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L A D RAGONNE DE L AURORE E S T H E R R O C H O N A L I R E Extrait de la publication

La Dragonne de l'aurore… · et d’esther rochon «esther rochon s’impose […] par la rigueur et la prÉcision de son style, par la cohÉrence de l’organisation de la matiÈre

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AA LL II RR EEExtrait de la publication

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À PROPOS DU CYCLE DE VRÉNALIK…

« […] UNE SAGA MYTHIQUE OÙ SE MÊLENT

SORCELLERIE, GUERRE ET RÉCIT ÉPIQUE. »Québec Science

« UN CONTE MÉDITATIF SUR

LES JEUX DE POUVOIR, LES DIEUX OUBLIÉS

ET LES REVERS DE FORTUNE »Astronef magazine

« ESTHER ROCHON POSSÈDE

UNE PLUME REMARQUABLE, UNE ÉCRITURE CISELÉE QUI DÉCOUPE

ADMIRABLEMENT LES ÉTRANGES PERSONNAGES

DE SES CURIEUSES CONTRÉES. »Femme plus

« ESTHER ROCHON FAIT MARQUE DANS

LA LITTÉRATURE FANTASTIQUE QUÉBÉCOISE

EN NOUS PRÉSENTANT UN MONDE COMPLEXE,STRUCTURÉ, QUI A SA PROPRE MYTHOLOGIE,

MAIS AUQUEL ON PEUT FACILEMENT S’IDENTIFIER ;LE TOUT DANS UN STYLE PERSONNALISÉ

ET SOUTENU, TOUT EN ÉTANT LIMPIDE. UN MONDE DANS LEQUEL SE PLONGER

TÊTE PREMIÈRE SANS PEUR DE SE NOYER. »CKRL

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… ET D’ESTHER ROCHON

« ESTHER ROCHON S’IMPOSE […] PAR LA RIGUEUR ET LA PRÉCISION DE SON STYLE,

PAR LA COHÉRENCE DE L’ORGANISATION

DE LA MATIÈRE ROMANESQUE. C’EST PLUS QUE RARE:

C’EST TOUT À FAIT EXCEPTIONNEL. »La Presse

«LE TALENT D’ESTHER ROCHON SE DÉPLOIE

DANS LE JEU DES ATMOSPHÈRES DÉSESPÉRÉES, DES RELATIONS DISSONANTES ENTRE

LES INDIVIDUS ET LES SOCIÉTÉS

QUI LES ABRITENT ET, SURTOUT, DANS

LES DISCOURS INTÉRIEURS DES PERSONNAGES,DOUÉS D’UNE PROFONDEUR REMARQUABLE.»

Nuit blanche

«“UNE SPHÈRE DONT LE CENTRE EST PARTOUT

ET LA CIRCONFÉRENCE NULLE PART”. C’ÉTAIT UNE DES MÉTAPHORES/DÉFINITIONS

PAR LESQUELLES ON ESSAYAIT, DANS DES ÉPOQUES PLUS PRÉOCCUPÉES

DE TRANSCENDANCE, DE DONNER UNE IMAGE

DE LA DIVINITÉ. DANS SA SUBSTANCE, DANS SA FORME, DANS SON MOUVEMENT MÊME,

CE POURRAIT ÊTRE UNE ASSEZ BONNE DESCRIPTION

DE L’ŒUVRE D’ESTHER ROCHON.»Solaris

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LA DRAGONNE DE L’AURORE

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DE LA MÊME AUTEURE

Coquillage. Roman.Montréal : La pleine lune, 1986.

Le Traversier. Recueil. (Épuisé)Montréal : La pleine lune, 1987.

Le Piège à souvenirs. Recueil.Montréal : La pleine lune, 1991.

L’Ombre et le cheval. Roman jeunesse.Montréal : Paulines, Jeunesse-pop 78, 1992.

La Rivière des morts. Roman.Lévis : Alire, Romans 102, 2007.

LE CYCLE DE VRÉNALIK

En hommage aux araignées. Roman. (Épuisé)Montréal : L’Actuelle, 1974.

Version pour la jeunesse :L’Étranger sous la ville. Roman.

Montréal : Paulines, Jeunesse-pop 56, 1987.Nouvelle version augmentée sous le titre :

L’Aigle des profondeurs. Roman.Lévis : Alire, Romans 055, 2002.

