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D’OÙ VIENT LE BRUIT SIMO AAGADI SURVIE EDOUARD BEAU IRAK, POUR MEMOIRE LAURENCE BONVIN SOUNDS OF BLIKKIESDORP PABLO ERNESTO PIOVANO EL COSTO HUMANO TITUS SIMOENS MOUNT SONG LA FONDATION MANUEL RIVERA-ORTIZ POUR LE FILM & LA PHOTOGRAPHIE DOCUMENTAIRES ARLES - 18 RUE DE LA CALADE DU 12 Nov. 2015 au 20 Jan. 2016 DU JEUDI AU SAMEDI / 14h > 19h WWW.MROFOUNDATION.ORG DOSSIER DE PRESSE / EXPOSITION partenaire

Là d'où vient le bruit - Dossier de presse

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Exposition de la fondation Manuel Rivera-Ortiz du 12 novembre au 20 janvier 2015.

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LÀ D’OÙ VIENT LE BRUIT

SIMO AAGADI SURVIE EDOUARD BEAU IRAK, POUR MEMOIRE LAURENCE BONVIN SOUNDS OF BLIKKIESDORP PABLO ERNESTO PIOVANO EL COSTO HUMANO TITUS SIMOENS MOUNT SONG

LA FONDATION MANUEL RIVERA-ORTIZPOUR LE FILM & LA PHOTOGRAPHIE DOCUMENTAIRES

ARLES - 18 RUE DE LA CALADEDU 12 Nov. 2015 au 20 Jan. 2016 DU JEUDI AU SAMEDI / 14h > 19h WWW.MROFOUNDATION.ORG

DOSSIER DE PRESSE / EXPOSITION

partenaire

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À PROPOSLe titre «Là, d’où vient le bruit» est tiré de la vidéo réalisée par Edouard Beau sur le front contre l’E.I en 2014. Le responsable de la faction kurde demande à ses hommes de ne pas tirer, de rester patiemment là où ils sont et d’écouter là d’où vient le bruit des tirs. L’ouïe, dans le noir, devient l’unique repère... Fermer les yeux, tendre l’oreille, se concentrer, ne pas tirer... Et, bien évidemment, sous le coup du stress, de la peur et de l’ignorance face à la situation, là comme ailleurs, les hommes bientôt usent de leur munitions inutilement dans la nuit profonde...

Pour cette deuxième exposition dans sa nouvelle maison arlésienne, la fondation Manuel Rivera-Ortiz vous propose d’écouter le bruit du monde et, grâce aux photographes et vidéastes choisis avec soins, de vous approcher de la source de ces bruits et de leurs conséquences: avec Edouard Beau nous parcourerons l’histoire de l’Irak depuis le début du XXIe siècle, avec Titus Simoens nous irons écouter ce que les montagnes chinoises ont à apprendre aux jeunes garçons qui grandissent sous leurs ailes, avec Laurence Bonvin nous irons à l’écoute minitieuse des populations déplacées de Captown, avec Pablo Ernesto Piovano

nous serons plongés dans les terribles conséquences humaines des traitements chimiques des territoires agricoles en Argentine, échos fatal des accords passés par le pays avec les grandes firmes de l’agro alimentaire et les sculptures de Simo Aagadi nous ramèneront ici et maintenant avec l’empreinte des corps de migrants que leur chemin chaotique a mené jusqu’à nous.Entre photographies, films et installations sonores documentant les infra-sons qui se situent sous le seuil de l’attention médiatique, vous serez accompagnés par les artistes à la rencontre d’hommes et de femmes qui vivent pris dans l’engrenage d’un monde qui ne leur a pas demandé leur avis.

Les expositions que vous découvrirez ne sont pas des consécrations d’artistes mais des étapes de travail, des partages de réflexions et d’attentions à notre monde. Ce sont les débuts d’un dialogue triangulaire entre les artistes, les hommes et femmes qui apparaissent sur les images et vous.

