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la demande de jugement, la demande de jugement, ce qui s'y apparente ce qui s'y apparente mais ne rentre pas mais ne rentre pas dans le même cadre légale. dans le même cadre légale. Irmiyâ b. Mîshâl Annûrmânî Irmiyâ b. Mîshâl Annûrmânî (Inspiré des travaux de Abû Muç`ab Alfiransî) (Inspiré des travaux de Abû Muç`ab Alfiransî) E-slâh Community

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la demande de jugement, la demande de jugement,

ce qui s'y apparentece qui s'y apparente

mais ne rentre pasmais ne rentre pas

dans le même cadre légale.dans le même cadre légale.

Irmiyâ b. Mîshâl AnnûrmânîIrmiyâ b. Mîshâl Annûrmânî

(Inspiré des travaux de Abû Muç`ab Alfiransî)(Inspiré des travaux de Abû Muç`ab Alfiransî)

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بسم الله الرحمن الرحيمبسم الله الرحمن الرحيم

Voici un résumé concis sur le sujet de la demande de jugement (attahâkum) par la permission d'Allah. Le but étant de donner une idée générale sur le sujet par des preuves suffisantes, non en développant le sujet de manière détaillée car le temps manque mais enexposant des statuts juridiques d'une mannière concise et accessible à tous par la permission d'Allah.

J'ai nommé cet exposé « La demande de jugement, ce qui s'y apparente mais ne rentre pas dans le même cadre légale. » et nous allons, au cours de cet exposé, poursuivre par ces différentes étapes :

1. Définition du hukm et du tahâkum.

2. Le tahâkum dans le qur'an.

3. Toute résolution d’une affaire au près d'un tâghût entre t-elle forcément dans lecadre du tahâkum ?

4. Conclusions finales

1. Définition du hukm et du tahâkum.

Nous allons, dans un premier temps, les définir linguistiquement et réligieusement (légalement).

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(a) La réalité linguistique du hukm.

Le hukm, linguistiquement, signifie l'empêchement, « al-man` » comme le précise Ibnu Fâres : « C’est l’empêchement. (هو املنع) ». [mu`jam maqâyîs allughah 2/91]

C’est pour cela que la bride du cheval fut nommée « alhikmah », car en tirant sur cette dernière, ça freine le cheval donc l’empêche.

Et Tha`laba dit par l’intermédiaire d'Al`Arabî : « Le hâkam fut nommé « hâkam » car il empêche l’injustice. (قيل للحاكم حاكم ألنه مينع من الظلم) ».

(b) La réalité religieuse du hukm.

Le hukm prend le sens de la juridiction (alqadhâ2 (القضاء)), comme le dit `Alî b. Ismâ`îl : « Le hukm, c’est le qadhâ2 ».

Voir également :

– lisân al`arab de Ibn Mandhur, volume n°15, page n°31.

– alqâmûs almuhît de Alfayrûz Abâdî, volume n°4, page n°98.

– mukhtâr assihâh de Arrâzî, volume n°1, page n°228.

– albahr arra2q sharh kanz addaqa2q de Ibn Najîm AlMiçrî.

– almu`jam alwasît, volume n°1, page n°198.

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C’est pour cela que le jour du jugement est nommé le jour du fasl (le tranchement ( le jour du qadha2 est le jour du hukm (jugement) et dans le saint qur'an, le mot ,((الفصلqadha2 prend quatre sens : ordonner, créer, terminer et juger, celui qui nous intéresse.

Allah dit :

نيا﴿ ا تقيض هذه الحياة الد قالوا لن نؤثرك عىل ما جاءنا من البينات والذي فطرنا فاقض ما أنت قاض إمن﴾

« 72. Nous ne te préférerons jamais à ce qui nous est parvenu comme preuves évidentes. Décrète donc ce que tu as à décrété. Tes décrets ne touchent que cette présente vie. ». À savoir, ton « jugement » ne donnera influence que dans ce bas monde. Et il dit aussi :

ميع البصري yaqdhî﴿ والله يقيض ( ء إن الله هو الس ﴾ ) بالحق والذين يدعون من دونه ال يقضون بيش

« {20. Et Allah juge en toute équité, tandis que ceux qu'ils invoquent en dehors de lui ne jugent rien. En vérité c'est Dieu qui est l'Audient, le Clairvoyant. ». yaqdhî dans le sens yahkum (juger).

Et le mot hakam (ou hukm) dans le qur'an prend également à son tour, le sens de qadha2,Allah dit :

﴾) بالحق وربنا الرحمن المستعان عىل ما تصفون uhkumقال رب احكم (﴿

« 112. Il dit : "Seigneur, juge en toute justice ! Et Notre Seigneur le Tout Miséricordieux, c'est Lui dont le secours est imploré contre vos assertions». ». Le mot uhkum, dans ce verset, prend le sens de qadhî (juge) comme le dit Alwâhidî, Arrâzî, Ibn `Âdel et Allibâb dans leurs exégèses respectives, également alalûsî dans rûh alma`ânî et d’autres encore.

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Après avoir constaté que le hukm prend le sens de qadha2 et que le qadha2 prend le sens de hukm (juger, jugement, décret, etc.). Nous allons prendre la définition que les savants ont fait du qadha2 pour le superposer au hukm, étant donné que le hukm prend aussi le sens de qadha2. Les hanafîtes définirent le qadha2 comme étant :

وقطعا للنزاع باألحكام الرشعية املتلقاه من الكتب, حسام للتداعي, الفصل بني الناس يف الخصومات «» والسنة

« C’est le faite de trancher entre les sujets dans les disputes en mettant fin au jugement et couper la dispute à l’aide des verdicts législatif du qur'an et de la sunnah. ».

Les malikites, comme le définit, Ibn Ruchd :

اإلخبار عن حكم رشعي عىل سبيل اإللزام » «

« Informer sur un statut juridique avec coercition ».

Les chafi`ites :

» فصل الخصومة بني خصمني فأكرث بحكم الله تعايل «

« Trancher dans une dispute entre deux ou plus en s’appuyant du jugement d’Allah ».

Les hanbalites :

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» اإللزام بالحكم الرشعي وفصل الخصومات «

« Coercition du verdict juridique et le tranchement dans les disputes ».

Note : la coercition est le fait d'obliger, il est dit dans le site wikipedia :

Citation:

« La coercition est exercée contre quelqu'un pour le forcer à agir ou l'amener à s'en abstenir. Elle existe par la violence, ou la menace, physique et/ou psychique. L'autorité légale, dont l'État est le sommet dans les sociétés modernes, est en principe la seule à pouvoir l'utiliser, pour assurer la « discipline légale » parmi ses membres http://fr.wikipedia.org/wiki/Coercition.

En s’appuyant sur la définition du qadha2, sachant que le hukm est le qadha2 et vice versa. le hukm signifie, grosso modo : « trancher dans une dispute ou une injustice avec coercition… »

(c) La réalité linguistique du tahâkum.

