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La Genèse en six « jours » La Genèse : s’il est un ouvrage intrigant, c’est bien celui-là. D’aucuns souhaiteraient y trouver la clef d’un mystère capital : celui du « Il y a ». En effet, comment se fait-il qu’il y ait qui ou quoi que ce soit ? Mais – pris à la lettre dans toutes les traductions à partir de l’hébreu – chacun sait aussi que ce premier livre de l’Ancien Testament se montre, pour le moins, contraire au plus élémentaire bon sens. L'entreprise d’élucidation est- elle pour autant perdue d’avance ? Certainement pas : le code alphanumérique des authioth (en réalité : des « dynamigrammes ») autorise non seulement l’accès au processus, mais également la découverte et la mise en œuvre d’une véritable ontologie. 1 – La Genèse en hébreu. Dans ce parler, en lisant de façon globale et de droite à gauche les six authioth (les prétendues « lettres » de l’alephbeth) du code alphanumérique, Genèse se prononce Bereschith 1 et s’écrit de la manière suivante : t y © a r 400 10 300 1 200 2 Dans les idiomes conçus pour le domaine sensoriel, un mot désigne conventionnellement un fait, un être ou un objet de manière exclusive : un cheval n’est pas un mouton, ni une automobile une bicyclette. Néanmoins, il arrive parfois qu’un vocable révèle son origine. Par exemple, en français, le vinaigre est du vin aigre. Mais les possibilités d’investigation ne vont pas très loin et, de toute manière, les huit composantes v-i-n-a-i-g-r-e n’ont pas de valeur sémantique par elles-mêmes. Dans la langue d’Abraham, il en va tout autrement. Chaque auth (singulier d’authioth), associée à un nombre, véhicule la dynamique vitale de ce dernier. Il importe donc, en premier lieu, de se familiariser avec ces 22+5 valeurs qualitatives 2 . Du coup, un schème hébraïque s’avère significatif non seulement dans le registre ordinaire des faits statiques et spatio-temporels, mais aussi dans les domaines moins sensibles des champs dynamiques (ou zones d’influences) connexes. Qui dit champs postule ipso facto des franges s’interférences et des ondes stationnaires, instruments des formes organiques. En biologie, ce maillage caractérise n’importe quel tissu. Or les authioth, par l’extraordinaire faculté qu’elles ont de se développer, se prêtent particulièrement bien à ces imbrications, à ces « tricotages » vitaux. Nous verrons plus bas quelques exemples. Avec nos langues univoques, il est donc impossible de traduire ces enchevêtrements rétroactifs, autorégulateurs. En français, une énonciation linéaire correspondant aux étapes à la fois successives et simultanées de la Genèse se dégrade en ce qui suit : l’archétype de la dualité dynamique fondamentale (2) devient le jeu des inverses du métabolisme cosmique (200), condition sine qua non d’une retrouvaille avec l’Unité originelle (1). Il en résulte une création (ar ). Par le biais des deux souffles spiralés du (300), toujours extérieurs à toute cellule, il vient alors à l’existence (10) un tabernacle (400) qui répond – en sens inverse pour régulation – au processus créateur. 1 Afin de parvenir à cette sonorité, il a fallu postérieurement ajouter des signes de vocalisations sous les authioth. Lesquelles, dès l’origine, n’étaient et ne sont encore que des consonnes destinées à être vues (sans nul besoin de les prononcer). En beaucoup plus performant, un schème hébraïque s’apparente à nos formules modernes (H 2 O pour l’eau, par exemple) s’affranchissant des barrières linguistiques. 2 À ce sujet, voir ou revoir le dossier Sur les nombres, en ouvrant http://www.arsitra.org/yacs/articles/view.php/45

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La Genèse en six « jours »

La Genèse : s’il est un ouvrage intrigant, c’est bien celui-là. D’aucuns souhaiteraient y trouver la clef d’un

mystère capital : celui du « Il y a ». En effet, comment se fait-il qu’il y ait qui ou quoi que ce soit ? Mais – pris à la lettre dans toutes les traductions à partir de l’hébreu – chacun sait aussi que ce premier livre de l’Ancien Testament se montre, pour le moins, contraire au plus élémentaire bon sens. L'entreprise d’élucidation est-elle pour autant perdue d’avance ? Certainement pas : le code alphanumérique des authioth (en réalité : des « dynamigrammes ») autorise non seulement l’accès au processus, mais également la découverte et la mise en œuvre d’une véritable ontologie.

1 – La Genèse en hébreu.

Dans ce parler, en lisant de façon globale et de droite à gauche les six authioth (les prétendues « lettres » de l’alephbeth) du code alphanumérique, Genèse se prononce Bereschith 1 et s’écrit de la manière suivante :

t y © a r 400 10 300 1 200 2

Dans les idiomes conçus pour le domaine sensoriel, un mot désigne conventionnellement un fait,

un être ou un objet de manière exclusive : un cheval n’est pas un mouton, ni une automobile une bicyclette. Néanmoins, il arrive parfois qu’un vocable révèle son origine. Par exemple, en français, le vinaigre est du vin aigre. Mais les possibilités d’investigation ne vont pas très loin et, de toute manière, les huit composantes v-i-n-a-i-g-r-e n’ont pas de valeur sémantique par elles-mêmes.

Dans la langue d’Abraham, il en va tout autrement. Chaque auth (singulier d’authioth), associée

à un nombre, véhicule la dynamique vitale de ce dernier. Il importe donc, en premier lieu, de se familiariser avec ces 22+5 valeurs qualitatives 2. Du coup, un schème hébraïque s’avère significatif non seulement dans le registre ordinaire des faits statiques et spatio-temporels, mais aussi dans les domaines moins sensibles des champs dynamiques (ou zones d’influences) connexes.

Qui dit champs postule ipso facto des franges s’interférences et des ondes stationnaires,

instruments des formes organiques. En biologie, ce maillage caractérise n’importe quel tissu. Or les authioth, par l’extraordinaire faculté qu’elles ont de se développer, se prêtent particulièrement bien à ces imbrications, à ces « tricotages » vitaux. Nous verrons plus bas quelques exemples.

Avec nos langues univoques, il est donc impossible de traduire ces enchevêtrements rétroactifs,

autorégulateurs. En français, une énonciation linéaire correspondant aux étapes à la fois successives et simultanées de la Genèse se dégrade en ce qui suit : l’archétype de la dualité dynamique fondamentale (2) devient le jeu des inverses du métabolisme cosmique (200), condition sine qua non d’une retrouvaille avec l’Unité originelle (1). Il en résulte une création (ar ). Par le biais des deux souffles spiralés du (300), toujours extérieurs à toute cellule, il vient alors à l’existence (10) un tabernacle (400) qui répond – en sens inverse pour régulation – au processus créateur.