Nicolas Havette, directeur artistique

Négatif trouvé dans une caserne de l’armée de Sadam Hussein, entre Kirkuk et Erbil - 2003 © Edouard Beau

SURVIE © Simo Aagadi

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p. 3,4,5 & 6 IRAK, pour mémoire d’Edouard Beau / Photographie, vidéo et installation sonore

Conférence & présentation sur le travail d’Édouard Beau le 9.11.15 à 18h00 à l’ENSP - entrée libre

p. 7 & 8 MOUNT SONG De Titus Simoens / Photographie

p. 9 SOUNDS OF BLIKKIESDORP De Laurence Bonvin / Film lauréat de la bourse de la fondation Manuel Rivera-Ortiz 2015

p. 10 EL COSTO HUMANO De Pablo E. Piovano / Film-photographique du lauréat de la bourse de la fondation MRO 2015

p. 11 SURVIE De Simo Aagadi / Sculpture

p.12 & 13 À PROPOS DE LA FONDATION

El Costo Humano © Pablo Ernesto Piovano Sounds of Blikkiesdorp © Laurence Bonvin

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IRAK, pour mémoireDu camp de Sangatte en 2002, aux tranchées des peshmergas kurdes face à daesh en 2014, en passant par Mossoul en 2007 , Edouard Beau capte et prélève des photographies et des vidéos happées au gré des rencontres et des événement en échos aux conflits et aux mutations que subit le territoire irakien depuis le début du XXIe siècle. Il va à la rencontre des lieux, des conséquences du conflit sur d’autres territoires, à la rencontres d’autres hommes.

Sa pratique documentaire, entre photographie, vidéo et son, est à la croisée de l’analyse géopolitique, de l’engagement humain et de la perception poétique. Il nous pousse par sa démarche insolite à nous interroger sur notre rapport à l’autre, aux médias et au monde.

« IRAK, pour mémoire » nous emmène sur les traces de son parcours aux confins de l’Irak, de ses conséquences en Europe et aux Etats-Unis. L’exposition nous immerge au coeur d’un conflit qu’Edouard Beau regarde avec les yeux et le coeur d’un homme qui ne cherche ni à rassurer, ni à effrayer, mais à nous conduire sur une fine piste qui est celle de l’humanité et de l’intérêt pour les hommes pris dans les engrenages de l’Histoire.

Conférence & présentation du travail d’Edouard Beau lundi 9 novembre à 18h00 à l’ENSP, entrée libre, ouvert à tout le monde.

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EDOUARD BEAU En 2002, voyant le camp de Sangatte utilisé comme argument politique dans la campagne présidentielle française, il décide d’aller à la rencontre des hommes qui tentent de rejoindre l’Angleterre. Il se lie d’amitié avec des membres de la communauté kurde. Il part ensuite à la rencontre de leurs familles. En 2009, son film : « Searching for Hassan » reçoit le prix Premier Film au FID Marseille et le Jury’s Award Film Long au festival de documentaire d’Al Jazeera à Doha, Qatar 2010, Prix de Qualité, Centre National de la Cinématographie 2012.En 2011, il est diplômé de l’ENSP d’Arles. Ayant échappé à l’explosion d’un engin explosif improvisé lors de son séjour à Mossoul en 2007, il réalise durant l’été 2011, un essai photographique et vidéo sur le stress post traumatique des soldats américains vétérans de la guerre d’Afghanistan et d’Irak lors d’un échange avec l’International Center of Photography à New York. En 2014, il est membre artiste de l’Académie de France à Madrid, Casa de Velázquez et engage des recherches sur la matérialisation sonore et photographique de la mémoire de la guerre civile espagnole. Il réalise une installation visuelle et sonore traitant du réveil de l’histoire dans le temps contemporain.A la suite de ses explorations des scarifications du territoire par les tranchées espagnoles, il part filmer celle en train de se faire au Kurdistan irakien face aux lignes de daesh. Il y filme et photographie la vie des peshmergas kurdes pendant plusieurs mois. Il filme les sacs de sable en train de se remplir. En 2014, il reçoit le Prix Georges Wildenstein de l’Académie des Beaux Arts, Institut de France.Depuis il continue ses recherches en suivant les bouleversements géographiques et politiques dans la région de l’Irak et de la Syrie.