L’Épuisement du soleil. Roman. (Épuisé)Longueuil: Le Préambule, Chroniques du futur 8, 1985.

Repris sous les titres :Le Rêveur dans la citadelle. Roman.

Beauport : Alire, Romans 013, 1998.L’Archipel noir. Roman.Beauport : Alire, Romans 022, 1999.

L’Espace du diamant. Roman.Montréal : La pleine lune, 1990.

Nouvelle version allégée sous le titre :La Dragonne de l’aurore. Roman.

Lévis : Alire, Romans 123, 2009.

LES CHRONIQUES INFERNALES

Lame. Roman.Montréal : Québec/Amérique, Sextant 9, 1995. (Épuisé)Lévis : Alire, Romans 114, 2008.

Aboli. Roman.Beauport : Alire, Romans 002, 1996.

Ouverture. Roman.Beauport : Alire, Romans 007, 1997.

Secrets. Roman.Beauport : Alire, Romans 014, 1998.

Or. Roman.Beauport : Alire, Romans 023, 1999.

Sorbier. Roman.Beauport : Alire, Romans 032, 2000.

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LA DRAGONNE

DE L’AURORE

ESTHER ROCHON

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Illustration de couverture : BERNARD DUCHESNE

Photographie : JOHN HIGHAN

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France et autres pays :Interforum editisImmeuble Paryseine3, Allée de la Seine, 94854 Ivry CedexTél. : 33 (0) 4 49 59 11 56/91Télécopieur : 33 (0) 1 49 59 11 33Service commande France MétropolitaineTél. : 33 (0) 2 38 32 71 00Télécopieur : 33 (0) 2 38 32 71 28Service commandes Export-DOM-TOMTélécopieur : 33 (0) 2 38 32 78 86Internet : www.interforum.frCourriel : [email protected]

Pour toute information supplémentaireLES ÉDITIONS ALIRE INC.

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Les Éditions Alire inc. bénéficient des programmes d’aide à l’édition de laSociété de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC),du Conseil des Arts du Canada (CAC) et reconnaissent l’aide financière dugouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au déve -lop pement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour leurs activités d’édition.

Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’éditionde livres – Gestion Sodec.

TOUS DROITS DE TRADUCTION, DE REPRODUCTIONET D’ADAPTATION RÉSERVÉS

Dépôt légal : 2e trimestre 2009Bibliothèque nationale du QuébecBibliothèque nationale du Canada

© 2009 ÉDITIONS ALIRE INC. & ESTHER ROCHON

10 9 8 7 6 5 4 3 2e MILLE

Suisse :Interforum editis SuisseCase postale 69 – CH 1701 Fribourg – SuisseTéléphone : 41 (0) 26 460 80 60Télécopieur : 41 (0) 26 460 80 68Internet : www.interforumsuisse.chCourriel : [email protected] : OLS S.A.Zl. 3, CorminboeufCase postale 1061 – CH 1701 Fribourg – SuisseCommandes : Tél. : 41 (0) 26 467 53 33Télécopieur : 41 (0) 26 467 55 66Internet : www.olf.chCourriel : [email protected] et Luxembourg :Interforum editis Benelux S.A.Boulevard de l’Europe 117, B-1301 Wavre – BelgiqueTél. : 32 (0) 10 42 03 20Télécopieur : 32 (0) 10 41 20 24Internet : www.interforum.beCourriel : [email protected]

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TABLE DES MATIÈRES

Prologue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

PREMIÈRE PARTIE: La libération de Vrénalik . . . . . . . 7Nuit du Sud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9Souvenirs de Strénid : la fête des deux lumières . . . 13Le conseil d’administration . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19Zeïta . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27La statue de Haztlén . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39La dernière nuit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51Ougris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57Dans le Sud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61L’aube dans les herbes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67Sandiv Itnatzat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75Quitter la forêt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79Le champ de tir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87Préparatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93Sur la rive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101Cet automne-là . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107Strénid revenant vers l’Archipel . . . . . . . . . . . . . . 113Même heure, à Ougris et à Frulken . . . . . . . . . . . . 119Frulken, un matin d’automne . . . . . . . . . . . . . . . . 123Nuit de noces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127Quatre ans plus tard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131Ougris, un soir d’hiver . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135