Le mot tahâkum vient sur la base verbale (wazn) de tafâ`ul, donc nous allons déterminer le sens et la réalité linguistique du wazn tafâ`ul pour ainsi connaître le sens du mot tahâkum. Dans la langue arabe, le wazn tafâ`ul prend quatre sens :

- L’association entre deux ou plus, comme par exemple : « Zayd et `Umar se disputèrent (.«. (تخاصم زيد وعمر

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- Simuler un acte sans pourtant le faire réellement comme : « Faire semblant d’ignorer une chose (تجاهل). ».

- Obtenir une chose petit à petit comme par exemple : « La montée du Nil ( تزايد عن.dans le sens de la montée du niveau du fleuve, petit à petit « (النيل

- La conséquence d’un acte chez autrui, prenons cet exemple : « Je m'éloignai de lui, il en fit donc de même (باعدته فتباعد) » étant donné que le hukm est de trancher dans une dispute ou une affaire, le tahâkum est tous simplement le fait de demander ce jugement, ce hukm.

Le sens linguistique du tahâkum est, tout simplement, le fait de demander le jugement comme nous pouvons le constater dans le récit rapporter par Muslim : « c’est vers toi quej’ai haussé jugement .« (و إليك) حاكمت

À noter qu’il y a une légère différence qu'il est important de saisir par la permission d'Allah, cette dernière se situe entre le tahâkum et le tahkîm. Le tahâkum est de demander un jugement chez un tiers alors que le tahkîm est de déléguer le jugement à untiers, comme nous pouvons le constater dans albahr arra2q sharh kanz ad-daqa2q de Ibn Najîm Almiçrî :

تولية الخصمني حاكام يحكم بينهام » «

« C’est le fait que deux rivaux se référent a un juge pour qu’il tranche entre eux »

(d) La réalité religieuse du tahâkum.

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Il n’y a pas de différence significative entre la réalité légale et linguistique du tahâkum. Dans annihâyah fi gharîb alathar d’Ibn Alathîr, l'on trouve le commentaire du récit : « c’est vers toi que j’ai haussé jugement (و إليك حاكمت) » :

»أي رفعت الحكم إليك «

« À savoir : j’ai haussé le jugement vers toi ».

Et dans `umdah al-qârî sharh sahîh Albukhârî de Badr Addîn Al`Înî, il est dit concernantce récit :

»واملحاكمة رفع القضية إىل الحاكم«

« almuhâkamah (le fait de faire juger), c’est de hausser une affaire au près du hakam

(juge). ».

Quant au tahâkum, dans son sens et sa réalité légale, c’est de demander le hukm auprès

d'un tiers bien défini pour résoudre le conflit.

2. Le tahâkum dans le qur'an.

Nous allons exposer quelques versets concernant le sujet du tahâkum et voir ce que les

exégètes en conclurent par la permission d'Allah.

(a) Le tahâkum n’a lieu que s’il y a un litige, un conflit

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ou une dispute.

C’est à ce moment que le litige est résolu selon les

enseignements divins et prophétiques.

Allah dit :

وه إىل الله ﴿ ء فرد يا أيها الذين آمنوا أطيعوا الله وأطيعوا الرسول وأويل األمر منكم فإن تنازعتم يف يش سورة النساء) 59( ﴾والرسول إن كنتم تؤمنون بالله واليوم اآلخر ذلك خري وأحسن تأويال

« 59. Ô les croyants ! Obéissez à Allah, obéissez au messager et à ceux d'entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-leà Allah et au messager, si vous croyez en Allah et au jour dernier. Ce sera bien mieux et de meilleur interprétation (et aboutissement). » Sourate annissâ2

Assa`dî dit dans son exégèse, concernant ce verset :

وه إىل الله والرسول ﴿: « ومثل ذلك قوله تعاىل ء فرد يفهم منها أن ما مل يتنازعوا فيه ﴾فإن تنازعتم يف يشبل اتفقوا عليه أنهم غري مأمورين برده إىل الكتاب والسنة »

« Et ce similairement à sa parole, exalté soit-il : « Puis, si vous vous disputez en quoi que cesoit, renvoyez-le à Allah et au messager » , il est compris de ce verset que s’il n’y a pas de dispute, au contraire il y a même accord sur celui-ci, point d’obligation à le renvoyé au livre et la sunnah. ».

C’est pour cela qu’Abû Alsu`ûd dit, concernant ce verset :

ين فراجعوا فيه إىل كتاب الله أي} والرسول { « أي إن اختلفتم أنتم وأولوا األمر منكم يف أمر من أمور الدإىل سننه »

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« A savoir : si vous divergez, vous et ceux qui détiennent parmi vous le commandement, concernant une chose parmi les choses religieuses, réviser alors le livre d’Allah et {son prophète} à savoir sa sunnah ».

Et bien sûr, la divergence sur des sujets religieux ne peut avoir lieu si cette dernière est une interprétation sur base de versets coraniques ou de récits prophétique formels et explicites. Cependant, la divergence est acceptable dans la mesure où il s'agit d'une interprétation de laquelle peuvent découler plusieurs plosibles sens , sur cette base, il peuty avoir divegence et c’est pour cela qu’Arrâzî dit dans son exégèse :

ء ﴿: ما ال تكون أحكامها منصوصة عليها وأمر فيها باالجتهاد وهو قوله : « والثاين فإن تنازعتم ىف ىشوه إىل الله والرسول » ﴾فرد

« Et le deuxième : ce dont les statuts juridiques ne sont pas indiqués, où l’effort juridique est ordonné et c’est sa parole : « Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au messager. ». »

(b) Pour ceux à qui Allah invalida leurs Islam,

ce n’est dû qu'à leurs volonté de faire juger le tâghût

alors que hukm d'Allah est présent et disponible.

Allah dit :

ألم تر إىل الذين يزعمون أنهم آمنوا مبا أنزل إليك وما أنزل من قبلك يريدون أن يتحاكموا إىل الطاغوت ﴿يطان أن يضلهم ضالال بعيدا وإذا قيل لهم تعالوا إىل ما أنزل الله (*) وقد أمروا أن يكفروا به ويريد الش

ون عنك صدودا ﴾وإىل الرسول رأيت المنافقني يصد

« 60. N'as-tu pas vu ceux qui prétendent croire à ce qu'on fit descendre vers toi

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[prophète] et à ce qu'on fit descendre avant toi ? Ils veulent prendre pour juge le tâghût alors que c'est en lui qu'on leur commanda de ne pas croire. Mais le Diable veut les égarer très loin, dans l'égarement. » Sourate annissâ2.