Aujourd’hui, en mettant toujours l’Homme au centre de ses préoccupations, il cherche à permettre d’envisager d’autres récits sur l’histoire contemporaine. Des récits décalés, qui n’entrent pas dans une économie du média à proprement parler, mais dans leurs économies propres de documents vecteurs d’émotions.

Partant du principe que l’avidité et la cupidité sont les premières causes des désastres dont il témoigne, il considère que produire des images en suivant ses intuitions profondes sans aucune notion préalable de rentabilité est aujourd’hui devenu essentiel. Il étudie donc ces territoires à la lisière entre plusieurs disciplines documentaires, photographiques, cinématographiques, écrites et sonores pour tenter d’élaborer des espaces d’immersion, de restitution et de partage d’histoires collectives ou individuelles, vers une archéologie du média, d’une mémoire collective.Pour mémoire.

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IRAK, pour mémoireChristian Caujolle à propos du travail d’Edouard Beau et de son exposition : Yanni, [Irak - état des lieux] 2012 - 2103.

Dix ans après les premières images qui l’avaient mené au Kurdistan irakien pour tenter de comprendre pourquoi des hommes originaires de cette région finissaient misérablement dans un square du Xe arrondissement de Paris, Édouard Beau tente, sans vraie conviction mais avec une détermination toujours aussi farouche, de mettre en images la situation officielle de « paix » dans le pays jadis placé sous la coupe de Saddam Hussein. Bel exemple de fidélité à un pays, à ses habitants, aux enjeux de l’image documentaire qu’il a toujours préféré explorer loin des spots de ce qu’il est convenu de nommer « actualité chaude » pour approcher, au-delà des apparences et des évidences, une situation. Des mois à parcourir un pays totalement déstructuré, à saisir au vol des images, à scruter des visages, à discuter, à aller de sites historiques en campements, de paysages des marais en bordures du désert, dans la poussière, à la recherche de quoi ? De la photographie.

Sans thèse écrite avant le départ, ce qui n’exclut pas une sérieuse documentation, car Édouard Beau sait que la photographie ne sert pas, et ne servira jamais à démontrer, à prouver, sa démarche témoigne d’une expérience, la sienne, qui en a croisé d’autres qui lui permettent de se situer en nous questionnant sur nos capacités à l’oubli ou sur la superficialité de nos intérêts attisés par des media classant les nouvelles.

S’il reste fidèle, dans une volonté d’épure, au noir et blanc et à des cadrages précis, secs parfois, sans romantisme déplacé en tout cas, Édouard Beau compile, en s’inscrivant dans une exploration des limites mêmes de la photographie au croisement du documentaire et de l´art du paysage. Son Irak d’aujourd’hui, plus que celui d’hier, est devenu question de territoire. Pas vraiment un paysage symbolique dans lequel il traquerait les traces du conflit et les blessures des uns ou des autres. Sa pratique de la photographie est plus une modalité de la topographie pétrie de doutes, de décentrements, de perspectives claires que vient briser une étrangeté, d’organisations spatiales qui recèlent davantage d’absurde – ou d’incompréhension – que de « preuves », d’énigmes et d’empreintes que de réponses. La présence de l’homme est sensible, mais au loin. Des signes apparaissent déchiffrables mais parlent de strates, d’histoires dans le temps qui n’arrivent pas à se raccorder. Comme ses portraits, simples, illuminés de regards, qui pourraient correspondre à des couches sociales et à des répartitions géographiques mais qui n’arrivent pas à constituer une société.

Tout coexiste et rien ne se raccorde. Aux limites du territoire et à l’orée du paysage.

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«Le regard intérieur» un film de Capucine Demnard sur Edouard Beau.

Au sein de l’exposition «IRAK, pour mémoire» vous pourrez découvrir «Le regard intérieur», un film intimiste sur le travail photographique et documentaire d’Edouard Beau.Dix minutes environ pour rentrer dans l’univers de ce jeune photographe téméraire, qui dévoile ses passions, ses peurs et veut faire part du stress post-traumatique dont il a été victime.