1 Afin de parvenir à cette sonorité, il a fallu postérieurement ajouter des signes de vocalisations sous les authioth. Lesquelles, dès l’origine, n’étaient et ne sont encore que des consonnes destinées à être vues (sans nul besoin de les prononcer). En beaucoup plus performant, un schème hébraïque s’apparente à nos formules modernes (H2O pour l’eau, par exemple) s’affranchissant des barrières linguistiques. 2 À ce sujet, voir ou revoir le dossier Sur les nombres, en ouvrant http://www.arsitra.org/yacs/articles/view.php/45

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Au sein de l’unique schème ty©ar , le tableau 1 ci-dessous montre quelques richesses cachées, insoupçonnables en n’importe quel autre idiome. Et ceci ne concerne que la lecture vernaculaire.

Quelques variations sur la racine Genèse

Schèmes Significations

t y © a r Genèse. Au commencement.

t y © a r Dans cette tête-ci.

t y © a r Fils qualifié (de) ce Feu.

t y © a r Créer (en) six.

© a (Le) Feu

t y r (au milieu de l’) Alliance

Tableau 1

2 – Exemples d’éventualités non linéaires.

À présent voilà, parmi d’autres possibles, une première lecture « géométrique » :

Figure 1.

Partons du et parcourons, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, les six pointes du

sceau de Salomon ou du bouclier de David ci-dessus. Le schème ty©ar se trouve ainsi reconstitué. À présent, partant du r supérieur, toujours dans le même sens et sur le triangle blanc, nous avons la série t©r, qui se prononce rescheth et signifie un filet, un réseau. Inversons maintenant la lecture, afin de parcourir dans le sens des aiguilles d’une montre le triangle noir à partir du y. Il vient yahav vay : aspirer à, souhaiter ardemment. Aspirer au filet par mouvements contraires, n’est-ce pas traduire, en termes poétiques et non équivoques, le désir ardent d’acquérir une structure organique, elle-même régie par le jeu régulateur des inverses ?

En voilà une seconde en boustrophédon, imitant le parcours des sillons tracés dans un champ :

a r

© y t

Tableau 2

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3

Le tableau 2 présente une lecture en boucle du schème qui nous occupe. Dans le sens des flèches, partant du en blanc sur fond noir, il offre l’avantage de permettre ensuite une lecture éventuelle (de haut en bas dans le tableau 3 ci-dessous) des trois colonnes qui en résultent. Les dictionnaires indiquent les acceptions suivantes :

a r

© y t Feu. Enthousiasme. Humidité. Liquide. Fille. Vierge.

Tableau 3

Ainsi, un tel mode de lecture explicite l’ensemble des mythes créateurs, à commencer par celui de la culture judéo-chrétienne relative à la Vierge Marie.

Nul besoin d’appartenir à l’Église pour en avoir entendu parler. Rappelons-en toutefois les grandes lignes (Luc I, 26 à 35) : un beau jour, l’ange Gabriel vient annoncer à une jeune fille vierge – prénommée Marie – qu’elle sera fécondée par l’opération du Saint-Esprit. Ayant mis au monde son enfant, elle est néanmoins demeurée Sainte et Vierge, puisqu’on la nomme encore ainsi de nos jours. Pris à la lettre, il est certain qu’un tel récit fabuleux n’est pas logiquement recevable. Oui, mais en latin, Marie se dit Maria, qui est le pluriel de mare : l’eau océanique. Autrement dit, maria signifie les eaux marines. L’équivalent hébreu Myriam (Myrm = 600.10.200.40) y ajoute la notion d’amertume, caractéristique de l’eau de mer. Quant à l’hébreu Gabriel (layrvfl = 30.1.10.200.2.3), il pourrait se rendre par gabarit divin, ou par mon homme divin. Mais l’Unité originelle aleph (a = 1) que son nom contient aboutit seulement au lamed individuel (l = 30). Au niveau global cosmique, aleph ne peut agir que par le souffle du schin (© = 300). L’ensemble esch (©a = 300.1) est un feu. Et, pour tout dire, le feu du Ciel ou le feu de Dieu ; celui qui ne brûle pas les mains, selon les alchimistes.

Ce qui précède peut sembler hypothétique, un tantinet « tiré par les cheveux ». Il n’en est rien.

De nos jours, il est unanimement reconnu que le vivant a pris naissance dans l’océan, et l’attentive observation de la Nature se charge de nous en donner la confirmation. Chacun sait que l’eau de mer contient des sels minéraux inorganiques (chlorure de sodium, etc.). Mais que la foudre vienne à tomber à la surface, en un endroit précis, alors des molécules organiques se forment au point d’impact : Marie a enfanté. La thèse de médecine du Docteur GALONIER-GRATZINSKI, soutenue à Montpellier en 1936 3, en a permis une magistrale reproduction en laboratoire. Mais l’analogie ne s’arrête pas là. Aux alentours immédiats du point de fulguration, la composition chimique de l’océan n’a pas varié : malgré un « enfantement » local, Marie est restée vierge. Et que sommes-nous au vrai, avec les quelque 70 à 80 % d’eau océanique contenue dans notre organisme, sinon de merveilleux aquariums ambulants ?

3 – Les six « jours ».

Les jours de la Genèse n’ont rien à voir avec les vingt-quatre heures d’une journée, ni avec une

durée quelconque, d’ailleurs. Chacun d’entre eux yom (Mowy = 600.6.10) est le passage du yod y au mem final M par l’intermédiaire du convertisseur vav w (en hébreu, ww est entre autres un clou et un gond). En d’autres termes, il s’agit de la manifestation individuelle (10) qui, par la conjonction et (6), devient phénoménale et collective (M). Ce qui est à vivre et impossible à décrire. De haut en bas, le développement vertical du tableau 4 en montre le déroulement :

3 Essai sur l’existence d’un stade élémentaire, primitif et fondamental de la matière dite vivante : l’Archobe.

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4

Schèmes Significations ordinaires

m w y Jour (opposé à la nuit), année, temps, terme.

y a w Hélas ! Malheur !

M w ( )d Se taire, attendre, espérer, persévérer.

Tableau 4

Il se pourrait que la mise en place des six modalités en question soit en rapport avec chacune des

six authioth du ty©ar . Dans ce cas, il viendrait la tentative d’énumération ci-dessous (tableau 5) :

Relations entre l’ordre des « jours », les authioth et les modalités

Acceptions modernes Authioth Acceptions selon F. d’OLIVET « Jours »

Ionisation (radioactivité). Principiation. 1

Dualisation cosmique. r Distinction. 2

Unité organique. a Extraction. 3

Fragmentation holographique. © Multiplication divisionnelle. 4

Animation existentielle. y Compréhension facultative. 5

Régulation (action-réaction). t Mesure proportionnelle. 6

Tableau 5

4 – Le septième jour.

Genèse II :

1 – Ainsi furent terminés les cieux et la terre, avec tout ce qu’ils renferment. 2 – Dieu mit fin, le septième jour, à l’œuvre faite par lui ; et il se reposa, le septième jour, de toute

l’œuvre qu’il avait faite. 3 – Dieu bénit le septième jour et le proclama saint, parce qu’en ce jour il se reposa de l’œuvre

entière qu’il avait produite et organisée.

