofinancements accordés par le ministère des Affaires étrangères se sont élevés pour 2002 à 11,77 millions d’euros, 9,99 millions d’euros en 2006 et 8,66 millions en 2009. Ils restent depuis constants, en dessous de ce plafond de 9 millions d’euros. Ils ont été de 7 millions d’euros en 2013. Le MAEDI estime que l’effet de levier de son aide à la coopération décentralisée est de 6,2. Le ministère des Affaires étrangères contribue donc à hauteur de 10 % aux dépenses de coopération décentralisée. Au-delà de l’effet d’impulsion financière forcément limité, le rôle de l’État consiste surtout à tenter de mettre en place des structures juridiques, diplomatiques et financières propices à l’émergence d’un environnement favorable au développement des initiatives de coopération décentralisée. Les crédits de la Mission pour la coopération non gouvernementale, structure du ministère des Affaires étrangères dédiée jusqu’en 2006 à la coopération non gouvernementale, et remplacée ensuite en 2007 par une nouvelle délégation pour l’action extérieure des collectivités territoriales, ont évolué de la façon suivante : 

Répartition des crédits MCNG en millions d’euros

1997 1998 1999 2000 2001 2002

Organisations de solidarité internationale

13 15 17 28 35 28

Volontariat 20 20 19 19 19 19

Coopération décentralisée

10 9 8 11 8 8

Total 43 44 44 58 62 55

 Cette évolution n’a pas engendré d’augmentation du volume des crédits d’appui aux actions de coopération décen-tralisée qui n’ont jamais dépassé 12 millions d’euros. Ils étaient à hauteur de près de 8 millions en 2008. L’appui aux collectivités territoriales ne représente donc que 15 % des moyens consacrés à la coopération non gouverne-mentale par l’État.À titre comparatif, les sommes engagées par les organisations non gouvernementales (ONG) sont estimées à près d’un milliard d’euros en 2005, dont 79,6 millions d’euros de dons du ministère des Affaires étrangères et de l’AFD (1 % de l’APD française), 6,7 millions d’euros des collectivités locales et 2 millions d’euros des autres ministères. Cette aide de l’État, en soutien aux actions de coopération décentralisée, mise en œuvre dans le passé en partie par la réalisation des contrats de plan État-région, est depuis 2009 mise en œuvre par le ministère des Affaires étrangères par appels à projets, annuels et trisannuels, en fixant les priorités du soutien de l’État. La procédure de dépôt, de gestion et d’instruction est également, depuis 2009, totalement dématérialisée. En ce qui concerne les secteurs d’intervention, les actions en coopération décentralisée, toutes collectivités confondues , concernent :- l’éducation : construction et fonctionnement d’établissements scolaires ;- la santé ;- le développement rural ;- l’eau ;- l’assainissement, le traitement des déchets ;- la coopération institutionnelle (accompagnement de la décentralisation, aide à la gouvernance, à la maîtrise

d’ouvrage, formation des élus locaux et fonctionnaires, actions en faveur des femmes). L’amplification du phénomène de coopération décentralisée s’inscrit dans un processus aux contraintes nouvelles, et aux enjeux multiples. Le processus d’urbanisation en cours dans les pays du Sud bouleverse les positionnements de la coopération. La population urbaine représentait 16 % de la population mondiale en 1900, 45 % en 1990, 50 % en 2008. Si les taux d’urbanisation des pays en développement sont généralement inférieurs à 50 %, ils sont

Page 27: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

Partie 2 - État des lieux de la coopération décentralisée 25

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

de 80 % au Nord. Il existe, en 2008, plus de 430 villes de plus d’un million d’habitants. Le processus général d’urba-nisation des pays en voie de développement est à la base de la mise à l’agenda des coopérations de la politique des villes et de l’appui des gouvernements locaux. Ce constat de la montée en charge du fait urbain a amené une série d’évolutions structurelles au niveau des institutions françaises :- En juin 2011 a été mis en place à l’initiative du ministère des Affaires étrangères, du ministère de l’Écologie, du

Développement durable et de l’Énergie et du ministère du Logement, de l’Égalité des territoires et de la Ruralité, un partenariat français pour la ville et les territoires. Celui-ci constitue une plateforme rassemblant une centaine d’orga-nismes représentant la diversité de l’expertise urbaine française avec pour objectif de fédérer l’élaboration de straté-gies, la participation des acteurs français au débat international, et la valorisation de l’expertise urbaine française.