Ibn Kathîr dit :

إذا طلبوا إىل اتباع: أي ﴾وإذا دعوا إىل الله ورسوله ليحكم بينهم إذا فريق منهم معرضون ﴿: وقوله ألم تر ﴿: وهذه كقوله . الهدى ، فيام أنزل الله عىل رسوله ، أعرضوا عنه واستكربوا يف أنفسهم عن اتباعه

إىل الذين يزعمون أنهم آمنوا مبا أنزل إليك وما أنزل من قبلك يريدون أن يتحاكموا إىل الطاغوت وقد يطان أن يضلهم ضالال بعيدا وإذا قيل لهم تعالوا إىل ما أنزل الله وإىل (*) أمروا أن يكفروا به ويريد الش

ون عنك صدودا 61، 60: النساء ﴾ الرسول رأيت المنافقني يصد

« Et sa parole : « S’ils sont invités vers ce qu’Allah révéla et son prophète, tu verras les hypocrites voilà que quelques-uns d'entre eux s'éloignent. ». À savoir : s’ils sont convié à la suivie de la guidance dans ce qu’Allah révéla sur son messager, ils s’en détournent et s’enflent d’orgueil à le suivre, et ceci est similaire à sa parole : « 60. N'as-tu pas vu ceux qui prétendent croire à ce qu'on fit descendre vers toi [prophète] et à ce qu'on fit descendre avant toi ? Ils veulent prendre pour juge le Taghût alors que c'est en lui qu'on leur commanda de ne pas croire. Mais le Diable veut les égarer très loin, dans l'égarement. 61. Et lorsqu'on leur dit : "Venez vers ce qu'Allah fit descendre et vers le Messager", tu vois les hypocrites s'écarter loin de toi. ». ».

Arrâzî dit concernant ce verset dans son exégèse :

» « ال يطيعون الرسول وال يرضون بحكمه ، وإمنا يريدون حكم غريه

« Ils n’obéissent pas au messagers et ne sont point satisfait de son jugement, ils veulent seulement le jugement d’autrui ».

C’est pour cela qu’Allah dit dans un autre endroit, similairement :

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« 48. Et quand on les appelle vers Allah et son messager pour que celui-ci juge parmi eux, voilà que quelques-uns d'entre eux s'éloignent. 49. Mais s'ils ont le droit en leur faveur, ils viennent à lui, soumis. 50. Y a-t-il une maladie dans leurs cœurs ? Ou doutent-ils ? Ou craignent-ils qu'Allah les opprime, ainsi que son messager ? Non !... mais ce sont eux les injustes. »

Et Ibn Kathîr dit :

يعرضون عنك إعراضا كاملستكربين عن ذلك ، كام قال تعاىل عن: أي ﴾يصدون عنك صدودا ﴿: وقوله هؤالء ] 21: لقامن [ ﴾وإذا قيل لهم اتبعوا ما أنزل الله قالوا بل نتبع ما وجدنا عليه آباءنا ﴿: املرشكني

إمنا كان قول املؤمنني إذا دعوا إىل الله ورسوله ليحكم ﴿ :وهؤالء بخالف املؤمنني ، الذين قال الله فيهم ] . 51: النور [ ﴾] وأطعنا وأولئك هم املفلحون [ بينهم أن يقولوا سمعنا

« Et sa parole : « voilà que quelques-uns d'entre eux s'éloignent. » À savoir : ils se

détournent de toi tel des orgueilleux comme le dit sur les polythéistes : « 21. Et quand on

leur dit : « Suivez ce qu'Allah fit descendre », ils disent : « Nous suivons plutôt ce sur

quoi nous trouvâmes nos ancêtres ». Est-ce donc même si le Diable les appelait au

châtiment de la fournaise ! » Eux et les autres sont différent des croyant : « 51. La seule

parole des croyants, quand on les appelle vers Allah et son messager, pour que celui-ci

juge parmi eux, est : « Nous entendîmes et nous avons obéîmes ». Et voilà ceux qui

réussissent. ». ».

Ils se détournèrent malgré la présence de hukm d'Allah, c’est pour cela qu’Allah invalida

leurs Islam. Mais les suiveurs de Ibn Tal`a Almukhlif relevèrent une problématique très

intéressante et très pertinente (même s’ils ne sont pas donnée la peine de la résoudre ou

pour le moins en la résolvant qu'à moitié et sans effort remarqué) qui est :

– Doit-ont dire que le polythéisme est permis en absence d’état islamique ?

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– Alors pourquoi ne pas commettre les autres formes de polythéisme ?

– Plus simple, pourquoi se contredire en autorisant une forme tout en interdisant

une autre ?

C’est ce que nous allons voir dans le prochain point, toujours d'une manière assez concise

par la permission d'Allah.

3. Toute résolution d’une affaire au près

d'un tâghût entre t-elle forcément dans le

cadre du tahâkum ?

Avant toute chose, il est primordiale de bien différencier deux choses :

– Un tahâkum auprès d'un juge qui tranchera selon la législation du tâghût.

– Une démarche faite auprès d’un juge tâghût ou d’un détendeur de pouvoir (sultân)tâghût qui possède un pouvoir et une force mais ne tranchant dans aucune affaire.

Le tahâkum au tâghût est ce par lequel Allah annula l'attestation du monothéisme de l'individu, c'est est en réalité, la demande de jugement dans une affaire ou une dispute. Donc tout individu qui commit le tahâkum au tâghût et supporta, soutint la réalisation d'une constitution contraire à celle d’Allah. il ne désavoua pas le taghût car le support et le soutient du jugement sur lequel son affaire, sa dispute fut résolue, fut un soutient, un support satanique alors que le hukm n’appartient qu’à Allah...

En ce qui concerne la déposition d’une démarche auprès d’un tâghût, il y a un détail à ne

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pas négliger. Si le sens voulu de cette démarche est de demander au sultân, le soutient, la force et le pouvoir, il n'y a aucun mal à cela. Cette demande de sultân, que ce soit de la force et du pouvoir, cela rentre le cadre du tadhallum et la demande d’aide.

Sachant que dans le qur'an, le mot sultân est cité sous deux sens :

– Le premier sens est le sultân de la preuve (alhujjah), Allah dit : « 151. Nous allons jeter l'effroi dans les cœurs des mécréants. Car ils associèrent à Allah (des idoles) sans aucune preuve (sultân) descendue de sa part. Le feu sera leur refuge. Quel mauvais séjour que celui des injustes ! ». [Al`imrân], et il dit : « 81. Et comment aurais-je peur desassociés que vous lui donnez, alors que vous n'eûmes pas peur d'associer à Allah des choses pour lesquelles il ne vous a fait descendre aucune preuve (sultân) ? Lequel donc des deux partis a le plus droit à la sécurité ? (Dites-le) si vous savez. ». Et il dit : « 33. Dis: « Mon Seigneur n'interdit que les turpitudes (les grands péchés), tant apparentes que secrètes, de même que le péché, l'agression sans droit et d'associer à Allah ce dont Il ne fit descendre aucune preuve (sultân), et de dire sur Allah ce que vous ne savez pas. », ces versets furent révélés dans le sens du sultân de la preuve (alhujjah).