Qui est donc ce pauvre Dieu, tellement asthénique qu’il est obligé de se reposer après six jours

de travail ? Chaque nuit, correspondant à chacun des six jours, n’eut-il pas accès à un sommeil réparateur ? L’anthropomorphisme, les nombreuses répétitions et la puérilité d’une telle traduction risquent fort d’être perçues comme un outrage, non seulement à l’entendement du genre humain mais également au génie du code alphanumérique.

En hébreu, le verset 3 ci-dessus utilise la racine schavat (tv© = 400.2.300), qui sert de base à

l’expression se reposer. Le jour de repos, lui, prononcé schabat, utilise un schème très voisin : il ne diffère de la racine précédente que par l’adjonction d’un point (un daguesh) au sein du beth : t ©. Qu’est-ce donc que se reposer, dans l’optique du code alphanumérique ?

En Genèse I, vers la fin de l’énoncé des caractéristiques de chacun des six « jours », il est

toujours fait mention d’un soir herev (vrA = 2.200.70) et d’un matin voquèr (rqv = 200100.2). Le premier se termine par veith (v = 2), lequel commence le second. Autrement dit, herev « formate » son v en fin de course, afin qu’il serve en quelque sorte de gabarit à l’aboutissement de voquèr. De toute évidence, l’accent se trouve mis sur ce fameux veith (v = 2) : l’archétype de la dualité dynamique qui devient le métabolisme cosmique avec le reisch (r = 200) terminant voquèr. Or, ce veith se trouve pris en sandwich, au centre de la racine schavat : se reposer. Où ça ? En plein milieu de Seth Scheth (t© = 400.300) : le nom même du troisième « fils » d’Adam. Nous verrons (page 9)

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la portée de cette racine. Vu l’action du © = 300 4, nous acquérons la certitude que ce genre de détente n’a rien à voir avec un farniente quelconque. Dans un dictionnaire détaillé, l’investigateur curieux poursuivra la recherche avec les racines v© (2.300) et t (400.2) constituant le schabat t ©.

En fait, le repos supposé du schabat tient à sa position axiale, similaire au vide du moyeu d’une roue. Lieu géométrique d’un pseudo MOUVEMENT IMMOBILE, il est comme le pivot sur lequel les deux tourbillons du schin (© = 300) reposent. Au passage, il convient de noter que la planète Saturne s’énonce Schabtaï (yt © = 10.400.2.300). L’adjonction d’un y en fin du schabat lui confère une existence individuelle. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que l’astrologie ait fait de ce corps céleste l’un des gardiens du seuil (décrits par Rudolf STEINER dans L’Initiation).

Correspondances hébraïques de la Genèse

Authioth « Jours » de Travail de Repos Semaine « Planètes »

1 1 Dimanche Soleil

r 2 2 Lundi Lune

a 3 3 Mardi Mars

« Matin » « Soir » + + + = 7 Samedi Saturne

© 4 4 Mercredi Mercure

y 5 5 Jeudi Jupiter

t 6 6 Vendredi Vénus

Tableau 6

Nul doute que l’examen détaillé du tableau 6 ne débouche sur des rapprochements fructueux. En voilà quelques exemples :

En bon ordre sur les pointes d’une étoile à six branches (analogue à la figure 1), la somme des

six « jours » pris deux à deux totalise toujours sept. Dans ce cas, un septième terme éventuel se placera naturellement au centre de la figure, immobile même en cas de rotation du bouclier de David. Les mêmes additions 1+6, 2+5 et 3+4 se manifestent sur le tableau 6, où le septième « jour » de repos partage en deux (par construction) le schème ty©ar .

Verticalement, à gauche et polychromes, les deux groupes ar et ty© de l’ensemble ty©ar

peuvent se traduire créer en six (revoir le tableau 1). Mais l’idiome d’Abraham va plus loin encore : le tableau 7 en donne un aperçu.

Exemple avec le tableau 6

Type et significations du découpage Acceptions possibles

ty© Médiateur ar Genèse

Manteau, vêtement, enveloppe, ornement.

Choisir, préparer, tailler, être nourri.

Élaboration et sustentation de la structure formelle.

Changer en, nommer.

Septième « jour »

Dehors, extérieur. Dénomination mutable.

Tableau 7.

4 Voir à ce propos Genèse de la spirale, en ouvrant http://www.arsitra.org/yacs/articles/view.php/63

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5 – L’information.

http://jeanzin.free.fr/ecorevo/sciences/mondinfo/mondinfo.htm

Pour une meilleure compréhension • de la dualité dynamique des inverses (« agent <––> patient ») en général, • du maillage biologique autorégulateur en particulier

– tous deux mis en relief dans la présente étude – il est suggéré d’ouvrir le lien ci-dessus au chapitre Qu’est-ce que l’information ? et de bien s’imprégner de son contenu. En voici le résumé :

Récapitulons (nécessaire redondance) :

Non seulement l'information est improbable, discontinue, non proportionnelle et lève une

incertitude tout en restant une indication indirecte, imparfaite et temporaire, exigeant des corrections incessantes ; mais surtout, il lui faut un récepteur pour lequel elle fasse sens, récepteur qui n'y soit pas indifférent, dont l'information provoque la réaction (effet qui devient cause). L'information implique une démarche plus active qu'on ne croit, elle implique d'être « en formation », elle implique la vie et l'ignorance, l'exploration du monde par essais-erreurs ou stimulus-réponse.

C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'information en soi et qu'on ne peut l'isoler du système pour lequel elle

prend sens. L'information n'est pas un concept simple, on ne peut pas dire « c'est une caractéristique de tel objet », puisque c'est le récepteur et son ignorance préalable qui la constituent comme telle.

L'information est un élément d'un

ensemble reliant émetteur (physique) et récepteur (biologique ou électronique), communication entre un extérieur et un intérieur, intériorisation de l'extériorité, boucle de rétroaction assurant sa cohésion interne selon une dialectique de la mémoire et de la nouveauté. L'information est relation, changement, médiation et organisation (système) liée à la cognition, l'apprentissage, l'adaptation, la communication et, en fin de compte, la lutte contre l'entropie grâce à ses capacités de correction d'erreur, de régulation et de reproduction.

On ne peut en éliminer la subjectivité, l'inquiétude qui précède l'information et constitue sa

pertinence, ni sa capacité de réception limitée (trop d'information tue l'information). Il faut mobiliser l'attention du récepteur par rapport au bruit ambiant et donc qu'il soit « motivé », qu'il y trouve intérêt par rapport à ses finalités internes.

La signification d'une information est toujours relative. Elle dépend d'une histoire passée, du

chemin parcouru, des expériences vécues, du contexte et du savoir constitué. Sa valeur est fonction des degrés de liberté, de la totalité des choix possibles, des capacités d'agir entre lesquelles nous devons choisir. Elle est reliée objectivement à son improbabilité, à une différenciation, et subjectivement à sa pertinence, à sa valeur décisive (ce que ne ne savais pas), c'est-à-dire à sa fonction anti-entropique.