DEUXIÈME PARTIE : Le jayènn dans le Sud . . . . . . 139Vivre à Ister-Inga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141La buanderie d’Ister-Inga, récit d’une habituée . . 149La buanderie, un an plus tard . . . . . . . . . . . . . . . . 151Vers les montagnes Blanches . . . . . . . . . . . . . . . . 153Au Catadial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159Études et négociations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175Les splendeurs glauques d’Ister-Inga . . . . . . . . . . 191Le pays des masques blancs . . . . . . . . . . . . . . . . . 197Une promenade en ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201La prune . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209L’attente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217

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Histoire de Suzanne Arkàndanatt . . . . . . . . . . . . . 223Le palais d’été . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227Verge d’or dans un terrain vague . . . . . . . . . . . . . 235La danse des doigts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 243Le tapis marine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253Expliquer l’espace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 259Histoire d’Okounnaï (fin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 267La conversation au clair de lune . . . . . . . . . . . . . . 269Parades . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 273Flamme et saphir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 289La grande valse du solstice d’hiver . . . . . . . . . . . 291Apprivoiser l’aurore . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 299La mort et l’armure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 317

TROISIÈME PARTIE : Vivre ses fantômes . . . . . . . . . 321Le sommet et les tronçonneuses . . . . . . . . . . . . . . 323L’ombre du Rêveur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 329La traversée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 339La dernière visite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 347Un affrontement prévisible . . . . . . . . . . . . . . . . . . 353Obstacles sur le fleuve . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 361Premier contact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 365Deuxième contact et confusion . . . . . . . . . . . . . . . 369Les chaînes, le fleuve et les rats . . . . . . . . . . . . . . 373La porte de l’Est . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 381Serling-Catadial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 383Le dîner chez la reine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 391Désert de fantômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 397Lèpre, masque et langage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 401Varagelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 409Sable et diamant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 417Célébration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 425L’attente dépouillée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 433Ouverture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 441Les tours de marbre de Harkenda . . . . . . . . . . . . . 449Splendeurs fragiles et inaltérables . . . . . . . . . . . . 453

Épilogue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 457

Histoire de l’axe de Vrénalik au Catadial . . . . . . . 463

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REPÈRES BIBLIOGRAPHIQUES

La version originale de ce roman est parue en 1990 auxéditions de La Pleine Lune sous le titre L’Espace du diamant,et elle est toujours disponible chez cet éditeur. La pré senteédition propose, sous le titre La Dragonne de l’aurore, uneversion allégée de ce texte.

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LE CATADIAL

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L’ARCHIPEL DE VRÉNALIK

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Extrait de la publication

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La compassion rouge résonneEngendre un phare, qui tourneÉmettant une puissante et blanche clarté.Elle nous pénètre, coupant la mesquinerieAinsi vivons-nous l’Espace du diamant.

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PROLOGUE

Taïm Sutherland marchait dans la forêt. C’était uneforêt d’automne, dont les arbres portaient encore desfeuilles dorées, clairsemées. L’or des feuilles couvraitle sol d’un tapis craquant sous le ciel nuageux.

Derrière lui, vers le sud, il avait laissé le bord de lamer, un manteau noir, un manteau vert, une statue depierre vert-turquoise et tous les gens qu’il connaissaitsur cette île de Vrénalik. Il allait les mains vides, sansprovisions, sans protection, errant. Depuis toujours, c’estce qu’il avait rêvé de faire.

Il se savait fait pour cette existence. Des lambeauxd’histoires et de souvenirs flottaient autour de lui, con -tenant peut-être des évocations futures. Il était happépar un tourbillon vert-turquoise, qui était fait d’amouret de frayeur. Il était rouge et vert, intemporel, capable defranchir les gouffres du temps ; pourtant il était aussifragile.

Il se sentait trop léger, un peu fiévreux, un peu fré-missant. Il ne savait pas s’il allait exister, pour lui, lapossibilité d’un retour en arrière. Il ignorait commentsurvivre en ce lieu-ci. Un an auparavant, silhouette auxcheveux roux et à l’imperméable vert-de-gris, il avaitquitté sa ville natale d’Ister-Inga, tout simplement parcequ’il voulait partir. Il était monté vers le nord, s’arrêtant

Extrait de la publication

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d’abord à Ougris sur la côte, puis dans l’Archipel deVrénalik. Il était maintenant au sommet de sa trajectoire.Il n’avait jamais été aussi loin, jamais aussi seul.

La forêt était silencieuse comme si elle attendait,impassible, l’arrivée des bûcherons qui la couperaientà blanc.