– Le deuxième sens du sultân cité dans le saint qur'an, c’est le sultân du pouvoir, de la force et de la capacité, Allah dit : « 22. Et quand tout sera accompli, le Diable dira : « Certes, Allah vous fit une promesse de vérité, tandis que moi, je vous fis une promesse que je ne tins. Je n'eu aucune autorité (sultân) sur vous si ce n'est que je vous appela et que vous me répondîtes. Ne me faites donc pas de reproches mais faites-en à vous même. Je ne vous suis d'aucun secours et vous ne m'êtes d'aucun secours. Je vous renie de m'avoir, jadis, associé [à Allah] ». Certes, un châtiment douloureux attend les injustes [les associateurs]. » [Ibrâhîm.] Il dit encore : « 65. Quant à mes serviteurs, tu n'as aucun pouvoir (sultân) sur eux. » Et ton seigneur suffit pour les protéger ! » [isrâ2]. De même : « 42. Sur mes serviteurs, tu n'auras aucune autorité (Sultân), excepté sur celui qui te suivra parmi les dévoyés. » [alhijr] et Allah dit aussi : « 99. Il n'a aucun pouvoir (Sultân) sur ceux qui croient et qui placent leur confiance en leur Seigneur. » [L’abeille]

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Donc le tahâkum au taghût, celui concernant alhujjah pour trancher dans une affaire, cela est l’approbation même du jugement par le tâghût (faire du jugement au tâghût, la base dans son tahâkum à la place du hukm d’Allah, exalté soit-il.). Celui donc qui demanda le sultân de la preuve au tâghût, il commit un grand polythéisme (qu’Allah nous en préserve). Par contre celui qui demanda le sultân du pouvoir et de la capacité, celui-ci ne demanda, en aucun cas, le jugement au tâghût. Donc le sultân du pouvoir et de la capacité est exclu du tahâkom au tâghût, comme le sultân du tadhallum, de l'istinsâret du tasâluh (termes que nous expliquerons dans le prochain paragraphe par la permission d'Allah), le musulman peut être amené à demander le pouvoir et la capacité détenu par les tawâghît pour un tadhallum, tasâluh ou un istinsâr.

Donc, pour répondre à la problématique de nos « amis » il est essentiel de bien nuancer les différences entre le tahâkum et certaines formes de choses confondues avec celui-ci par un bon nombre d'individus alors qu’il n'en est rien, comme nous allons le voir par la permission d'Allah.

(a) Il y a une différence entre le tahâkum et le tasâluh.

Le tahâkum, comme nous le constatâmes précédemment, est le fait de demander le jugement auprès d'un tiers pour trancher dans une dispute, un conflit.

En ce qui concerne le sulh (conciliation) dans sa réalité linguistique, c’est comme le dit Arrâgheb :

» « الصلح يختص بإزالة النفار بني الناس، فهو قطع املنازعة

« Le sulh concerne la suppression de l’éloignement entre les gens, c’est donc le fait de mettrefin à la dispute ». [almisbâh almunîr].

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En ce qui concerne son sens religieux, les savants divergèrent beaucoup sur sa définition mais nous allons prendre et citer la définition citée dans majalah alahkâm [599/1] celle-ci suffira par la permission d'Allah :

» « عقد يتفق فيه املتنازعون يف حق عىل ما يرفع النزاع بينهام

« Chose sur laquelle les contestataires se mettent d’accord, un droit permettant de mettre fin a leurs litiges mutuels. »

Donc le tahâkum et le tasâluh mettent fin tous deux au litige présent entre deux rivaux. Sauf que dans le cas d’un tahâkum, il est essentiel qu’un juge soit présent ou les deux rivaux. Quant au cas du tasâluh, l’accord se fait entre les deux rivaux ou en nominant un volontaire de confiance entre eux deux. Comme la tribu du sahâbî Abû Shurayh fit avec lui, d’ailleurs ils le surnommèrent Abû Hakam étant donné sa justesse dans le hukm maisle prophète (صىل الله عليه وسلم) le surnomma Abû Shurayh étant donné que le seul hakamest Allah, ceci est rapporté par Abû Dâwud.

En ajoutant que le tahâkum et le tasâluh se diffèrent dans deux cas de figure :

– Ce qui résulte du tahâkum est un jugement juridique contrairement au tasâluh, qui lui, donne naissance à une entente mutuel entre les deux rivaux. Il y a donc une différence entre un jugement juridique et une entente mutuel nommée en arabe « `aqd ridhâ2y (عقد رضايئ) ».

– Dans le tasâluh, un des deux rivaux renonce à un de ses droits dans le but de se mettre d'accord et mettre fin à la dispute alors que dans le hukm, il n'y a pas de renoncement au droit prescrit par le juge. Il es dit dans durar alahkâm sharh majalah

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alahkâm :

.عبارة عن قطع القايض المخاصمة وحسمه إياها عىل الوجه المخصوص : والحكم يف اصطالح الفقهاء هو «لح الذي يجري بني الخصمني ؛ ألن المقصود من الوجه المخصوص وقيد الوجه المخصوص هو إلخراج الصايض بني لح هو عقد يرفع النزاع بالرت هو ألفاظ القايض كألزمت أو حكمت أو أنفذت القضاء عليك ، فالص

» والحكم ، هو عبارة عن قطع القايض المخاصمة وحسمه إياها... الطرفني

« Et le hukm dans la terminologie des jurisconsultes : c’est le tranchement de la dispute par le juge en la finalisant selon le cas de figure voulu. Et la mise en place de cas de figure n’est dû qu'à installer l'entente entre les deux rivaux car le sens voulu du cas de figure est une parole dites par le juge tel que « J’oblige [...] », « Je juge [...] » ou « J’applique le jugement sur toi [...] ». La conciliation est donc la mise en place d’un terrain d’entente qui met fin à la dispute par le contentement des deux rivaux… Et le hukm, c’est le tranchement de la dispute par le juge en la finalisant selon le cas de figure voulu. »

Il y a une différence entre le tahâkum et l’istijârah (couvrir une personne du mal des autres en le cachant chez sois ou le l’annoncant a son peuple comme étant sous sa protection) ou l’istinsâr (la demande d’aide ou de secours).