On peut le dire d'un automatisme, de la cellule comme de nous-mêmes ou de tout autre système

informationnel, au-delà des différences considérables de niveau et de complexité. Il ne s'agit en aucun cas de pousser à la confusion entre ces réalités si éloignées, mais de comprendre ce que le rôle de l'information peut avoir de similaire dans chaque cas et selon des modalités bien différenciées. C'est, en tout cas, l'objet de ce petit livre.

6 – Dualité des inverses et régulation.

Selon Claude EDELMANN : « Dans un embryon, il existe ainsi un équilibre constant entre les substances inductrices et les facteurs répresseurs. Si le développement d’un enfant nous paraît si miraculeux, c’est qu’il est régi par une régulation que certains ont appelée “cybernétique”, pour

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signifier que l’organisme se gouverne lui-même 5 ». En vue de rester pertinente, l’information biologique [la formation dans (l’être vivant) par intussusception] nécessite un contrôle permanent. Ce dernier ne peut s’exercer que par comparaison entre le résultat obtenu à un moment donné et le programme originel causal (la « semence »). En architecture, il s’agirait de comparer constamment les travaux en cours (résultat provisoire) au plan de l’architecte (le programme) pour vérifier la conformité des premiers. Un dernier exemple en électronique fera mieux comprendre le mécanisme.

Le schéma ci-contre 6 est basé sur un « asservissement » bénéfique.

Pour vérifier la conformité du signal de sortie Ss (l’effet), celui-ci est en partie réintroduit à rebours afin de le comparer à celui d’entrée Sg (la cause). S’il s’avère incapable de réguler en permanence son propre fonctionnement, un système quelconque s’expose à des risques d’emballement – ou d’étouffement dans le cas contraire. Sur le schéma, A contient les éléments du système actif. Ceux de B sont conçus afin de réinjecter sans cesse et le plus vite possible un signal de contrôle vers un comparateur X pour corrections idoines, en vue d’une adéquation Entrée ––> Sortie convenable. Pour jouer son rôle, le « contrôleur» B n’a pas le choix : il doit impérativement agir en sens contraire du processus souhaité.

Parlant du Messie yinon (Nowny = 700.6.50.10), Carlo SUARÈS écrivit : Son dessein contradictoire est d’agir dans le sens qu’il veut au moyen de ce qu’il ne veut pas 7. Sachant que le métabolisme universel [basé sur l’ionisation yinoun (Nuny = 700.6.50.10)] comporte les deux phases antagonistes désorganisation-organisation, devons-nous établir un rapprochement avec ce qui nous occupe ici ?

7 – Action-réaction : l’incarnation conjecturale.

De ce qui précède, il ressort que la Genèse de l’Ancien Testament traite uniquement de celle que chacun de nous s’en fait au moyen de ses facultés cérébrales (Dans cette tête-ci). Ce qui nécessite, bien sûr, l’incarnation correspondante. Le tableau 8 en expose les stigmates, en un résumé lapidaire à développer. Instruire (structurer à l’intérieur), Éduquer (développer à l’extérieur) ne vont pas sans quelques sacrifices (étymologiquement : offrandes à la divinité). L’urine (grec ouron) s’entend comme venant du Ciel (Ouranos). Quant à l’iode, les algues marines la contiennent. L’allusion indirecte et mythique de l’interaction du Feu sur l’eau s’impose donc encore ici.

Finalité de la Genèse

Lectures Développement vertical des authioth

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Tableau 8

5 dans : Les premiers jours de la vie – Éditions Jean-Pierre Taillandier – 1974. 6 extrait du site http://www.enseirb.fr/~dondon/EAM/transpCR%E9action1erepartie/sld001.htm vivement recommandé à la consultation. Parmi les 34 sur la contre-réaction, voir notamment la diapositive N° 6. 7 Page 69, dans : Mémoire sur le retour du Rabbi qu’on appelle Jésus. Robert Laffont – Paris – 1975.

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Rôle des « fils » d’Adam et de Noé

en ontologie

Durant la seconde moitié des années 1960, Carlo SUARÈS manifesta le vif désir de voir un de ses interlocuteurs se pencher dès que possible sur une comparaison : celle qui mettrait en rapport les trois « fils » mythiques d’Adam avec les trois – non moins légendaires – de Noé. Aux dires du fameux kabbaliste, une étude approfondie de cette mise en parallèle ferait surgir des comportements de la plus haute importance pour l’humaine communauté. Curieusement, un auditeur sentit d’emblée la valeur capitale et la portée d’une telle proposition. Mais, faute de qualification de ce disciple, l’ébauche d’un coup d’envoi dut attendre les premières années du vingt-et-unième siècle pour voir le jour.

Les notions développées ci-dessous ne sauraient constituer une approche exhaustive. Seul, un

examen détaillé des étapes intermédiaires entre le premier et le dixième patriarche (entre l’Essence et l’existence) permettra l’élucidation du sujet. Le cas échéant, aux cadets intéressés de reprendre le flambeau. À condition, toutefois, d’oublier la description littéraire altérante et de retrouver la perception directe du code alphanumérique, fondement même des authioth 8.

1 – Résumé de la séquence mythique.

Le premier patriarche Adam eut trois « fils », dont deux – Caîn et Abel – sont assez bien connus

du grand public. Le troisième, Seth, reste le plus souvent à l’arrière-plan. Quant à Noé, dixième patriarche, sa triple descendance Sem, Cham et Japhet demeure pratiquement ignorée des non-spécialistes. Serait-elle connue sous les appellations ci-dessus que rien ne pourrait en sortir, qui puisse utilement éclairer l’esprit de nos contemporains. Pour que ces deux fois trois « personnages » puissent le cas échéant livrer leur message, il importe de mettre en œuvre un minimum de connaissances relatives au code alphanumérique et à la linguistique des authioth (les prétendues « lettres » hébraïques). Nul besoin, toutefois, de parler couramment la langue d’Abraham. La simple consultation d’un dictionnaire suffira largement en l’occurrence. 2 – Vocation d’Adam et de sa femme.

Croyant ou non, et quelle que soit son éventuelle appartenance religieuse, nul dans le monde occidental n’ignore le nom de ce personnage mythique inséparable de la fameuse Ève, sa non moins célèbre « compagne ». Mais – bien plus importantes que les supposés personnages historiques – d’autres réalités ne se cacheraient-elles pas derrière tous ces noms propres ? À titre d’exemple parmi d’autres possibles, et grâce à cet extraordinaire outil que constituent les authioth, tâchons de dégager une proposition cohérente du matériel à notre disposition. Par ailleurs, n’oublions pas que l’hébreu (et les nombres correspondants) s’écrivent et se lisent de droite à gauche.

Dans la langue d’Abraham, le schème Adam (Mda = 600.4.1) veut dire rouge 9. Il ne peut en être

autrement puisque dam (M = 600.4) traduit sang, d’ordinaire associé à ladite couleur. Adam est donc avant tout un sang fécondé par l’Unité aleph (Fla = 800.30.1), laquelle devient l’omnipotente divinité dans les mythes.

