3
LA GRANDE ENFANCE LA FORÊT L’ESCAPADE LA PROGRESSION PERSONNELLE LA DÉMARCHE SPIRITUELLE UNE ANNÉE À LA PEUPLADE B - L’imaginaire / Fiche 1 42 La forêt, un univers pour grandir La forêt pour rêver, agir et grandir La forêt, les enfants connaissent : ils sont déjà allés s’y promener pour une grande majorité d’entre eux. Cette forêt-là, elle ne leur fait pas trop peur. Cache-cache, vélo, balade, cabanes, c’est un terrain de jeux formidable, un univers relativement familier. On peut croiser un écu- reuil, écouter le chant d’un oiseau : il y a de la vie dans une forêt ! Mais tout familier qu’il soit, cet univers reste un peu inquiétant quand même. Son étendue est immense, il y a des animaux sauvages, des chasseurs… et c’est là le lieu de prédilection des parents sans scrupule pour abandonner les enfants …c’est écrit dans les contes ! Si la forêt fait peur, elle est aussi le lieu où nombre de héros se sont illustrés. Ce qui veut dire que cet univers peut être apprivoisé, et que grâce à cela on devient plus fort. C’est pour cela que louveteaux et jeannettes évoluent avec leur peuplade dans une forêt : un espace pour rêver, agir et grandir. Rêver parce que dans la forêt, celle des contes en tout cas, ça n’étonne personne de voir appa- raître fées et magiciens, d’entendre parler les animaux ou d’être doté de pouvoirs magiques. Agir parce qu’il y a mille et un jeux à inventer dans la forêt, des défis à relever, des missions à accomplir… pour faire reculer l’obscur, l’inconnu, l’inquiétant. Grandir parce que chaque nouveau chemin défriché dans la forêt, chaque nouvelle graine semée, c’est autant de compétences acquises, de liens tissés et d’autonomie gagnée. La Légende du Grand Arbre (Voir le résumé, p. 44) Dans le conte de la peuplade, la forêt des louveteaux et jeannettes est en mauvaise santé, les racines et les ronces ont tout envahi, il faut se frayer un chemin à travers les épines et les arbres morts. C’est une forêt qui fait peur, où il fait sombre, presque noir, où il est difficile d’avancer. Certaines parties de la forêt ont même été brûlées. Symboliquement, louveteaux et Chez les louveteaux et les jeannettes, on grandit et on se construit grâce au jeu et à l’imaginaire. Pourquoi cette référence à la forêt ? Un monde mystérieux, des chemins à découvrir, des animaux qui parlent, des défis à relever : les ingrédients sont là pour faire rêver les enfants. GPS Louveteaux/Jeannettes/Moussaillons - 2 e édition Fiche 1 - B 1/3 2

LA GRANDE ENFANCE La forêt, un univers pour grandir

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: LA GRANDE ENFANCE La forêt, un univers pour grandir

LA GRANDE ENFANCELA FORÊT

L’ESCAPADELA PROGRESSION

PERSONNELLELA DÉM

ARCHESPIRITUELLE

UNE ANNÉE À LA PEUPLADE

B - L’imaginaire / Fiche 1

42

La forêt, un univers pour grandir

La forêt pour rêver, agir et grandirLa forêt, les enfants connaissent : ils sont déjà

allés s’y promener pour une grande majoritéd’entre eux. Cette forêt-là, elle ne leur fait pastrop peur. Cache-cache, vélo, balade, cabanes,c’est un terrain de jeux formidable, un universrelativement familier. On peut croiser un écu-reuil, écouter le chant d’un oiseau : il y a de lavie dans une forêt !

Mais tout familier qu’il soit, cet univers resteun peu inquiétant quand même. Son étendueest immense, il y a des animaux sauvages, deschasseurs… et c’est là le lieu de prédilectiondes parents sans scrupule pour abandonner lesenfants …c’est écrit dans les contes !

Si la forêt fait peur, elle est aussi le lieu oùnombre de héros se sont illustrés. Ce qui veutdire que cet univers peut être apprivoisé, et quegrâce à cela on devient plus fort.

C’est pour cela que louveteaux et jeannettesévoluent avec leur peuplade dans une forêt :un espace pour rêver, agir et grandir.

Rêverparce que dans la forêt, celle des contesen tout cas, ça n’étonne personne de voir appa-raître fées et magiciens, d’entendre parler lesanimaux ou d’être doté de pouvoirs magiques.

Agir parce qu’il y a mille et un jeux à inventerdans la forêt, des défis à relever, des missions àaccomplir… pour faire reculer l’obscur, l’inconnu,l’inquiétant.

Grandir parce que chaque nouveau chemindéfriché dans la forêt, chaque nouvelle grainesemée, c’est autant de compétences acquises,de liens tissés et d’autonomie gagnée.