Il fut dit dans almu`jam alwasît, volume n°1, page n°50 et volume n°1, page n°205 :

استأمن إليه استجاره و طلب حاميته ، و يقال استأمن الحريب استجار و دخل دار اإلسالم مستأمنا و فالنا «استجار بفالن استغاث به و التجأ إليه وسأله أن يؤمنه ويحفظه ويف التنزيل.. طلب منه األمان و ائتمنه

» ﴾وإن أحد من املرشكني استجارك فأجره ﴿: العزيز

« ista2manah ilayhi (envers lui) : il demanda sa protection, et il est dit : « ista2manah al-harbî (le mécréant) » à savoir qu’il demanda refuge et entra dans l’état islamique avec protection. Et tel personne lui demanda protection (amân) et le protégea (ista2manah)… Il demanda refuge (istajâr) chez tel personne : il fit appel à lui, l’appela et lui demanda

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secours et protection, et dans la révélation bien-aimé : « Et si l'un des associateurs te demande asile, accorde-le lui ». »

En ce qui concerne son sens religieux, Annasfî dit dans tulbatu`l tulbah, volume n°1, page n°424 :

وإن أحد من المرشكني استجارك ﴿االستجارة وهى سؤال األمان يقال استجاره فأجاره قال تعاىل «» ﴾فأجره

« alistijârah est la demande de protection, il est dit : « Istajârahou », il l'a donc « ajârouh ». Allah dit : « Et si l'un des associateurs te demande asile, accorde-le lui ». »

Comme exemple pour alistinsâr ou alistijârah, il y a hilf alfudhûl pendant l’époque de la jahiliyah. Ce hilf alfudhûl fut créé par des tribus de quraysh et consista à venir en aide aux vicmes de chaque injustice. La tribu donc de Banî Hachîm, Banî Almutalib, Asadu b. `Uzah, Zahrah b. Kilâb et Taymu b. Murah se réunirent dans la maison de `Abdallah b. Jad`ân b. `Umar b. Ka`b b. Sa`d b. Taym b. Murah b. Lu2ay pour mettre place a ce nouveau hizb, sachant que le prophète (صىل الله عليه وسلم) fit l’éloge de hilf alfudhûl.

Donc faire appel aux tawaghît, aux soldats du tâghût, à l’armée, la police, la gendarmerie de ces derniers, à ceux qui détiennent le pouvoir et la force. Faire cet appel pour se protéger d’un mal, éteindre un feu, retrouver un fils perdu ou autre n’a rien de comparable avec le tahâkum, car comme nous l’avons vu et revu. Le tahâkum est le fait de demander le jugement (alhukm), alors que l'istinssar ou l’istijârah est le fait de demander protection, refuge et secours.

(b) Il y a différence entre le tahâkum et le tadhallum.

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Dans sa réalité linguistique, le tadhallum : « c’est se plaindre d’une injustice » (Voir al-mu`jam al-wassît, volume n°2, page n°57, al-qâmûs al-muhît, volume n°3, page n°255 et lisân al`arab, volume n°12, page n°373.).

Et dans sa réalité religieuse, le tadhallum, comme le définit an-nawawî dans riyâdh assâlihîn :

األول التظلم فيجوز للمظلوم أن يتظلم إىل السلطان والقايض وغريهام ممن له والية أو قدرة عىل إنصافه «» .ظلمني فالن بكذا: من ظامله، فيقول

« Le premier, c’est le tadhallum. Il est permis à celui qui fut victime d’une injustice de se plaindre à celui qui détient le pouvoir, le juge ou autre parmi ceux qui détiennent le commandement et ont un pouvoir pour rendre justice à son injustice. Il dit donc : « tel personne a été injuste envers moi dans tel chose ». »

Il y a donc une grande différence entre le tahâkum et le tadhallum. Prenons l'exemple d'une injustice commise, le tahâkum serait de demander le hukm ou de trancher dans cette injustice pour que justice sois faite, ce qui nous fait revenir à la définition du tahâkum de départ (demander le hukm auprès d'un tiers). Quant au tadhallum, si une injustice est commise, ce sera de se plaindre chez le détenteur du pouvoir, faire appel au tâghût, sultân ou autre pour que son injustice sois réparée.

Voyez-vous la différence mes chèrs frères ?

Bien évidemment, entrent dans le cadre du tadhallum, toutes sortes de situations comme la restitution d’un bien, d'un droit, toutes sortes d’injustices commises.

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Et de cela, nous répondons à la problématique de nos « amis » extrémistes. Après avoir exclues certaine formes de tahâkum en apparence, j'appuie sur le côté apparent car en réalité, ces formes de tahâkum ne rentrent pas dans le cadre du tahâkum. Le tahâkum est la demande de jugement dans un litige et si le hukm démandé tranche selon les lois du shaytân, il s'agit dès lors de shirk akbar (grand polythéisme), un tahâkum au tâghût. Par contre, si le tahâkum en apparence se fait dans des choses qui ne viennent pas a l’encontre de la législation islamique, qu’il n’y a pas de tahlîl ni de de tahrîm dans la délibération du jugement (comme c’est le cas du tasâluh, l'istijârah et le tadhallum), cela ne rentre pas dans le cadre du tahâkum.

Muhammad b. Ibrâhîm dit :

أما بالنسبة ملا انتهى عند قضاة العشائر فإن كان ذلك عن طريق الصلح ومل يتضمن هذا الصلح «تحليل محرم أو تحريم حالل فالصلح صحيح ، وإن كان يتضمن هذا الصلح فذلك غري صحيح ؛ ألن

املعروف عن مشائخ العشائر الجهل وعدم العلم باألحكام الرشعية فالتحاكم إليهم من باب التحاكم» إىل الطاغوت

« En ce qui concerne celui qui se retrouve chez les juges tribales, si cela est fait dans le but du sulh (conciliation) sans que ce sulh présente en lui-même l’autorisation d’un harâm ou l’interdiction d’un halâl, le sulh est donc authentique. Mais si ce sulh se caractérise de cela (tahlîl & tahrîm), ce sulh n’est alors pas authentique (donc erroné) car ce qui est connu chez ses savants tribaux, c’est l’ignorance (en général) et surtout quand ils s'agit de statuts religieux. Le tahâkum chez eux est donc un tahâkum au tâghût ». [majmu` alfatâwa wa arrasa2il du shaykh, discours n° 666, daté du 5/6 /1386.]

Il y a deux points essentiel à tirer et retenir de ce que vient de dire le shaykh :

– Il employa le terme « tahâkum » si il est question de tahrîm ou de tahlîl dans le jugement : « Le tahâkum chez eux est donc un tahâkum au tâghût. ». Alors qu’au début du paragraphe quand il parla du tasâluh, il ne le nomma pas tahâkum au tâghût.

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– Il posa la condition de l'absence de tahlîl et de tahrîm dans le sulh pour que cela nesois pas considéré comme du tahâkum au tâghût, je cite : « […] sans que ce sulh présente en lui-même l'autorisation d'un harâm ou l'interdiction d'un halâl ». Par la permission d'Allah, ce point est essentiel et il est à retenir car c'est autours de ce conditionnement que nous remarquerons, dans le prochain point, la véracité de nos savants ainsi que la vérité de laquelle ils rangèrent. C'est également par cette condition que nous déterminerons le statut du métier d'avocat ainsi que celui du dépôt de plainte, avec la permission d'Allah.