- En septembre 2013 a été lancé, avec l’implication du ministère en charge du Commerce extérieur, Vivapolis, qui constitue la marque « France » de la ville durable à l’international. Vivapolis doit permettre aux entreprises fran-çaises de mieux pénétrer les marchés internationaux.

- Enfin en 2015 une réflexion, portée par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), est menée pour la préfiguration d’un Institut de la ville durable qui, entre autres missions, devrait avoir celle d’accompagner la coo-pération décentralisée des collectivités.

 En parallèle, on assiste à une redéfinition de l’État qui débouche sur un processus généralisé de décentralisation. Les contraintes sont ainsi différentes de celles vécues au cours des décennies 70 et 80, et le modèle de coopération évolue, se complexifie, les acteurs se diversifient – bailleurs bilatéraux, multilatéraux, collectivités, associations, chambres consulaires… Certains parlent alors d’un modèle parfois qualifié de « glocal » intégrant à la fois la dimen-sion du global et celle du local. Un certain nombre de pays africains font entrer dans leur législation des textes définissant le cadre de l’exercice de la coopération décentralisée. Ces réglementations, dont il y a lieu à chaque initiative de rechercher l’existence, sont le plus souvent à l’équilibre de deux forces opposées :- celle des municipalités désireuses d’accéder directement aux crédits de la coopération internationale ;- celle des gouvernements soucieux de mieux connaître et contrôler les relations des collectivités avec leurs homo-

logues et les ONG. Ces évolutions ramènent toujours aux questions :- de la primauté et l’unicité de la politique étrangère par rapport à la coopération décentralisée ;- de l’inclusion de la coopération décentralisée dans la politique extérieure des États ;- du droit des collectivités locales d’établir librement des relations de jumelage, de coopération décentralisée. En parallèle, un certain nombre de directions de coopération décentralisée, de commissions nationales de la coopé-ration décentralisée, sont aujourd’hui fonctionnelles. Leurs responsables de huit pays francophones (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo) sont dorénavant réunis en réseau. En tout état de cause, le lien entre décentralisation dans les pays en voie de développement et coopération décen-tralisée, s’il est évident en ce qui concerne la légitimité de l’action des acteurs du Nord, ne semble pas être le moteur de l’augmentation des investissements de coopération décentralisée. Dans ce panorama, reste la place spécifique des migrants, qui contribuent à la vie de la coopération décentralisée. Les collectivités françaises peuvent leur confier un rôle d’information en France, de sensibilisation des partenaires. À côté des démarches de coopération décentralisée, les associations de migrants sont impliquées dans des actions dites de codéveloppement, processus mis en place par le ministère des Affaires étrangères, repris ensuite par le ministère de l’Immigration, Intégration, Identité nationale et Développement solidaire, qui s’est, dans la période 2000/2010, large-ment déployé, le plus souvent en lien avec la mise en place d’accords de gestion concertée des flux migratoires. Des projets de ce type sont ou ont été mis en œuvre au Sénégal, Mali, Union des Comores, ou encore au Bénin. La coopé-ration décentralisée peut utilement agir en synergie avec ce type d’actions où elles existent. 

Page 28: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

Partie 2 - État des lieux de la coopération décentralisée26

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

Chapitre II Quelles personnes publiques concernées ?