RÉALISATION : Capucine DemnardIMAGES ET MONTAGE : Yan Duffas

SANGATTE, aux abords du camps d’hébergement d’urgence de la Croix Rouge mai 2002 © Edouard Beau

PAGE DE GAUCHE :

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LA FONDATION MANUEL RIVERA-ORTIZPOUR LE FILM & LA PHOTOGRAPHIE DOCUMENTAIRES

MOUNT SONG PAR TITUS SIMOENS

EXPOSITION DU 12 NOVEMBRE 2015 AU 20 JANVIER 2016 18 RUE DE LA CALADE, ARLES

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MOUNT SONG C’est étrange la façon dont le corps humain peut être contrôlé. Comme si un homme perfectionniste prenait de la chair humaine dans ses mains, en moulait chaque détail externe pour qu’il corresponde à la norme. Tout langage corporel spécifique est réduit au silence, l’individu prend une posture «correcte», s’alligne sur ce qu’on lui demande d’être et toute personnalité disparaît. La discipline ne tolère aucune exception. Toute personne refusant de se soumettre à la norme est mise à part comme «un cas», qu’il faut travailler... jusqu’à ce qu’il rentre dans les rangs.

(…) Titus Simoens a passé plusieurs mois dans des écoles où la discipline crée l’ordre. Jour après jour, il a vécu avec les étudiants jusqu’à ce qu’il fasse totalement parti du décor. Avec la vigilance d’un étranger attentif, il a su regarder les mécanismes étroits de ces systèmes scolaires, tout en attendant les moments d’escapades qui sortent les élèves de leur routine journalière très stricte.

Cette exposition rassemble ces moments, ces moments sans surveillance, lorsque le photographe parvient à aller au-delà de l’obédience omniprésente. Ses images montrent précisément ces détails auxquels la norme doit céder. Ils sont passé à travers ces règles routinières déterminées avec précision et augmente la visibilité de ce que ces garçons sont et demeurent : des individus.

Ses images donnent l’illusion d’une légèreté insouciante. Titus est un photographe avisé qui prend une position mûrement réfléchie, sans aucune intention d’aller à l’encontre de la discipline instaurée. Faisant appel à l’imagination du spectateur, il crée une atmosphère sans rendre compte directement de l’environnement qui peut parfois s’avérer rude pour les jeunes étudiants. Votre propre expérience ou vos propres idées par rapport à la situation se bousculent dans votre esprit. Mais à chaque fois, une tension amère règne. Ce que vous regardez ne sont que des cœurs brûlants d’émotions humaines. Titus capte à travers ses images de la franche camaraderie et le plaisir de ces garçons. Mais ce sont également des enfants loin de chez eux, forcés de concilier leurs propres petits mondes à la rigidité de la vie en internat. Et puis, au dessus de cet accommodement difficile, ils doivent accepter d’être pris en photo. Ils font ce qu’on leur ordonne. Vous les voyez oublier le photographe et ne regarder nul part ailleurs, juste au fond d’eux-mêmes.

Ceci est finalement l’histoire qu’ils vous donnent à lire. Cependant même si beaucoup de ces garçons suivent le rang et font ce qu’on leur indique de faire, ils restent toujours des cas individuels, comme nous sommes et resteront tous inévitablement. C’est la solitude qui porte le nom de l’individualité et que nous expérimentons tous de temps à autre.

Titus est conscient qu’il construit des histoires incomplètes. Pour cette raison, il a distribué des appareils photo aux garçons pour prendre des photos d’eux-mêmes. En placant les images brutes et spontanées des élèves à côté des siennes, il incorpore la manière décomplexée des enfants de voir les choses à sa propre vision.

Les images de Titus et les photos des enfants semblent vous rassurer. Où qu’ils soient dans le monde, les enfants font face à leurs préoccupations avec la même intégrité. Mais peut être que cette narration généreuse prouve surtout que Titus considère partout et toujours son sujet avec un regard profond.