La Légende du Grand Arbre(Voir le résumé, p. 44)

Dans le conte de la peuplade, la forêt deslouveteaux et jeannettes est en mauvaise santé,les racines et les ronces ont tout envahi, il fautse frayer un chemin à travers les épines et lesarbres morts. C’est une forêt qui fait peur, où ilfait sombre, presque noir, où il est difficiled’avancer. Certaines parties de la forêt ont mêmeété brûlées. Symboliquement, louveteaux et

Chez les louveteaux et les jeannettes, on grandit eton se construit grâce au jeu et à l’imaginaire. Pourquoi cette référence à la forêt ? Un monde mystérieux, des chemins à découvrir, des animaux qui parlent, des défis à relever : les ingrédients sont là pour faire rêver les enfants.

GPS Louveteaux/Jeannettes/Moussaillons - 2e édition

Fiche 1 - B 1/32

GPS_8-11 ans_2_P-Bis:GPS_8-11 ans_2_P 05/08/13 16:17 Page42

Page 2: LA GRANDE ENFANCE La forêt, un univers pour grandir

43

jeannettes pénètrent dans une forêt de mort :celle qui correspond à la représentation tradi-tionnelle des contes de fées. Dans cette forêt,tout dépérit car il n’y a pas d’espace pour laisseréclore la vie, plus de chemins pour circuler ettisser des liens. L’envie d’abandonner n’est pasloin.

Pour les moussaillons, la forêt peut prendrela forme d’une mangrove, cette forêt aquatiquemaritime qui se développe dans les régions tro-picales. On s’y déplace en barque ou sur terre àmarée basse, elle allie des écosystèmes marinet terrestre avec une biodiversité étonnante.

La figure protectrice du Grand ArbreAu cœur de la forêt, trône un arbre majes-

tueux et imposant : le Grand Arbre. Caché entreses racines, un passage, véritable accès au mondeimaginaire. Les louveteaux et les jeannettes reçoi-vent son insigne lorsqu’ils arrivent à la peupladeen signe de bienvenue.

Dans le conte, protecteur et paternel, il vapermettre aux enfants de trouver réconfort etsoutien. Regonflés, ils pourront partir accom-plir leur mission tout en sachant qu’une pré-sence sécurisante sera là pour eux dès qu’ils enauront besoin. Mais le Grand Arbre ne peut pasfaire à la place des enfants. Ils doivent doncgagner en autonomie, apprendre à vivreensemble et à s’organiser pour mener leur mis-sion à bien.

La peuplade prend le relaisEntre l’histoire racontée par le conte et les

activités vécues par la peuplade, il y a un lien. Àla suite des enfants imaginaires du conte, lesenfants réels des peuplades sont invités à pour-suivre l’œuvre commencée en semant de nou-

velles graines dans la forêt. Les graines, qui appar-tiennent aux sylphes, sont acquises au coursd’activités et de jeux dans lesquels les enfantsont appris, joué, relevé un défi.

De nouveaux chemins sont ouverts et doncde nouveaux liens sont crées. Les enfants évo-luent dans leurs comportements et deviennentplus débrouillards, dynamiques, respectueuxdes autres et d’eux-mêmes, vrais, curieux de Dieuet solidaires. Ils acquièrent des atouts, donnéspar les sylphes.

Comment choisir le Grand Arbre pourma peuplade ?

À chaque peuplade son Grand Arbre ! Votrepeuplade est dans les Landes ? Votre Grand Arbresera probablement un pin des Landes grand etfort.

Votre peuplade vit en pleine ville et un mar-ronnier trône sur la place du local ? Le GrandArbre sera alors ce marronnier qui chaque hiverdonnera des graines aux enfants.

Vous n’avez pas d’arbre autour de vous ?Fabriquez-le, il n’en sera que plus mystérieux(cf. p. 45).

Le Grand Arbre a-t-il une place dansl’imaginaire ?

Le Grand Arbre fait partie intégrante de l’ima-ginaire dans lequel les enfants évoluent. En effet,au milieu de son tronc, caché entre ses racines,se trouve une porte étrange : le passage. En pas-sant par cette porte, les enfants accèdent à l’ima-ginaire de leur escapade. D’autre part, c’est surle Grand Arbre qu’est gravé le secret des veil-leurs (cf. fiche « La journée du secret » p. 103).

« Choix du Grand Arbre » Proposez cette activité chaque année avec votre nouvellepeuplade. Elle sera l’occasion d’une séance d’observation et de créativité intéressante.Et une manière de fédérer le groupe autour de « son » Grand Arbre.