Ève, en fait la racine r’hawah (huj = 5.6.8), prononcée cette fois r’haweh, signifie entre autres :

indiquer, montrer, faire savoir. Rien d’étonnant à cela puisque (grâce au « convertisseur » u = 6)

8 Cf. l’article Sur les nombres, en ouvrant : http://www.arsitra.org/yacs/articles/view.php/45 9 Celui des imprimeurs, c’est-à-dire le Magenta. Cf. « Ne t’arrête pas au faux rouge ! » (apophtegme alchimique).

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l’énergie potentielle indécelable j = 8 devient cinétique et tangible avec le h = 5. Autrement dit, le couple Adam-Ève va rendre dynamique et manifeste la localisation de l’indicible Unité a = 1. Et ce par l’intermédiaire de « fragments holographiques » d = 4. En hébreu vernaculaire, hed (da = 4.1) est un gaz, une vapeur, une brume, une fumée, etc. Bien sûr, le dénominateur commun entre ces quatre notions consiste en une collection infiniment grande de particules infiniment petites. D’où le genre humain Adam, ensemble de tous les hommes.

3 – Les enfants d’Adam (triangles blancs des figures 2 et 3).

Figure 2

Figure 3

Le troisième « fils » a pour nom Seth Scheth (t© = 400.300) qui est un derrière, un postérieur, un

siège. La même racine schath est un établi, une base, un fondement. En d’autres termes, ce sur quoi il est possible de travailler ou d’asseoir quoi que ce soit. Or le schin (© = 300) est un double souffle spiralé aux polarités inverses, qui se renvoient ici la balle grâce au tav (t = 400). Sanctuaire de la première auth a, la vingt-deuxième t joue pour cette origine le rôle d’un miroir. Avec le vocabulaire scientifique actuel, Seth s‘apparente à une pulsation, dont le mouvement alternatif d’un ressort spiral de montre donne une image grossière. Pulsation, donc, mais entre quoi et quoi ?

1. Entre le deuxième « fils » Abel Hevel (lvh = 30.2.5) qui est une vapeur, une buée, une vanité, une futilité. Le même schème haval traduit : être inconsistant, être vain ; en bref, tout ce qui demeure imperceptible. Il en est ainsi parce que le cinétisme du h = 5 vient agir sur la racine bel l = 30.2), inhérente à toute expansion. À comparer : balle, boule, bulle, susceptibles de se gonfler par centrifugation. À la limite, cette dilatation entraîne la disparition pure et simple de cette vapeur inconsistante. Dans le mythe, Abel est « tué » par son frère Caïn.

2. Entre le premier « fils » Caïn (Nyq = 700.10.100) : se plaindre, se lamenter. Ce qui évoque un mouvement centripète de repli, une contraction sur soi-même. Par ailleurs, c’est aussi une lance, un javelot. Ce qui suggère un jet, un mouvement rapide. En fait, le qoph q = 100 agit à la manière d’une loupe convergente, qui concentre en son foyer toute l’énergie rayonnante qui lui parvient. De la sorte, un tel compactage engendre un aspect matériel bien perceptible, lui. Le yod (dowy = 4.6.10) qui suit confirme cette hypothèse, puisque la racine yad (dy = 4.10) traduit une main, notamment dans son pouvoir d’indiquer tout l’éventail noun (N = 700) des possibles envisageables. Il va de soi qu’une telle réalité objective éclipse (tue) la précédente, qui échappe à nos sens.

Pour résumer, dans l’ordre où les trois facteurs sont présentés dans la Thorah, l’attraction

centripète occupe la première place, immédiatement suivie par la répulsion centrifuge. Il en résulte

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alors un éternel jeu des inverses, source de pulsation qui se traduira – plus tard et entre autres dans le concret physiologique – par les battements cardiaques et l’alternance pulmonaire.

4 – Aventure de Noé.

Dans le mythe (Genèse VI-8 et 9), la forme défective Noé noar’h (jn = 8.50), traduit délassé, calme, statique. Orthographié noar’h (jown = 8.6.50), Noé devient une satisfaction, un lieu de repos, une résidence d’apaisement. C’est le seul homme ayant trouvé grâce aux yeux de Yhwh (hwhy = 5.6.5.10) avant le déluge. Ceci parce qu’il était juste, intègre tamim (Mym† = 600.10.40.400) et marchait avec Elohim (Myhla = 600.10.5.30.1). Qui est noar’h, sinon une oscillation pendulaire n = 50 qui demeure à l’état potentiel j = 8 ? En VII-7, contrairement à la précision donnée pour Adam, il est bien fait mention de sa femme Echeth (t©a = 400.300.1) sans toutefois la nommer. À noter tout de même la place centrale du souffle spiralé schin (© = 300) vu plus haut, pris en sandwich entre a et t, le début et la fin de l’alephbeth. Nul doute que cette « femme », cette compagne ou collaboratrice de Noé lui soit d’un grand secours en vue d’accomplir son destin.

5 – Les enfants de Noé (triangles noirs des figures 2 et 3).

Le premier « fils » Sem schem (M© = 600.300) se rend par : marque, désignation, nom, souvenir, renom, gloire. La même racine prononcée scham traduit : dès lors, là, en ce lieu. C’est par M© que s’effectuera toute la descendance des patriarches, y compris Abraham, Isaac et Jacob, pour enfin parvenir à Jésus dans le Nouveau Testament. Pourquoi une telle importance ? Sans doute parce que le fameux schin (© = 300) vient cette fois y féconder maïm (mym = 600.10.40) : le milieu biologique primordial, en l’occurrence les eaux supérieures ; le pluriel schamaïm (Mym© = 600.10.40.300) est les Cieux, pour ne pas dire l’Empyrée. À cette occasion, © impose à M l’équilibre instable mais régulateur de ses deux tendances contradictoires. Quelles sont-elles ?

1. Le deuxième « fils » Cham R’ham (Mj = 600.8) signifie chaud, ardent, brûlant, bouillant.

C’est aussi la saison des chaleurs. Dans Mj, le r’heth (j = 8) augmente l’entropie du milieu M, ce qui vient y provoquer une désorganisation le plus souvent accompagnée de chaleur.

2. Le troisième « fils » Japhet Yaphet (tfy = 400.80.10) est une forme du schème iphta (h†fh = 5.400.80.5) : élargir, étendre, agrandir, accroître, augmenter, etc. La racine centrale poth (tƒ = 400.80), au milieu des deux h = 5, est une vulve qui se dilatera lors de l’accouchement. Il se trouve un exemple typique en Genèse IX–27, tfyl Miyhla tfy : Elohim élargira l’espace, étendra les possessions de Japhet. En biologie, au cours de l’organisation néguentropique, ne faudrait-il pas songer au verbe proliférer ? Par ailleurs, la racine patho (htƒ = 5.400.80) traduit : se laisser séduire, être entraîné, attiré, trompé, déçu, etc.

En bref :

• Les trois « fils » d’Adam ne personnifieraient-ils pas de manière archétypique – dans ce qui

deviendra plus tard le monde manifesté – la seule base dynamique qui soit : l’éternelle pulsation des inverses ?