Flor Declercq

TITUS SIMOENSTitus Simoens (né en 1985) est diplômé d’un bachelor en photographie à l’école « Karel de Grote » à Anvers (Belgique) en 2008. En 2008, il a voyagé en Roumanie, proche des habitants il produit la série «Close to Romania». En 2009, il crée un documentaire photo et vidéo « Miles Away » sur deux cowboys qui vivent dans l’Idaho en Amérique. Ses séries ont été publiées dans de nombreux magazines en Belgique et à l’étranger. Titus a publié son premier livre : « Blue, See – Mount Song – Los Domadores ». Ce travail a été exposé à BOZAR à Bruxelles en 2014 et dans le centre culturel Caermersklooster à Gent en Belgique en 2015.

Titus a remporté « the Monography series award » en 2014 et le prix Nikon «Young promising Photographer award» en 2012 en Belgique, et cette même année, il a été le gagnant du « Foto8 summershow » à Londres. Sa série « Blue, See – Mount Song – Los Domadores » sera exposée au Kunsthal à Rotterdam à la fin de l’année 2015. Le travail de Titus a été publié dans les magazines : Reponses Photo, EXTRA magazine, GUP magazine, De Standaart, L’œil de la Photographie, OAI13, Monthly Photography Magazine Korea, Vrij Nederland, 6mois, Dazed Digital, Worbz, BBC news, Picture Depts, Blink Magazine...

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SOUNDS OF BLIKKIESDORPDE LAURENCE BONVINVideo HD, 25 min 20’

FILM LAURÉAT DE LA BOURSE POUR LE FILM DOCUMENTAIRE 2015 DE LA FONDATION MRO

«Sounds of Blikkiesdorp» nous propose une immersion dans vie quotidienne de « Blikkiesdorp », une zone de logement temporaire construite par la municipalité dans l’extrême périphérie du Cap, en Afrique du Sud.

Les cabanes en tôles ondulées sont occupées, depuis 2008, par des populations de différents horizons : certains étaient sans abris, d’autres ont été expulisés d’un bidonville à proximité, d’autres encore ont été dépalcés de force de la ville pour ce lieu hostile et excentré juste avant la Coupe du Monde de 2010. Malgré les très mauvaises conditions de vie et l’insécurité, l’isolement et leur avenir incertain, les quelques personnes que nous rencontrons font ce qu’ils peuvent pour améliorer leur qualité de vie et garder espoir. Dans ce lieu de débrouille et d’informalité, la musique devient un lien entre les habitations, les ruelles et les gens: la véritable bande son de Blikkiesdorp.

Tourné au Cap, Afrique du Sud en 2012 / Produit en Suisse en 2014 par Laurence BonvinIMAGES : Laurence Bonvin / ENREGISTREMENT SONORE : Ashley Walters / SOUND MIX : Gilles AubryPOST-PRODUCTION : Orsola Valenti, Laurence Bonvin

L’écriture filmique de Laurence Bonvin est très innovante. La qualité de ses images est instruite par sa pratique photographique, pour définir une esthétique documentaire absolument contemporaine, juste et éthique.L’articulation des images et de leur paysage sonore permet d’offrir au spectateur une connaissance située des conditions de vie quotidiennes dans ce camp. Ce film redonne toute son actualité à la situation de survie de réfugiés intérieurs, devenus invisibles. Avec beaucoup de sobriété, le travail documentaire de Laurence Bonvin parvient à s’approcher au plus près des personnes qu’elle filme. Cette proximité est le signe d’une confiance véritable, établie sur une dimension éthique du travail documentaire. En décrivant avec grande précision le camp de Blikkiesdorp, Laurence Bonvin évoque par métonymie le phénomène actuel d’encampement du monde, qui se manifeste notamment par une multiplication et une banalisation des camps partout dans le monde.Pascal Beausse, membre du jury pour la bourse du film documentaire de la fondation Manuel Rivera-Ortiz 2015

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EL COSTO HUMANODE PABLO ERNESTO PIOVANO Film-photographique / Durée 10’44’’

PHOTOGRAPHE LAURÉAT DE LA BOURSE 2015 DE LA FONDATION MRO

En 1996, l’Argentine a convenu avec Monsanto la commercialisation de soja transgénique et l’utilisation du glyphosate dans une procédure rapide, sans analyse scientifique ni évaluation des dommages de l’homme. L’argentine est devenu un territoire d’expérimentation.