Cette interprétation du paysage n’était peut-être quele reflet de l’état d’esprit de Sutherland, qui se sentaitdéjà coupé à blanc, au-delà de la mort, marchant ous’arrêtant sans que le mouvement ou l’immobilité aientd’importance.

D’Ister-Inga, il était parti vers le nord, un peu parhasard. Chann Iskiad, sa belle maîtresse d’Ougris, l’avaitdirigé plus au nord encore, de l’autre côté de la mer,dans l’Archipel.

Là, il avait rencontré des gens qui lui tenaient unlangage nouveau, qu’il avait appris : les Asven, les ha -bitants de Vrénalik, étaient peut-être en train de s’éteindreà cause, disait-on, d’une malédiction. Strénid, leur chef,lui avait sauvé la vie au jour glacial de son arrivée, ve -nant à sa rencontre dans Frulken en ruine. Puis il avaitconnu le sorcier Ivendra et son élève Anar Vranengal,qui était devenue sa maîtresse. Et on lui avait dit que savie avait un sens.

Il avait une tâche à accomplir ; le sorcier Ivendraavait reconnu en lui celui qui, « ancré dans tous lesniveaux de connaissance tel un arbre enraciné, un sor-bier au tronc vigoureux, au feuillage subtil, aux fruitsmûrs », rendrait possible la découverte de la statue deHaztlén, clé de la malédiction. Même si Sutherland ycroyait plus ou moins, il avait, de fait, avec Ivendra,retrouvé la statue de pierre vert-turquoise. Ivendra étaitmort; Sutherland avait effectué seul le retour vers Frulken,portant la statue. On l’avait escorté, mais personnen’avait osé l’aider. Il s’était d’abord retrouvé muet,enfermé dans un monde étrange où la statue lui per-mettait d’établir un nouveau rapport avec les éléments,

ESTHER ROCHON002

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rapport dangereux, à la limite du délire. Puis il avaitretrouvé la parole sur le chemin de la Citadelle deFrulken et avait pu rendre la statue à Strénid.

Ensuite, tout de suite après, il était parti, seul. Celas’était passé il y avait quelques heures à peine.

Il avait quitté Frulken comme auparavant Ister-Inga,laissant derrière lui amis et points de référence, mû parle désir de se perdre quelque part, ce que ni ChannIskiad, ni Anar Vranengal, ni Ivendra, ni la terrifiantestatue de pierre vert-turquoise n’avaient réussi à luifaire oublier. Il marchait, soulagé de n’avoir plus rienà chercher, de voir sa vie complétée, son but atteint.Le potentiel que d’autres avaient vu en lui s’était réalisé.Sa tâche était terminée.

Il se retrouvait vidé, réduit à sa plus simple expres-sion, sans orientation, tel un corps animé qui n’a plusbesoin de s’occuper du regard des autres.

Il tomba ; il n’y avait personne pour l’aider à serelever. Il frissonna ; il n’avait rien pour se couvrir. Etc’était tellement bon.

Au-dessus, des nuages défilaient doucement dansle ciel ; des arbres aux branches dénudées le toisaient.Il se sentait au sommet du monde et il avait découvertsa vraie patrie: nulle part. Nulle part dans la haine, nullepart dans l’indifférence et nulle part dans le bonheur.Son pays se nommait nulle part et se trouvait dans laforêt au nord de Frulken. Il se releva en toussant. Lesfeuilles mouillées avaient humecté son chandail. Lesoleil perça les nuages et Sutherland en fut contrarié :avec le soleil, il pourrait s’orienter, il le devrait presque.Se pourrait-il que le monde reprenne un jour son cours,vers d’autres buts, d’autres engagements?

Il se remit à errer, jouissant d’un bonheur âpre danslequel il parvenait à s’oublier.