++IDÉE PLUS

GPS Louveteaux/Jeannettes/Moussaillons - 2e édition

Fiche 1 - B 2/32

GPS_8-11 ans_2_P-Bis:GPS_8-11 ans_2_P 05/08/13 16:17 Page43

Page 3: LA GRANDE ENFANCE La forêt, un univers pour grandir

44

Fiche 1 - B 3/3

GPS Louveteaux/Jeannettes/Moussaillons - 2e édition

2

La légende du Grand Arbre

I. Une forêt a été donnée en héritage à une peuplade d’enfants âgés entre 8 et 11 ansaccompagnés de deux « forestiers » Flore et Lubin. Cette forêt est plutôt hostile, maisau milieu se cache un Grand Arbre qui pourra protéger la peuplade. Il pleut. Le Grand Arbre, à la demande de Flore, ouvre un passage pour abriter le groupe.

II. Après une nuit passée au creux du Grand Arbre, les enfants cherchent de quoi se nourrir. Le Grand Arbre leur a fait pousser des fruits. Il leur dit qu’ils vont devoir s’équiper pour traverser la forêt. Six des enfants de la forêt, les Sylphes, pourraient les y aider avec chacun leurs qualités, mais comme la forêt est malade, les chemins pour aller les retrouver n’existent plus. Les enfants rejoignent difficilement Théla qui sait se dépêtrer de tous les problèmes. Elle va les aider.Grâce à la peuplade, un chemin existe à nouveau dans la forêt.

III. Le Grand Arbre demande aux enfants qui ont appris à tracer des chemins dans la forêt d’allerrencontrer un autre Sylphe : Yzô, qui les initiera au savoir des clairières. Le chant d’Yzô les mènejusqu’à lui. Il explique que dès qu’une clairière existe dans la forêt, les forces de l’ombre reculent. MaisYzô explique également qu’il y a des règles à respecter pour que la lumière revienne. Ce combat est difficile, mais il apporte également de la joie grâce à la lumière qui reprend ses droits.

IV. Pendant que Flore et Lubin partent en éclaireurs à la recherche de Blogane dans un terraindifficile, trois des plus âgés prennent un rôle de veilleur en dégageant une clairière près du GrandArbre pour permettre aux animaux de revenir dans la forêt.

V. Blogane représente ce que les Ronces de l’Ombre détestent le plus : le savoir vivre ensemble,l’art du partage, mais elle est mourante. Elle a besoin de l’aide de ses frères et sœurs. Flore et Lubin luiredonnent courage et partent chercher de l’aide. Le Grand Arbre conseille à la peuplade d’aller se fortifier en l’art de s’aimer les uns les autres avec les fruits de Kawane, un autre sylphe. Et Maÿls pour-rait les aider à réfléchir à comment redonner espoir à Blogane. Grâce aux enfants, une belle clairièrepermet de voir à présent toute l’importance du Grand Arbre dans la forêt, liant le ciel et la terre.

VI. La peuplade se remet en route, ouvrant de nouveaux chemins dans la forêt qui revit peu àpeu. Ils arrivent jusqu’à Maÿls et Kawane. Kawane insiste sur l’importance de conserver les grainesdes fruits de la forêt, ce qu’ont pris en charge quelques veilleurs du groupe. Kawane leur parle degénérosité, et Maÿls, dont les fruits ont le goût de Dieu, leur enseigne l’art de réfléchir. Ensemble, ils réfléchissent à l’aide qu’ils pourraient apporter à Blogane. L’idée germe de lui porter des grainesde tous les Sylphes rencontrés pour former autour d’elle un jardin d’enfants.

VII. Un chemin est dégagé vers Laline qui aimerait pouvoir aider Blogane. Les fruits de Laline ontle goût de la joie et de l’envie de vivre, ils donnent beaucoup d’énergie. Les enfants décident doncd’emmener Laline avec eux pour aider Blogane. Le transport est délicat, mais c’est une réussite.

VIII. Laline et la peuplade arrivent auprès de Blogane. Ils lui apportent de l’eau et plantent autourd’elle les graines des fruits récoltés dans leurs voyages à travers la forêt. Blogane reprend des forcespetit à petit et Laline décide de s’installer près de sa sœur en attendant que la clairière soit envahiede nouveaux enfants de la forêt. La peuplade se retrouve auprès du Grand Arbre pour construire descabanes. Une grande fête est organisée pour les inaugurer. Le Grand Arbre, de ses deux voix deSylphe masculin et féminin remercie la peuplade d’avoir apporté l’espérance dans la forêt.

IX. La forêt a changé depuis, les enfants aussi. Les Sylphes, ayant tellement apprécié leur rencon-tre avec les humains, ont appris à se déplacer. Ainsi, Kawane, Blogane, Maÿls, Théla, Laline et Yzô peuvent aujourd’hui nous aider à guider nos pas !

Résumé du conte écrit par Brigitte Beaumont

GPS_8-11 ans_2_P-Bis:GPS_8-11 ans_2_P 05/08/13 16:17 Page44