Il y a, bien sûr, d’autre forme de tahâkum en apparence qui ne rentrent pas dans le cadre du tahâkum au tâghût mais ceci n’est qu’un résumé comme nous vous l’avons précisé. Nous avons donc cité les points les plus importants.

4. Conclusions finales.

En finalité, nous affirmons que le tahâkum au tâghût est un grand polythéisme qui fait sortir de la sphère de l'Islam. C'est une demande de jugement auprès d'un tiers pour qu’il tranche dans un conflit ou litige selon une législation qui est autre que celle du législateursuprème, Allah. Cet individu (le demandeur) oublia qu'Allah est Alhakam, le seul qui soiten droit de légiférer.

Le tahâkum est la demande de jugement (talab alhukm) et l'individu qui demanda au tâghût de trancher dans une chose qui fut d'ores et déjà tranchée par Allah, demanda le jugement du tâghût et annula son Islam.

Ajoutons à cela que le tahâkum au tâghût n'est en aucun cas permis, ne serait-ce que par nécéssité. La grande mécréance et la grand polythéisme ne fut jamais permis en cas de nécessité donc les quelques égarements justifiants la permission de se référer au jugementdu tâghût par « nécessité » sont à mettre en garde et à éviter, `Alî Alkhudayr dit :

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» الرضورة ال تبيح الكفر وال تبيح التحاكم إىل الكفر «

« La nécessité n’autorise ni la mécréance, ni le jugement à la mécréance ». [almu`tasar sharh kitâb attawhîd, page n°303.]

Mais il y a des choses à ne pas faire entrer dans le cadre du tahâkum au tâghût et c’est pour cela que nous écrivîmes ce résumé, pour éclaircir les choses de la mannière la plus concise. Parmis elles, il y a toutes sortes de démarches ne constituant pas une légifération,un tahlîl, un tahrîm au près du tâghût menant à la résolution d’une affaire. Nous vîmes parmi ces démarche, quelques exemples des plus importants qui sont l’istinsâr, le tadhallum et le tasâluh. Nous constatâmes également que nos savants détaillèrent très bien ce points tout en excluant du cadre du tahâkum, les différentes démarches autoriséespar la loi.

C’est pour cela qu’Assarkhasî, dans sharh assiyar alkabîr, autorise la demande d’aide au détendeur du pouvoir d’un pays mécréant :

ولو استودع مسلم مسلام شيئا وأذن له إن غاب أن يخرجه معه فارتد المودع ولحق بدار الحرب ، فلحقه «ار صاحبه وطلبه منه فمنعه ، واختصام فيه إىل سلطان تلك البالد ، فقرص يد المسلم عنه ، ثم أسلم أهل الد

» فالوديعة للمودع ال سبيل لصاحبها عليها

« Si un muslim confie une chose à un muslim en lui donnant la permission de voyager avecs’il s’absente, celui à qui la chose fut confiée apostasie, rejoint une terre de mécréance. Le muslim, à qui la chose appartient, le rejoint tout en le lui demandant de lui rendre mais il refusa et se disputèrent au près de celui qui détient le pouvoir dans ce pays ».

L'objectif visé, dans cette parole d’Assarkhasî, est qu’il ne dénigra pas celui réclame son droit au près du tâghût. À savoir dans ce cas, l’istinsâr ou dans d'autres le tadhalum : « Lemuslim, à qui la chose appartient, le rejoint tout en le lui demandant de lui rendre mais il refusa et se disputèrent au près de celui qui détient le pouvoir dans ce pays ».

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Ibn Kathîr rapporta une histoire qui se déroula entre Alhusayn b. `Alî et Walîd b. `Utba b. Almughîrah dans albidâyah wa annihâyah, volume n°2, page n°293 où une controverseau sujet d’un bien se passa entre Alhusayn b. `Alî b. Abî Tâlib et Alwalîd b. `Utba b. Abî Sufiân, Alhusayn dit alors à Alwalîd :

فقال له الحسني أحلف بالله لتنصفني من حقي أو آلخذن سيفي ثم ألقومن يف مسجد رسول الله صىل «» الله عليه وسلم ثم ألدعون بحلف الفضول

« Alhusayn lui dit alors : « Si tu ne te montre pas juste envers mon droit, je prendrai certainement mon épée et j’irais jusqu’au masjid du messager d’Allah ( (صىل الله عليه وسلمfaire appel à hilf alfudhûl ! ».

Voici Alhusayn, qu’Allah l'agrée, qui menace de faire appel au hilf alfudhûl crée dans la jahiliyah par des polythéistes. Ce groupe, nommé hilf alfudhûl venait en aide à ceux qui furent les victime d’injustices. Ce qu’Alhusayn dit peut être considéré comme du tadhallum ou de l’istinsâr.

Ahmad b. Taymiyah dit dans alimân alkabîr, volume n°7, pages n°314 :

فحقوق العباد مثل قضاء الديون رد الغصوب والعوارى والودائع واإلنصاف من املظامل من الدماء واألموال «واألعراض إمنا هي حقوق اآلدميني وإذا أبرئوا منها سقطت وتجب عىل شخص دون شخص يف حال دون حالمل تجب عبادة محضة لله عىل كل عبد قادر ولهذا يشرتك فيها املسلمون واليهود والنصارى بخالف الخمسة

» فإنها من خصائص املسلمني

« Les droits des serviteurs comme le remboursement des dettes, la restitution des usurpations, des montures, des dépôts ainsi que de l'équité dans les injustices liées au sang, aux biens et aux honneurs, sont propres aux humains, s’ils se dégagent de ceux-ci, ils deviennent caducs. Ces droits sont obligatoires pour un individu sans que ce ne le soit pour

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un [autre] individu, ils sont obligatoires dans une situation et non dans une autre. Ce n'est pas une adoration d'Allah au sens strict du terme incombant à tout serviteur ayant la possibilité de le faire. Et c’est pour cela que prennent part dans ce point les musulmans, les juifs et les chrétiens contrairement aux cinq autres qui sont propres aux musulmans. »

Regardez ce que dit Ibn Taymiyyah, le droit des hommes est une chose partagé entre nous et les gens du livre. Cela signifie que les démarches pour résoudre les injustices, les vols de bien et autres, sont permis entre les enfants d’Adam, leurs mécréants et leurs musulmans. Sous condition que ces démarches ne constituent pas en elles-même un tashrî`, à savoir un tahlîl ou un tahrîm. Il aura, dans ce cas, demandé le jugement au tâghût, non un tadhallum ni un istinsâr ou autre parmi les démarches permises.

Parallèlement, ce qui dit est pour les démarches permises qui n’entrent pas dans le cadre du tahâkum, est également dit pour le fait d'exercer le métier d'avocat et le fait de porter une plainte, nulle différence.