Il y eut des alternances de jour et de nuit, de froidet de chaleur relative, de fièvre et de lucidité. La statuede Haztlén se mit à le hanter plus fortement qu’aux

LA DRAGONNE DE L’AURORE 003

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jours simples et heureux où il la portait sur son dos. Àprésent, il lui semblait qu’elle le guettait au creux desbuissons, le fixant de ses terrifiants yeux tour à toursombres ou lumineux. Des bandes vert-turquoise etdes spirales tournoyaient, remplaçant la clarté tamiséedu paysage d’automne par de dangereux feux d’artificequi le laissaient sans force. Un jour, oui, il saurait danseravec tout cela. Une certitude émergeait en lui, une émo -tion mise à nu par les conditions éprouvantes qu’ils’était imposées : par-delà ce froid, ce néant, ce nullepart hanté où il pouvait enfin disparaître, régnait unecompassion et une douceur sans bornes. Le fondementdu monde ne se limitait pas à ce ciel déchiré par cesbranches sans feuilles, à ces mains humides et à cesfrissons de fièvre, il n’avait rien à voir non plus avecles étranges émerveillements du délire, ni même de lalucidité, mais les contenait entièrement dans une empriseamicale.

En ce lieu de simplicité austère où tout désir dechaleur et de compagnie ne semblait qu’une écharpede brouillard de plus flottant entre les branches noiresdes trembles, Taïm Sutherland se vit uni au ciel parune sorte d’immense cône ou de tourbillon dont l’éva-sement montait infiniment haut. Il se vit rattaché à laterre par une tendresse qui l’empêchait de partir, des’anéantir, le poussant plutôt, avec une douceur mater -nelle, à servir de lien, de point de contact, tantôt conscient,tantôt égaré, dans les jeux d’énergie qui s’échangeaiententre le ciel et la terre.

Ce rôle lui apparaissait de plusieurs façons, danslesquelles il n’était pas toujours directement en cause.Il y avait un aspect géographique. Pour le pays d’Ister-Inga, s’étendant au sud, grand et puissant, l’Archipelde Vrénalik n’était qu’une sorte de remords solidifié,de passé septentrional dont on préférait ne pas se sou-venir. Lui, Taïm Sutherland, venant d’Ister-Inga, étaitpourtant monté vers Vrénalik avec joie. Il avait donc

ESTHER ROCHON004

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été, une première fois, un lien entre le Sud et le Nord,entre le monde de la réussite sans âme et celui de lavision délaissée. Grâce à lui, l’un et l’autre pourraient-ils arriver à communiquer entre eux davantage? Il nes’agissait encore que d’un geste accompli presque sans ypenser, sur l’instigation d’une amante prisonnière deses craintes, Chann Iskiad, fille de suicidés.

De manière plus délibérée, il avait ensuite transportéle monde du sorcier Ivendra dans celui, plus adminis-tratif, plus convivial, de la Citadelle de Frulken et deStrénid, chef de l’Archipel. Le trajet, du temple cachéde l’île de Vrend, qu’il avait redécouvert avec Ivendra,jusqu’à Frulken, constituait en effet un second contact,cette fois-ci du ciel avec la terre. Le monde des visionset des prophéties avait pu glorieusement surgir dans leréel incarné, ceci au moment même où l’un et l’autremenaçaient de sombrer dans le désespoir. La statue vertede Haztlén, d’une puissance insoutenable, en raison detous les espoirs qu’on avait placés en elle, il l’avaitremise au détenteur de la puissance temporelle.

À présent, Sutherland se retrouvait en pleine forêt,réalisant à la fois son rêve de solitude et son vœu desaisir, par-delà les fantasmes et les détails, l’agencementprodigieux du monde. Mais il était à bout de force. Ilsentait bien que les gens de Vrénalik, qui le considé-raient comme une sorte de sauveur, n’avaient pas voulule voir partir. Ils auraient au contraire désiré le choyer,lui signifier plus que jamais la tendresse profonde dela terre, qu’il ne s’était jamais donné la peine d’apprécier.Mais il ne savait plus comment les rejoindre. Il s’étaitperdu.

Parviendrait-il à les retrouver? À mieux comprendreson destin ? Du haut de sa trajectoire, du sommet dumonde où il siégeait actuellement, à la fois égaré et lucide,pourrait-il réintégrer le monde des gens, s’y sentir denouveau à l’aise, sans oublier ce qu’il comprenait main -tenant avec une éblouissante acuité ?

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C’était pour lui une question à la fois cruciale etsans intérêt. Cruciale, parce que sa vie en dépendait ;sans intérêt parce que la bienveillance du monde pé -nètre au-delà de la vie et de la mort, du succès ou del’échec, de la déchéance ou de la fierté, et les contiententièrement.

La journée avait été ensoleillée. Il put trouver unpeu de bois sec et des feuilles. À l’aide du carton d’al-lumettes qui se trouvait dans sa poche, il alluma unfeu. La fumée âcre le fit tousser. Immobile, fiévreux, ildemeura aussi près que possible de la flamme. La nuitallait être longue.

