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Email: [email protected] Tél /Fax : 027 72 12 27 2012 فيفري العشرونو الثالث العدد
La dépêche de l’université
Bulletin d’information et de liaison, édité par Le Vice Rectorat chargé du Développement,
de la Prospective et de l’Orientation, Université Hassiba Benbouali de Chlef.
Publication interne de l’Université de Chlef.
La Première Ecole d’Hiver sur
les Gaz Quantiques
L’écriture romanesque, le rapport histoire/
Histoire chez Rachid Boujdera
Classement international des Institutions de
l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique - Février 2012-
Le premier CATI au niveau national
voit le jour à l’université :
une nouvelle dynamique
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La dépêche de l’université
physique à l’Université d’Amsterdam), Jook WALRAVEN (physicien expérimental à l'institut Van der Waals Zeeman à Amsterdam, Pays-Bas), Usama Al-KHAWAJA (El-Ain, Emirats arabes unis), Ludovic PRICOUPENKO (LPTMC, Université Pierre et Marie Curie, Paris-France), Nikolay PROKOFIEV (Université de Massachusetts, Etats-Unis), Alessio RECATI (Université de Trente, Italie). Cette manifestation a enregistré également la participation d’environ 35 étudiants algériens et étrangers dont 2 allemands, un hollandais, un français et un azerbaidjanais. Des séance-posters leur ont été réservées, pendant lesquelles ils ont eu l’opportunité de présenter leurs travaux autour des thématiques centrales de cette école. Par ailleurs, force est de constater que le nombre limité des participants a permis de favoriser au maximum les interactions entre les étudiants et les enseignants. Il est à noter que les cours du programme ont été dispensés en anglais autour des thèmes suivants : « trapped Bose-Einstein condensates », « superfluidity », « few-body physics », « low-dimensional quantum gases, » « atoms and molecules in opticallattices », « dipolargases », « quantum information and Solitons in BEC ». L'analyse des thèmes développés dans cette école montre que les cours ont été variés et denses, relevant cependant de la thématique des gaz quantiques. Ce sujet d'une importance stratégique est à la croisée de plusieurs disciplines et l'évolution fantastique des technologies de l'information devrait favoriser l'émergence de nouvelles manifestations de ce type, sous la forme d'école ou de séminaire, et nécessiter la réédition de celles existantes, actualisées.
L’université a abrité les travaux de la première édition de l’Ecole d’Hiver internationale sur le thème des Gaz Quantiques qui se sont déroulés du 21 au 30 janvier 2012. Lors de la séance d’ouverture de cette manifestation, Mr Bessedik Mostefa, Recteur de l’université et Mr Benarous Mohamed directeur du laboratoire de Physique Théorique et de Physique des Matériaux ont souligné l’importance des recherches sur les gaz quantiques et leurs applications à court et moyen terme . En effet le refroidissement et le piégeage des atomes permettent la construction de systèmes quantiques entièrement contrôlables et ouvrent des perspectives nouvelles dont l’exploitation ne fait que commencer dans les domaines des technologies du spatial et de la métrologie du temps, des nanosciences et de l’information. L’objectif majeur de cette école était de présenter une vision d’ensemble des derniers développements théoriques et expérimentaux dans le domaine des gaz quantiques. L'étude de la condensation de Bose-Einstein dans les gaz est devenue indéniablement l'un des domaines de recherche les plus actifs en physique. Ainsi, cette école adressé un panorama large des avancées de la recherche fondamentale et appliquée dans ce domaine en s’appuyant sur une série de cours donnés par des orateurs prestigieux couplés à des présentations à la pointe des recherches actuelles. Ces 9 journées qui ont reflété la richesse de la thématique se sont adressées à un public d’étudiants en thèse de Master ou de Doctorat de tous les pays membres des Nations Unis démarrant des travaux de recherche dans le domaine des gaz quantiques ainsi qu’à un public de chercheurs et enseignants-chercheurs désireux de connaître ou d’approfondir leurs connaissances dans un domaine connexe à leurs thématiques de recherche. Cette première édition d’une école sur le thème des gaz quantiques a vu la participation d’éminents chercheurs et enseignants-chercheurs internationaux : Lev PETAEVSKII (physicien russe actuellement professeur à l'Université de Trente, en Italie, connu pour une équation qui porte son nom et celui de l’américain Eugene GROSS « l’équation de Gross-Pitaevskii » qui décrit des phénomènes tels que la condensation de Bose Einstein des gaz atomiques ultra-froids, la superfluidité de l’Hélium II, ou les solitons sombres en optique non linéaire), Georgy SHLYAPNIKOV (Directeur de Recherche au Laboratoire de Physique Théorique et Modèles StatistiqueCNRS,Université Paris-Sud XI, professeur de
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Le Laboratoire de Physique Théorique et de Physique des Matériaux de L’Université Hassiba Benbouali de Chlef
Organise La Première Ecole d’Hiver sur les Gaz Quantiques du 21 au 30 janvier 2012
Rencontre avec un écrivain qui a la passion
de son pays chevillée au corps.