Si l'individu porte une plainte sur un sujet qui va à l’encontre de ce qu’Allah rendit formellement licite ou illicite, l’auteur de cette plainte est un mécréant apostat et il n'y a de conséquence de doctrine comme le prétendit Abû Alhasan Albaljikî dans ses principesdu Takfîr, il dit : « Donc, celui qui porte plainte à la police n’est pas coupable de grande mécréance, et ne peut être jugé apostat pour cela, même si la conséquence de cette plainte amènera à une mécréance ; car la règle dit : « On ne juge pas un homme d’après la conséquence de sa parole ou de son acte. »

Affirmer dans tous les cas que porter une plainte chez les soldats du tâghût ne serait pas une mécréance et que cela entrerait sous les conséquences des actes, ceci est une grande faute sur laquelle il nous incombe de mettre en garde, pour ceux qui ont lurent son exposé. Comme nous le précisâmes, il se peut que l'individu porte plainte sur une sujet allant à dans le sens des principes islamique, il sera jugé mécréant pour s’être plaint d’unechose qu’Allah interdit ou autorisa. Il fut dit, concernant la définition de la plainte, dans

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le site du ministère de la justice et dans la rubrique « droit et démarche » http://www.vos-

droits.justice.gouv.f...&article=11183 , que la plainte est le fait de s’estimer victime d’une infraction. Or s’estimer victime des prescriptions d’Allah est un acte d’apostasie évidente. Maintenant, si la plainte en question a pour but de récupérer un bien, résoudre un préjudice ou autre parmi ce qui ne contreditpas la législation islamique, ce ne rentre pas dans le cadre de l'acte de mécréance et d’apostasie. Il y convient à tout à chacun de bien nuancer ce genre d'affaires.

En ce qui concerne le statut légale de celui qui exerce le métier d'avocat, il convient de bien nuancer certains détails. S’il défend une affaire constituante un tahlîl ou un Tahrîm, nul doute sur sa mécréance. Par contre, s’il se fait porte-parole de son client en réclamantson droit dans le cas d'un bien volé, une injustice ou autre, ceci n’entre pas dans le Tahâkum comme nous le vîmes précédemment.

Il reste un point concernant l’exercice du métier d'avocat :

Est-il permis d’engager un avocat mécréant et qu'elle est le statut légale de cet avocat ? Je vous laisse avec une modeste réponse que notre frère bien-aimé, Abû Muç`ab Alfiransî, écrivit à un frère il y a de cela quelques temps, il lui posa une question sur la légitimité oul'iilégitimité d’engager un avocat mécréant :

Wa’lîkom Assalâm Wa Rahmatoul’Lâhi Wa Barakâtouh Akhî’l Karîm, Hayâk Allah.

Louange à Allah, nous le louons et nous lui demandons pardon, et nous cherchons refuge auprès d'Allah contre nous même, et contre nos mauvaises actions. Celui qu'Allahguide, il ne sera point perdu, et celui qu'Allah égare, il ne sera point guidé. Et je témoigne que LE Seul qui mérite l'adoration est Allah et que Mohammed est Son serviteur et Son messager.

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{O vous qui avez cru! Craignez Allah comme IL doit être craint. Et ne mourez qu'en pleine soumission. }

{O vous les hommes! Craignez votre Seigneur qui vous a crées d'un seul être, et a crée decelui-ci son épouse, et qui de ces deux là a fait répandre beaucoup d'hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes ALLAH vous observe parfaitement.}

{O vous qui avez cru! Craignez Allah et parlez avec droiture afin qu'IL améliore vos actions et vous pardonne vos péchés. Quiconque obéit à Allah et à Son Messager obtientcertes une grande réussite.}

La plus véridique des paroles est celle d'Allah, et la meilleure des voies est celle du Prophète, et la plus mauvaise des choses est la nouveauté, et toute nouveauté est innovation et toute innovation est égarement, et tout égarement est au feu.

Ammâ Ba’d,

Tu as questionné Akhî’l Karîm sur le statut juridique de l’Islâm dans l’engagement d’un avocat pour prendre défense devant le Tâghout des tribunaux non Islamiques de notre époque ; et bien voici une brève réponse Inshallah de ton modeste Frère et puisse Allah venir à l’aide de notre Frère en question, Allâhouma-Amîne :

Il n’est nul doute que le terme Mouhâmî (Avocat) n’était pas connu sous se terme ni

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dans la Jurisprudence Islamique avant l’installation de ces tribunaux mécréante.

Il est donc nécessaire de définir le mot Avocat selon la langue arabe et définir la profession d’Avocat selon les lois du Taghout essayant ainsi après définition de trouver une fonction Islamique-ment Religieuse proche de la profession d’Avocat.

La terminologie d’Al Mouhâmâ (Avocat) dans la langue Arabe :

Al Zoubaydî dit dans « Tâj Al ‘Arôuss Min Jawâhir Al Qâmôuss » :

حمى اليشء يحميه حميا بالفتح وحامية بالكرس ومحمية منعه و دفع عنه ، وحاميت عنه محاماة وحامءمنعت عنه

« Il protégea la chose il est donc protecteur “Hamyan“ avec le Fat7 et Himâyah avec le Kassr et Mahmiyah (protéger) s’il la empêcher et plaider en sa faveur, et tu as défendu (Hâmîte) en sa faveur : Mouhâmâh puis Himâ2 à savoir : tu la défendu »

Le terme Mouhâmî (Avocat) existe donc bien dans la langue Arabe et c’est un mot qui provient du verbe Hamâh حمى qui tourne autours du sens de protéger, défendre et plaider en faveur de. Et Allah Demeure le plus Savant.

La terminologie d’Al Mouhâmâh (Avocat) selon les lois du Taghout :

Il est dit dans le dictionnaire des Juriste http://www.dictionnaire-juridique.co...ion/avocat.php :

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« Les avocats sont des juristes qui font partie d'une organisation professionnelle dite Ordre des Avocats au Barreau de la ville où se trouve le siège d'un Tribunal de Grande Instance. Leur fonction consiste principalement à consulter, de rédiger des actes juridiques, et surtout d'assister leurs clients devant une juridiction, devant une juridiction arbitrale ou un Conseil de discipline. »

Et il est dit dans le Taghout du règlement intérieure national de la profession d’Avocat, article 6 concernant la mission de la profession d’Avocat :

« Missions 6.2 Il assiste et représente ses clients en justice, et à l’égard de toute administration ou personne chargée d’une délégation de service public, sans avoir à justifier d’un mandat écrit, sous réserve des exceptions prévues par les textes légaux et réglementaires »

Donc la principale fonction de l’Avocat est d’assister son client pour le défendre concernant tous les domaines de l’avis comme le stipule l’article 6 règlement intérieure national de la profession d’Avocat :

« L’avocat a vocation à intervenir à titre professionnel dans tous les domaines de la vie civile, économique et sociale »

Il n’y a donc pas d’exception quant à l’exercions de sa mission et ce dans tous les domaines. Et Allah Demeure le plus Savant.