• Les trois « fils » de Noé, en ce qui concerne la biologie, ne seraient-ils pas en rapport avec le

métabolisme existentiel accompagné de ses deux phases cata et anabolique ? À l’échelle humaine, n’auraient-ils pas un rapport quelconque avec nos trois facettes physiologique (Japhet), psychologique (Cham) et logique (Sem) ? Si tel est le cas, quelles seraient les conséquences en cas de déséquilibre ?

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6 – Le drame de la créature humaine [le chemin de l’aller 10].

Ébauchons une série d’interrogations, que chacun pourra développer ultérieurement à sa guise. Chez les hominidés, considérons Japhet, dont la descendance s’avère particulièrement significative avec son ancestral aspect physiologique (ou végétatif). Par son automatisme dû à l’ancienneté, n’a-t-il pas tendance à proliférer, à devenir tout à la fois un instrument de séduction et de déception ? Avec la prédominance de cet unique facteur objectif sur les trois, ne touchons-nous pas à la racine du péché originel, la triple erreur d’identification si mal comprise ? Cham, la composante psychologique (ou émotionnelle) tellement exacerbée de nos jours, n’engendre-t-elle pas une indéniable désorganisation, individuelle et collective ? Quant à Sem, la facette logique (ou raisonnable) – qui stagne souvent de nos jours au niveau de la vaine argutie, faute d’avoir retrouvé son initiale vocation – ne s’égare-t-elle pas dans un rôle qui lui est étranger ? Du coup, dans ce pauvre monde en gésine, peut-elle exercer avec fruit sa fonction régulatrice ?

7 – Adam n’est pas encore né (Carlo SUARÈS dixit) [le sentier du retour].

À la triade du paragraphe 6, relative à l’aventure ordinaire de Noé, associons à présent la vocation peu commune d’Adam. Celle de Noé correspond à ce que la première moitié de l’existence impose à tous, alors que celle d’Adam offre un éventuel état d’éveil. Ce qui nécessite – de la part de l’aspirant – une active et persévérante contribution.

a/ La transition de Sem (M© = 600.300) à Seth (t© = 400.300) revient à passer du mem (m = 40)

au tav (t = 400), soit des dizaines localisées aux centaines universelles. Or, l’adjectif meth (tm = 400.40) signifie : mort. En la circonstance, il convient donc de laisser le soin au double tourbillon © = 300 de permettre la « mort » de la personnalité (le masque). « Mourir ? Soit, mais les yeux ouverts », comme aimait à le répéter le kabbaliste alexandrin.

b/ Aller de Cham (Mj = 600.8) à Abel (lvh = 30.2.5), c’est ne plus être affecté par les plus ou moins violentes émotions dévastatrices qu’il héberge. Ce qui ne veut pas dire, pour autant, qu’il en résulte une froide indifférence au monde. Bien au contraire. L’état potentiel du j = 8 de Cham va faire place à l’aspect cinétique et vital du h = 5 d’Abel. La dualité v = 2 qui en résulte favorise l’émergence du l = 30 de la Science. Pourquoi ? Entre autres, ne serait-ce pas dû au fait que 30 est la valeur numérique de Juda Yehoudah (hduhy = 5.4.6.5.10) : introduction, en bonne place, d’une porte ouverte (d) au sein du Tétragramme Ywhw (huhy = 5.6.5.10) ?

c/ Le parcours de Japhet (tfy = 400.80.10) à Caïn (Nyq = 700.10.100) permet de s’affranchir d’un esclavage : celui de l’anarchique revendication existentielle du y = 10, qui s’exprime au moyen du f = 80 et s’accroît, en permanence, par une série d’aller et retour créés par le miroir du t = 400. Du coup, notre monde sublunaire risque de crouler sous l’hypertrophie des créatures et des objets. Ce qui nécessite, de la part du régulateur Sem (M© = 600.300), une élimination périodique afin de rétablir l’équilibre, Mais alors, le y = 10 de Caïn 11 ne va-t-il pas nous jouer le même tour ? Pas du tout. Soumis à un ardent feu purificateur dans le creuset alchimique du q = 100 – et de ce fait indéfectible – il devient la double quintessence susceptible de jouer sur l’accentuation du w = 6 de noun (Nun = 700.6.50). Par ses deux acceptions antagonistes (pulluler-dépérir), cette racine trilittère devient alors le garant de tous les possibles imaginables. Qui habet aures audiendi audiat 12

8 – Les quatre facettes existentielles de l’être vivant.

Examinons le tableau 9, qui mérite quelques éclaircissements en vue de sa compréhension.

10 À ce propos, voir la page 15 du présent fichier. 11 Sur http://www.psyche.com/psyche/suares/cain2.html : voir un article de Carlo Suarès intitulé I Am Cain II. 12 Que celui qui a des oreilles pour entendre entende (Matthieu XI–15).

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Règnes naturels Phases humaines Fonctions Centrifugation Centripétence

1 – Minéral Critique EGO Transmutation Désintégration Cristallisation

2 – Végétal Physiologique Besoins Nutrition Désassimilation Assimilation

3 – Animal Psychologique Désirs Émotion Renonciation Passion

4 – Humain Logique Pensées Idéation Indétermination Conviction

Tableau 9.

Les quatre facettes de l’être humain « en chair et en os » (répertoriées de 1 à 4 dans la colonne

Règnes naturels) demeurent en interaction permanente. Nous y découvrons en 1 le règne minéral, support matériel de toute édification détectable ici-bas. Un minéral se dit entre autres mar’hetsav (vxjm = 2.90.8.40) en hébreu. Mais mor’ha (jm = 8.40) est un cerveau doué de ses facultés, tandis que tsav (vx = 2.90) est un chariot couvert, un véhicule litière. À la lumière du code alpha-numérique, un minéral trouve son origine dans un milieu biologique mem (m = 40) encore à l’état potentiel r’heit (j = 8), mais susceptible d’acquérir un maximum de structuration individuelle tsadi (x = 90), promesse de dualité dynamique (métabolisme) veith (v = 2). Vue de la sorte, la transposition du minéral chez l’homme devient l’EGO, qui permet au Je de dire : « J’observe quoi que ce soit, dans le cadre d’une dualité sujet-objet »

Tétrade « diurne » de l’Aller Tétrade « nocturne » du Retour

Le triangle curviligne central et noir M qui lui correspond (voir ci-dessus dans l’objective

“Tétrade « diurne » de l’Aller”) s’avère commun – au cœur d’une autre triade chromatique magenta, cyan et jaune – aux trois composantes verte, rouge et bleu-violet. Ainsi, ce triple Je (tout en n’étant qu’un) peut dire :

Comme la plante, j’ai besoin de… -------- (Noir – vert) Comme l’animal, j’ai envie de… (Noir – rouge) En tant qu’homme, j’observe que… (Noir – bleu-violet)

Or, la recomposition spectrale chromatique montre – de manière expérimentale – que les surfaces M, V, A et H s’inversent en quatre autres indissociables D, P, F et S-E : blanc, magenta, cyan, et jaune. Ceci dans le cadre de ce qui pourrait – suite à une succession de morts du MOI les

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yeux ouverts – s’appeler la subjective “Tétrade « nocturne » du Retour”, après métamorphose ou renaissance 13. De visu, l’Aller résulte de trois encres ou gélatines posées sur une surface blanche éclairée. En salle obscure, le Retour découle de trois faisceaux lumineux projetés sur un écran.

