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La Galerie Arnaud Lefebvre présente ROBERT HUOT RED CLASSIC / RED FIGURE Exposition du 19 septembre au 2 novembre 2019 Vernissage le jeudi 19 septembre 2019 à 18 h. Galerie Arnaud Lefebvre, 10 rue des Beaux-Arts, 75006 Paris Tél.: +33 (0)1 43 54 55 23 / +33 (0)6 81 33 46 94 [email protected] www.galeriearnaudlefebvre.com Robert Huot et Carol Kinne, Expulsion, 168 x 112 cm. © Photo Robert Huot 2019

La Galerie Arnaud Lefebvre présente ROBERT HUOT...Huot a dit qu’il serait dommage que l’on voit dans ces images la recherche du sensationnel. Et en réalité pourquoi en serait-il

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Page 1: La Galerie Arnaud Lefebvre présente ROBERT HUOT...Huot a dit qu’il serait dommage que l’on voit dans ces images la recherche du sensationnel. Et en réalité pourquoi en serait-il

La Galerie Arnaud Lefebvre présente

ROBERT HUOTRED CLASSIC / RED FIGURE

Exposition du 19 septembre au 2 novembre 2019Vernissage le jeudi 19 septembre 2019 à 18 h.

Galerie Arnaud Lefebvre, 10 rue des Beaux-Arts, 75006 Paris Tél.: +33 (0)1 43 54 55 23 / +33 (0)6 81 33 46 94

[email protected]

Robert Huot et Carol Kinne, Expulsion, 168 x 112 cm. © Photo Robert Huot 2019

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L’exposition de Robert Huot Red Classic / Red Figure présente une série de pho-tographies d’auto-portraits de nus faite par Huot et son épouse décédée depuislors, Carole Kinne. Huot et Kinne ont pris leur inspiration initiale d’une lecturedu livre de Kenneth Clark The Nude : A Study in Ideal Form (titre français Le Nu).En étudiant l’histoire des représentations du nu dans diverses techniques surune période de plus de deux mille ans, ils ont revisité les récurrences régulièresdes thèmes et des poses, en remontant aux premiers Grecs et Romains, qui ontété ravivées à la Renaissance et en continu par la suite. Ce qu’ils y ont vu est lesystème des images enfoui au cœur de nos idées sur la beauté, des images dontnous tirons toutes nos suppositions sur la forme humaine idéale. Mais commeles artistes étaient eux-même âgés l’un de plus de soixante dix ans et l’autre deplus soixante ans, ce qu’ils n’y ont pas trouvé était des corps qui ressemblaientaux leurs. Les quelques œuvres classiques qui représentaient des citoyens plusâgés tendaient à les montrer dans une lumière pathétique, mais quand le sujeten venait à l’idéal de beauté, on ne voyait plus que des corps jeunes.

A une époque où presque toutes les représentations de la nudité emportentdéjà avec elles une certaine quantité de bagage politique, Huot est davantageconcerné dans ce travail par les politiques de discrimination liées à l’âge. Jusqu’àquel point peut-on remédier à cet effacement systématique du corps humainvieilli ? Et qui est autorisé à prendre part à la définition de notre idéal corporel ?En tant que peintres ayant consacré leur vie à leur art, Huot et Kinne ont eu lesentiment qu’ils détenaient leur propre part du droit à cette imagerie, et qu’ilne tenait qu’à eux de s’en emparer et de se mesurer à la notion grecque an-cienne du beau comme propriété exclusive de la jeunesse. Comment était-cepossible ? Lorsque même nos idées les plus élémentaires à ce sujet datent deplusieurs milliers d’années ? Ici, ces deux artistes ont regardé ostensiblementl’histoire entière de la beauté, mais en ne trouvant aucun reflet de la beautéqu’ils voyaient encore dans l’autre, ou du désir que chacun ou chacune suscitaientchez l’autre dans le monde bien réel. En guise de réponse, ils ont crée cettesérie qui met l’immortalité de l’imagerie en confrontation à la mortalité du corps,et par là nous rappellent que la Grèce elle-même, et ses idéaux, ne sont plusjeunes. Alors que bon nombre de ces compositions seront familières au visiteur,les photographies ont néanmoins leur propre force, et posent leurs propresquestions essentielles.

Huot a dit qu’il serait dommage que l’on voit dans ces images la recherche dusensationnel. Et en réalité pourquoi en serait-il ainsi ? L’affichage de son corps etde celui de son épouse est envisagée comme un simple constat. C’est une do-cumentation d’être humains réels qui continuent à voir de la beauté, à en fairel’expérience, à la partager, et à y penser. Les photos ont été prises dans la maisonque le couple partageait, en utilisant uniquement la lumière naturelle, et ellesont été tirées quasiment grandeur nature, sans montage ni retouche. La puis-sance émise par ces images provient des interconnections entre les corps desmodèles et les contextes dans lesquels ils sont montrés, soulignant mutuellementnos présupposés sur chacun. Pourquoi devrions-nous être choqués à la visionde corps plus âgés, juxtaposés aux scènes archétypes dans lesquelles nous pro-jetons régulièrement nos regards les plus chers ? A moins, bien sûr, que cettejuxtaposition ne désigne un coin inexploré et inconfortable de la narration col-lective, en répandant une lumière qui tire une ligne claire-obscure le long de laforme de notre propre déni. Qu’est-ce qui est tapi dans l’ombre d’où émergentces personnages ?