À l’heure actuelle se sont déjà plus de 21 millions d’hectares ensemencées avec des semences transgéniques. Cela représente 60% de la superficie des terres cultivables du pays. 370 millions de litres de produits agrochimiques sont employés sur le territoire argentin chaque année (comme le glyphosate et le 2.4D, composants de l’agent orange...). Les premières études réalisées nous apprennent qu’en Argentine 13,4 millions de personnes ont été touchées directement et indirectement par les conséquences de la pulvérisation du glysophate. Cela représente près d’un tiers de la population totale du pays. Dans certaines zones sévèrement touchées, en moins d’une décennie, les cas de cancer chez les enfants ont triplés, les avortements spontanés et les malformations chez le nouveau-nés ont augmenté de 400%. (...) Malgré le poids de cette réalité, il n’y a pas d’information systématique au niveau officiel. Il n’y a encore aucune loi nationale régulant l’utilisation des herbicides malgré le fait que le glyphosate est interdite dans 74 pays. Tout cela se passe au milieu du silence complice de la plupart des médias. (...) Quand j’ai appris les chiffres choquants du coût humain de ces traitements agro-chimiques, j’ai décidé de façon indépendante de documenter l’impact de ses substances sur la santé des travailleurs ruraux. Ce voyage de 6000 km à travers mon pays a donné forme à ce projet : EL COSTO HUMANO

Pablo Ernesto Piovano

PABLO ERNESTO PIOVANO

Il est né en 1981 à Buenos Aires, Argentine. Dès 2001, il documente la crise sociale et politique de son pays. L’année suivante, il publie avec d’autres photographes le livre «Episodes argentins, décembre et après», accompagné des textes de Tomas Eloy Martínez. De 2004 à 2008, il coordonne un atelier de photographie pour enfants et adolescents en situation de risque sur l’île de Maciel, s’en est suivie la publication du livre «Les yeux et la voix de l’île». Depuis 2006 ses photographies sont exposées dans le palais de glace de Argra (association des journalistes de la république d’Argentine).En 2011, il est nominé pour le Joop Swart masterclass du world press photo et en 2014 il reçoit la bourse de la fondation García Márquez et expose à la biennale de la photographie documentaire de Tucumán son travail «portraits 2004 - 2014», qui regroupe une grande partie des figures les plus influentes de la culture et de la politique nationale. En 2015, avec l’essai «EL COSTO HUMANO» remporte le prix de la fondation Manuel Rivera-Ortiz et la première place dans la catégorie photographie professionnelle dans le festival international del IMAGEN au Mexique.

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Les sculptures SURVIE réalisées spécifiquement par Simo Aagadi pour l’exposition “Là, d’où vient le bruit” à la fondation Manuel Rivera-Ortiz, sont le résultat d’une performance durant laquelle le corps livre son empreinte à l’aide de couverture de survie.Ces empreintes sont celles de personnes en situation de détresse. Enveloppé dans une couverture de survie, dont le doré évoque la valeur de l’individu, le modèle est soumis durant plusieurs minutes à de nombreuses étreintes : leurs corps, fragiles et meurtris, marquant à jamais de leurs formes cette matière si particulière : fragile, métallique et lumineuse. Simo Aagadi, avec ce dernier travail, poursuit ses recherches de spiritualité et de sculptures performatives entamé précédemment. Son précédent travail nous offrait des sculptures faites de fins tissus délicatement moulés sur des corps patients, soumis à de longues épreuves statiques et méditatives en référence au spiritualisme du monde « Gnawa » dont Simo Aagadi a hérité. Ici, dans « SURVIE » le mouvement prédomine, face à l’urgence, à l’imminence de la catastrophe. L’artiste nous livre des sculptures qui resteront des documents témoignant des périodes troubles que nous vivons aujourd’hui. Le résultat physique de la sculpture quant à lui, grâce à la matière unique de la couverture de survie, tente une fois de plus de ramener ses œuvres vers la beauté et la mystique humaine au centre de toutes nos préoccupations.