9 - Décompositions spectrales. Rôle axial du VERT et du MAGENTA.

Tissu (de la) manne MAGENTA (Nmflra) et VERT (qri y) : a de l’Essence et y de l’existence.

L’homme est la mesure de toutes choses (Protagoras dixit). Au vu de ce qui précède, comment nier la justesse d’une telle assertion ? Par là même, le « Il y a » de Carlo SUARÈS ne serait-il pas fonction de l’instrument biologique qui va le détecter ? Suivant les facultés qu’il développe, l’être humain perçoit le monde à sa manière. Autrement dit, chacun voit midi à la porte daleth ( = 4) de sa maison beth ( = 2). Or, selon Jean XIV-2, « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père ».

10 – Les demeures en question.

Au cours de la gestation, semble-t-il, le futur être humain repasse par tous les stades antérieurs de l’existence, du plus élémentaire au plus élaboré. À la naissance, il est une vraie pierre vivante 14 (Matt. XVI-18) . À l’aller, de 1 à 7 ans, il parcourt l’étape végétative. De 8 à 14, il franchit la phase animique. De 15 à 21, il acquiert peu à peu le statut d’homme adulte. Il dispose alors de toutes les facultés de la créature, du serviteur qui aura tout loisir de les appliquer dans le monde objectif jusqu’à l’âge de 42 ans.

4 – Humain Violet Logique Pensées Représentation Émancipation Mémorisation

3 – Animal Rouge Psychologique Désirs Émotion Vagotonie Sympathicotonie

2 – Végétal Vert Physiologique Besoins Nutrition Désassimilation Assimilation

1 – Minéral Ténèbres Corpusculaire EGO Transmutation Désintégration Cristallisation

Règnes Pigments Phases Créature Fonctions Centrifugation Centripétence

Tableau10.

13 À rapprocher aussi : la fameuse lumière au bout du tunnel, au cours des « Expériences de Mort Imminente ». Dans la négative s’applique alors la mise en garde de Luc, XI-35 : «Vois donc à ce que la lumière qui est en toi ne soit pas ténèbres ! ». 14 « Et moi, je dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église. »

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De 43 à 84 ans, sur le chemin du retour et de l’éventuelle renaissance 15 (Jean III-3), possibilité lui est offerte d’accéder au stade de créateur divin. À condition d’avoir l’opportunité de connaître et le courage de mettre en œuvre – dans un univers cette fois subjectif – les ineffables attributions de la maîtrise. Fort heureusement, la juste et totale PERCEPTION EMPIRIQUE des couleurs pigmentaires (à l’aller) ou lumineuses par elles-mêmes (lors du retour), pallie les défaillances d’une description livresque et intellectuelle laissant beaucoup à désirer.

Retrouvailles Radiations Phases Créateur Attributions Modalités Origine

D – Dieu16 Lumière Se taire PRÉSENCE Transcendance l d -- (a)

P – Père Magenta Pouvoir Vocation Amour v a

F – Fils Cyan Oser Aspiration Volonté N

S-E – Saint –Esprit Jaune Savoir Intuition Sagesse Myhla jur

Tableau 11.

La présente étude, maillage hyper concentré de signifiants sans grammaire, essaie de « peindre » la fabuleuse pérégrination de l’être humain. Mais – comme toute représentation figée – elle ne peut que trahir la dynamique du vivant, ineffable et passagère. On ne peut pas entrer deux fois dans le même fleuve, affirmait en substance HÉRACLITE. La vie s’éprouve, elle ne se décrit pas. Les gloses ci-dessous ne visent donc pas à expliquer les nombreuses modalités complexes de la conscience, ce qui serait à la fois prétentieux et vain, mais à brosser (grâce à des analogies) un tableau général des phases transitoires. Les deux carrés chromatiques de la page 12 montrent que la double aventure humaine se résume à deux fois six plus une étape centrale, ce qui fait quatorze au total. Toutes proportions gardées, elles constituent notre chemin de croix qui comporte – lui aussi – deux fois sept, c’est-à-dire quatorze stations à parcourir d’ordinaire en sens inverse des aiguilles d’une montre, dans la plupart des églises.

Jardin zen (prière à l’auteur de bien vouloir se manifester).

15 « Jésus lui répondit : Amen (Nma), amen, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu ». 16 En italiques, comme fragment holographique ( ) de Dieu (la). À rapprocher de : « N’est-il pas écrit dans votre loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux ? » (Jean. X-34).

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Cycle composé de deux phases métaboliques inverses l’une de l’autre,

dont les périodicités varient avec les échelles de temps :

Exemples d’alternances :

veille et sommeil, printemps-été et automne-hiver,

première et seconde moitiés de l’existence humaine, etc.

P U L S A T I O N V I T A L E Sympathicotonie Vagotonie

Le chemin centripète de l’aller en vue de l’accaparement et de l’attachement.

Enfermement sur soi-même.

Le sentier centrifuge du retour en vue de la restitution et du détachement.

Ouverture sur le monde.

1 – Le stade de concrétisation et de matérialisation. Le principe animateur prend pour lui ce dont il a besoin et ce qu’il désire, de façon à construire la forme.

1 – Le stade de spiritualisation et de dématérialisation. L’âme procède avec — devant elle — un projet de libération et non plus une intention de poursuivre l’expérience sur le plan physique.

2 – La phase d’incarnation, stade pris à ce moment d’une manière aveugle.

2 – Le désintérêt conscient de la vie localisée des formes.

3 – Le stade pendant lequel la satisfaction des appétits représente le but essentiel. Ces envies vont des désirs physiques et de leur satisfaction jusqu’à une inclination générale et mal définie de libération.

3 – La période au cours de laquelle la satiété est ressentie. Les appétences ont tellement dominé et ont été si souvent satisfaites qu’elles n’attirent plus.

4 – Les processus détaillés d’appropriation

a – D’un ou de plusieurs corps.

b – D’une ou de plusieurs enveloppes.

c – D’un ou de plusieurs véhicules.

d – D’une ou de plusieurs formes.

4 – L’évolution circonstanciée de libération

a – D’un ou de plusieurs corps

b – D’une ou de plusieurs enveloppes.

c – D’un ou de plusieurs véhicules.

d – D’une ou de plusieurs formes.

5 – L’immersion dans les ténèbres. C’est le résultat du désir. Les ténèbres de l’ignorance ont été choisies et l’homme commence — au moyen de la tentation — à se frayer un chemin des ténèbres vers la lumière, de l’ignorance vers la connaissance, de l’irréel vers le Réel. Ce sont les prémices du Chemin de la Renonciation.