 La notion de coopération décentralisée recouvre des significations diverses. Si tous s’accordent à rappeler son caractère non gouvernemental, sa qualité de coopération publique fondée sur l’implication directe des collectivités territoriales n’est pas toujours manifeste. Des coopérations conduites sous la responsabilité d’associations bénéfi-ciant de la subvention d’une municipalité lui sont souvent assimilées. Les actions de coopération décentralisée intéressent les collectivités (régions, départements, communes et leurs groupements) ou autorités de tous profils économiques ou sociaux et prennent des formes diverses : jumelages-coopération, programmes ou projets de développement, échanges techniques, etc. Les actions de coopérations peuvent également se développer dans le cadre de mutualisation de moyens entre collectivités. Cela peut être des mutualisations de collectivités sur une même zone en France (IRCOD Alsace) ; cela peut être aussi des mutualisa-tions de collectivités françaises sur leur expérience pour une thématique donnée ; cela peut être enfin des mutua-lisations sur une même zone ou un même partenaire à l‘étranger. Il en est ainsi, avec en 2010, l’exemple de deux régions qui ont déclaré souhaiter mettre en place un fonds conjoint de soutien à la coopération décentralisée (régions Pays de la Loire et PACA). Il en est de même pour le programme concerté de huit collectivités françaises en faveur des villes libanaises, déposé en 2010 par Cités unies France auprès du ministère des Affaires étrangères, qui a pour objectif d’accompagner les villes libanaises dans leur réflexion sur la décentralisation. On le voit égale-ment au travers des actions menées à l’initiative des collectivités territoriales françaises actives en coopération décentralisée au Niger et adhérentes du groupe-pays Niger de Cités unies France, dans leur réponse à la nouvelle crise alimentaire au Niger de 2010 qui s’est construite au sein d’un programme concerté en matière d’alimentation humaine. Des projets de coopération décentralisée tripartite impliquant des partenaires de plus de deux états, ont pu voir le jour (exemple du projet pilote France-Allemagne-Burkina Faso au travers de l’implication de collectivités territoriales de ces trois pays qui semble ne pas avoir produit tous les résultats attendus). La coopération décentralisée figure en France dans les textes officiels, qui en désignent effectivement les acteurs - à savoir les collectivités territoriales (ou leurs groupements) dans leurs relations avec d’autres collectivités territo-riales (ou leurs groupements) - qui peuvent, pour la réalisation de leurs objectifs, faire appel au concours d’autres acteurs – associations de solidarité internationale, mais aussi d’éducation populaire, organismes d’insertion, entre-prises, universités… Les actions de coopération décentralisée sont généralement conduites entre une ou plusieurs collectivités territo-riales françaises et une ou plusieurs autorités territoriales étrangères et leurs groupements qui agissent dans le cadre de leurs compétences respectives. Sont concernés :- en France : * les communes, les départements, les régions et leurs groupements. Sous l’appellation « groupement », il faut

entendre tous les établissements publics à fiscalité propre ou non, qui agissent en lieu et place des collectivités territoriales à la suite des transferts de compétences que celles-ci leur ont consentis, tels les syndicats de com-munes (à vocation unique ou multiple), les communautés de communes, les communautés d’agglomération et les communautés urbaines, les syndicats mixtes, les syndicats d’agglomération nouvelle, et dorénavant les métropoles.

* les institutions ou organismes interdépartementaux, constitués par deux ou plusieurs conseils généraux de départements, même non limitrophes, pouvant également associer des conseils régionaux ou des conseils municipaux, créés en application de l’article L.5421-1 du Code général des collectivités territoriales,

* les ententes interrégionales, qui constituent des établissements publics associant plusieurs régions ayant un territoire continu, ou associant une région insulaire ou la collectivité territoriale de Corse avec une ou plusieurs régions voisines, créées en application de l’article L.5621-1 du code précité.

Il n’existe pas vraiment d’acteurs prépondérants en ce qui concerne les collectivités territoriales. Les régions sont engagées dans le processus de coopération depuis plus longtemps que les départements. Il n’apparaît pas d’éche-lon plus adapté qu’un autre. On parle souvent d’un effet « millefeuilles » du découpage territorial français, pour en stigmatiser l’émiettement. Mais c’est le résultat de notre histoire, et il s’agit de s’efforcer d’en contrer les effets néfastes et de travailler ensemble.

 

Page 29: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

Partie 2 - État des lieux de la coopération décentralisée 27

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

- à l’étranger : par « collectivités territoriales étrangères » il faut entendre les collectivités, autorités ou organismes exerçant des fonctions territoriales ou régionales et considérées comme telles dans le droit interne de chaque État. Il arrive que l’organisation territoriale des États étrangers ne comprenne pas de collectivités territoriales autonomes. Si tel est le cas, et pour éviter de se situer en dehors du champ de la loi de 1992, la collectivité ou le groupement français devra valider, notamment par le canal de la préfecture, la faisabilité d’une contractualisation. La loi ne crée pas d’obligation pour que la collectivité française soit de même niveau que la collectivité étrangère. En consé-quence, les collectivités françaises ou leurs groupements ont capacité à contracter avec des collectivités territoriales étrangères, quel que soit leur niveau dans l’organisation de l’État étranger, sauf disposition particulière dans le droit interne de l’État dont relève la collectivité étrangère. Aucune convention, de quelque nature que ce soit, ne peut être passée entre une collectivité territoriale ou un groupement et un État étranger (article L.1115-5 du CGCT). Les collectivités territoriales ne sont pas des sujets de droit international, cette qualité n’appartenant qu’aux seuls États et organisations internationales. Cette interdiction ne vise cependant pas les entités fédérées, qu’elles soient ou non dénommées « États », et ne couvre pas non plus les cas de signature de convention des collectivités terri-toriales (régions ou départements) au titre de la loi d’orientation de l’Outre-mer (LOOM) agissant en ce cas au nom de l’État.