C’est dans une salle archicomble au campus universitaire
d’OuledFarès qu’a eu lieu cette rencontre littéraire le 13
février 2012 sous le thème « L’écriture romanesque, le
rapport histoire/ Histoire chez Rachid Boujdera ».
Le lectorat, avec ses goûts diversifiés, désirait des réponses à
toutes ses attentes et interrogations et une explication à ce jeu
complexe, humain et technique, de l’écriture. « L’histoire est un
élément essentiel dans mon travail, surtout lorsqu'elle bute sur
le gouffre de l'intime et sur le désastre de la condition
humaine. », souligne d’emblée Rachid Boudjedra qui précise
que l'obsession de l'histoire dans ses romans est due à sa passion
pour cette science qu'Ibn Khaldoun a été le premier à mettre en
exergue ; sans oublier l’influence de son appartenance à un pays
terriblement malmené par l'histoire, selon son expression, et qui
a souffert cruellement du colonialisme.
Dans ses appréciations sur la littérature algérienne, il rappellera
que Mohammed Dib est le fondateur de la littérature algérienne,
que Kateb Yacine reste, pour lui, le plus grand écrivain du
Maghreb et son roman Nedjma, un grand texte universel.
Dans ses références, ses sources, ses maîtres qui l’ont inspiré, il
citera le Coran, Les Mille et une Nuits, Ibn Khaldoun, Ibn
Arabi, Faulkner, Proust, etc. Dans le débat, il citera par exemple
le côté énigmatique de certains faits historiques. Il citera la
description d’Ibn Khaldoun, du rôle de Tarik Ibn Ziyad dans
l’occupation de l’Espagne, en soulignant que 10 000 Berbères et
300 Arabes étaient engagés dans ce combat qui, drôle paradoxe
de l’histoire, visait par le jeu de la jalousie du prince de Baghdad
à liquider Tarik Ibn Ziyad dans cette «aventure» plutôt qu’à
occuper l’Andalousie.
Son langage nu, direct, sans détour et surtout d’une grande
sincérité (jusqu’à choquer parfois), excite le débat et permet une
belle et libre animation littéraire. Dans le vif du débat, il
affirmera même, que l’écrivain écrit pour lui-même, pour son
propre plaisir.
Questionné sur la réception de son œuvre par le public algérien,
il dit : « c’est vrai que je n'ai pas vraiment un large public. Je
suis lu par une élite exigeante qui est constamment à la
recherche de la qualité. Et cette élite se trouve effectivement
dans les universités où mon œuvre est très étudiée, à mon grand
étonnement. » « Ma formation philosophique et mathématique
m'a certainement beaucoup aidé dans l'écriture de mes romans
dont la complexité ne fait que refléter celle de la vie elle-
même. » a-t-il ajouté.
Rachid Boudjedra dira par la suite qu’il reproche à la littérature
maghrébine et arabe d’être descriptive et simpliste, manquant de
charge émotionnelle. « Les tabous continuent à inhiber les
écrivains arabes. Puisque, dans nos pays, l'artiste continue à
subir la pression de la tradition et de l'archaïsme, il
s'autocensure d'une façon féroce et cela l'empêche de créer. Il
est entravé. Moi j'ai toujours subi l'interdit mais je n'en ai
jamais tenu compte parce qu’écrire c'est survivre » a-t-il
expliqué.
Le passage de ce grand romancier à l’université Hassiba
Benbouali fut un événement littéraire salué par le Recteur, qui
lors de son discours de bienvenue, a souligné l’importance
d’inviter des personnalités de haut niveau pour enrichir la
culture des étudiants et encourager le débat intellectuel au sein
de la communauté universitaire.