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L’apparence de la chair fragile, délicate et mortelle qui exprime sa forme commeune identité contre l’arrière-plan du vide, est un témoignage de l’histoire natu-relle éternelle. Celle qui remonte au temps de l’imagerie pré-chrétienne, cellequi remonte au temps d’avant l’imagerie, celle qui est née dans les fondementsde l’univers, déroulant son faste païen sur la terre, au ciel, dans les saisons, ettout au long des cycles mystérieux de la vie. Ces photographies renvoient à cetemps fertile et indéfini. Dans l’histoire de l’étincelle éternelle. Dans les mythesde nos origines. Et ainsi, elles interrogent les premières représentations de l’hu-manité, et de la vie luttant pour émerger de l’obscurité sans limites. La piècecentrale de l’exposition est un grand portrait des deux artistes ensemble quirappelle l’expulsion du premier couple du Jardin d’Eden. Huot couvre son visage,et Kinne couvre sa poitrine et son bas-ventre, détournant tous les deux les yeuxavec angoisse tandis qu’ils sortent de la scène dans une noirceur prémonitoire.Mais de quoi ces humanistes Adam et Ève ont-ils bien été expulsés ? De la jeu-nesse ? De la participation à la beauté ? De la vie elle-même ? Et au nom dequoi doivent-ils avoir honte ?

Si l’on peut trouver de la beauté à regarder le triomphe de la vie, alors il dépendde notre intelligence accrue d’appréhender ce à quoi devrait ressembler le faitde se sentir vivant. Après leurs vies passées à regarder et à faire des choses quel’on regarde, ces artistes refusent d’être bannis, mis de côté et obligés à prendreleur retraite. Ils refusent de simplement se couvrir, prendre des médicaments, etdisparaître tranquillement au diapason de notre ignorance bienheureuse. Ils re-fusent d’obéir à la prescription ultime. Et leur vitalité rebelle est un acte glorieuxde défi, rendu d’autant plus poignant par le décès récent de Kinne. Ce derniergeste créatif qu’ils partagent est une façon libératrice de se rappeler que per-sonne ne détient la beauté. Dans un monde de l’art où la tête nous tourne sivite de la dernière chose à la mode, et dans un univers qui nous fait disparaîtreen un clin d’œil avec une certitude si effrayante, au point que nous sommes ten-tés constamment de l’ignorer, Robert Huot et Carol Kinne continuent à regarder,et nous invitent à regarder avec eux, à la fois en arrière dans la longue histoirede nos idéaux de beauté et en avant dans l’avenir qui attend tous nos corpsmortels.

Jason Stoneking

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/// Visuels disponibles(merci de mentionner les légendes et le crédit : Photos Robert Huot / Courtesy Galerie Arnaud Lefebvre)

Robert Huot, HoopImpression pigmentaire sur papier Hahnemühle Photo Rag, format 168 x 112 cm.

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Robert Huot, CleopatraImpression pigmentaire sur papier Hahnemühle Photo Rag, format 168 x 81 cm.

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Robert Huot, IngresImpression pigmentaire sur papier Hahnemühle Photo Rag, format 168 x 112 cm.

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Robert Huot, AdamImpression pigmentaire sur papier Hahnemühle Photo Rag, format 168 x 81 cm.

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Robert Huot, EveImpression pigmentaire sur papier Hahnemühle Photo Rag, format 152 x 76 cm.

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Robert Huot, SatyrImpression pigmentaire sur papier Hahnemühle Photo Rag, format 132 x 112 cm.

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Robert Huot, Snake WomanImpression pigmentaire sur papier Hahnemühle Photo Rag, format 168 x 102 cm.

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Robert Huot, BoxerImpression pigmentaire sur papier Hahnemühle Photo Rag, format 168 x 112 cm.

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/// Biographie

Robert Huot

Né en 1935 à Staten Island (NY).Vit et travaille dans l'État de New-York.

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Biographie de Robert Huot du site internet de la galerie :https://www.galeriearnaudlefebvre.com/bio-robert-huot

Site internet de Robert Huot :www.roberthuot.comhttp://www.roberthuot.com/biography/from-huot/

Exposition à venir :

"Robert Huot Paintings"12 octobre 2019 - 19 Janvier 2020Munson-Williams-Proctor Arts Institute, Utica, NYhttps://www.mwpai.org/view/exhibitions/future-exhibition/robert-huot-paintings/

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/// Contact et infos pratiques

Galer ie Arnaud Lefebvre10, rue des Beaux-Ar ts

75006 Paris+33 (0)1 43 54 55 23 / +33 (0)6 81 33 46 94

[email protected]

mardi-samedi : 10h30-12h30 / 14h30-18h30

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