Après avoir brièvement prit connaissance de la terminologie d’Avocat selon la langue

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arabe et selon les lois juridiques nous constatons que la profession d’avocat est tous simplement le choix d’une personne de faire confié la prise en charge de ses affaires à une autre personne bien définit, appeler en arabe Al Tawkîl التوكيل qui est le commissionnement ou la délégation.

La terminologie d’Al Wikâlah linguistiquement :

Elle peut avoir plusieurs sens :

1- Al Hifdh (La protection) Allah dit : {ils dirent : "Dieu nous suffit et quel bon défenseur!"}, dans le sens ou Allah est le protecteur concernant ceux qui placent leurs totales protections en Lui.

2- Al-Tafwîdh (le commissionnement) il est dit «Tawakal ‘Ala’lLâh » (“place ton Tawakoul en Allah“), à savoir : commissionne ta situation en Allah et s’est Lui qui te protégera et te donnera victoire s’il veut.

3- Un des noms d’Allah c’est Al-Wakîl à savoir le fidéjusseur, le garant, le répondant ou celui qui cautionne le bien des gens.

4- Al-Wakîl, celui qui se charge des affaires des autres.

Et Allah demeure le plus Savant.

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La terminologie d’Al Wikâlah Religieusement :

Ibn Hajar dit dans Fath Al Bârî concernant la définition d’Al Wikâlah :

هي إقامة الشخص غريه مقام نفسه مطلقا، أو مقيدا

« C’est le faite de représenter une autre personne à l’absolue ou avec des conditions »

Et il est dis dans Nihâyatoul Mou7tâj Page 15 :

تفويض شخص لغريه ما يفعله عنه حال حياته

« Commissionner une personne pour une autre pour la gestation de ses affaires durant sa vie »

Et pour plus d’information sur les preuves religieuse affirmant l’autorisation d’Al-Wikâlah, revenir aux ouvrages de Fiqh prévu à cet effet InshAllah.

Après avoir pris connaissance d’Al-Wikâlah religieusement et sa légitimité, une questionse pose, est-il permis de commissionner un mécréant ? Cette question est essentielle car s’est sur elle que la conclusion finale résultera.

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Alors, nous avons dit tout au début que la forme la plus proche de la profession d’Avocat était Al-Wikâlah religieusement parlant, nous allons donc voir ce qu’ont dit lesSavants sur le commissionnement d’un mécréant concernant Al-Wikâlah

D’après mon maigre savoir, et Allah demeure certes le plus Savant, il est permis, au contraire Ibn Moundhr cite même qu’il n’y a pas de divergence sur ce sujet.Et L’Imam Al Boukhârî a donné nom a un de ses chapitre dans son authentique :

باب إذا وكل املسلم حربيا يف دار الحرب ، أو يف دار اإلسالم جاز

»Chapitre : “si le Musulman commissionne un Harbî (mécréant) dans la terre de mécréance ou dans une terre Islamique : cela est permis« “

Et il a témoigné Rahimahou Allah pour ce chapitre du récit de Abdel Rahmâne Ibn ‘Awfavec 2Oumâyah Ibn Khalaf, Abdel Rahmâne Ibn ‘Awf résidait à Médine (qui était une terre Islamique) a commissionné OumâyahIbn Khalaf à la Mec (qui était une terre de mécréance) de ce charger de ses affaires et de ses biens à la Mec et personne ne dénigra cela. Et Ibn Qoudâmah dit dans son Moughnî 197/7 :

كل من صح ترصفه يف يشء بنفسه ، وكان مام تدخله النيابة ، صح أن يوكل فيه رجال كان أو امرأة ، حرا كان أو عبدا ، مسلام كان أو كافرا

« Toute les choses gérable par soi-même permise et légale don la substitution est permise, il y est permit d’y commissionné un homme ou une femme, qu’il soit libre ou esclave, Musulman ou mécréant »

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Et il dit aussi :

وإن وكل مسلم كافرا فيام يصح ترصفه فيه صح توكيله

« Et si le Musulman commissionne un mécréant dans la gestation des choses permise, le commissionnement est valide »

Voilà brièvement sans entrer dans les détailles car sinon cela serait très long, et la permission de commissionner un mécréant est permise voir même sans divergence concernant se sujet.

Un dernier point :

Avant de délibéré sur l’autorisation d’engager un avocat pour prendre partie avec l’accuser, il est essentiel de conditionné cette permission par un point essentiel qui est : «l’autorisation de commissionner un avocat mécréant à une seul condition que cette affaire en question ne contredise pas l’Islam, c’est-à-dire dans les choses autoriser ».

Sinon dans le cas contraire cela entrerait sous le générale de ce verset : {Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de Marie, comme Seigneurs en dehors de Dieu, alors qu'on ne leur a commandé que d'adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part Lui ! Gloire à Lui ! Il est au-dessus de ce qu'ils [Lui] associent.}

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Allah à qualifié ici de Mouchrik ceux qui obéissent aux législateurs dans leurs Tahrîm et Tahlîl et dans le récit de ‘Adî Ibn Hâtem le prophète qualifie cette acte “d’adoration“ et il est bien stipuler dans ce récit en question que ‘Adî Ibn Hâtem ignorait que c’était une adoration car il répliqua au prophète : « Nous les avons jamais adoré », donc l’ignorancedans ce sujet n’est pas considéré.

Et sous le générale de ce verset aussi {et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allah, car Allah est, certes, dur en punition!}

Et sous le générale du récit rapporter par Mouslim « Celui qui appelle à une bonne voie a un salaire égal à celui de tous ceux qui la suivent sans rien diminuer de leur propre salaire, et celui qui appel à un égarement a un salaire égale de tous ceux qui la suivent sans rien diminuer de leurs propre salaire »

Sachant que celui qui appel l’avocat pour plaider en sa faveur sur une affaire contredisant la législation Islamique a appelé a un égarement qui est le Chirk ici demandons à Allah paix et protection.

Voilà brièvement sans être trops long et InshaAllah il n’y a pas de mal a ce que le Frère en question fasse appel à un avocat, et je te conseil Akhî’l Karîm de demander aux gens de science et de ne pas te fier et contenté à ce qui viens de ce dire car les gens de science son certes les plus aptes à te répondre Wallâhou ‘Alem.

Assalâmou3alaykoum.

Fin de citation du frère.

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Notemment, le shaykh Abû Muhammad Almaqdisî en conclut de même au sujet de

l’avocat : http://www.tawhed.ws/FAQ/display_que...&page=9&uid=39.

Et Allah demeure le plus savant.

Par Irmiyâ b. Mîshâl Annûrmânî (Inspiré des travaux de Abû Muç`ab Alfiransî).

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