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LA LIBÉRATION DE VRÉNALIK

PREMIÈRE PARTIE

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NUIT DU SUD

Ayant commencé à traverser le pont, Strénid s’arrêtaau milieu. Sa montre indiquait deux heures du matin.

De rares voitures, des autobus même, passaientderrière lui de droite à gauche, de gauche à droite ; ilentendait les pneus rouler sur l’asphalte humide et lesmoteurs vrombir. Le vent du nord lui soufflait au visage.L’eau noire coulait du sud, loin en dessous, faisant despetits remous apparaissant en bas du parapet grâce auxreflets des lampadaires. Il demeura immobile.

Sur les deux rives s’évasant en estuaire luisaientdes lumières froides. Des traînées scintillantes de refletspermettaient de deviner, de loin en loin, les courants dufleuve.

Ni feu ni ténèbres ni silence : la nuit d’une ville. Nifroid, ni misère, ni isolement : la nuit du Sud. Ni vraiemaison, ni famille : la nuit d’un étranger, là où tous lesont plus ou moins.

Hautain, massif, sombre, il regarda l’eau. Ses mainscarrées, grises à la clarté des lampadaires, serraient leparapet de métal. Sa chevelure noire et drue ne remuaitpas dans le vent léger. Ses lèvres épaisses dessinèrentune sorte de sourire.

Il s’appelait Strénid et il y avait un an qu’il vivaitdans le Sud.

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Sans rien distinguer dans la noirceur, il regarda verschez lui. Dans quelques jours à peine il entreprendraitle voyage du retour.

Avait-il envie de revenir ou non? Plutôt non, aprèstout. Ici, il y avait tant de parapets, de garde-fous,d’anonymat ; c’était reposant. Là-bas, c’était le con -traire.

Ici, on pouvait toujours aller plus loin, se perdrequelque part. Là-bas, c’était le contraire.

Ici, on n’espérait plus grand-chose, on n’attendaitplus grand-chose, il était mal vu de croire à l’impos-sible. Là-bas, c’était le contraire.

Là-bas, la liberté avait été déclarée.Dans l’Archipel de Vrénalik, la liberté avait été

déclarée il y a un an.Il soupira.Chacun en voulait sa part. Elle ferait mieux d’être

belle, cette liberté tant espérée. Depuis des siècles, per -sonne n’avait quitté l’Archipel ; à présent, on pouvaitle faire.

On pouvait quitter les bois et les ruines pour venirvoir de l’asphalte. Au risque de sa vie, on pouvait selancer sur l’océan dans une petite barque, pour déni-cher un emploi dans une friterie ou un entrepôt devêtements. Et ce n’était pas tout.

Lui-même, Strénid, était chef de Vrénalik.Il s’en serait passé. Sitôt de retour au pays, on l’ac-

cablerait d’illusions et de désillusions. On l’accableraitde liberté et de dépendance. Il devrait servir d’exempleet d’inspiration. Il savait comment s’en tirer, ayant exercéces fonctions de chef depuis l’enfance ou à peu près.Les Asven, son peuple, il les connaissait.

Au début, quand il avait traversé, pour être le pre-mier à partir, quelle ivresse avait-il ressentie ! À borddu bateau de Mikril Manian, l’archéologue, de quelleatmosphère de raffinement intellectuel avait-il joui ! Etde l’autre côté de la mer, Ougris qui végète avec élégance,

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quelle découverte ! Cela ressemblait à Frulken, maisavec des murs qui tiennent debout et des fils élec-triques en plus. Rencontrer Chann Iskiad, l’anciennecorrespondante du sorcier Ivendra, l’ancienne com-pagne du jayènn Taïm Sutherland, quel émerveillement!Chann était devenue sa maîtresse à lui, Ougris s’étaittransformée en paysage quotidien, de même qu’Ister-Inga, Irquiz et même Maïmarkana. Maïmarkana, aubord du Deuxième océan, l’ultime lieu de rassemblementdes marginaux de toutes sortes, le rêve suprême, n’étaitqu’une banlieue-dortoir de riches dévoyés.