5 – L’émergence du double aspect entropique et néguentropique de la lumière unitaire aor (rwa = 200.6.1), façon symbolique d’exprimer l’inverse de l’immersion dans les ténèbres uniquement néguentropiques et contraignantes r’hoscher’h (K©j = 500.300.8).

6 – L’égoïsme, la caractéristique majeure de l’ego existentiel relativement à l’essence, et identification avec ce dernier.

6 – La PRÉSENCE, signe distinctif majeur de l’Âme ou de l’Essence.

7 – L’amour de la possession, la prostitution de l’amour spirituel.

7 – La libération du désir de posséder, de l’instinct d’acquisition et par conséquent l’état où il n’y a plus de désirs.

8 – Le désir d’acquérir, l’illusion du besoin matériel. 8 – La perception du Réel, comme principe directeur de la Vie.

9 – Dans la Bible, la période de la « vie de débauche », qui fut celle du Fils Prodigue.

9 – Dans le même Texte, le retour du Fils prodigue à la maison du Père.

10 – La découverte et l’utilisation de l’énergie dans des intentions personnelles et égoïstes.

10 – La révélation et la mise en œuvre de l’énergie vers l’action gratuite et spontanée, en absolue résonance avec la Loi.

11 – La vie de la personnalité (du masque), avec tout ce que cela implique d’ambition, de desseins égoïstes, etc.

11 – La vie de l’âme (du principe animateur), avec tout ce qui en découle. L’aspiration à l’universel, par opposition à l’amour de soi.

12 – L’attachement à ce qui se voit, à ce qui est connu, aux formes familières extérieures, objectives et passagères.

12 – L’aspiration à l’invisible, au vrai, au subjectif et à l’intemporel. Ce qui n’est possible que lorsque s’est opéré un détachement des phénomènes observés, fallacieux et transitoires.

13 – Le stade pendant lequel des formes-pensées (concepts) sont élaborées, d’abord sans le savoir et ensuite avec un égoïsme intentionnel.

13 – La libération complète de l’emprise du mental discursif et des décisions délibérées. Apparition de l’acte authentique.

14 – La période pendant laquelle l’ego est absorbé par les bagatelles du royaume de la « Terre ».

14 – La phase au cours de laquelle le royaume du « Ciel » tend à s’épanouir.

15 – Le monde local manifesté, l’aspect corporel déterminé. 15 – L’ineffable Réalité globale. Ce qui est au-delà de la forme. L’indéterminé.

Tableau largement inspiré par un extrait de l’ouvrage d’Alice BAILEY, intitulé Traité sur les sept rayons.

Volume II – Psychologie ésotérique ; pages 78 à 80.

Éditions Lucis – Genève – 1967.

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11 – Nuances et précisions de langage.

Au cours du « chemin de l’aller » à partir de la naissance, la peur, l’angoisse et l’inquiétude

régissent les êtres vivants, identifiés sans doute à leur instinct de conservation. Ensuite, durant le « sentier du retour » menant à l’inéluctable décès, une sérénité progressive s’installe. Ainsi, de même qu’un fruit vert en cours de croissance s’accroche à l’arbre avec vigueur, il s’en détache tout seul après maturité.

Niveau physiologique – Le lâcher prise physique n’est pas abandon. Une bonne illustration, en l’occurrence, est celle du nageur débutant pris dans un tourbillon. Son

premier réflexe sera de s’opposer avec violence à la direction du courant, afin de rester en surface. Du coup, il va s’épuiser très vite pour enfin périr asphyxié. Dans la même situation et après avoir fait spontanément une ample provision d’air, le nageur expérimenté, lui, va se laisser entraîner vers le fond. Parvenu très vite à la pointe inférieure de l’entonnoir, il n’aura plus ensuite qu’à remonter en évitant le remous.

Niveau psychologique – Le détachement émotionnel n’est pas indifférence.

Dans l’exemple ci-dessus, la sérénité du second personnage contraste avec la peur panique du

premier. Impassible, l’exécutant qualifié ne demeure pas indifférent à la situation. Bien au contraire, il met toutes les chances de son côté grâce au détachement dont il fait preuve. En d’autres termes, l’absence d’émoi devient gage de réussite en sa faveur ou en celle d’autrui.

Niveau logique – La disponibilité intellectuelle n’est pas soumission.

Justifiées ou non, des opinions ou des croyances bien arrêtées – qui dégénèrent très vite en

fausses certitudes – donnent l’illusion d’être sûr de soi et non influençable. Le plus souvent, elles mènent à des jugements ou des condamnations, bref à l’intolérance. En revanche, une indépendance d’esprit favorise la libre constatation, singulière voie d’accès à l’harmonieuse adaptation de l’attitude.

Juste comportement – Le non-agir n’est pas inactivité.

En Occident, le non-agir et l’inactivité sont souvent entendus comme synonymes. Cette

confusion résulte peut-être d’une mauvaise traduction, à partir des langues orientales. En tout cas, dans l’esprit des natifs du Soleil levant, il semble bien qu’il n’en soit pas ainsi.

Agir, dans le sens d’un acte visible par un témoin dans le monde extérieur, se vérifie sans

difficulté. Qu’il en soit de même au niveau d’une simple activité de conscience, d’ordinaire non perceptible aux tiers, voilà qui s’avère beaucoup moins incontestable. Néanmoins, des champs (ou

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zones d’influence) se trouvent engendrés de la sorte. Par ailleurs, de nombreux faits avérés prouvent des actions à distance, telles que transmissions de pensées ou émotions. La peur est contagieuse, tout le monde le sait. De même, il y a fort à parier que certains types de contaminations se propagent ainsi. L’auteur de ces lignes peut en témoigner sur l’honneur.

Conclusion – Ne pas se fier aux seules apparences communes.

Avec nos cinq sens, nous construisons un certain type d’univers objectif. Nul doute qu’il nous

apparaîtrait tout autre avec des « capteurs » supplémentaires ou modifiés. Par exemple, avec des yeux devenus sensibles aux infrarouges et aux ultraviolets, nous serions plongés dans une ambiance exaltée que les songes nous révèlent parfois. Autrement dit, la Nature globale nous échappe en majeure partie durant l’état de veille banale (ou triviale), auquel nous nous identifions neuf fois sur dix. Or, s’il existe deux états habituels de sommeil : l’ordinaire (trivial) et le paradoxal accompagné de rêves, il en est de même pour la veille. À ce propos, consulter en détail le site http://auriol.free.fr/yogathera/4consc.htm résumé dans le tableau suivant :

Les quatre états de conscience

Désignations Repos Activité

Vigilance État de Veille paradoxale État de Veille triviale

Sommeil État de Sommeil trivial État de Sommeil paradoxal

Tableau 12.

Dans ces conditions, que signifient naissance et décès qui bornent l’existence ? Tous deux sont-ils les jalons d’un début et d’une fin, ou de simples étapes ?

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme cestuy-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d’usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Joachim DU BELLAY (Les Regrets)

Diffusé par http://www.arsitra.org – avril 2007.