La dépêche de l’université
Dans le cadre de la commémoration du 50 ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie,
La faculté des Lettres et des Langues accueille l’illustre poète et romancier algérien
Rachid Boudjedra
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L’humanité se trouve aujourd’hui, grâce
aux technologies de l’information et de
la communication, dans une société de
l’information caractérisée par la
possibilité pour chacun de ses membres
de créer, obtenir, utiliser et partager
l’information et le savoir : les individus,
les communautés et les peuples
disposent, dans cette perspective, de tout
leur potentiel pour assurer le
développement durable par une
exploitation judicieuse des moyens
qu’offre le développement
technologique.
C’est dans cette optique que la cérémonie d’installation du
Centre d’Appui à la Technologie et à l’Innovation (CATI) s’est
tenu le 29 février 2012 à la salle de conférences de la
bibliothèque centrale de l’Université. Cette action s’inscrit dans
le cadre du projet relatif à la création de centres d’appui à la
technologie et à l’innovation (CATI), retenu entre l’Algérie et
l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI).
C’est Monsieur Bessedik Mostefa, le Recteur de l’université, qui
a ouvert cette cérémonie, en présence de Mr Mohamed Hannach
( Chef de division de l’innovation au ministère de l’Industrie, de
la PME et de la Promotion de l’investissement, représentant le
ministre), AbdelhafidBelmehdi, Directeur de l’INAPI, des vice-
recteurs, des doyens des facultés, des directeurs des instituts et
plusieurs enseignants-chercheurs. Dans son mot de bienvenue, le
Recteur a souligné l’importance de cette opération, qui déclare-
t-il, est unique à l’échelle national et dans le monde
universitaire. Il saisira l’occasion pour faire l’éloge de la
politique de l’Institut National Algérien de la Propriété
Industrielle (INAPI) étant à l’origine de cette action qui vise à
promouvoir, développer et renforcer la capacité inventive et
innovatrice notamment dans le milieu universitaire. En marge
de la cérémonie, le recteur a annoncé que le docteur Derouazi a
été désigné en qualité de coordinateur du centre de par «ses
activités et son dynamisme en matière de recherche». Le siège
du CATI sera implanté au niveau du pôle universitaire
d’OuledFarès, a-t-il annoncé.
Par ailleurs, pour Mr Belmehdi, l’université de Chlef a été
choisie pour abriter le premier centre de ce genre en raison de la
réussite de l’organisation du salon de l’innovation en 2010 où on
a pu constater que le potentiel de ses chercheurs est l’un des plus
appréciés en Algérie. De plus, elle a abrité du 19 au 20 mai 2010
le troisième Forum de l'université et des entreprises locales
(FUEL) qui a connu un franc succès. Il a réitéré sa confiance en
ce projet qui, a-t-il souligné, contribuera pertinemment à
faciliter le passage de l’innovation du stade de la recherche à
celui du marché.
Dans son allocution Mr Derouazi a mis l’accent sur l’importance
cruciale du rôle que va jouer le CATI en aidant notamment les
chercheurs à protéger leurs travaux et en leur facilitant l’accès
aux bases de données de brevets et autres ressources
d’informations scientifiques et techniques. Le CATI constitue
une bibliothèque digitale, un centre de formation et un centre
d’appui aux affaires. Il permet l’amélioration des capacités et
des compétences nationales dans le domaine de l’exploitation en
ligne des bases et des banques de données sur les brevets (70
millions de documents de brevets) et plusieurs millions de
revues scientifiques et techniques disponibles à travers les
différents réseaux de l’Organisation mondiale de la propriété
intellectuelle (OMPI). «Le but ultime du CATI est d’aider les
pays en voie de développement et les pays les moins avancés à
acquérir l’indépendance technologique pour pouvoir garantir
leur développement dans tous les domaines » a-t-il conclu.
Le projet d’implantation du CATI est donc capital pour
l’émergence et la consolidation de la propriété intellectuelle
dans le pays, en vue de favoriser l’inventivité, permettre l’accès
aux nouvelles technologies et créer des structures
d’accompagnement des chercheurs et d’inventeurs.
La dépêche de l’université
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Le premier CATI au niveau national voit le jour
à l’université : une nouvelle dynamique
La dépêche de l’université
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Cette performance qui reste à améliorer a nécessité un
travail de recoupement et de correction des divers intitulés
sur lesquels sont indexés les documents publiés par
l’USTHB. Un rapport du Pr. AOURAG (Production des
Universités Algériennes en 2011, selon les données du Web
of Sciences classement des 100 meilleures institutions)
démontre bien le manque à gagner des établissements
algériens en raison ses diverses adresses attribuées par les
chercheurs à leurs institutions.