 Ne sont pas considérés comme groupements de collectivités territoriales et n’entrent pas dans le champ d’appli-cation de la loi :- les établissements publics spécialisés créés par les collectivités territoriales ou par des groupements de collectivités ;- les centres d’action sociale ;- les établissements publics hospitaliers ;- les organismes d’habitation à loyer modéré, qu’ils soient communaux ou intercommunaux, départementaux ou

interdépartementaux, etc. ;- les régies, communales ou intercommunales, dotées de la personnalité morale et de l’autonomie financière ;- les offices de tourisme ;- les établissements publics fonciers locaux, établissements à caractère industriel et commercial compétents pour

réaliser, pour leur compte, pour le compte de leurs membres ou de toute personne publique, toute acquisition foncière ou immobilière en vue de la constitution de réserves foncières ou de la réalisation d’actions ou d’opéra-tions d’aménagement (article L.324-1 du Code de l’urbanisme) ;

- les agences départementales, chargées d’apporter aux collectivités territoriales et aux établissements publics intercommunaux du département qui le demandent une assistance d’ordre technique, juridique ou financier (article L.5511-1 du CGCT) ;

- les agences de développement économique, agences d’urbanisme, agences des espaces verts, etc. ;- les centres de gestion de la fonction publique territoriale ;- les groupements d’intérêt public (GIP) ;- les sociétés d’économie mixte locales (SEML) ;- les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) ;- les ententes sur les objets d’utilité départementale, créées par deux ou plusieurs conseils généraux de départe-

ments qui, par conventions, veulent entreprendre ou conserver à frais communs des ouvrages ou des institutions d’utilité commune (article L.5411-1 du CGCT) et les conférences interdépartementales, débattant de leurs intérêts communs où chaque conseil général est représenté (article L.5411-2 du CGCT).

 Toutes ces structures ne peuvent donc conduire des actions de coopération décentralisée en propre. Cependant, cela ne leur interdit pas de mener des actions à l’international, en lien étroit avec des initiatives de coopération décentralisée. Il en est ainsi, par exemple, pour les agences d’urbanisme, créées pour réfléchir à l’avenir de leur territoire et pour y préparer les projets de développement. Les cinquante-deux agences existant actuellement en France, structurées en très grande majorité sous forme associative sont, depuis 1979, regroupées dans une Fédération nationale des agences d’urbanisme – FNAU. La création par cette fédération en 2004 d’un club international témoigne de cette dynamique d’internationalisation des activités des agences par lesquelles environ 150 actions à l’interna-tional ont été répertoriées depuis 1990, d’ampleur très variable. Il s’agit souvent de missions plus ou moins ponc-tuelles d’évaluation, d’expertise sur projet ou de formation, mais aussi parfois de programmes pluriannuels d’assis-tance technique réalisés sur des périodes longues. En 2010, ce sont 20 agences françaises sur 52 qui travaillent à l’international, trois d’entre elles (l’Apur – Agence d’urbanisme pour la ville de Paris –, l’Aurif – Agence d’urbanisme pour la région Île-de-France, et Lyon) réalisant 75 % des actions. Une soixantaine de villes dans le monde ont pu, cette dernière décennie, être bénéficiaires de ces interventions. 

Page 30: La cooperation decentralisee des collectivites territoriales

Partie 2 - État des lieux de la coopération décentralisée28

La c

oopé

ratio

n dé

cent

ralis

ée d

es c

olle

ctiv

ités

terr

itoria

les

Plus de 40 % des actions internationales des agences ont été réalisées soit dans le cadre de partenariats de coo-pération décentralisée avec des municipalités, soit dans le cadre de réseaux de villes tels que les programmes européens (Med-Urbs, Asia-Urbs, Meda) ou Cités unies (intégré à la CGLU en 2004).