Après trois années d’études à l’école des Beaux Arts de Casablanca (1996-1999), Simo Aagadi poursuit son parcours à l’institut d’arts visuels d’Orléans jusqu’en 2004 et se spécialise en design d’espace. Il débute en tant que maquettiste en architecture prototypiste tout en développant son travail de plasticien.D’origine marocaine, proche de la culture soufi et de la tradition gnawa, il s’efforce de développer ses recherches autour du corps, de la méditation et de la spiritualité afin d’interroger le spectateur face à un monde en quête de sens.

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SURVIE DE SIMO AAGADI

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À PROPOS DE LA FONDATIONMANUEL RIVERA-ORTIZ

La fondation Manuel Rivera-Ortiz est une fondation New-Yorkaise à but non lucratif. Engagée dans la promotion de la photographie et du film documentaires, elle diffuse et soutient des photographes et vidéastes émergeants, confirmés et engagés dans un discours social, mettant en avant les communautés sous-représentées dans le monde. Elle consacre également le travail de photographes et de vidéastes par le biais de bourses, d’éditions, de programmes éducatifs et d’expositions au sein de son hôtel particulier arlésien et également lors de festivals à travers le monde. Établie en 2010 par Manuel Rivera-Ortiz et avec le généreux soutien de la compagnie de réassurance Suisse, la fondation est installée à New York avec une présence à Paris, Zurich et Arles.

OBJECTIFS ET MISSIONS DE LA FONDATION MANUEL RIVERA-ORTIZ La fondation Manuel Rivera-Ortiz encourage une nouvelle génération de photographes et de vidéastes, armée seulement d’une caméra et la vision d’un monde meilleur, à descendre dans la rue tous les jours et à documenter l’humanité en mouvement.En récompensant le dévouement et la détermination de ses photographes et vidéastes émergeants, la mission de la fondation est de supporter le photoreportage et le film documentaire en tant que catalyseur pour le changement et la justice sociale dans des communautés où les besoins sont urgents. La fondation, son fondateur et le conseil administratif ont une vision des changements positifs continuels dans la vie des gens oubliés, ravagés par la guerre, la famine, la pauvreté, l’exploitation et la détresse globale. Notre dessein est de porter l’attention sur ses communautés après que les médias soient passés à autre chose et que l’intérêt mondial se porte ailleurs.En encourageant les photographes émergeants, nous espérons que leurs efforts nous emmèneront dans un voyage humanitaire qui offre une voix aux sans voix et une opportunité aux plus vulnérables et aux plus défavorisés d’entre nous - dans chaque communauté dans le monde – d’être vu et entendu.

PRIX ET BOURSES La fondation délivre des bourses et travaille dans des domaines spécifiques comprenant la publication, la diffusion et la publicité du travail de nos photographes. De la famine aux maladies, de l’injustice sociale à l’injustice politique, nos programmes de bourse donnent aux photographes et aux vidéastes l’opportunité de partager des histoires impactantes et cruciales qui résonnent à l’échelle mondiale.

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LA FONDATIONPrésident : Manuel Rivera-Ortiz [email protected]

Vice-Président Relations Internationales : Didier de Faÿs [email protected]

Vice-Présidente Business Development, Partnerships and Events : Capucine Demnard [email protected]

Directeur éxécutif : Michael Palmieri [email protected]

LA FONDATION À ARLES

Directrice : Sylvie de la Dure 06 16 23 42 45 - [email protected] Directeur Artistique : Nicolas Havette 06 60 74 19 45 - [email protected]

Assistance Direction : Héloïse Arnault 06 60 54 32 54 - [email protected]

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MEMBRES DU CONSEIL D’ADMINISTRATIONManuel Rivera-Ortiz ; Daphné Anglès ; Michael Benson ; Tom Callinan ; Julia de Bierre ; André Pfanner ; Peter Scribner

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ASSOCIATION LES AMIS DE LA FONDATION Présidente : Julia de Bierre - [email protected] Vice-Président : Jacques Durand - [email protected]

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CONTACT / PRESSE Fondation MRO 18 rue de la Calade, 13200 Arles+33 4 90 54 15 63 Contact : Sylvie De La Dure & Héloïse Arnault

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