Rang mondial.
Rang en
Afrique
Rang en
Algérie Intitulé de l’Etablissement
1532 11 1 Université des Sciences et de la Technologie Houari
Boumediene
2084 26 2 Université Mentouri-
Constantine
2470 36 3 Université Badji Mokhtar-
Annaba
2726 48 4 Université Ferhat Abbas
de Sétif
2805 52 5 Université DjillaliLiabes
de Sidi Bel Abbes
2978 60 6 Université d’Oran Es-
Senia Ces résultats sont très positifs et montrent que la
recherche dans ces établissements est à la fois
quantitativement et qualitativement présente au plan
international, même si de nombreux efforts restent à faire,
notamment la correction des adresses des divers
établissements.
Pour rappel, ce classement est réalisé sur la base de
données indexées Scopus.
Quant à la position des institutions algériennes dans le
classement Cybermetrics LAB (Webometrics), on constate
que sur le Top 15 des universités du Maghreb, l’Algérie
arrive à positionner 9 universités, le Maroc 6 et la Tunisie
quitte le Top 100. L’université de Constantine garde le
leadership des établissements maghrébins malgré son
glissement du 20è rang africain en raison de sa très faible
visibilité à l’échelle internationale.
En ce début d’année deux institutions internationales
viennent de publier une compilation de résultats mettant
en exergue une classification des institutions de formation
supérieure et de recherche scientifique. Il s’agit de
« WebometricsRanking of World Universities », une
initiative du CybermetricsLab, appartenant au Consejo
Superior de InverstigacionesCientificas ( CSIC) , le (SIR) , un
laboratoire également espagnol, qui propose un classement
des institutions de recherche mondiales à partir de la base
de données SCOPUS ( Elsevier).
Pour rappel, le rapport SIR classe les universités et
institutions de recherche mondiales en fonction de 6
indicateurs qui reflètent à la fois la spécialisation
thématique, la production scientifique, les collaborations
internationales, l’impact scientifique et le rayonnement de
la recherche.
Le dernier classement concerne 3042 établissements qui
ont plus de 100 publications scientifiques tout types
confondus (articles, rapports, proceedings, etc.), durant
l’année 2009 indexées par la base de données Scopus.
Sans surprise, le classement mondial SCImago Institutions
Ranking (SIR) est dominé par les Américains. En Algérie, le
mérite revient à l’Université des Sciences et Technologie
Houari Boumediene, classée 11e sur le continent africain et
1532e au rang mondial de la recherche. Ainsi, l’USTHB vient
de faire un saut qualitatif appréciable.
Classement international des Institutions de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique - Février 2012-
Les universités algériennes enregistrent un saut qualitatif important…
D’une façon générale, les universités algériennes ont
enregistré un saut qualitatif important dans le classement
international des établissements d’enseignement
supérieur.
Par ailleurs, on note que selon le classement des 11
établissements algériens dans le Top 100 du Continent
Africain et du monde arabe, l’université de Chlef occupe la
8ème place en Algérie, 82ème en Afrique et 81ème dans le
monde arabe.
En outre, sur un graphe apparu dans ce rapport illustrant le
rôle de la visibilité des institutions (accès aux publications
en open access, changements de banners entre institutions,
hébergement et consultation des actes de conférences,
variétés des profils des visiteurs, identification du site par
les moteurs de recherche etc.), on constate que l’Université
de Chlef est très peu visible.
A cet effet la politique mise en place par le Ministère de l’Enseignement Supérieur préconise qu’en l’an 2020 nous pourrons placer au moins trois universités au top 500.
Cet objectif impliquera le plein engagement des responsables des entités de formation et d’enseignement supérieurs qui devront veiller à la mise en place d’une politique audacieuse de visibilité et de développement de contenus pour enrichir leur site web, construit aux normes de qualités et selon des standards universels. Mais le grand défi incombera à la communauté des chercheurs qui devront hisser aux premiers rangs leurs universités par des publications scientifiques à fort impact factor. Le Système National de Documentation en Ligne et les nombreuses initiatives engagées par le MESRS pour la mise en place d’un environnement adéquat à la dynamisation de la recherche constituent les premiers gages de réussite, que nous devons tous consolider.
D’après un article publié par les Professeur Hafid AOURAG et
Mokhtar SELLAMI,
Direction Générale de la Recherche Scientifique et du
Développement Technologique.
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