Que faudrait-il raconter au retour?Tout.Les Asven étaient rusés comme lui, souples et ca -

pables de faire la part des choses. Ils avaient eu l’im-pression de vivre en prison pendant des siècles; soudainle brouillard s’était levé, les barreaux avaient disparu.Et, de l’autre côté…

La friture au lieu de la pêche côtière. L’assurancemaladie au lieu de la mort dans la souffrance, la sécuritéau lieu du froid.

Pourquoi pas?Dans l’Archipel, on avait espéré plus.Touchante naïveté !Strénid, chef dans l’Archipel de Vrénalik, travailleur

au salaire minimum ici, regarda les eaux noires du fleuveVan couler à ses pieds. La terrible splendeur des eauxfrémissantes n’avait pas changé depuis le début dumonde. « Il y a autre chose que la routine, l’ennui, lamort lente», songea-t-il.

Il ne savait pas quoi et ignorait s’il lui appartiendraitde le trouver.

Il se rappela ce qu’on lui avait rapporté de sa mèreadoptive, la sage-femme Oumral qui, l’ayant recueillitout nourrisson encore, s’était écriée : « Sur ma vie, jele jure, toi, tu ne mourras pas. » Tant d’enfants mou-raient dans l’Archipel. Eh bien, il n’était pas mort. Le

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serment d’Oumral avait porté fruit. À lui, maintenant,de s’engager de semblable manière.

Il ne savait pas ce qu’il faudrait conserver ni cedont il vaudrait mieux se défaire. Il connaissait mal laforce de ses attaches.

Pourtant, quand il y réfléchissait, l’enjeu ne luisemblait plus être une question de vie ou de mort, maisplutôt une vision à élargir, excluant toute mesquinerie.La mort, après tout, n’était qu’un phénomène naturel.Tout s’use, tout passe, qu’il s’agisse d’objets, d’êtreshumains, de langues, de pays, de religions ou de villes.Mais de là à conclure que la liberté des Asven se per-drait dans le premier magasin de frites venu, il y avaitun monde.

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ESTHER ROCHON...

… est venue tôt à l’écriture puisqu’en 1964, âgéed’à peine seize ans, elle obtenait, ex aequo avecMichel Tremblay, le Premier Prix, section Contes,du con cours des Jeunes Auteurs de Radio-Canada.Depuis, elle a publié de nombreux ouvrages qui luiont valu, entre autres, quatre fois le Grand Prix dela science-fiction et du fantastique québécois. Néeà Québec, habitant Montréal depuis fort long temps,Esther Rochon a fait des études supérieu res enmathématiques tout en devenant une ferventeadepte de la philosophie bouddhiste.

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LA DRAGONNE DE L’AUROREest le cent quarante-deuxième titre publié

par Les Éditions Alire inc.

Cette version numérique a été achevée en juin 2010 pour le compte des éditions

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«IL Y A UNE SORTE DE DÉMOCRATIEDE LA PENSÉE CHEZ ROCHON, QUIFAIT DE SON ŒUVRE UNE SORTED’ÉLOGE DE LA DIFFÉRENCE ETDE LA TRANSFORMATION. »

LETTRES QUÉBÉCOISES

La malédiction qui maintenait le peupleasven prisonnier de son Archipel depuis dessiècles a été levée grâce à Taïm Sutherland,qui a trouvé la statue de Hatzlén. Enfin lesAsven peuvent traverser la mer Intérieure etrejoindre le monde industrialisé et modernequi, jusqu’alors, leur était interdit. Mais cetteliberté nouvellement acquise ne vient passeule : avec elle se profile un sentiment deresponsabilité et de… vulnérabilité. De fait,quelle force le minuscule peuple de l’archipelde Vrénalik pourra-t-il opposer au terriblerouleau compresseur des sociétés du Sud ?

Pendant que Strénid, le chef des Asven,explore le Sud et analyse ses richesses, TaïmSutherland tente d’apprivoiser sa nouvellefonction de libérateur de peuple. Mais c’esten découvrant le Catadial, véritable utopiesociétale, que l’un et l’autre connaîtront leurdestin. Car s’il devient évident pour Strénidque son peuple doit quitter définiti vementl’Archipel pour s’installer au Catadial, TaïmSutherland, pour sa part, percera le secretde la vraie nature de sa fonction de jayènn enparticipant à la rencontre avec la mythiquedragonne de l’aurore !

La Dragonne de l’aurore

T E X T E I N T É G R A L

15,95 $

9,90 € TTCExtrait de la publication